Dictionnaire des rimes
Les rimes en : respecter
Que signifie "respecter" ?
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- Honorer ; révérer ; porter respect (à).
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés. — (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chap. 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
- Le curé de Melotte était donc encore universellement aimé et respecté : n’était-il pas un des plus vieux du village et des plus anciens de la paroisse ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Flic et journaliste, c'est comme chien et chat, c’est comme flic et avocat aussi. Ça s’attire, ça se respecte, ça se cajole ; jusqu’au coup de griffe qui laisse des cicatrices. — (Hervé Jourdain, Le Sang de la trahison, éd. Fayard, 2013, chap. 20)
- Se conformer à un pacte, un plan, une règle, etc.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Pour l’essentiel, les Gâtineaux se situent dans la norme catholique en observant et respectant massivement les grands préceptes de l’Église de la Contre-Réforme. — (Jacques Peret, Les paysans de Gâtine poitevine au XVIIIe siècle, Geste éditions, 1998, page 238)
- (Sens figuré) Épargner ; ne pas attaquer ; ne pas porter atteinte à. Respectez ces lieux.
- Ils m’ont été emblés, sire ! Embler les joyaux de l’électeur de Bavière ! les truands ne respectent rien, ils vous voleront votre royaume, si vous n’y prenez garde. — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- Mais pour qu’une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s’efforcent de l’empailler en conviendront, cette condition suppose l’existence d'un certain nombre de Français. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dans ce but il demanda à la régence d’Ensisheim communication de l’engagement pris par les parties guerroyantes de respecter les possessions autrichiennes, ainsi que les villes impériales. — (J. Gyss, Histoire de la Ville D'Obernai, tome 1, Strasbourg : chez Salomon, 1866, page 380)
- (Pronominal) Adopter une attitude et un comportement qui témoigne une bonne opinion de soi-même, exempte de mépris.
- C’est une femme qui se respecte et qui se fait respecter.
- Un vieillard doit se respecter lui-même, s’il veut que les jeunes gens le respectent.
- Celui qui se respecte est plus respecté que celui qui veut s'effacer! — (« Rhapsodie québécoise, entretien avec Akos Verboczy », in Argument, volume 19, no 2, printemps-été 2017, p.age 227)
- (Pronominal) (Sens figuré) Être à la hauteur de sa réputation, de sa fonction.
- Il s’était formé à cette époque non pas des tribunaux —la justice se respectait, elle n’ordonne pas l’assassinat des innocents,— mais des cours prévôtales. — (Réponse de M. Raspail père à l’avocat général, lors du procès de François-Vincent Raspail le 12 février 1874)
- Comme tout bistro qui se respecte, celui-ci réservait aux habitués une arrière-salle et deux étages de chambres meublées. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "respecter".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
dédier
- (Religion) Consacrer au culte divin.
- Dédier une église, un autel.
- (Par extension) Mettre sous l’invocation d’un saint.
- Dédier une chapelle à la Vierge.
- (Sens figuré) Mettre un livre, un ouvrage, sous le patronage de quelqu’un par une épître ou par une inscription imprimée à la tête du livre.
- Car c'est bien effectivement Aux Bourgeois qu’est dédié ce livre de haute esthétique, non pas, comme on pourrait le croire, par amour du paradoxe, mais en haine & à l'exclusion du demi-bourgeois et du faux artiste que l'auteur appelle les « accapareurs », les « pharisiens. » — (Charles Asselineau, Charles Baudelaire: sa vie et son œuvre, 1869, page 20)
- Consacrer.
- Dédier ses efforts au relèvement de l'industrie manufacturière française.
-
jouer
- En parlant d'un enfant, se plonger dans un monde imaginé appuyé par des éléments de la réalités dans un but de divertissement, de développement ou d'apprentissage.
- L’enfant a besoin de jouer, et jouer ici n’est pas vide de sens et synonyme de perte de temps. Jouer, c’est développer son intelligence, son jugement, son imagination, sa créativité, son sens de l’organisation, son sens de la collaboration, son sens de l’entraide, du compromis et de l’empathie, c’est aussi être capable de faire des choix. — (Michelle Chamard, « Que voulons-nous pour nos enfants? », le 3 janvier 2015, sur le site du quotidien Le Devoir, (www.ledevoir.com))
- Je me replie dans ma chambre, après être redescendue dans le salon où j'ai trouvé Papa, Henri et Mayeul en plein fou-rire […], et après avoir tenté de m’insérer dans le jeu de Jean-Baptiste et Diane qui jouaient au papa et à la maman, mais qui voulaient que je fasse le chien. — (Élisabeth Lucas, Les tribulations d'Aliénor en milieu étudiant (et parfois hostile), Paris : Éditions Emmanuel, 2018)
- Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
- (En particulier) S’adonner à un jeu particulier, identifié comme tel et comportant des règles précises.
- Comme j'aime les jeux d'exercice, j'y jouois deux heures le matin et autant l'après-dînée. Mon mail s'acheva, à quoi je jouai avec madame de Frontenac, qui me disputoit sans cesse, quoiqu'elle me gagnât toujours : car, quoique je jouasse avec plus d'adresse, sa force l'emportoit par-dessus. — (Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV, collationnés sur le manuscrit autographe, par A. Chéruel, tome 2, Paris : chez Charpentier, 1858, page 250)
- On se marre comme des fous en jouant à chat, chat perché, et même chat-bite quand on a un peu trop picolé. — (Bérengère Krief, La prochaine fois je vous montre mon chat, Flammarion, 2015, prologue)
- À peine fûmes-nous dans le salon, qu'elle se mit au piano, répéta les airs qu'il préfère, chanta les chansons qu'il aime, voulut qu'il jouât aux échecs avec moi. Il céda à tous ses désirs, écouta la musique, joua aux échecs, mais fut pensif le reste de la soirée; […]. — (Adélaïde de Souza, Adèle de Sénange, Londres, 1792, Éditions Payot & Rivages, 2018, lettre XV)
- Ensemble, ils jouaient à la belote ou aux petits chevaux. Quand il y avait la foire aux Tuileries, ils y passaient des heures. — (Amélie Nothomb, Riquet à la houppe, Éditions Albin Michel, 2016)
- Durant l'après-midi, les jeunes jouèrent au badminton dehors. Les dames se balancèrent. — (Carole Thibault, Série policière : L' Horloge: Les Jumeaux, Osmora Incorporated, 2018, chapitre 8)
- Il n'y avait alors que les gens de l'aristocratie qui jouassent aux échecs en Angleterre, et ce noble jeu était fort à la mode parmi eux, grâce à Philidor, le plus habile et le plus célèbre joueur d’échecs du monde entier. — (« Le secret du fameux automate joueur d'échecs », dans Les Modes parisiennes illustrées, n° 1081 du 14 novembre 1863, page 548)
- Béru et Pinuche y jouent à la belote en buvant du vin rouge. Je m'amène en plein carré de dames. Il appartient au Gros, lequel ne se tient plus de joie. — (Frédéric Dard, San-Antonio : Le coup du père François, Paris : Éditions Fleuve noir, vers 1952, réédition 1972 & 1980, chapitre 3)
- (Absolument) Façon de pratiquer un jeu.
- — Complètement épuisé, j’ai commencé à mal jouer. Et là, j’ai découvert un truc intéressant. Quand son adversaire jouait mal, Kučera prenait le pli, signant lui aussi une piètre performance. — (Gustavo Kuerten, Guga : Un Brésilien, une passion française, Éditions Talent Sport, Paris, 2015)
- (Transitif) Déplacer, mouvoir, faire bouger, en parlant d'un élément dans un jeu.
- Livka qui avait un temps d'avance dans le développement du jeu entama la partie en jouant le pion à d4. L'Arménien répliqua par un pion à e6. Livka sortit ensuite son Cavalier à f3 et son adversaire joua un pion à f5. — (Alain Pujol, Cocktail négus, Paris : Presses de la Cité (Collection Espionnage), 1960, chapitre 7)
- Quand les attaquants jouent le ballon dans la zone de danger, le défenseur a 50 pour cent de chances de pouvoir le dégager - ce qui signifie envoyer le ballon haut et loin des buts. — (« L'enseignement des techniques et tactiques défensives », chapitre 8 de Entraîner les jeunes footballeurs, ASEP, traduit de l'américain & révisé par Alexandre Dellal, Marion Derand & Pierre Barrieu, Éditions De Boeck, 2009, page 105)
- Ils allèrent ensemble sur le départ des femmes, Catherine, joua sa balle rapidement, le même claquement, la même direction qui me fit tourner la tête sur la gauche attendant le bruit caractéristique de la balle dans les branches, […]. — (Gilles Berlit, Été 60... Catherine Buckaert-Weiss, Le Petit-Quevilly : Éditions Gilbert Berrubé, 2010, page 32)
- Jouer un jeu, Le savoir bien jouer, le jouer par préférence, être dans l’usage, dans l’habitude de le jouer.
- (Transitif) Aux cartes, poser sur la table pour mettre en jeu conformément aux règles.
- Si, à la seconde levée, A avait joué son 7 de cœur au lieu de son roi d’atout, cette manière inattendue de jouer aurait dû mettre votre défiance en éveil, car elle aurait indiqué soit que A est un joueur extraordinaire, soit qu'il emploie certains moyens pour deviner votre jeu. — (« Les jeux de cartes », dans la Grande encyclopédie méthodique, universelle, illustrée des jeux et des divertissements de l'esprit et du corps, Librairie illustrée, 1888, page 545)
- (Dans une tournure ancienne et intransitive) — Il en est de même du Deux de Trèfle, quand on joue en trèfle. Quand on joue en rouge, le Sept de cœur ou le Sept de Carreau sont la seconde Triomphe : c'est-à-dire, le Sept de Cœur quand on joue en Cœur, & le Sept de Carreau quand on joue en Carreau, & pour lors s'apellent aussi Manille. — (« Le Jeu de l'Hombre à Trois », dans l’Académie universelle des jeux: avec des instructions faciles pour apprendre à les bien jouer, nouvelle édition, 1re partie, Amsterdam, 1763, page 148)
- (Par extension) Choisir la stratégie d'une action ; agir avec tactique.
- Si le RPR espérait consolider ses positions lors des élections sénatoriales de 1998, il ne pouvait gagner le « plateau » qu'avec l’appui des centristes. Or Jacques Chirac avait tout intérêt à jouer l’union des forces de droite plutôt que la division […]. — (René Monory, La Volonté d'agir, Éditions Odile Jacob, 2004)
- (Spécialement) (Sport) S’adonner à un sport d’équipe.
- À quelques mètres des grilles, le bus est stoppé par des « supporters » qui lancent des pierres et des bombes agricoles sur le véhicule. Bloqués pendant de longues minutes et traumatisés, les joueurs rentrent en Normandie sans avoir joué. — (Tony Chapron, en collaboration avec Patrick Lafayette, Enfin libre ! Itinéraire d'un arbitre intraitable, Arthaud/Flammarion, 2018)
- Passer le temps à des jeux de commerce ou de hasard.
- Jouons donc jusqu’à concurrence de vos six écus, et, si vous les perdiez par malheur et que vous voulussiez continuer le jeu, eh bien, vous êtes gentilhomme, et votre parole vaut de l’or. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- (Suivi de à et d’un substantif spécifiant le jeu) Engager de l’argent dans un jeu de hasard.
- Pierre Guyon tenta de ramener le débat à de justes proportions : « Chaque dimanche, plus de six millions de personnes jouent au tiercé dans le PMU de leur quartier ou de leur localité.[…]. » — (Paul Chantrel & Jean-Claude Hallé, Le marginal, Éditions Julliard, 1979, chapitre 58)
- La Reine était dans la plus grande détresse de voir son fils compromis dans une telle affaire. A elle, il donna l’assurance qu’il ne jouerai plus à des jeux de hasard, et qu’il ne permettrait pas en sa présence que l’on jouât au baccara. — (Léon Lemonnier, Édouard VII: le roi de l’Entente cordiale, Librairie Hachette, 1949, page 142)
- Il était d'un rat ! imaginez-vous, le soir, en se couchant, il cachait ses louis dans ses bottes, et quand nous jouions au bésigue, il mettait des haricots, parce qu'un jour j'avais fait la blague de sauter sur l'enjeu. — (Zola, Nana, 1880, page 1482)
- (Transitif) Hasarder des sommes ou des objets de valeur au jeu ou en bourse ; spéculer.
- J'allai trouver M. J. N., agent de change, qui voulait absolument que je jouasse à la baisse, mais je me gardai bien d'écouter ses conseils. J’opérai à 53, et un peu plus tard je réalisai à 62. — (Adélaïde Millo de Campestre, Mémoires de madame de Campestre, tome 1, Paris : chez M. Antenor de Campestre, 1827, page 325)
- Le marquis faisait des affaires avec sagacité ; à portée de savoir des nouvelles, il jouait à la rente avec bonheur. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, page 264)
- Je suis un joueur, moi (...). Je joue sur les chevaux, je joue sur les cotons, je joue sur les cailloux et sur les perles... Je joue sur les jolies filles. — (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, page 83)
- Le ministre des finances, sans le vouloir, précipita les événements. En ce moment il jouait à la baisse : pour déterminer une panique, il fit courir à la bourse le bruit que la guerre était désormais inévitable. L’empereur voisin, trompé par cette manœuvre et s’attendant à voir son territoire envahi, mobilisa ses troupes en toute hâte. — (France, Île ping. ,1908, page 390)
- (Sens figuré) Le jeune homme qui courtise la fortune doit savoir jouer sur la vanité des salons qu'il fréquente. — (Stendhal, Mémoires d’un touriste, t. 2, 1838, page 358)
-
assembler
- Mettre ensemble.
- Assembler des matériaux pour bâtir.
- Assembler des papiers, des livres.
- (Danse) Joindre.
- Assembler les pieds.
- Réunir.
- Assembler des troupes.
- (Technique) Emboiter, enchâsser plusieurs pièces de bois, de métal, en sorte qu’elles ne fassent qu’un tout.
- Assembler des pièces de charpente, de menuiserie.
- La lunette peut être découplée de l’étanchéité de la boîte et n'a ainsi pas besoin d’être assemblée de façon étanche. On parle ainsi de lunette rapportée. — (Michel Vermot, Philippe Bovay & Damien Prongué, Traité de construction horlogère, page 859, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011)
- (Imprimerie) Relier.
- On assemble les feuilles avant de les plier.
-
fossé
- Fosse creusée en long pour clore, pour enfermer quelque espace de terre, ou pour faire écouler les eaux, ou anciennement pour la défense d’une place, d’une ville, d’un château.
- Ce sont ces chemins qu'il s'agit de macadamiser; non pas au moyen de pierres jetées à tort et à travers, mais au moyen d'un macadam de 2m. 50 c. de large, avec fossés pour l'écoulement des eaux; un macadam bien fait, recouvert en matière dure, quoique tendre au fond. — (Observations sur les routes dites Mac Adam, par Auguste Jones, suivies d'une réponse de W. Mac Adam à M. Haussmann & à M. C. D. Versluys, Bruxelles : chez A. Lacroix, Van Meelen & Cie, 1861, page 39)
- Habituellement les terrains mouilleux qu’on veut planter sont assainis au préalable et le creusement des fossés de drainage sert à faire des buttes ou des remblais. — (A. Fron, Forêts, Pâturages et Prés-Bois, Encyclopédie des connaissances agricoles, Hachette, 1909, page 137)
- La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l’avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 243)
- Il atteint le fossé qui délimite la Belgique et la France et, en dépit des feuilles pourries qui l’entravent, il le suit à toute allure. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Séparation profonde.
- C’est pour cette raison qu’on a confondu, très souvent, la piraterie avec la course ; en droit pur, c’est chose différente, en pratique, le fossé qui les sépare est beaucoup moins profond. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 46)
- Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
- Le fossé des générations existe à toute époque, même quand poussent sur ses bords les fleurs des bons sentiments. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, pages 141-142)
- Des fossés déjà présents, notamment ceux entre public et privé, entre la réussite ici et dans les autres provinces, semblent s’être accentués. — (Antoine Robitaille, Après la pandémie, relançons aussi l’éducation, Le Journal de Québec, 16 janvier 2021)
-
exprimer
- Faire sortir le suc, le jus d’une herbe, d’un fruit, etc., en les pressant.
- Et Cap exprima dans nos verres le jus des limons de Sicile. — (Alphonse Allais, The Perfect Drink dans Deux et deux font cinq, Paul Olendorff, 1895, page 39)
- (Par analogie) (Sens figuré)
- Il se vidait peu à peu de sa haine ; il en exprima une dernière goutte. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 211)
- (Sens figuré) Manifester une pensée, un sentiment, une volonté par tel ou tel moyen, en particulier par le langage.
- Après le plaisir d’être apprécié par les gens intelligents, il n’y en a pas de plus grand que celui de n’être pas compris par les brouillons qui ne savent exprimer qu’en charabia ce qui leur tient lieu de pensée […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- ...il attendait, près du portant de gauche, le moment de se diriger du pas d’un homme qui rêve dans la direction de Jimmy, son partenaire, dont la mimique exprimait aussitôt une singulière jubilation. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Colossale unité : l'ancienne unité internationale vaut 16,17 nanokatals. Autant exprimer les mensurations d'un top modèle en milles nautiques. Le katal n'est toujours pas entré dans les mœurs des laboratoires d'analyse biologiques. — (Christian Moussard, Biochimie structurale et métabolique, De Boeck Supérieur, 2006, page 46)
- L'autre jour, un ado, dans les clichés de la mode débile des banlieues, parlait à base de « yo » et de « wesh », ne sachant exprimer sa douleur abdominale : le nouveau beauf en quelque sorte ! — (Patrick Pelloux, On ne vit qu'une fois, Le Cherche Midi, 2014)
- (Pronominal) Parler.
- Je puis en dire autant d'El-Haj Ahmed Ben-Chekron qui me sert d’interprète dans mes autres visites et qui, lui, ayant vécu en Espagne, s’exprime correctement en castillan. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- Il s’exprimait avec retenue, presque en confidence, à raison du sujet. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Exprimons-nous poliment. Rétorquons de même, sans nous départir de sang-froid. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Malgré sa corpulence excessive, l’autorité de M. Hector sur ses subordonnés n’est guère contestable. Il la doit surtout à sa placidité étudiée, au ton solennel et ampoulé qu’il affecte en s’exprimant […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Faire sortir de soi ce que l’on a à l'intérieur (idées, émotions, sentiments), dans le but de le faire vivre et de le communiquer.
- Tout homme a besoin de s’exprimer. À tous les étages de son être. Expression sous toutes ses formes : parler, rire, pleurer, embrasser, agir, etc. — (Michel Quoist, Construire l’homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, page 57)
- (Biologie) Fabriquer l’ARN, dont il contient la séquence, en parlant d’un gène.
- (…) génétiquement modifiées pour ne plus exprimer de paroi. — (Une division bactérienne primitive, La Recherche, n° 475, page 20)
-
sauter
- S’élancer en l’air, soit pour retomber au même endroit, soit pour franchir un espace.
- Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
- Le roi, en rocquant, ne doit sauter que deux cases, c'est à-dire, que la tour avec laquelle il rocque, se mettra sur la case attenant immédiatement au roi, et celui-ci, sautant par dessus, se placera de l'autre côté de la tour. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
- Sauter d’un bateau dans un autre.
- Sauter à terre.
- Il sauta dans la rivière.
- Sauter sur un cheval.
- Sauter en selle.
- Sauter en croupe.
- Sauter de joie.
- Un cheval qui saute.
- Faire sauter un cheval.
- Un oiseau qui saute de branche en branche.
- Faire sauter un chien par-dessus un bâton.
- Sauter à bas de son lit : Descendre vivement de son lit.
- Sauter à la corde : Sauter par-dessus une corde qu’on fait tourner en l’air.
- (Billard) Faire tomber, en jouant, hors de la table du billard, en passant par-dessus les bandes.
- Faire sauter une bille.
- La bille a sauté.
- (Jeux) Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l’état où il était avant qu’on l’eût coupé.
- Faire sauter la coupe.
- (Cuisine) Cuire à feu vif en agitant de temps en temps la casserole.
- Les aliments détaillés en menus morceaux sont sautés très rapidement avec très peu de matière grasse dans un récipient hémisphérique placé sur un brûleur très puissant. — (Michel Maincent-Morel, Techno Culinaire — Bac Pro, Éditions BPI , 2011, page 270)
- Exploser, se détruire d'un coup, voler en éclats.
- Tout à coup, comme dans le récit de Violetta, le bruit d'un vitrail qui saute en éclats. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. En l’espace de cinq ans, elle fut entièrement ébranlée et détruite. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Forer des carottes dans le roc, en analyser les teneurs, placer des bâtons de cheddite au fond de la galerie, les faire sauter, faire sauter toute la montagne ... — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Éditions Alban, 2004, page 220)
- Faire sauter la cervelle à quelqu’un : Lui exploser la tête d’un coup de feu.
- Se faire sauter la cervelle.
- (Sens figuré) (Familier) Faire faillite.
- Cette banque a sauté : Elle a fermé ses guichets.
- (Sens figuré) (Familier) Perdre son emploi ou sa place.
- Ainsi suspecté de servir la soupe aux généraux et aux ministres de droite (bien qu'il ait vertement envoyé aux pelotes Alain Peyrefitte lorsque ce dernier prétendit s’inviter lui-même à « Apostrophes »), Pivot eût dû, en bonne logique, « sauter » lorsque advint, en mai 1981, le pouvoir socialiste. — (Édouard Brasey, L’effet Pivot, Editions Ramsay, 1986, chapitre 3, § 2)
- (Sens figuré) (Familier) Être supprimé.
- Je suis déjà rentré, mon prof de physique étant en formation, mon cours a sauté.
- S’élancer avec vivacité sur quelqu’un, sur quelque chose.
- Sauter au collet, à la gorge de quelqu’un.
- Il a sauté sur ses armes pour se défendre.
- Il a sauté sur lui pour le frapper.
- Les gens sautaient sur le radicalisme, sur le cléricalisme, le royalisme ou le général Boulanger, comme ils sautaient sur le prétexte d’une borne mitoyenne, pour affirmer que, dans leurs familles, on s’entendait à faire l’amour d’une certaine façon. Les Messelon se montraient enragés pour l’Alsace-Lorraine, la chasse aux tyrans et aux curés, parce que c’était pour eux une manière de faire l’amour — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Jean saute dans son short, attrape son sac à dos et dévale les escaliers, accompagné de Brigand, son chien. — (Pascale Chollet/Paskapoo, "Ligne de Crêtes" : nouvelles en Beaufortain et en Savoie, Éditions Lulu (Lulu.com), 2010, 2e édition 2011, page 51)
- Sauter au cou de quelqu’un : L’embrasser avec empressement.
- (Sens figuré) Parvenir d’une place inférieure à une place plus élevée, sans passer par les degrés intermédiaires.
- Cet élève a sauté de la troisième à la première.
- Passer subitement, rapidement d’une chose à une autre qui est différente, qui n’a point de liaison avec elle.
- Sauter d’un sujet à un autre.
- Il saute d’une idée à une autre, sans transition.
- Passer d’un chapitre, d’une phrase, d’un paragraphe à un autre, dans un texte sans s’arrêter à ce qui est entre les deux.
- Vous pouvez sans inconvénient sauter tout de suite au chapitre suivant.
- (Marine) Changer brusquement de direction.
- Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Transitif) Franchir en s’élançant en l’air.
- Sauter un fossé.
- Sauter la barrière.
- Ce cheval saute bien les obstacles.
- (Transitif) Omettre, passer quelque chose en récitant, en lisant, en transcrivant, etc.
- Une feuille verte portait en tête : CONFIDENTIEL. Sautez les questions embarrassantes, mais soyez aussi complet que possible.Il me répugnait de sauter. En classe, dans les versions latines, je ne conseillais pas à mes élèves de sauter les difficultés, pour revenir, plus tard, les résoudre.« Ne soyez pas des sauteurs : » leur disais-je. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 66)
- Sauter un passage.
- Il a sauté deux feuillets.
- Le copiste a sauté deux lignes.
- Le pianiste a sauté une mesure.
- (Transitif) (Haras) (Rare) Saillir, couvrir une jument.
- Cet étalon a sauté tant de juments.
- (Transitif) (Vulgaire) Posséder sexuellement.
- Je comprends le type qui saute une vieille mocharde, parce qu’il se dit : – Elle va me filer le chèque dont j’ai besoin si je l’enfouraille comme elle veut. — (Honoré Bostel, Le roman d'un turfiste, Éditions La Table ronde, 1975)
- Les rombières elles ont les seins remontés au maximum par des soutifs de marque, les dents pourries un peu cachées ainsi par la gouache à lèvres, espérant encore se faire sauter par des amis intimes, […]. — (Marc-Édouard Nabe, Zigzags, éditions Barrault, 1986, page 76)
- […]. Frank est pas con au point d'épouser un paillasson pareil. — T'es jaloux, gros porc, de n'avoir jamais pu me sauter. — J'aurais eu trop peur d’attraper la chtouille ! — (F.-H. Ribes, Lecomte, la toile et l’araignée, Paris : Éditions Fleuve noir, 1985)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, p. 157)
- (Transitif) (Argot) Arrêter.
- J’aurais dû le calotter, oui, n’est-ce pas, l’arrêter là-bas, et ce serait fini. […] C’est ainsi, fit le policier. On ne saute pas toujours qui on veut, où l’on veut. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Argot) Avoir faim (expression "la sauter").
- — Rien à boire ni à bouffer. Ils la sautent, comme on ne l’a peut-être jamais sautée. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 37)
- « Et puis quoi, on ne peut pas tout donner pour rien. Est-ce qu’on a même le droit quand, chez vous, on la saute ? » — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 245)
- Au camp, on la sautait, c’est vrai, mais il y avait la démerde. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 25)
- (Transitif) (Argot) Dépasser un véhicule, le doubler à vive allure, en déboitant au dernier moment.
- Quelqu'un a klaxonné derrière nous. [...] - Ta gueule, eh, peau de fesses, a crié Haymann à une Toronado tomate qui nous a sautés en miaulant. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 5, Réédition Quarto Gallimard, page 481)
- (Transitif) (Argot) Passer une ville en la contournant.
- Nous avons sauté Pontoise par la rocade et filé vers Paris. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 15, Réédition Quarto Gallimard, page 527)
-
instaurer
- Établir, fonder.
- J’évoque alors en rafale les rumeurs courant les salles de rédaction sur Ze Plan, qui instaurerait dans certains quartiers une sharia soft, mais Serge s’esclaffe « tout cela provient de la fuite d’un scénario de type « ultra-accommodant » de la cellule Prospective du ministère de l’Intérieur, c’est payé pour ça les cellules Prospectives, gamberger sans tabou. — (Yves Bourdillon, Jamais de guerre civile le mardi, 2020)
- Partout elle avait trouvé bon accueil, prompt assentiment, mais elle se propose d'aller plus outre. Pourquoi ne pas instaurer une Adoration permanente du Saint Sacrement ? — (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, 1958)
-
sachez
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif de savoir.
- Sachez, comte Henri, que c'est petit métier de voltairianiser dans les lieux où l’on boit du petit vin : sachez que l’absence de religion fait seule donner de si beaux chevaux à Zora ; et qu’après tout, mieux vaut encore mettre une bête de 15,000 fr. dans l’écurie de cette rousse que de sâouler d’impiété quelques centaines de butors, pour un gage de quinze pistoles. — (Louis Veuillot, Les Odeurs de Paris, 1867)
-
annoncée
- Participe passé féminin singulier du verbe annoncer.
- Même lorsqu’elle se rencontre à l’identique chez les prophètes et les apocalypticiens, l’apocalypse n’y revêt donc pas le même sens, puisque l’apocalypse annoncée par les prophètes demeure essentiellement conditionnelle. — (Hicham-Stéphane Afeissa, La fin du monde et de l’humanité, 2014)
-
spoilais
- Première personne du singulier de l’indicatif imparfait du verbe spoiler.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif imparfait du verbe spoiler.
-
monnaie
- (Économie) Unité de mesure de la valeur et d’échange commerciaux (généralement émise par une institution officielle).
- La vitesse de circulation de la monnaie croissait ainsi de jour en jour et sa répudiation définitive semblait devoir être prochaine. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.93)
- La monnaie est un attribut de souveraineté nationale jalousement gardé et chaque État-nation tient à avoir sa propre monnaie et à en fixer la valeur comme il lui plaît, par des décisions intérieures, nationales, souveraines. — (Emery Reves, Anatomie de la Paix, 1945)
- En 1921, un triumvirat dirigé par le général José Maria Orellana (1921-1926) renversa Herrera. Orellana entreprit de renégocier avec l'entreprise d'électricité Bond & Share ; il créa le quetzal comme monnaie en parité avec le dollar, ce qui était une dévaluation de fait, au bénéfice des producteurs de café. — (L'enfer guatémaltèque, 1960-1996: le rapport de la Commission « Reconstitution de la mémoire historique », sous la direction de Maurice Barth, Karthala éditions, 2000, page 248)
- Le bitcoin est défini comme une donnée informatique qui passe directement de l'ordinateur du vendeur à celui de l'acheteur en P2P (peer to peer, d'ordinateur à ordinateur). Ces monnaies virtuelles représentent donc l'outil rêvé pour les transactions qui nécessitent une opacité extrême et une discrétion totale comme celles qui participent au blanchiment de l’argent sale. — (Michel Hautefeuille & Emma Wieviorka, La Légalisation des drogues: Une mesure de salut public, Odile Jacob, 2014)
- Ensemble des billets ou pièces utilisés comme monnaie dans les échanges commerciaux (par opposition aux chèques, aux cartes bancaires, à la monnaie électronique).
- (Spécialement) Ensemble des pièces d’or, d’argent, de bronze, de nickel, etc., frappées d’une empreinte légale, qui servent aux échanges et dont la valeur varie suivant le métal, le poids, le titre et la convention.
- Abus et fraudes qui se commettent au pèsement des monnaies et des autres matières d’or et d’argent. — (Catalogue de l’histoire de France, page 273, Bibliothèque nationale, 1861)
- Or, jusqu’au 19ème siècle, il y a convertibilité de ces trois valeurs : la monnaie or, de bon aloi, est thésaurisable. — (Laurent Gille, Aux sources de la valeur: des biens et des liens, 2006, page 226)
- Il tira une poignée de monnaie et l’examina : trois pennies, une pièce de six pence et une d’un shilling. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 384 de l’édition de 1921)
- (Par extension) Tout bien utilisé par une société comme ayant une valeur définie.
- En Mélanésie, surtout aux îles Salomon, où les Cyprées sont très courantes, on utilisait d’autres coquillages comme monnaie.[…]. A présent encore, à Malaïta, les femmes de l’atoll Langa Langa fabriquent de la monnaie avec les Chama que pêchent les hommes. — (R. Tucker Abbott, Kingdom of the seashell,)
- Balzac n’a pas payé... Il n’a payé qu’en chefs-d'œuvre : monnaie qui n’a pas cours à l'Académie. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
- Petites espèces.
- N’avez-vous point de monnaie sur vous ?
- [...] si bien qu'elle rencontra effectivement un coureur sur la route, à qui, faute de monnaie, elle remit cent francs de pourboire. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IX, Gallimard, 1937)
- Pièces ou billets de moindre valeur que l’on donne en échange d’une pièce ou d’un billet, ou que l’on rend pour faire la différence entre le prix à payer et la somme versée.
- La boulangère lui rendit la monnaie.
- Je ne peux pas vous rendre la monnaie.
- Donnez-moi la monnaie de cent francs.
- Avez-vous la monnaie de ce billet de cent francs ?
- (Par extension) Atelier où l'on bat monnaie et qui en garantit la valeur.
- C'est cette industrie privée qui fondra les métaux , les alliera entre eux , les laminera , les décapera , les découpera, etc. , et la monnaie de Paris viendra seulement leur imprimer le sceau de l’État; c'est cependant de la fonte et de toutes les opérations qui la suivent que dépend l'identité de la monnaie. — (Jean-François Terme, Discours sur les monnaies: prononcé dans la séance de la chambre des députés du 1er juin 1843, p. 15)
- (Sens figuré) Paroles dont il se fait une sorte d’échange dans la société.
- Les compliments sont une monnaie dont chacun connaît la valeur.
- (Sens figuré) Bien qui subsiste correspondant à un bien disparu.
- Si ce n’est point un harmonium, c’est sa monnaie, du moins. Un accordéon s’essouffle entre les mains de M. Caterna. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XIX, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
-
juger
- (Droit) Décider une affaire, un différend en qualité de juge.
- En dépit du morcellement législatif des coutumes, nous avons une unité remarquable de législation en cette matière, car c'est l’Église qui seule légifère et juge. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.126)
- Juger en dernier ressort. — Juger une personne, juger son procès.
- Décider comme arbitre et comme étant choisi par ceux qui sont en différend.
- C’est notre arbitre, il nous jugera. - Je m’en rapporte à ce qu’il en jugera.
- (Sens figuré) Être simple spectateur des événements, les louer ou les blâmer sans y prendre part.
- (Logique) Prononcer un jugement.
- Un enfant de dix ans est en état de raisonner et de juger.
- (Souvent) Se former, avoir ou énoncer, un avis, une opinion sur une personne ou sur une chose. Note : Il est parfois accompagné de la préposition de.
- Vous jugez cet homme trop sévèrement.
- Vous me jugez fort mal, si vous avez une telle opinion de moi.
- Juger des gens sur l’apparence, sur la mine.
- Juger de la pièce par l’échantillon.
- Je ne pouvais pas bien juger de la distance.
- Décider en bien ou en mal du mérite d’autrui, de ses pensées, de ses sentiments, du motif de ses actions.
- Vous en jugez légèrement, témérairement. — Jugez favorablement de lui.
- (Absolument) Ne jugez pas, si vous ne voulez être jugé.
- Conjecturer, estimer que, être d’avis, d’opinion que…
- La prière, c'est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n'est aussi absurde que de s'adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu'il finit par être jugé comme le signe d'une vie raisonnable, …. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le Prince […] ne peut naturellement vous recevoir en ce moment, mais il juge que votre venue est providentielle. Une dernière grâce du ciel, un heureux présage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 137 de l’édition de 1921)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d'autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Évaluer ; estimer.
- Cependant, il juge assez correctement des distances et ne lance pas sa langue à l'étourdie sur une proie hors d'atteinte. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Josiane était partagée entre le désespoir et la fureur. Elle jugea bon de tenter un dernier effort avant qu'elle ne décanillât : […]. — (André Lavacourt, Les Français de la décadence: roman, Gallimard, 1960, p. 335)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chap.5)
- (Pronominal) (Équitation) En parlant d'un cheval, avancer de sorte que le membre postérieur arrive au même niveau que l'antérieur lors de la foulée suivante.
-
voter
- Exprimer son choix, sa préférence lors d’un vote.
- Et ce fut pour lui tout à coup une découverte incroyable ; il comprit […] que nulle part au monde il ne restait d’endroit où un Smallways pourrait orgueilleusement lever la tête, voter pour la guerre ou pour une politique étrangère énergique et intransigeante, et demeurer en sécurité, loin de ces atroces conséquences de son vote. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Si l’on organisait, en 1930, un plébiscite pour demander aux Alsaciens s’ils veulent redevenir Allemands, les neuf dixièmes voteraient négativement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous avons cherché à savoir pourquoi un peuple réputé rebelle vote à 64% pour Jacques Chirac. — (Erik Empatz, La Corse démasquée, dans Les dossiers du Canard enchaîné, n° 60, p.5, juillet 1996)
- En passant, Baudrillard associe les décadents ayant voté Non à la Constitution européenne aux banlieusards qui niquent leur mère. — (Michel Onfray, La lueur des orages désirés, chap. 7 : Racaille, Kärcher et philosophie, éd. Grasset, 2007)
- Les gens qui votaient à droite pensaient que l’on pouvait remplacer les sandwichs américains par du pain dur, car la vie aussi l’est (dure) et que l’éducation se doit de pratiquer l’exemplarité. — (Paul Fustier, Éducation spécialisée : repères pour des pratiques, Éditions Dunod, 2013, p. 158)
- (Transitif) Adopter par un vote.
- Finalement, on vota une loi d’amnistie pour déclarer qu’on ne voulait plus entendre parler de toutes ces vétilles. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p. 278)
- Les grévistes ont voté la poursuite du mouvement.
- On vote à chaque session le budget de l’année.
-
comprenais
- Première personne du singulier de l’imparfait de comprendre.
- Une fois de plus, je comprenais parfaitement qu’une espèce d’hommes voulût vivre autrement que selon les groupes et les plans, autrement que selon la multitude terne et désassouplie. — (Marcel Moreau, Quintes, 1962, page 169)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de comprendre.
-
marrer
- Labourer la terre avec une marre.
- Planter les margoutes et les crossettes, les provigner, tailler, marrer, et autrement traiter sa vigne, selon son merite et proprieté du climat. — (Olivier de Serres, 15, (XVIe siècle))
-
accompagner
- Aller de compagnie avec quelqu’un.
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le bateau s’enfonce dans l'obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu’accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- Le temps s’était gâté tout à fait, […]. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le développement de cette espèce est de type hétérométabole : l’accroissement de la taille se fait progressivement au cours de quatre mues juvéniles et d’une mue imaginale et s’accompagne de changements dans les proportions du corps. — (Archives de zoologie expérimentale et générale, vol.116, page 175, CNRS, 1975)
- Rinri me tenait la main, ainsi que chaque amoureux du parcours tenait la main de celle qui l’accompagnait. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 65)
- Je ne pense jamais au Siam sans évoquer le déjeuner que fit au Palais Royal le gouverneur de l’Indochine d’alors, M. Violette, accompagné de sa très digne épouse. — (Émile Servan-Schreiber, Alors raconte !, Paris : Presses de la Cité, 1967 - Versilio, 2014, chapitre 24)
- (Sens figuré) Le bonheur, la fortune l’accompagne ; il est heureux. — Les humiliations qui accompagnent la défaite.
- Suivre par honneur.
- La plus grande partie de la noblesse accompagnait le gouverneur de la province.
- Ce prince est toujours accompagné d’une suite nombreuse.
- Il fut accompagné par plusieurs de ses amis.
- Tous ceux qui se trouvèrent là accompagnèrent le Saint Sacrement.
- Conduire en cérémonie.
- C’est lui qui a la charge d’accompagner l’ambassadeur à l’audience.
- Reconduire par honneur une personne dont on a reçu visite.
- Je vous accompagne à deux pas, déclara Jacques, en échangeant pour ses sabots les pantoufles brodées par les soins de son épouse ; […]. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Escorter.
- C’est José, un Marseillais pure laine, plein de chaleur, d’une quarantaine d'années, qui nous a accompagné pendant notre séjour. — (Henri-Paul Labonté, Une histoire d’engagement social, Éditions Publibook, 2011, page 88)
- Il se fait toujours bien accompagner, parce qu’il a des ennemis.
- Assortir ; convenir à.
- Nous avons renoncé, ma femme et moi, au frometon : nous sommes rassasiés de protides. Puis, pour l’accompagner, le vin manque, […]. — (Gaston Cherpillod, La Nuit d'Elne, L’Âge d'Homme, 1985, p.136)
- En réalité, ce vin du Caucase, quelque peu aigrelet, accompagne convenablement la poule bouillie, disons le « pilau », – ce qui permet de lui trouver une saveur spéciale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/20)
- Accompagner une chose d’une autre, — Joindre, ajouter une chose à une autre.
- Il accompagna son présent d’une lettre fort polie.
- Il accompagna ses remontrances de menaces.
- Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, il l’accompagne de beaucoup de grâce, etc.
- (Musique) Exécuter un accompagnement.
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Cette voix, qui tenait de la basse-taille par son volume, se veloutait comme celle des barytons, et prenait, dans le rire par lequel Philéas accompagnait ses fins de phrases, quelque chose d’argentin. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa sœur violoniste. — (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, page 2008)
- (Pronominal) — Il y avait un chanteur qui s’accompagnait d’un accordéon, un joueur de guitare et un mandoliniste le secondaient. Les airs que le trio interprétait étaient tantôt gais et entraînants, tantôt plus langoureux […]. — (Richard Dourdea, Une année très particulière, page 258, éditions Le Manuscrit, 2006)
- S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- (Pronominal) (Vieilli) Mener quelques gens avec soi pour quelque dessein ; et il se prend souvent en mauvaise part.
- Il s’accompagne toujours de méchants garnements.
- Il s’accompagna de gens de main pour faire ce coup.
-
fermer
- Clore ce qui était ouvert, par une porte, un couvercle, une trappe, etc.
- Elle vit plusieurs fois s’ouvrir et se fermer la porte, et à chaque fois, par l’entrebâillement, elle aperçut Catherine rajeunie par l’action, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- L’entrée était d’abord fermée par une chaîne dont les attaches sont encore à leur place […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Fermer une chambre.
- Fermer une armoire, un secrétaire, une malle.
- Fermer une boîte.
- Fermer une cour.
- Clore un édifice, un établissement, un lieu de réunion, etc., en vue d'interrompre ce qui s'y faisait, momentanément ou définitivement.
- Fermer un théâtre.
- Fermer un bureau.
- (Absolument) Les maisons de commerce ferment les dimanches et les jours de fête.
- Interdire ; mettre en interdiction.
- Faire fermer une école pour cause d'épidémie.
- Cette maison de jeu, cette salle de bal a été fermée par ordre supérieur.
- Cesser un commerce, une occupation.
- La plupart des commerces devant lesquels je passai en bringuebalant sur Main Street avaient déjà fermé pour la journée… si tant est qu'ils se soient donné la peine d’ouvrir. — (Elizabeth Little, Les réponses, traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony, Paris : Sonatine éditions, 2015)
- Fermer boutique, cesser son commerce.
- Boucher une ouverture, une entrée, un passage et se dit en parlant des objets qui servent à la clôture.
- […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- Fermer la porte.
- Fermer une trappe, un judas.
- Fermer une écluse.
- Fermer la porte à clef, au verrou.
- La porte n’était fermée qu’au loquet.
- Fermer la porte en dedans, en dehors.
- Fermer un robinet.
- (Absolument) On ferme ! on va fermer les portes.
- Fermer un tiroir, le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté.
- Fermer les rideaux, tirer les rideaux pour se garantir du froid, de la chaleur, du grand jour, etc.
- Interrompre un passage, le rendre impossible ou très difficile.
- Fermer un chemin, une allée, une issue.
- Faire fermer des fenêtres avec des grilles.
- Des portes de bronze fermaient l’entrée du temple.
- L’avenue est fermée à chaque extrémité par des barrières.
- Des bancs de sable ferment l’entrée du port.
- Des broussailles fermaient l’entrée de la grotte.
- (Par extension) Empêcher, par une résistance, par une défense quelconque, l’accès, l’entrée ou la sortie.
- Ce corps d'armée ferme le passage à l’ennemi.
- Fermer les ports, les mers, les chemins.
- (Sens figuré) Fermer à quelqu’un le chemin des honneurs.
- Cette carrière lui est à jamais fermée.
- Enclore.
- Fermer une ville, un parc, un jardin, enclore de murailles, de haies, de fossés.
- La grande muraille qui ferme la Chine au nord.
- Rapprocher l’une contre l'autre des parties dont l’écartement formait une ouverture.
- Fermer un sac, une bourse.
- Fermer la bouche.
- Fermer la main.
- Fermer un livre.
- Cette plaie se fermera bientôt.
- Les fleurs de cette plante se ferment dès que le soleil paraît.
- Fermer une lettre, un paquet, plier et cacheter une lettre, un paquet.
- Clore, arrêter, terminer.
- Fermer un compte.
- Fermer une discussion.
- Fermer les débats.
- Fermer une liste, une souscription.
- Son nom ferme la liste.
- (Vosges) Fermer la lumière : arrêter l’éclairage.
- (Intransitif) Être clos, se clore.
- Ce coffre ferme à clef.
- Ces fenêtres ne ferment pas bien.
- Cette porte ferme mal.
- La Bourse a fermé à tel cours.
- Cette valeur a fermé à tel cours, le cours des valeurs ou de cette valeur était tel à la fin de la Bourse.
- (Vosges) Éteindre.
- Tu pourrais fermer la lumière en sortant !
- (Sens figuré) (Pronominal) Se renfermer sur soi-même, stopper tout dialogue.
- C’était incroyable comme le visage de Niclas se transformait quand il souriait. Puis le sérieux repris le dessus et il se ferma de nouveau. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 315)
-
consacrer
- (Religion) Dédier à Dieu, à une divinité, à un saint, avec certaines cérémonies.
- L’église est consacrée, son nom le dit assez, à saint Nicolas, évêque de Myre, patron des enfants et patron de la Lorraine. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Le 19 septembre de l’an 1846, la Vierge s’était montrée à deux enfants sur une montagne, un samedi, le jour qui lui était consacré et qui était, cette année, un jour de pénitence, à cause des Quatre-Temps. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Religion) Donner, dévouer à Dieu, sans observer aucune cérémonie particulière.
- Après soixante heures de traversée, nous jetons l'ancre devant Thorshavn, capitale des Féroë. […]. Les Féroésiens l’ont consacrée à Thor : de tous les dieux de l'ancienne mythologie scandinave, Thor est celui qui a la vie la plus dure. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 31)
- Après tant de temps donné au monde, il a consacré le reste de ses jours à Dieu.
- (Sens figuré) Dévouer, destiner ou employer quelque chose à un certain usage.
- Louis Pasteur, dont la vie exemplaire a été consacrée au service de l’humanité, fut ce savant modeste, parfois incompris, qui a fécondé par ses travaux de nombreuses branches de l’art de guérir. — (Pierre Chanlaine, Pasteur et ses découvertes, 1966)
- Aux vacances de l’année suivante, j’appris que cette belle à peine entrevue était consacrée par sa famille à la vie religieuse. — (Gérard de Nerval, « Sylvie », in Les Filles du feu, 1854)
- La Centre de Documentation du C.N.R.S. publie mensuellement un « BULLETIN SIGNALÉTIQUE » en plusieurs fascicules […].Quatre fascicules d'entre eux sont consacrés à la Philosophie et aux Sciences Humaines et paraissent trimestriellement. — (Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 36e année : 1961, Paris : Librairie J. Vrin, 1962, Notice du CNRS, non paginée (328e page))
- (En particulier) Employer son temps à une action.
- Oui, comme par hasard, c’est le seul auteur dont nous n’ayons rien brûlé, et, comme par hasard, c’est aussi celui auquel vous avez consacré votre thèse de doctorat. — (Amélie Nothomb, Les Combustibles, Paris : chez Albin Michel, 1994)
- Il peut-être intéressant de noter que l’architecte naval norvégien Colin Archer (1832-1921) consacra sa vie à dessiner et construire des "cutters". — (Freddy Philips et Jacques Leblanc, Voiliers-pilotes des Bancs de Flandres, Éditions du Gerfaut, 2004, page 78)
- Vous vous consacrez à votre famille. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 13)
- (Religion) Rendre sacré, saint, vénérable.
- Ce lieu fut consacré par le sang des martyrs.
- (Par extension) Sanctionner ; rendre durable.
- Les Flamands, soucieux de protéger leur langue, l'ont pour leur part envisagé comme permettant aux autorités d'imposer la langue de Vondel, voire d'interdire l'usage d'une autre langue. Le principe du double unilinguisme a été consacré dans divers textes législatifs et ensuite constitutionnels. — (Adèle Remiche et Laura Van den Eynde, La nouvelle procédure de nomination des bourgmestres des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, dans La sixième réforme de l'État (2012-2013): Tournant historique ou soubresaut ordinaire, sous la direction de Joëlle Sautois & Marc Uyttendaele, Limal (Belgique) : éditions Anthémis, 2013)
- [Ce principe] est consacré par l’article L.311-5 du code des relations entre le public et l’administration, aux termes duquel les avis du Conseil d’État ne sont pas des documents administratifs communicables. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Un monument fut élevé pour consacrer le souvenir de cette victoire. - Une gloire que les siècles ont consacrée. - Les erreurs, les préjugés que le temps consacre.
- (En particulier) Adopter, rendre constant par l’usage en parlant des mots, des locutions.
- Il eut même cette bonne fortune d’inventer à plusieurs reprises un de ces vocables essentiellement parisiens que la mode consacre pendant quelques mois et qui reçoivent toujours l’accueil le plus enthousiaste […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Cette expression est consacrée par l’usage. - C’est le terme consacré.
- (Théologie) Déterminer le sens d’un mot, de manière qu’il ne puisse être pris dans une autre signification.
- L’église a consacré ce mot.
- (En particulier) (Rite chrétien) Prononcer les paroles sacramentelles en vertu desquelles le pain et le vin sont changés en corps et sang de Jésus-Christ, en parlant du prêtre.
- Le prêtre consacra autant d’hosties qu’il y avait de communiants. - Hostie consacrée.
-
modeler
- Façonner une matière molle pour en faire une forme.
- On dit que pétrir, c’est modelerMoi je dis que péter, c’est démolir — (Stupeflip. L.E.C.R.O.U., extrait de l’album Stupeflip, 2003.)
- Modeler une statue, un groupe.
- (Absolument) Figure bien modelée.
- (Peinture) Rendre exactement, par le moyen du clair-obscur, le relief des figures, les méplats et les détails du système musculaire.
- (Sens figuré) Régler, conformer.
- Il a modelé sa conduite sur celle de ses aïeux.
- On doit se modeler sur les gens de bien.
-
dépasser
- Aller au-delà de quelque chose.
- Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ils n’avaient pas dépassé la boutique de l’épicier, vers la mer, que le tonitrument de l’autre bal, celui qui était de ce côté-ci du fleuve, s’éleva à son tour. — (Marguerite Duras, Les Petits chevaux de Tarquinia, Gallimard, 1968, page 112)
- Laisser derrière soi, en allant plus vite.
- Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, page 1039)
- Excéder en longueur, en hauteur, en valeur, etc.
- Les cheminées et les toits de chaume, à droite et à gauche de la route, dépassaient à peine les montagnes de neige. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Les seuls marchés qui aient conservé quelque importance sont ceux de Formerie, de Gournay et de Songeons. Le premier dépasse de beaucoup tous les autres, même celui de Gournay. — (Th. Leroux et M. Lenglen, L’Agriculture dans le département de l’Oise, J. B. Baillière, 1909, page 379)
- Après huit heures de marche en terrain souvent difficile, par un sirocco étouffant et une température qui doit dépasser 60° au soleil, nous atteignons Ras El-Ma, la source de l’oued Fez, à douze kilomètres de la capitale. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 255)
- (Aéronautique, Militaire) (Intransitif) Déborder.
- (Sens figuré) (Par analogie) Aller au-delà de ce qui existe, de ce qui est prévu.
- — Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
- Ce n’est pas un coup de folie avec des gestes qui dépasseraient la pensée. Non, c’est décidé, déterminé, mûri, froid. — (Luc Leroux, Féminicides : « Tant que j’ai mon Téléphone grave danger, il ne peut rien m’arriver », Le Monde. Mis en ligne le 30 décembre 2019)
- Le succès dépassa nos espérances.
- Être dépassé par les événements.
- (Sens figuré) Stupéfier, aller au-delà de l'entendement.
- Que tu perdes ton temps à écrire des romans, et que tu risques tes quatre sous pour les imprimer, ça me dépasse… Excuse-moi : je ne trouve pas d’autre expression : ça me dépasse… — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 52)
-
effacer
- Faire disparaître plus ou moins, en parlant de la forme, des couleurs de quelque chose.
- Insensiblement la sombre humeur qu'on voyait sur leurs traits s'atténuait, s’effaçait. De menaçants, ils devenaient gouailleurs, puis doucereux, entreprenants. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le temps a effacé les traits et les couleurs de ce tableau. Effacer l’empreinte d’une médaille, ou, simplement, Effacer une médaille.
- Ses dernières actions ont effacé les taches de sa vie passée. Vos bienfaits ne s’effaceront jamais de ma mémoire. Elle avait des couleurs, mais la maladie les a effacées.
- Il s’effaça pour éviter le coup.
- (Par extension) Annuler.
- Voila deux chiffres qui vont faire mentir les Cassandre : après les 332 100 emplois détruits en 2020, 330 800 emplois ont été créés sur le premier semestre 2021 en France. Autrement dit, l’effet de la crise liée au Covid-19 sur l’emploi salarié est d’ores et déjà effacé, selon les estimations provisoires publiées vendredi 6 août par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). — (Béatrice Madeline, En France, l’emploi salarié a retrouvé son niveau d’avant-crise, Le Monde. Mis en ligne le 6 août 2021)
- (Sens figuré) Surpasser, éclipser.
- Cet homme a effacé la gloire de ses ancêtres, il a effacé tous ceux qui l’ont précédé. Dans ce bal, elle effaçait par sa beauté toutes les autres femmes.
- (Sens figuré) Pardonner.
- Que sont devenus les casuistes ? Gens simples, qui prenaient les péchés un à un, et par grand effort, effaçait celui-ci, puis celui-là. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 113)
- (Sens figuré) (Pronominal) S’écarter pour laisser passer quelqu’un ou pour lui laisser l'avantage.
- La star internationale, hyperglamour sur les marches du Palais — le 20 mai, aux côtés des deux cinéastes belges et de Fabrizio Rongione — peut-elle encore s’effacer au profit de son personnage ? — (Dominique Choulant, Marion Cotillard, 2016)
- Il s’effaçait pour faire briller son ami
-
rester
- Continuer d’être à un endroit ou dans un état.
- Plût aux dieux que Teresa fût restée muette elle aussi ! Elle ne cessait de crier […] — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre X)
- Nous travaillions toute la semaine, et le week-end, je rentrais à la maison auprès de Billie et de ma famille. Tyler restait à South Beach, où les skateuses en bikini l’inspiraient. — (Joe Perry et David Ritz, Rocks : Ma vie avec et sans Aerosmith, traduit par Adrienne Bernardi, éditions Camion blanc, 2015)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Continuer à exister ; perdurer ; persister.
- L’hiver restera plus longtemps cette année.
- Subsister par rapport à quelque chose qui a disparu.
- D’un autre côté on a prohibé l’exportation de certains produits, dans la crainte qu’il n’en restât plus en assez grande quantité pour la consommation intérieure, ou que les autres nations n’en tirassent avantage. — (James William Gilbart, Lectures sur l'histoire et les principes du commerce chez les anciens, traduit de l’anglais par Mlle F. G., Paris : chez Guillaumin & Cie, 1856, page 117)
- Cette zone de décolmatage voit passer à travers la toile la majorité des grains tamisables qui restent encore dans le produit alimenté. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 40)
- La tache de sang reste sur le vêtement. — Voilà ce qui reste du dîner.
- Continuer à être, en parlant de sentiments, de comportements.
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. […]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) quelque chose) Il y a encore (quelque chose), les autres n’existant plus.
- Il me reste néanmoins quelque inquiétude sur le retardement de celle que vous devriez avoir reçue. — (Samuel Richardson, Histoire de Miss Clarisse Harlove, Lettre 77, traduit par l’Abbé Prévost, 1846)
- Il ne lui reste que l’espérance.
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) à faire quelque chose) Il faut encore (faire quelque chose).
- […] il reste à examiner si mon système remédie en effet à tous ces défauts sans en introduire d’équivalents, et c’est à cet examen que ce petit ouvrage est destiné. — (Jean-Jacques Rousseau, Dissertation sur la musique moderne, 1743)
- Il me reste à vous dire que ce Prévan, que vous connaissez peu, est infiniment aimable, & encore plus adroit. — (Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre 70, 1869)
- Que me reste-t-il à faire ?
- (Impersonnel) (Il reste que, ou Reste que) Il est quand même vrai que.
- Il reste que Victor Hugo a été préoccupé des questions philosophiques, sociales et morales. — (René Doumic, Victor Hugo et ses récents critiques, 1901)
- Reste que les atteintes contre les biens baissent spectaculairement, alors que les atteintes contre les personnes augmentent, de façon plus discrète. — (Johannes Franck, La délinquance a baissé de plus de 6% en 1995, Libération, 1996-02-07)
- Mais reste que, après une grosse chute de neige, ils sont nombreux à délaisser ces complexes pour se précipiter hors-piste au mépris de toute sécurité. — (Annie Barbaccia, Pour tous les âges, Le Figaro, 4 février 2008)
- (Nord de la France) (Wallonie) (Québec) (Louisiane) (Nouvelle-Calédonie) Habiter.
- Tu sais où elle reste ? interrogea-t-elle. — (Maxence Van der Meersch, La Maison dans la dune, 1932)
- Elle reste sur la rue Faillon.
-
comptabilité
- Tenue des comptes, la manière, l’action de rendre et d’établir des comptes.
- Si Ripoil tombe, je risque gros. On va enquêter, fouiller dans la comptabilité. Et le bougre est capable de manger le morceau. Nous avons touché Barnold et moi. L'extorsion de fonds est indéniable. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 230)
- Après un gigot flageolets avalé chez belle-maman, qu'il appelle « ma mère », monsieur met à profit l'après-midi dominical pour s'immerger dans la comptabilité familiale. — (Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
- Il a mis beaucoup d’ordre dans sa comptabilité.
- Il aime bien la comptabilité.
- Être chargé de la comptabilité.
- Bureau de la comptabilité.
- Le chef de la comptabilité va comptabiliser cette facture.
-
brouter
- (Sens littéral) Paître, manger les bourgeons, les pousses et les feuilles des arbres.
- La Girafe dans son pays natal, broute la sommité des arbres, préférant les plantes de la famille des mimosa qui y abondent. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- La silva proche des habitats fut totalement modifiée par l'action de l'homme qui traçait ses sentiers, taillait des arbres, bûcheronnait, pendant que ses bêtes broutaient les feuilles et les jeunes pousses. — (Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Éditions du Seuil, 2011)
- (Par extension) Paître l’herbe, pacager.
- Je sais que jamais un vrai grand homme n’a pensé qu’il fût grand homme, et que, quand on broute sa gloire en herbe de son vivant, on ne la récolte pas en épis après sa mort. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 200)
- Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’animal était certainement occupé à brouter de la laîche, cette herbe qui pousse au bord de l’eau, ou à grignoter quelque racine de nénuphar. — (Michelle Paver, Chroniques des temps obscurs, volume 4 : Le banni, Hachette Jeunesse, 2008, chapitre 17)
- Ses moutons broutaient dans mon pré.
- L’endroit où les moutons ont brouté.
- La chèvre peut brouter quatre à cinq heures de suite.
- (Proverbial) Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute, on doit se résoudre à vivre dans l’état où l’on se trouve engagé, dans le lieu où l’on est établi.
- (Par analogie)
- Par une entaille dans le talus, un troupeau coulait comme du lait sale et paraissait brouter le sable. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Fonctionner de façon saccadée et irrégulière.
- (Intransitif) (Sens figuré) Sautiller en parlant de la scie ou du rabot.
- (Intransitif) (Par extension) Avancer en sautillant en parlant d’un véhicule à moteur.
-
attendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de attendre.
- Quand il m’a agriché sur la pelouse à Auteuil alors que j’étais en train d’essayer de lui faire son porte-pèze, je m’attendais pas à ce que j’aurais à travailler pour son compte. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Jockey masqué, 1913, chapitre XII)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de attendre.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.