Dictionnaire des rimes
Les rimes en : renard
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "renard".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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drayoir
- (Vieilli) Variante de drayoire.
- Puis, la seconde opération, le débourrement, confiée aux drayeurs au chevalet (époileurs), consiste à débarrasser avec leur drayoir (boutoir) la face externe des peaux des poils rongés par le mélange de lait de chaux et d’orpiment (sulfure d’arsenic) et à écharner au drayoir (tranchet) les restes de chair et de graisse des faces internes. — (Jean-Pierre Gonay, Albert Briffoz, Luc Desamore, Théodule Guiot, Ghislain Bouvy, Bulletin du Cercle historique de Durbuy: Trimestriel n° 127: mars 2014, 2014)
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emboutissoir
- Grande machine au moyen de laquelle on donne à des plaques de fer unies les formes nécessaires pour en faire divers ustensiles, tels que tasses, marmites, etc. (Legoarant)
- Ce soir, tout en plaçant les tôles sous l’emboutissoir, je songe à l’affreuse Mme Lepic. — (Jean-Guy Soumy, La chair des étoiles, 2008)
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flottard
- (Argot scolaire) Élève en classe préparatoire du concours d’entrée à « Navale », l’École navale.
- Encouragé par ses nouveaux camarades, qui profitent de son ingéniosité à inventer des tours tordus, Antoine prend une part active à la guégerre que les flottards, autrement dit ceux qui, comme lui, préparent la Navale, mènent contre les cyrards, les taupins et les pistons, qui voudraient intégrer, eux, Saint-Cyr, Polytechnique ou l’École centrale. — (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, pages 29-30)
- (Argot militaire) (Désuet) Saroual porté par les zouaves et d’autres troupes coloniales françaises.
- Tout le monde est soldat, aujourd’hui, mais tout le monde ne sert pas en Afrique. C’est donc à ceux qui ignorent ce vocable familier dans l’argot des casernes que nous dirons ce qu’est le flottard. Le flottard, oh pékin ! est ce pantalon vaste, sorte de jupe que portent les zouaves, les turcos et les spahis. — (Tout-Paris, Bloc-Notes Parisien - Le flottard, Le Gaulois, 5 mars 1889)
- Mohamed, très touché, porta ma main à son front, à son cœur, et partit radieux, bien que visiblement gêné par son flottard. Il marchait les jambes écartées et n’avait plus sa belle allure martiale ; d’ailleurs plus ému par cette entrevue qu’il ne voulait le laisser paraître. — (Richard O’Monroy, L’être ou ne pas l’être ?, P. Arnould, 1890, Le flottard, pages 184-185)
- Des cantinières de zouavesVersent des champoreaux suavesEn chéchia, veste et flottard,Et par maintes rondeurs de formes,Ajoutent pour leur quote-partAu prestige de l’uniforme !— (Louis Marsolleau, Vive l’almée !, La Petite République, 26 mars 1900)
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buvard
- Qui boit l’encre.
- Papier buvard.
- Un tampon buvard.
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asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
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auditoire
- Assemblée qui écoute une personne parlant ou lisant en public ou interprétant une œuvre lyrique ou instrumentale.
- Mais l'artiste et son auditoire sont infatigables, le concert s’éternise, et nous devons fournir une bonne étape demain. Aussi, à une heure déjà avancée, je finis par donner le signal de la cessation des réjouissances […]. — ([[w:Frédéric {Weisgerber|Frédéric {Weisgerber]], Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 34)
- Rien ne pouvait désensorceler l’auditoire. Tous les yeux restaient fixés là, et les nouveaux arrivants. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- La portée de cet appareil est assez considérable; il permet de faire entendre les auditions des radioconcerts à un auditoire de plusieurs centaines de personnes dans une très grande salle. — (Bulletin de la Société française des électriciens, éditions Gauthier-Villars et Cie, 1924, volume 4, page 166)
- En solo, c'est plus âpre mais sans aucun doute ses textes prennent tout leur relief devant un auditoire qui ne suce pas que des glaçons : « Le whisky ne fait pas des menteurs, il fabrique des imbéciles », chante-t-il. — (Olivier Villepreux, Tex Mix: Avec ceux qui font la musique et le son de la ville d'Austin, Texas, éd. Publie.net, 2013, chapitre 4)
- (Belgique) Grande salle de cours à l’université ; amphithéâtre.
- Nous avons cours d’histoire dans l’auditoire principal.
- (Vieilli) Lieu où une assemblée se réunit pour écouter des discours prononcés en public.
- (Droit) Lieu où l’on plaide, dans les tribunaux.
- L’auditoire d’un tribunal.
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affiloir
- Instrument qui sert à affiler.
- Il affûte son fer de hache,lame lisse, aiguise le filà six meules de pierre dure,à la roue de sept affiloirs. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, Chant 2 — Traduction de Gabriel Rebourcet)
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soir
- Déclin du jour, dernières heures de la journée.
- Le soir est venu. Il se lève une grande lune ronde, un grand plateau d’étain que doivent considérer avec amour, en ce moment, l’artilleur à barbe noire et le ténor. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Pas un détenu qui ne se retourne le soir sur sa paillasse à l’idée que l’aube peut être sinistre, qui ne s’endort sans souhaiter qu’il ne se passe rien. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- La brise fraîchissante du soir avait séché et soulevé ses cheveux, donnait à son visage un désordre à travers lequel apparaissait de la brutalité. — (Jacques Decrest, L’Oiseau-poignard, éditions de Flore, 1936, chapitre X)
- (En particulier) (Métrologie) Les heures de 18h à minuit, utilisées avec le cadran de 12 heures sont dites du soir, celles de midi à 17 heures étant dites de l’après-midi, pour éviter l’ambigüité avec celles du matin.
- Huit heures du soir est 20 heures dans le système horaire de 24 heures.
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lardoire
- (Cuisine) Brochette pointue par un des bouts, pour piquer dans la viande des bandes de lard.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- N’importe, dit Coconnas, j’ai bien de la peine à remettre mon épée dans le fourreau avant de m’être assuré qu’elle pique aussi bien que les lardoires de ce gaillard-là. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une lardoire est un ustensile pointu et creux dont on garnit la gouttière avec l’élément que l’on veut introduire dans la viande. On enfonce ensuite la lardoire dans la viande, et en la retirant l’élément reste dans la viande.
- (Construction) Espèce de sabot ou de pique de fer avec lequel on arme l’extrémité des pieux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sylviculture) Éclat de bois d’environ un mètre qui reste quelquefois sur la souche d’un arbre abattu, faute par le bûcheron d’avoir fait l’entaille assez profonde de ce côté.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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aratoire
- (Agriculture) Qui a rapport au labourage, ou aux espaces agricoles labourables.
- Les instrumens aratoires manquent ; on devrait en distribuer. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Sarraut ne doutait pas en effet que l’attrait d’une concession gratuite, à laquelle s’ajouterait une avance du Gouvernement général pour les semences, les buffles et les instruments aratoires, déciderait la population revenue de France s’installer dans le Haut Tonkin : dès qu’il l’aurait mise en valeur, le concessionnaire deviendrait propriétaire de la terre qui lui aurait été attribuée. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, p. 201)
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apercevoir
- Commencer à voir.
- Tantôt il leur semblait apercevoir les soldats alignés, les cavaliers rapides comme une vision d’Ossian ; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- L'horizon était bouché dans le Nord, et c'est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l'île Jan-Mayen, puis les mâts de la T.S.F. et le pavillon norvégien. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d'un vapeur qui s'éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Mais Nathalie que t’est-il encore arrivé avec ce verbe ‘apercevoir’ ? Tu lui as de nouveau mis deux p ! – Oh mais comment est-ce possible ?... c’est parce que j’ai de nouveau pensé à ‘apparaître’… – Écoute, mon petit, tu sais ce que tu dois faire, tu vas écrire vingt fois : ‘Je n’aperçois qu’un p au verbe apercevoir » Et j’admire tant d’ingéniosité. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 168)
- (Sens figuré) Remarquer ; comprendre.
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s'ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) Remarquer une chose qui avait échappé d’abord.
- Au moment où il se disposaient à revenir chargés d'or et de perles, ils s'aperçurent que leurs navires faisaient eau, percés à jour par le broma ou ver marin qui fourmille dans les régions de la zone torride. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, page 48)
- Jamalou, le concierge, s'apercevant que la voûte se trouvait éclairée, alla se rendre compte du fait et ne vit rien d'abord qui l'étonnât. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
- Pour le cocuage, c'est plus sérieux. Il s'agit, pour employer la langue moderne, d'un traumatisme. L'enfant a quinze ans, et s’aperçoit brutalement que sa mère couche avec son précepteur. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), édition numérique de l’UQAC, 2004)
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cagoulard
- (Histoire) Membre du mouvement français de tendance fasciste « La Cagoule » (1932 à 1940).
- Dans la Résistance intérieure, les éléments ex-vichyssois, les champions de l’électoralisme, les réactionnaires n’avaient qu’une minime influence. Dans l’appareil « gaulliste », au contraire, les hommes de la droite, et même d’anciens cagoulards, avaient des places éminentes. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 104)
- Après le 18 janvier, le successeur d’Auriol, le radical César Campinchi, instaura les bontés pour les cagoulards emprisonnés. — (Annie Lacroix-Riz, De Munich à Vichy: L’assassinat de la Troisième République 1938-1940, 2008)
- Les boulevards de Paris étaient la scène des menées liguardes des milices à béret, souliers ferrés, des Camelots du roi, Croix de feu, Cagoulards et Jeunesses patriotiques échauffées par les diatribes de Maurras,de Daudet et de Pujo. — (Anne Vallaeys, Dieulefit ou le miracle du silence, Librairie Arthème Fayard, 2008)
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étendoir
- Ce qui sert à étendre.
- Corde tendue entre deux points d’attache, ou système comprenant de fines baguettes, sur laquelle on fait sécher le linge.
- La machine à laver le linge, le séchoir, la planche à repasser, l’étendoir sont autant d'éléments parfois bruyants, volumineux, qu'il faut ranger dans l'appartement. — (Monique Eleb & al., L'Habitation en projets: de la France à l'Europe : Europan France 1989, Éditions Mardaga, 1989, page 90)
- J’ai horreur d’étendre du linge car il n’y a jamais assez de place sur l’étendoir. — (David Abiker, Le musée de l’homme, 2005)
- Pour la première fois depuis sa prestation de serment, une impression de solitude le glaça : celle d’être un aveugle tâtonnant parmi les voyants, si cordiaux, si prévenants, alors que, tout autour de lui, s’exhibaient ironiquement les letchis maraudés, les tourterelles braconnées, les chars en surcharge, les bœufs en divagation, les bébélés cueillis sur l’étendoir de la voisine, les cacas déposés en lieux interdits. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 40)
- Endroit où l’on étend.
- Enfin le grenier à claire-voie constitue le séchoir ou étendoir où seul l'air est utilisé au séchage du papier, sans jamais aucun apport de chauffage quelconque, qui briserait, dit-on, la fibre du papier. — (Arts et métiers graphiques Paris, n° 51 à 55, 1936, page 64)
- Il entendit un bruit curieux. C’était comme un claquement de draps à l’étendoir. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 312-313)
- Dans notre usine, l’étendoir des cuirs ne se trouvait pas dans un bâtiment séparé : « Le contremaître avait bien déjeuné ; la chaleur le suffoquait. Il alla prendre l'air à l’étendoir des cuirs. C'était comme une immense volière perchée tout en haut de l'usine. […]. » — (Rémy Cazals, Les révolutions industrielles à Mazamet: 1750-1900, Éditions La Découverte-Maspéro/Privat, 1983)
- (Typographie) (Vieilli) Espèce de petite pelle à long manche, qui servait à placer sur l’étendage les feuilles imprimées ; ferlet.
- L’étendoir ou ferlet sert à placer les feuilles sur des tringles en bois, ou des cordes tendues vers le haut de l'atelier et aussi près que possible du plafond, pour les faire sécher. — (Émile Bosquet, Guide manuel théorique et pratique de l'ouvrier ou praticien doreur sur cuir et sur tissus à la main et au balancier Librairie polytechnique Ch. Béranger éditeur, 1903, page 227)
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voir
- Percevoir l’image des objets par l’organe de la vue.
- […] ; et l’on voyait déjà quelques embarcations filer doucement sur l’eau que battaient les grands avirons, pareils à des vols de goélands lents et bas. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière, 1885, Les Eaux muettes)
- – Pourtant —fit Bert— j’aimerais bien en voir un… rien que pour pouvoir y croire quand je l’aurais vu.– Vous le verrez avant qu’il soit longtemps, promit le soldat. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 27 de l’édition de 1921)
- On ne voyait pas les tramways. […]. Pourtant les quais où ils roulaient, avec des piaulements plaintifs, n'étaient guère éloignés, car la rue, quelquefois, tremblait à leur passage […]. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- C’est à Namur que Gaspard vit le premier beffroi. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Il se fabriquait une étrange réputation, personnage de légende qui voyait à travers le brouillard, savait se rendre invisible aux gabelous, capable de tout ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Absolument) — L’on y voyait à peine, le sanctuaire n’étant éclairé que par des veilleuses pendues au plafond […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Donner en vis-à-vis, avoir une vue.
- Cette maison voit sur un jardin, sur une rue.
- (Par extension) (Militaire) Avoir une vue découverte sur une cible en sorte qu’on est à portée de la battre avec le canon.
- Cette hauteur voit la place, voit le rempart de la place.
- Cette hauteur voit tel ouvrage à revers.
- Être le lieu où se déroule une action ; en être le siège.
- Fort peu habitée l'hiver, Ville-d’Avray voit sa population se décupler quand éclosent les premières frondaisons de la forêt ; quand les chauds rayons du soleil de juin font revivre les palmes des grands saules sur le bord des étangs si chers à Corot. — (Jules Mary, Roger la Honte, Paris : chez Jules Rouff & Cie, 1886, page 3)
- Avec l’utilisation d’antigènes de tréponèmes pâles tués, les réactions sérologiques ont vu leur sensibilité et leur spécificité nettement améliorées. — (François Pebret, Maladies infectieuses : toutes les pathologies des programmes officiels des études médicales ou paramédicales, Heures de France, 2003, page 497)
- Vivre pendant une période désignée, avoir connu cette époque.
- J’ai vu le temps où il n’y avait pas d’autre mariage que le mariage religieux. — (George Sand)
- (Sens figuré) (Familier) Imaginer, représenter.
- Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n’en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité […] — (Yves Delage et Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
- Les deux Allemands le tenaient sous la menace de leurs yeux haineux. Pendant un moment Bert vit la mort proche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 353 de l’édition de 1921)
- Prendre soin de quelqu'un, le traiter.
- C’est ce médecin qui voit ce malade.
- Il est vu par ce médecin.
- (Inversement) Consulter.
- Il faut qu’elle aille voir un médecin.
- (Absolument) Être en état de percevoir l’image des objets.
- Voir clair. — Voir trouble. — Voir double.
- Voir confusément. — Voir distinctement.
- Voir de près. — Voir au loin.
- Être témoin de l’état d’une personne ou d’une chose.
- Quelques journaux manquaient à la collection. C’étaient ceux qui relataient comment Charlotte, condamnée à mort, avait vu sa peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. — (Jules Mary, Les filles de la Pocharde, 1897-1898)
- C'est ici que l'on voit deux choses bien cruelles, Des maris ennuyeux et des femmes fidelles, Car l'Amour, tu le sais, n'est pas luthérien. — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 217)
- Les gens que vous avez vus arriver, que vous avez vu mener en prison. — La maison que j’ai vue s’écrouler, que j’ai vu démolir. —C’est un homme que j’ai vu autrefois bien pauvre, bien malheureux.
- Être témoin de faits, d’événements contemporains, ou en avoir seulement entendu parler.
- L’Afrique du Sud, avec la fin de l’apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d’Angola quand les Afrikaners partaient vers l’Australie ou l’Amérique. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- Ce que nous voyons de nos jours, était annoncé depuis longtemps.
- Les événements extraordinaires que nous avons vus s’accomplir.
- Faire des observations et des remarques en lisant ; se reporter à ce que l’on lit.
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J’ai vu dans Démocrite.
- Où avez-vous vu cette particularité ?
- Dans quel livre avez-vous vu ce passage ?
- Fréquenter.
- Qui voyez-vous le plus souvent ?
- Qui voit-il dans son pays ?
- Nous nous voyons souvent.
- (En particulier) Avoir une relation amoureuse.
- Plus tard, j’appris un absurde mariage d’amour qu’elle fit avec un jeune homme qu’elle devait déjà voir à ce moment-là. — (Marcel Proust, Guermantes, 2, 1921, page 393)
- Je ne le vois plus.
- (En particulier) Avoir une entrevue, une conversation, avec quelqu’un.
- Il faut que je voie le directeur rapidement.
- (Spécialement) (Avec la négation) (Familier) Supporter.
- Celui-là, je ne peux pas le voir !
- Acquérir la connaissance des choses du monde, dans les voyages ou dans le commerce des hommes.
- C’est un homme qui a beaucoup vu.
- Il a vu du pays. - Il a vu les pays étrangers. - Il veut voir l’Italie.
- Regarder, considérer avec attention.
- Voyez ce tableau. — C’est une chose à voir. — Il mérite d’être vu.
- Voir un objet au microscope. — Laissez-moi voir cela. — Voyons un peu ce qu’il va faire.
- Examiner, vérifier, se réserver de prendre un parti.
- Si cela arrive, nous verrons ce qu’il faudra faire.
- Voir une affaire à fond.
- Ceci est à voir. — C’est à voir.
- (Familier) Vérifier par soi-même une assertion, une information.
- Si vous ne le croyez pas, allez-y voir.
- J’aime mieux le croire que d’y allez voir.
- S’apercevoir, se rendre compte, comprendre.
- Il y a longtemps que l’on voit qu’il se ruine.
- Je vis bien qu’il me manquerait de parole.
- Ne voyez-vous pas qu’il vous trompe, qu’il se moque de vous ?
- Je vois ce que vous voulez dire.
- Et il est amusant de penser à cette réponse que nous donnons parfois pour signifier que nous avons compris : « Je vois. » Le verbe voir devient alors synonyme d'intelligence, une autre preuve que l'ultime ou l'essentiel peuvent être invisibles pour les yeux. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 37)
- C’est comme ça qu’il faut faire pour retirer son billet ; vous voyez ?
- Inspecter avec autorité, veiller à.
- Cet homme n’a rien à voir à ma conduite, et je n’ai pas le droit de voir à la sienne.
- Qu’avez-vous à voir dans ma maison ?
- Voyez à ce qui se passera. — Voyez à la dépense.
- Éprouver, essayer.
- Voyez si vous pouvez résoudre ce problème.
- Voyons si la chose nous réussira mieux ainsi.
- Je veux voir jusqu’où ira sa patience.
- À toi de voir.
- (Par analogie) Juger par le sens du goût, de l’odorat, du toucher ou de l’ouïe, en parlant des choses que l’on connaît.
- Voyez si le vin est bon. — Voyez un peu si cela est chaud.
- Il faut voir si cet instrument est d’accord.
- Juger ; apprécier ; envisager.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, volume 4, page 85)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
- Chacun a sa manière de voir. — C’est ainsi que je vois. — C’est un homme qui voit tout de travers.
- (Familier) Étudier, apprendre.
- Je ne répèterai pas ce que nous avons vu la semaine passée.
- Aller faire quelque chose.
- Notre mère est malade, papa est mort. Nous allons voir avec mon petit frère à ramasser des pommes de terre dans le champ. » — (Alphonse Daudet, L’enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 27)
- (Québec) (Désuet) (Par euphémisme et apocope de voir ses règles) Avoir ses menstruations.
- As-tu vu ce mois-ci?
- (Religion) Connaître par l’intelligence.
- Dieu voit le fond des cœurs, voit toutes choses.
- La béatitude consiste à voir Dieu.
- (Pronominal) (Sens propre) Voir soi-même. Voir l’un l’autre.
- (Pronominal) (Avec un adjectif ou avec un participe passé) Être.
- Après une lutte soutenue entre le gros bon sens du paysan et la folle impulsion donnée par l’administration des haras, celle-ci a été forcée de céder le pas, et s’est vue obligée en 1860 de supprimer les dépôts d’étalons d’Abbeville et de Charleville, […]. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- À ce moment, la guerre tomba brutalement, sans crier gare. Le deuxième jour de mobilisation, Fagerolle se vit jeté dans un wagon à bestiaux, parmi les vomissures et les gueulements patriotiques d’un certain nombre de citoyens français. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 29)
- Mais, à la longue, elle se vit contrainte de renoncer à ses méthodes iniques, parce que trop d’enquêtes s’étaient tournées à la confusion […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) (Avec un infinitif) Construction pour faire du COD, du COI ou du quelqu’un en question le sujet. Note : La construction passive en français avec être ne peut faire que du COD le sujet.
- — Est-ce qu’il se voit mourir ?Urbaine posait cette question à tous les parents d’agonisants et si l’on se voyait mourir, mon Dieu, tout était fini. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 24)
- Ancien sous-off’ de la Légion, il avait d’abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s’était vu condamner à trente ans. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 50)
- Il s’est vu obliger de payer ses dettes. : Il a été obligé de payer ses dettes.
- Elle s’est vu conférer un diplôme. : On lui a conféré un diplôme.
- Un touriste s’est vu voler son portefeuille. : On a volé le portefeuille d’un touriste.
-
hangar
- Entrepôt ou remise ordinairement destinée à servir d’abri à des charrettes, à des récoltes, à des marchandises ou encore à des appareils d’aéronautique.
- La bergerie était longue, la grange était haute, à murs lisses comme la main. Il y avait sous le hangar deux grandes charrettes et quatre charrues, avec leurs fouets, leurs colliers, leurs équipages complets. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Il ne reste plus qu’à faire sécher l’écorce sur un lit de perches disposées en plan incliné, à la nettoyer à l’intérieur avec un râcloir et à la lier en bottes que l’on met en meules ou que l’on transporte dans un hangar. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Le hangar, dans lequel le bois était renfermé, s’élevait à cinquante pas environ sur la gauche et en arrière de la maison principale. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Ils guignaient depuis longtemps, pour leur nouvelle installation, […], une petite boutique, en forme de hangar, avec une vitrine d’une seule glace et une unique pièce sur le derrière. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
imprécatoire
- Qui a rapport à l’imprécation.
- Soudain on dirait qu’il est arrivé à un passage particulièrement solennel de son sermon, il lève une main gauche imprécatoire au-dessus de sa tête, la passion l’envahit, il abaisse les paupières, pour quelques secondes il entre en transe, muet, puis il éclate d’un rire théâtral, tonitruant. — (Ferenc Karinthy, Épépé (1970, traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy, 1999, page 80)
- Paroles imprécatoires. - Formule imprécatoire.
-
calmar
- (Désuet) Étui de plumes à écrire[2].
- […] quel qu’en soit le nombre [des sens de « timbre »], nous ne les confondons jamais, pas plus que nous ne sommes troublés par la distance qu’il y a entre calmar, au sens de plumier, et calmar, au sens de seiche monstrueuse. — (Gourmont. Esthétique de la lang. fr., 1899)
- (Zoologie) Mollusque céphalopode à dix bras appartenant à l’ordre Teuthida.
- Le calmar géant existe réellement, mais c’est l’une des créatures de la mer les moins connues. — (Pierre-Yves Bely, Deux cent cinquante réponses aux questions du marin curieux, 2004)
- Les petites gens du quartier venaient dîner dans cette friterie d’une portion d’anguilles à une peseta, ou de percebes, et de calmars frits. — (Joseph Peyré, Sang et Lumières, éditions Grasset, 2014, chapitre 8)
- (Cuisine) Chair cuisinée de cet animal.
-
émouchoir
- Queue de cheval attachée à un manche et dont on se sert pour chasser les mouches.
- Deux danseurs évoluent de chaque côté, faisant voltiger par-dessus les têtes un émouchoir en crins de cheval, qu’ils rattrapent tour à tour. — (Gaston-Jules Decorse, Du Congo au Lac Tchad: la brousse telle qu’elle est : les gens tels qu’ils sont : carnet de route, 1906)
-
fouloir
- (Art) Instrument qui sert au foulage.
- Un fouloir de chapelier.
- (Œnologie) Appareil pour fouler le raisin.
- Foulanger ou fouler la cuve, renfoncer avec un foulangeoir ou fouloir, le chapeau de marc dans le liquide en fermentation. — (Paul Martellière, « Foulanger », dans le Glossaire du Vendômois, Librairie de R. Houzé, 1893, page 134)
- Ce ne sont point des herses ou de rouleaux qu'on voit à la porte des demeures, mais des appareils à sulfater, des fouloirs, des foudres, des pompes, des alambics. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Métallurgie) En fonderie, outil qui sert au mouleur à comprimer la sable dans les châssis de moulage.
- (Plomberie) Partie hexagonale de la bague de serrage du presse-étoupe d'un robinet.
- [...] à été équipé d'un dispositif complémentaire avec jauge de contrainte électronique permettant de mesurer la pression radiale résultant de la poussée axiale que l'on applique à la tresse par le fouloir du presse-étoupe.— (L’Industrie du pétrole en Europe, gaz-chimie, volume 41, 1973)
-
ébauchoir
- Outil de sculpteur qui sert à ébaucher des œuvres dans des matériaux souples (terre glaise, cire).
- On lui donna la chambre, et il y fit apporter une selle, des ébauchoirs et de la terre glaise. — (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème , 1848)
- Six à sept mois passèrent, les doigts du sculpteur désapprirent à tenir l’ébauchoir. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- Tarière pour commencer un trou que l’on finit avec d'autres outils.
- Outil de menuisier ressemblant à un ciseau à bois épais mais moins épais qu'un bédane et qui sert à ébaucher les mortaises rectangulaires.
-
équivaloir
- Être de même valeur.
- En musique, une blanche équivaut à deux noires.
- Être à peu près le même que, en parlant de choses autres que celles qui ont un prix intrinsèque, une valeur matérielle.
- Ils formulèrent la proposition suivant laquelle l’obéissance au souverain, bon ou mauvais, était préférable à la fitna (anarchie, désordre). Ce qui équivalait à la consécration formelle du quiétisme politique de l'islam. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.93)
- — Ah, oui ! Tu continues d'espérer. La chasse aux yoyettes, c'est de la pure loterie. Dénicher l’oiseau rare équivaut à gagner le jackpot au loto ou au tiercé. — (Soh Magne, Le bourreau de Marie, Yaoundé : SOPECAM, 2003, p. 79)
- (Pronominal) Avoir la même valeur.
- Je pensai avec réconfort que le réalisateur et ses spectateurs s’équivalaient dans la nullité. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 144)
-
gestatoire
- Qui se porte, à porteurs.
- Une chaise gestatoire, chaise à porteurs utilisée par le pape dans certaines cérémonies.
-
émondoir
- (Arboriculture) Outil coupant muni d’un long manche, qui servait anciennement à émonder les arbres.
- L'enlèvement de ces rejets est indispensable et se fait très-facilement au moyen d’un petit émondoir, désigné quelquefois sous le nom de houlette. Cet instrument fort léger peut être employé par un enfant. La lame est très-coupante, agit de bas en haut, c’est-à-dire dans le sens des fibres pour éviter les déchirements ; le petit crochet arrondi par son extrémité est également très-coupant et sert à enlever ceux des rejets que la lame n’a pas fait tomber. — (Amédée-Joseph des Cars, L’élagage des arbres, J. Rothschild, 1865, page 81)
- Mais où est donc passé le « serpier », taillandier d’antan spécialisé dans le façonnage des outils taillants ? Si le métier revient à la mode, dessinez donc un bel émondoir, et commandez-le lui. Votre outillage de jardin n’en sera que plus complet pour la toilette de vos arbres. — (Frédéric Deschaume, L’émondoir, un outil de jardin délaissé, aujardin.info, 2013)
-
cithare
- (Musique) Instrument de musique fort usité dans l’Antiquité, composé d’une sorte de caisse sur la face antérieure de laquelle sont fixées des cordes rattachées au sommet.
- La cithare est un des instruments les plus pauvres, les moins expressifs qu’on puisse imaginer. — (Paul Guiraud, La vie privée et la vie publique des Grecs, 1901)
- A côté de ces pseudolyres, de ces cithares, si l'on préfère les désigner sous ce nom, qui rappelle mieux leur origine, il existait encore dans les Gaules des harpes. — (Ernest Bosc, L. Bonnemère, Histoire des Gaulois sous Vercingétorix, Librairie de Firmin-Didot, Paris, 1882)
- (Musique) Instrument de musique traditionnel chinois à cordes pincées, appelé qin.
- Le maître de musique Kuang en jouant de la cithare horizontale à sept cordes suscitait les vents et les tonnerres et évoquait les dragons et les seize grues noires qui avaient chacune deux mille ans d’âge. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 123)
- Le nom de la cithare horizontale à sept cordes (qin) se prononce comme un des mots qui désignent génériquement les tabous. D’après les institutions des Anciens, c’est originellement l’instrument dont on use pour entretenir l’essence énergique qui est propre à la vie. » — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 124)
- (Zoologie) Synonyme de fausse limande (poisson).
-
drageoir
- (Vieilli) Sorte de soucoupe à rebords élevés, et ordinairement d’argent, dans laquelle on servait autrefois des dragées, à la fin du repas.
- Ils sauraient où trouver la petite vierge du douzième, le panneau ovale de Sebastiano del Piombo, le lavis de Fragonard, les deux petits Renoir, le petit Boudin, l’Atlan, le Max Ernst, le de Staël, les monnaies, les boîtes à musique, les drageoirs, les pièces d’argenterie, les faïences de Delft. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 101)
- Elle commence à fouiller la commode, puis le chiffonnier. Elle trouve un médaillon oublié qu'elle empoche, un camée qu'elle empoche, un drageoir en or qu'elle empoche, en répétant :— Puisqu'il s'est servi, nous serions bien bêtes de ne pas ramasser les miettes ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page)
- L’homme au drageoir rempli de friandises à la cantharide, le familier de la Bastille, est un mangeur singulier. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Quand elle fut sortie, il étendit la main vers le drageoir et s’emplit la bouche. — (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 335)
- (Technique) Rainure pratiquée à l’intérieur ou à l’extérieur d’un objet dans le but d’y faire tenir par emboîtement une autre pièce.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.