Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rentrouvrir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rentrouvrir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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rétroagir
- Opérer rétroactivement ; avoir une force rétroactive.
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défleurir
- Perdre ses fleurs.
- Quand la vigne vint à défleurir.
- Les foins, qui n’étaient pas encore mûrs, mais dont les plantes défleurissaient déjà, versaient dans l’air mille parfums qui se concentraient en une senteur troublante. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Un heracleum penche sa tige gigantesque que termine l’ombelle défleurie. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- Dépouiller de ses fleurs.
- La gelée et le mauvais vent ont défleuri tous les abricotiers.
- Dépouiller un fruit de son velouté ou de sa pruine.
- Vous touchez ces prunes, vous les défleurissez.
- (Sens figuré)
- Le feu de camp révélait avec rigueur – dans un visage que l’âge, le soleil, la poussière et la fatigue n’avaient pas encore défleuri – les pommettes hautes et aiguës, les larges yeux bruns aux longs cils, la peau très sombre. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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ouvrir
- Faire que ce qui était clos, fermé, ne le soit plus.
- Qui ouvrirait les armoires de la belle, ou soulèverait certains rideaux, ne serait pas peu surpris d’y trouver le bonnet de nuit du maître, sa ceinture élastique, son tire-botte et sa cire à favoris. — (Robert Burnand, La vie quotidienne en France en 1830, 1943, page 64)
- Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- Elle tenta d’entraîner François et, comme celui-ci l'envoyait paître, elle l’abandonna, ouvrit la porte et la referma violemment. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 49)
- Ruisselant de sueur, Jimmy tourna la clef dans la serrure, ouvrit la porte, fit entrer Jim et la referma derrière lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […] avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Absolument) — Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau […] était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
- (Intransitif) Cette porte n’ouvre jamais. — Ce magasin n’ouvre pas le dimanche.
- Donner accès — Note d’usage : Il est alors suivi d’un adverbe de lieu.
- Cette porte ouvre sur le jardin, sur la cour.
- (Sens figuré) Accueillir dans, recevoir dans.
- Ouvrir sa maison à quelqu’un. — Elle lui ouvrit son lit.
- Écarter ce qui est replié, ce qui est joint ; déployer.
- Le uhlan mettait pied à terre, ouvrait tranquillement une carte ou un calepin, prenait des notes. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 184)
- Elle ouvrit chaque lame, passa le doigt sur le fil et les referma lentement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entamer, fendre, couper, percer quelque chose.
- Avec la serpette, elle fend en quatre l’extrémité d’un brin qu’elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s’ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
- Ouvrir un abcès, la veine, le ventre.
- Pratiquer une ouverture, une percée.
- Au XVe siècle, une fenêtre à meneaux fut ouverte dans cette abside, à travers la maçonnerie visigothe. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il avait fait ouvrir une vue sur son voisin, on la lui a fait boucher.
- On a ouvert beaucoup de chemins, de routes dans cette forêt, dans ce bois.
- Ouvrir un mur, ouvrir une forêt, un bois.
- Commencer à creuser, à fouiller.
- Ouvrir la tranchée, la terre pour faire un fossé.
- Ouvrir un canal, une mine, une carrière.
- (Sens propre) ou (Sens figuré) Rendre une chose accessible, en faciliter l’abord, le passage, l’occupation.
- Ouvrir les ports, les mers, les chemins.
- Il lui a ouvert l’accès aux dignités.
- Il m’a ouvert la route de la fortune.
- Il lui a ouvert la carrière de l’administration.
- Une belle carrière s’ouvre devant vous.
- (Sens figuré) Commencer ; mettre en route ; débuter.
- On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 5)
- En ouvrant la séance, M. Hibon, président sortant, adresse ses remerciements pour le grand honneur, qui, dit-il, fut fait à un amateur de présider les travaux de la Société en 1936, puis il prie M. Allorge de lui succéder au fauteuil présidentiel. — (Bulletin de la Société botanique de France, tome 84, séance du 8 janvier 1937, page 1)
- Ouvrir la campagne par un siège, par une bataille.
- La succession est ouverte.
- Ouvrir le scrutin, un cours de médecine.
- Ouvrir la dispute. — Son nom ouvre la liste.
- Ouvrir le bal, une exposition, une foire.
- Ouvrir un magasin, une banque, de nouvelles écoles, une boutique.
- (Pronominal) Se confier à quelqu’un, lui déclarer ce qu’on pense sur quelque chose.
- Il ne s’était jamais ouvert de cela à personne.
- Il y avait si longtemps qu’un Français ne m’avait parlé français, que je le trouvai éloquent, quoiqu’il fût parfaitement sot, et, au bout d’un quart d’heure, nous nous ouvrîmes l’un à l’autre sur notre position. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- « Vous écrivez, cela devait être. Que vous en fassiez un secret pour ceux qui vous entourent, c’est une timidité que je comprends, et je vous sais d’autant plus gré de vous ouvrir à moi. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 96)
- — Vous verrez que je suis votre amie, votre sincère amie, et que vous avez tort de ne pas vous ouvrir à moi, entièrement avec franchise, avec abandon, comme vous le feriez avec votre mère. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Madame de Matefelon ne se tint pas de s’en ouvrir à M. l’abbé Puce, curé de Montsoreau. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 30)
- L’acharnement de Monique risquait de troubler le cours paisible de l’existence de Me Valfroicourt qui résolut d’aller s’ouvrir de ses soucis à sa femme. — (Charles Exbrayat, Au « Trois cassoulets », Le Masque, Librairie des Champs-Élysées, 1971, page 12)
- Pour ne m'en être ouvert à personne, même à Bertille, faute de preuve, je m'en doutais depuis longtemps. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- (Pronominal) Devenir ou être ouvert.
- À cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. C’était le comique du quartier. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Dans l’intérieur, qui paraissait impraticable, des routes se sont miraculeusement ouvertes, parcourues aussitôt par des automobiles. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Parfois) Avoir son issue ou son débouché.
- Les ravins dont la réunion forme la vallée de la Bresle qui s'ouvre dans la Manche, au-dessous de la ville d’Eu , commencent par des plis de terrain dans les bois de Formerie et à Secqueville , dépendance contiguë de Bouvresse : […]. — (Louis Graves, Essai sur la topographie géognostique du département de l'Oise, Beauvais : chez Achille Desjardins, 1847, page 117)
- (Pronominal) Se blesser.
- S’ouvrir le bras.
- (Pronominal) Éclore, en parlant d'une fleur ou d'un bourgeon.
- Le platycodon, que l'on connaît peu, appartient à la famille des campanulacées. Ses boutons bien ronds donnent en s'ouvrant de magnifiques fleurs bleues et sucrées. — (Alice Caron Lambert et Jacques Denarnaud, La cuisine des fleurs: les recettes d'Alice, ACR Édition, 1995, page 12)
- (Sylviculture) Diminuer le couvert et, ce faisant, augmenter la quantité de lumière atteignant le sol et les troncs.
- Suivre les référentiels en nombre de tiges conduirait alors à ouvrir excessivement les peuplements sans l’effet espéré sur le diamètre et, probablement, à favoriser l’apparition de gourmands et de branches basses sur la bille de pied. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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luire
- Émettre de la lumière.
- Le 16, le soleil luisait; mais, sur le soir, la bruine s'éleva. — (Édouard Charton, Voyageurs anciens et modernes ou choix des relations des voyages, Paris : Magasin pittoresque, 1863, vol.4, p.131)
- D'un côté se trouvait sa fenêtre ; la lumière vive du jour luisait à peine à travers les persiennes et les rideaux épais. — (Jasper Kent, Douze, Bragelonne, 2011)
- Émettre une douce lumière.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, page 238)
- (avec un complément indirect)
- Je voyais à travers chacune des ses paroles les yeux noirs qui me luisaient, tout pleins de moi. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 176)
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soutenir
- Porter ; supporter ; maintenir.
- Cette colonne soutient tout le bâtiment.
- Cette pièce de bois soutient la charpente.
- Cet arc-boutant soutient cette muraille.
- Donner la main à quelqu’un pour le soutenir.
- Luizzi la soutenait dans ses bras en protégeant sa tête contre le mouvement et les cahots de la voiture ; il l'enveloppa dans la roulière et la contempla ainsi pâle, froide, presque mourante. — (Frédéric Soulié, Les mémoires du diable, Paris : chez Michel Lévy frères, 1858, tome 2, chapitre 26, page 236)
- Ils résistent aussi bien au froid glacial qu’à la chaleur torride, et peuvent soutenir le galop une journée entière. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Sens figuré) Appuyer ; réconforter.
- De leur côté, Louis VII et son fils, Philippe Auguste (1180-1223), jouèrent la carte de la déstabilisation, en intervenant dans les comtés d'Auvergne et de Toulouse, ou en soutenant la révolte de Jean et Richard contre leur père Henri II. — (Antoine Destemberg, Atlas de la France médiévale. Hommes, pouvoirs et espaces, du Ve au XVe siècle, éd. Autrement, 2017)
- Je vous soutiendrai dans cette affaire.
- Cette pensée, cet espoir le soutient.
- Pourquoi le soutenez-vous quand il a tort ?
- Vos encouragements m’ont soutenu.
- Il l’a soutenu contre tous ses ennemis.
- Soutenir une entreprise.
- Il est très important pour un orateur de soutenir sa voix à la fin des phrases.
- Soutenir ses fins de phrases.
- Soutenez votre cheval dans cette descente.
- Assurer, affirmer qu’une chose est vraie.
- Par exemple il soutenait, et toujours colériquement, que tout est guerre, que la lutte pour le salaire est guerre, que toute rivalité est guerre, et qu’ainsi la guerre sera toujours. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 215, Hartmann, 1937)
- Il y en a qui prétendent que le gofio se fait avec de la farine de maïs mais il n'y a que le dictionnaire de l'Académie espagnole pour soutenir pareille chose et dans ces cas-là on sait ce que ça veut dire. — (Julio Cortázar, Un Certain Lucas, traduit de l'espagnol (Argentine) par Laure Bataillon , Éditions Folio (Gallimard), 2014)
- Défendre, appuyer une opinion, une doctrine, etc.
- Oui, je le soutiens, la superstition est plus injurieuse à Dieu que l’athéisme, […]. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-1877)
- Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, […]. Je l’attriste en soutenant que c’est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Supporter, endurer sans découragement, sans trouble, quelque chose de fâcheux, d’inquiétant, de mortifiant, etc.
- La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- Il n’a pu soutenir sa disgrâce, son malheur, sa ruine. — Il a soutenu ce revers avec un grand courage.
- Supporter, résister à une attaque, à quelque chose dont il est difficile de se défendre.
- Il s’agit ici des combattants seulement ; mais il faut ajouter à ce chiffre les servants, les ouvriers qu’il fallait avoir en grand nombre pour soutenir un siège : soit au moins le double des combattants. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Si les Spinaliens soutinrent vaillamment un siège contre Charles le Téméraire, il n’en fut pas de même, deux siècles plus tard, quand Louis XIV déploya contre eux ses forces […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Soutenir un procès.
- Sustenter, donner de la force ; il se dit des aliments.
- Il faut prendre un peu de nourriture pour vous soutenir.
- (Pronominal) Se tenir debout ; se tenir droit.
- Il est si faible qu’il peut à peine se soutenir.
- Il a peine à se soutenir sur ses jambes.
- La tige de cette plante n’a pas besoin de tuteur, elle se soutient d’elle-même.
- (Pronominal) Être porté, de manière à ne pas tomber ou s’enfoncer.
- L’échalassement , s'il est mal soigné , nuit à tous les ceps , mais sur-tout aux jeunes ; ils sont trop foibles pour se soutenir par eux-mêmes, et si leur échalas est renversé, on les voit ramper sur la terre avec lui. — (Jean Antoine Roulet, Recueil des mémoires sur la culture de la vigne, 1808, page 121)
- Les oiseaux se soutiennent en l’air au moyen de leurs ailes.
- Les nageurs se soutiennent sur l’eau par le mouvement de leurs bras.
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salir
- Rendre sale.
- Prenez garde de ne pas salir ce plancher.
- Je me suis sali les mains à manier des livres pleins de poussière.
- Cet enfant s’est sali.
- Les étoffes blanches se salissent vite.
- (Sens figuré) Présenter à l’imagination des idées déshonnêtes.
- Ce conte, cette description salit l’imagination.
- Quoi que dise la directive eCommerce, il n’y a quasiment plus rien qui relève de l’exercice de la liberté d’expression sur les plateformes centralisées lucratives, sinon une grotesque parodie qui salit le nom même de la liberté et nous en fait peu à peu perdre jusqu’au sens ! — (Lionel Maurel, La directive Copyright n’est pas une défaite pour l’Internet Libre et Ouvert !, 15 septembre 2018 → lire en ligne)
- S’il reste aux républicains un brin ou deux de décence, ils exprimeront ouvertement leur désaveu pour l’homme indigne qui salit sa fonction et bafoue les règles. — (Luc Laliberté, Patience et longueur de temps, Le Journal de Québec, 6 novembre 2020)
- (Sens figuré) (Familier) Déshonorer quelqu’un par des propos, par des calomnies.
- Salir quelqu’un, salir la réputation de quelqu’un.
- (Sens figuré) (Pronominal) Se dit d’un homme qui a fait quelque action nuisible à sa réputation.
- En agissant de cette sorte, il s’est sali.
- (Sens figuré) (Jardinage, Sylviculture, Agriculture) Se couvrir d’adventices, d’acrû, de plantes indésirables.
- Une fois les peuplements ouverts et en l’absence de semis, le parterre des coupes se « salit » (colonisation par les graminées, par les rejets de taillis…) et, peu de temps après, le terrain devient impropre à la germination des glands. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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froidir
- (Désuet) ou (Régional) Devenir froid après avoir été chaud, refroidir.
- Puis je n’habite pas la splendide villa des Vilquin, il n’y a pas, Dieu merci, dans mes veines la dix-millionième partie d’une goutte de ce sang froidi dans les comptoirs. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
- « Je montai chez moi comme un fou, et quand je me fus un peu froidi par la réflexion, je me demandai ce que j’allais faire pour nouer bel et bien une intrigue, comme on dit en province, avec une fille si diaboliquement provocante. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 57)
- Et tandis qu’ils s’éteignaient, sous la brise crépusculaire, comme un fer rouge qui froidit, du fond de la vallée, montait par les sentiers de la montagne, avec l’ombre, une étrange procession. — (Le Correspondant, volume 278, 1920, page 349)
- Comme si la fraîcheur montée du sol m’eût dégrisé, je demeurai un moment le front collé à la vitre froidie et, pour la première fois, je sentis dans mon exaltation se glisser un sentiment d’alarme. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- On eût dit parfois que le regard de Marino souriait pour un autre, et il était de fait que ce sourire un peu cruel ne lui ressemblait pas ; comme si quelque chose d’infiniment plus dur et d’infiniment plus vieux que lui eût substitué à son clignement complice, dans la fente de cette paupière soudain sans âge, le reflet coupant et glacial comme un éclat de rire qui me froidissait le sang. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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avertir
- Informer quelqu’un de quelque chose, prévenir quelqu'un.
- Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. — (L’Esprit nouveau, no 7 à 9, 1968, page 795)
- Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste, etc.
- (Équitation) Exciter un cheval au moyen de quelques aides lorsqu’il se néglige dans son exercice.
- L’aide des gras de jambes, qui se fait en les approchant délicatement du ventre, est pour avertir le cheval qui n’a point répondu à l’aide des jarrets, que l’éperon n’est pas loin , s’il n'est point sensible à leur mouvement. — (M. de la Guérinière, Aides du cavalier, dans le Journal des haras, chasses, et courses de chevaux, édition belge, volume 5, Bruxelles, 1837, page 115)
- (Sport) Donner un avertissement, symbolisé généralement par un carton jaune, à la suite d'une faute ou d'un comportement déplacé.
- Afin de lutter contre le jeu dur, il dispose depuis 1970 de cartons jaunes et rouges qui lui permettent d’avertir puis de renvoyer le joueur fautif et/ou récidiviste. — (Benoît Heimermann, Alain Constant & Thierry Hubac, L’ABCdaire du football, Flammarion, 1998, page 32)
- Cette dernière locution, qui désignait déjà au XVIIe siècle un joueur de cartes gagnant, s'utilise également à propos d'un arbitre trop prompt à avertir les joueurs. — (Baptiste Blanchet & Jean-Damien Lesay, Le Dico du parler sport, Fetjaine, 2012, § : Avoir la main chaude)
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reconvertir
- Faire revenir à l'état antérieur.
- (Par extension) Adapter à des conditions nouvelles.
- Au moment de la crise agricole frappant une partie de l´Europe à la fin du 19e siècle, le pays a pu reconvertir son agriculture fondée sur une production de céréales vers l´industrie laitière. — (Olivier Sigaut & Christophe Premat, La diffusion des universités populaires en France (1898-1914), dans Coloquio « Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterránea », 28-30 octobre 2009)
- (Par extension) Transformer une chose en une autre.
- Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
- Je me suis arrêté dans une taverne reconvertie en bar branché pour barbus tatoués. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 96)
- Affecter une personne à un nouvel emploi qui demande une formation appropriée.
- (Pronominal) Changer d'activité, de profession, suivre la formation nécessaire à cette adaptation.
- Reconvertie à la cuisine il y a dix ans, la cheffe tient aujourd’hui son propre restaurant, Au Gré du vin, au Château-d’Oléron. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- (Mathématiques) Effectuer une nouvelle conversion.
- (Rare) Convertir à nouveau quelqu'un à une religion.
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rugir
- (Zoologie) Pousser son cri, en parlant du lion, du tigre, de la panthère et de plusieurs autres animaux féroces.
- En même temps, le ministre des jeux s'avança pour demander s'il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu'on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, vol. 3, page 185)
- Rugir comme un lion, se dit d’un homme qui pousse des cris de fureur, de colère.
- (Par analogie) Hurler, crier.
- Rugir de colère.
- (Sens figuré) Émettre un son ressemblant à un rugissement.
- Seul témoin de cette époque révolue où la forge de Vendresse sortait 3 tonnes de fonte par jour, rugissant jour et nuit, où la sidérurgie ardennaise battait son plein, son haut-fourneau est d'ailleurs un lieu incontournable. — (Le Petit Futé Champagne-Ardenne 2018)
- (Transitif)
- Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 143)
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désinvestir
- Diminuer ou supprimer un investissement.
- Elle a désinvesti 15 milliards d’euros dans les énergies fossiles pour les réinvestir dans les énergies vertes. — (Pascal Canfin, (propos recueillis par Erwan Benezet et Frédéric Moucho), Pascal Canfin : «Si le nucléaire était une si bonne affaire, EDF aurait gagné des milliards…» sur LeParisien.fr. Mis en ligne le 6 septembre 2018)
- Selon Hannah Arendt, la perte de sensible relève de notre pouvoir de « désensorialiser les objets sensoriels », de désinvestir les sens selon notre habitude à les abstraire. — (Steven Bernas, L’image, le sensible et le photographique, 2014, page 14)
- (Pronominal) Cesser de s’investir dans une action, une organisation…
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provenir
- Procéder ; venir ; dériver ; résulter.
- L’accablement particulier qui l’oppressait ne provenait pas tant d’une anxiété patriotique que de la faim ; évidemment, il se sentait très affamé. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 326 de l’édition de 1921)
- Nous ne parlons pas des trous, ni des taches, ni de la guenille qui provient de porter un vêtement jour et nuit et d'en arracher les pans, au petit matin, à la gueule des chiens de berger !… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 167)
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.101)
- Nous donnons ci-après l’analyse d’un échantillon de tourbe provenant des tourbières de Beulotte-Saint-Laurent : Matières volatiles : 64,5 % ; Charbon : 23,3 % ; Cendres : 12,2 % (d’après Thirria [124]). — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 113)
- Mais le dérapage de l’Europe ne provient pas d'une dynamique propre à l’État, machine désincarnée. Les États ne deviennent fous que parce que les hommes qui les constituent, les dominent ou les construisent sont largement psychotiques. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 108)
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servir
- S’acquitter de certains offices, de certaines obligations envers une personne ou une collectivité.
- Servir son pays.
- Servir l’État.
- Servir Dieu, rendre à Dieu le culte qui lui est dû et s’acquitter de tous ses devoirs de religion.
- Servir la messe, être auprès du prêtre qui célèbre la messe, pour dire les réponses, présenter l’eau et le vin, etc.
- On nous apprenait à servir la messe du grand et du petit côté, à chanter les antiennes, à faire des génuflexions, à encenser élégamment, ce qui est très difficile. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- (En particulier) S’acquitter de certaines fonctions auprès de quelqu’un comme domestique.
- Servir un maître.
- (Au passif) Il aime à se faire servir.
- Présenter les plats, verser à boire, donner et retirer les assiettes, etc.
- Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
- Donner à quelqu’un sa part des mets dont se compose un repas.
- Servir quelqu’un.
- Vous êtes bien mal servi.
- Il s’est servi le dernier.
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encire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe encirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe encirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe encirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe encirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe encirer.
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doucir
- Polir.
- (Art) (Vieilli) Débarrasser de ses rugosités la vitre brute telle qu’elle sort du four.
- (Marbrerie) Frotter le marbre avec une pierre-ponce dure et de l'eau; c'est la quatrième opération employée pour parvenir au poli du marbre.
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redémolir
- Démolir de nouveau.
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écrouir
- (Art) Battre un métal à froid ou le faire passer à la filière pour le rendre plus dense et pour lui donner du ressort.
- (Métallurgie) Augmenter par plastification la limite élastique d'un matériau élastoplastique.
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ébahir
- Étonner fortement, surprendre.
- Je restai ébahi.
- Il n’y a point là de quoi s’ébahir.
- Puis elle souleva par ses moignons un gilet de couleur cuivrée, charmant et fort coûteux, l’étirant lentement entre ses mains silencieuses tel le chasseur d’oiseaux ébahi qui retient son souffle en contemplant l’oiseau prodigieux qu’il déploie en le tenant par le bout de ses ailes flamboyantes. — (Nabokov, traduction de Maurice Couturier, Lolita, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, p. 932)
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rentrouvrir
- Entrouvrir à nouveau.
- Cet Être suprême, un peu roide, reste toujours impersonnel, même lorsque le Consulat a déjà rentrouvert les églises. — (Choderlos de Laclos, Louis de Chauvigny, Lettres inédites de Choderlos de Laclos, 1904)
- Il fermait les yeux puis, les rentrouvrant, distinguait comme dans un rêve, en face de lui, sur le mur, une femme aux cheveux défaits, issue de la mer napolitaine et rapportant au fond des flots, avec une voluptueuse sensation de fraîcheur, un étincelant flacon de lotion philocapillaire. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- La lame plantée au fond de moi a rentrouvert les portes de ce récent et douloureux passé. — (Marielle Niccolaï, Au fil des maux, 2008)
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munir
- Garnir, pourvoir de ce qui est nécessaire ou utile en vue de tel ou tel objet.
- Le grand air de l'Océan mordait notre visage avec une violence telle que nous avons dû, à plusieurs reprises, étaler sur les joues et le nez de la vaseline, dont nous nous étions munis. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Si la topographie l'exige, le préfet peut imposer sur certaines voies l'obligation de munir tout véhicule d'un frein ou d'un dispositif d’enrayage. — (Article 17, Code de la route, France, 30 octobre 1935)
- On munit chaque boussole d'une carte de déviation qui indique jusqu'à quel point l’aiguille dévie de sa position correcte. — (Encyclopédie Grolier 1947-48, La Société Grolier , 1947, vol.2, page 328)
- (Sens figuré) Se munir de patience, de résolution, de courage. — Se munir d’arguments pour une discussion.
- (Militaire) Pourvoir de tout ce qui est nécessaire pour sa défense, en parlant d'une place forte.
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contenir
- Avoir une certaine contenance, comprendre dans certain espace, dans certaine étendue.
- Ce vase contient tant de litres.
- Cette salle de spectacle contient, peut contenir deux mille personnes.
- Cette pièce de terre contient tant d’hectares.
- Renfermer.
- Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
- Au retour, ils rencontrèrent un officier et deux hommes qui procédaient à un inventaire sommaire des marchandises utilisables que contenaient les magasins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- L’eau-de-vie ordinaire est généralement à 49°, et l’esprit connu sous le nom de trois-six à 84° ; cela signifie que ces esprits contiennent respectivement 49 et 84 % d'alcool pur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 142)
- La salive contient abondamment de l’enzyme protéolytique qui attaque les albumines. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, p.91)
- (Sens figuré) Renfermer.
- […] elle se contenta de regarder les adresses, comme si à l’inspection de ces seules adresses sa mémoire lui rappelait ce que contenaient ces lettres ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Cette histoire contient des détails fort intéressants.
- La définition doit contenir le genre et la différence.
- Ce précepte contient tous les autres.
- Retenir dans certaines bornes.
- Ces digues, ces levées ont été faites pour contenir la rivière dans son lit.
- (Sens figuré) Retenir dans certaines bornes.
- Le fracas de l'orchestre leur arrivait, assourdissant. Par instants, les violons dominaient le vacarme qu'ils semblaient apaiser, caresser, contenir, mais le saxo, le piston, la clarinette et surtout la trompette […] se mettaient ensemble à mugir et à pétarader de telle sorte que personne ne parlait plus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il se contint, cette fois encore et prit un air de grand frère qui morigène son cadet. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Secoué des pieds à la tête, il atchoumait jusqu'à épuisement. L’expuition catarrhale était d'autant plus stridente qu'elle était longtemps contenue. — (Patrick Roegiers, La Nuit du monde, Éditions du Seuil, 2013, chap. 3)
- La police avait peine à contenir la foule. — contenir quelqu’un dans le devoir, dans l’obéissance. — contenir son indignation, sa fureur, ses transports.
- Et si l'offre était honnête, l'attitude révélait une insolence si mal contenue que le sang monta à la tête du jeune homme. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Pronominal) Résister à la tentation de se mettre en colère.
- Nabet vit rouge et sentit monter en lui une colère irrationnelle. Pourtant il se contint, l'angoisse était plus forte que son ressentiment. — (Bernadette Boissié-Dubus, Sous les pavés, la plage... est rouge, éd. Clair de Plume 34, 2015, page 40)
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saurir
- Synonyme de saurer.
- D'après l'abbé COCHET, un acte de 1230 rapporte que le Cellérier de l'Abbaye de Fécamp avait coutume de céder à la commune de Colleville, « un ou deux arbres à prendre dans le bois de Torp, pour saurir le hareng ». Ce document est le plus ancien concernant le saurissage en France. — (Histoire du hareng et de ses traditions à travers les siècles, harengfume.com)
- (Normandie) Fumer (un jambon).
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enfouir
- Enterrer dans un trou creusé à cet effet et le recouvrir une fois mis en terre.
- Il s’appliquait à retourner une terre noirâtre dans laquelle son chien, un jeune setter anglais, enfouissait déjà un os avant de recommencer à tournailler autour de son maître. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre I)
- La cuscute, nommée teigne dans le pays , infecte trop souvent les luzernes et les semis de vesce; on essaie de la détruire, en enfouissant à la fourche toutes les plantes attaquées. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d'Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Le dîner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close, elle enfouissait la bûche sous les cendres et s’endormait devant l’âtre, son rosaire à la main. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1897)
- (En particulier) Mettre en terre afin de cacher.
- Enfouir un trésor.
- Cacher.
- Les ruines […] sont enfouies dans un bocage de figuiers, d'oliviers et de grenadiers, à l’ombre desquels jaillissent de nombreuses sources fraîches et limpides. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 125)
- Ce manuscrit était enfoui sous une liasse de vieux papiers.
- (Pronominal) Se blottir pour se cacher.
- Le site de la Jalle regroupe tous les milieux dont elles ont besoin. Des petites mares forestières dans l’aulnaie pour hiberner : elles s’enfouissent dans la vase tout l’hiver. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 34)
- (Pronominal) (Sens figuré) Vivre dans un lieu isolé, s’isoler.
- Il est allé s’enfouir dans une province reculée.
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démentir
- Contredire quelqu’un en niant la véracité de ce qu’il a affirmé.
- Démentirez-vous ce fait désolant que, dans certaines fermes, l'ouvrier agricole touche une partie de son pauvre salaire sous la forme de bouteilles de blanche, c'est à dire d'eau-de-vie ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- S’il dit cela, comptez sur moi pour le démentir.
- Ce qu’elle dit est vrai, je ne saurais la démentir.
- Contredire un fait comme étant faux, supposé, controuvé.
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau, […], lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l'Océanie. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Iles Gambier), dans Revue de l'Orient, 1844)
- Démentez cet écrit, si vous l’osez.
- Démentirez-vous votre signature ?
- Voilà des faits qu’on ne peut démentir.
- Démentir une nouvelle.
- Il a démenti, dans les journaux, ce bruit calomnieux.
- On espérait donc voir la vérité surgir au grand jour de la Cour d’Assises, moment où bien des criminels se démentent. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Village, 1846, chapitre deuxième)
- (Sens figuré) Ne pas confirmer les paroles, l’opinion, la supposition de soi-même ou d’autrui.
- Bonaparte rentra de nuit, ne sachant quelle réception il devoit espérer ; mais ses esclaves ne se démentirent point , et le Sénat en particulier se battit les flancs pour lui témoigner toute l'allégresse des Français, en voyant leur Souverain avoir pu échapper seul aux désastres qui couvroient la France de deuil. — (Jean Fenouillot, La France à ses enfants, Bâle, 1814, note page 22)
- Un tel a rendu de fort bons témoignages de vous, gardez-vous bien de le démentir. — Vous démentez par votre conduite la bonne opinion que j’avais de vous.
- C’est une chose que l’expérience dément tous les jours. — L’événement démentit mes craintes, mes espérances.
- Il se dément lui-même à tout propos. — Il dit cela aujourd’hui, demain il se démentira.
- (Sens figuré) Faire des choses indignes de.
- Démentir son caractère.
- Cet homme jusqu’alors si estimé s’est tout à coup démenti.
- N’être pas digne de, n’être pas conforme à, en parlant des choses
- En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Je n'ai pu maîtriser mon premier mouvement ;mais je le crois injuste, et mon cœur le dément. — (Casimir Delavigne, Les Enfants d’Édouard, 1833, acte III, scène V)
- Mais, repris-je par un mouvement de politesse tout spontané, mais le rose de vos joues dément, Madame, le noir de vos paroles. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
- (Pronominal) Cesser. Note d’usage : s’emploie sous forme négative pour dire que ça ne s’arrête pas.
- L’attrait des Américains pour les armes à feu ne se dément pas. Aux Etats-Unis, les fabricants d’armes en ont produit plus de 139 millions à destination du commerce sur les vingt dernières années (dont 11,3 millions pour l’année 2020), selon un rapport du ministère de la justice publié mardi 17 mai. — (Le Monde avec AFP, La production d’armes à feu a triplé aux Etats-Unis depuis 2000, Le Monde. Mis en ligne le 18 mai 2022)
- Sa mauvaise volonté pour moi ne s’est jamais démentie.
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décatir
- (Art) Débarrasser du cati, de l’apprêt que le fabricant a donné à une étoffe de laine.
- Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, p. 654)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- (Sens figuré) (Familier) Abîmer ou éprouver par l’âge.
- Plus petit que son jeune subordonné, il était puissant comme un taureau et sa carcasse ne se décatissait que lentement et à contrecœur. — (Irvine Welsh, Recettes intimes de grands chefs, traduit de l'anglais par Laura Derajinski, Vauvert : Editions Au diable Vauvert, 2007, chap. 2)
- Mormont mort, le commandement passerait à ce débris de ser Ottyn Wythers, tant souffreteux que décati. — (George R. R. Martin, A Storm of Swords, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 2003)
- « Elle se laisse aller » était la condamnation fatale, le pire crime que l'une d'elles puisse commettre. Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.