Dictionnaire des rimes
Les rimes en : resalir
Que signifie "resalir" ?
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- Salir à nouveau.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "resalir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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circoncire
- Couper le prépuce (pratiquer la circoncision).
- J'ai épousé un gouer, un mécréant pas circoncis. J'ai essayé de bien faire les choses. Je voulais aussi un mariage religieux. Mais pour maman c'était pas assez. Il fallait que Gaël se fasse circoncire, sinon mon union était illicite. — (Latifa Zoubir, Je m'appelle Latifa: une intégration à la française : récit, Éditions Denoël, 2009, p. 207)
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barrir
- En parlant de l’éléphant ou du rhinocéros, pousser le cri particulier à leur espèce.
- Dans la nuit, on entend barrir les éléphants, rugir les lions, rire les hyènes, crier les singes et discuter les perroquets. — (René Goscinny, Strapontin et le gorille, 1962, réédition Le Lombard, 1998, page 138)
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chancir
- (Vieilli) Moisir (surtout en parlant de choses comestibles).
- Ces confitures commencent à chancir.
- Un pâté qui commence à se chancir.
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sourire
- Rire sans éclat, par un léger mouvement de la bouche et du visage.
- Il m’a salué à sa manière, en portant deux doigts à sa tête et en souriant d'un air bonasse. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 133, Fischbacher, 1896)
- Mais Jacques souriait, et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Les indigènes se montraient très sympathiques, aimables et complaisants ; leurs figures du type mongol caractérisé, souriaient, intelligentes et franches. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Considérer avec un peu de moquerie ou de dédain.
- […] ; ces arbres nains qui nous font sourire nous paraîtraient de grandes merveilles si nous revenions de l’Islande, où nous ne verrons plus la moindre végétation arborescente. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- (Sens figuré) Présenter un aspect séduisant.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que la chance allait enfin te sourire et t'assurer une sortie sous forme d'un golden parachute ? Mais la scoumoune qui s'est penchée sur ton berceau, avec une schlague en guise de baguette magique, elle ne te lâche plus. — (Philip Corré, Lili de Chinatown, Éditions Juste Pour Lire, 2012, chapitre 3)
- Cette affaire lui sourit beaucoup.
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punir
- Infliger une correction à quelqu’un.
- Punir un enfant pour une faute légère.
- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large, une danse soignée ne manquant jamais de punir sans sursis tout vol domestique. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Avec quelle joie il lui eût frotté la bouche de cette laine rugueuse, avec quelle affreuse joie il l’eût frappée, punie, oui punie, de son arrogance ! Le sang lui en montait à la tête. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 159)
- Sanctionner une faute par une peine.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l'éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Hélas! si tous les héros n'ont pas été récompensés comme ils méritaient de l'être, tous les traîtres n'ont pas été punis. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, page 32)
- (Par extension) Se dit aussi en parlant du crime, de la faute.
- C’est un crime qu’on ne saurait punir trop sévèrement.
- (Par extension) Mal reconnaître ce qu’on a fait pour nous, rendre le mal pour le bien.
- Il a été bien puni de son excessive indulgence pour ses enfants.
- Je suis puni de ma trop grande confiance en cet homme-là.
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glapir
- Pousser des cris aigus, en parlant des petits chiens et des renards.
- Une sorte d’aboiement, aigu et bref, mais trois fois répété, me fit tressaillir.« C’est un chasseur ?– Non, dit Lili. C’est le renard. Quand il fait ça, c’est qu’il rabat quelque bête vers sa femelle : alors il l’avertit… »La petite voix sauvage cria de nouveau trois fois, et je pensais à mon livre d’histoire naturelle : l’éléphant barrit, le cerf brame, le renard glapit.Alors, parce qu’il était nommé, ce cri perdit sa puissance nocturne : ce renard glapissait, rien de plus. J’avais porté son verbe cent fois dans mon cartable : je fus tout à fait rassuré. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, Le Livre de Poche, page 140)
- Crier, en parlant de l’épervier.
- Crier, en parlant – à tort – de la chouette. — Note : la chouette chôle, choule, chuinte, hioque, hôle, hue, hulule, lamente.
- Une chouette glapit. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- (Par analogie) Dire ou chanter quelque chose sur un ton et avec une voix qui rappelle le glapissement.
- Cette femme ne chante pas : elle glapit.
- J’ai eu l’imprudence de lui faire remarquer qu’il s’agissait dune maison très fermée. « Très fermée ? a-t-il glapi, une maison où vous êtes reçue ! » — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 176)
- Rude épreuve pour son orgueil quand il entend un Thiers, volatilisé en Février, glapir des anathèmes contre les « journées funestes » ! — (Antoine Court, L’Auteur des Girondins ou Les cent-vingt jours de Lamartine, 1988)
- Ça m’aurait fait plaisir de raisonner avec le petit des Ferracci, avait glapi la dame aux lunettes qui poussait son genou contre le mien pour me rappeler sa présence. — (Angelo Rinaldi, L’Éducation de l’oubli, Denoël, 1974, page 230)
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déplaisir
- Sentiment pénible que cause quelqu’un ou quelque chose.
- Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
- Don Louis -- Je ne me souviens plus déjà de tous les déplaisirs que vous m'avez donnés, et tout est effacé par les paroles que vous venez de me faire entendre. — (Molière, Don Juan, acte V scène I — cité par Littré)
- Son déplaisir se manifestait par des phrases entrecoupées, en partie murmurées entre ses dents, en partie adressées aux domestiques qui se tenaient autour de lui, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Montès prit la bête farouche par la queue, et lui fit faire trois ou quatre tours de valse à son grand déplaisir et aux applaudissements frénétiques du peuple entier, ce qui donna le temps de relever le picador. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Comme le temps passait, je l’aperçus assise, les yeux vagues, triste comme elle savait l’être au moindre déplaisir. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- Des politiciens floridiens ont aussi exprimé leur déplaisir de voir l'État devenir une destination touristique antivirale. — (Émilie Dubreuil, Snowbirds vaccinés en Floride : « On va se faire haïr, mais on ne va pas mourir », radio-canada.ca, 22 janvier 2021)
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dessertir
- Dégager une pierre précieuse, une pierre gravée, un portrait, de ce qui les retient dans une monture de métal.
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ravilir
- Rendre vil et méprisable.
- Une si étrange dépravation qui nous fait voir d’un côté combien notre orgueil nous enfle, et de l’autre combien notre sensualité nous ravilit… — (Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même)
- Ô qu’il était éloigné de ces prédicateurs infidèles qui ravilissent leur dignité jusqu’à faire servir au désir de plaire le ministère d’instruire ! — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- (Pronominal) Devenir vil et méprisable.
- Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de son sang, n’est-ce qu’un rien ? — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- Il ravilit entièrement l'autorité des Conciles, prétendant qu'ils n'ont pouvoir que de consulter & d'exécuter. — (Pierre Bayle, Jean Le Clerc, Jacques Bernard, Nouvelles de la république des lettres, 1703)
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estourbir
- (Argot) Tuer.
- Il s’est fait estourbir par deux malfaiteurs.
- Il faut que je sois chez Bras-Rouge à cinq heures avec les Martial pour estourbir la courtière. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- Tout en bavardant, la mère avait pris par les oreilles un lapin dont elle voulait faire un civet pour Pâques & elle l’a estourbi d’un coup de gourdin, en fixant le Turpin droit dans les yeux. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 538).
- (Argot) Assommer.
- Quand le soir, rendez-vous de docteur, coiffeur, achat quelconque, je sortais seule et qu’il gardait le Bicou, je déboulais follement sur le trottoir comme une mouche à moitié estourbie, il fallait que je réapprenne la marche d’une femme seule. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 420)
- Qu’est-ce que tu lui as donné pour l’estourbir à ce point ?Un truc pour les vaches, a reconnu piteusement Michael, un anesthésiant, je l’ai glissé dans le drink. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 34)
- Ils l’avaient attaqué et estourbi et noyé.
- (Argot) Étonner violemment.
- Il est encore tout estourbi par la nouvelle.
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assortir
- Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent.
- Les jeunes filles tressaient des guirlandes et assortissaient, en chantant, des bouquets ornés de rubans. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- À la vue du plaid fleuri qui recouvre sa couche, et qu'elle a assorti aux rideaux et à sa robe de chambre, je réalise soudain le sens de l’expression « border l'insomniaque », de même que l'importance du Viagra dans une vie de couple. — (Julie Wagen, Les aventures de Biquette, Éditions Publibook, 2017, page 133)
- (Sens figuré) Mettre ensemble des personnes qui se conviennent.
- Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir.
- Disons d’ailleurs tout de suite que ces unions désignées dans le monde sous le nom de « mariages d’inclination » pour écarter le mot « amour » considéré comme malséant, sont souvent plus mal assorties que les autres. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables.
- Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises.
- Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir.
- Ce libraire s’assortit de tous livres nouveaux.
- (Intransitif) Convenir.
- Cette pièce de tapisserie n’assortit pas bien à l’autre.
- Cette garniture assortit bien à la robe, avec la robe.
- (Pronominal) (réciproque) Avoir réciproquement une convenance des caractères.
- En fait de mariage, il faut songer d’abord à bien s’assortir.
- Leurs caractères ne s’assortissent point.
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rabonnir
- (Vieilli) Rendre meilleur.
- Du mot Soracté on a fait saint Oreste; du mot Rabboni on a fait saint Raboni, qui rabonnit les maris jaloux ou qui les fait mourir dans l'année ; […]. — (Voltaire, article « Bekker », dans le Dictionnaire philosophique, dans les Œuvres de Voltaire, Paris : chez Pourrat, 1838, volume 2, page 480)
- Je ne consentirai jamais à changer la figure du Christ de place. Je n'en sens point la nécessité, et si mon tableau était mauvais, ce changement ne le rabonnirait point. — (Antoine Jules Dumesnil, Histoire des plus célèbres amateurs français et de leurs relations avec les artistes, Paris : chez Jules Renouard, 1858, volume 3, page 146)
- Aussi, la nature et l’art, associés dans ces vitrines, «rabonnissent» en quelque sorte ce que la rue et la fabrique - éléments de la culture urbaine - auraient eu d’incongru pour la représentation d’une idéologie artistique si raffinée. — (Marie-Josée Lément, L’architecture fonctionnelle: Le projet de José-Luis Sert pour l’École des Beaux-Arts de Besançon pose la question, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1982, page 116)
- (Vieilli) (Pronominal) Devenir meilleur.
- La deuxième série agit dans la cave, qui achève et parachève le produit, où la transformation du sucre en alcool s’achèvera lentement, où toutes les matières en suspension ou en dissolution restées dans le vin s’élimineront petit à petit, où le vin se pare, se rabonnit pour la vente. — (F.-V. Delécraz, « Constructions agricoles », in Revue tunisienne, Tunis : au Secrétariat général de l'Institut de Carthage, 1900, volume 7, page 172)
- Ces lignes datent de 1811. Les hommes comme les choses avaient eu le temps de se rabonnir. — (Henri Calet, Acteur et Témoin, Mercure de France, 1959, page 198)
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salir
- Rendre sale.
- Prenez garde de ne pas salir ce plancher.
- Je me suis sali les mains à manier des livres pleins de poussière.
- Cet enfant s’est sali.
- Les étoffes blanches se salissent vite.
- (Sens figuré) Présenter à l’imagination des idées déshonnêtes.
- Ce conte, cette description salit l’imagination.
- Quoi que dise la directive eCommerce, il n’y a quasiment plus rien qui relève de l’exercice de la liberté d’expression sur les plateformes centralisées lucratives, sinon une grotesque parodie qui salit le nom même de la liberté et nous en fait peu à peu perdre jusqu’au sens ! — (Lionel Maurel, La directive Copyright n’est pas une défaite pour l’Internet Libre et Ouvert !, 15 septembre 2018 → lire en ligne)
- S’il reste aux républicains un brin ou deux de décence, ils exprimeront ouvertement leur désaveu pour l’homme indigne qui salit sa fonction et bafoue les règles. — (Luc Laliberté, Patience et longueur de temps, Le Journal de Québec, 6 novembre 2020)
- (Sens figuré) (Familier) Déshonorer quelqu’un par des propos, par des calomnies.
- Salir quelqu’un, salir la réputation de quelqu’un.
- (Sens figuré) (Pronominal) Se dit d’un homme qui a fait quelque action nuisible à sa réputation.
- En agissant de cette sorte, il s’est sali.
- (Sens figuré) (Jardinage, Sylviculture, Agriculture) Se couvrir d’adventices, d’acrû, de plantes indésirables.
- Une fois les peuplements ouverts et en l’absence de semis, le parterre des coupes se « salit » (colonisation par les graminées, par les rejets de taillis…) et, peu de temps après, le terrain devient impropre à la germination des glands. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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réduire
- Restreindre, diminuer, ou faire diminuer.
- L’exposition en adret provoque la disparition du pergélisol et celui-ci s’y réduit comme une peau de chagrin et s’amincit. — (Jean-Noël Salomon et Marian Pulina, Les karsts des régions climatiques extrêmes, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, page 59)
- La technique de récolte du coton laisse la plante en place, avec une quantité importante de matière végétale en partie lignifiée à détruire par brûlage, ou à réduire en brins courts pour favoriser l’enfouissement et la décomposition dans le sol. — (La Motorisation dans les cultures tropicales, éditions Quae, 1998, page 297)
- — Ma fortune ! gronda amèrement Concini. Tu as soufflé dessus. Ma grandeur, tu l'as réduite à néant. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Son trésor est vide. Son armée, mal recrutée, mal équipée, mal disciplinée, absolument démoralisée par ses défaites récentes, est réduite à fort peu de chose par les licenciements forcés et les désertions. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 15)
- La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
- (Géométrie) …
- Réduire une figure, La changer en une autre semblable et plus petite.
- Réduire un plan, un tableau, une statue, une médaille, une photographie, Les reproduire dans des dimensions moindres en respectant leurs proportions.
- (Musique) …
- Réduire une partition d’orchestre, En faire une réduction.
- Voyez « réduction ».
- Contraindre ; amener par nécessité ; obliger.
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, page 175, Maison rustique, 1882)
- Lorsque le général Annenkof commença ses travaux à Mikhaïlov, il en fut réduit à distiller l’eau de la Caspienne, comme on fait à bord des navires au moyen d’appareils ad hoc. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […], il ne manqua pas de déserteurs en Lozère comme dans les autres départements. Pour les réduire au devoir, l'autorité employa d'abord les gendarmes, mais ceux-ci attrapèrent plus de coups que de soldats ; puis elle eut recourt aux garnisaires : on mettait des soldats en pension forcée chez les parents des conscrits réfractaires jusqu'à reddition de leur fils. — (J.-B. Delon, Histoire de Gévaudan-Lozère, Mende : Imprimerie Saint-Privat, 1941, page 121)
- Il n’était plus exilé dans la petite maison en ruines du Rialto, réduit à transporter du bois de chauffage dans sa gondole rapiécée, en danger perpétuel de pécher seul par la faute des rouées qui ne sont même pas encore filles mais qui coquinent comme si elles l'étaient. — (Léon Thoorens, La vie passionnée de Marco Polo, Éditions Seghers, 1962, chapitre 2)
- Réduire quelqu’un à la plus triste extrémité, à la dernière extrémité, être cause qu’il tombe dans l’état le plus fâcheux.
- On dit dans la même acception :
- Réduire quelqu’un à la mendicité, à l’hôpital.
- Réduire quelqu’un au désespoir.
- Amener par force ; soumettre ; dompter.
- La cité de Carcassonne était, à la fin du XIIIe siècle, […], une place imprenable qu’on ne pouvait réduire que par la famine, et encore eût-il fallu, pour la bloquer, une armée nombreuse, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Thérèse quittait le royaume de la lumière et du feu et pénétrait de nouveau, comme une guêpe sombre, dans le bureau où les parents attendaient que la chaleur fût tombée et que leur fille fût réduite. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Mais nos clercs entendaient que le favorisé prît possession du disgracié, le réduisît en esclavage, comme fait l’homme pour l'animal dont il veut qu'il le serve, […]. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 31)
- Réduire une place, réduire une province, réduire des rebelles.
- Réduire quelqu’un à la raison, le réduire à son devoir et, simplement,
- Le réduire, Le ramener par force à la raison, le ranger à son devoir.
- Cet enfant est si opiniâtre qu’il sera difficile de jamais le réduire.
- Il est accoutumé à faire ses volontés, on aura de la peine à le réduire.
- Je saurai bien le réduire à la raison.
- Enfin je l’ai réduit à son devoir.
- Réduire un cheval, L’habituer, à force de leçons, d’adresse, de caresses et de châtiments bien employés, à faire ce qu’on exige de lui.
- Résoudre une chose en une autre, changer la figure, l’état d’un corps, toujours avec l'idée d'un amoindrissement.
- Réduire un corps en ses éléments ; le réduire en poudre, etc.
- On réduit le blé en farine.
- Le feu réduit le bois en cendre et en fumée.
- (Sens figuré) Tous ses beaux projets sont réduits à rien.
- Guerre nous est faite, bien réelle, par tous ceux qui s'enrôlent chez Daech pour mater, asservir la femme, réduire son corps à un réceptacle. — (Malika Boussouf, Opprimer, c'est sacré, Télérama n° 3460, mai 2016)
- Réduire une maison en cendre, La consumer entièrement.
- (Géométrie) …
- Réduire un polygone en triangles, Le ramener à un certain nombre de triangles de surface équivalente.
- (Mathématiques) …
- Réduire les francs en centimes, les centimes en francs, les milles marins en mètres, Ramener des quantités des mesures, à d’autres quantités, à d’autres mesures.
- (Logique) …
- Réduire à l’absurde un raisonnement, En faire la réduction à l’absurde.
- Voyez « réduction ».
- Réduire une proposition, un problème à ses plus simples termes, à sa plus simple expression, Exprimer cette proposition, ce problème de la manière la plus simple, la plus précise, la plus dégagée de toute circonstance accessoire ou indifférente.
- On dit de même, en termes d’Arithmétique :
- Réduire une fraction à sa plus simple expression.
- (Chirurgie) Remettre à leur place les os luxés ou fracturés, replacer les intestins déplacés, etc.
- Réduire une fracture, une hernie.
- Dans la salle d’opération, l’interne de service, jeune chirurgien afghan qui avait étudié sous des maîtres français à la Faculté de Kaboul, informa Ouroz qu’il allait réduire sans plus attendre la fracture du tibia et la plâtrer. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Chimie, Métallurgie) Appliquer une réduction. C’est à dire appliquer un gain d’au moins un électron pour une espèce chimique.
- Le lévulose cristallise difficilement; il réduit la liqueur de Fehling comme le glucose. — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
- Moins répandues que les hématites brunes, les hématites rouges sont des minerais recherchés: leur traitement qui consiste à les « réduire », c’est à dire à les désoxyder (si l’on peut employer ce terme) est assez aisé. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Alors que, dans les mitochondries, la respiration réduit l’oxygène en eau, dans le chloroplaste, la photosynthèse oxyde l'eau et produit de l’oxygène. — (Gerald Karp, Pierre L. Masson, Biologie cellulaire et moléculaire: Concepts and experiments, 2010, page 220)
- La production de l’acier commence par le minerai de fer, en général sous forme d’oxyde Fe2O3, qui est réduit par une série de réactions rédox et acide-base de Lewis. — (Peter William Atkins, Loretta Jones, Leroy Laverman, Principes de chimie, 2017, page 714)
- (Cuisine) Chauffer un liquide (sauce, fond, etc) pour en diminuer le volume par évaporation.
- Mettez vos échalotes ainsi que le vin blanc dans une casserole et faites réduire ce mélange à feu assez vif. — (Héléna Filip, L’astuce de Philippe Etchebest pour vérifier que votre poisson est bien cuit !, marmiton, 25 mai 2022)
- (Intransitif) Subir une réduction, une diminution.
- Ses ressources ont réduit de moitié.
- Ce sirop n’a pas assez réduit, il faut le laisser sur le feu.
- (Pronominal) Diminuer son train de vie.
- Ils ont été obligés de se réduire.
- (Pronominal) Se ramener, se résumer.
- Tout cela se réduit à une question de chiffres.
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recrépir
- (Architecture) Crépir de nouveau.
- Il serait urgent de recrépir à l’intérieur de la maison les cloisons dont la chaux effritée révélait le lattis de bois et la terre jaune. — (Claude Izner, Le talisman de la Villette, 2006, épilogue)
- Les murs, recrépis à la chaux, sont couverts çà et là de dessins grossiers ou de sentences en termes d’argot. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
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avilir
- Rendre vil, abject, méprisable.
- Abandonnez ce projet de revoir Mlle Chantal, vous vous aviliriez en vain, vous seriez écrasée, piétinée… — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 192)
- Sa conduite l’avilit aux yeux de tout le monde.
- Avilir son caractère.
- Il a laissé avilir sa dignité.
- Rendre de vil prix, déprécier.
- Il ne faut pas avilir la marchandise.
- Chaque pinasse pourrait en rapporter des centaines de mille, mais on préfère rester très au-dessous de ce chiffre pour ne pas avilir les prix, comme cela se produit lorsque la pêche est trop abondante. — (Comment on pêche la sardine, in Pierrot, le journal des jeunes, n° 37, 14e année, Paris, 10 septembre 1939)
- (Pronominal) Devenir vil, abject ou méprisable.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d’une ame élevée, ils en attendent ce qu’ils ne balanceroient pas d’accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré, ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Cet homme s’est avili par ses bassesses.
- S’avilir à ses propres yeux.
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amerrir
- Reprendre contact avec la mer et, par extension, avec l’eau.
- L’hydravion amerrissait difficilement.
- Un Airbus A320 est conçu pour amerrir. Une barre spéciale le rend étanche, la seule tentative effectuée en 2009 a été un succès. Il peut flotter normalement des jours et des semaines... — (Interview de Xavier Tytelman, Vosges Matin, 21 mai 2016)
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offrir
- Présenter quelque chose à quelqu’un, en souhaitant qu’il l’accepte.
- Je lui eusse offert un de ces londrès de choix dont ma sacoche est largement approvisionnée. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/78)
- Contre toute attente, cette proposition n'est pas du goût du shah qui préfère s'en aller cette fois encore, après avoir cependant offert un plateau de fruits aux tentatrices. Autre pays, autres mœurs. — (Houchang Nahavandi et Yves Bomati, Les grandes figures de l’Iran, éditions Perrin, 2015)
- Je me dirige vers la cuisine et, dans l'immense frigo américain avec distributeur de glace incorporé en façade que nous lui avions offert pour ses cinquante ans, je pioche une bouteille de Carlsberg. — (Sébastien Gendron, Le tri sélectif des ordures et autres cons : épisode 15, éditions Pocket (Univers poche), 2014)
- Proposer les services d’une personne. — Note : S’emploie alors avec le nom de la personne comme complément direct.
- Il a offert son fils pour les guider.
- Il s’est offert de lui-même à me servir.
- (Spécialement) (Religion) Faire une offrande ou un don en hommage à un dieu (ou à Dieu).
- Les Aztèques éventraient couramment, qu’on raconte, dans leurs temples du soleil, quatre-vingt mille croyants par semaine, les offrant ainsi au Dieu des nuages, afin qu’il leur envoie la pluie. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions 'Les belles Lettres, 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
- (En particulier) (Christianisme) Présenter à Dieu, en expiation de ses péchés.
- Offrir à Dieu ses maux, ses douleurs.
- Proposer.
- Je leur offris de les rapatrier, mais ils refusèrent, préférant accomplir leur devoir jusqu’au bout et parachever leur œuvre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Offrir le bras, la main à quelqu’un : Lui présenter le bras, la main pour l’aider à marcher, ou par civilité.
- Offrir sa main : Proposer à un homme de l’épouser.
- Offrir son nom : Proposer à une femme de l’épouser.
- Offrir l’hommage de son respect, de ses respects à quelqu’un : Formule de civilité dont on se sert à l’égard de personnes pour lesquelles on a beaucoup de considération.
- Offrir le combat : Présenter la bataille, défier l’ennemi.
- Proposer de donner ou de faire à telle ou telle condition.
- Il offre un gros prix de cette étude de notaire, de cette charge d’agent de change.
- Il offre de prendre ma maison à telle ou telle condition.
- (Sens figuré) Présenter à la vue ou à l’esprit.
- Or, comme c’était par l’odorat qu’avait été empoisonnée Jeanne de Navarre, c’était le cerveau, seule partie du corps exclue de l’autopsie, qui devait offrir les traces du crime. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. I ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 2)
- […] le système monétaire et le système du crédit reposent sur une vaine tradition de la valeur de l’or et offrent une instabilité presque fantastique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 406 de l’édition de 1921)
- Certaines zones même, plus ou moins pierreuses, entièrement recouvertes par Thymus serpyllum et Festuca duriuscula offrent un aspect de « causse » assez caractéristique. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 104)
- (Par extension) Présenter à l'usage.
- Les dépoussiéreurs pneumatiques offrent l’inconvénient de dépoussiérer moins efficacement que les tamis vibrants, — […] — et de consommer une quantité importante d’air, c’est à dire de force motrice. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 42)
- (Pronominal) (Familier) Se payer quelque chose.
- Je vois que tu t’es offert une nouvelle voiture de luxe.
-
ramollir
- Amollir, rendre mou et maniable.
- J’haïssais la St-Valentin, jusqu’à cette année. Je ne sais pas si c’est la pandémie qui m’a fait ramollir le cœur ou si c’est le manque de chaleur humaine qui me fait soudainement avoir le goût de passer une soirée digne d’une finale de télé-réalité, mais j’ai vraiment hâte à dimanche. — (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
- La chaleur ramollit la cire.
- Les pluies ramollissent la terre.
- La cire se ramollit dès qu’on l’approche d’une flamme.
- Dans certaines maladies les os se ramollissent, le cerveau se ramollit.
- (Fauconnerie) Redresser son pennage avec une éponge trempée, en parlant d'un oiseau.
- (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Perdre peu à peu ses facultés mentales.
- (voix passive) Avoir perdu ses facultés mentales.
- Il est complètement ramolli.
-
conduire
- Mener, guider, diriger vers un lieu déterminé.
- Désormais donc, les prévenus seront, au moment de leur arrestation, conduits directement à la Roquette, où, séparés les uns des autres, comme le sont les enfants jugés, ils n'auront pas à souffrir du contact de leurs co-détenus. — (Société pour le patronage des jeunes détenus et des jeunes libérés du département de la Seine : Assemblée générale du 14 juillet 1844, Paris : Imprimerie de A. Henry, 1844, pages 58-59)
- Les troupeaux transhumants appartiennent tantôt à de riches propriétaires ou capitalistes, tantôt à de petits cultivateurs de Provence, qui les confient à un bayle ou berger chef qui, à ses risques et périls, conduit les troupeaux, loue les pâturages, etc., en un mot se charge de l'estivage moyennant une redevance. — (Marchand (Garde général des forêts), « Le pâturage dans les Alpes », dans la Revue des eaux et forêts: annales forestières, tome 11, Paris, 1872, page 14)
- Hervé Ricou, le sacriste, […], après nous avoir fait visiter l'église, nous conduisit à une ferme voisine qui, à l’occasion, se transforme en auberge. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, page 75)
- Il retrace les méandres, les scoumounes qui ont conduit ces grands enfants du malaise collectif à ces cellules réglementaires de 3 x 3 mètres. Dire les maux avec mots, ceux de Djamel, David, Laurent, Séfia, Frédéric, Damien, etc. — (Patrice Delbourg, Le bateau livre: 99 portraits d'écrivains, éditions Le Castor Astral, 2000, page 64)
- Il me conduisit à travers d'innombrables et immenses salles, dans lesquelles il me présenta à des hordes de gens, dont j'oubliais les noms au fur et à mesure qu'il les énonçait. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 8)
- Si s'avencerent les Pelopônesiens de combattre et affaiblir les premiers, afin d'enclore de leur pointe fenêtre, la droite des Athéniens s'ils pouvaient, en manière qu'ils n'eussent pouvoir d'eux élargir en la mer, et que les autres navires qui tenaient le milieu / fussent contraints eux retirer en la terre qui n’était guère lointaine / donc eux étant les Athéniens apperceur du côté que les ennemis le voulaient venir enclore, les viendraient assaillir vivement, et ayant pris leur charge de la mer nageaient et conduisaient leurs navires plus gaillardement que les autres. — (L'histoire de Thucydide Athenien, de la guerre qui fut entre les Peloponnesiens et Atheniens, translatée en langue française par feu messire Claude de Seyssel, lors evesque de Marseille et depuis lors archevesque de Turin, Paris, 10 aout 1527)
- Piloter un véhicule.
- Conduire une charrette, une voiture, une automobile, etc.
- (Absolument) Ce chauffeur conduit bien. — Vous ne savez pas conduire.
- (En particulier) Faire aller.
- Conduire l’eau d’un endroit à un autre par des rigoles, par des canaux.
- (En particulier) Faire passer par différents points.
- Conduire une ligne.
- (Foresterie) Aménager dans un but de production en parlant d’un bois ; tailler dans un but de production pour un arbre.
- Conduire une futaie, une forêt, un arbre.
- Accompagner quelqu’un par civilité, par honneur, etc.
- Il conduisait sa fille à l’autel.
- (Sens figuré) Mener, guider ou diriger vers un but déterminé. — Note : Se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
- À la fin du Tertiaire s’est produit le refroidissement qui a conduit aux glaciations quaternaires ; il a peut-être quelque rapport avec la formation de l’Atlantique Nord. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 56)
- Il n'a point songé à rimer quand le hasard d'une vadrouille au Quartier le conduisit à popiner au café Vachette avec des symbolos soiffards. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 69)
- C'est le cas par exemple de la réaction d'un diacide sur un dialcool qui donne naissance à un polyester et à de l'eau qui doit être éliminée si on souhaite que la réaction conduise effectivement à des grandes molécules. — (Claude Duval, Matières plastiques et environnement, Dunod, 2e éd, 2009, page 11)
- L’embastillement sanitaire et épidémiologique peut pour autant nuire davantage que l’emmurement volontaire de l’abstraction créative ? Peut-il conduire à un esseulement frisant la déréliction ? — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, pages 7-8)
- Ce chemin conduit à la ville.
- « Pardon… Voudriez-vous me dire si cette route conduit bien au Hohneck ?… »Il ne sourcilla pas. Il se leva, jeta la cigarette qu’il avait entre les doigts et qui était à peine entamée.« Elle y conduit ! » répliqua-t-il dans la même langue. — (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- La fureur conduisait son bras.
- L’ouvrage fut conduit jusqu’au dixième volume et en resta là.
- Conduire un ouvrage à sa perfection.
- Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- (Sens figuré) Amener à faire.
- La supposition d'un virus morbilleux et de la contagion de la rougeole conduisit un Anglais célèbre , le docteur Home, à tenter l’inoculation de cette maladie. — (Dictionaire des Sciences médicales, Paris : C.-L.-F. Panckoucke, 1820, vol. 49, page 162)
- […] de grands embarras financiers avaient conduit le gouvernement à signer avec des compagnies de chemin de fer des conventions que les radicaux avaient dénoncées comme étant des actes de brigandage […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La Moralité de la violence, 1908, page 281)
- L'invention du téléphone, au milieu du XIXe siècle, conduisit à ce que les conversations qu'il transmettait retinssent l'attention des services de renseignement. L'interception de courriers, puis de télégrammes avec l'apparition du télégraphe, était une pratique courante de l’État que le téléphone ne bouleversa pas. — (Jérôme Poirot, « GIC (Groupement interministériel de contrôle) », dans le Dictionnaire du renseignement, dirigé par Hugues Moutouh & Jérôme Poirot, Éditions Perrin, 2020)
- Construire, inspecter, avoir la direction, en parlant des ouvrages matériels, de l’esprit et des choses morales.
- Le « Pourquoi pas », succéda au « Français » qui conduisit dans l’Antarctique en 1903-1905 la première expédition polaire française de longue haleine. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Conduire une construction.
- Conduire un travail.
- Conduire une tranchée.
- Conduire un dessein, une entreprise, une intrigue.
- Il a bien conduit, mal conduit cette affaire.
- C’est lui qui a tout conduit.
- Une pièce de théâtre, une intrigue bien conduite, dont les incidents sont bien amenés.
- Commander, régir, gouverner.
- En 508, les Francs, conduits par Clovis, vinrent assiéger Arles. L’évêque Césaire (devenu par la suite Saint-Césaire) n’aurait pas demandé mieux que de livrer la ville au roi chrétien. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d'amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), page 65)
- Il ne s'agit plus de mener une grande guerre terrestre en Europe, mais de conduire des opérations impromptues (contingency) dans un ensemble interarmées et interallié, par tous les temps, en frappant simultanément dans toute la profondeur du champ de bataille, en utilisant touts les moyens pour écraser l'ennemi rapidement et avec le minimum de pertes. — (Défense nationale, n° 5-9, Paris, 1964, page 162)
- (Musique) Diriger un orchestre.
- S’il retournait à Serge Panine, s’il recherchait les occasions d’aller voir conduire Olivier Métra, c’était pour la douceur d’être initié dans toutes les conceptions d’Odette, de se sentir de moitié dans tous ses goûts. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 79)
-
dormir
- (Intransitif) Se reposer dans un état inconscient, de sommeil.
- […] tout le monde dort, essaie au moins de dormir […]. — (Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi)
- Nous dormîmes honteusement jusqu'à huit heures, et je ne sais combien de temps nous aurions prolongé cette grasse matinée, si l’hôtesse n'était venue nous apporter le café, […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
- Elle savait que la belle au Bois dormant reçut le Prince dans son lit, qu’on « leur tira le rideau » et qu’« ils dormirent peu », sans que l’auteur les plaigne. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Ils devaient être épuisés de fatigue, car ils dormaient profondément, l’un près de l’autre, allongés, les bras collés au corps, comme des cadavres. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- […] je vis toute la famille de mon hôte, une vingtaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, qui dormaient, serrés les uns contre les autres, sur des nattes de pandanus. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Et ils continuent de giberner, mais un tel sommeil s’était emparé de moi que je m’en allai dormir dans la grange. — (Władysław Stanisław Reymont, Pèlerinage à Czestochowa, L’Âge d’Homme, 1984, page 21)
- (Transitif) Vivre un rêve, une sieste… en état de sommeil.
- Saül but de l’eau du ruisseau, s’étendit à l’ombre du grenadier et dormit un rêve comme rafraîchi du vol, tout près de sa face, d’oiseaux frais et soyeux. — (Gustave Kahn, Terre d’Israël, 1933)
- Marie dort une sieste. — (Anne-Marie Brousseau, Emmanuel Nikiema, Phonologie et morphologie du français, 2001)
- Le vieux Pontife dormait sa sieste après-midi, lorsque le général Cervoni vint lui annoncer qu’il n’était plus souverain temporel. — (François Rohrbacher, Franz Hülskamp, Hermann Rump, Histoire universelle de l’église catholique, 1849)
- Est-ce que les heures dormies avant minuit sont plus efficaces? — (site fr.answers.yahoo.com)
- (Intransitif) (Sens figuré) Être immobile ou avoir un mouvement imperceptible.
- Quand tout dort encore, les larges avenues de Carpentras voient affluer des amoncellements d’asperges, de petits pois, de pomme de terre, de cerises et de fraises. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette toupie dort, elle tourne si vite que le mouvement en est imperceptible.
- (Sens figuré) Gésir dans la mort.
- On peut découvrir autour de l'église, à l'ombre de vieux hêtres et de vieux tilleuls, une tombe presque envahie par l'herbe. Quelques-uns des parents de Pasteur dorment sous la pierre où est gravée l'inscription très simple : « Ici reposent à côté les uns des autres… » — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 6)
-
doucir
- Polir.
- (Art) (Vieilli) Débarrasser de ses rugosités la vitre brute telle qu’elle sort du four.
- (Marbrerie) Frotter le marbre avec une pierre-ponce dure et de l'eau; c'est la quatrième opération employée pour parvenir au poli du marbre.
-
récrire
- Variante de réécrire.
- S’appuyant sur les résultats acquis ces quarante dernières années par cette archéologie de sauvetage, il récrit l’histoire de France. — (É. Crubézy, Le livre du mois, La Recherche, juillet-août 2012)
- On n'a rien inventé, et je ne sais pas si on peut récrire l'histoire, réinventer des scénarii inscrits dans le cœur humain depuis toujours. — (Wendy Delorme, La mère, la sainte et la putain, Au diable vauvert, 2012, page 84)
- Parce qu’il ne traduisait pas, il récrivait. Parfois c’était mieux que l’original. — (Réjean Tremblay, Les droits de Bobby Orr, dans Le journal de Montréal, 3 novembre 2020)
-
amatir
- (Bijouterie) Rendre mat l’or ou l’argent, en leur ôtant le poli.
-
bruir
- (Vieilli) Chauffer une étoffe à la vapeur pour l'amollir.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.