Dictionnaire des rimes
Les rimes en : satisfait
Que signifie "satisfait" ?
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- Qui est content.
- « Satisfait est le mot, me dit-il avec une expression à moitié comique. Chaque homme a le vocabulaire de ses ambitions. Oui, je suis à peu près satisfait dans ce moment, et si je m’en tiens à des satisfactions qui n’ont rien de chimérique, ma vie se passera dans un équilibre parfait et sera comblée jusqu’à satiété ». — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 129)
- Je pouvais être satisfait de mon atterrissage. Après quarante -huit jours de mer, mon erreur de longitude était inférieure à deux milles. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "satisfait".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
regret
- Chagrin que cause la perte, la mort d’une personne.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- La perte de cet ami m’a causé de vifs regrets.
- Déplaisir d’avoir perdu un bien qu’on possédait, ou de n’avoir pu obtenir celui qu’on désirait.
- Le regret que lui cause la perte de ses biens, de sa fortune, de sa place.
- Il a eu de bonnes marchandises, il ne doit pas avoir regret à son argent.
- J’ai regret de n’avoir pas acheté ce domaine, cette maison.
- Toute sorte de déplaisir, léger ou considérable.
- Mon Dieu ! je quitterais la France avec moins de regrets si j’y laissais un homme aux yeux de qui je ne serais ni un demi-fripon, ni un dissipateur, ni un homme à illusions. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- J’ai beaucoup de regret de ne vous avoir pas trouvé chez vous.
- Repentir, déplaisir d’avoir fait ou de n’avoir pas fait quelque chose, d'un oubli, d'une erreur ou d'une décision.
- J’ai un grand regret de la faute que j’ai commise.
- Je suis au regret d’avoir dit, d’avoir fait cela; j’en suis au regret.
- J’ai le regret de vous apprendre que… J’ai regret à le dire.
- (Au pluriel) Lamentations, plaintes, doléances.
- Regrets sur quoi l’enfer se fondeQu'un ciel d’oubli s’ouvre à mes vœux. — (Guillaume Apollinaire, La Chanson du Mal-aimé, 1913)
-
sabatier
- Cordonnier.
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questionner
- Interroger quelqu’un, lui poser des questions.
- Au moment de questionner sa fille, la mère luttait entre le pardon et la remontrance, car elle avait reconnu l’amour, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au carrefour de Mazagran, les Allemands m’ont interpelée pour me questionner sur mes intentions et ma destination. — A Vouziers, je vais à Vouziers, leur ai-je répondu, haletante, tout en leur présentant mes papiers. — (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: Une femme de gendarme raconte, L'Harmattan, 2009)
- Quand il a été questionné sur la controverse entourant La petite vie, Adib Alkhalidey a répondu ceci... — (Sophie Durocher, Dans quel Québec vit Adib Alkhalidey?, Le Journal de Montréal, 20 novembre 2020)
- (Histoire) Passer à la question, interroger en torturant.
- (Péjoratif) Faire des questions importunes de façon coutumière.
- Cet homme-là ne fait que questionner.
- (Anglicisme) Mettre en doute, remettre en question, critiquer, contester.
- Ce sont ces revenus-là dont Thierry Pech questionne la légitimité. — (« Le temps des soupirs », Le Monde, <lemonde.fr>, 3 novembre 2011)
- Les autres partis ont également questionné les motivations du gouvernement. — (« La Grèce face au “coup de poker” de Papandréou », TF1 News, <lci.tf1.fr>, 1 novembre 2011)
- Le ministre québécois des affaires municipales, M. Laurent Lessard, questionne la rentabilité économique d’un TGV de plus de 20 milliards$ entre Québec et Windsor de qui est alléguée dans une étude rendue publique lundi. — (« Laurent Lessard questionne la rentabilité », Le Journal de Québec, <lejournaldequebec.canoe.ca> 17 octobre 2011)
- Je sais aujourd’hui l’état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m’épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
-
effacer
- Faire disparaître plus ou moins, en parlant de la forme, des couleurs de quelque chose.
- Insensiblement la sombre humeur qu'on voyait sur leurs traits s'atténuait, s’effaçait. De menaçants, ils devenaient gouailleurs, puis doucereux, entreprenants. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le temps a effacé les traits et les couleurs de ce tableau. Effacer l’empreinte d’une médaille, ou, simplement, Effacer une médaille.
- Ses dernières actions ont effacé les taches de sa vie passée. Vos bienfaits ne s’effaceront jamais de ma mémoire. Elle avait des couleurs, mais la maladie les a effacées.
- Il s’effaça pour éviter le coup.
- (Par extension) Annuler.
- Voila deux chiffres qui vont faire mentir les Cassandre : après les 332 100 emplois détruits en 2020, 330 800 emplois ont été créés sur le premier semestre 2021 en France. Autrement dit, l’effet de la crise liée au Covid-19 sur l’emploi salarié est d’ores et déjà effacé, selon les estimations provisoires publiées vendredi 6 août par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). — (Béatrice Madeline, En France, l’emploi salarié a retrouvé son niveau d’avant-crise, Le Monde. Mis en ligne le 6 août 2021)
- (Sens figuré) Surpasser, éclipser.
- Cet homme a effacé la gloire de ses ancêtres, il a effacé tous ceux qui l’ont précédé. Dans ce bal, elle effaçait par sa beauté toutes les autres femmes.
- (Sens figuré) Pardonner.
- Que sont devenus les casuistes ? Gens simples, qui prenaient les péchés un à un, et par grand effort, effaçait celui-ci, puis celui-là. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 113)
- (Sens figuré) (Pronominal) S’écarter pour laisser passer quelqu’un ou pour lui laisser l'avantage.
- La star internationale, hyperglamour sur les marches du Palais — le 20 mai, aux côtés des deux cinéastes belges et de Fabrizio Rongione — peut-elle encore s’effacer au profit de son personnage ? — (Dominique Choulant, Marion Cotillard, 2016)
- Il s’effaçait pour faire briller son ami
-
télé
- (Familier) Téléviseur.
- Xavier Flactif, agent immobilier douteux, achète en 2003 au Grand-Bornand un chalet qu'il meuble avec un luxe ostentatoire aux yeux de certains : “fauteuil en cuir, télé grand écran, frigo américain”, objets qu'un couple de ses voisins passablement obtus nomme et convoite jusqu'à l'obsession. — (Armand Farrachi, Le triomphe de la bêtise, Actes Sud Littérature, 2018)
- Lorsque les télés s'allumentPauvre fantôme des brumesS’en revient succès posthumeNous hanter au fond des cours. — (Jean-Roger Caussimon, Paris jadis, 1977)
- Quand on a repositionné l’abominable lit médicalisé droit devant la télé, mon frère a dit, tu veux regarder la télé maman ? — (Yasmina Reza, Serge, 2021)
- (Familier) Télévision.
- Car tous ces groupements : motards, agriculteurs, Bretons, « ératépistes », enseignants, catholiques ou boulangers... veulent une télé inconditionnelle pour défendre leurs intérêts. — (François de Closets, Le système E.P.M, Grasset, 1980)
- La télé s'en mêla, vous pensez bien, et filma, en gros plan, un rectangle de carton scotché sur une porte, et qui affirmait que derrière le vantail se trouvait bien un « Laboratoire de Parapsychologie ». Cette preuve irréfutable devait faire taire les médisants. — (René Cavanhie, Les esprits frappeurs de Vailhauquès, dans Le Québec sceptique, n°24, p.28, décembre 1992)
- Quand on a repositionné l’abominable lit médicalisé droit devant la télé, mon frère a dit, tu veux regarder la télé maman ? — (Yasmina Reza, Serge, 2021)
- Sur les écrans plats, un match de foot est retransmis par la chaîne Eurosport. Estelle déteste le sport à la télé mais elle ne peut rien contre le phénomène des écrans plats qui grignotent chaque jour un peu plus les espaces publics. — (Stéphanie Glénat Cassan, SDF, sans difficulté financière, Éditions Publibook, 2009, page 169)
- (Familier) Entreprise de production et de télédiffusion de programmes audiovisuels.
- Le budget est colossal pour un film de cul : 10 millions d’Euros ! Un truc inimaginable. On s'est mis à cinq maisons de prod’ pour arriver à boucler les crédits, quelques télés nous ont suivi aussi, par je ne sais quel miracle... — (Thibaut Amant, Sexworkers, Éditions Le Manuscrit, 2003, page 58)
- « On reprochait à Silvio Berlusconi de mettre ses télés au service de sa carrière politique, mais maintenant, il y a un groupe privé, celui de Bolloré, qui a choisi Zemmour comme porte-parole de ses intérêts, enchaîne l’ancien locataire de l'Élysée— (Alexis Boisselier, Présidentielle : Vincent Bolloré roule-t-il pour Éric Zemmour ?, Ouest France, 28 décembre 2021)
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échapper
- Se sauver des mains de quelqu’un, d’une prison, de quelque péril, etc.
- La partie basse de New York ne fut bientôt plus qu’une fournaise d’où nul n’avait chance d’échapper. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 243 de l’édition de 1921)
- En pleine mer, des bâtiments sombrèrent, ou, désemparés par la tempête, n’échappèrent au naufrage que par des efforts inouïs. — (Frédéric {Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chap. 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 185)
- Ne pas saisir ; laisser sortir.
- Votre observation m’avait d’abord échappé.
- La patience lui échappe : Il commence à perdre patience, il a témoigné de l’impatience ; il s’emporte, il s’est emporté, après s’être longtemps contenu.
- (Absolument) Se dérobe à la discussion.
- Il est fuyant, il échappe.
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souhaiter
- Former un souhait.
- On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d'autrui, à cause que nous ne l’avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui. — (Vincent Houdry, La Bibliothèque Des Prédicateurs, V.3, § 5, page 598, 3e édition, 1733)
- En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
- Marchand avait coutume de ne jamais donner d’instructions détaillées à ses collaborateurs, se bornant à leur préciser l’orientation qu’il souhaitait les voir adopter. — (Sandford F. Borins, Le français dans les airs: le conflit du bilinguisme dans le contrôler de la circulation aérienne au Canada, page 47, Institut d’administration publique du Canada, 1983)
- Fort heureusement pour moi, il n’eut pas le temps de m'expliquer plus avant tout l'intérêt qu’offrait la manière dont il eût souhaité que je conjuguasse mes verbes. Quelqu'un, en effet, venait d'arriver, interrompant dans l’œuf un développement qui risquait d'être plus passionné que passionnant. — (Jean Stratonovitch, Le roman périodique, éditions Aléas, 1999, page 26)
- Suivi d'un infinitif, ce verbe s'emploie sans préposition ou avec la préposition de (Littré).
- — Tout au plus souhaiterais-je de rentrer dans une partie des dépenses que nécessite l’opération. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Elle ne souhaitait pas de la voir tous les jours. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Je souhaitais de le voir avec une passion démesurée et me défendais d’y croire, par cette superstition que j’ai depuis l’enfance que les choses n’arrivant jamais comme nous les attendons, il ne fallait pas les fixer d’avance dans notre esprit telles que nous exigeons qu’elles soient. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 141)
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imager
- Orner d’images, en figures, en parlant du style, du langage.
- La gendarmerie a notamment mobilisé ses techniciens en identification criminelle au sein des cellules de recherche des causes et des circonstances de l’incendie (RCCI), au côté de pompiers et d’agents de l’ONF. Ces enquêteurs pratiquent « la technique de l’escargot », image la porte-parole, depuis le point de départ supposé du feu jusqu’à une cartographie 3D de la zone brûlée réalisée à partir de drones et d’hélicoptères. — (Le Monde avec AFP, Incendies : 48 personnes, soupçonnées d’être pyromanes ou incendiaires, ont été interpellées en France cet été, Le Monde. Mis en ligne le 23 septembre 2022)
- Style imagé.
- Langage imagé.
- Expressions imagées.
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coincé
- (Sens figuré) (Familier) Introverti, qui a du mal à être naturel, mal à l'aise.
- De prime abord, Moore l’avait reléguée dans la catégorie des nullardes coincées dont la virginité resterait intacte jusqu’à ce qu'un comptable bedonnant et palot ([…]) survienne et l’amène à céder de haute lutte […]. — (Tom Clancy, Sur tous les fronts, tome 1, traduit de l'anglais par Jean Bonnefoy, Éditions Albin Michel 2014)
-
changer
- (Intransitif) Devenir autre.
- Plus ça change, plus c'est la même chose. — (Alphonse Karr, Les Guêpes, janvier 1849)
- Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change. — (Guiseppedi Tomasi di Lampedusa, Le Guépard, 1958)
- L’attitude de l’occupant vis-à-vis de l’occupé évolue aussi. Elle change même du tout au tout. La poigne de fer de l’hitlérisme, relâchée les premiers mois, se resserre brutalement. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Paris, Éditions sociales, 1977)
- Choisir un roi jeune, beau et bien portant n'empêchait pas qu'il vieillît, enlaidît, tombât malade, ni qu'il perdît ses vertus, ses qualités morales – bref, qu'il changeât et cessât d'être adéquat. — (Jean-Paul Roux, >Le Roi: Mythes et symboles, Fayard, 1995)
- Il dégèlera si le vent change.
- Son visage a bien changé.
- (Sens figuré) Vos sentiments ont bien changé, sont bien changés.
- Comme tout est changé!
- Changer en bien.
- S’il est honnête homme, il a bien changé.
- Ce jeune homme est changé à son avantage.
- (Intransitif) Avoir de l’inconstance dans ses projets, ses goûts, ses affections, en parlant d’une personne.
- C’est un homme qui change aisément, on ne peut se fier à lui.
- Aimer à changer.
- Un amant jure de ne jamais changer.
- (Transitif) Échanger une chose contre une autre.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l'emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d'un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chap. 4)
- Au Tchad, nous changerons nos chevaux de réquisition (qui sont d’insignes rosses) et nos bêtes de somme contre des chameaux pour continuer notre route dans la zone désertique d'Agadem. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 23)
- Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. — (Francis Blanche, Les Pensées de Francis Blanche, Le Cherche Midi , 2011)
- (Absolument) Je ne veux pas changer avec lui.
- (Transitif) Remplacer une personne ou une chose par une autre.
- Ce rappel à la réalité quotidienne et aux occupations usuelles change momentanément le cours de mes pensées. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Cet intérieur de célibataire, tout de même, ça manquait de ménage. Cette table de bois nu, jamais lessivée sans doute, et ce papier des murs méritait d’être changé. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Si l'on suit les magazines de mode, la garde-robe de la fashion victim devrait changer toutes les semaines en passant d'un extrême à un autre, du rose au bleu canard qui seront complètement démodés dans un mois. — (Bénédicte Régimont, La very stylish girl, Éditions Open Way, 2005)
- (Transitif) Rendre une personne ou une chose différente de ce qu’elle était, transformer, modifier.
- La tentation d’être un chef juste et humain est naturelle dans un homme instruit ; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l’exerce ; et cela ne tient pas seulement à une contagion de société ; la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 235)
- Changer sa manière de vivre.
- On a changé l’ordre.
- Il a changé toute sa maison.
- Cet événement allait changer la face des affaires.
- Rien ne peut changer les lois de la nature.
- Cela ne change rien à mes résolutions.
- (Transitif) (Par hyperbole) Devenir méconnaissable.
- Cet homme est changé, bien changé, changé à ne pas le reconnaître : Il a le visage bien changé, soit par l’âge, soit par la maladie.
- (Sens figuré) Il a changé entièrement de mœurs et de conduite.
- Remplacer des vêtements ou du linge par d’autres.
- Changer d’habit, de chemise, de linge.
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aider
- Faciliter l’accomplissement d’une action.
- Les carnitines aident au transport des acides gras à longue chaîne du cytoplasme aux mitochondries, ce qui peut augmenter la production d'énergie dans les cellules et combattre la fatigue. — (F. Comhaire & A. Mahmoud, « Nutrition anti-vieillissement et compléments alimentaires », chap. II.4.14 de Traité d'andrologie à l'usage des cliniciens, ouvrage coordonné par Wolf-Bernhard Schill, Roger Mieusset & Frank H. Comhaire, traduction française supervisée par Roger Mieusset, Springer Verlag, 2008, page 569)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- Faciliter l’accomplissement d’une action accomplie par quelqu’un.
- J’aide mon frère à porter ses cartons.
- (transitif direct) Secourir, améliorer la condition de quelqu’un.
- Elle aide souvent les sans-abris.
- Peut aussi s’employer pour des choses.
- Cette méthode aide la mémoire.
- (Pronominal) Utiliser, se servir de.
- Il s’aide de la rampe pour monter l’escalier.
- Appuyer l'action d'un autre.
- Lorsqu'il est fatigué de rêver à Marion et au bonheur qui sera le leur, il songe à ceux qui, au cours de ces dernières années, l’ont aidé. — (Charles Exbrayat, Les Bonheurs courts, tome 1 : La Lumière du matin, éd. Albin Michel, 1981)
- Aidez-vous les uns les autres.
-
enregistrer
- Mettre, écrire quelque chose sur un registre, ou seulement en prendre note.
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d'un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation? Non! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Des petits malins ont enregistré des marques dans l'espoir de les revendre à prix d'or, les plus retors allant jusqu'au chantage : sfr.com a ainsi renvoyé un temps sur le site du concurrent France Télécom ! — (« Sur internet, votre nom vaut de l'or », par Laurent Barbotin, le 30/08/2001, sur le site L'Express/L'Expansion (https:/lexpansion.lexpress.fr))
- (Par analogie) Mettre en mémoire.
- Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
- (En particulier) Transcrire, ou seulement inscrire, mentionner un acte, un écrit dans des registres publics, formalité qui a principalement pour objet d’empêcher les antidates et les faux.
- Enregistrer un acte de vente, un jugement.
- On ne trouve point cet arrêt. Cet acte, il n’a pas été enregistré.
- Une saisie réelle est nulle, si elle n’est enregistrée.
- (Sens figuré) Je ne suis pas là pour enregistrer ses actes.
- Constater, noter, remarquer.
- Lors d’un point presse jeudi, Météo-France a reconnu avoir été « surprise par les valeurs des rafales », « tout à fait exceptionnelles ». Les plus fortes ont été enregistrées à Marignana (225 km/h), à L’Île-Rousse (206 km/h) et à Calvi (197 km/h) — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 5)
- (Dans l’ancienne législation) Faire l’enregistrement (d’une ordonnance).
- Plusieurs parlements refusèrent d’enregistrer l’édit, la déclaration du roi.
- Le roi tint un lit de justice pour faire enregistrer la nouvelle ordonnance.
- (En particulier) (Transport) Confier (un bagage) afin qu'il soit pesé et déposé dans la soute à bagages.
- Les bagages peuvent être enregistrés jusqu'à la destination finale. — (Journal Metro, édition Paris, n° 928 du 7 avril 2006)
- Noter, par un fonctionnement automatique, des phénomènes physiques ou chimiques, en parlant de certains appareils.
- Les antennes de l'appareil étaient toutes secouées, dans la nuit, d'une vibration puissante, et le récepteur enregistrait à mesure les mots d'une dépêche en langue espagnole lancée par la station de Nauen […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.112)
- L’oniroscope. Il avait acheté ce fameux appareil au succès grandissant, qui enregistrait les rêves des gens. On pouvait, en le connectant avec un téléviseur ou un ordinateur, regarder ce qu'on avait rêvé pendant la nuit. — (Gyrdir Eliasson, Entre les arbres, traduit de l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books éd., 2012)
- Pour la première fois, Vincent Bucher n’enregistre plus seul les parties d’harmonica mais accompagne les musiciens. — (David Desvérité, Charlélie Couture, 2020)
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chevalier
- Noble, chevaleresque.
- Avoir une âme chevalière.
- cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française. — (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910)
- Cavalier.
- Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)
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lier
- Serrer avec une corde ou avec toute autre chose flexible.
- Deux autres aides […] enlevèrent rapidement la camisole de Troppmann, lui placèrent les mains derrière le dos, les lièrent en croix et lui couvrirent le corps de courroies. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Lier un fagot, une botte de foin, une gerbe de blé. — Lier avec un mouchoir.
- En ce moment, l'entretien fut interrompu par l'apparition de Tord-Chêne, qui frappa le petit avec un gros gourdin, en lui reprochant de n'avoir pas seulement lié encore un fagot. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Vous liez ce sac trop lâche, il faut le lier plus serré, plus étroitement.
- Lier des fleurs ensemble pour en faire un bouquet.
- Lier un paquet. — Lier un homme à un arbre, à un poteau. — Lier un fou furieux.
- (Fauconnerie) Saisir l’oiseau avec ses serres, en parlant d'un oiseau de proie.
- Faire un nœud.
- Lier les cordons de ses souliers.
- Lier des rubans.
- Joindre ensemble différentes parties par quelque substance qui s’incorpore dans les unes et dans les autres.
- Seules la testostérone et la dihydrotestostérone sont des androgènes actifs qui se lient spécifiquement aux récepteurs des androgènes. — (Loïc Guillevin, Sémiologie médicale, 2e éd., Lavoisier, 2011, p.343)
- La chaux et le ciment servent à lier les pierres.
- (Cuisine) Donner de la consistance, épaissir une sauce.
- Lier une sauce.
- La farine sert à lier les sauces.
- Il faut remuer cette sauce jusqu’à ce qu’elle se lie.
- Ces ingrédients ne peuvent pas se lier, s’incorporer ensemble.
- Joindre les lettres dans l’écriture.
- Lier les lettres.
- Liez bien vos lettres.
- Liez mieux vos lettres.
- (Musique) Exécuter successivement deux ou plusieurs notes d’un même coup d’archet, ou d’un seul coup de langue sur un instrument à vent, ou d’un seul coup de gosier en chantant.
- Lier des notes.
- Faire une liaison lors d’un énoncé, modifier la prononciation d’un mot en fonction de son contexte dans la phrase.
- Dans le mot « quinquet » le « t » ne se lie pas.
- - Comment allez-vous? demandai-je à Mme Pergamino en veillant à éviter de lier le t de comment à l’a d’allez-vous, car c'est le ton du ton dans les VIIIe et XVIe arrondissements de Paris. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
- (Sens figuré) …
- Lier les idées, les propositions, les pensées, les parties d’un discours, etc., Les unir entre elles, les enchaîner les unes aux autres.
- La logique est l’art de lier les idées.
- Ce conférencier n’a pas bien lié les différentes parties de son exposition.
- Toutes les parties de cette démonstration sont étroitement liées.
- Les scènes de cette pièce se lient mal entre elles, Elles ne sont point amenées les unes par les autres.
- Le fait que vous racontez se lie à une aventure dont j’ai connaissance, Il a du rapport avec cette aventure, il s’y rattache.
- Lier partie, Concerter son action, unir ses intérêts avec une ou plusieurs personnes.
- Ils ont partie liée, leurs intérêts dépendent les uns des autres.
- On dit dans le même sens :
- Mon sort est lié au vôtre.
- Jouer en parties liées, Jouer avec la condition que l’enjeu appartiendra à celui qui aura gagné le plus de parties sur un nombre déterminé.
- (Sens figuré) …
- Lier amitié avec quelqu’un, Contracter amitié avec quelqu’un.
- (Sens figuré) Entrer en conversation, en commerce, en relations avec quelqu’un.
- Jean-Joseph Pasteur, sans qu'on put l'accuser de fierté, ne se liait pas facilement. Dans les habitudes ou le langage, il n'avait rien d'un sous-officier à la retraite. Ne parlant guère de ses campagnes, il n'entrait jamais dans un café. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 12)
- (Sens figuré) Attacher, unir, enchaîner ensemble en parlant des personnes.
- La sympathie les a liés autant que l’intérêt.
- Ils sont liés d’une étroite amitié.
- Je me suis liée avec lui.
- Ils se sont liés dès qu’ils se sont connus.
- Nous nous sommes liés d’amitié.
- Astreindre, obliger.
- En règle générale, les avis du Conseil d’État ne lient pas le Gouvernement. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Les paroles, les contrats lient les hommes.
- Son serment, sa parole le lie d’une manière indissoluble.
- Je suis lié par ma promesse.
- Se lier par un serment, un vœu, etc. S’astreindre à quelque obligation par un serment, par un vœu, etc.
- (Religion) Exprime le pouvoir de juridiction spirituelle donné par Jésus-Christ à l’église, au for intérieur et au for extérieur.
- Lier ou délier.
-
paix
- Interjection dont on se sert pour faire faire silence.
- Paix, messieurs!
- Allons, paix !
-
déménagé
- Participe passé masculin singulier de déménager.
- Nous avons dédiversifié l’entreprise, nous en avons refait une brasserie et nous avons déménagé toute la direction à Montréal. — (Helen Antoniou, Le retour à la bière… et au hockey, 2018)
-
appeler
- Désigner quelqu’un par son nom ; pourvoir quelqu’un d’un nom.
- […]; trois mois auparavant, c’est-à-dire à l’époque où sa mère vivait encore, on l’avait appelé le prince de Béarn ; on l’appelait maintenant le roi de Navarre, en attendant qu’on l’appelât Henri IV. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Le sucre de raisin que l'on appelle aussi glucose, se rencontre dans les fruits sucrés qui présentent en même temps une saveur acide, comme les raisins, les groseilles, etc. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 120)
- Le thé le plus exquis est un thé dont les feuilles sont dorées comme celles du tabac turc ; les Chinois l’appellent le thé rouge. Ne s'en procure pas qui veut. — (Léon Caubert, Souvenirs chinois, Paris : Librairie des bibliophiles, 1891, note n° 1 page 130)
- Roland avait, depuis le berceau, ce que nos grands-mères appelaient le diable au corps, ce que nous appellerions nous la bougeotte névrotique, un besoin viscéral de se frotter à tous les interdits, […]. — ('Francis Renaud, Justice pour le juge Renaud : Victime du gang des lyonnais ?, Éditions du Rocher, 2011, chap. 8)
- (Pronominal) Il s’appelle Charles. — C’est ainsi qu’on l’appelle. — Cette fleur s’appelle anémone.
- Quel est votre nom? — Je m’appelle Marie. — Un joli nom. — C’est le nom de ma mère. — En vérité! — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Désigner une personne ou une chose par une qualité bonne ou mauvaise.
- Quand il suivit un peu plus tard comme externe les classes du collège d'Arbois, il appartint tout d'abord à la catégorie des élèves que l'on pourrait appeler bons-ordinaires. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 12)
- Le mouvement pacifiste, au XXe siècle, a été très largement porté par les femmes, plus sensibles que les hommes à l'absurdité d'une puissance qui s'édifie en semant la mort, et qui appelle « champs d'honneur » les lieux des pires massacres. — (Marie Gratton, Côté cour, côté jardin : Voyage intérieur en 365 jours, Montréal (Canada) : éditions Médiaspaul, 2001, page 492)
- (Pronominal)Ceux qui s’appellent les gens comme il faut, les sages par excellence. Cela s’appelle un véritable ami. Cela s’appelle folie en bon français.
- Désigner par leur nom ceux qui doivent se trouver présents en un endroit.
- On va appeler tous les soldats l’un après l’autre. Ce soldat n’était pas à la caserne quand on l’a appelé.
- Je ne me suis point entendu appeler quand on a lu cette liste. Beaucoup d’appelés et peu d’élus.
- (Justice) Lire tout haut le nom des parties, afin que leurs avocats viennent plaider pour elles.
- Appeler une cause. On vient d’appeler votre cause. La cause sera appelée à son tour de rôle.
- Faire venir en se servant de la voix ; héler.
- Il appela un de ses copains, un jeunot coiffé d'une gapette américaine à viscope pointée vers le ciel. — (Léo Mallet, Les rats de Montsouris, Éditions Robert Laffont, 1955)
- Quand cette image de la mort en turban crasseux, en casaquin sinistre, regarda les grains de millet que la poule noire piquait, et appela son crapaud Astaroth pour qu’il se promenât sur les cartes étalées, Mme Cibot eut froid dans le dos, elle tressaillit. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Par extension) Ne pouvant plus l’appeler de la voix, il l’appelait encore de la main. Appeler des yeux, du geste.
- (Transitif) ou (Pronominal) (réciproque) Contacter quelqu'un par téléphone.
- Les toxicos t’attirent que des emmerdes. Surtout les PD. Ces chbebs qui t’appellent trois fois par jour, ils s’injectent la coke avec des seringues. — (Alexandre Kauffmann, Surdose, Paris : Éditions Goutte d'or, 2018, chap. 8)
- T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chap. 5)
- Pousser son cri pour faire venir à eux ceux de leur espèce, pour les animaux.
- Le mâle appelle sa femelle. La brebis appelle son agneau.
- (Par analogie) Appeler des oiseaux en imitant leur cri.
- Inviter à venir.
- Appeler le médecin, le chirurgien. Cet artiste fut appelé en France, à la cour, par tel prince.
- Appeler un général à l’armée. Tous les chefs furent appelés à ce Conseil.
- Les Maures furent appelés en Espagne par le comte Julien.
- (En particulier) (Droit, Justice) Citer devant le juge.
- Appeler en justice. On l’a fait appeler pour se voir condamner à payer une somme.
- Appeler quelqu’un en témoignage. Être appelé comme témoin.
- Appeler en garantie. Le juge ordonna que les parties seraient appelées.
- Envoyer, défier.
- Appeler au combat, appeler en duel ou simplement Appeler :
- Avertir de se trouver en quelque lieu par un signal.
- Mais avant que Kurt eût pu fournir une explication, les sonneries aiguës du branle-bas appelèrent chacun à son poste, et l’officier s’éloigna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) avertir, exciter, obliger à se trouver en quelque endroit, pour quelque chose que ce puisse être.
- J’irai où l’honneur, où le devoir m’appelle. Mes affaires m’appellent ailleurs.
- La vengeance l’appelle. Ce beau temps nous appelle à la chasse.
- (Rare) Rendre nécessaire.
- Les hormones, une des plus anciennes familles d’herbicides, vont continuer à nous rendre service et elles sont un bon exemple d'un certain type de sélectivité et de systémie ; cette dernière notion appelait le glyphosate. — (Christian Gauvrit, Efficacité et sélectivité des herbicides, INRA, 1996, page 111)
- Ce crime appelle la vengeance des lois. Ces abus appellent une réforme.
- Ce mot ne peut être employé seul, il appelle un complément. Ce grave sujet appelle toute votre attention.
- (Religion) Faire ressentir sa volonté aux hommes, en parlant de Dieu.
- Il ne faut pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu appela saint Paul à l’apostolat. Il fut appelé de Dieu à cette mission.
- Désigner une personne, pour une fonction ou une action importante.
- Appeler quelqu’un à un poste. Il fut appelé à siéger dans le Conseil.
- L’important devoir que nous sommes appelés à remplir. Il fut appelé à lui succéder.
- (Par extension) Désigner pour prendre une décision.
- Par dérogation au premier alinéa de l’article 42 de la Constitution, la discussion d’un projet de loi devant l’Assemblée nationale appelée à statuer définitivement porte sur le texte dont cette assemblée a été saisie et non sur le texte de la commission, qui n’en adopte pas […]. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Être conduit par ses qualités, ses talents et les circonstances qui déterminent la vocation, le sort, la condition.
- Le génie de Turenne l’appelait au commandement des armées. Il a su jouer le rôle auquel il a été appelé par les événements.
- (Absolument) (Droit, Justice) Recourir à un tribunal supérieur pour faire réformer le jugement, la sentence d’un tribunal inférieur.
- Il appellera de ce jugement. Il a appelé du tribunal de première instance à la Cour d’appel.
- Appeler comme de juge incompétent. Appeler a minima.
- (Sens figuré) (Familier) Ne pas se soumettre à une décision, ne pas l’adopter.
- J’appelle de votre décision, ou J’en appelle.
- (Sens figuré) Invoquer ; se référer.
- J’en appelle à votre témoignage : J’invoque votre témoignage.
- J’en appelle à votre probité, à votre honneur, à votre sagesse, etc. : Je m’en réfère à votre probité, à votre sagesse, etc.
- Jeunes filles, mes sœurs, et jeunes femmes, j’en appelle à vos souvenirs. Ne sont-ils pas délicieux, les moments de rêve et d’angoisse que l’on vit dans sa chambre pendant qu’au salon, une mère dit à la vôtre :— Madame, j’ai l’honneur de vous demander pour mon fils la main de Mademoiselle votre fille… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 99.)
- (Sens figuré) (Familier) Revenir d’une grande maladie.
- Il en a appelé.
- (Pronominal) Porter le nom de.
- "Il n’y a de vérité que dans les détails" : c’est un froggie, Stendhal qu’il s’appelait, qui a dit ça… — (Bernard Domeyne, Vacances trop mortelles, 2014, page 1002)
- (Foresterie) Annoncer à voix haute les caractéristiques de l’arbre marqué ; faire un appel.
- Les coupes d'éclaircie et de jardinage sont marquées en délivrance: seuls les arbres à abattre portent les empreintes du marteau (blanchis et empreinte au pied, blanchis et empreinte au corps). Ils sont appelés par essence, circonférence (ou diamètre) et hauteur, pour que l'estimation en soit possible. — (Jean-Paul Debleau, Peintres, peintures marques peintes sur les arbres en forêt de Fontainebleau., février 2016 → lire en ligne)
-
majorité
- Groupe des votants ou des suffrages plus nombreux que les autres, soit majorité absolue ou majorité relative.
- Le roi et les privilégiés auraient voulu que les états délibérassent comme en 1614, c’est-à-dire « par ordre ». Les privilégiés auraient eu immanquablement la majorité et les états auraient été incapables d’opérer aucune réforme sérieuse. — (Jacques Godechot, Les constitutions de la France depuis 1789, Garnier-Flammarion, 1970, page 22)
- (Absolument) Parti qui, dans une assemblée, réunit ordinairement le plus grand nombre de suffrages.
- L’opposition assistait avec une sorte de pitié narquoise à l’affolement de la majorité. — (Philippe Henriot, Le 6 février, 1934)
- Cette transformation générale de la société ne se fera pas par la prise du pouvoir d’État par une majorité de gauche ; elle suppose une myriade de luttes locales et globales. — (Jean-Paul Russier, Plutôt Proudhon que Marx, 2005)
- À la tête d’un commando ultraresserré à l’Élysée, patron d’une majorité pléthorique à l’Assemblée nationale, il a cru bon de gouverner seul. — (Arthur Berdah, Emmanuel Macron, édition revue et augmentée, 2022)
- (Par extension) Le plus grand nombre.
- La fauconnerie est donc un sport assez coûteux et, la majorité des gros turbans marocains étant trop indolents pour chasser, elle tend à disparaître. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 129)
- […] ; l’affaire Dreyfus nous a montré que l’immense majorité des officiers et des prêtres concevait toujours la justice à la manière de l’Ancien Régime […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 143)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n’a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 17)
- La poussière constitue un risque pour les voies respiratoires, d’autant qu’une majorité de salariés ne porte pas de masque ou porte un masque insuffisamment protecteur ou encombrant : […]. — (Jocelyne Porcher, Cochons d’or, Éditions Quae, 2010, page 130)
- Au nom de la bien-pensance, des groupes et des partis politiques instillent des interdits qui chamboulent notre démocratie alors que la voix des minorités devient plus tonitruante que celle de la majorité. — (Réjean Parent, « L’envahissement pernicieux », dans Le journal de Montréal, 1er novembre 2020)
- (Droit) État de celui qui est majeur. Majorité civile.
- Il a atteint l’âge de majorité, ou de sa majorité.
- La majorité pour être électeur est fixée en France à 18 ans et pour être éligible à 25 ans.
- (Plus généralement) Pluralité des individus dans un pays, dans un groupement.
- La majorité des Français professe la religion catholique.
- Les élèves de cette classe sont en majorité travailleurs.
- (Marine) Résidence de l’état-major dans un port.
-
embêter
- (Familier) Causer un tort ou du souci.
- L’habitude des parents qui « larguent » leurs enfants devant l’école au dernier moment « embêtait » particulièrement la mairie. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 5 octobre 2022, page 5)
- Énerver, importuner quelqu’un.
- J’embête mon cousin.
- (Pronominal) (Familier) Éprouver un ennui, s’ennuyer.
-
régler
- Tirer avec la règle des lignes droites sur du papier, du carton, etc.
- Régler du papier pour écrire droit.
- Régler du papier pour noter de la musique.
- Conduire, diriger suivant certaines règles, assujettir à certaines règles.
- Il n’osait ouvrir la bouche que pour manger et, du reste, était bien résolu à régler sa conduite sur celle de David qui gardait le silence. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 142)
- Régler sa vie, ses actions, ses mœurs, ses désirs.
- Régler sa maison.
- Régler le présent sur le passé.
- Régler une chose d’après une autre.
- Régler le prix du pain.
- Il faut régler sa dépense sur son revenu.
- Mettre dans un bon ordre.
- Régler ses affaires.
- Régler sa dépense, régler sa table, son train de vie,
- Retrancher de sa dépense, de sa table, etc.
- Mettre en état d’aller bien, de marcher régulièrement.
- Parallèlement à la rivière, afin de régulariser le cours de l'eau, les paysans ont d'abord creusé puis cimenté un canal de dérivation équipé de batardeaux, ouvrages permettant de régler le débit de l'eau. — (Michelle Jeanguyot & Nour Ahmadi, Grain de riz, grain de vie, CIRAD/Magellan & Cie, 2002, page 55)
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- Régler une pendule, une montre, un moteur.
- Déterminer, ordonner, décider une chose d’une façon ferme et stable.
- Le Sénat ne s'oppose pas à la promulgation de la loi qui règle les limites des communes de Condé-lès-Vouziers et de Vouziers (Ardennes). — (Bulletin des lois de l'Empire français, 11e série, décembre 1852 et 1er semestre 1853, p.658)
- Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Nous réglerons cela plus lard.
- On a réglé que…
- Terminer, arrêter, fixer par accord ou par jugement.
- Les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il aurait fallu cautériser, à défaut de recoudre, comme son oncle le faisait pour le petit bétail qui se blessait aux clôtures ou qui s’encornait pour régler un différend de pâture. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 227.)
- Régler une affaire, régler un compte.
- (Technique) Disposer une chose en vue d’un effet déterminé, l’ordonner d’une manière fixe.
- Le mécanisme est réglé à cinquante tours de roue par minute.
- (Droit) Décider devant quels juges les parties procéderont.
- Régler de juges.
- Un arrêt va nous régler de juges.
- Payer.
- Vous habitiez une chambre d'hôtel assez misérable, […]. Vous étiez alors terriblement gêné. Vous ne parveniez pas toujours à régler votre logeur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 239)
- Au moment où la petite vieille règle sa course, il aperçoit Dicky sur sa Harley dans une allée ensablée. — (Guillermo Saccomanno, Basse saison, traduit de l'espagnol (Argentine) par Michèle Guillemont, Asphalte Éditions, 2015)
- Servir de règle.
- La raison règle les passions.
- (Pronominal) Se conduire d’après l’exemple de quelqu’un, prendre quelqu’un pour modèle.
- (Pronominal) Se conformer à ce qui a été décidé ou pratiqué relativement à quelque chose.
- Se régler sur l’exemple des personnes sages. — Vous ne pouvez recevoir que tant, réglez-vous là-dessus.
- (Pronominal) (Absolument) Se modérer, mettre de l’ordre dans sa vie.
- Pendant longtemps il a dépensé au-delà de ses revenus, mais il commence à se régler.
- Battre un adversaire.
- On nous a séparés à grand’peine. Il a dix-huit ans, c’est un saint-cyrien, il est courageux, mais je le règle. Je le tiens comme j’ai vu l’oncle Chadenas tenir des cochons. Je ne veux pas lui faire de mal, maintenant qu’il est à terre. Seulement il bouge encore. On me tire par les cheveux. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
-
dédier
- (Religion) Consacrer au culte divin.
- Dédier une église, un autel.
- (Par extension) Mettre sous l’invocation d’un saint.
- Dédier une chapelle à la Vierge.
- (Sens figuré) Mettre un livre, un ouvrage, sous le patronage de quelqu’un par une épître ou par une inscription imprimée à la tête du livre.
- Car c'est bien effectivement Aux Bourgeois qu’est dédié ce livre de haute esthétique, non pas, comme on pourrait le croire, par amour du paradoxe, mais en haine & à l'exclusion du demi-bourgeois et du faux artiste que l'auteur appelle les « accapareurs », les « pharisiens. » — (Charles Asselineau, Charles Baudelaire: sa vie et son œuvre, 1869, page 20)
- Consacrer.
- Dédier ses efforts au relèvement de l'industrie manufacturière française.
-
avancer
- Pousser en avant ; porter en avant.
- La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, sans arbres et presque sans reliefs, qui s'élève insensiblement à fur et à mesure que nous avançons. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t'échapper en avançant […]. Tu t'enfonces davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Bien qu’il connût la route, il s’avançait avec précaution, dans cette avenue que bordaient d’énormes arbres dont les cimes se perdaient dans l’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La masse des véhicules s'avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
- Rapprocher un objet de quelqu’un ou de quelque chose.
- Avancez cette table vers moi, vers le feu.
- Avancez-moi un fauteuil.
- Porter à un moment antérieur dans le temps.
- Avancer son départ.
- Les chagrins ont avancé sa mort.
- La chaleur avance la végétation.
- Avancer une montre, une pendule, une horloge. Pousser les aiguilles en avant pour qu’elles marquent un moment de la durée en avance sur celui qu’elles marquaient.
- Faire progresser quelque chose.
- Avancer un ouvrage.
- Il a bien avancé ses affaires en peu de temps.
- Cela n’avancera pas les affaires.
- (Vieilli) Faire progresser quelqu'un dans sa carrière, procurer de l'avancement.
- Il envoya chercher le brigand Arbogad, auquel il donna un grade honorable dans son armée, avec promesse de l'avancer aux premières dignités s'il se comportait en vrai guerrier, et de le faire pendre s'il faisait le métier de brigand. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIX. Les énigmes, 1748)
- Quelques très rares Annamites frayaient avec les Français. Un fonctionnaire annamitophile était en principe condamné à ne jamais « avancer ». Nous étions, du fait de la condition de ma mère, au dernier échelon de l'échelle des fonctionnaires. — (Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, POL Éditeur, 2006)
- Payer par avance, payer avant que l’argent soit dû.
- Avancer un terme à son propriétaire.
- Avancer la moitié d’une somme convenue.
- Payer une somme pour le compte de quelqu’un, fournir aux frais de quelque entreprise.
- Comme il était absent, j’ai avancé cet argent pour lui.
- Il est juste qu’on lui rende ce qu’il a avancé.
- (Sens figuré) Mettre en avant ; proposer une chose comme véritable.
- Elles sont confuses et mêlées de légendes ; plusieurs de ces dernières avancent que Joseph d'Arimathée, possédant des mines d'étain en Cornouailles (les Cassitérides des Phéniciens), était venu s'installer à Glastonbury. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
- Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éd. Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- (Intransitif) Faire des progrès dans un travail, dans une carrière.
- Il avance rapidement dans son œuvre.
- Il a trop de protecteurs pour ne pas avancer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Faire saillie.
- Les rochers qui avançaient (ou s'avançaient) sur nos têtes.
- Ce promontoire avance (ou s'avance) trop loin dans la mer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Aller, se porter en avant.
- J’ai donc repris la file des passants qui s’engageaient dans une des rues aboutissantes et nous avançâmes par saccades. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition mars 1942, page 154)
- Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, p. 100)
- (Intransitif) ou (Pronominal) (Par extension) Aller plus tard dans l’écoulement du temps.
- La nuit avance (ou s'avance).
- La saison avance (ou s'avance).
- Il était arrivé à un âge fort avancé.
- (Intransitif) Prendre de l'avance, aller trop vite (en parlant d'une montre, d'une horloge etc.).
- — Monsieur, dit Cogolin, il s'en faut d'une bonne demi-heure. Seulement, quand il s'agit du dîner ou du souper, mon estomac avance toujours. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Sens figuré) Faire des progrès, en parlant des personnes ou des choses.
- Un travail qui n’avance (ou ne s'avance) pas.
- L’enquête avance (ou s'avance).
- Mais à présent il faut parler raison ; c’est un langage étranger pour Madame ; elle l’apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. — (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
- (Ironique) S’être donné une peine inutile ou que l’on a compromis ses intérêts par de fausses démarches, par une conduite maladroite.
- Vous êtes bien avancé, vous voilà bien avancé,
- Tout mon ouvrage est à refaire, me voilà bien avancé!
- Il a voulu faire l’insolent, on l’a mis à la porte ; le voilà bien avancé!
- (Pronominal) En matière d’affaires et de négociations, mettre en avant quelque chose qui fait contracter une sorte d’engagement.
- Je me suis avancé jusqu’à lui offrir telle somme.
- Cet ambassadeur s’est trop avancé.
-
adorer
- (Religion) Honorer une divinité en lui rendant le culte qui lui est dû.
- Ils soutenoient qu’il ne faut point adorer l’eucharistie parce que le corps de Jesus-Christ n’y est point, le Seigneur ayant été élevé au ciel en corps & en ame ; […]. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, volume 33, page 487, Yverdon, 1774)
- Les israélites adorèrent le veau d’or. Ce peuple adorait le soleil.
- Note : S’emploie quelquefois absolument.
- Les juifs adoraient à Jérusalem et les Samaritains à Samarie.
- Le peuple d’Israël allait adorer sur les montagnes.
- Une grâce intérieure les pressait jour et nuit d’adorer le vrai Dieu. — (Adrien-Charles Launay, Missions étrangères de Paris, Histoire des missions de Chine : mission du Kouy-Tcheou, volume 1, 1907)
- Rendre des respects extraordinaires en se prosternant.
- La reine Esther adora le roi Assuérus. Les rois de Perse se faisaient adorer.
- Aimer extrêmement (une personne).
- Louis II et Élisabeth s'adoraient depuis l'enfance. — (Secrets d'histoire, n° 34, juin-juillet-août 2022, page 20)
- Quand elle s’est vue abandonnée pour la jeune première à qui elle a trempé une soupe ! ah ! l’a-t-elle giroflettée !… et qu’elle a eu perdu le père Thoul qui l’adorait, elle a voulu renoncer aux hommes. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Les odeurs forestières, senteurs adorées par les âmes friandes de poésie à qui plaisent les mousses les plus innocentes, les cryptogames les plus vénéneux, les terres mouillées, les saules, les baumes, le serpolet, les eaux vertes d’une mare, l’étoile arrondie des nénuphars jaunes ; toutes ces vigoureuses fécondations se livrent à vos narines en vous livrant toute une pensée, leur âme peut-être. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier)
- Aimer extrêmement (un aliment).
- Ces épices sont vraiment délicieuses, vous allez les adorer.
-
pitié
- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
-
alimenter
- Nourrir ; pourvoir des aliments nécessaires.
- Les provisions s’épuisèrent et l’équipage s’alimenta du produit de sa pêche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- 3° - Après cette période, s'alimenter pendant une semaine à peu près de la manière suivante : a - le matin : une assiettée de potage Julienne ou un fruit avec une tasse de café ou de thé peu sucré. — (Docteur Pierre Vachet, Vivre mieux, rester jeune, éd. Grasset, 1958, 1975)
- (Par analogie) Pourvoir pour assurer le fonctionnement.
- Ce moulin donne son nom à un ruisseau qui alimente les moulins à blé de Suzy, de Maneux, de Tervannes et de Barthel et se jette dans l’Ailette à Suzy, après avoir fait la séparation des territoires d’Anizy-le-Château, de Lizy et de Wissignicourt. — (Auguste Matton, Dictionnaire topographique du département de l'Aisne, Imprimerie nationale, 1871, p. 18)
- Un groupe de trois générateurs dont un fournit la vapeur nécessaire au réchauffage de l'air dans les locomoteurs et dont les deux autres alimentent le chauffage de la gare et la bouillotterie pour le chauffage des trains. — (Revue générale des chemins de fer, éd. Dunod, 1900, vol. 23, part. 2, p. 534)
- Aucune classe d'hommes n’alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d’Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. — (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol.2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 — éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p.65)
- Un aqueduc du IIe siècle, long de 3 km amenait l’eau de la fontaine Bonnet pour alimenter des thermes gallo-romains, situés à un carrefour des voies antiques près de l’actuel presbytère d’Arthon. — (Le Petit Futé Loire-Atlantique 2012-2013, p.119)
- Aussi, pour alimenter d’hommes ses casernes, pour donner des valets aux officiers, des tueurs à la société bourgeoise, Napoléon, organisateur du despotisme en France, imagina le service obligatoire, les armées permanentes ignorées jusqu’à lui. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, p. 21-30)
- (Sens figuré) Entretenir quelque chose.
- Ces matières alimentaient l’incendie.
- Les journaux et les magazines qui alimentaient les cerveaux américains (car les livres, sur ce continent impatient, n’intéressaient plus que les collectionneurs) devinrent instantanément un feu d’artifice […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- La société Cockerill tenait à alimenter les hauts fourneaux de son usine de Rehon, dans le bassin lorrain, de manière optimale. — (Alain Schärlig, Décider sur plusieurs critères, 1985)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.