Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ribler
Que signifie "ribler" ?
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- (Vieilli) Parcourir, comme un ribaud, les rues la nuit.
- Aussi, la vue de tant de va-nu-pieds qui s'en allaient, riblant le pavé des villes, hâves et dépenaillés, provoquait partout la compassion ou la moquerie. — (G. Augustin-Thierry, Conspirateurs et Gens de police : Le Complot des libelles (1802), A. Colin, 1903, page 42)
- (Par extension) Vivre dans la débauche.
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ribler".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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avancer
?- Pousser en avant ; porter en avant.
- La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, sans arbres et presque sans reliefs, qui s'élève insensiblement à fur et à mesure que nous avançons. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t'échapper en avançant […]. Tu t'enfonces davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Bien qu’il connût la route, il s’avançait avec précaution, dans cette avenue que bordaient d’énormes arbres dont les cimes se perdaient dans l’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La masse des véhicules s'avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
- Rapprocher un objet de quelqu’un ou de quelque chose.
- Avancez cette table vers moi, vers le feu.
- Avancez-moi un fauteuil.
- Porter à un moment antérieur dans le temps.
- Avancer son départ.
- Les chagrins ont avancé sa mort.
- La chaleur avance la végétation.
- Avancer une montre, une pendule, une horloge. Pousser les aiguilles en avant pour qu’elles marquent un moment de la durée en avance sur celui qu’elles marquaient.
- Faire progresser quelque chose.
- Avancer un ouvrage.
- Il a bien avancé ses affaires en peu de temps.
- Cela n’avancera pas les affaires.
- (Vieilli) Faire progresser quelqu'un dans sa carrière, procurer de l'avancement.
- Il envoya chercher le brigand Arbogad, auquel il donna un grade honorable dans son armée, avec promesse de l'avancer aux premières dignités s'il se comportait en vrai guerrier, et de le faire pendre s'il faisait le métier de brigand. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIX. Les énigmes, 1748)
- Quelques très rares Annamites frayaient avec les Français. Un fonctionnaire annamitophile était en principe condamné à ne jamais « avancer ». Nous étions, du fait de la condition de ma mère, au dernier échelon de l'échelle des fonctionnaires. — (Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, POL Éditeur, 2006)
- Payer par avance, payer avant que l’argent soit dû.
- Avancer un terme à son propriétaire.
- Avancer la moitié d’une somme convenue.
- Payer une somme pour le compte de quelqu’un, fournir aux frais de quelque entreprise.
- Comme il était absent, j’ai avancé cet argent pour lui.
- Il est juste qu’on lui rende ce qu’il a avancé.
- (Sens figuré) Mettre en avant ; proposer une chose comme véritable.
- Elles sont confuses et mêlées de légendes ; plusieurs de ces dernières avancent que Joseph d'Arimathée, possédant des mines d'étain en Cornouailles (les Cassitérides des Phéniciens), était venu s'installer à Glastonbury. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
- Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éd. Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- (Intransitif) Faire des progrès dans un travail, dans une carrière.
- Il avance rapidement dans son œuvre.
- Il a trop de protecteurs pour ne pas avancer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Faire saillie.
- Les rochers qui avançaient (ou s'avançaient) sur nos têtes.
- Ce promontoire avance (ou s'avance) trop loin dans la mer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Aller, se porter en avant.
- J’ai donc repris la file des passants qui s’engageaient dans une des rues aboutissantes et nous avançâmes par saccades. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition mars 1942, page 154)
- Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, p. 100)
- (Intransitif) ou (Pronominal) (Par extension) Aller plus tard dans l’écoulement du temps.
- La nuit avance (ou s'avance).
- La saison avance (ou s'avance).
- Il était arrivé à un âge fort avancé.
- (Intransitif) Prendre de l'avance, aller trop vite (en parlant d'une montre, d'une horloge etc.).
- — Monsieur, dit Cogolin, il s'en faut d'une bonne demi-heure. Seulement, quand il s'agit du dîner ou du souper, mon estomac avance toujours. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Sens figuré) Faire des progrès, en parlant des personnes ou des choses.
- Un travail qui n’avance (ou ne s'avance) pas.
- L’enquête avance (ou s'avance).
- Mais à présent il faut parler raison ; c’est un langage étranger pour Madame ; elle l’apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. — (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
- (Ironique) S’être donné une peine inutile ou que l’on a compromis ses intérêts par de fausses démarches, par une conduite maladroite.
- Vous êtes bien avancé, vous voilà bien avancé,
- Tout mon ouvrage est à refaire, me voilà bien avancé!
- Il a voulu faire l’insolent, on l’a mis à la porte ; le voilà bien avancé!
- (Pronominal) En matière d’affaires et de négociations, mettre en avant quelque chose qui fait contracter une sorte d’engagement.
- Je me suis avancé jusqu’à lui offrir telle somme.
- Cet ambassadeur s’est trop avancé.
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spontanéité
?- Caractère de ce qui est spontané.
- Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Le Sapin (Abies pectinata) se rencontre aussi en Normandie ; sa spontanéité paraît certaine. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 86)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s'efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d'une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, page 120)
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assumer
?- Prendre pour soi un acte ou une réalité qui vient de soi et qui est difficile à accepter.
- — Et qu’en pense le conseil d’administration ? — Ils voudraient que nous fassions porter le chapeau à l’un de nos sous-traitants et je dois me battre pour que nous assumions cette erreur dont nous sommes les seuls véritables responsables. — (Jennifer Hayward, Une brûlante étreinte, traduction française de Fabrice Canepa, Harlequin, 2016)
- Assumer la responsabilité d’une chose ou l’odieux d’une action.
- Prendre en charge une responsabilité, une tâche, un état qui, normalement, revient à un autre.
- C’était elle qui assumait dans la maison les travaux de l’homme que sa vieillesse lui eût rendus difficiles. Combien de ménagères auraient, d’elles-mêmes, pris cette initiative généreuse ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Car ses mains miraculeuses avaient le pouvoir d’arracher à la maladie le corps souffreteux d’un enfant, et de l’assumer vers la vie et la lumière.— (Michel Tournier, Le Roi des aulnes)
- Les éditeurs sont responsables de ce qui est publié, et assument les propos de l'auteur, en particulier dans les affaires dites de presse (diffamation, injure, publication d'informations portant atteinte à la vie privée des gens, etc). — (La Quadrature du Net, Intermédiaires techniques : un éléphant, ce n’est pas une souris en plus gros, 10 octobre 2018 → lire en ligne)
- Accepter pleinement de vivre avec une réalité qui nous touche plus ou moins durement mais dont on n'est pas responsable.
- Des prénoms choisis par leurs parents et hérités de célébrités ou de personnages fictifs. Mais pas toujours faciles à assumer à l’âge adulte. — (Nina Gheddar, « Un prénom comme on veut ? », Vosges Matin, 15 mai 2016)
- (Intransitif) Assumer c’est ensuite – si tu ne peux raisonnablement rien changer – faire tien, adopter activement, ce qui au point de départ te vient indépendamment de ta volonté, et même quelquefois contre ta volonté. C’est rendre volontaire ce qui était involontaire. L’événement ne change pas, mais c’est toi qui changes. Ce qui était malgré toi, devant toi, et que tu subissais, tu le vis et tu te l’incorpores. — (Michel Quoist, Construire l'homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, p. 88)
- (Anglicisme) Présumer la validité de quelque chose.
- Dans son explication, il assume qu’on connaît déjà toute la théorie.
- (Pronominal) Accepter sa condition.
- Il s’assume totalement.
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respecter
?- Honorer ; révérer ; porter respect (à).
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés. — (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chap. 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
- Le curé de Melotte était donc encore universellement aimé et respecté : n’était-il pas un des plus vieux du village et des plus anciens de la paroisse ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Flic et journaliste, c'est comme chien et chat, c’est comme flic et avocat aussi. Ça s’attire, ça se respecte, ça se cajole ; jusqu’au coup de griffe qui laisse des cicatrices. — (Hervé Jourdain, Le Sang de la trahison, éd. Fayard, 2013, chap. 20)
- Se conformer à un pacte.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Pour l’essentiel, les Gâtineaux se situent dans la norme catholique en observant et respectant massivement les grands préceptes de l’Église de la Contre-Réforme. — (Jacques Peret, Les paysans de Gâtine poitevine au XVIIIe siècle, Geste éditions, 1998, page 238)
- (Sens figuré) Épargner ; ne pas attaquer ; ne pas porter atteinte à.
- Ils m’ont été emblés, sire ! Embler les joyaux de l’électeur de Bavière ! les truands ne respectent rien, ils vous voleront votre royaume, si vous n’y prenez garde. — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- Mais pour qu’une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s’efforcent de l’empailler en conviendront, cette condition suppose l’existence d'un certain nombre de Français. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, page 380)
- (Pronominal) Adopter une attitude et un comportement qui témoigne une bonne opinion de soi-même, exempte de mépris.
- C’est une femme qui se respecte et qui se fait respecter.
- Un vieillard doit se respecter lui-même, s’il veut que les jeunes gens le respectent.
- Celui qui se respecte est plus respecté que celui qui veut s'effacer! — (« Rhapsodie québécoise, entretien avec Akos Verboczy », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, p.age 227)
- (Pronominal) (Sens figuré) Être à la hauteur de sa réputation, de sa fonction.
- Il s’était formé à cette époque non pas des tribunaux —la justice se respectait, elle n’ordonne pas l’assassinat des innocents,— mais des cours prévôtales. — (Réponse de M. Raspail père à l’avocat général, lors du procès de François-Vincent Raspail le 12 février 1874)
- ’'Comme tout bistro qui se respecte, celui-ci réservait aux habitués une arrière-salle et deux étages de chambres meublées. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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effrayer
?- Remplir de frayeur.
- Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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légèreté
?- Qualité de ce qui est léger, peu pesant.
- La légèreté de l’air.
- La légèreté des vapeurs, du papier, de l’aluminium, du liège.
- Agilité.
- Les syndicats peuvent être fort utilement employés à faire de la propagande électorale ; il faut, pour les utiliser avec fruit, une certaine adresse, mais les politiciens ne manquent pas de légèreté de main. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, La grève générale politique, 1908, chapitre V, page 207)
- Marcher, courir avec légèreté.
- La légèreté des oiseaux, d’un cerf, d’un danseur.
- La légèreté de sa marche, de sa danse, de sa course.
- Il a une grande légèreté de main, se dit, au propre, d’un Cavalier, d’un ouvrier, d’un joueur d’instruments.
- Il se dit encore, au figuré, d’un écrivain qui s’exprime avec aisance et délicatesse.
- Il a une grande légèreté de pinceau, se dit d’un Peintre dont la touche est légère.
- Il, elle a beaucoup de légèreté dans la voix, se dit d’un Chanteur, d’une Chanteuse qui fait aisément les modulations, les traits ou les vocalises.
- Agrément, facilité de l’esprit ou du style.
- Par sa floribondité, l'éclat de ses fleurs et sa légèreté, cette plante est très en honneur dans les jardins […]. — (B. Vercier, La Culture des Fleurs, Hachette, 1932, édition 1967, page 128)
- Les colonnes qui supportent les voûtes de la chapelle de la Vierge sont d'une légèreté telle que pour un peu on crierait au miracle. — (Jean Bertot, Août 1893: la France en bicyclette de Paris à Grenoble et Marseille, Ancienne maison Quantin, 1894, page 42)
- Il a de la légèreté dans la manière d’écrire.
- (Sens figuré) Inconstance ; instabilité.
- C’est encore à l’intranspiration des chiens qu'il faut a attribuer la légèreté du sommeil, qui les rend si aptes à nous servir de sentinelles. — (D. Lalouette, Essai sur la rage, cité dans Mercure de France, 1812, volume 51, page 499)
- […] ; elle lui pardonna une légèreté d’esprit, dont, après tout, elle n’avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu’ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Elle se dit qu’il fallait montrer aujourd’hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Irréflexion ; imprudence.
- Dans la légèreté et même la superficialité de ce garçon, il y avait quelque chose qui plaisait à Violaine. Après tout, elle aussi vivait au jour le jour, avec son fardeau sur le cœur. — (Madeleine Chapsal, Une saison de feuilles, Fayard, 1988)
- Faute commise par étourderie, d’un tort peu grave.
- Cette légèreté ne méritait pas une si grande punition.
- Ce ne sont que des légèretés qui tiennent à son âge.
- Liberté excessive, d’un souci insuffisant de la décence dans le langage.
- Il tient des propos d’une trop grande légèreté.
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percuter
?- Frapper, avec l’idée d’un choc violent.
- Par un manque de chance pervers, il apparut à l'autre bout du couloir à l’instant où elle s’y précipitait, et il s'en fallut de peu qu'elle le percutât. — (Kathryn Ross, Dans les bras d’Alexi Demetri, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin, 2010, chap. 5)
- Fin de pause, la route nous attend. Les biquettes me narguent tout le long du chemin, sont-elles des amies de celle que j’avais percutée lors du dernier voyage ? — (Dominique Demange, TOUBABOUS : 2 ans au Mali, chez l'auteur/Lulu.com, 2011, page 229)
- Le chauffard qui a mortellement percuté une femme sur le parking d'un restaurant de Béziers (Hérault) dans la nuit de samedi à dimanche a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire — («Femme percutée mortellement à Béziers : le chauffard mis en examen pour assassinat», Le Figaro avec AFP, 26 décembre 2021)
- Deux voitures se sont percutées sur le Quai national
- (Par extension) Affronter ; s’opposer.
- Bien que la forte personnalité de mon père et celle de ma grand-mère se percutassent parfois, l’entente régna, et quand mon oncle Juan, le fils de ma grand-mère, disparut pendant la guerre civile, mon père fut d'un grand soutien pour ma grand-mère. — (Paul Alvarez, Combat en sourdine, Société des Écrivains, 2010, page 38)
- (Médecine) Frapper, selon certaines règles, telle ou telle partie du corps pour en reconnaître l’élasticité ou la sonorité ou pour apprécier les réflexes que l’on provoque ainsi.
- D'ailleurs, s'il arrivait qu'ils percutassent ensuite, comme ils n'employaient pas la plessimétrie avec toute l'exactitude qu'elle comporte et avec toute l'habitude qu'elle exige , ils supposaient que ceux qui se livraient avec zèle à la pratique de la percussion s'en exagéraient de beaucoup l'importance. — (Pierre-Adolphe Piorry, Traité de pathologie iatrique ou médicale et de médecine pratique, Paris : chez Pourchet & chez J.-B. Baillière, 1841, p. 279)
- Cette sensation se produisait, soit que l'on percutât sur les doigts de cette main, soit, mieux encore lorsqu'une autre personne pratiquait la percussion, sur un point quelconque de la région hépatique, en avant.— (Dr T. Gallard, « Traitement des kystes et des abcès du foie », dans le Journal de thérapeutique n° 13 du 10 juillet 1877, en recueil : tome 4 - 1877, Paris : chez G. Masson, p. 502)
- (Familier) (Sens figuré) Comprendre ; se rendre compte.
- Le cerveau de Looger ne percuta pas, comme si un voile le séparait du carnage qui se déroulait à quelques mètres de lui. Il était sonné, ébranlé, incapable de mettre des mots sur ce que ses yeux captaient. — (Yves Puechavy, Pas d’ailleurs pour nulle part, Mon Petit Éditeur, 2010, page 325)
- « Si tu veux savoir, c’est pas ma jambe dont j’ai besoin qu’elle s’occupe. Et ça tombe bien parce qu’elle n’est pas infirmière, justement, si tu vois ce que je veux dire ! » L’autre resta encore quelques secondes avant de percuter puis explosa de rire. — (Ian Manook, Yeruldelgger, chapitre 45, éditions Albin Michel, 2013 → lire en ligne)
- Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
- Activer ou déclencher par une action manuelle assez violente un mécanisme.
- — Je suis chez moi, je fais ce que je veux et là, j'arrose mes plantes, rétorqua Josh sur le même ton. Il percuta l’extincteur, l'aspergeant d'une giclée glaciale. — (Pauline Libersart, Pari entre amants, Hachette Livres, 2015, chap. 7)
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lamenter
?- Manifester sa douleur, ses regrets avec plaintes et gémissements.
- Vous avez beau pleurer et lamenter.
- Le crocodile lamente.
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craignais
?- Première personne du singulier de l’imparfait de craindre.
- Je craignais que vous ne vinssiez jamais, répondit Popinot d’un air respectueux. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre deuxième)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de craindre.
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défiler
?- Détacher une chose du fil du cordon où elle était passée.
- Défiler les perles d’un collier, les grains d’un chapelet. Son collier s’est défilé. Ce chapelet va se défiler.
- Défiler son chapelet.
- Défiler une fortification, la disposer de manière à le protéger contre l’enfilade du feu des ennemis.
- Énumérer en enfilade, comme on récite les grains d’un chapelet.
- Je lui promets de lui confier des péchés plus rares, plus extraordinaires et plus intéressants, bien sûr, que tous ceux que peuvent lui défiler ses péronnelles de pénitentes. Vous pouvez l’avertir qu’on le demande pour une belle confession. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 118)
- Aller en file.
- Tacherot est formidablement tuyauté sur la plupart d'entre eux, grâce au génial Pelletier, qui voit défiler dans ses soirées partouzardes les personnalités les plus variées de la politique, de la littérature, du théâtre, des Banques, de l'Industrie. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- Là, tous le notables défilèrent pour lui baiser la main. Il dit à chacun quelques mots. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
- Dans leur moitié de monde, sans doute, un orchestre jouait au loin, des oiseaux bleus gazouillaient, des petits nuages roses défilaient en trombe dans le ciel, enfin tout ce qui se passe dans ces moments-là. — (Terry Pratchett, Les Annales du Disque-monde, tome 5 : Sourcellerie, traduit de l'anglais par Patrick Couton, Nantes : L'Atalante, 2012)
- (Intransitif) Exhiber, en marchant, des atours de mode.
- Défiler en public sur un podium représente l'épreuve du feu pour une mannequin. Il faut savoir marcher, porter le vêtement, faire son cinéma... Personnellement, j'ai commencé à défiler très jeune. — (Rebecca Ayoko, avec Carol Mann, Quand les étoiles deviennent noires : Des rues d'Abidjan aux podiums d'Yves Saint Laurent, éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2012)
- (Intransitif) (Politique) Marcher, en file nombreuse, dans les rues, pour revendiquer.
- Depuis quelque temps on faisait défiler les veuves de guerre sous nos fenêtres. Des centaines de veuves de guerre. Elles criaient de leurs voix aiguës : « Clemenceau assassin, Clemenceau assassin. » — (Gilbert Prouteau, Le dernier défi de Georges Clémenceau, Éditions France-Empire, 1979, page 249)
- L'hymne des hirakistes, les manifestants antirégime qui défilent pacifiquement dans les rues chaque vendredi en Algérie, est une adaptation de La Casa del Mouradia, une célèbre chanson des supporters de l'équipe de football USM Alger. — (Petit Futé Algérie 2020/2021, sous la direction de Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, 2020)
- (Par extension) (Par ellipse) (Impersonnel) Se dit d’un lieu où de nombreuses personnes passent régulièrement.
- Elle l’a annoncé sobrement vendredi dernier, avec l’air de ne pas trop vouloir déranger l’internaute occupé à faire défiler les publications de son fil Instagram. La chanteuse de rock britannique PJ Harvey republie son album To Bring You My Love en vinyle […]. — (Victorine de Oliveira, La lettre de Philosophie Magazine, du 16 septembre 2020)
- Tu sais, en vingt ans de nounou, ça a défilé, les gosses mal élevés !
- (En particulier) (Par euphémisme) Se dit d’une maison dont l’occupant accueille régulièrement des relations extra-conjugales.
- J’habite en face de chez elle, alors je peux te dire que ça défile.
- Faire faire un mouvement à des troupes pour les voir plus en détail.
- Après la revue, on fit défiler les troupes par compagnies.
- (Militaire) Disposer les hommes d'une troupe de façon à éviter l’enfilade du feu ennemi.
- Il avait donc sous la main une vingtaine d’hommes, bien défilés, disposant d’un admirable champ de tir, le lit même de l’arroyo, avec le gué au beau milieu. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 244)
- (Pronominal) (Militaire) Couvrir sa marche à la faveur d’un abri.
- On avait bien là-haut, comme disait le zouave, l'inconvénient des obus qui tombaient çà et là; mais on pouvait aisément se défiler des balles. — (Amédée Achard; Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris -1871)
- (Pronominal) (Sens figuré) Se dérober.
- Ils se sont défilés l’un après l’autre.
-
volonté
?- Faculté de vouloir, de se déterminer à quelque chose ; en particulier, cette faculté même en tant qu’elle est plus ou moins agissante.
- L’entendement éclaire la volonté. — La volonté est souvent déterminée par la passion.
- Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Supputer ce qui eût été accompli, avec une volonté différente, est une spéculation aussi vaine que magnifique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains. — (António Guterres in Valentin Cimino, Pour le secrétaire général de l’ONU : “l’humanité doit arrêter de faire la guerre à la planète”, Siècle digital, 2 décembre 2019 → lire en ligne)
- Ardeur pour les choses qu’on entreprend ; fermeté du caractère ; capacité à se faire obéir.
- Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006)
- Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Cet homme n’a pas de volonté, il ne peut agir par soi-même, il est incapable de résistance, il cède toujours à autrui.
- Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s’entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Disposition où l’on est pour quelqu’un, pour quelque chose. Désir de bien ou mal faire.
- Il a beaucoup de bonne volonté pour vous. — J’ai reconnu sa mauvaise volonté envers moi.
- Ce bon jeune homme est plein de bonne volonté, alors que ce galopin-là est connu pour sa mauvaise volonté.
- (Par extension) Les actes mêmes de la volonté, de ce qu’une personne veut, prescrit ou désire.
- Je n’ai point d’autre volonté que la vôtre. — Tout plie sous sa volonté. — C'est contre ma volonté.
- Telle est ma volonté. — Exécuter, respecter les volontés de quelqu'un. — Ses volontés sont des ordres pour moi. — Vos volontés sont pour moi des ordres, chère Madame !
- Telle est la liberté de l'homme pécheur.... qui, pour trop faire ses volontés, par une étrange contradiction de désirs, s'empêche lui-même d'être ce qu'il veut, c'est-à-dire, heureux. — (Bossuet, Sermons)
- Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant: monsieur Saito prenait acte de la décision de monsieur Johnson et conformément à ses volontés jouerait au golf avec lui. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- Exigence, désir, caprice, fantaisie.
- Pour un « niaquoué », S. M. l’Empereur Bao Dai n'est que l’exécutant des volontés françaises, l’exécuteur de nos plus basses œuvres. — (Étiemble, Hygiène des lettres, tome 2, éd. Gallimard,, 1966, page 173)
- Dans bien des cas, la coutume régionale et la pratique traditionnelle préislamique, combinées à la volonté arbitraire du potentat régnant, sont devenues la base légale du gouvernement. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Soumettre tout le monde à ses volontés. — Il semble que ses volontés soient des lois.
- (Militaire) Capacité à exécuter tous les ordres donnés, et même à se porter volontaire pour des opérations risquées.
- Cet officier, ce soldat est de bonne volonté. — Il nous faut pour cette expédition des hommes de bonne volonté. — Une fille de bonne volonté.
- (Psychologie) Capacité à accomplir un acte de façon intentionnelle, consciemment.
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faciliter
?- Rendre facile.
- Dans le but de faciliter le déblaiement des voies en temps de neige, des appareils spéciaux dits chasse-neiges, aisément montables et démontables à l'avant des machines à marchandises, sont en réserve dans les principales gares des régions froides. — (A. Laplaiche, Manuel du candidat à l'emploi de commissaire de surveillance administrative des chemins de fer, tome 1, Berger-Levrault et Cie, 1887, p. 123)
- La traversée jusqu’à Cap Stewart, puis l’entrée dans l’Inlet furent facilitées par l’état très lâche des glaces. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Cependant, le moteur tournait aisément au régime de 1.620 tours-minute, et notre vol en avant était facilité par un vent du sud-ouest. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.71, Flammarion, 1937)
- Créée au XIIIe siècle, la Ligue hanséatique organise les pêcheries de harengs et, en 1375, une norme standard est adoptée afin de faciliter les échanges de harengs salés. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
-
redonner
?- Donner de nouveau la même chose.
- […] or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner […] une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, « Quand le justice sociale redevient une idée neuve », dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
- Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chap. 1)
- Donner, même pour la première fois, une chose qu’avait déjà eue celui à qui on la donne.
- Ma présence lui avait redonné de la vitalité, il doit avoir un faible pour mes fesses, car le voilà qui bande comme un cerf. — (Jean Pierre Bassus, Les Rêves érotiques d’une jeune femme, Publibook, 2006, page 78)
- Il a redonné à ce tableau son premier éclat, sa première fraîcheur en le nettoyant.
- (Sens figuré) Alors comment redonner aux bourgeois français le goût de la famille et des progénitures copieuses ? Des ligues pour la repopulation ? Bah ! Elles sont composées, en majeure partie, de célibataires endurcis […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (Sens figuré) Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par hyperbole) Ce remède m’a redonné la vie : Il a rétabli ma santé dans un moment où j’étais en grand danger de mourir.
- (Intransitif) Se livrer, s’adonner de nouveau à quelque chose.
- Il paraissait vouloir devenir économe, le voilà qui redonne dans les folles dépenses.
- Il a redonné dans le piège d’où il s’était tiré.
- (Intransitif) (Militaire) Revenir à la charge.
- L’infanterie, qui avait été rompue à la première charge, se rallia et redonna avec un nouveau courage.
- (Familier) Le soleil redonne de plus belle : Le soleil donne (luit) plus que jamais.
- (Pronominal) Reprendre, recommencer, ce que l’on avait cessé de faire.
- Se redonner au soin de ses affaires, aux affaires.
-
pitié
?- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
-
présenter
?- Montrer une première fois ; mettre un objet sous les yeux de quelqu'un.
- Mademoiselle, oserai-je vous demander si vous avez donné un pendant à ce charmant paysage que vous présentâtes l'autre jour au maréchal ? — (Delphine de Girardin, Lady Tartuffe, 1853, acte I, scène 13)
- Nous insistons sur les possibilités multi-plateformes de Python et présentons les bases pour étendre Python et l’intégrer dans d’autres applications en utilisant C ou Java. — (Alex Martelli, Python en concentré, traduit par Éric Jacoboni, Paris : éditions O’Reilly, janvier 2004, page XI)
- En 1973, quand le centre d’activités culturelles et de loisirs de Sully organisait son « florilège musical » en présentant un récital de guitare, un récital d’orgue et un concert de l’Ensemble instrumental Andrée Colson, tu n’étais pas intéressé encore ; […]. — (Colette Bissonnier, Chroniques du festival, Éditions Publibook, 2011, page 21)
- (Vieilli) Présenter la bataille, Témoigner à l’ennemi, par les dispositions que l’on prend ostensiblement, qu’on a l’intention d’engager la bataille.
- Montrer ostensiblement.
- Bientôt le Sultan arrive; les tambours battent, les clairons sonnent aux champs; les fantassins présentent les armes et les cavaliers s'inclinent sur l'encolure de leurs chevaux en criant: […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- Les pois égouttés doivent présenter la couleur normale caractéristique des pois secs trempés en conserve, compte tenu de toute adjonction de colorants artificiels. — (FAO, Codex alimentarius, volume 5A, 1994, page 204)
- Montrer, pour faire connaissance.
- L’éleveur ne peut vendre aucun des chevaux d’élevage de son taboune avant qu'il ait atteint l'âge de trois ans et demi et qu'il ait été présenté à la commission; […]. — (Revue militaire des armées étrangères, tome 1, éd. R. Chapelot & Cie, 1904, page 129)
- Et tout près de là, à Saint-Hilaire-de-Loulay, au cours d'une garden-party chez la Baronne Taylor, il est présenté à une ravissante jeune fille de 18 ans, Simone Calary de Lamazière. — (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, page 24)
- Il me conduisit à travers d'innombrables et immenses salles, dans lesquelles il me présenta à des hordes de gens, dont j’oubliais les noms au fur et à mesure qu’il les énonçait. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, pages 8-9)
- (Audiovisuel) Animer.
- Il présente le journal télévisé.
- Faire postuler.
- On a présenté deux candidats pour cette place, pour cette chaire.
- Pour cet emploi, c’est le ministre qui présente et c’est le chef de l’état qui nomme.
- Offrir quelque chose à quelqu’un.
- Cette prédiction les laissa pétrifiés. Le maître d’hôtel lui-même avait un tremblement en présentant le carré d’agneau. — (Roland Dorgelès, A bas l'argent !, Éditions Albin Michel, 1965, p. 97)
- Présenter un fauteuil, une chaise, un siège.
- Aux Indes orientales, la chasteté y étant en singulière recommandation, l'usage pourtant souffrait qu'une femme mariée se peut abandonner à qui lui présentait un éléphant ; et cela avec quelque gloire d'avoir été estimée à si haut prix. — (Montaigne, Essais , III, 5 - Sur des vers de Virgile, 1595)
- Présenter des lettres de créance, Les remettre à la personne prés de laquelle on est accrédité.
- Présenter une lettre de change, La montrer à celui qui doit la payer.
- Présenter une requête, une pétition, etc., à quelqu’un, Solliciter quelqu’un par une requête, une pétition, etc.
- Présenter les armes.
- Présentez-lui le miroir, qu’il se voie.
- Présenter un enfant au baptême, Le porter à l’église où il doit être baptisé.
- (Sens figuré) Faire part de ; exposer.
- Je ne lui cachai pas que le néo-malthusianisme n'avait rien qui m’emballât par la façon même où nous le présentaient ceux qui le prônaient. Elle n'insista pas. — (Jean Grave, Quarante ans de propagande anarchiste, présenté et annoté par M. Delfau, Flammarion, 1973, page 553)
- Je présente le texte qui suit avec une quadruple ambition. Tout d'abord je souhaite que dans une certaine mesure il fasse le point des connaissances potamologiques acquises sur la Loire et ses tributaires. — (Maurice Pardé, « Études potamologiques sur la Loire et ses affluents », dans Norois, 1964, n° 44 bis, page 3)
- Je lui ai présenté la chose aussi clairement qu’il m’a été possible.
- Vous ne nous présentez la question que d’un seul côté.
- (En particulier) Présenter à quelqu’un ses respects, ses hommages, ses civilités, etc., se dit, comme formule de politesse, pour assurer quelqu’un de son respect, etc.
- (Sens figuré) Être capable de fournir ou de procurer.
- Le sucre de raisin que l'on appelle aussi glucose, se rencontre dans les fruits sucrés qui présentent en même temps une saveur acide, comme les raisins, les groseilles, etc. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 120)
- J’obstrue avec du coton et de l’étoupe la brèche que présente le pont. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ce pays présente un aspect agréable.
- Cette affaire présente de grands avantages.
- Cela présente des difficultés, des inconvénients, Des difficultés, des inconvénients s’opposent, paraissent s’opposer à cela.
- Ce mot, ce passage présente un double sens, il est susceptible de deux interprétations différentes.
- Tourner vers ; diriger vers.
- Présenter son bras, sa jambe à l’opérateur.
- Présenter le flanc à l’ennemi. En termes de marine,
- Présenter le bout à la lame, à la marée, au courant.
- Mettre en avant pour menacer.
- Il lui présenta la pointe de son épée et l’arrêta court.
- Ils présentèrent les baïonnettes à la cavalerie et la repoussèrent.
- Ce taureau présente les cornes d’une manière menaçante.
- (Art) Approcher une pièce de bois, de fer, etc., de l’endroit où elle doit être placée, pour voir si elle s'y ajuste bien, avant de la poser.
- Fenêtre PVC, aluminium ou bois, les opérations à faire sont les suivantes : présenter la fenêtre sur son appui et vérifiez qu'elle est bien de niveau. — (site www.discount-menuiserie.com)
- (Intransitif) (Au sujet d’une personne) Faire une impression (bonne ou mauvaise) par son maintien.
- Je trouve qu’il présentait plutôt bien.
-
craquer
?- (Intransitif) Produire un bruit sec par le frottement, par l’éclatement ou par la désorganisation de ses éléments.
- Les blocs de glace craquaient avec un bruit effroyable, et déjà, par de certaines oscillations, il s’y creusait des failles qui devaient en compromettre la solidité. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)
- Dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- (Intransitif) (Sens figuré) Donner des signes de ruine imminente ; ne pas supporter une pression trop importante, en particulier nerveuse.
- L’opposition l’emporte, le ministère craque.
- Arthur ? C’est moi… Justine. Je craque, envie de te voir, plus possible ces ouikendes. Six mois que ça dure, me sens comme une back-street vieillissant dans le formol. — (Odile Cuaz, Faut-il s’embrasser sur la bouche… et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chapitre 3)
- Peu de temps après la mort de son frère, à l’aide d’un rouge à lèvres couleur sang, Lucile avait écrit sur le miroir de notre salle de bains : « Je vais craquer. » Face à ce miroir, nous nous coiffions chaque matin, Manon et moi, cette menace tatouée sur le visage. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Transitif indirect) (Familier) Être irrésistiblement attiré, attirée.
- Il lui raconte ses défis de séduire les jeunes femmes, vu la pénurie de vedettes « musulmanes » dans les médias : Nous z’autr’ les z’Arabas, on a rien contre les Kahlouches, enfin les Blacks, je veux dire, vu qu'on est tous dans la même galère, sauf que les gonzesses, elles craquent davantage pour vous que pour nous parce qu'elles vous confondent avec Michael Jordan ou Eddy Murphy. — (Suzanne Crosta, « La revanche du rire chez Raphaël Confiant », dans L'humour et le rire dans les littératures francophones des Amériques, sous la direction de Józef Kwaterko, n° 36 de la revue Itinéraires et Contacts de cultures, Éditions L'Harmattan, 2006, page 51)
- Maeva craque pour ChloroC’est son beau lérotQu’elle retrouve au bord de l’eauMalgré son frérot. — (Les Enquêtes de Chlorophylle, 1992–1995)
- Sa vie, ce sont ses amis, certes, mais aussi un amour foireux - elle craque en secret depuis des années pour son meilleur ami (Hakim Jemili), qui semble lui préférer sa cousine -, et surtout pas mal d’emmerdes. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 3 octobre 2022, page 12)
- Se dit du cri de la cigogne, de la grue et de la cigale.
- En haut de la grange, les grues craquent, glapissent ou trompettent pour dire au revoir.
- (Transitif) (Industrie pétrolière) Traiter un produit pétrolier par craquage.
- La raffinerie existant, les seules dépenses à prendre en compte sont les frais variables d’exploitation ; laissant pour un moment de côté la contrainte S, on supposera que les frais sont proportionnels relativement au tonnage de brut traité (pour les opérations de distillation) et au tonnage de fuel craqué (pour les opérations de cracking). — (Revue Finance et économie appliquée, volume 21, 1967, page 218)
- Les huiles lourdes, non matures pour les géochimistes, sont toujours plus aisées à craquer que les résidus de bruts conventionnels. — (Jean-François Le Page, Sami G. Chatila, Michel Davidson, Raffinage et conversion des produits lourds du pétrole, TECHNIP, 1990, page 130)
- (Transitif) (Informatique) Supprimer une ou plusieurs protections dans un système informatique.
- Il faut un peu plus de 11 heures pour craquer un code d’iPhone à 6 chiffres — (Mickaël Bazoge, titre d’un article du 17 avril 2018, site igen.fr)
- Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. — (Nicole Lorenz, Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile, site blog.avira.com, 6 septembre 2018)
- C’est effectivement un des défis de cette informatique du futur, comme le sera la capacité de ces ordinateurs à craquer les systèmes de cryptographie actuels. — (Guillaume Grallet, Quantique : si loin, et pourtant... si proche !, Le Point n° 2456, 26 septembre 2019, page 28)
-
mesurer
?- Chercher à connaître, ou déterminer une quantité par le moyen d’une mesure.
- On nomme baromètres des instruments propres à mesurer la pression atmosphérique. Dans les baromètres ordinaires, cette pression est mesurée par la hauteur d’une colonne de mercure dans un tube de verre, comme dans l’expérience de Torricelli ; […]. — (Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris : chez l'auteur, 7e éd., 1857, page 118)
- (Sens figuré) — Le ministre mesurera le degré d’adhésion de la population à son plan avant de le mettre en œuvre.
- (Sens figuré) — Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Transitif) Proportionner.
- Mesurer ses dépenses à son revenu, sur son revenu.
- Mesurer ses entreprises à ses forces.
- C’était une chose touchante de voir le vieux luthier, affaibli par son chagrin et par sa maladie, cheminer pas à pas, la main droite posée sur l’épaule du blond enfant qui mesurait docilement sa marche sur celle de son père, et paraissait tout fier de lui servir de guide et d’appui. — (Xavier Marmier, Histoire d’un pauvre musicien, 1866)
- Régler avec sagesse, avec circonspection.
- Il n’entreprend rien sans avoir bien mesuré toutes choses.
- Prenez garde à ce que vous direz, mesurez vos paroles.
- C’était un petit homme, très maigre, sous un méchant tchapane. Mais, à cause de l’importance de sa mission, il mesurait avec avarice et emphase ses propos aux valets d’écurie et palefreniers qui l’assiégeaient. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
- (Intransitif) Avoir comme mesure.
- Romain avait 22 ans ; il mesurait exactement un mètre soixante-quatorze, il était même arrivé à atteindre un mètre soixante-quinze sous la toise du conseil de révision, en respirant profondément et en se tenant très droit. — (Guy Marchand, Le soleil des enfants perdus, Éditions Neige/Ginkgo éditeur, 2011, chapitre 1)
- (Pronominal) Lutter contre ; se comparer à ; vouloir s’égaler à.
- Elles en font des chasseresses audacieuses comme elles-mêmes, des guerrières qui se mesurent sans crainte avec les grands fauves, […]. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Le fils a besoin du père pour contenir sa violence débordante et pour se mesurer à lui. — (Jean Monbourquette, La violence des hommes, Novalis/Bayard, 2006)
- Montréal ne gagne rien à se mesurer à Toronto — (Le Devoir, 4 septembre 2002)
-
provoquer
?- Inciter, exciter.
- Elle pourrait demeurer ici, l'assaillir d'invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Provoquer quelqu’un au combat.
- Il l’a frappé, mais il avait été provoqué par beaucoup d’injures.
- On l’avait provoqué à se battre.
- Provoquer en duel.
- (Absolument) Inciter à réagir violemment.
- Le n° 2 d’al-Qaida provoque George Bush — (Le Figaro, 23 janvier 2007)
- (Absolument) Inciter au désir, à la concupiscence.
- Cette femme s’entend à provoquer les hommes.
- Causer ; susciter.
- Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […] j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le garde-chiourme parlait à une voisine. Son képi à visière carrée, son ceinturon, son dolman noir et son pantalon bleu, à passepoil jonquille, provoquaient dans la rue une grandissante curiosité. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 169)
- L'hiver provoque autant de ravages sur les cheveux que sur la peau. — (Le Figaro, 16 mars 2007)
- Tout ce qui attire l’attention de votre interlocuteur risque de provoquer une question. — (Saladin, Jean-Christophe, Mieux parler en public, Vuibert, Paris, 2004)
- Si je provoque une enquête, il est certain que Mlle Préfère recevra les palmes académiques. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 215.)
- Le « Vous ferez un débat avec François Hollande » lancé par Ségolène Royal provoque l’hilarité. — (Le Figaro, 3 mai 2007)
- En affirmant vouloir « tourner la page de mai 68 », Nicolas Sarkozy a provoqué l’ire de la gauche. — (Le Figaro, 30 avril 2007)
- …la Corée du Nord a procédé à un tir de missile sol-mer, provoquant la mise en alerte des troupes du Sud. […] Selon les services de renseignement militaire américains, une nouvelle guerre de Corée pourrait provoquer 1 million de morts. […] Washington ne peut provoquer l’implosion de la Corée du Nord en coupant le territoire du reste du monde. […] Le pays est déjà l’un des plus pauvres de la planète et sa population, qui serait la première touchée, sort à peine d’une famine qui, depuis 1995, aurait provoqué la mort de 1 habitant sur 10 environ. — (L'Express, 6 mars 2003)
- Arrivé la veille au matin en Argentine (…), il a la mélancolie rêveuse que provoque parfois le jetlag et, durant les deux jours de vagabondage qu'il nous accordera, cette saudade ne le quittera pas, […]. — (Philippe Azoury, Macadam à deux voix, dans — (Libération (journal)), n° 9532, cahier cinéma, p. II, 4 janvier 2012)
-
dulcinée
?- Femme inspirant une passion romanesque sur laquelle on plaisante, par allusion à la dame des pensées de Don Quichotte.
- Il était aux pieds de sa dulcinée.
- Comme on admirait son esprit, on le traitait avec les plus grands ménagements « ainsi qu’un collégien qui se trompe de porte dans un hôtel », me disait une de ses illusoires dulcinées. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 184)
- Après avoir trait les vaches et avoir soupé, il allait s'asseoir sur une poutre qu'il avait roulée près du bâtiment et il attendait sa dulcinée. — (Albert Laberge, Gérard Bessette, Anthologie d'Albert Laberge, 1962)
- Soudainement, monsieur, qui jusque-là n’adressait la parole à bobonne que pour lui demander d’aller lui chercher une bière dans le frigo, se vide un flacon d’Aqua Velva derrière les oreilles, achète des fleurs de dépanneur à sa dulcinée et l’amène manger chez Da Giovanni. — (Richard Martineau, De l’amour à la haine sur journaldemontreal.com. Mis en ligne le 28 octobre 2020, consulté le 5 novembre 2020)
-
glisser
?- Se mettre en mouvement, comme en coulant sur une surface lisse ou le long d’un autre corps.
- L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s'opposant à ce qu'elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
- On patinait autour de lui. Des enfants, le col entouré de cache-nez écarlates, blancs, verts, bleus, glissaient et tournoyaient. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 95)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n'arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- (Sens figuré) Se déplacer avec légèreté et aisance.
- Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- Parfois, la nuit, sur la route de Londres, je croisais les camions. Ils glissaient silencieusement sur l'asphalte. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 42)
- Nous glissions vers l'été. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 167)
- (Spécialement) (Québec) (Loisirs) Descendre des pentes neigeuses en glissant sur un traîneau, sur un carton, etc., voire sur le fessier.
- Cet après-midi, avec les enfants, on est allés glisser.
- Je regarde là-bas, à l'endroit où nous avons glissé vendredi; nous y avons laissé quelques traces visibles, arabesques géantes, filets de neige minces mais incrustés. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 72)
- Effleurer un corps en parlant d'un instrument tranchant qui a dévié et qui n’entame pas profondément.
- Le poignard glissa et ne lui fit qu’une légère blessure.
- (Sens figuré) Passer légèrement sur quelque matière.
- C’est une matière délicate qu’il ne faut pas trop approfondir, il faut glisser légèrement dessus.
- L’orateur a glissé sur ce fait.
- Glissez, glissez. Il est préférable que vous n’insistiez pas, que vous vous taisiez.
- « Glissez, mortels, n’appuyez pas » — (Pierre-Charles Roy)
- (Sens figuré) Ne faire qu’une impression légère, ou n’en faire aucune.
- Mes remontrances n’ont fait que glisser sur lui.
- Le mépris de la plume et l’outrage du glaiveGlissent sur notre orgueil comme une goutte d’eau; [...]. — (Clovis Hugues, Sérénade à Louise Michel, dans L’Intransigeant, Paris, 15 janvier 1882)
- (Vulgaire) (Vieilli) (Transitif) Copuler avec.
- (Transitif) ou (Pronominal) Faire entrer adroitement en quelque endroit ou en faire sortir.
- Et elle glissa dans son corsage, tout raide de broderies et de diamants, cette lettre qui sortait du pourpoint du jeune homme, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Une fois les billets glissés dans une enveloppe, nous trinquâmes, debout sous le néon. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- Il se glissa dans la salle.
- Glisser une clause dans un contrat.
- Glisser un mot dans un discours.
- Il s’est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage.
- Une infinité d’abus s’étaient glissés dans l’administration.
- La mésintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux.
- Glisser une chose dans l’oreille de quelqu’un.
- (Transitif) (Sens figuré) Remettre discrètement quelque chose à quelqu'un.
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Handball) Au handball, s’engouffrer dans le dos de la défense.
- Par exemple, pour “glisser” [s’engouffrer dans le dos de la défense], il faut avoir le feeling, savoir le fonctionnement des arrières, avoir une connexion avec les joueuses. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 novembre 2022, page 18)
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instaurer
?- Établir, fonder.
- J’évoque alors en rafale les rumeurs courant les salles de rédaction sur Ze Plan, qui instaurerait dans certains quartiers une sharia soft, mais Serge s’esclaffe « tout cela provient de la fuite d’un scénario de type « ultra-accommodant » de la cellule Prospective du ministère de l’Intérieur, c’est payé pour ça les cellules Prospectives, gamberger sans tabou. — (Yves Bourdillon, Jamais de guerre civile le mardi, 2020)
- Partout elle avait trouvé bon accueil, prompt assentiment, mais elle se propose d'aller plus outre. Pourquoi ne pas instaurer une Adoration permanente du Saint Sacrement ? — (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, 1958)
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subtilité
?- Caractère de ce qui est subtil, aux divers sens du mot.
- La subtilité des atomes, des parties de la matière. - La subtilité de l’air. - La subtilité d’un poison. - La subtilité des sens.
- Il reconnut, quoique rien ne soit défini en Grèce, […] que lutter de subtilité avec les Grecs, c’était s’exposer à être vaincu. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Dennis incarne la subtilité.
- (Surtout au pluriel) Distinctions ou raisonnements qui sont trop raffinés et qui échappent à l’intelligence.
- […] : rien n'est plus gênant en pareil cas que d’être aux prises avec un homme ouvert et franc, qui , sans combattre avec vous de subtilités et de ruses, vous rompt en visière à tout moment. — (Jean-Jacques Rousseau, « Lettre à M. Du Peyrou », le 8 août 1765, dans Oeuvres, Correspondance, tome 2, Paris : chez Lefèvre, 1820, p. 133)
- Les subtilités de l’ontologie ont fait tout au plus des sceptiques ; c’est à la connaissance de la nature qu’il était réservé de faire de vrais déistes. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Dans l’Aurore du 4 septembre 1905, Clemenceau reproche à Jaurès d'embrouiller l'esprit de ses partisans « en des subtilités métaphysiques où ils sont incapables de le suivre » ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.160)
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énumérer
?- Énoncer une à une les parties d’un tout.
- Durant ces quelques minutes de préparation, le maquignon a le soin d’énumérer toutes ses qualités : son ardeur, si l’on veut une bête fringante ; sa docilité, si l’on désire un cheval de dame ou de famille. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Je ne m'aventurerai pas à énumérer les pantagruéliques quantités de légumes de toute sorte tirées de cette terre chargée de goémon. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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penser
?- Exercer l’activité de l’esprit ; accomplir quelque opération de l’intelligence ; concevoir ; imaginer ; réfléchir.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Vous n’êtes pas venu ici pour penser, mais pour faire les gestes qu’on vous commandera d’exécuter… Nous n’avons pas besoin d’imaginatifs dans notre usine. C’est de chimpanzés dont nous avons besoin… — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Ma tâche vise davantage à leur enseigner comment penser et non que penser. J’espère ainsi que lorsqu’ils auront appris à penser, mes élèves pourront réfléchir par eux-mêmes plutôt que de laisser les autres le faire à leur place. — (David E. Walker, La pauvreté de la foi, dans Le Québec sceptique, n° 21, page 32, hiver 1992)
- Accepter les idées des autres mais être déterminé à garder les siennes, c’est faire semblant de penser. — (Frédéric Tremblay, Porte ouverte, mais esprits fermés, Le Journal de Québec, 21 avril 2021)
- Croire.
- Il ne dit rien qu’il ne pense.
- Dites librement ce que vous pensez.
- J’espère qu’il ne pense pas ce qu’il dit.
- Que pensez-vous de cet homme ?
- C’est un homme qui pense toujours mal des autres.
- Je ne pense de cette affaire ni bien ni mal.
- La chose n’est pas si facile qu’on le pense.
- Il pense être plus habile que les autres.
- Il ne pensait pas être observé.
- Vous n’en êtes pas où vous pensez.
- Je pensais qu’il était de vos amis.
- Je ne pensais pas que vous vous méprendriez sur le sens de mes paroles.
- Je pense comme vous.
- Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant : [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- Estimer.
- Il y a, je pense, dix kilomètres de chez vous chez moi.
- J’irai vous voir demain, je pense.
- Pensez-vous ? c’est-à-dire Vous ne dites pas sérieusement ce que vous dites, vous ne le croyez pas véritablement.
- Avoir une opinion.
- Cette feuille ne craignait pas de dire ce qu'elle pensait, même aux personnages les plus hauts placés. Dans le n° 29 du 30 juin 1793, elle jugeait vertement le général Alexandre Beauharnais , qui venait d'être nommé ministre de la Guerre. — (Fernand Mitton, La Presse française, volume 2 : sous la Révolution, le Consulat, l'Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 172)
- Bien penser, mal penser, avoir en morale, en religion, en politique, des opinions conformes à la vérité ou à ce qu’on croit la vérité.
- Façon de penser, opinion, jugement sur quelque chose.
- Voilà ma façon de penser.
- Faites- moi connaître votre façon de penser.
- Il a sur tout cela une façon de penser singulière.
- Avoir des tendances intellectuelles, des préférences d’esprit et de goût.
- Penser finement, noblement, singulièrement, hardiment.
- Penser avec justesse.
- Penser juste.
- Avoir dans l’esprit.
- C’est un homme qui ne dit jamais ce qu’il pense.
- Il pense beaucoup de choses qu’il ne dit pas.
- penser tout haut
- Avoir présent à l’esprit ; avoir le cœur occupé de.
- Des larmes lui coulaient bien tranquillement sur les joues, sans qu’il pensât à les essuyer. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
- Pensez à moi.
- Il ne pense qu’à celle qu’il aime.
- Se souvenir.
- Mais ne nous voilons pas la face : Rebaudengo était une fripouille et, si je pense à tout ce que j'ai fait après, j'ai l'impression de n'avoir fait des fripouilleries qu'à des fripouilles. — (Umberto Eco, Le cimetière de Prague, traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano, éd. Grasset, 2011, chapitre 6)
- Prévoir et pourvoir.
- Le mal vient sans qu’on y pense.
- Il nous a reçus admirablement, il a pensé à tout.
- Vouloir, former un dessein, avoir une intention.
- À quoi pensez-vous de vous conduire ainsi ?
- Je suis trop de vos amis pour avoir pensé à vous nuire.
- Je pensais à aller vous voir hier ou
- Je pensais aller vous voir.
- Que pensez-vous faire ?
- Pontagnac. — Mon Dieu, certainement, je serais très heureux et elle aussi ; malheureusement, il n’y a pas à y penser. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Être sur le point de ; faillir.
- J’ai pensé mourir.
- Note : Cette acception n’est évidemment légitime que si le sujet du verbe penser est un être pensant, en situation d’avoir pensé que l’action ou l’état indiqué par le verbe-complément a été sur le point de se produire. Si ce n’est pas le cas, c’est un emploi barbare, mais courant autrefois :
- Le lendemain pensa nous être funeste. — (Marquise Donnissan de Larochejaquelein, Mémoires, chapitre II ; Éditions L.-G. Michaud, Paris, quatrième édition, 1817, page 33)
-
confirmer
?- Faire persister quelqu’un dans une opinion, dans une résolution, l’affermir dans cette opinion, dans cette résolution.
- Cela m’a confirmé dans la croyance que j’avais.
- Tout me confirme dans l’idée qu’il a péri.
- Ce miracle le confirma dans la foi chrétienne, confirma sa foi.
- Vos avis l’ont confirmé dans sa résolution.
- Je me confirme dans cette résolution.
- (Sens figuré) Rendre plus ferme, plus stable.
- Les persécutions ne servirent qu’à confirmer l’église naissante.
- Sanctionner, ratifier.
- Il fallut que Graux confirmât l'ordre d'un battement de paupières et elle s'en fut en dansant presque, sans savoir pourquoi elle était joyeuse. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Le Pape confirma les décisions du concile.
- Confirmer une alliance.
- La Cour d’appel confirma le jugement rendu par le tribunal de première instance.
- Confirmer un acte.
- Confirmer des privilèges, des donations, Les sanctionner par un acte officiel.
- Prouver plus fortement quelque chose, l’appuyer de quelque preuve décisive.
- Finalement, en 1610, des observations faites par Galileo Galilei, à l'aide du tout premier télescope, ont fourni les preuves confirmant la vision de Copernic. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L'astrologie confrontée aux progrès de l'astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, p.41, décembre 1992)
- L'inhibition diaphragmatique postopératoire a été confirmée plus récemment par des études faisant appel à l’électromyographie du diaphragme qui témoigne de façon plus directe de la fonction du diaphragme. — (J. Hollande, A. Cheffi & F. Clergue, Complications respiratoires postopératoires, dans Insuffisances respiratoires aiguës, Wolters Kluwer France, 1998, page 316)
- L’échographie cardiaque transthoracique (présence de valves remaniées ou/et de végétations) et les hémocultures confirment le diagnostic évoqué par la clinique : streptococcémies, staphylococcémies, etc. — (Edmond Bertrand, Urgences médicales en Afrique, De Boeck Supérieur, 2005, page 7)
- Rendre plus certaine, plus assurée une chose qui avait déjà été donnée ou reçue pour vraie.
- Le bruit court que c'est dimanche. Ce n'est pas le curé qui le confirmera. Il a refusé de dire la grand’messe et a célébré l'office dans sa chambre, tout seul. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- […]; un radiogramme du « Gustav Holm » confirmait leurs dires en félicitant notre compagnon, fou de joie. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Tous ces préparatifs confirmaient ce que j'appréhendais. Ils allaient expérimenter sur moi le « sérum de vérité ». — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- J’ai reçu une lettre qui me confirme ce bruit, cette nouvelle.
- Son témoignage confirme le vôtre. — Mes soupçons se trouvèrent confirmés.
- Je vous confirme mes précédentes instructions.
- Confirmer une commande. — Cette nouvelle, ce bruit ne se confirme pas.
- (Impersonnel) — Il se confirme qu’il est tout à fait ruiné.
- (En particulier) (Théologie) Conférer le sacrement de confirmation.
- C’est tel évêque qui l’a confirmé.
- Il n’a pas encore été confirmé.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.