Dictionnaire des rimes
Les rimes en : renchérir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "renchérir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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avenir
- Futur, ce qui va arriver.
- Pauvres fous qui ne comprennent pas que les hommes peuvent parfois changer l’avenir… jamais le passé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Les immenses succès obtenus par la civilisation matérielle ont fait croire que le bonheur se produirait tout seul, pour tout le monde, dans un avenir tout prochain. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- Devenir d’une personne, d’une organisation.
- Elle ne savait rien de son avenir. C'est pourquoi elle y pensait souvent. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre i, Mercure de France, Paris, 1896)
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d’une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 183)
- Le commencement de la philosophie pour Descartes, c’est le doute ; cela seul est toute sa méthode. C’est la proclamation du droit au libre examen. L’avenir de la philosophie est attaché à ce principe. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Mais à l’inverse il est stupide de renoncer à certains mots français sous prétexte que l’anglais ne les a pas retenus. L’anglais a adopté le français « futur » et négligé le mot voisin « avenir ». Ce n’est pas une raison pour sacrifier « avenir » et pour parler désormais du « futur d’un enfant ». — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 48)
- J’expliquai à tel examinateur, cadre au Crédit Mutuel d’Angers, la différence que l’on pouvait faire – que je faisais pour ma part – entre l’avenir et le futur. L’avenir, c’était le futur sans projet. Le futur n’était qu’une étendue sourde étalée devant nous, infiniment, et qui attendait qu’on vînt, aux dates répertoriées à l’avance par le calendrier, se poser bêtement dessus. Un chat, un rat, une belette possédaient un futur; ils était dénués d’avenir. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, page 34)
- Postérité.
- Pour que le vol transatlantique soit un succès commercial, il faudra développer à la fois la vitesse et la sécurité. Seul l’avenir pourra résoudre ce problème. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Décembre 1891. […]. Et, dans cette France de la IIIe République, l’avenir de l'économie s’écrit en grande partie dans les Ardennes. Les start-up de l’époque se dénichent dans la sidérurgie ou la forge. — (Thibaut de Jeagher, L’Usine nouvelle a 120 ans, dans L’Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
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brunir
- Rendre brun.
- Le soleil l'a bruni.
- Polir un métal.
- Brunir de l'or.
- Brunir la tranche d’un livre.
- (Métallurgie) Donner à l’acier une certaine préparation qui le rend plus brun.
- (Intransitif) Devenir brun.
- Il a les cheveux qui brunissent.
- Son visage a bruni au soleil.
- « Madeleine est très-bien… Et toi aussi, tu es très-bien, ma petite Julie, dit-il à sa cousine avant même d’avoir examiné sa toilette. Seulement, reprit-il sur le même ton de lassitude ennuyée, tu as là des nœuds roses qui te brunissent un peu trop. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 153-154)
- (Pronominal) Devenir brun.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
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fléchir
- Faire ployer, courber.
- Fléchir la tige d’un arbre.
- Fléchir quelque partie du corps.
- Le muscle qui fléchit la première phalange du petit doigt.
- Fléchir le genou, les genoux.
- Une baguette de fer fléchie et tordue.
- (Sens figuré) Fléchir le genou, les genoux devant quelqu’un, s’abaisser, s’humilier devant lui.
- L’amour ne sourit qu’allié à l’audace. Et celui qui fléchit le genou devant l’objet des désirs de son cœur et s’engage dans la voie des scrupules d’amour s’expose aux pires douleurs. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 128-129)
- (Sens figuré) Amener à compassion ; toucher de pitié ; attendrir ; adoucir.
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Son repentir devrait fléchir les cœurs les plus durs, les plus barbares.
- Fléchir la dureté, la cruauté d’un tyran, le courroux d’un maître.
- (Intransitif) Plier ; se courber.
- La notion de raideur sur prothèse du genou est relative. Un genou normal fléchit jusqu'à 150° mais la flexion d'un genou prothétique dépasse rarement 120°. — (M. Mathieu, Reconstructions massives par allogreffe osseuse ..., dans Reprises de prothèses totales du genou, sous la direction de Philippe Burdin & Denis Huten, éd. Elsevier, 2003, page 145)
- (Sens figuré) L’aile droite de l’armée fléchissait, Elle ne pouvait plus garder sa ligne, sous la poussée de l’ennemi.
- (Sens figuré) Se soumettre, s’abaisser.
- Je craignais, en levant les paupières, d’apercevoir le visage devant lequel tout genou fléchit. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 186)
- Tout le monde fléchissait devant lui.
- Tout doit fléchir sous les lois de la destinée.
- (Sens figuré) Fléchir sous le joug, S’y soumettre.
- Cesser de persister dans des sentiments de dureté ou de fermeté.
- Quoi qu’on fasse, je ne fléchirai pas.
- Il ne sait ce que c’est que fléchir.
- Il commence à fléchir.
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navire
- (Navigation) Bateau qui sert à naviguer sur mer.
- Dès le second jour de notre traversée, nous arrivâmes en vue des Orcades. […]. Dans ces parages se sont perdus des milliers de navires, au nombre desquels on compte les vaisseaux de l’Invincible Armada. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
- Le temps était calme et le navire dériva vers l’Équateur, sans que l’équipage se souciât de son sort. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
- Au-dessus de ma couchette est une boussole à carte renversée et, lorsque mon navire se gouverne lui-même et que je me repose, je n’ai qu’à ouvrir les yeux pour savoir la route qu’il suit. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- […] le navire imperturbable cingle vers l’immensité polaire, se glisse parmi les icebergs fantastiques qui dérivent en tournoyant cauteleusement, évités de justesse, en vain menaçants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Héraldique) Meuble représentant un bâtiment de fort tonnage dans les armoiries. Sa représentation est si variée que le blasonnement doit être exhaustif pour éviter les erreurs. Il faut préciser le nombre de mâts ou le type de navire auquel on fait référence. Si les voiles sont d’une couleur autre que le navire, on le dit habillé. S’il est représenté avec son agrès, il est dit équipé. Si des pavillons sont visibles en haut des mâts, on le dit flammé. S’il est posé sur une onde (mer, rivière…), on le dit flottant ou voguant. À rapprocher de bateau, drakkar, flobard, gabarot, galère, nef et vaisseau.
- D’azur au navire contourné de trois mâts de sable, habillé d’hermine, flammé de gueules et voguant sur une mer d’argent, qui est de la commune d’Hennebont du Morbihan → voir illustration « armoiries avec un navire »
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assouplir
- Rendre souple.
- Ces caboches ne sont pas perdues, mais utilisées pour la fabrication du tabac à priser. On fait un premier mouillage des feuilles, destiné à les assouplir. Puis on examine chaque feuille une à une, c'est ce qu'on appelle l’époulardage. — (Aimé Riant, L'alcool et le tabac, Paris : Librairie Hachette, 1879, p. 143)
- Assouplir une étoffe, un ressort. — Le cuir s’assouplit à l’eau.
- (Manège) Habituer un cheval à se mouvoir avec souplesse.
- Tout en les fortifiant, ces exercices les assouplissaient, les habituaient au travail et leur donnaient du fonds ; c'était un véritable entraînement pour la haute école. Ces leçons étaient suivies des airs du manège les plus faciles, […]. — (Victor Franconi, L'écuyer: cours d'équitation pratique, Paris : Michel Lévy frères, 1860, p. 30)
- (Sens figuré) Donner de la souplesse dans les manières.
- Pour en triompher, pour ravir à la cause victorieuse ses plus forts arguments et ses plus spécieux prétextes, il fallait que cette politique s’épurât et s’assouplît , qu'en effaçant la rouille des préjugés révolutionnaires, elle achevât de se réconcilier avec l'humanité, la justice, la sagesse. — (Charles de Rémusat, De l'Esprit littéraire sous la Restauration et depuis 1830, Revue des deux mondes, tome 2, Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, p. 374)
- Assouplir le caractère de quelqu’un. — Assouplir une langue rude et grossière.
- (Pronominal) Devenir souple.
- Le massage fut pratiqué de bas en haut en refoulant les liquides ; peu à peu les membres s’assouplirent, l’enfant commença à crier de plus en plus fort, la coloration devint rosée, la respiration était plus forte, les mouvements plus libres. — (« Du sclérème œdémateux des enfants nouveau-nés ; son traitement par le massage et l'excitation musculaire », Extrait de la Gazette des Hôpitaux, dans L'Abeille médicale : revue des journaux et des ouvrages de médecine, de chirurgie, de pharmacie , rédigée par le docteur Comet, tome 13, Paris, 1856, p. 264)
- Les entrainements lui ont permis de s’assouplir.
- Son caractère altier n’a pu s’assouplir.
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repolir
- Polir de nouveau.
- Il faut plusieurs jours pour repolir le miroir d’un grand télescope.
- Cette glace fondait un tantinet à midi mais regelait le soir, et, chaque matin, on commençait par la repolir avec amour. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les crêtes se ciselèrent et s’amincirent. Des couloirs burinèrent profondément les faces, et les tourmentes polirent et repolirent les grandes dalles jusqu’à leur donner l’aspect du bronze. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, pages 279-280)
- Repolir de l’argenterie, de l’acier.
- (Sens figuré) Améliorer, en parlant de tout ouvrage, y compris ceux de l’esprit.
- Vingt fois sur le métier remettez votre ouvragePolissez-le sans cesse, et le repolissez. — (Nicolas Boileau, L'Art poétique, chant 1, 1674)
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bienvenir
- (Vieilli) Accueillir favorablement. — Note : Il est réputé n’être plus usité qu’à l’infinitif, soit dans l’expression se faire bienvenir, parfois écrite se faire bien venir.
- Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Dossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps. — (Histoire des faulsetez de Francesco Fava, 1608, dans Édouard Fournier, Variétés historiques et littéraires, Tome 2, Libraire P. Jannet, Paris, 1855)
- De la tête : nous convions, nous renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienvenons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tançons, soumettons, bravons, enhortons [exhortons], […] — (Michel de Montaigne, Les Essais', Volume 1, Arléa, 2002 (langue modernisée par Claude Pinganaud))
- Encor estoit Zilie si religieuse (je dyrai, superstitieuse) et rigoureuse à observer les coustumes, quelle ne faisoit cas de nier le baiser aux gentils hommes survenant ; civilité qui de long temps a eu lieu et encor tient place, par la plus part des Gaules : que les demoiselles bienviennent les estrangers, et hostes en leurs maisons, avec un honneste et chaste baiser. — (Bandello en France au 16e siècle, dans Bulletin italien, Volumes 13 à 14, Feret & fils, 1913)
- Des visages comme le sien, j'en connais qui, pour vivre, somnolent dans des administrations nauséabondes et qui bienviennent le visiteur fourvoyé dans leur poussière avec le plus rébarbatif et le plus patibulaire des sourires, […]. — (La Relève, vol. 1 & 2, 1934, p. 185)
- D'abord, on a cru que c'étaient des arbres au-dessus de la Haie Sainte, puis on a reconnu de la cavalerie et quand on les a eus sur les côtes, aux coups de sabre dont ils nous bienvenaient, on a tout de suite compris que c'étaient des Prussiens […]. — (Jean Burnat, D comme Dupont: La chanson de geste du pousse-caillou français, Paris : Le Livre contemporain, 1959)
- 58 3 j'interromps la prolifération du résumé pour insister en style télégraphique : attends suggestions pour restitutions orales bavardagesElles bienviennent nombreuses. - a) psalmodier sur plusieurs tons - b) se déplacer de la droite vers la gauche en face de l'auditoire […]. — (Jacques Roubaud, La dissolution, Nous éditions, 2008, p. 296)
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abrutir
- Rendre stupide comme une bête brute.
- Le sentiment de révolte que l'on rencontre dans les classes pauvres se colorera dès lors d'une atroce jalousie. Nos journaux démocratiques entretiennent cette passion avec beaucoup d'art, dans la pensée que c'est le meilleur moyen d’abrutir leur clientèle et de se l’attacher ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 227)
- Pour que le téléspectateur ne soit pas totalement abruti par des talk-shows et leurs têtes à clashs ou des téléréalités avec des personnages ignares et exubérants. — (Jean-Marc Gheraille, La culture à la télévision: encore quelques îlots de résistance, le 10 novembre 2019, sur le site de La DH Les Sports+ (www.dhnet.be))
- (Pronominal) Devenir stupide comme une bête brute.
- Cet homme s’abrutit devant sa télé.
- Sur le perron, Édolfius s'abrutissait de cognac. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 31)
- (Familier) Accabler ; éreinter.
- Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Ça m’abrutissait à tel point que je butai sur un gosse qui tenait un sac : « Tu peux pas faire attention, saligaude ! » hurla-t-il. — (Calixthe Beyala, Assèze l'Africaine, Albin Michel, 2012, chapitre 14)
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calmir
- (Marine) Se calmer (en parlant de la mer ou du vent).
- Le vent d'Ouest avait jusqu'alors favorisé la marche du yacht ; mais depuis quelques jours il montrait une tendance à diminuer ; peu à peu, il calmit. Le 13 décembre, il tomba tout à fait, et les voiles inertes pendirent le long des mâts. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, t. 2, 1868, p. 48)
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prescrire
- Ordonner, recommander ou marquer précisément ce qu’on veut qui soit fait.
- Une ordonnance de Charles IV, dit le Bel, de novembre 1323, concernant le Trésor, prescrit qu’aucun clerc ou receveur ne soit employé au Trésor s'il n'est pas Français. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860, sous la direction de Jérôme Mavidal & de Émile Laurent, 2e série (1800-1860), tome 25, Paris : chez Paul Dupont, 1874, note 2 de la page 266)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- le 1er octobre 326, Constantin prescrivit de commuer en travaux forcés ad metalla les condamnations ad bestias et tarit de sa principale ressource le recrutement de la gladiature. — (Jérôme Carcopino, La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, p.286.)
- (Spécialement) (Médecine) Ordonner la prise de remèdes.
- Au ministère, tout le monde déplorait qu'un chirurgien de son envergure en fût réduit à prescrire des cachets d'aspirine dans un dispensaire de banlieue. — (Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, Folio, page 274)
- En prescrivant des antibiotiques sophistiqués ou à large spectre, il cherche à « écraser une mouche avec un marteau », enrichit les laboratoires et contribue au pillage de la Sécurité sociale. — (Fabien Gruhier, Onze docteurs au « banc d'essai », dans Le Nouvel observateur, n° 686 à 698, 1978, p. 66)
- Mais ça c'est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso', je n'ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. — (Stanislas Petrosky, Je m'appelle requiem et je t'..., Éditions Lajouanie, vol. 1, chap. 27)
- (Droit) Acquérir par prescription.
- Prescrire un héritage
- Prescrire une dette
- On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont pas dans le commerce. — (Code Nap. art 2226.)
- Il est aussi intransitif en ce sens.
- On ne prescrit pas contre les mineurs.
- Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais. — (Code Nap. art. 2236.)
- (Sens figuré) L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, etc., L’usage ne saurait anéantir les droits de la vérité, de la justice, etc.
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ravir
- Enlever de force, emporter avec violence.
- Si les pages qui vont suivre voient un jour la lumière du soleil, c’est qu’elle m’aura été ravie. — (Pierre Benoit, L’Atlantide, Albin Michel, 1920, p. 9-14)
- Ravir une femme.
- Ravir le bien d’autrui.
- (Sens figuré) Enlever, ôter, priver de.
- Ravir l’honneur à une jeune fille.
- Ravir à un général la gloire d’une action.
- Charmer l’esprit ou le cœur de quelqu’un, faire éprouver un transport d’admiration, de plaisir, etc.
- […]: c’est qu'on mesure mal l’état de divertissement où sont ravis tant de jeunes gens qui découvrent à la fois les livres et les femmes. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
- Les merveilles que vous me racontez me ravissent.
- C’est une beauté qui ravit tous ceux qui la voient, qui ravit tous les cœurs.
- Cette musique a ravi tous ceux qui l’ont entendue.
- Ce prédicateur, cet avocat a ravi tout son auditoire.
- Un homme ravi de joie, ravi d’admiration, Un homme transporté de joie, d’admiration.
- (Par hyperbole) (Familier) En éprouver un vif plaisir, en être bien aise.
- L’élu se ravit que désormais les visiteurs puissent se promener sur le toit de la criée. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 22)
- (Religion) Transporter au ciel.
- Saint Paul fut ravi jusqu’au troisième ciel.
- (Mysticisme) Être transporté hors de soi par une forte contemplation et par l’effet d’une grâce particulière.
- Ce saint a été plusieurs fois ravi en extase.
- (Sens figuré) Être transporté hors de soi par un sentiment très vif d’admiration.
- À la vue de ce grand monument, il fut ravi en extase.
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circonscrire
- (Sens propre) Enfermer dans des limites.
- Elle se rendit à Rouen d’abord, puis au Havre, puis à Dieppe, c’est-à-dire aux lieux mêmes qui circonscrivent le terrain de nos recherches. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ils cherchaient à établir un mémorial des événements, à en circonscrire le territoire, à en expliquer le déroulement. — (Jean-Marc Moriceau, Histoire du méchant loup, Fayard, 2007)
- (Architecture) Délimiter un espace.
- Une cloison ou une demi-cloison permet de circonscrire l’espace […] — (Michel Lessard, Gilles Vilandré, La maison traditionnelle au Québec, Éditions de l'Homme, 1974, page 233)
- Sous la tente maure, une petite loge de tissus isole parfois la couche conjugale, tandis que sous la tente bédouine , une cloison de roseau circonscrit le horma (pluriel : harem), l'espace intime réservé à une épouse et à ses jeunes enfants. — (Olivier D’Hont, Techniques et savoirs des communautés rurales : approche ethnographique du développement, Karthala, 2005, chapitre 14, page 172)
- (Lutte contre l’incendie) Cerner le territoire qui est la proie des flammes.
- Cependant, les récits de 1969 nous indiquent qu’il ne fallut que vingt minutes aux pompiers pour circonscrire l’incendie. — (Rebecca C. Thompson, Le Feu et la Glace, Alisio, 2020)
- (Géométrie) Tracer une figure en contenant exactement une autre.
- Pour circonscrire un carré autour d’un carré donné. — (Jean Pierre Thénot, Traite de perspective pratique pour dessiner d’après nature, Avanzo, 1845, page 25)
- (Chirurgie) Définir le contour.
- La ligature ne peut être appliquée sur une tumeur à base large qu’à la suite d’une opération préalable consistant à pédiculiser la tumeur. En réalité, il ne s’agit pas de constituer un véritable pédicule, mais de permettre au fil de circonscrire la tumeur en totalité […] — (Jean Casimir Félix Guyon, Éléments de chirurgie clinique, Libraire J-B. Baillière et Fils, 1873, page 248)
- (Botanique) Limiter l’expansion.
- Et cependant si l’on pouvait circonscrire les racines de ces plantes, que de charmants ornements de jardin n'en formerait-on pas ! — (Flore des serres et des jardins de l’Europe, volume 8, L. Van Houtte, 1853, page 210)
- (Pathologie) Évaluer l’étendue.
- Le point important est de circonscrire l’inflammation et de prévenir la formation du pus. — (Jean Cruveilhier, Anatomie pathologique du corps humain, Chez J. B. Baillière, 1835)
- (Urbanisme) Marquer le contour.
- La bourgade dut donc regrouper plusieurs maisons, comme les autres villages iroquoiens, mais il est tout à fait impossible d’évaluer l’importance relative de ce village et de le circonscrire. — (Claude Chapdelaine, La maison longue iroquoienne de Lanoraie, Gouvernement du Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1985, page 17)
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agrandir
- Rendre plus grand.
- Peu à peu, il agrandit son établissement, lui adjoignit un hôtel borgne où de savantes passes lui assurèrent de larges profits. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Philéas Beauvisage, garçon sage et plein de respect pour sa mère, eut bientôt conclu l’affaire avec son patron ; et comme il tenait de ses parents la bosse que les phrénologistes appellent l’acquisivité, son ardeur de jeunesse se porta sur ce commerce qui lui parut magnifique et qu’il voulut agrandir par la spéculation. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Il a agrandi son parc de tant d’hectares.
- Cette ouverture est trop petite, il faut l’agrandir.
- Cette ouverture s’est trop agrandie.
- Ce prince a fort agrandi ses états.
- (Sens figuré) Rendre plus grand en puissance, en biens, en dignité, en fortune, en vertu.
- Ce prince a bien agrandi sa nation.
- La faveur avait seule agrandi cette famille.
- Le malheur avait agrandi son âme.
- Un courage qui s’agrandit au milieu des revers.
- Faire paraître plus grand.
- Ce vêtement agrandit la taille.
- Une distribution bien entendue agrandit un jardin.
- Donner un caractère de grandeur à ce qu’on dit, à ce qu’on écrit, à ce qu’on fait.
- Cet écrivain agrandit les sujets qu’il traite.
- Il a su agrandir son héros sans qu’il en coûtât rien à la vérité.
- (Ironique) Exagérer.
- Cet homme est un peu sujet à agrandir le récit.
- Il agrandit volontiers.
- Porter son ambition, ses désirs plus haut, plus loin.
- Agrandir ses prétentions.
- (Pronominal) Particulièrement Augmenter sa terre, son domaine, sa maison.
- Il s’est bien agrandi du côté de la rivière.
- Il était logé trop étroitement, il a trouvé moyen de s’agrandir.
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abolir
- Mettre hors d’usage ; réduire à néant.
- Le 20 juin 1790 furent abolis non-seulement ces titres, mais encore les armoiries, les livrées, les ordres de chevalerie, tous les hochets de la vanité. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- La Révolution abolit la peine du pilori que, quelques années plus tard, le Code pénal remplaça par celle de l’exposition. Elle-même fut abolie en 1848. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
- Mais cette Novelle marque une régression dans la voie de la répression de l’eunuchat. Estimant l'ancienne législation trop draconienne, Léon VI abolissait la peine du talion contre les opérateurs et adoucissait les autres pénalités. — (Études byzantines, Institut français d'études byzantines, 1943, volumes 1-2, page 200)
- […]; les taxes impopulaires, abolies en juin 1908 en don de joyeux avènement, avaient été rétablies et considérablement renforcées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 194)
- La question à préciser serait alors celle de l’identité de celui qui peut espérer se définitiser sans s’abolir. — (Revue de métaphysique et de morale, 1997, page 436)
- (Ancien droit criminel) Arrêter ou interdire la poursuite judiciaire d'un crime, par un acte d’autorité souveraine.
- Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années.
- Faire disparaître.
- Un clair soleil brillait. La pluie avait lavé les feuilles et aboli toute poussière. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 71)
- Mais au milieu de décembre, la neige tomba avec abondance, fine et sèche comme une poudre, et trois jours avant Noël le vent du nord-ouest se leva et abolit les chemins. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- La musique nostalgique des Cosaques aidant à son illusion, il abolissait le restaurant de nuit, les murs historiés d’armes circassiennes et les danseuses en jupe rouge, accroupies pour danser une Kazatchok. — (Edmond Jaloux, Le dernier jour de la création, 1935, page 149)
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induire
- Porter, pousser à faire quelque chose.
- Induire à mal faire.
- Il voulait m’induire en erreur.
- Dieu, ne nous induisez point en tentation, ne permettez pas que nous soyons tentés.
- (Logique) Procéder par induction.
- Qu’induisez-vous de là ?
- La conséquence que j’en induis.
- (Physique) Produire par induction.
- Courant induit.
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défleurir
- Perdre ses fleurs.
- Quand la vigne vint à défleurir.
- Les foins, qui n’étaient pas encore mûrs, mais dont les plantes défleurissaient déjà, versaient dans l’air mille parfums qui se concentraient en une senteur troublante. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Un heracleum penche sa tige gigantesque que termine l’ombelle défleurie. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 302)
- Dépouiller de ses fleurs.
- La gelée et le mauvais vent ont défleuri tous les abricotiers.
- Dépouiller un fruit de son velouté ou de sa pruine.
- Vous touchez ces prunes, vous les défleurissez.
- (Sens figuré)
- Le feu de camp révélait avec rigueur – dans un visage que l’âge, le soleil, la poussière et la fatigue n’avaient pas encore défleuri – les pommettes hautes et aiguës, les larges yeux bruns aux longs cils, la peau très sombre. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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envahir
- Occuper par force, avec violence, en parlant des humains.
- A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)
- Historiquement, lorsqu'une ethnie envahit le territoire d'une autre ethnie, elle la réduit habituellement en servitude. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- Avant que la Chine n’envahisse le Tibet en 1950, plusieurs centaines de milliers de moines (et de nonnes) vivaient dans quelque 6000 monastères. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
- (Par hyperbole) Occuper en nombre un espace que l'on s’approprie de fait.
- On pouvait alors déterminer la marche des races dites rouges. Parti des steppes mongoles, un courant humain déferlait en Sibérie, gagnait l’Alaska, envahissait peu à peu l’Amérique du Nord. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 15)
- Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et […] les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 127)
- En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s’abattre sur les passants. L’apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l’annonce d’un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
- Jardin dickinsonien –Un enchevêtrementde tiges, feuilles et fleursde sucepin,venantd’un herbier iridescent,envahitle jardin panoramique…de ma vitre givrée.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 59-60)
- (Par extension) S’installer à une place occupée auparavant par autre chose.
- Il faut avoir soin de les élaguer convenablement et de détruire le gui parasite qui les envahit fréquemment. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- Marcoul reposait de si étrange façon qu’elle courut chercher l’officier de santé au village, mais c’était vain de lui poser des sangsues derrières les oreilles et de lui inciser les lobes : la paralysie avait envahi les deux cotés du corps. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais enfin c’était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1959, page 7)
- […], et la pluie se met à tomber en torrents, inondant le camp et envahissant nos tentes, malgré les profondes rigoles que j'ai fait creuser autour. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 154)
- (Sens figuré) Prendre beaucoup de place en parlant des choses humaines.
- Une colère sourde et terrible, qu’il tentait vainement de refréner, l’envahit et le domina. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La Banque, qui à l’origine s’appelait Banco, est l’un des plus anciens jeux de cartes pratiqués en France, avant d’envahir l’Europe. — (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & C°, Verviers, 1966, page 45)
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déguerpir
- (Transitif) (Ancien droit administratif) Abandonner la possession (d'un bien, d'une maison, etc.)[1].
- Déguerpir une rente, une dette, un immeuble, etc.
- Sortir, se retirer hâtivement et malgré soi ; fuir.
- Il eut peur de revoir le comte, et retrouva l'usage de ses jambes pour déguerpir et gagner l'escalier. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- A leur pied, une fosse est ouverte, à moitié pleine ; sur le bord oscille un cadavre qu'étaient en train d'y jeter les ensevelisseurs déguerpis. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.355)
- En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
- Mais alors que l’un d’entre eux, titubant, est emmené vers la sortie, l’homme au jogging rayé de jaune fait irruption pour le frapper, avant de déguerpir. Quelques secondes plus tard, sa victime s’effondre à terre. — (Eric Zemmour à Villepinte : ce que les images montrent des violences à son meeting, William Audureau, Arthur Carpentier et Adrien Sénécat → lire en ligne)
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relire
- Lire de nouveau.
- "Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es" : il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis. — (François Mauriac, Mémoires intérieurs)
- 26 octobre 41 – Grand-mère s’affaire et grand-père se tait. Il relit Balzac.– Oh ! tu sais ma fille, à mon âge, on ne peut plus que relire. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 191)
- Il faut lire, relire, re-relire, et presque apprendre par cœur le discours que prononça André Malraux, dans le vent glacé de cet hiver 1964, sous les yeux d’un De Gaulle plus marmoréen que de coutume. — (Philippe Labro, in journal CNEWS, 21 décembre 2018)
- Lire à des fins de correction.
- Bon, pour Sanofi, cela représente près de huit cents notices à relire et à réécrire, si on compte les différentes formes galéniques… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 1)
- Il est prudent de se relire.
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alanguir
- Rendre languissant.
- [… ], il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements, n'alanguissait ni ses regards, ni ses paroles, ni ses gestes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il sentait tout l'infini, tout l'imprécis de cet horizon entrer en lui, le pénétrer, alanguir son âme et comme l'embrumer, elle aussi, de vague et d'indicible. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Parfois même, elle restait seule ici, s’asseyait à portée de ses traits, et la crainte fictive de la blessure de l’enfant pubère l’alanguissait de longues heures durant. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- Un vent chaud soufflait qui alanguissait le corps et l'âme. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Pronominal) Devenir languissant.
- En prenant de l’âge, il s’est beaucoup alangui.
- Avec le milieu de la nuit, le vent s’était alangui. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 140)
- Près de la fenêtre entrouverte, les joueurs de bridge se laissent alanguir par les derniers parfums des roses de l’automne. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 73)
- (Sens figuré) Son style s’alanguit.
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encire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe encirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe encirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe encirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe encirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe encirer.
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débouillir
- (Industrie, Textile) Faire bouillir dans de l’eau, avec certains ingrédients, des échantillons d’étoffes teintes, pour éprouver si la teinture en est bonne, ou des étoffes, pour leur rendre leur première blancheur.
- Les équipes sont devenues nécessaires avec l’arrivée de nouvelles machines, comme le multi-jigger, machine à débouillir le tissu au large, installée grâce au plan Marshall. — (Christine Charbonnier, Michèle Lehmann, Le fil de la mémoire, dans Willy Ronis Mémoire textile, La Nuée bleue, Strasbourg, 2000, page 84)
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querir
- (Archaïsme) Variante de quérir.
- Le Roy ordonna aussi tost aux Officiers de sa Garde robe d’aller querir un de ses plus beaux habits — (Charles Perrault, Le chat botté, dans Histoires, ou Contes du temps passé, page 92. 1697)
- Va querir une échelle. — (Émile Zola, La Terre, deuxième partie, chapitre IV)
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venir
- Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ou dont on parle.
- venez ici, mon enfant. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Il serait bon encore d’invoquer la protection du grand thaumaturge vers qui des milliers et des milliers de pèlerins venaient de toutes les provinces, de toutes les nations. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un léger souffle l’avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu’on puisse découvrir d’où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- Le pain était arrivé, non sans peine et sans perte : en venant de Grandpré, où se trouvait la boulangerie, plusieurs chariots étaient restés embourbés, d’autres étaient tombés dans les mains de l’ennemi ; […]. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 79)
- L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, volume 2, page 301)
- S’étendre jusqu’à un point précis, atteindre une limite.
- La marée vient jusqu’à la falaise.
- Votre fils me vient à l’épaule.
- Survenir, arriver, se produire inopinément ou fortuitement.
- Le vent vient brutalement.
- Un malheur ne vient jamais seul.
- Se déplacer en sens inverse, quand celui qui parle invite un autre à l’accompagner.
- Nous allons nous promener, venez avec nous.
- Parvenir à la connaissance de quelqu’un.
- Cette rumeur est venue jusqu’ici.
- Il me vint à l’esprit de lui faire cette proposition.
- Ce goût lui est venu naturellement.
- Arriver par succession, échoir.
- Les biens qui viennent du côté du père, de la mère.
- Succéder.
- Le printemps vient après l’hiver.
- Un jour viendra ou vous perdrez tout.
- Provenir de ; trouver son origine dans.
- Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l’espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, page 158)
- Ce mot vient du latin. — Mon aversion pour les chiens vient d’une vieille morsure.
- Naître → voir venir au monde.
- Cet enfant est venu à terme.
- Pousser ; croître ; être produit.
- Le métis ayant le salvelin pour mère et la truite pour père et vice versa est également d’un développement remarquable et vient dans les eaux moins profondes que celles qu’exige le premier. — (Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, page 105)
- Les arbres n’y viennent pas, il est vrai, si ce n’est dans les jardins abrités; mais c’est moins à cause du froid excessif qu’à cause des grands vents qui soufflent constamment de la mer. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note no 1 page 13)
- Semi-auxiliaire du passé récent. → voir venir de.
- Et ce qu’il y a de certain, c’est que l’Esprit que nous venons de voir chez les idolâtres pythoniser la statue, la matière inerte et l’animal, c’est-à-dire les médiums de pierre, de bois ou de chair vive, communique à chacun d’eux une partie de ses propres facultés, sa vie, son intelligence, sa science et son mouvement au sein de l’air, où il règne en prince ; principes aeris hujus […] — (Roger Gougenot des Mousseaux, Les hauts phénomènes de la magie, 1864)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Forme impersonnelle, voir aussi revenir.
- Entre plage et campagne, la vie est ici si douce et la nourriture si variée et délicieuse que l’envie d’aller visiter les autres régions ou sites touristiques, de Messine à Agrigente, ne nous vient pas. — (Abdourahman Waberi, « En Sicile, l’été, je rencontre des migrants qui me ressemblent trait pour trait », Le Monde. Mis en ligne le 18 août 2019)
- Il me vient une idée !
- Il vient un moment où il faut savoir faire preuve de tempérance.
- (Intransitif) Jouir.
- Tandis que l’un haletait : « Encore » d’une voix faussement féminine, l’autre cria un « Je viens ! » qui me plaqua contre le mur. — (Gérard Mordillat, Vive la Sociale !, 1981, page 81)
- Alors, il ne put plus se retenir, venant en elle en de longs spasmes douloureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- Il s’enfonça dans le sillon humide, et profond comme un fleuve millénaire, et il se mit à bouger en elle. Lentement au début, puis accélérant au rythme de leurs souffles mêlés, courts et saccadés. Il vint en hurlant, impatient. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
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ragaillardir
- (Familier) Redonner de la gaieté, de l’entrain.
- Germain, que la bonne humeur de son maître ragaillardissait, faisait son service d'un pas plus léger. — (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)
- L’air nouveau, les plaisirs du voyage te ragaillardiront. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis, 1890)
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Comme si tout le Québec avait écouté la suggestion du maire Régis Labeaume qui veut éclairer les nuits pour ragaillardir la population blasée du confinement, les décorations de Noël sont apparues immédiatement après l’Halloween un peu partout dans nos villes. — (Gilles Proulx, Le Noël des « cassés », Le Journal de Montréal, 5 novembre 2020)
- Redevenir gaillard, solide, vaillant, puissant ; se renforcer.
- Le soleil s’était également ragaillardi, la chaleur devenait déjà telle, dans la salle, qu’il fallait parfois clore à demi les volets. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
- Ragaillardi, son chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois prendra encore plus plaisir à reprendre son rôle de «vrai» chef de l’opposition. — (Josée Legault, La victoire de QS est un cadeau du ciel, Le Journal de Québec, 15 mars 2023)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.