Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rhumer
Que signifie "rhumer" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Ajouter du rhum à (une préparation).
- Le frigo n’avait rien qui allait avec le moment. À part une compote de pommes de Madame Mascotena, vanillée et légèrement rhumée. — (Jacques Garay, Léon et les jambons, éditions Cairn, 2018, page 116)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rhumer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
nuancer
?- (Peinture, Tissage) Diversifier les couleurs en les disposant de manière qu’il se fasse une transition insensible d’une couleur à l’autre, ou une gradation insensible dans une même couleur.
- Ayant entendu les fabricants de la ville se plaindre de la difficulté de former des ouvriers capable de tisser et de nuancer les étoffes, il sourit et inventa une machine mise en mouvement par un âne, qui tissait, brochait, nuançait toute seule aussi parfaitement que l’ouvrier le plus intelligent. — (Lamartine, Jacquard, 1853)
- La duchesse, assise à un métier de tapisserie, donnait des conseils à mademoiselle de Verneuil pour nuancer. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les basses brumes du matin se nuancèrent, vers l’orient, de teintes un peu fauves. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) Graduer ses propos, les rendre moins aigus.
- (Musique) Pour un compositeur, indiquer dans un morceau de musique, à l’aide de signes convenus, l’intensité plus ou moins grande que doit avoir le son d’un instrument ou de la voix.
- (Par extension) Pour un interprète, observer ces signes et les degrés de sentiment à mettre dans son interprétation.
- Mathilde Diez est aussi une actrice de premier ordre : elle nuance avec une délicatesse exquise et une finesse d’intention surprenante. Je ne lui trouve qu’un défaut, c’est l’extrême volubilité de son débit, défaut qui n’en est pas un pour les Espagnols. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Elle a un sens incroyable des micronuances qui lui permettent de nuancer de prise en prise. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 septembre 2022, page 15)
-
connais
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- J’essaie de déchiffrer son écriture en pattes de mouches pendant que l’autobus me mène dans un coin de la ville que je ne connais pas encore. — (Eza Paventi, Les souliers de Mandela, 2014)
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- Un Minimoy l’observe de longs instants à la dérobée puis, tandis que la maîtresse écrit au tableau, se penche vers lui et chuchote : « Tu ressembles à Jacques Chirac… Tu le connais ? » — (Patrice Romain, Inspecteurs casse-couilles : Les profs les détestent, voici pourquoi !, Éditions Opportun, 2020)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe connaître.
-
tablier
?- (Habillement) Pièce de toile, de serge, de cuir, etc., que les domestiques, les artisans, etc., mettent sur leurs habits pour les préserver tout en travaillant.
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- […]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu’à l'épaule, tenait le cheval par la bride, […]. — (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, E. Droz, 1958, page 43)
- Ses rasoirs, à manche d’agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n’aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
- (Habillement) Vêtement de toile que les enseignants et les écoliers portent sur leurs habits pour préserver ceux-ci pendant la classe.
- Elle porte un tablier noir d’institutrice, avec des poches où il y a des bons points, des crayons d’ardoise, de la craie ; ce vêtement à lui seul caractérise mademoiselle et il est comme une partie d’elle-même. — (Léon Frapié, Le tablier, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 69)
- Un peu engoncée dans mon épais tablier noir à longues manches fermé dans le dos, pas commode à boutonner, je me penche sur mon pupitre avec toutes les autres filles de ma classe, à peu près de la même taille et du même âge que moi… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 166)
- Morceau de cuir attaché sur le devant d’une voiture découverte, pour garantir de la pluie et des éclaboussures.
- Panneau rigide.
- Dehors les dernières gerbes montent sur le tablier de la batteuse et disparaissent à jamais. — (Charles Briand, La Batteuse, Le Cherche Midi, 1996, éditions De borée, 2005, page 117)
- (Art) Rideau composé de plusieurs plaques de tôle qu’on lève ou qu’on baisse devant le foyer d’une cheminée.
- (Art) Ornement sculpté sur la face d’un piédestal.
- (Militaire) Partie d’un pont-levis qui s’abaisse pour donner passage sur le fossé.
- Un châtelet, qui peut être isolé de la barbacane, la précède, à cheval sur le pont qui était composé de deux tabliers mobiles en bois, dont les tourillons sont encore à leur place. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Mobilier) Abattant d’un meuble.
- En haut, dans sa chambre, devant elles, il abattit triomphalement le tablier du secrétaire. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- (Construction) Plate-forme, plancher d’un pont.
- Ali et moi déambulons sous le tablier du métro aérien qui abrite, entre les étals du marché, les bicraves, les petits trafics du trabendo, […]. — (Jack-Alain Léger, Tartuffe fait ramadan, Denoël, 2003, page 30)
- Avant 1789, l'hôtel de ville était situé sur le tablier de ce pont. — (Jean-Luc Kourilenko, Mémoire en Images, Caen, éditions Alan Sutton, 1995, p.36)
- (Transport) (Vieilli) Plancher d’un scooter.
- Sur une Vespa ces fictions s’effondraient. Juliette serait assise, les deux pieds posés à plat sur le tablier de sa machine. De toute la surface de ses semelles elle affirmerait sa prééminence. Moi je serais à califourchon, derrière. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 186)
- (Marine) Doublure que l’on met à certaines voiles pour les garantir du frottement des hunes et des barres.
- (Jeux) (Vieilli) Support de jeu de société sur lequel on dispose des éléments du jeu comme les pions (ce tablier peut avoir un nom spécifique : échiquier pour les échecs, damier pour les dames, othellier pour Othello, goban pour le go…) ; et plus particulièrement, planche du jeu (médiéval) des « tables » (trictrac). C’est sans doute le premier sens du mot. On remplace fréquemment ce mot par le terme plateau.
- Le tablier est disposé, et les pièces bougent — (JRR Tolkien, Le Retour du Roi, 1955)
- (Sénégal) (Rare) Marchand tablier.
-
soigner
?- Avoir soin de quelqu’un ou de quelque chose.
- Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Gravement blessés, tombés au pouvoir de l'adversaire, ils craignent pour leur vie mais sont soignés par des mains qui se révèlent fraternelles. — (Ennemis fraternels, 1914-1915: Hans Rodewald, Antoine Bieisse, Fernand Tailhades : carnets de guerre et de captivité, édité par Eckart Birnstiel et Rémy Cazals, Presses universitaires du Mirail, 2002, quatrième de couverture.)
- Les abords désobstrués et sablés étaient soignés par l’homme chargé d’entretenir les allées du parc. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- (Familier) Apporter de l’intérêt à quelqu’un, dans l’espoir d’une contrepartie.
- Il aura bientôt besoin de lui, alors il le soigne.
- Apporter de l’attention, du soin à quelque chose.
- Il soigne beaucoup son style.
- Ce peintre ne soigne pas assez les accessoires, les détails.
-
électrocuter
?- Atteindre mortellement par une décharge d’électricité.
- Exécuter d’une décharge électrique.
- Ces dévastateurs de l'humanité, les explosifs, les avions de bombardement, les gaz mortifères, font partie de la plus haute science, au même titre que la chaise à électrocuter et que les alcaloïdes hypertoxiques. — (Léon Daudet, Vingt-neuf mois d'exil, Grasset, 1930, p. 127)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Abus de langage) (Pronominal) S’électriser, se blesser, parfois mortellement, avec un courant électrique.
- « Ton père s’est électrocuté avec son appareil. J’ai dû le transporter à l’hôpital. En taxi. Il est dans le coma, mais les médecins prétendent que ce n’est pas grave. » — (Le lit de procuste, page 325, André Kédros, 1957)
-
partagez
?- Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de partager.
- Vous partagez de grands moments avec vos proches. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 novembre 2022, page 11)
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif de partager.
-
janvier
?- Premier mois de l’année du calendrier grégorien, qui compte 31 jours.
- Soutenus dans le ciel par les avions de la coalition (qui, à partir de la fin septembre, avaient concentré quasiment tous leurs efforts sur Kobané), ultra-déterminés, ultra-organisés, renforcés par leurs bataillons féminins d’une redoutable efficacité, les YPG reconquirent, mètre après mètre, la moitié de la ville que les djihadistes leur avaient prise, avant de les en chasser complètement le 25 janvier. — (Leïla Mustapha, Marine de Tilly, La femme, la vie, la liberté, 2020)
- Voilà le 1er janvier qui arrive. Vous recevrez beaucoup d’argent à l’occasion des étrennes, et vous serez, alors, en mesure de me régler mon petit arriéré ! — (Alphonse Allais, Un de mes amis qui est concierge, dans Le Bec en l'air, Paul Ollendorff, 1897, page 33)
- Il est bien évident que les plantes vivent uniquement dans les milieux qui leur conviennent […] : ainsi l’isotherme de 4°5 moyenne du mois de janvier concorde remarquablement avec la répartition de Rubia peregrina en Europe occidentale. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 67)
- La fête de la Nativité copte tombe toujours le 29 du mois de kyahk qui correspond maintenant au 7 janvier, mais avant la réforme du calendrier julien par le Pape Grégoire XIII, le 29 kyahk correspondait au 25 décembre. — (Gérard Viaud, La fête de la Nativité, progres.net.eg, 7 janvier 2021)
-
retrouver
?- Revenir en contact avec quelqu'un ou quelque chose dont on avait été séparé, qu'on avait perdu ou qu'on avait oublié.
- Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
- Mon père dit toujours que mon sens de l’orientation en forêt est troublant – tout comme mon aptitude à retrouver mon chemin jusqu'au point de départ – mais je ne m'y fiais pas à cet instant. Je m'arrêtai sous un arbre gigantesque. — (Kelley Armstrong, Pouvoirs Obscurs, tome 5 : Soupçons, traduit de l'anglais par Audray Sorio, éditions Castelmore, 2015, chapitre 6)
- Ils se cherchèrent longtemps les uns les autres, mais ils ne purent se retrouver.
- Elle n'était pas rassurée. « On n'a pas de liens ensemble, comment tu m'as retrouvée? »J'allais pleurer, lui sauter dans les bras et l'embrasser, lui chuchoter que tout était correct, qu'il n'y avait plus rien de grave. C'était ma mère. Elle le reconnaissait enfin : je l'avais retrouvée. La puissance du verbe. Mes années de lecture me le confirmaient. Une seule phrase, un seul mot peut tout changer. Le cœur gros du mot retrouvée, j'ai balbutié, une boule dans la gorge : « On a encore du du du temps, on va va apprendre à se connaître. Tu as raison, on on s'est retrouvés. C'est l'essentiel. — (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, page 177)
- D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu. — (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
- Revenir en contact avec quelque chose qui avait été perdu, voire oublié, par quelqu'un d'autre.
- […] ; enfin Thorwaldsen comptait parmi ses ancêtres un certain Snorre Thorfinnson, qui naquit en Amérique en 1008 , plusieurs siècles avant que Christophe Colomb eût retrouvé ce continent, depuis longtemps connu des Islandais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- Récupérer, rentrer en possession de quelque chose qu'on avait perdu ou oublié.
- Les cuisiniers avaient retrouvé intacts leurs appareils de chauffage sans feu et ils avaient préparé du cacao pour les officiers et de la soupe pour les hommes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 261 de l’édition de 1921)
- Rejoindre.
- Plus d’un jeune instituteur stagiaire a retrouvé dans le siècle celle pour qui s’échafaudaient ses odes et ses sonnets. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Jeudi 5 juin, on va chez toi ou chez moi ? Calmez-vous il ne s'agit que du nom du bar où tous les Parisiens qui cherchent une coloc’ pourront se retrouver autour d'une binche pour faire connaissance. — (« Le jeudi de la colocation », le 04/06/2014, sur le site Le Bonbon (www.lebonbon.fr).)
- (Sens figuré) Reconnaître.
- J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Je ne le retrouve pas dans cette occasion.
- On ne retrouve presque plus ce poète dans les ouvrages de sa vieillesse.
- On le retrouve toutes les fois qu’il s’agit d’honneur, d’humanité.
- Il se cherche lui-même et ne se retrouve plus.
- (Pronominal) Reconnaître son chemin, s’orienter, se repérer.
- Je connais mal le chemin et je ne suis pas sûr de me retrouver.
- (Pronominal) Prendre ou reprendre une position ou une situation.
- Si vous vous retrouvez pris dans la baïne, ne tentez pas de rejoindre la terre ferme en nageant à contre-courant. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 6)
- Enfin elle se retrouva en position assise, un peu avachie, adossée à la tête de lit, les bras écartés en l'air, les reins calés contre l’oreiller trempé de sueur dans sa taie de coton froissée. — (Stephen King, Jessie, Albin Michel, 1993)
- Le capitaine Zondi préparait mentalement sa riposte. Il ne voulait surtout pas se retrouver avec cette casse-burnes dans les pattes. — (Louis-Ferdinand Despreez, La mémoire courte, Phébus, 2006, page 40)
- Un invité, pensant pouvoir parler dorénavant librement, s'est retrouvé à Oukacha, la prison voisine. — (Rida Lamrini, Le temps des impunis, Marsam Éditions, 2004, page 174)
-
apporter
?- Porter quelque chose à quelqu’un. — Note d’usage : L’objet du verbe apporter est toujours un inanimé.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Le problème des maisons transportables est chose résolue par ici. Huit solides gaillards indigènes nous ont apporté, l'une après l'autre, sur leurs épaules, trois grandes paillotes où nous allons nous loger extérieurement au village. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 33)
- Fournir soi-même une partie de quelque chose.
- Un baryton, Monsieur Lavallée, avait apporté une bouteille de porto, et il en proposa à la ronde. Mademoiselle Bidoun, alto, avait confectionné un quatre-quart. — (Catherine Rihoit, Le plus beau jour de votre vie : nouvelles,Éditions Écriture, 1994, p. 236)
- Il apporte dans l’équipe un esprit de conciliation qui le fait généralement apprécier.
- Donner, procurer un conseil. Alléguer, citer.
- Il apporta son avis.
- Causer, produire.
- L’électricité a apporté le confort.
- Employer, mettre.
- Il a apporté tous les soins nécessaires à cet arrangement.
- Annoncer.
- Des aides de camp, des estafettes apportaient des nouvelles. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
-
garder
?- Veiller ou surveiller étroitement.
- Contrairement à ses frères, […], qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets, […]. — (Gérard de Cortanze, Banditi, page 33, Albin Michel, 2004)
- Garder un retranchement, une position.
- La police garde la maison depuis quelques jours.
- Garder les troupeaux, les vaches, les oies.
- On l’a chargée de garder les enfants.
- Un peloton de cavaliers gardaient la personne du roi.
- Garder des prisonniers.
- Que Dieu te garde !
- Garder un malade, une femme en couches, se tenir assidûment auprès d’eux pour les soigner et les servir.
- (En particulier) Préserver de toute atteinte, de tout danger.
- Certains prétendaient déjà que les casques leur feraient tomber les cheveux. D’autres entrevoyaient qu’ils les garderaient au contraire des rhumes de cerveau. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, pages 14-15)
- Il ne suffit pas de se laver les mains avant chaque repas et de respecter le Sabbat pour se garder du péché. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Retenir en sa possession.
- Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.59)
- Ne les trouvant pas, ils en concluraient qu’il les avait gardés et ils le pourchasseraient. Il n’avait donc qu’à rester tranquillement à l’affût… Est-ce que rien ne clochait dans ce plan ? — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 361 de l’édition de 1921)
- Garder ses habitudes.
- Garder le silence.
- Avoir de la peine à garder son sérieux.
- Garder rancune à quelqu’un, lui garder de la haine.
- Garder une consigne.
- Ces chiens gardent la bonne voie signifie qu’ils gardent la bonne route, sans se laisser égarer et sans prendre le change.
- Garder un secret. Ne pas le révéler.
- Gardez cela pour vous. Ne le répétez pas.
- C’est bon, gardez la monnaie. (Le pourboire).
- (En particulier) Retenir quelqu’un auprès de soi.
- Je l’ai gardé huit jours à la campagne.
- Je vous garde à dîner !
- Accordez-moi un moment d’entretien, je ne vous garderai pas longtemps.
- Cet industriel a gardé tout son personnel.
- J’ai gardé ce domestique douze ans.
- Ne pas quitter.
- Le chien, qui se faisait vieux et n'aimait point à découcher, était, comme d'habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Garder la chambre. — Garder le lit.
- (Militaire) Garder les rangs, rester à l’alignement.
- Garder son rang, soutenir avec dignité son rang, son état.
- Garder son chapeau sur la tête.
- Garder son pardessus, ses gants.
- Mettre de côté, en réserve, conserver.
- Vous ne savez pas ce que Dieu vous garde, ce que la Fortune vous garde, se dit à une personne qui est dans l’affliction, dans le malheur, pour faire entendre qu’il peut lui arriver des consolations, que sa condition peut devenir meilleure.
- On se sert aussi de la même locution pour mettre en garde contre les chances mauvaises que peut réserver l’avenir.
- — Est-ce raisonnable d’être heureux ainsi ? Qui sait ce que demain nous garde ? — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- Gardez ces restes pour demain.
- On lui gardera quelque chose pour dîner.
- Je garde cet argent pour mon voyage.
- Je garde ce trait pour la fin.
- Il garde ses faveurs pour ceux qui lui sont dévoués.
- On ne peut pas garder plus longtemps ce gibier, il faut le manger.
- Ce vin ne se gardera pas.
- Gardez soigneusement ces papiers, ils pourront vous être utiles.
-
tromper
?- (Absolument) Induire en erreur, par artifice.
- Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. Il trompait par ses silences, il trompait par des flux de paroles derrière lesquels il abritait des desseins patiemment médités. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Les partis les plus austrophiles comprennent qu'ils ont été trompés et protestent vigoureusement. C'est le cas par exemple du Bloc des Gauches du Royaume de Pologne qui est indigné et indique que le pays de Chelm comporte 66 % de Polonais contre 33,8% d'Ukrainiens. — (Ghislain de Castelbajac, « La France et la question polonaise (1914-1919) », dans Recherches sur la France et le problème des nationalités pendant la Première Guerre mondiale (Pologne, Lituanie, Ukraine) , sous la direction de Georges-Henri Soutou, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1995, page 91)
- (Génériquement) (forme qqn trompe qqn). Abuser de la confiance de quelqu’un.
- La première, selon le même père, est d’éviter la démangeaison de disputer, et une certaine ostentation puérile de tromper son adversaire. — (Démonstrations évangéliques de Tertullien, Chez l'éditeur, 1843, page 1217)
- (Société) Trahir, être infidèle à son partenaire.
- Je ne vous saurois dire lequel étoit le plus aise des deux, ou lui de tromper sa femme ou elle de tromper son mari. — (Les Vieux Conteurs Français, 1841, page 330)
- Malheureusement pour elle, mettant toute son étude à tromper son mari, elle n’était pas assez attentive à tromper ses amants, je veux dire à leur cacher qu’elle les trompait les uns avec les autres. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
- — Tu la trompes, ta femme ?— Ça arrive.— Et alors ?— Ça ne compte pas. C’est le rayon d’à côté. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 160)
-
répéter
?- Redire, dire ce qu’on a déjà dit soi-même.
- Il se tut. Les autres devisaient toujours paisiblement. Il répéta sa question. Ils s’obstinaient à ne point faire la moindre attention à lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- Brüder répéta ses instructions, mais c'était inutile, elle savait qu'il avait raison. Face à une pandémie potentielle, le confinement total était la seule solution viable. — (Dan Brown, Inferno, Jean-Claude Lattès, 2013)
- Tout général, ayant droit à un triomphe (défilé de ses légions victorieuses dans Rome), est accompagné d'un esclave lui répétant à l'oreille : « La roche Tarpéienne est proche du Capitole. » — (Philippe Moreau Defarges, L'Histoire du monde : Pour les Nuls, First Éditions, 2010)
- Le commissaire me prenait pour une bille ou bien il avait des trous de mémoire, je penchais plutôt pour la première solution, alors je répétai sans m'énerver, que ça soit naturel : – Non, il était en costard, je crois vous l'avoir déjà dit, non ? — (Pascal Dessaint, Les Hommes sont courageux, Éditions Rivages, 2013)
- Redire, dire ce qu’un autre a dit.
- L’écho de la forêt voisine répétait nos cris, le mugissement des troupeaux, le tintement des clochettes et le claquement du fouet […] — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Vous répétez ce qu’on a dit cent fois.
- Répétez avec moi.
- Rapporter ce qu’on a entendu.
- La quakeresse répéta en détail la conversation qu'elle avait entendue la veille. Sa mémoire était excellente et elle put redire mot pour mot les propos des officiers britanniques. — (Kurt Singer & Jane Sherrod, Les espions qui ont changé l’histoire, traduit de l'anglais par Bruno Bax, Paris : Presses de la Cité, 1961, page 36)
- Refaire ; renouveler. — Note : on le dit surtout de ce dont le retour est fâcheux, désagréable, fatigant.
- Un célèbre Académicien a déjà tenté cette expérience , & j'ai lieu de croire que la répétant & opérant avec tout le soin qu'elle exige, nos résultats seront à-peu-près les mêmes. — (Résultat des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices, dans le farouche acharnement de ses luttes politiques, dans sa suprématie commerciale et maritime. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
- Cela se répète souvent, se répète tous les jours, cela se renouvelle, a lieu souvent, tous les jours.
- (Marine) Répéter les signaux, faire les mêmes signaux que le commandant, afin que les vaisseaux les plus éloignés puissent les voir ou les entendre.
- (Sens figuré) Réitérer le même motif.
- On a répété cet ornement à droite et à gauche.
- Les mêmes ornements se répètent sur les autres faces de l’édifice.
- Réfléchir les images des objets.
- L’eau du lac répétait son image.
- Ces deux glaces placées en regard répètent les objets à l’infini.
- (En particulier) Réviser plusieurs fois une même chose, pour pouvoir la prononcer ou l’exécuter en public.
- Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Droit) Réclamer.
- Répéter les dommages et intérêts.
- (Pronominal) Redire les mêmes choses.
- C’est un conteur agréable, mais il se répète quelquefois.
- Ce poète, ce musicien a le défaut de se répéter.
- (Plus rare) Recommencer.
- L’unité physionomique d'un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 101)
-
donner
?- Faire un don ; transférer, sans rétribution, la propriété d’une chose que l’on possède ou dont on jouit, à une autre personne.
- […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Les synagogues furent données au clergé pour qu’il les transformât en églises. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce n'était pas la première fois que des boîtes de singe entraient dans la maison ; parfois des soldats nous en donnaient, mais jamais nous n’en avions rapporté autant. — (René Lucot, Almanach de la Grande Guerre vers la Victoire de 1917, chapitre 4 de Le grand break, Corps 9 éditions, 1985)
- Offrir à des invités un dîner, une fête, un bal, etc.
- Elle s’enjoyait des après-midi à leur courir après, jouer avec eux dans le parc, leur donner à manger, les dorloter. — (Céline Chevet, La fille qui tressait les nuages, Éditions du Chat Noir, 2018, chapitre 4)
- Donner un dîner, une soirée, une fête, une matinée musicale, dansante, un bal, un concert, la comédie.
- Offrir ; présenter.
- Elles mangent des sandwichs, des wraps et des chips, rient avec leurs collègues et amis, qui sont parfois au bout du fil. Et visiblement désopilants. Des écureuils et des pigeons attendent qu'on leur donne les restes. — (Justin Cartwright, Au paradis par la voie des eaux, traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Éditions Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2017, chapitre 8)
-
cesser
?- Discontinuer ; arrêter ; finir ; interrompre ; terminer.
- Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Le mal cessa avec l’application de ce remède. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
- Les tramways, les chemins de fer, les bacs à vapeur avaient cessé de circuler, et seule la lumière des flammes éclairait la route des fugitifs affolés dans cette ténébreuse confusion. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 243 de l’édition de 1921)
- Plût aux dieux que Teresa fût restée muette elle aussi ! Elle ne cessait de crier. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre X)
- Simon a passé une heure sur ce toboggan, hier soir, en présence de son père. Il n'est pas tombé une seule fois. Alors cesse de jouer les rabat-joie et écoute ce que j'ai à te dire. — (Kay Stockham, Les promesses du Tennessee, traduit de l'anglais par Isabel Wolff-Perry, éd.Harlequin, 2010, chap. 8)
- C'est là que, soudain, un lundi matin, mon attachée de presse a cessé de me regarder comme un invendu promis au pilonnage. — (Didier Van Cauwelaert, Le Principe de Pauline, Éditions Albin Michel, 2014)
-
décider
?- Résoudre après examen une chose douteuse et contestée.
- Décider une affaire, une question, un point de droit.
- Il me semble que cela décide la question.
- Le tribunal a décidé que la donation était nulle.
- Mon sort va bientôt se décider.
- Une chose décidée.
- Dans ces temps de barbarie, tout se décidait par la force.
- On n’a pas encore décidé, en Europe, si cette maladie est contagieuse ou non. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, IV, 2)
- (Absolument) C’est un homme qui aime à décider, qui décide trop hardiment.
- (Absolument) Décider de tout, sur tout à tort et à travers.
- (Absolument) Décider en faveur de quelqu’un.
- Arrêter ou déterminer ce qu’on doit faire.
- Et à deux lieues, dans les hangars de la douane de Mazagan, les matériaux d’un pont en fer, dont la construction avait été décidée il y a une cinquantaine d'années par Sidi Mohammed, s’oxydent et s’écaillent. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 144)
- La commission de permanence s’émut : elle décida de mander le ministre de la Guerre, le général d’HAUTPOUL qui minimisa l’affaire mais fit porter le chapeau si l'on peut dire au général CHANGARNlER qui de ce fait rompit toute relation avec le président, le 7 octobre 1850. — (Jean-Pierre Collignon, La médaille française et l'histoire de la Guerre de 1870-1871, Musées de Charleville-Mézières, 1995, page 21)
- Amener à une conclusion définitive ; rendre inévitable.
- Le temps où l’infanterie décidait des batailles était révolu. La guerre se transformait en une question de matériel, d’entraînement et de connaissances spéciales très compliquées. Elle avait cessé d’être démocratique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 214 de l’édition de 1921)
- Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l’une des plus grandes richesses de l’époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Absolument) Le chevalier avait quitté brusquement la lice quand la victoire fut décidée, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Déterminer quelqu’un à faire quelque chose.
- Cette raison m’a décidé à partir.
- C’est lui qui m’a décidé à vous écrire.
- Je suis décidé à tout entreprendre.
- (Absolument) Allons, décidez-vous.
- (Absolument) Il est bien lent à se décider.
- (Absolument) Il s’est décidé trop légèrement.
- (Pronominal) Se prononcer, se déclarer pour quelque chose, pour quelqu’un, lui donner la préférence.
- Nous nous décidâmes pour ce parti.
- La victoire se décida pour eux.
-
confier
?- Commettre quelqu’un ou quelque chose à la probité, au soin, à l’habileté de quelqu’un.
- Les troupeaux transhumants appartiennent tantôt à de riches propriétaires ou capitalistes, tantôt à de petits cultivateurs de Provence, qui les confient à un bayle ou berger chef qui, à ses risques et périls, conduit les troupeaux, loue les pâturages, etc., en un mot se charge de l'estivage moyennant une redevance. — (Marchand (Garde général des forêts), « Le pâturage dans les Alpes », dans la Revue des eaux et forêts: annales forestières, tome 11, Paris, 1872, p. 14)
- Les affaires courantes de la Caisse, en tant qu’elles ne sont pas expédiées par les employés de la Caisse, pourront, par décision du Conseil d’administration, être confiées à des commissions spéciales. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 90, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 44)
- Dire en confidence.
- Confier son secret à un ami.
- Je vous confie mes craintes.
- Il me confia ses peines.
- À qui te confieras-tu ? — (Honoré de Balzac, Le Contrat de Mariage, écrit en 1835 sous le titre de La Fleur-des-pois)
- (Sens figuré) Se dit, dans les deux sens, en parlant des choses physiques ou morales, considérées comme dépositaires, agents ou confidents.
- Confier des semences à la terre.
- Confier sa destinée au hasard.
- Rien de ce qu’il confie à sa mémoire ne s’en efface.
- Il serait dangereux de confier ce secret au papier.
- (Pronominal) S’en remettre à quelqu’un de ce à quoi on s’intéresse.
- Il s’est confié en ses amis.
- Se confier en soi- même.
- Se confier en ses forces, en la bonté de quelqu’un.
- Se confier au hasard.
-
amitié
?- Sentiment réciproque qui engage deux personnes l'une envers l'autre.
- Une des choses les plus recommandées au séminaire était d’éviter « les amitiés particulières ». De telles amitiés étaient présentées comme un vol fait à la communauté. Cette règle m’est restée très profondément gravée dans l’esprit. J’ai peu encouragé l’amitié ; j’ai fait peu de chose pour mes amis, et ils ont fait peu de chose pour moi. Une des idées que j’ai le plus souvent à combattre, c’est que l’amitié, comme on l’entend d’ordinaire, est une injustice, une erreur, qui ne vous permet de voir que les qualités d’un seul et vous ferme les yeux sur les qualités d’autres personnes plus dignes peut-être de votre sympathie. Je me dis quelquefois, selon les idées de mes anciens maîtres, que l’amitié est un larcin fait à la société humaine et que, dans un monde supérieur, l’amitié disparaîtrait. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 205.)
- L'admiration se transforme en amitié. Pacaud sera loyal à Laurier toute sa vie. Ce dernier lui rendra la pareille. — (Louis-Guy Lemieux, Le roman du Soleil: un journal dans son siècle, Les éditions du Septentrion, 1997, page 49)
- Une amitié se mesure surtout à celles qu’elle rend superflues. — (Maurice G. Dantec, Le théâtre des opérations : Journal métaphysique et polémique 1999, Paris, Éditions Gallimard, 2000)
- L'amitié, c'est une question de sentiment, non pas de fréquence. — (Edgar Fruitier, Mémoires, propos recueillis par Jean Faucher, éd. Québec Amérique, 2009, p. 137)
- En un mot comme en cent, l’amitié se monnaye-t-elle ? Donne-t-elle lieu à une sorte d'échange marchand ? Pourquoi dit-on parfois qu'un bon ami n’a pas de prix ? Est-ce donc qu'il est hors de prix ou alors qu'il vaut trois francs six sous ? — (Bertrand Betsch, Depuis la chambre, Les éditions La Matière noire, 2015)
- Faut-il en conclure que la plurivocité de l’amitié est du même type que celle du bon ? Non, car les deux ne se recouvrent pas : la plurivocité du bon s'étend au-delà de ces trois sortes, dans des domaines où l’amitié n'est pas concernée. — (Annick Stevens, L'ontologie d'Aristote au carrefour du logique et du réel, Librairie J. Vrin, 2000, page 113)
- Il n’y a guère de véritable amitié qu’entre égaux.
- Le prince l’honore de son amitié.
- Il y a peu d’amitiés qui puissent résister à cette épreuve. On dit de même
- Il y a paix et amitié entre ces deux nations, entre ces deux puissances, etc.
- (Familier) Bon office ; service.
- Et vous, mon hôte, faites-moi l’amitié de me montrer le chemin de ma chambre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- L'intendant reçut les deux visiteurs avec la même amitié que chacun témoignait à la femme, et la même déférence que tous paraissaient accorder au jeune homme. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
- Affection que certains animaux ont pour les êtres humains.
- Ce chien a de l’amitié pour son maître.
- (Vieux français, français classique au pluriel) Paroles obligeantes, qui marquent de l’affection.
- Il m’a fait des amitiés.
- Il m’a fait mille amitiés.
- Faites-lui mes amitiés.
- Je m'assis et écrivis une lettre cordiale: monsieur Saito se réjouissait à l'idée de jouer au golf le dimanche suivant avec monsieur Johnson et lui envoyait ses amitiés. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
- On dit quelquefois avec le singulier, dans la même acception, faire amitié à quelqu’un.
- Il m’a fait amitié en cette occasion.
-
retourner
?- Aller de nouveau en un lieu.
- Mordi ! dit-il, j’espère qu’il est mort, ou sans cela je retournerais au Louvre pour l’achever. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IX)
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l’on nous astreint au silence… — (Jean Heimveh, Question d’Alsace, 1889)
- Revenir au lieu d’où l’on est venu.
- Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chapitre 21)
- (Sens figuré) — Dès qu'il s'éloigne du sol natal, sa pensée y retourne avec un charme douloureux et persistant. Dole, Dijon, Auxerre, Joigny, Sens, Fontainebleau, tous ces grands relais de poste, n'intéressaient que médiocrement les deux enfants. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 16)
- C'est au moment où les eaux retournent à la mer qu'on fait dans ces graux la singulière pêche du turbot, qui rappelle celle des Écossais, décrite dans le Redgauntlet de Walter-Scott. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 74)
- En effet, mon arrière-arrière-grand-père avait fui la Chine, vers 1890, pour aller au Cambodge, à cause de la misère et de la pauvreté. Il n’est jamais retourné en Chine. — (David Lepoutre, avec Isabelle Cannoodt, Souvenirs de familles immigrées, Éditions Odile Jacob, 2005)
- Recommencer à faire les mêmes choses, les mêmes actions.
- Retourner à l’ouvrage.
- Retourner au travail.
- Retourner au combat.
- Retourner à la charge.
- (Droit) Faire retour.
- Les biens, en certains cas, retournent au propriétaire qui en a disposé.
- Tourner d’un autre côté.
- Les hommes, y disait-on, ne valent pas mieux que la pâte que tourne et retourne dans le pétrin, la main de la ménagère. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le donneur distribue 7 cartes à chaque joueur et retourne la première carte de la pioche, qui constitue l’entame. — (Yann Caudal, Le grand guide des jeux de cartes, Éditions Eyrolles, 2011, page 71)
- Dans « Remarques sur le rapport de D. Lagache », Lacan donne à penser le corps comme un gant que l'on pourrait retourner, ce qui donne à la peau cette réversibilité à partir des anneaux orificiels : […]. — (Bernard Andrieu, La Nouvelle Philosophie du corps, Toulouse : éditions Erès, 2002, chapitre 5)
- (Par analogie) Imputer à autrui ses propres turpitudes.
- Lorsque a commencé en Afrique la colonisation à proprement parler, la métaphore du cannibalisme a été adoptée par les Européens, qui l’ont retournée contre les Africains. C’étaient maintenant les Africains qui étaient les cannibales, mangeurs de missionnaires. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- (Vieilli) (Couture) Refaire, réparer, un vêtement, en mettant en dehors l’envers du tissu quand l’endroit est usé.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Cuisine) Remuer en tous sens pour lui faire prendre l’assaisonnement, en parlant d’une salade.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Agriculture) Bêcher, labourer, pour implanter une culture.
- Il s’appliquait à retourner une terre noirâtre dans laquelle son chien, un jeune setter anglais, enfouissait déjà un os avant de recommencer à tournailler autour de son maître. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre I)
- (Sens figuré) (Familier) Faire changer d’avis ou de parti à quelqu’un.
- J’ai su depuis qu’elle m’accusait d’avoir, pendant ces quelques secondes, « retourné » Janine et de m’être amusé « à lui mettre un tas d’idées en tête ». — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
- Il fallait l'entendre ! En trois coups de cuiller à pot, il les a tous retournés. Il leur a boni un coup de sentiment à faire renifler le diable et l’enfer ! — (Marcel Aymé, Vogue la galère, Éditions Bernard Grasset, 1944, page 117)
- En quarante-huit heures la môme le retourne comme un vieux pardessus et depuis il n’a plus jamais été le même. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre V, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- S’il a peu d’affinités avec l’impénétrable Robespierre que tous ces jeunes queutards traitent d’eunuque, il est fasciné en revanche par l’éloquence de l’avocat Danton qui n’a pas son pareil pour retourner un auditoire hostile. — (Alain Bouzy, La loi de la guillotine: La véritable histoire de la bande d’Orgères, Le Cherche-Midi, 2016, part. 4, chap. 1)
- (Sens figuré) Remuer pour chercher.
- Il a dû retourner son appartement de fond en comble pour trouver cette lettre.
- (Anglicisme) (Informatique) Renvoyer une information, une valeur après l’exécution d’une commande ou d’une instruction dans le cadre d’une fonction. (anglicisme : à préciser ou à vérifier)
- Cette option retourne VRAI si la commande exécutée retourne un code retour (exit code) valant 0. — (Martial Bornet, Expressions régulières, Éditions ENI, 2015, page 75)
- (Sens figuré) Renvoyer.
- Retourner un envoi, un compliment.
- (Sens figuré) (Familier) Émouvoir.
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Impersonnel) De quoi il retourne équivaut à de quoi il s’agit, ce dont il est question.
- le consentement de l’enfant est maintenant nécessaire si l’enfant comprend suffisamment de quoi il retourne. — (fiche d’information sur l’adoption du Conseil de l’Europe)
- Je m’étais dit : « Je vais faire un tour du côté des coulisses, pour savoir ce qui en retourne. » (au lieu de : ce qu’il en est) — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 16)
- (Anjou) Ressembler à l’un de ses parents.
- Eh bien le petit Édouard, je trouve qu’il retourne sur sa mère.
- (Pronominal) Se tourner dans un autre sens.
- J’arrêtai mon geste en pleine course et me retournai avec un air soupçonneux. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
- Durant ces années, tu t'imagines, j'ai vécu tous les cas de figure possibles. Les louloutes qui s'éloignent sans un mot, celles qui se retournent brusquement et vous fusillent du regard. Celles qui vous traitent calmement de vieux salaud. — (Marc Bressant, Assurez-vous de n'avoir rien oublié, éd. de Fallois, 2010, page 128)
- (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Prendre d’autres moyens, prendre d’autres arrangements en rapport avec des circonstances, des conditions nouvelles.
- Ses affaires traversent une crise ; mais il saura bien se retourner.
- Laissez- lui le temps de se retourner.
- — Mauvaise nouvelle, mauvaise nouvelle ! répéta-t-il plusieurs fois. Et comment comptes-tu te retourner ? — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Familier) Donner un coup.
- Léodagan : Sans blague ? Et vous avez rien d'autre à foutre, à part retourner le pain ? Arthur : Si… j’peux vous retourner une tarte si le cœur vous en dit… — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Porte-bonheur)
-
désormais
?- Dorénavant ; à l’avenir ; dès ce moment-ci ; à partir de maintenant.
- La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Si dans le passé l’idéologie soviétique opposait l’U.R.S.S. aux nations capitalistes, Staline substitue désormais les solidarités anti-hitlériennes aux solidarités de classe. — (Renata Fritsch-Bournazel, André Brigot, Jim Cloos, Les Allemands au cœur de l’Europe, 1983)
- Au reste, même à ses yeux, ce n'est plus désormais qu'une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l'armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d'Alsace, 1970, page 298)
- Tout en vitupérant, elle ramasse le gallinacé et l'ausculte. Las ! poupoule ressemble plus désormais à une limande qu'à une Bresse blanche. — (Frédéric Dard, San-Antonio : En avant la moujik, Paris : Éditions Fleuve noir, 1978, chap. 5)
- Le P2P est la nouvelle mine d'or du Web, remplaçant très avantageusement les désormais désuets serveurs FTP. — (Thierry Thaureaux, DivX: copiez vos vidéos sur CD, Saint-Herblain : Éditions ENI, 2007, page 156)
-
bloquer
?- (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
- Bloquer une place, un port.
- Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
- Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
- Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
- Il bloque l'accès à l'immeuble.
- Bloquer le ballon.
- Serrer complètement.
- Bloquer un boulon.
- (Pronominal) Se coincer.
- Je me suis bloqué le dos.
-
espérer
?- (Occitanie) Attendre.
- Duchotel. — Est-il pressé !Cassagne.— Pardon, espère un moment, espère.Duchotel, qui ne comprend pas. — Quoi ?Cassagne, passant devant lui et allant à Moricet. — Espère un peu ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Vieilli) (Soutenu) ou (Acadie) (Louisiane) et (Poitevin-Saintongeais) (Transitif) Attendre la venue de quelqu’un.
- Peut-être Janine appartient-elle à cette race qu’un vieil avocat connaît bien : ces femmes chez qui l’espérance est une maladie, qui ne guérissent pas d’espérer, et qui, après vingt ans, regardent encore la porte avec des yeux de bête fidèle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
- Nous vous espérons demain à la maison pour le dîner.
- – Qu’est-ce que tu fais là ?– J’attends Nougaro…– En Afrique, on ne dit pas qu’on attend quelqu’un, on dit qu’on l’espère !...– Alors je suis en train d’espérer Nougaro … — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 170)
- (Absolument) (Religion) Attendre les bienfaits divins.
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Considérer l’objet de son souhait comme réalisable.
- Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l’espère, aucune incertitude dans l’esprit de tous les archéologues de bonne foi. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
- Les différentes dévaluations, dont la dernière en vigueur datait du 8 juin 1306, étaient loin de lui avoir rapporté ce qu’il en avait espéré. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
- Vers 2 heures du matin, je parviens à quitter la soirée. J’ai passé mon temps à ignorer au maximum Elias […]. J’ai aussi laissé Gabriel me draguer en espérant que ça fasse les pieds au premier. — (Laeti Kane, Bleu Caramel, éd. L’ivre-Book, 2017)
-
comparer
?- Examiner les rapports de ressemblance et de différence entre une chose et une autre, entre une personne et une autre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, p.11)
- Mais on n'en finira pas, en revanche, de « comparer » : comparer est inexhaustible. On n'en finira pas d'enfiler les recoupements, d'aller chercher plus loin, ailleurs, des rapprochements. — (François Jullien, Entrer dans une pensée ou des possibles de l'esprit, Éditions Gallimard, 2014, chap. 10)
- Nora Blume fixait ses ongles, absorbée. Elle les comparait à ceux parsemés de brillants de Madame Hermani. Elle se demanda si Maria les soignait seule ou si elle était cliente de l'une des nombreuses ongleries de la ville. — (Claudia Quadri, Joue, Nora Blume, traduit de l'italien (Suisse) par Danielle Benzonelli, Éditions Plaisir de Lire, 2018, chap. 6)
- Rapprocher, avec la pensée d’égaler.
- D’obséquieux flatteurs le comparaient au prince Noir,à Alcibiade, à César. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- Gardez-vous de comparer Lucain à Virgile.
- Il n’y a point d’église qu’on puisse comparer à Pierre de Rome.
- On est forcé d’être modeste, quand on se compare avec lui.
- Osez-vous bien vous comparer à un si grand homme ?
- Rien ne peut se comparer au bonheur d’une conscience tranquille.
- Marquer les rapports de ressemblance entre des choses ou des personnes qui sont de nature ou d’espèce différente.
- Marx comparait le changement d'ère historique à une succession civile ; les temps nouveaux héritent des acquisitions antérieures. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Anatomie comparée, science qui établit les rapports et les différences qu’on découvre dans la structure des hommes et celle des animaux.
- Philologie comparée, science du langage fondée sur la comparaison des langues.
- Homère compare Diomède, au milieu des Troyens, à un lion au milieu d’une bergerie.
- On compare les conquérants à des torrents impétueux.
- Confronter et examiner si deux choses sont de la même main.
- Comparer des écritures.
- Comparez ma feuille avec la sienne et vous verrez qu’il a triché.
- (Rhétorique) Assimiler deux idées.
- (En particulier) (Mathématiques) Déterminer le classement relatif de plusieurs éléments (typiquement des nombres) dans une relation d’ordre.
- Comparer deux nombres, c'est dire s'ils sont égaux ou si l'un est supérieur ou inférieur à l'autre. . — (Comparer des nombres entiers, maxicours.com → lire en ligne)
-
alimenter
?- Nourrir ; pourvoir des aliments nécessaires.
- Les provisions s’épuisèrent et l’équipage s’alimenta du produit de sa pêche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- 3° - Après cette période, s'alimenter pendant une semaine à peu près de la manière suivante : a - le matin : une assiettée de potage Julienne ou un fruit avec une tasse de café ou de thé peu sucré. — (Docteur Pierre Vachet, Vivre mieux, rester jeune, éd. Grasset, 1958, 1975)
- (Par analogie) Pourvoir pour assurer le fonctionnement.
- Ce moulin donne son nom à un ruisseau qui alimente les moulins à blé de Suzy, de Maneux, de Tervannes et de Barthel et se jette dans l’Ailette à Suzy, après avoir fait la séparation des territoires d’Anizy-le-Château, de Lizy et de Wissignicourt. — (Auguste Matton, Dictionnaire topographique du département de l'Aisne, Imprimerie nationale, 1871, p. 18)
- Un groupe de trois générateurs dont un fournit la vapeur nécessaire au réchauffage de l'air dans les locomoteurs et dont les deux autres alimentent le chauffage de la gare et la bouillotterie pour le chauffage des trains. — (Revue générale des chemins de fer, éd. Dunod, 1900, vol. 23, part. 2, p. 534)
- Aucune classe d'hommes n’alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d’Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. — (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol.2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 — éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p.65)
- Un aqueduc du IIe siècle, long de 3 km amenait l’eau de la fontaine Bonnet pour alimenter des thermes gallo-romains, situés à un carrefour des voies antiques près de l’actuel presbytère d’Arthon. — (Le Petit Futé Loire-Atlantique 2012-2013, p.119)
- Aussi, pour alimenter d’hommes ses casernes, pour donner des valets aux officiers, des tueurs à la société bourgeoise, Napoléon, organisateur du despotisme en France, imagina le service obligatoire, les armées permanentes ignorées jusqu’à lui. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, p. 21-30)
- (Sens figuré) Entretenir quelque chose.
- Ces matières alimentaient l’incendie.
- Les journaux et les magazines qui alimentaient les cerveaux américains (car les livres, sur ce continent impatient, n’intéressaient plus que les collectionneurs) devinrent instantanément un feu d’artifice […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
- La société Cockerill tenait à alimenter les hauts fourneaux de son usine de Rehon, dans le bassin lorrain, de manière optimale. — (Alain Schärlig, Décider sur plusieurs critères, 1985)
-
crier
?- Jeter un ou plusieurs cris.
- Ne faites pas crier cet enfant. Si, laissez-le crier.
- Il crie de toute sa force. — Un chien qui crie parce qu’on le bat.
- On entendait crier les hiboux.
- Élever très haut la voix dans la conversation, dans une discussion, dans un blâme, dans une gronderie, etc.
- L’épouse devient rouge et le poète devient pâle. Ils crient très fort. Le visage rouge devient pâle, la face pâle passe au rouge. Avec les mots, on en voit de toutes les couleurs. — (Amand Vereecke, La tête qui tourne, éd. André de Rache, 1969)
- Il est tellement sourd qu’il faut crier pour se faire entendre de lui. — Il crie comme un sourd. — Il ne saurait discuter sans crier.
- (Péjoratif) Forcer trop sa voix en chantant.
- Cette femme ne chante pas, elle crie.
- (Par analogie) Grincer ; produire un bruit aigre, en se frottant rudement contre d’autres ou en se cassant, en parlant des choses.
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Proclamer, annoncer une chose au nom de l’autorité.
- On a crié à son de trompe que chacun eût à rendre ses armes.
- Avertir souvent quelqu’un d’une chose, la lui conseiller fortement.
- Il y a longtemps que je lui crie d’être sage, de prendre garde à lui.
- La conscience, une voix intérieure nous crie qu’une telle action ne saurait être juste.
- Prononcer, à propos d’une personne ou d’une chose, un ou plusieurs mots d’un ton de voix très élevé avec le même effort que si l’on poussait un cri.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- « J’ai eu la cholérine comme tout le monde, dit l’homme. On pose culotte deux ou trois fois au lieu d’une : un point c’est tout. De celle-ci on en meurt un peu, paraît-il. C’est simplement le temps qui met les bouchées doubles. Il n’y a pas de quoi crier au voleur. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 359)
- J’ai beau lui crier de se détourner, il ne m’entend pas.
- Crier aux armes.— Crier à l’aide, au secours, à la garde. — Crier au meurtre, au voleur, au feu.
- Crier gare. — Crier miséricorde. — Crier merci.
- Exprimer fortement, même sous forme écrite, un avis, une opinion, souvent sous forme de protestation. Note : Le verbe est souvent construit avec la préposition à.
- Bien sûr, le « Vatican » égyptien (la mosquée et université Al-Azhar) a dit non, crié à l’atteinte aux valeurs, à l’insulte faite à Dieu, à la mécréance qui autorise qu’on vous tue. — (Kamel Daoud, « Fin de l’esclavage confessionnel », Le Point, no 2350, 21 septembre 2017)
- Sur son compte Instagram, l’ancien Niçois a crié à l’injustice concernant cette mise à l’écart, en reprenant une célèbre citation de Martin Luther King. — (Nicolas Laurent, « Écarté de la tournée du PSG, Ben Arfa crie à « l'injustice » », sport24.lefigaro.fr, 14 juillet 2017)
- Crier au génie.
- Mettre à l’enchère des biens, inviter à les enchérir.
- Crier des meubles, etc.
- (Vieilli) (Commerce) Attirer le chaland par ses cris ; vendre à la criée.
- Bellegarde tirait de la poche veston un étui en argent, dont il allait extirper une savoureuse abdullah, lorsqu’il se vit tout à coup environné par une bande de camelots qui criaient la troisième édition d’un journal du soir. — (Arthur Bernède, Belphégor, 1927)
- On criait les journaux étrangers. […] un homme qui, disait-on, avait crié les journaux dans les rues — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitres 7, 8)
- (Sens figuré) Dire une chose hautement ou la répéter avec importunité.
- Il ira crier cela partout. — Il ne cesse de crier que tout est perdu.
- Il crie aux oreilles de tout le monde qu’on lui a fait une injustice. — Ils m’ont trompé, je le crierai sur les toits.
-
accaparer
?- Acheter ou retenir une quantité considérable d’une denrée, d’une marchandise, pour la rendre plus chère en la rendant plus rare, et se faire ainsi seul le maître de la vente et du prix.
- Et ils ont cherché à accaparer, chacun pour soi, la plus grande quantité de jouissances possible, sans s'occuper des intérêts d'autrui. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- On l’accusait d’avoir accaparé tous les blés de la province.
- (Familier) S'assurer par des sollicitations, par la brigue, etc., en parlant des voix, des suffrages.
- S’emparer de quelqu’un ou de quelque chose pour son propre profit.
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Il accaparait tous les flacons de parfumerie pour mettre ses échantillons de baryte, ses sulfates, sels, magnésie, coraux, etc. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.