Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rider
Que signifie "rider" ?
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- Faire des rides, causer des rides.
- L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les années lui ont ridé le visage.
- Cette grande maladie l’a tout ridé.
- Son visage commence à se rider.
- (Sens figuré) Le vent ride la surface de l’eau : il y cause de légères ondulations.
- (Sens figuré) La vie de la Schlucht ne resta pas plus longtemps troublée que le surface d’une mare qu’un caillou vient de rider de cercles concentriques. — (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 159)
- (Pronominal) Je rêvais surtout de reprendre à mon compte – autant que faire se pourrait – ce projet inspiré à Baudelaire par un passage des Marginalia d’Edgar Poe : mettre son cœur à nu, écrire ce livre sur soi-même où serait poussé à tel point le souci de sincérité que sous les phrases de l’auteur, « le papier se riderait et flamberait à chaque touche de la plume de feu ». — (Michel Leiris, De la littérature considérée comme une tauromachie, 1945-1946 (préface de L’âge d’homme, 1939), collection Folio, page 15)
- Froncer.
- Il ride son front, son front se ride à la moindre contrariété.
- (Marine) Raidir, tendre un cordage.
- Le vent et la mer augmentaient toujours, et quoique notre gréement fût neuf, et que nous eussions ridé la veille nos haubans et galhaubans, en peu de temps ils mollirent assez pour ne laisser presque aucun appui à notre mâture. — (Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, 1771)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rider".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
essayer
?- Mettre à l’essai ; vérifier le bon fonctionnement.
- J’ai dix arquebuses dans cette chambre, reprit Charles IX, avec lesquelles je touche un écu d’or à cent cinquante pas. Voulez-vous en essayer une ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Porter un vêtement ou un accessoire pour vérifier s’il convient, s’il est à la bonne taille.
- Essayer un chapeau, des chaussures, etc., un habit à quelqu’un.
- (Minéralogie) Vérifier la composition et le titre de certains produits.
- Essayer de l’or, de l’argent.
- Tenter ; oser.
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- Il vente très fort, des goélands passent, emportés par la tempête, et essaient vainement de remonter le vent. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Or, nous devons tout essayer pour maintenir peuplés ces plateaux de sol ingrat et non chercher à éloigner la population, l’obligeant […] à périr de la poitrine dans des bourgades industrielles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- — Tes parents m'ont appris que tu ne passais pas les fêtes chez eux, ils m’ont invité, j’ai dit non, ils essaieraient encore de me faire exorciser. A la place, c’est la fête du slip à Mykonos. — (Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café, Éditions Michel Lafon, 2013, chapitre 5)
-
figé
?- Devenu solide, en particulier en parlant d’une graisse.
- Qui ne bouge pas du tout, qui reste complètement immobile.
- Qui n’est pas susceptible de modification.
-
laver
?- Nettoyer avec de l’eau, pure ou savonneuse ou de lessive, ou, avec tout autre liquide.
- Il poussait ma porte, et je le voyais tout gris, tout chauve, en manches de chemise, le cou nu, qui se lavait la figure dans la cuvette. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Moi, des micropes (sic), j’en ai pas. Je sais même pas comment ça se dit en patois ! Je me lave que le dimanche, comme tout le monde ! Et même Baptistin dit que c’est pas naturel et que ça donne des maladies ! Et Mond de Parpaillouns, il s’est jamais lavé de sa vie, il a plus de septante, et regarde comme il est gaillard ! — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, pages 161-162)
- Les betteraves, après avoir été lavées, sont découpées en cossettes très minces par un coupe-racines. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 144)
- Arsène André avait commencé de laver quelques pommes de terres qu’il cuirait sans les peler - à la baïenne - à l’étouffée. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- On me lavait les cheveux avec du shampoing Dop. On l’achetait en berlingots. J’aimais bien. — (Béatrice Courraud, Non, je n’ai rien oublié, mes années 60, 2011, page 15)
- (En particulier) Enlever une tache, une salissure, au moyen d’un lavage ou en la frottant au moyen d’un produit chimique ou autre.
- (Sens figuré) Enlever, en parlant de choses qui flétrissent l’honneur, qui ternissent la réputation.
- Le patron de Roscosmos, l’agence spatiale russe, caresse un rêve, celui d’envoyer des astronautes russes laver l’affront de 1969, quand Neil Armstrong a posé pour la première fois le pied sur la Lune, « visitée » par la suite par onze autres astronautes, tous Américains, dans le cadre du programme Apollo. — (Isabelle Mandraud, La Lune, nouveau Graal de Roscosmos ?, Le Monde. Mis en ligne le 3 décembre 2018)
- Yohanân se tient au bord du Jourdain et lave de leurs péchés les hommes qui viennent le voir en leur mettant la tête sous l’eau. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, Prologue)
- (Sens figuré) Débarrasser.
- Son visage était comme lavé de toute expression. — (Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, II, 1942)
- (Art) Ombrer, colorier un dessin en étendant une ou plusieurs teintes d’encre de Chine, de bistre ou d’autre couleur délayée dans de l’eau de gomme.
- Elle savait laver une sépia, peindre à la gouache et à l’aquarelle. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
- Laver, dans un plan, les masses de construction en rouge et les masses de verdure en vert.
- (Sens figuré) Vendre ou revendre, généralement à perte, quelque chose dont on veut se débarrasser.
- Cependant, j’ai là quelques bouquins que vous pourriez aller laver. — (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème)
- Un poëme ? — Merci, mais j’ai lavé ma lyre. — (Tristan Corbière, « Ça », in Les Amours jaunes, 1873)
-
travers
?- Étendue d’un corps considéré dans sa largeur.
- Il s’en faut d’un travers de doigt que ces planches ne se joignent.
- (Marine)
- Côté, flanc.
- Ce vaisseau présentait son travers à la marée, au vent, au feu de l’ennemi.
- Allure où le vent apparent est à angle droit du cap
-
voyager
?- Faire un ou des voyages, se déplacer selon un itinéraire d’une certaine longueur à destination d’une autre ville, d’un autre pays.
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- L’exploit dont on désespérait était accompli ! Un homme voyageait dans les airs, à son gré et en toute sécurité ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 30 de l’édition de 1921)
- À voir ces étrangers courir vers la poste, égarer leurs valises, confondre bureau de tabac et épicerie, photographier un tombereau attelé d’une vache, les habitants de Beaume sentaient plus nettement combien l’on perd de sa dignité à voyager et combien le pays qu’on habite est supérieur à tous les autres. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- En parlant d'un objet, être transporté d’un lieu à un autre.
- Ce paquet a beaucoup voyagé avant d’arriver à destination.
- Ce vin ne peut pas voyager.
- (Transitif) Transporter pour un voyage.
- Elle a été voyagée en transport adapté, dans une chaise roulante. — (site pages.videotron.com)
- La peinture était la chasse la plus célèbre et le travail réussi et a été voyagée autour du monde. — (site www.worldlingo.com)
-
profiter
?- Tirer un émolument, faire un gain.
- Il a beaucoup profité sur les marchandises qu’il a vendues.
- Il profite à ce marché.
- Il s’est associé à des gens avec lesquels il a beaucoup profité.
- Tirer avantage, tirer parti de quelque chose que ce soit.
- […] la mère Paul était rouée et profitait des pièces qu'on lui remettait de temps en temps pour jurer qu'on avait dû se tromper en la gratifiant d'un jeton de bar. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l'odeur de l'encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- […] ; Hilperik, profitant de l’absence de son frère Sighebert, qui guerroyait en Germanie, attaqua Reims à l’improviste, et s’empara de cette ville, ainsi que de plusieurs autres également à sa portée. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Faire du progrès en quelque chose, en vertu, en sagesse, en science.
- Il a beaucoup profité avec ce précepteur.
- Il a profité dans le commerce des gens instruits, à fréquenter la bonne compagnie.
- Se développer, se fortifier, en parlant des personnes ou des animaux.
- « Oui, monsieur Caillaux, le maréchal c'est bien... en attendant que le petit profite » — (Dans le parler sarthois, profiter signifie grandir.) — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Il ne profite plus depuis qu’on l’a sevré.
- Ce pâturage est mauvais, les bestiaux n’y profitent point.
- Bien venir, en parlant des arbres, des plantes, etc.
- Les arbres profitent dans une terre nouvellement défoncée.
- C’est un terrain où les arbres ne profitent pas.
- Rapporter du profit, procurer du gain, en parlant des choses.
- Ce commerce lui a bien profité, lui a peu profité.
- Son argent ne lui profite pas, il aime mieux le garder chez lui que de le placer.
- Être utile, servir.
- Tous les avis qu’on lui a donnés ne lui ont profité de rien.
- Cela n’a profité ni à lui ni aux siens.
- Rien ne lui profite.
- De quoi, en quoi cela vous profitera-t-il ?
- (Par euphémisme) Être métabolisé en graisses et provoquer la prise de poids (en parlant d’aliments).
- Je dois faire très attention à mon régime car malheureusement, un rien me profite.
-
nouveauté
?- Caractère de ce qui n'existait pas auparavant ou qui était inconnu.
- La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle. Et cela arrive aussi avec Dieu. Mais quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté - Dieu apporte toujours la nouveauté. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui vraiment nous réalise, ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité. — (Pape François, La nouveauté nous fait toujours un peu peur, Radio Vatican, 19 mai 2013)
- Toutes les lois [sur les brevets] demandent la nouveauté. On trouve si évident qu'une invention soit nouvelle par nature, ou doive l'être pour mériter un brevet, que l'on n'analyse pas les raisons qui ont poussé le législateur à faire de la nouveauté une condition légale de la brevetabilité. [… ] La nouveauté est la caractère essentiel de l'invention. — (Antoine Scheuzer, Nouveauté et Activité Inventive en Droit Européen Des Brevets, Droz, 1981, p. 79)
- Les habitudes freinent notre capacité à apprécier positivement la nouveauté. La nouveauté est la qualité de ce que nous percevons pour la première fois. Il s'agit donc d'un phénomène nécessairement inédit, original. La perception de la nouveauté nécessite que notre esprit soit capable de briser les rapports anciens et de se libérer des liaisons préétablies — (Brigitte Bouillerce et Emmanuel Carré, Savoir développer sa créativité, p. 41)
- La révolution implique une certaine conception du temps historique ordonnée à l'idée de commencement entendu au sens fort d'une nouveauté radicale. « [Un] élément de nouveauté (novelty), écrit-elle, [est] inhérent à toutes les révolutions — (Marc Le Ny, Hannah Arendt ; le temps politique des hommes: Le temps comme dimension de la phénoménologie existentielle et politique, L’Harmattan, 2013, p. 323)
- La première émotion que nous découvrons dans l'esprit humain est la curiosité. Par là, j'entends tout désir éprouvé pour la nouveauté ou tout plaisir qu'elle procure. Regardons les enfants courir de côté et d'autre à l'affut d'un objet nouveau et saisir avec avidité, sans véritable choix, tout ce qui s'offre à eux; il n'est rien qui n'engage leur attention parce qu'à ce stade de la vie, il n'est rien qui ne se pare du charme de la nouveauté. Mais ce qui nous attire seulement par sa nouveauté ne saurait nous attacher durablement. […] Une certaine nouveauté doit entrer dans la composition de tout ce qui agit sur l'esprit. — (Edmund Burke, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, 1757, Vrin, 1990, p. 77)
- Nul mérite ne s’acquiert et se perd aussi facilement que celui de la nouveauté. — (Proverbe italien, dans Boiste, Dictionnaire Universel, 1823, p. 458)
- L’innovateur en termes de développement de la nouveauté est une source d’innovation. Il innove toujours plus.
- PHILAMINTECes titres ont toujours quelque chose de rare.ARMANDEÀ cent beaux traits d’esprit leur nouveauté prépare. — (Molière, Les Femmes savantes, 1672)
- Caractère de ce qui est récent, de création récente, qui date de peu, qui existe depuis peu.
- On risquait d'oublier que les aspirations contemporaines doivent s'adapter aux exigences de l'esprit chrétien. N'allait-on pas substituer un mirage moderne à une vérité éternelle et confondre la récence d'une doctrine avec sa nouveauté véritable ? — (Maurice Nédoncelle, La pensée religieuse de Friedrich von Hügel (1852-1925), Vrin, 1935, p. 16)
- La notion de nouveauté regroupe deux critères : la récence, c'est-à-dire le fait qu'un produit soit disponible depuis peu de temps ; et la différence par rapport aux produits existants. — (Emmanuelle Le Nagard-Assayag,Delphine Manceau, Le marketing de l'innovation. De la création au lancement de nouveau produit, 2e édition, p. 28.)
- Caractère de ce qui vient de remplacer ou succéder à quelque chose
- D’autres auteurs proposent de définir la nouveauté comme ce qui est perçu comme récent (temps perçu depuis la découverte ou la première utilisation de l’innovation, ou durée perçue de la disponibilité de l’innovation sur le marché) et différent (caractéristiques de l’innovation perçues différemment de celles des produits typiques de la catégorie de produits, existants déjà sur le marché). — (Josselin Masson, « Effets de la modification d'un attribut constitutif d'un produit sur son adoption par les consommateurs », Montpellier SupAgro, 2010, p. 25)
- (Commerce) Caractéristique innovante, ce qu’il y a d’unique dans un nouveau produit ou un service ; différence avantageuse.
- Nous proposions lundi un résumé des principales nouveautés de la huitième itération d’iOS, revenons dessus en détail aujourd’hui avec ses 10 nouveautés marquantes. — (Le Journal du Geek, 4 juin 2014, iOS 8 : 10 nouveautés marquantes)
- (Psychologie) Situation inédite et inattendue engendrant le sentiment de merveilleux.
- L'émotion de l'étonnement est plus que la simple nouveauté. Le degré au-dessus de la nouveauté est la surprise ou choc produit par ce qui est à la fois nouveau et inattendu — (Alexander Bain, Les émotions et la volonté, Traité de psychologie II, 1859, L'Harmattan, 2006, p. 83)
- De toutes les circonstances qui éveillent le sentiment de merveilleux, la nouveauté est celle dont l'influence est la plus puissante. ; l'aspect d'un objet nouveau produit, à l'instant, une vive impression de surprise qui s'empare de l'esprit pour un temps, à l'exclusion de toute autre idée, — (George Combe, Traité de phrénologie, 1825, p. 407.)
- (Économie) Caractère, qualité éphémère de ce qui est nouveau, récent, présenté pour la première fois ; récence.
- Par définition, toute innovation doit comporter un élément de nouveauté. La notion de nouveauté se décline sous trois formes […] : nouveauté pour l’entreprise, nouveauté pour le marché, nouveauté pour le monde entier. — (Manuel d’Oslo, 2005, p. 67, § 205)
- Phénomène inédit.
- L'apparition de l'automobile dans les années 1870-1880 fut la nouveauté de cette décennie.
- (Commerce) Dernier produit présenté ou exposé par une entreprise.
- La tablette du 21ème siècle est déjà une nouveauté obsolète telle qu'elle est à l’heure actuelle."
- Les dernières nouveautés du Salon de l'électronique de Las Vegas.
- La Golf 7 a été une des grandes nouveautés de l'année automobile 2013
- Les nouveautés du Salon de l'Agriculture
- (Art) Livres qui viennent de paraître, pièces de théâtre qu’on vient de monter pour la première fois, films qui viennent de sortir.
- Mon libraire m’envoie toutes les nouveautés.
- Elle va au théâtre voir toutes les nouveautés.
- (Vieilli) Doctrine nouvelle, en contradiction avec les idées, le régime, la tradition établis.
- Celui qui gagne au changement remercie la fortune et le temps; mais celui qui perd, s'en prend à l'auteur de la nouveauté. Il est bon de ne pas faire de nouvelles expériences pour raccommoder un état sans une extrême nécessité et un avantage visible. — (Diderot, Encyclopédie, Nouveauté, [Morale , Gouvernement , Politique] (Jaucourt), 1772)
- Rappelez-vous le moment terrible qu'elle [l'Église] a passé, au temps du concile de Trente [1545-1563]. La Réforme venait de l'ébranler d'une façon profonde (...) partout, c'était un flot montant de nouveautés, d'idées soufflées par l'esprit du mal, de projets malsains qu'enfantait l'orgueil de l'homme, lâché en pleine licence.— (Émile Zola, Rome, 1895) .
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antiquité
?- État de ce qui est antique ; ancienneté.
- Une dame considérable étant entrée, madame de Serpierre dit à Lucien qu’elle allait le présenter, et, sans attendre sa réponse, elle se mit à lui expliquer l’antiquité de la maison de Furonière, à laquelle appartenait cette dame, qui entendait très bien tout ce qu’on disait d’elle. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je n’ai rien nié, j’ai expliqué. Je n’ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme. J’ai tout accepté, et j’ai seulement expliqué. — (Leroux, De l’Humanité, tome 2, 1840)
- Azemmour est une ville très ancienne. […]. Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146)
- Ancienneté reculée.
- Les murs extérieurs ont été probablement ajoutés par les Normands, mais le donjon intérieur présente les indices d’une très grande antiquité. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L'oxydation relativement rapide du fer n'a pas permis de retrouver aisément, parmi les restes des travaux métalliques que l’antiquité a laissés derrière elle, un grand nombre d'objets fabriqués avec ce métal ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 179)
- Monument, chose qui nous reste de l’Antiquité.
- On voit près de cette ville une belle antiquité.
- Les antiquités de Rome.
- L’histoire des antiquités de Paris, de Nîmes.
- Objets plus ou moins anciens.
- Magasin d’antiquités. — Marchand d’antiquités.
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- (Péjoratif) Vieillerie.
- Son chopper est une antiquité. Un tas de boue avec un guidon très haut de type Harley Davidson. — (Patricia Cornwell, Registre des morts, traduit de l’anglais (États-Unis) par Andrea H. Japp, Éditions des Deux Terres, 2008)
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transporter
?- Porter d’un lieu dans un autre.
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu’à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l’y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Ce sont d’abord les saints ayant foi en la révélation qui, prochainement et du jour au lendemain, disparaîtront tous de ce monde pour être transportés au ciel, sans laisser ici-bas aucune dépouille mortelle. — (Une station sur les côtes d’Amérique — II. New-York et la société américaine, dans La revue des deux mondes, 1862, page 197)
- On écrivit au maire d’Allemant qui répondit qu'en effet le capitaine Bordes-Pagès avait été transporté le 9 Septembre à Allemant et que de là on l'avait dirigé sur Linthes. — (Joseph Ageorges, Une famille française au XIXe siècle (les Pagès et les Bordes-Pagès), J. Duvivier, 1920, page 442)
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le bureau d’Halifax de Atlas Shipping était chargé de noliser les bateaux par vingt ou quarante à la fois. La contrebande était transportée, sur ces navires, de Saint-Pierre au Canada et aux États-Unis. — (Jean-Pierre Andrieux, La Prohibition... Cap sur Saint-Pierre et Miquelon, traduit de l'anglais par Georges Poulet, Ottawa : Éditions Leméac, 1983, page 171)
- (Sens figuré) Implanter dans un endroit ce qui vient d’un autre lieu.
- La véritable foi transporte les montagnes, mais, à cause de cela, elle ne saurait être transportée elle-même, par simple décret administratif, dans l’âme de l’incroyant... — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Déplacer.
- Et les deux hommes, s’étant enquis cordialement de leur santé respective, parlèrent de la pluie et du beau temps, puis transportèrent la conversation sur divers autres sujets d’un intérêt tout aussi palpitant ; […]. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Constantin transporta le siège de l’empire romain à Constantinople.
- Transporter la guerre dans un autre pays. — Transporter un événement, une action sur la scène.
- (Spécialement) (Histoire de France) Déporter hors du pays, en parlant de personnes.
- L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Si quelques-uns de ces fils de famille sont, demain, massacrés ou transportés, c’est de la graine d’insurrection jetée dans le champ des bourgeois. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- La réhabilitation mémorielle concerne en premier lieu les victimes d'une politique coloniale de peuplement, par laquelle des condamnés de droit commun ont été transportés en Nouvelle-Calédonie pour des faits parfois mineurs. — (Benoît Carteron, Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie, L'Harmattan, 2008, page 67)
- (Droit) Céder, transférer à quelqu’un le droit qu’on a sur quelque chose.
- Il m’a transporté tous les droits qu’il avait sur cette terre, sur ce domaine.
- Transporter une rente, une dette, une créance.
- Mettre hors de soi, agiter violemment.
- La fureur le transporte à un tel point qu’il ne se connaît plus.
- La joie l’a tout transporté.
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frissonner
?- Avoir le frisson, un tremblement causé par le froid ou la fièvre.
- Ce matin-là, dans le petit jour d’un hiver pluvieux, cinglé d’une bise aigre, à Chartres, Durtal, frissonnant, mal à l’aise, quitta la terrasse, se réfugia dans des allées mieux abritées. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Plus loin, une mère frissonnant de fièvre sur sa couche, des bébés hurlant et des puanteurs cruelles, des échos excrémentitiels, imposant sur tout cela leur dictature. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Frémir soudainement à la suite d’une émotion très vive.
- Le peu de forme humaine qu’on entrevoyait sous cette enveloppe de deuil faisait frissonner. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- C'était au lendemain du prix Goncourt. La gauche germanopratine frissonnait d'aise. Elle avait trouvé un nouveau héros. Une nouvelle héroïne, plutôt. — (Alexis Liebaert, Y a-t-il encore des écrivains engagés, dans Marianne,n°667 du 30 janvier 2010)
- Trembler, frémir, en parlant des objets.
- La feuille frissonne.
- Le théâtre, à découvert sous le ciel, a pour muraille la toile grise qui frissonne au vent et s’en irait sans les pieux qui la retiennent. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 199, 2012)
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inciter
?- Pousser, porter vivement à (une action, une attitude, un comportement, un état).
- Ces pensers incitaient la Reine à la vengeance.Honte, dépit, courroux, son cœur employa tout ;Amour même, dit-on, fut de l’intelligence :De quoi ne vient-il point à bout ?— (Jean de La Fontaine, Le Roi Candaule et le maître en droit, 1674)
- La vanité est chose aimable ; elle nous incite à soigner notre personne et notre tenue, à chercher à plaire, tous efforts dont l’orgueil sait bien se passer. — (Roger Peyrefitte, L’innominato : nouveaux propos secrets, Albin Michel, 1980, page 223)
- Les sanglots incitent à la consolation, suscitent une intimité presque immédiate, ont tout pour échauffer les sens. — (Alain Nadaud, La mémoire d’Érostrate, Éditions du Seuil, 1992, page 220)
- Les feuilles éparses autour des crottes m’incitèrent à croire qu’il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le Safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- Ils le mirent au courant de leur projet de rébellion contre le monarque pour venger la mort de leur père et l’incitèrent à y participer aussi. — (Mak Phoeun, Histoire du Cambodge de la fin du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle, Paris : Presses de l'École française d'Extrême-Orient, 1994, chapitre 7)
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persévérer
?- Persister, demeurer ferme et constant dans un sentiment, dans une manière d’être ou d’agir, dans une résolution.
- Persévérer dans l’étude, dans le travail. Persévérer dans une résolution, dans un dessein.
- Persévérer dans ses erreurs. Persévérer dans ses refus. Persévérer dans son silence, dans ses dénégations.
- Si Trump déteste à ce point perdre, on peut se demander pourquoi il persévère dans des démarches judiciaires perdantes sur toute la ligne. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
- (Sens figuré) Persister, résister, durer, en parlant des choses.
- …, je n'ai jamais éprouvé un pareil froid, et pour tout dire, s'il eût persévéré quelques jours encore, je crois que nous étions véritablement perdus. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Absolument) Persister dans le bien.
- Ce n’est pas tout que de bien commencer, il faut persévérer.
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fer
?- (Linguistique) Code ISO 639-3 du feroge.
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soulager
?- Délivrer, débarrasser d’une partie de quelque fardeau.
- Il faut soulager ce mulet, sa charge est trop lourde.
- Diminuer, adoucir le travail, la peine, le mal, la douleur de quelqu’un.
- Enfin, une frotteuse de caractères d’imprimerie, qui était en proie à une colique saturnine des plus violentes, fut soulagée comme par enchantement par l'arrivée inespérée de ses règles. — (Louis Tanquerel des Planches, Traité des maladies de plomb ou saturnines, tome 1, Paris : chez Ferra, 1839, p. 223)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
- (Pronominal) (Par euphémisme) Satisfaire un besoin naturel, faire ses besoins.
- Médor s’est soulagé sur la moquette.
- (Pronominal) Se procurer du soulagement.
- Il s’est soulagé par cet aveu.
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effrayer
?- Remplir de frayeur.
- Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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graver
?- Tracer quelque trait, quelque figure avec le burin, avec le ciseau, sur du bois, sur du cuivre, sur du marbre, etc.
- Rétoil, qui est marbrier au cimetière de Volvic et nous a promis à chacun sa meilleure inscription, grave en attendant dans le marbre de la cheminée: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (En particulier) Tracer, sur une planche de cuivre ou d’autre matière, la copie d’un tableau, d’un dessin, pour la reproduire ensuite plusieurs fois sur le papier, sur la toile, etc., par le moyen de l’impression.
- Graver un tableau, un dessin. — graver de la musique, des exemples d’écriture, des adresses, etc.
- Graver sur bois. — graver à l’eau-forte. — graver à la manière noire.
- (En particulier) Façonner le poinçon avec lequel on frappe le coin d’une médaille, d’une monnaie.
- (En particulier) (Désuet) Façonner les poinçons avec lesquels on frappait les matrices qui servaient à fondre des caractères d’imprimerie.
- (Sens figuré) Imprimer fortement quelque chose dans l’esprit, dans la mémoire, etc.
- Je restai silencieux, et le regardai pour bien graver ses traits dans ma mémoire. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Nous nous arrêtons dans ces citations si incomplètes, si difficiles à faire comprendre sans la musique et sans la poésie des lieux et des hasards, qui font que tel ou tel de ces chants populaires se grave ineffaçablement dans l'esprit. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Chansons et légendes du Valois, 1854)
- La beauté cachée de la capitale millénaire est une source d’inspiration intarissable pour les poètes et les écrivains et reste gravée à jamais dans la mémoire des Hanoïens émigrés loin de leur pays natal… — (My Anh, Le charme de l'automne hanoïen, lecourrier.vn, 10 octobre 2020)
- Graver profondément un bienfait, une injure dans sa mémoire.
- Vos bontés resteront à jamais gravées dans nos cœurs.
- (Informatique) Écrire des données sur un disque optique tel qu’un CD, un DVD ou un blu-ray.
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baiser
?- Contact de la bouche sur le visage, sur les lèvres, sur quelque partie du corps d’une personne, par amitié, par amour, par civilité, par respect.
- Par le baiser que me donne ma pauvre Modeste, je devine ce qui se passe en elle : si elle a reçu ce qu’elle attend, ou si elle est inquiète. Il y a bien des nuances dans les baisers, même dans ceux d’une fille innocente […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y avait en outre une dent d’Abeilard et une dent d’Héloïse, deux blanches incisives, qui, du temps où elles étaient recouvertes par leurs lèvres frémissantes, s’étaient peut-être rencontrées dans un baiser. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé. — (Guy de Maupassant)
- Poète, prend ton luth et me donne un baiser. — (Alfred de Musset, La Nuit de mai)
- […] Julie se baissa, lui présenta son front, et y reçut le baiser du soir, ce baiser machinal, sans amour, espèce de grimace qui lui parut alors odieuse. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Pas sur la boucheUn baiser ? Un baiser ? Un baiser ? Un baiser ?Ça m'effarouche,Pas sur la bouche,Ça l'effaroucheLa bouche c'est fait pour causer,Pas pour baiser— (Yves Mirande, Albert Villemetz, Ta bouche, opérette, 1920)
- Elle ne me demanda ni une parole, ni un baiser. Elle vit que je laissais une distance entre nos bouches. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IX)
- Un baiser sans moustache, disait-on alors, c’est comme un œuf sans sel ; j’ajoute : et comme le Bien sans Mal, comme ma vie entre 1905 et 1914. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 36.)
- couvrir de baisers, dévorer de baisers
- prendre, cueillir, dérober, ravir un baiser
- Geste de simulation d’un baiser où l’on porte sa main aux lèvres, à l’adresse d’une ou plusieurs personnes.
- Les girls saluaient en ployant les genoux, ainsi que des petites filles qui font la révérence et en envoyant des baisers. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Pâtisserie) (Belgique) Sorte de meringue double, spécialité de la ville belge de Malmedy, en Wallonie.
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unité
?- Élément singulier, qui a le nombre un.
- (Didactique) Quantité élémentaire qui est à la base d’un calcul.
- La première classe comprend les centaines, les dizaines et les unités simples ; la seconde classe comprend les centaines, les dizaines et les unités de mille; la troisième classe comprend les centaines, les dizaines et les unités de millions, etc., etc. — (Jean-Henri Fabre, Nouvelle arithmétique à l’usage de tous les établissements d’instruction publique, 1870)
- Il s’ensuit un prix nettement supérieur au coût de la dernière unité produite, ce qui va permettre de maximiser le profit en situation d’oligopole. — (Pierre Jeanblanc, Analyse stratégique - Les fondements économiques, Dunod, 2011)
- Plusieurs unités font un nombre.
- Tout nombre est composé d’unités.
- Grandeur finie, choisie arbitrairement pour servir de terme de comparaison aux autres grandeurs de même espèce.
- Unité de volume, de poids.
- Unité de mesure.
- Le mètre a été adopté en France comme unité de longueur.
- Caractère de ce qui est singulier, par opposition à pluralité.
- L’unité de Dieu.
- L’unité de l’église.
- L’unité du moi.
- Unité de sentiments.
- Caractère de ce qui offre un ensemble, une suite où tout se tient.
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 101)
- En dépit du morcellement législatif des coutumes, nous avons une unité remarquable de législation en cette matière, car c’est l’Église qui seule légifère et juge. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, page 126)
- Les trois unités : l’unité d’action, l’unité de lieu et l’unité de temps, les règles du théâtre classique veulent qu’il n’y ait qu’une action dans une pièce, que cette action se passe dans le même lieu et qu’elle ne dure pas plus de vingt-quatre heures.
- Nous allons user des mêmes droits sans avoir le même génie, nous ne voulons pas nous asseoir plus que lui sur le trépied des unités, et jetant les yeux sur Paris et sur le vieux et noir palais du Louvre, nous passerons tout à coup l’espace de deux cents lieues et le temps de deux années. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Aux fameuses « trois unités », volontiers j’ajouterais une quatrième : « l’unité du spectateur ». Elle impliquerait qu’il importe que, pièce ou livre, la création poétique s’adresse, d’un bout à l’autre de sa durée, au même lecteur ou auditeur. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 351)
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léger
?- Dont le poids est faible, qui ne pèse guère.
- Avant d’être envoyé au moulin, le blé est préalablement soumis chez les cultivateurs à un vannage qui en sépare une partie des corps les plus légers. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- Dressé sur l’échelle légère et tremblante, en saule de marais, il cueillait sans relâche, leste comme un écureuil, promptement quoique sans se hâter, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 35)
- C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.— (Philippe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, Éditions Stock, 2005, page 9, ISBN 9782253115540)
- L’État a choisi le dossier Cofiroute et son tunnel de dix kilomètres à deux niveaux de circulation superposés réservé aux seuls véhicules légers : les poids lourds n’emprunteront pas l'ouvrage, ils auront le leur. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 181)
- Qui pèse le poids d’une petite chose.
- Ce louis d’or est léger d’un grain, de deux grains.
- Qui se manie facilement, meuble, malléable.
- Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, page 28)
- (Militaire) Qui se déplace facilement.
- Troupes légères, troupes qu’on emploie hors de ligne pour reconnaître, harceler, poursuivre l’ennemi.
- Dont la densité est faible.
- Ce gaz est léger.
- Dont l’épaisseur est faible.
- Ce tissu est léger.
- (Par extension) Transparent, par opposition à opaque.
- Une vapeur légère.
- Dont le goût est faible.
- Des bières légères. Il faut placer dans cette division la plus grande partie des bières blanches légères et peu colorées, de Paris et des départemens du nord de la France, l’uytzet légère de Wotteren , les petites bières de toute la Belgique, et la plupart des ailes des Anglais : […]. — (Dictionaire des sciences medicales, vol.3 (Ban—Can), Paris : Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1812, page 115)
- Les marcs ou aines, sont souvent retaillés, humectés d’un peu d’eau et repressés ; ils donnent ainsi un cidre léger, dit retaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- Qui est facile à digérer, en parlant des aliments.
- Prendre un léger repas, un repas léger, prendre un repas frugal, où l’on mange peu.
- Allégé, dont on a enlevé totalement ou partiellement la graisse ou le sucre.
- J’ai trouvé une nouvelle recette de gâteau au yogourt léger.
- Libre de soucis.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il a le cœur léger.
- Qui est dispos et agile.
- Marcher d’un pied léger, d’un pas léger.
- Qui manque de réflexion, de prudence.
- Quand la belle comprend qu’elle a fait une démarche un peu légère, après avoir présidé au souper, elle « fait la morte », et les trois cavaliers sont assez naïfs pour se prendre à cette feinte. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Agréable et facile.
- Cet auteur a le style léger.
- (Art) Qui porte un caractère de délicatesse et de facilité.
- Cette broderie est légère, est d’un dessin léger.
- (Art) Dont les sujets sont menus et dont le principal caractère est la facilité, l’abandon. Par opposition à grossier, grand, grandiose.
- Poésie légère.
- (Sens figuré) Qui est peu important, peu considérable.
- Une peine, une pénitence légère.
- Elle avait un léger problème de lange.
- Qui est superficiel.
- Une légère blessure.
- Vague, imprécis.
- N’avoir qu’une légère notion de quelque chose.
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Qui est volage, inconstant dans ses sentiments ou dans ses opinions.
- C’est un homme léger, une femme de mœurs légères.
- De mœurs faciles, libertin.
- On a réuni en un volume toutes ses poésies légères.
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maitriser
?- Avoir ou prendre la maitrise de quelqu’un, de quelque chose, le gouverner en maitre, avec une autorité absolue.
- Il ne faut pas se laisser maitriser.
- L’Angleterre alors maitrisait les mers.
- Les colons eurent tôt fait de maitriser les populations indigènes.
- Se rendre maitre d’une personne ou d’une chose, d’un évènement, en contrôler le comportement ou le déroulement.
- Les hommes cherchent souvent à maitriser la nature.
- Les pompiers ont finalement réussi à maitriser l’incendie.
- On doit, en toute circonstance, maitriser son chien.
- (Sens figuré) Ne pas laisser transparaitre ses sentiments ou ses émotions, réfréner ses réactions.
- Maitriser ses passions.
- Elle avait appris à maitriser ses émotions et ne laissait rien paraitre de son trouble.
- Connaitre parfaitement.
- Même pas la moindre petite taxe pour les deux cubis de Château Monderche, ces mecs-là étaient en règle maitrisant la loi sur le bout des ongles. — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 6)
- On ne maitrise pas encore entièrement les techniques de greffe d’organes.
- (Pronominal) (Sens passif) Être maitrisé.
- La nécessité ne peut se maitriser.
- L'espagnol ne se maitrise pas si facilement qu’on pourrait le penser.
- (Réfléchi) Se dompter soi-même. Dompter son esprit, son imagination, son caractère, son tempérament.
- Pour bien maitriser les autres, il faut se maitriser soi-même.
- En toute circonstance il faut savoir se maitriser.
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arborer
?- Dresser quelque chose droit comme un arbre.
- Arborer les enseignes. Arborer un étendard. Arborer les drapeaux. Arborer les couleurs nationales. On voit des drapeaux arborés à toutes les fenêtres pour la Fête nationale.
- (Sens figuré) Montrer avec ostentation face à quelqu'un.
- Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
- Le parfait gentleman qu'est mon vieil ami Jacques arborait ce soir-là une suave écharpe de soie, d'impeccables chaussures vernies, un pardessus du bon faiseur et un chapeau d'au moins vingt louis. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des « collectifs citoyens » mahorais se sont associés au mouvement en appelant la population à se rassembler à Mamoudzou, le chef-lieu du département, où quelque 200 personnes ont manifesté, arborant des salouvas, le pagne traditionnel, aux couleurs de Mayotte. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 septembre 2022, page 4)
- Les révoltés du Moyen-ÂgeL’ont arboré sur maints beffrois.Emblème éclatant du courage,Toujours il fit pâlir les rois. — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
- Ses rasoirs, à manche d'agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n'aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
- Que ce soit le gaminet, le jersey, la casquette ou l'autocollant, ce qui arbore les couleurs des regrettés « Fleurdelisés » a décidément la cote depuis quelques semaines. Et les ventes bondissent. — (Pierre-Olivier Fortin, Retour des Nordiques: vague bleue à la caisse , Le Soleil (www.lapresse.ca/le-soleil), le 22 septembre 2010)
- (Marine) Hisser pour le montrer, dans le cas d’un pavillon, d’une marque d’un bateau.
- Arborer un pavillon, une flamme, Les hisser et les déployer au vent.
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donner
?- Faire un don ; transférer, sans rétribution, la propriété d’une chose que l’on possède ou dont on jouit, à une autre personne.
- […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Les synagogues furent données au clergé pour qu’il les transformât en églises. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce n'était pas la première fois que des boîtes de singe entraient dans la maison ; parfois des soldats nous en donnaient, mais jamais nous n’en avions rapporté autant. — (René Lucot, Almanach de la Grande Guerre vers la Victoire de 1917, chapitre 4 de Le grand break, Corps 9 éditions, 1985)
- Offrir à des invités un dîner, une fête, un bal, etc.
- Elle s’enjoyait des après-midi à leur courir après, jouer avec eux dans le parc, leur donner à manger, les dorloter. — (Céline Chevet, La fille qui tressait les nuages, Éditions du Chat Noir, 2018, chapitre 4)
- Donner un dîner, une soirée, une fête, une matinée musicale, dansante, un bal, un concert, la comédie.
- Offrir ; présenter.
- Elles mangent des sandwichs, des wraps et des chips, rient avec leurs collègues et amis, qui sont parfois au bout du fil. Et visiblement désopilants. Des écureuils et des pigeons attendent qu'on leur donne les restes. — (Justin Cartwright, Au paradis par la voie des eaux, traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Éditions Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2017, chapitre 8)
-
accompagner
?- Aller de compagnie avec quelqu’un.
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le bateau s’enfonce dans l'obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu’accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- Le temps s’était gâté tout à fait, […]. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le développement de cette espèce est de type hétérométabole : l’accroissement de la taille se fait progressivement au cours de quatre mues juvéniles et d’une mue imaginale et s’accompagne de changements dans les proportions du corps. — (Archives de zoologie expérimentale et générale, vol.116, page 175, CNRS, 1975)
- Rinri me tenait la main, ainsi que chaque amoureux du parcours tenait la main de celle qui l’accompagnait. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 65)
- Je ne pense jamais au Siam sans évoquer le déjeuner que fit au Palais Royal le gouverneur de l’Indochine d’alors, M. Violette, accompagné de sa très digne épouse. — (Émile Servan-Schreiber, Alors raconte !, Paris : Presses de la Cité, 1967 - Versilio, 2014, chapitre 24)
- (Sens figuré) Le bonheur, la fortune l’accompagne ; il est heureux. — Les humiliations qui accompagnent la défaite.
- Suivre par honneur.
- La plus grande partie de la noblesse accompagnait le gouverneur de la province.
- Ce prince est toujours accompagné d’une suite nombreuse.
- Il fut accompagné par plusieurs de ses amis.
- Tous ceux qui se trouvèrent là accompagnèrent le Saint Sacrement.
- Conduire en cérémonie.
- C’est lui qui a la charge d’accompagner l’ambassadeur à l’audience.
- Reconduire par honneur une personne dont on a reçu visite.
- Je vous accompagne à deux pas, déclara Jacques, en échangeant pour ses sabots les pantoufles brodées par les soins de son épouse ; […]. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Escorter.
- C’est José, un Marseillais pure laine, plein de chaleur, d’une quarantaine d'années, qui nous a accompagné pendant notre séjour. — (Henri-Paul Labonté, Une histoire d’engagement social, Éditions Publibook, 2011, page 88)
- Il se fait toujours bien accompagner, parce qu’il a des ennemis.
- Assortir ; convenir à.
- Nous avons renoncé, ma femme et moi, au frometon : nous sommes rassasiés de protides. Puis, pour l’accompagner, le vin manque, […]. — (Gaston Cherpillod, La Nuit d'Elne, L’Âge d'Homme, 1985, p.136)
- En réalité, ce vin du Caucase, quelque peu aigrelet, accompagne convenablement la poule bouillie, disons le « pilau », – ce qui permet de lui trouver une saveur spéciale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/20)
- Accompagner une chose d’une autre, — Joindre, ajouter une chose à une autre.
- Il accompagna son présent d’une lettre fort polie.
- Il accompagna ses remontrances de menaces.
- Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, il l’accompagne de beaucoup de grâce, etc.
- (Musique) Exécuter un accompagnement.
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Cette voix, qui tenait de la basse-taille par son volume, se veloutait comme celle des barytons, et prenait, dans le rire par lequel Philéas accompagnait ses fins de phrases, quelque chose d’argentin. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa sœur violoniste. — (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, page 2008)
- (Pronominal) — Il y avait un chanteur qui s’accompagnait d’un accordéon, un joueur de guitare et un mandoliniste le secondaient. Les airs que le trio interprétait étaient tantôt gais et entraînants, tantôt plus langoureux […]. — (Richard Dourdea, Une année très particulière, page 258, éditions Le Manuscrit, 2006)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- (Pronominal) (Vieilli) Mener quelques gens avec soi pour quelque dessein ; et il se prend souvent en mauvaise part.
- Il s’accompagne toujours de méchants garnements.
- Il s’accompagna de gens de main pour faire ce coup.
-
configurer
?- (Vieilli) (Rare) Donner une forme, une figure.
- La cristallisation configure les sels de diverses manières.
- Dans un cas, le sujet désendosse en quelque sorte sa personnalité : il se démet de toute intimité pour mieux se recréer, à savoir se configurer et se raconter au travers de modèles-types ou de formes-schèmes de récits romanesques on ne peut plus distinct du genre autobiographique. — (L’Intime, l’extime, études réunies par Aline Mura-Brunel et Franc Schuerewegen, 2002, page 48)
- (Informatique) Définir les sous-ensembles constituant un matériel, un logiciel, ou agir sur leurs paramètres pour en assurer la mise en œuvre.
-
promet
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de promettre.
- Cela fait un an que l’on me promet que cela ne va pas durer toujours ; six mois que l’on me promet des traitements dont on me persuade inlassablement qu’ils doivent marcher potentiellement, mais qui, dans les faits, ne sont jamais ultra-convaincants. — (Clotilde Aubet, Un bac sous perfusion, 2018, page 78)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.