Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rire
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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établir
- Asseoir et fixer une chose en un endroit, l’y rendre stable.
- On communique d’un gaillard à l’autre par les passe-avans, et les dunettes sont établies à l’extrémité du gaillard d’arrière. — (Jean-Baptiste-Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, 3e édition, 1831, page 302)
- Au XIIIe siècle, on éventra les murs latéraux du chœur, comme à Laffaux (Aisne), pour établir un transept voûté d'ogives. — (Eugène Lefèvre-Pontalis, L'architecture religieuse dans l'ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, Plon & Nourrit, 1897, volume 2, page 79)
- (Pronominal) — Les expéditeurs sont à leur poste ; les courtiers des grandes maisons étrangères sont sur pied. Sans beaucoup de bruit, des cours s’établissent, des transactions s’effectuent, des chargements s’accomplissent. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quels parterres auront pu ainsi être établis artificiellement dans les bois d'agrément avec les pervenches, les primevères, les scilles, les cyclamens, les sceaux de Salomon, les galanthes, les nivéoles, le saxifrage ombreux, etc... : […]. — (G. Plaisance, Demain la forêt, Paris : SEDES, 1964, chapitre 2)
- Établir sa demeure, son domicile, sa résidence en un lieu.
- Établir des communications, des moyens de communication, de correspondance entre deux villes.
- Une correspondance régulière s’établit entre eux.
- Des relations se sont vite établies entre ces écoliers.
- Être bien établi à la cour, dans une maison : Y avoir beaucoup de crédit.
- Bien établir sa fortune, son crédit : Leur donner des bases solides.
- Établir sa réputation : La fonder, lui donner de la consistance.
- Sa réputation est trop bien établie pour que…
- (Simplement) Installer.
- […], on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Au sortir de cette ville, on entre dans un pays plat et peu fertile; un relais est établi à la Commodité, un autre à Nogent-sur-Vernisson, petite ville bâtie sur le bord du canal ; […]. — (Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France ; département de la Nièvre ; itinéraire de Paris à Chambéry, 1838, page 2)
- C'est vers le milieu du XIe siècle que parait avoir été établie la première exploitation de la houille dans les environs de Newcastle en Angleterre, du moins en ce qui concerne l'Europe, car, d'après les récits des missionnaires, les Chinois se seraient servis de ce combustible bien avant notre ère. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 87)
- Le nouveau campement est établi à une douzaine de kilomètres de l'ancien, dans une plaine ondulée et verdoyante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- (En particulier) (Sens figuré) Mettre dans un état, dans un emploi avantageux, dans une condition stable.
- Je ne puis voir un pauvre sans lui donner ma bourse. J’ai doté des orphelines, établi des jeunes gens méritants, nourri des vieillards, fondé des hospices. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Ce père a bien établi tous ses enfants.
- Établir quelqu’un dans un emploi, dans l’exercice d’un emploi.
- Établir une fille : (Vieilli) La marier.
- Il ajouta qu’on désirait l’établir. Du reste il n’était pas pressé, et attendait une femme à son goût. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Instituer. — Note : Il s’applique alors tant aux personnes qu’aux choses.
- Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions "Les belles Lettres", 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
- Art. 23. — Il est établi sur l’acide stéarique, et autres matières à l'état de bougies ou de cierges, un droit de consommation intérieure, fixé en principal à 25 fr. les 100 kilogrammes. — (Séance du 30 décembre 1873, Annales de l'Assemblée nationale: Compte-rendu in extenso des séances, tome 28, Paris : Journal Officiel, 1874, page 666)
- Dès le 16 juin 1947, la France, qui avait déjà établi un cordon douanier autour de la Sarre, procéda à une première réforme monétaire, l'échange du mark allemand contre un mark sarrois, première étape avant l'introduction du franc. — (André Kaspi et Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales, tome 2 : De 1945 à nos jours, Éditions Armand Colin, 2009, 16e édition, 2017)
- (Sens figuré) Faire adopter, en parlant des lois, des opinions, des doctrines et autres choses semblables et, auxquelles on commence à donner cours.
- Établir de nouvelles opinions, de nouvelles maximes.
- De nouveaux usages, de nouvelles doctrines s’établirent.
- Ces locutions auront bien de la peine à s’établir dans l’usage, à s’établir.
- C’est une coutume, une opinion établie, un principe établi.
- On a établi que… il est établi que… : C’est une coutume reçue que…
- (Sens figuré) Prouver ; démontrer.
- Enfin , si cet acte authentique ne fait pas foi du paiement tempestif des frais, j'offre subsidiairement d'en établir la preuve par témoins. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Bruxelles, H. Tarlier, 1827, volume 21, page 259)
- Une étude plus large et plus scientifique des dialectes locaux établira que, par son origine et par ses caractères essentiels, le slovaque appartient au groupe yougoslave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
- D’autre part, les renseignements recueillis sur la ménagère établissaient qu’elle radotait assez souvent et n’était pas capable, pour peu qu’on insistât, d’affirmer deux fois les mêmes choses. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Fresnel meurt phtisique à trente-neuf ans en 1827, paraissant avoir établi sur des bases inébranlables la théorie ondulatoire de la lumière. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- (En particulier) Dresser avec pièces à l’appui, en parlant d’un compte financier.
- De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d'une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d'une consultation sous la forme d'un cahier des charges. — (Olivier Englender, Fouad Bouchaouir & Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
- (En particulier) Poser, en parlant des principes.
- (En particulier) (Droit) Exposer avec ses preuves, en parlant d’un fait.
- Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 240)
- (Pronominal) (En particulier) Fixer sa demeure, sa résidence en quelque lieu.
- Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l’Asie Mineure, mille ans avant l’ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
- (Pronominal) (En particulier) Se marier ou prendre un état.
- — Rose, dit-il, est-ce que tu n’as jamais songé à t’établir ? — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- Elle ne resterait pas éternellement en condition. Avec l’argent qu’elle possédait déjà, celui qu’elle ne pouvait manquer d’économiser encore, il lui serait aisé de s’établir. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 275)
- Tu es brave, hardi compagnon, adroit. Tu ne songes pas encore à t’établir, je veux dire à te marier, à te fixer dans une tenure ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 45)
- Lolo était une belle grimelle. Elle aurait pu facilement trouver un homme pour l’épouser en dépit de sa cécité. Elle n'a jamais voulu se marier ni s’établir avec un homme. — (Félix Morisseau-Leroy, Ravinodyab (La Ravine aux diables), Éditions L'Harmattan, 1982, page 221)
- (Pronominal) (Sens figuré) Gagner la faveur, la confiance.
- Se bien établir dans une ville, dans un milieu.
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grossir
- Rendre gros, plus ample, plus volumineux.
- Elle a un manteau qui lui grossit la taille.
- Les pluies ont grossi la rivière.
- Les arrérages ont grossi la somme.
- L’arrivée des renforts a grossi son armée d’un quart, de la moitié.
- Ces notes grossiront beaucoup le volume.
- (Par analogie) Faire paraître plus gros.
- Lunette qui grossit les objets.
- (Sens figuré) La peur grossit les objets, on s’exagère ce qu’on craint.
- Grossir sa voix, lui donner plus de volume et de gravité, faire la grosse voix.
- (Sens figuré) Exagérer.
- Il cherche à grossir mes torts.
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aspire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Les commerçants en gros et leurs garçons, les employés, les gens de la petite banque et de grande probité, les fripons, les âmes damnées, les premiers et les derniers commis, les clercs de l’huissier, de l’avoué, du notaire, enfin les membres agissants, pensants, spéculants de cette petite bourgeoisie qui triture les intérêts de Paris et veille à son grain, accapare les denrées, emmagasine les produits fabriqués par les prolétaires, encaque les fruits du Midi, les poissons de l’Océan, les vins de toute côte aimée du soleil ; qui étend les mains sur l’Orient, y prend les châles dédaignés par les Turcs et les Russes ; va récolter jusque dans les Indes, se couche pour attendre la vente, aspire après le bénéfice, escompte les effets, roule et encaisse toutes les valeurs ; emballe en détail Paris tout entier, le voiture, guette les fantaisies de l’enfance, épie les caprices et les vices de l’âge mûr, en pressure les maladies ; hé bien, sans boire de l’eau de vie comme l’ouvrier, ni sans aller se vautrer dans la fange des barrières, tous excèdent aussi leurs forces ; tendant outre mesure leur corps et leur moral, l’un par l’autre ; se dessèchent de désirs, s’abîment de courses précipitées. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe aspirer.
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enduire
- (Absolument) (Maçonnerie) Appliquer un enduit.
- (Par extension) Couvrir d’une matière qui forme un enduit.
- Aidé des conseils d’Atala, je bâtis un canot, que j’enduisis de gomme de prunier, après en avoir recousu les écorces avec des racines de sapin. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Les colleurs d’affiches après avoir enduit de colle très liquide le panneau d’affichage appliquent leur papier en le noyant littéralement de colle pour que l'allongement soit rapide et le glissement facile. — (Papyrus: Revue de toutes les industries du papier, de l'imprimerie, & du livre, 1920, vol. 1-2, p. 94)
- […]: il était travesti en Charlot et tenait à la main une petite moustache noire qu'il enduisait de colle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le premier auteur-acteur tragique, Thespis, s’enduisit le visage de blanc de céruse, puis il inventa le masque de toile, d'abord assez neutre, sans expression, […]. — (Patricia Vasseur-Legangneux, Les tragédies grecques sur la scène moderne: Une utopie théâtrale, Presses Univ. Septentrion, 2004, p. 164)
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ressentir
- Sentir ; éprouver.
- J'avais les membres roidis et ressentais une si pénible lassitude, que je restai longtemps sans pouvoir trouver le sommeil. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- Ma myopie renforçait encore l'impression d'irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Le changement des conditions objectives de la lutte, qui imposait la nécessité de passer de la grève à l’insurrection, fut ressenti par le prolétariat bien avant que par ses dirigeants. — (Lénine, Rapport sur la Révolution de 1905, traduit du russe (Pravda du 22 janvier 1925), Moscou : Éditions du Progrès, 1966, page 6)
- Vous ressentirez une fatigue générale. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 24)
- Il a ressenti vivement la perte de son ami. — Il est également incapable de ressentir et d’inspirer l’amitié. — Je ressens un grand plaisir, une grande joie de votre retour.
- (Pronominal) Sentir quelque reste d’un mal qu’on a eu.
- Il se ressent encore de sa maladie, de sa blessure, de son opération.
- Dans l’antichambre, je trouvai Wood qui mettait son paletot. Il ne semblait pas se ressentir de sa crise. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 100)
- (Pronominal) (Sens figuré) Éprouver les suites, les conséquences fâcheuses, l’influence nuisible de quelque chose.
- Il se ressentira longtemps des désordres de sa jeunesse.
- Ce pays a été ruiné par la guerre, il s’en ressentira longtemps.
- Il se ressent de la mauvaise éducation qu’on lui a donnée, de la fréquentation des mauvaises compagnies.
- Son ouvrage se ressent de la précipitation avec laquelle il l’a composé.
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recouvrir
- Couvrir de nouveau.
- Recouvrir un toit, une maison, les fauteuils.
- Faire recouvrir un livre.
- Recouvrir un vase.
- Recouvrir un parapluie.
- Le temps, le ciel se recouvre, Il est obscurci à nouveau par des nuages.
- Couvrir entièrement.
- Ce sont les larves des pucerons qui, réunies en familles innombrables, recouvrent quelquefois des branches entières de nos arbres fruitiers, la tige de nos fleurs, de nos légumes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- […], sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- […] deux ouvriers recouvrent les poissons d'une pelletée de sel avant de les précipiter dans une fosse de conservation. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Sens figuré) — Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, Karthala, 1995, page 210)
- (Sens figuré) Masquer, cacher avec soin sous des prétextes spécieux, sous des apparences louables, quelque chose de vicieux.
- Mythologie du village français ? Oui, complètement ! C’est même drôle à quel point nous recouvrons la réalité par des métaphores et des mythes. Actuellement, ce sont l’image de la guerre et de l’abri qui dominent. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Il a eu soin de recouvrir tout cela de beaux prétextes. — Il recouvre ses défauts d’un vernis de politesse et d’agrément.
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émir
- Chef d’une tribu ou d’un territoire dans les pays musulmans.
- À Dubaï, les émirs rivalisent en construisant des édifices plus prestigieux les uns que les autres.
- — Tu dresseras la tente ! dit Ouroz au saïs. Et que mon lit soit épais et tendre et bien protégé du froid. Je veux une nuit d’émir. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Quant à son père, Jules, il était mort alors qu’il était encore très jeune, des suites d’une blessure reçue au cours d’une escarmouche dans la plaine de la Mitidja en Algérie. Son escadron avait été surpris par les rebelles d’Abd el-Kader, un émir anticolonialiste qui mena la vie dure aux troupes françaises. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- (Noblesse) Titre de dignité que les musulmans donnent à ceux qui descendent de Mahomet par les femmes.
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honnir
- Blâmer quelqu’un en lui faisant honte, en le vouant au mépris public.
- Il fera certainement de bons ouvrages, moyennant quoi il mourra de faim, sera honni et persécuté ; mais il faut que chacun remplisse sa destinée. — (Voltaire, Lettre à Monsieur de Cideville, Ferney, 31 auguste 1765, dans Œuvres complètes de Voltaire : Correspondance, Paris, Lefebvre & Cie, 1830, volume 10, page 29)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : Vie, Mœurs, Mentalité, 1993)
- Je ne vomirai pas sur les chaussures de l'ancêtre que je honnis d'avoir voulu me faire valser. — (Wendy Delorme, Insurrections en territoire sexuel, éditions Au diable Vauvert, 2009, page 140)
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prescrire
- Ordonner, recommander ou marquer précisément ce qu’on veut qui soit fait.
- Une ordonnance de Charles IV, dit le Bel, de novembre 1323, concernant le Trésor, prescrit qu’aucun clerc ou receveur ne soit employé au Trésor s'il n'est pas Français. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860, sous la direction de Jérôme Mavidal & de Émile Laurent, 2e série (1800-1860), tome 25, Paris : chez Paul Dupont, 1874, note 2 de la page 266)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- le 1er octobre 326, Constantin prescrivit de commuer en travaux forcés ad metalla les condamnations ad bestias et tarit de sa principale ressource le recrutement de la gladiature. — (Jérôme Carcopino, La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, p.286.)
- (Spécialement) (Médecine) Ordonner la prise de remèdes.
- Au ministère, tout le monde déplorait qu'un chirurgien de son envergure en fût réduit à prescrire des cachets d'aspirine dans un dispensaire de banlieue. — (Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, Folio, page 274)
- En prescrivant des antibiotiques sophistiqués ou à large spectre, il cherche à « écraser une mouche avec un marteau », enrichit les laboratoires et contribue au pillage de la Sécurité sociale. — (Fabien Gruhier, Onze docteurs au « banc d'essai », dans Le Nouvel observateur, n° 686 à 698, 1978, p. 66)
- Mais ça c'est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso', je n'ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. — (Stanislas Petrosky, Je m'appelle requiem et je t'..., Éditions Lajouanie, vol. 1, chap. 27)
- (Droit) Acquérir par prescription.
- Prescrire un héritage
- Prescrire une dette
- On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont pas dans le commerce. — (Code Nap. art 2226.)
- Il est aussi intransitif en ce sens.
- On ne prescrit pas contre les mineurs.
- Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais. — (Code Nap. art. 2236.)
- (Sens figuré) L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, etc., L’usage ne saurait anéantir les droits de la vérité, de la justice, etc.
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dévernir
- Dégarnir quelque chose de son vernis.
- Dévernir une porte en la ponçant.
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enforcir
- Rendre plus fort.
- La bonne nourriture a enforci ce cheval.
- (Intransitif) Devenir plus fort.
- Le grand air a fait du bien à cet enfant, il a beaucoup enforci.
- (Pronominal) Devenir plus fort.
- Cet enfant s'enforcit au grand air.
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départir
- Séparer.
- Départir les voix, les avis dans un scrutin ou une discussion électorale. - Départir l’or de l’argent.
- Distribuer, attribuer en partage.
- Il semble que les Liméniennes absorbent à elles seules la faible portion d’énergie vitale que ce climat chaud et énervant départit à ses habitants. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Je veux « rejoindre » l’employé qui a la nostalgie du bureau et ne saurait se livrer à la moindre spéculation en dehors du service ; celui-là est un sage, il construit du bonheur avec les éléments mesquins que le sort lui a départis. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Il vint donc rôder autour de l'oratoire et y pénétra même, dans le temps que Ninon s'y trouvait encore. Elle le reconnut malgré l'obscurité, comprit fort bien ce qu'il souhaitait d'elle, fit le signe de la croix et alla vers l'époux que le ciel lui avait départi. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 161)
- Et comme ces reflets étranges, uniques, que seule l'approche de la tempête où tout va sombrer donne aux roches qui avaient été jusque-là d'une autre couleur, je compris que le gris plombé des joues raides et usées, le gris presque blanc et moutonnant des mèches soulevées, la faible lumière encore départie aux yeux qui voyaient à peine, étaient des teintes non pas irréelles, trop réelles au contraire, mais fantastiques, et empruntées à la palette, de l'éclairage, inimitable dans ses noirceurs effrayantes et prophétiques, de la vieillesse, de la proximité de la mort. — (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927)
- Et elles en auront quand une aide vraiment importante leur sera départie chaque fois qu'elles auront ainsi augmenté leurs charges. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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désétablir
- Faire cesser un établissement, une institution.
- (En particulier) (Protestantisme) Ôter à l’Église anglicane les droits et privilèges dont elle jouit en tant qu’Église nationale.
- Les partis qui s’y entre-choquent [dans l’Église nationale d’Angleterre] s’habituent à la désétablir. — (Joseph Milsand, Revue des Deux-Mondes, 15 septembre 1874, page 379)
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désobéir
- Ne pas obéir, refuser d’obéir à quelqu’un, soit en faisant ce qui est défendu, soit en ne faisant pas ce qui est commandé, refuser de se soumettre à une volonté.
- Désobéir à son supérieur, à ses parents.
- (Par extension) Désobéir à la loi.
- Désobéir d’un commandement, à des ordres.
- (Absolument) Cet enfant a désobéi.
- Il désobéit, mais bêtement, pour des riens et avec une ruse mesquine ; il fait penser à l’employé qui use ses facultés à tromper la vigilance du chef, pour des niaiseries : pour lire son feuilleton, pour s’absenter dix minutes. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Il est ainsi des cas où, non pas d'ailleurs une obligation, mais un droit de désobéir a été, à moins de frais, reconnu. — (René Chapus, Droit administratif général: Volume 2, 2001)
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casimir
- (Vieilli) Étoffe de laine ou de coton croisé, fine et légère.
- Quelques instants après, Modeste, vêtue d’une délicieuse amazone de casimir vert-bouteille, […], montrait à son père et au duc d’Hérouville le joli présent qu’elle venait de recevoir. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- M. Bernard, notaire, sortait de chez lui […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- La taille est prise dans un pantalon de casimir qu’il avait acheté à la Belle Jardinière — le faraud ! — pour les grandes cérémonies ; et le plastron de sa chemise colle sur son large torse, sans une cassure, mais moucheté dans un coin d’une tache bleue. C’est la balle qui a fait cette tache-là en entrant dans le cœur. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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ternir
- Rendre terne, ôter ou diminuer l’éclat de quelque chose.
- Certaines vapeurs ternissent l’argenterie.
- Ces couleurs se ternissent aisément.
- (Sens figuré) Dégrader l’image publique, la considération, le crédit, de quelqu’un.
- Ternir son nom, sa réputation.
- Ternir sa gloire.
- C’est un vice qui ternit toutes ses vertus.
- Cela ternit sa mémoire.
- Permettre à son ministre de l’Économie de continuer à contrevenir au code d’éthique ternit sa fin de session. — (Rémi Nadeau, « Voici les bulletins de session des élus à l'Assemblée nationale », Le journal de Québec, 12 décembre 2020)
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engourdir
- Provoquer la paralysie ou rendre insensible le corps ou une partie du corps.
- Le sommeil engourdit. — Il y a des venins, des plantes qui engourdissent.
- (Par extension) Provoquer un état de passivité.
- Nous étions non pas las, mais notre cerveau était engourdi à la suite de la terrible tension d'esprit au milieu de la tempête. Pour ma part, j'avais la tête lourde. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Sens figuré) Diminuer l’activité physique ou intellectuelle.
- Et, tournant à son tour les yeux vers la portière, il s'abîma dans une soudaine et muette rêverie. Le balancement de la voiture l'engourdissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Atténuer un sentiment.
- Elle contempla longtemps, comme pour engourdir sa peine, le patient manège des abeilles qui s'affairaient d'une fleur à l'autre. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Argot) Prendre de façon malhonnête, dérober.
- Mais ces mecs-là n'auraient quand même pas la prétention d'engourdir le pognon de ma nièce, non ? — (Michel Audiard, Les Tontons flingueurs , film de Georges Lautner, 1963)
- Quand elle avait douze ans, sa maman, une Argentine volage, a joué cassos avec un beau ténébreux, en engourdissant un rude pacsif de dollars à son cornard. — (San Antonio, Trempe ton pain dans la soupe , S-A 173 , Fleuve noir, 1999)
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provenir
- Procéder ; venir ; dériver ; résulter.
- L’accablement particulier qui l’oppressait ne provenait pas tant d’une anxiété patriotique que de la faim ; évidemment, il se sentait très affamé. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 326 de l’édition de 1921)
- Nous ne parlons pas des trous, ni des taches, ni de la guenille qui provient de porter un vêtement jour et nuit et d'en arracher les pans, au petit matin, à la gueule des chiens de berger !… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 167)
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.101)
- Nous donnons ci-après l’analyse d’un échantillon de tourbe provenant des tourbières de Beulotte-Saint-Laurent : Matières volatiles : 64,5 % ; Charbon : 23,3 % ; Cendres : 12,2 % (d’après Thirria [124]). — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 113)
- Mais le dérapage de l’Europe ne provient pas d'une dynamique propre à l’État, machine désincarnée. Les États ne deviennent fous que parce que les hommes qui les constituent, les dominent ou les construisent sont largement psychotiques. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 108)
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saurir
- Synonyme de saurer.
- D'après l'abbé COCHET, un acte de 1230 rapporte que le Cellérier de l'Abbaye de Fécamp avait coutume de céder à la commune de Colleville, « un ou deux arbres à prendre dans le bois de Torp, pour saurir le hareng ». Ce document est le plus ancien concernant le saurissage en France. — (Histoire du hareng et de ses traditions à travers les siècles, harengfume.com)
- (Normandie) Fumer (un jambon).
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rembrunir
- Rendre brun, rendre plus sombre.
- Des nuages ont rembruni l’horizon.
- Je suis étonné que les peintres espagnols aient, en général, si fort rembruni leurs tableaux, et se soient jetés presque exclusivement dans l’imitation du Caravage et des maîtres sombres. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Il avait un teint rembruni, profondément sillonné par la petite vérole. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Vieilli) (Sens figuré) (Familier) Assombrir, attrister.
- Un air rembruni.
- Alphonse s’est enfin décidé à nous rejoindre, mais, à sa mine rembrunie, je comprends vite qu’il n'est pas ici de gaieté de cœur et que mon avidité d’affection ne sera pas assouvie de sitôt... — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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alanguir
- Rendre languissant.
- [… ], il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements, n'alanguissait ni ses regards, ni ses paroles, ni ses gestes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il sentait tout l'infini, tout l'imprécis de cet horizon entrer en lui, le pénétrer, alanguir son âme et comme l'embrumer, elle aussi, de vague et d'indicible. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Parfois même, elle restait seule ici, s’asseyait à portée de ses traits, et la crainte fictive de la blessure de l’enfant pubère l’alanguissait de longues heures durant. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- Un vent chaud soufflait qui alanguissait le corps et l'âme. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Pronominal) Devenir languissant.
- En prenant de l’âge, il s’est beaucoup alangui.
- Avec le milieu de la nuit, le vent s’était alangui. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 140)
- Près de la fenêtre entrouverte, les joueurs de bridge se laissent alanguir par les derniers parfums des roses de l’automne. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 73)
- (Sens figuré) Son style s’alanguit.
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candir
- (Cuisine) Cristalliser du sucre.
- Le sucre commence à candir.
- Les confitures trop cuites se candissent.
- Couvrir de sucre candi.
- Candir des pastilles.
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cirre
- (Botanique) Appendice filiforme, simple ou rameux, diversement tortillé ou roulé, au moyen duquel certaines plantes s'attachent aux corps voisins parfois considéré comme un synonyme de vrille.
- (Zoologie) Appendice fin de certains animaux.
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jaillir
- Sortir impétueusement, en parlant surtout de l’eau ou de tout autre fluide.
- Une fontaine qui ne jaillissait, de mémoire d’homme, qu’à la fonte des neiges, avait coulé sans interruption depuis. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Les ruines […] sont enfouies dans un bocage de figuiers, d'oliviers et de grenadiers, à l’ombre desquels jaillissent de nombreuses sources fraîches et limpides. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 125)
- (Sens figuré) Apparaitre soudainement ; fuser.
- L'industrie des corps gras est arrivée à un tel degré de développement qu'elle se place au même rang que les diverses industries chimiques qui pendant les cinquante dernières années, ont jailli du laboratoire avec la prodigieuse vitalité qu'on leur connaît. — (J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales, manuel à l'usage des fabricants, raffineurs, courtiers et négociants en huiles, Paris : chez H. Desforges, 1905)
- Ensuite, il contracte les muscles protracteurs de son système génioglosse; la langue jaillit alors de la bouche, les muscles rétracteurs se laissant étirer jusqu'à l'extrême distension des fibres. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Aussitôt, comme par enchantement, tout l'établissement s’illumine. L’électricité jaillit de tous côtés. — (Jacques Mortane, La guerre des airs : Traqués par l'ennemi, Baudinière, 1929, page 69)
- Le tout resplendit, enlaçant des rocs datant de la préhistoire et en jaillissent des herbes de la pampa qui se terminent par de majestueux plumeaux blancs. — (Auguste Le Breton, Monsieur Crabe, Editions du Rocher, 1995, p. 32)
- Les bougies comportant deux électrodes séparées par un espacement de 0,5 à 1 mm environ ; l'étincelle jaillit entre les électrodes pour une tension de 12 000 à 40000 V. — (Jean-Claude Guibet, Carburants et moteurs, tome 1, Éditions Technip, 1997, page 136)
- Il y a un an, en pleine mobilisation contre la loi travail portée par Myriam El Khomri, le mot d’ordre jaillit soudain d’un petit groupe de militants : « Ce soir après la manifestation, on ne rentre pas chez nous, on occupe une place ! » — (Catherine Vincent, Un an après, Nuit (toujours) debout ? sur LeMonde.fr. Mis en ligne le 30 mars 2017, consulté le 2 avril 2017)
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décatir
- (Art) Débarrasser du cati, de l’apprêt que le fabricant a donné à une étoffe de laine.
- Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, p. 654)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- (Sens figuré) (Familier) Abîmer ou éprouver par l’âge.
- Plus petit que son jeune subordonné, il était puissant comme un taureau et sa carcasse ne se décatissait que lentement et à contrecœur. — (Irvine Welsh, Recettes intimes de grands chefs, traduit de l'anglais par Laura Derajinski, Vauvert : Editions Au diable Vauvert, 2007, chap. 2)
- Mormont mort, le commandement passerait à ce débris de ser Ottyn Wythers, tant souffreteux que décati. — (George R. R. Martin, A Storm of Swords, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 2003)
- « Elle se laisse aller » était la condamnation fatale, le pire crime que l'une d'elles puisse commettre. Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.