Que signifie "remercier" ?

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  • Rendre grâce, exprimer la gratitude.
  • Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
  • J'allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu'ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  • Soyez radin. La prodigalité attire de nombreux amis sur le court terme mais, plus tard, personne ne vous en remerciera jamais. — (Tim Philipps, Machiavel - leçons de réalisme pour devenir un fin stratège, 2009, page 133)
  • Après que vous avez aidé le kebabier à tout laver, il vous remercie. – Eh bien, merci du coup de main. — (Kemar, Le livre dont vous êtes le zéro, éd. Michel Lafon, 2016)
  • Il ne m’en a pas seulement remercié.
  • Il m’a rendu un service essentiel, je ne puis assez l’en remercier.
  • (Familier) Il peut bien remercier Dieu que je ne me sois pas trouvé là, C’est une chance pour lui que je ne me sois pas trouvé là.
  • (Familier) et (Ironique) Je vous remercie de vos conseils se dit parfois pour marquer qu’on n’est pas disposé à les suivre.
  • Se dit, par civilité, pour marquer le refus qu’on fait d’accepter quelque chose.
  • Voulez-vous de cette liqueur ? - Je vous remercie.
  • (Par euphémisme) Congédier, renvoyer quelqu’un.
  • Alors je suis allé voir le directeur… J'ai frappé à la porte… Toc !… toc !… il m'a dit : « Entrez ! » Uitte ![sic]…Il m'a dit :— Vous tombez bien…— Je vous remercie…— Moi aussi je vous remercie !…Et il m'a foutu à la porte. — (Raymond Devos, Matière à rire - L’intégrale, éditions Olivier Orban, 1991, page 419)
  • — Tu lui diras de ma part qu’aucun serviteur ne sera remercié, et que pour moi l’affaire s’arrête là ! — (Amin Maalouf, Samarcande, Lattès, 1988, réédition Le Livre de Poche, 2016, page 292)
  • Le très puissant mais très controversé conseiller spécial du premier ministre vient d’être remercié par son chef, avec effet immédiat. — (Cécile Ducourtieux, Royaume-Uni : la chute de Dominic Cummings, l’homme le plus puissant de Downing Street après Boris Johnson, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2020)
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "remercier".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • noyer
    • (Botanique) Grand arbre à feuilles caduques alternes imparipennées, aux petites fleurs femelles verdâtres réunies par deux à quatre et donnant des noix (drupes indéhiscentes) (Juglans L.).
    • La route parcourt une campagne fertile et variée par des jardins, par des plantations de noyers, et par des coteaux plantés de vignes : à gauche, ou suit presque constamment le cours de l’Yonne; […]. — (Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France, Firmin Didot frères, 1837, volume 1 (Route de Paris à Genève : Département de l'Yonne), page 1)
    • Je tuai bientôt mon second tourdre (tourdre : grive), mais plus petit que le premier, à la nuit tombée, le distinguant à peine, sur un noyer dans le champ de M. de La Peyrouse, je crois, au-dessus de notre Pelissone (id est : de notre vigne Pelissone). — (Stendhal, Vie de Henri Brulard, tome II, Édition Henry Debraye, Librairie ancienne Honoré et Édouard Champion, Paris, 1913, p.43 → lire en ligne)
    • Le défunt était en effet recouvert d’un amas de feuillages et de branches, où l’on identifia des tiges de menthe et de noyer, voire d’angélique, ainsi que des feuilles de noyer. La menthe, à l’arôme puissant, est conseillée dans les traités d'embaumement dès la fin du Moyen Âge. Le noyer est connu pour favoriser la conservation, en raison de son importante teneur en tanins. — (Patrice Georges, L’embaumement médiéval des nantis, Pour la Science, 1er janvier 2006)
    • Nous semons du blé sous des noyers; le blé, bien malgré lui, va subir la présence de l’arbre. — (Christian Dupraz, ‎Fabien Liagre, Agroforesterie: des arbres et des cultures, 2008, page 133)
    • L’allélopathie peut aussi affecter des arbres, comme on le sait depuis toujours pour le noyer. Le noyer est allélopathique par ses racines, par ses fruits et par ses feuilles. — (Jean-Marie Pelt, Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme ! : Pour en finir avec les pesticides, 2012)
    • Certaines espèces jouent sur plusieurs moyens de dispersion, comme le noyer (Juglans regia), qui est disséminé à la fois par gravité, par des oiseaux ou des mammifères (zoochorie). — (Aux origines des plantes, tome 1, Collectif sous la direction de Francis Hallé, Fayard 2008)
    • Ainsi le noyer réduit le développement d’un couvert végétal en libérant de la juglone, l’acacia émet des composés volatils pour empêcher les prédateurs de manger ses feuilles. — (Les champignons au service de l'agroécologie, La Recherche, 23 novembre 2020)
    • (Par métonymie) Le bois du noyer.
    • Sans attendre sa réponse, elle se rendit à la cuisine où il la suivit, jetant un bref regard circulaire à la pièce avant de s’installer à son invitation sur l’une des chaises paillées autour de la table de noyer. — (Danielle Stamenkovic, Les Anges Gardiens des Collines, 2002, page 257)
    • Ici c’est la réserve de bois commence Commont. Là, du noyer de première qualité. Tu peux remarquer les veines qui forment les lignes légères comme de la fumée. De la racine de noyer, c’est à dire la racine principale. — (Gilbert Bordes, L’année des coquelicots, chapitre 24, 2013)
    • Nous trouvâmes des trésors anciens que l’on retapa, comme des vieux meubles en noyer ou la vaisselle qui avait servi pour l’auberge durant plus d’un demi-siècle. — (Stéphanie Bideau, Fanny, juste un papillon, 2014, page 103)
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  • tirer
    • Mouvoir vers soi, amener vers soi ou après soi.
    • Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. Elle chatoyait, dans la fin du jour, comme un reflet de beauté, de jeunesse, de plaisir ; […]. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e éd., page 331)
    • Je mis le moteur en mouvement, le fis tourner quelque minutes, puis je tirai sur la manette des gaz pour démarrer. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 62)
    • Tirer quelqu’un par le bras, par l’habit.
    • (Par extension) Exercer une traction, un effort pour amener à soi.
    • Tirer fortement sur une corde pour amener un fardeau.
    • Tirer sur une amarre.
    • (Manège) (Sens figuré) Résister à l’action de la bride en parlant d’un cheval.
    • Après une heure de course, le cavalier tira sur la bride de sa jument, et sauta à terre. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
    • Tendre, allonger.
    • Tirer une courroie.
    • Tirer un câble.
    • (En particulier) Allonger en fils déliés divers métaux, afin de s’en servir ensuite pour divers usages.
    • Tirer l’or, l’argent, etc.
    • Ôter, faire sortir une chose d’une autre, extraire d’un lieu, soustraire.
    • Tirer du fer d’une mine, du marbre d’une carrière, du sable du bord d’une rivière.
    • Tirer de l’argent de sa bourse, de sa poche.
    • Tirer une écharde du doigt.
    • Tirer une épine du pied.
    • Tirer une bague de son doigt.
    • Tirer l’épée du fourreau.
    • Tirer de l’eau d’un puits, du vin d’un tonneau.
    • (Absolument) Tirer de l’eau, tirer du vin.
    • Voler à la tire, en tirant le butin du vêtement ou du sac de la victime. Se disait aussi autrefois pour le vol d’un manteau : voir tire-laine.
    • Un soir, il s’installa sur le Pont-Neuf et essaya de tirer le manteau du premier bourgeois qu’il vit passer. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • (Par extension) (Argot) Voler, dérober de quelque manière que ce soit.
    • Il s’est fait tirer sa bagnole cette nuit.
    • (Marine) S’enfoncer dans le liquide à une certaine profondeur, en parlant d’un objet flottant.
    • Ce navire tire tant d’eau, tant de mètres d’eau.
    • Choisir au sort, faire sortir au hasard de la boîte qui les contient des billets, des noms, des numéros.
    • Le président de la cour a tiré au sort les noms de ceux qui doivent former le jury.
    • Tirer les numéros gagnants d’une loterie.
    • — Je suis allé une fois à Guérande pour tirer à la milice, et suis allé à Savenay pour me faire voir à des messieurs qui m’ont mesuré. Si j’avais eu un pouce de plus, j’étais soldat. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 77)
    • (En particulier) Choisir au sort des cartes de tarot en vue d’établir une prédiction.
    • Mais enfin, reprit tout à coup Léonora, comment et pourquoi cette funeste idée t’est-elle venue de tirer l’horoscope de ces deux êtres ? — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Faire venir certains produits d’un pays plus ou moins éloigné.
    • Les blés que Rome tirait de l’Égypte, de la Sicile.
    • Faire sortir une personne d’un endroit, l’éloigner de quelque chose.
    • On ne l’a tiré de cette prison que pour le conduire dans une autre.
    • On ne l’a tiré qu’à grand-peine de l’eau où il était tombé.
    • On ne saurait le tirer de son cabinet, de ses livres.
    • (Sens figuré) (Familier) On ne peut le tirer de là se dit en parlant d’un homme qui se tient attaché à une idée et qui répond toujours la même chose.
    • (En particulier) Dégager, délivrer quelqu’un.
    • C’était sa rencontre dans les bois de Meudon, avec cette jeune fille qu’il avait tirée des mains de Concini. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Tirer quelqu’un de prison, de captivité.
    • Tirer son ami d’un danger, d’un péril.
    • Qui le tirera de cet embarras ?
    • On l’a tiré de la misère.
    • Il m’a tiré de peine.
    • Tirez-moi de souci, d’inquiétude.
    • Je l’ai tiré d’erreur.
    • Se tirer d’affaire.
    • Extraire.
    • Tirer le suc des herbes, le suc des viandes.
    • (Intransitif) Aspirer pour absorber la fumée d’une pipe, d’un cigare, etc.
    • J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • Le Père Directeur, qui était venu me rejoindre dans mon bureau de l’hôpital, ne me répondit rien et continua à tirer silencieusement sur son long fume-cigare. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 31)
    • (Vieilli) (Familier) Étendre, étirer, de manière à ne plus faire de plis.
    • Tirer ses bas, ses chaussettes.
    • Tirer la nappe.
    • (Vieilli) (Familier) Ôter, en parlant des bottes, des chaussures, d'un chapeau, d'un vêtement.
    • (Sens figuré) Recueillir, percevoir, obtenir, recevoir d’une source donnée.
    • Maître Lureau, quand il louait cette chambre qui, effectivement, était la plus belle de l’auberge, en tirait quinze à vingt livres. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Tirer du profit.
    • Quel avantage tirez-vous de là ?
    • Il tire dix mille francs de rente de sa terre.
    • Il a tiré de cette affaire tout ce qu’on en pouvait tirer.
    • Il a tiré de grands services de cet homme.
    • Les leçons qu’on peut tirer de l’histoire.
    • (Sens figuré) Extraire, puiser, emprunter.
    • Il a tiré une infinité de belles sentences des anciens.
    • C’est de tel auteur qu’il a tiré tout ce qu’il sait sur ce sujet.
    • Les mots que nous avons tirés du latin.
    • Mais si M. Caterna l’eût entendu, je pense qu’il ne m’aurait pas demandé d’en tirer le sujet d’une opérette turkestane.— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Inférer, conclure.
    • En combinant avec les observations si précises de M. Edwards celles de ses devanciers et de ses successeurs, nous pouvons en tirer une conclusion générale. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, page 508)
    • De cela je tire une conséquence.
    • On tire de là un grand argument contre lui.
    • La conclusion que vous voulez tirer de ce fait n’est pas juste.
    • Tirer un bon, un mauvais augure, un fâcheux, un heureux présage de quelque chose.
    • Tracer.
    • Tirer une ligne sur du papier.
    • Tirer un trait sur ce qu’on a écrit.
    • Tirer une allée au cordeau.
    • Tirer le plan d’une forteresse, d’une maison.
    • (Commerce, Finance) Signer un effet de commerce.
    • Tirer une lettre de change, tirer un chèque,
    • Imprimer.
    • Ici, voyez-vous, mon cher Nicolas, j'ai besoin de recourir aux formes solennelles d'un premier-pariste bien connu, et dont la prose sublime se tire à 217.830 exemplaires. — (Dr Maximin Legrand, « Feuilleton », dans L'union médicale, n° 117, du samedi 30 septembre 1865, page 627)
    • (Sens figuré) — Un intérieur qui venait tout droit d’un grand magasin, un intérieur tiré à des milliers d’exemplaires, y compris les coussins du divan, avec chat noir découpé dans du velours ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
    • (Photographie) Réaliser une épreuve sur papier à partir d’une image originale sur film ou support informatique.
    • Faire le récit de ce récit, ce sera en finir avec le flou du vécu, comme entreprendre de développer une pellicule photo conservée dans un placard depuis soixante ans et jamais tirée. — (Annie Ernaux, L'Autre fille, éditions NiL, 2011, page 14)
    • Faire partir une arme de trait, une arme à feu, un feu d’artifice, une fusée.
    • D’un autre côté, pour ne pas augmenter la furie déjà assez violente des naturels, nous ne tirions qu’en cas de nécessité absolue. — (Peter Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
    • Il regarda le flingot, un Lefaucheux à deux coups, et constata, circonstance aggravante, que le coup de gauche avait été tiré. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (En particulier) (Industrie minière) Faire exploser une charge pour abattre la roche.
    • Chercher à atteindre avec une arme de trait, avec une arme à feu.
    • […] il éprouvait le besoin de tirer sur ces deux hommes. Il voulait tirer dessus, et se disait en même temps que les tuer ainsi serait une action horrible. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 354 de l’édition de 1921)
    • Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
    • – Venez donc jeudi tirer le sanglier, cela vous reposera, dit-il. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 25)
    • Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. […]. Puisque la chasse est fermée, il ne peut s’agir que de braconniers, à moins qu’un fraudeur, surpris par des gabelous ne leur ait tiré dessus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Intransitif) Faire usage d’une arme de trait ou d’une arme à feu, la faire partir.
    • Tirer en l’air.
    • Tirer à blanc, à la cible.
    • Tirer de l’arc, de l’arbalète.
    • Tirer au pistolet, à la carabine.
    • Pas plus tard qu’avant-hier, M. Ludwig Roller, un ex-officier très brave, dont le domestique a été tué par hasard, lors des affaires du 3 avril, m’a offert de venir tirer le pistolet hors des limites de la division. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • — On sait généralement dans le monde comment je tire le pistolet, et cela refroidit ceux qui seraient disposés me chercher querelle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • (Sens figuré) (Familier) Offenser, attaquer, dire des choses offensantes.
    • Tirer sur quelqu’un.
    • Partir en parlant d’arme à feu.
    • Dès que le canon eut commencé à tirer, les ennemis capitulèrent.
    • Ribadier. — Vous pouvez parler sans crainte, monsieur, ma femme dort et quand elle est dans cet état, on pourrait tirer le canon à côté qu’elle ne l’entendrait pas ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 3)
    • (Escrime) Combattre, faire des armes.
    • Tirer de tierce, de quarte.
    • Tirer en tierce.
    • Tirer à la muraille, au mur.
    • S’en remettre à la décision du sort.
    • On les fit tirer au sort.
    • Ils tirèrent tous deux à la courte paille, au doigt mouillé.
    • Tirer à qui fera, à qui commencera, à qui donnera les cartes.
    • (Familier) Aller, s’acheminer.
    • Tirons de ce côté.
    • En tirant vers la droite.
    • En tirant sur la gauche.
    • (Sens figuré) Avoir quelque rapport ou quelque ressemblance.
    • Leur vanité, leur patriotisme tirant sur le nationalisme, donnèrent lieu à beaucoup de critiques ; ils leur prêtaient le flanc. — (Sophie Basch et ‎Robert A. Jouanny, Le Mirage grec : la Grèce moderne devant l’opinion française depuis la création de l’École d’Athènes jusqu’à la guerre civile grecque (1846-1946), Hatier, 1995, page 495)
    • (En particulier) Être en ressemblance, en parlant des couleurs.
    • Cette pierre tire sur le vert.
    • Le plumage de cet oiseau tire sur le violet.
    • Joueur de foot s’apprêtant à tirer. (40) (Familier) Effectuer.
    • Vint l’heure du noble devoir patriotique. Fagerolle tira ses mois d’embastillement militaire sans trop de dommages, dans un régiment de marsouins, à Toulon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
    • — J’viens d’décarrer, Dussèche. J’ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
    • (Familier) Terminer
    • Le mercredi matin à 5 heures, Le Gonidec, son quart étant tiré, quitte la dunette. Il prend un peu de repos et remonte. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
    • (Jeux de boules) (Transitif ou intransitif) Lancer la boule avec l’intention de heurter violemment une ou (plus rarement) plusieurs cibles parmi les boules jouées et le but, afin de la ou les chasser.
    • Tu la tires ou tu la pointes ? — (Marcel Pagnol, César, 1936)
    • (Sports de balle) (Transitif ou intransitif) Lancer une balle en la frappant (avec son pied, sa main, etc., selon le sport).
    • « Avec quel pied avez-vous tiré ? » « Avec celui-ci, mon fils, lui montre Ghiggia, surpris. Avec le droit.» - (sofoot.com: Le fantome du Maracanã)
    • On s’en souvient, le gardien reste finalement droit et immobile, et l’avant-centre lui tire le ballon dans les mains… - (France culture. Le journal des idées.)
    • (Par métonymie) (Construction) Installer des câbles.
    • L’idée de cet article va être de vous partager des astuces, ou simplement des bonnes idées pour vous faciliter votre rénovation, lorsque vous avez des câbles RJ45 à tirer. — (Morgan, Rénovation : Astuces pour tirer vos câbles RJ45 !, 15 juillet 2018 → lire en ligne)
    • (Sports hippiques) En parlant d'un cheval dans une course hippique, qui se montre impétueux, brillant, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier, qui a besoin d'être retenu au risque de s'épuiser et de ne pas garder un bon rythme sur le parcours.
    • Produire une impression de tension.
    • La peau de ma joue droite me « tirait ». J'y portai la main, pour la frictionner, mais ma paume y resta collée : en m'appuyant contre le pin quand les oiseaux bleus m'avaient fait peur, je l'avais enduite de résine. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 329)
    • (Argot) (Vulgaire) Baiser, avoir des rapports sexuels
    • (Argot) (Vulgaire) Branler, masturber
    • (Boxe) Combattre, faire un match, boxer.
    • — Et si j’ai compris, tu n’es pas sûr de tirer ?— Tirer ? Tu causes comme un boxeur, maintenant, père abbé ?— Tirer, boxer, c’est du pareil au même, non ?— Pour nous, les boxeurs, oui, c’est deux synonymes. — (Guy Boley, Quand Dieu boxait en amateur, 2018, page 121)
    • (Fumisterie) Évacuer les fumées et les gaz chauds tout en attirant l’air frais nécessaire à la combustion.
    • J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • (Familier) (Électricité) Consommer, en parlant d’un ou plusieurs appareils électriques.
    • Les appareils électriques monophasés vont « tirer » une certaine valeur de courant électrique sur la phase sur laquelle ils sont branchés. — (Guillaume, Déséquilibre de tension en triphasé, explications et solutions, 7 décembre 2020 → lire en ligne)
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  • devais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de devoir.
    • Si je devais payer pour me déplacer, j’aurais probablement un peu renoncé au chauffage, confie pour sa part Jordan, 29 ans, habitant Diekirch, qui fait chaque jour cinquante minutes de train pour aller travailler. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 6)
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de devoir.
    • Tu as besoin de picoler dès huit heures du matin… tu es pathétique… c’est toi qui as rompu notre accord… tu devais laisser tomber la dope… les tox, c’est pas fiable… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 19)
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  • arrêter
    • Empêcher quelqu’un ou quelque chose de continuer son déplacement.
    • C’est à Rambervillers que Charles IV, duc de Lorraine, se retrancha en 1635, et arrêta l’armée française commandée par le maréchal de la Force. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
    • Il n'aimait pas la neige et ne lugeait que si les conditions étaient idéales, ce qui arrivait rarement. Les chutes ne sont pas très importantes dans cette région, sans montagnes pour arrêter les nuages. — (Jérémie Gindre, Pas d’éclairs sans tonnerre, Genève : éditions Zoé, 2017, chapitre 15)
    • (Sens figuré) Cesser, ne plus faire quelque chose.
    • Depuis son burn-out, Victoire Tuaillon a arrêté de boire de l’alcool. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 12)
    • (Chasse) Débusquer le gibier.
    • Ce chien arrête bien les perdrix, les cailles.
    • (Absolument) — Ce chien arrête bien.
    • (Manège) (Absolument) Prendre un demi-temps d’arrêt.
    • Arrêter et rendre.
    • Empêcher de bouger ; fixer.
    • La Sandaraque impure des marchés arabes provient du Thuya et de divers Juniperus. On l'emploie en poudre pour arrêter les petites hémorragies de l’épistaxis. — (Bulletin des sciences pharmacologiques, 1921, volume 28, page 23)
    • Arrêter un volet.
    • Arrêter son esprit sur quelque chose.
    • (Couture) Faire un nœud pour que le fil ne s’échappe pas.
    • Arrêter un point
    • (Par analogie) (Vieilli) S’assurer le service de quelqu’un ou l’usage de quelque chose en s'engageant.
    • Le lendemain, ma mère passa la journée dehors. Elle avait trouvé un logement au coin du faubourg du Temple et du canal; elle l’avait arrêté. Il était vacant; le lendemain nous emménageâmes. — (« Monsieur Vincent », chapitre 5 des Mémoires de Céleste Mogador, tome 1, Paris : Librairie nouvelle, 1858, p. 96)
    • (En particulier) Engager un salarié.
    • La tournure un peu pudibonde de la phrase anglaise me fit même un peu sourire et j’arrêtai sur-le-champ cette femme de chambre. — (Guy de Maupassant, Rose, 1885)
    • (Justice) Prendre et retenir prisonnier.
    • Le Saufconduit donné pour un tems marqué expire au bout du terme; & si le porteur ne s’est point retiré avant ce tems là, il peut être arrêté, & même puni, […]. — (Emer de Vattel, Le droit des gens ou principes de la loi naturelle, livre 3, 1758, page 231)
    • Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, V.56, 1818, page 243)
    • La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […], avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • […]; des agents du préfet se glissèrent dans les marchés : ils arrêtaient les femmes qui portaient des fichus trop courts ou des serre-tête en soie, et les exposaient en public avec leur fichu pendu au cou. — (Aḥmad ʻAbd ar-Rāziq, La femme au temps des Mamlouks en Égypte, volume 5 de Textes arabes et études islamiques, Institut français d'archéologie orientale du Caire, 1973, page 238)
    • (Sens figuré) Décider d’une chose individuellement ou de concert avec d’autres.
    • Elle décidait de l’entrée au logis et de la mort des cochons, frondait le jardinier, arrêtait le menu du déjeuner et du dîner, allait de la cave au grenier, du grenier dans la cave, en y balayant tout à sa fantaisie sans rien trouver qui lui résistât. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
    • Une fois l’avis du Conseil d’État rendu, une réunion de relecture coprésidée par le secrétaire général du Gouvernement et un ou plusieurs membres du cabinet du Premier ministre est organisée pour arrêter le texte définitif du projet de loi et de son étude d’impact en vue de son inscription à l’ordre du jour du conseil des ministres. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • (Comptabilité) Régler un compte, déterminer la période sur laquelle sera calculée le montant de l'impôt sur les bénéfices.
    • (Intransitif) Cesser d’avancer.
    • Dites au cocher d’arrêter.
    • (Pronominal) Cesser d’avancer.
    • Arrêtez-vous.
    • Pendant que le nouveau venu se débitait à lui-même ce monologue, un autre cavalier, entré par l’autre bout de la rue, […], s’arrêtait et demeurait aussi en extase devant l’enseigne de la Belle-Étoile. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Il contemplait […] les scarabées qui couraient sur le sable chaud et s’arrêtaient tout net à l’approche de son pas. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Un jour dans Fez, le Capitaine de Latte s’arrête à l’éventaire d’un marchand de sucreries arabes. — (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, page 21)
    • La masse des véhicules s’avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L’Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
    • (Pronominal) Tarder ; s’amuser ; rester quelque temps dans un lieu sans en sortir.
    • Nous nous sommes arrêtés une heure chez lui.
    • Il s’arrête à tous les cabarets.
    • (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas aller au fond des choses, des idées.
    • S’arrêter aux apparences, à des bagatelles.
    • (Pronominal) (Sens figuré) Fixer son attention sur…
    • Nous ne pouvons quitter cette région sans nous arrêter un instant dans les célèbres carrières de Chevroches et d’Armes. Elles s’ouvrent l’une et l'autre dans la couche moyenne de l’étage bathonien. — (Annuaire historique du département de l'Yonne, Auxerre : Perriquet, 1851, volume 15, page 276)
    • Après avoir écoulé différentes propositions, il s’arrêta à la première.
    • Après avoir vu toutes ces étoffes, mon choix s’arrêta, j’arrêtai mon choix, ou je m’arrêtai à celle-là.
    • (Côte d’Ivoire) Positionner en position verticale
    • Avant j'avais un petit frigo donc j'étais obligé de coucher mes bouteilles, mais maintenant je peux les arrêter dedans.
    • (Côte d’Ivoire) (Pronominal) Se tenir debout
    • Je suis dans le taxi j'arrive, arrête-toi devant la pharmacie, comme ça dès que je suis là tu montes en même temps.
    • Quand le directeur rentre dans la salle, n'oubliez pas de vous arrêter.
    • Proclamer, faire un arrêté
    • Régler, décider.
    • « Avait-il déjà arrêté son dessein ? — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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  • modeler
    • Façonner une matière molle pour en faire une forme.
    • On dit que pétrir, c’est modelerMoi je dis que péter, c’est démolir — (Stupeflip. L.E.C.R.O.U., extrait de l’album Stupeflip, 2003.)
    • Modeler une statue, un groupe.
    • (Absolument) Figure bien modelée.
    • (Peinture) Rendre exactement, par le moyen du clair-obscur, le relief des figures, les méplats et les détails du système musculaire.
    • (Sens figuré) Régler, conformer.
    • Il a modelé sa conduite sur celle de ses aïeux.
    • On doit se modeler sur les gens de bien.
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  • terminer
    • Borner, limiter.
    • Ce bois termine agréablement la vue.
    • Ces montagnes terminent heureusement l’horizon.
    • Être à la fin, marquer la fin, mettre un terme.
    • La description qui termine le premier chant de son poème.
    • La mort termina les conquêtes d’Alexandre.
    • Achever ; finir.
    • Les opérations cadastrales ont été commencées dans le département du Rhône en 1808, et ont été terminées en 1830. — (F.-A. Varnet, Géographie du département du Rhône, Lyon : chez tous les libraires (impr. Protat frères à Mâcon),, s.d. (entre 1894 & 1897), p. 13)
    • Mais le Firecrest faisait toujours un peu d'eau, et je décidai de le remettre une nouvelle fois à terre et de terminer par là où j'aurais dû commencer en enlevant complétement le doublage en cuivre et en refaisant le calfatage de la coque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ils avaient terminé leur repas et sirotaient un café-filtre, en regardant de loin le mouvement de la rue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Il a terminé heureusement sa vie, sa carrière.
    • Terminer une campagne par une victoire.
    • Terminer un ouvrage, une lecture.
    • Cette campagne ne se termina pas sans combat.
    • Tout cela s’est heureusement terminé.
    • (Pronominal) Prendre fin.
    • Il jeta un rapide coup d’œil sur la victime et hocha la tête ; il eût préféré que la partie se terminât sans ce coup de feu. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, troisième partie, chapitre II)
    • (Pronominal) Être terminé (par).
    • Les verbes dont l’infinitif se termine en er, en ir, etc.
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  • pré
    • (Agronomie, Biogéographie, Écologie) Champ où pousse de l’herbe (naturelle ou cultivée), où l’on recueille du foin, ou qui sert au pâturage.
    • Un bon terrain peut fournir jusqu’à cent milliers de betteraves par hectare, j’en ai même récolté jusqu’à cent vingt sur un pré nouvellement défriché, […]. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
    • Le Caux est une terre à blé, mais la vallée verdoyante du Bray est un immense et magnifique pâturage où un élevage intensif se pratique dans des prés incomparables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Lieu où a lieu un duel.
    • Aller sur le pré, se rendre sur le pré, se retrouver sur le pré, cela signifie se battre en duel.
    • (Archaïsme) Bagne.
    • Ma petite Madeleine, apprête-toi à retourner au pré à vioque, reprit Jacques Collin. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
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  • paraitrait
    • Troisième personne du singulier du conditionnel du verbe paraitre.
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  • compter
    • Déterminer (une quantité, un nombre), plus particulièrement par un dénombrement, sinon par un calcul.
    • Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Onze heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois. Maurevel compta l’un après l’autre chaque battement de marteau qui retentissait vibrant et lugubre dans la nuit, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
    • Mon bide a fait un gros bruit creux, j'avais une super dalle. En comptant vite fait, je me suis rendu compte que ça faisait bien deux ou trois jours que j'avais rien bouffé. — (Mélisa Godet, Les Augustins, J.-C. Lattès, 2014)
    • Une tradition proverbiale dit qu’un nommé Martin, huché sur un de ses ânes, n’en retrouvait pas le nombre, parce qu’il oubliait de se compter, c’est-à-dire l’âne sur lequel il était monté. — (Pierre-Marie Quitard, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, Paris : chez P. Bertrand, 1842, page 528)
    • (Absolument) Calculer.
    • Il sait lire, écrire et compter.
    • Voyons ce que vous avez reçu, ce que vous avez dépensé, il faut compter.
    • Ce n’est pas le tout que de compter, il faut payer.
    • Il ne veut ni compter ni payer.
    • Compter vite, avec une règle à calcul.
    • (Absolument) (Spécialement) Énoncer successivement les nombres entiers naturels.
    • Compter jusqu’à vingt, jusqu’à cent.
    • Compter sur ses doigts.
    • (Par extension) Lésiner.
    • Ils comptent les salaires qu'il nous donnent.
    • (Par extension) Trouver trop grande une quantité.
    • Lorsque j'ai fait paroître mes voyages, je comptois vingt-sept olympiades ; c'est à dire que le soleil avoit décrit, depuis ma naissance, cent-huit fois son cercle annuel. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin et chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page XI (préface d'Anténor))
    • Compter les jours, les heures, les moments, etc.
    • Je compte les moments passés loin de toi.
    • Compter les kilomètres à pied.
    • Payer une somme à quelqu’un.
    • De Termes ne pouvant lui faire compter cette somme , lui envoya son neveu en otage , et il partit pour le Levant le 22 septembre , au moment où sa coopération eût été le plus nécessaire. — (François-Guillaume Robiquet, Recherches historiques et statistiques sur la Corse, texte, Paris : chez le frère de l'auteur & Rennes : chez Duchesne, 1835, page 177)
    • L'homme qui, au bout d'un certain temps, renvoie chez elle la jeune fille qu'il a enlevée, sous prétexte qu'elle ne lui convient pas, est obligé de compter aux parents la dot qu'il leur eût versée s'il l'eût gardée. — (Antoine de Tounens, Orllie-Antoine Ier : roi d'Araucanie et de Patagonie, son avénement au trône, et sa captivité au Chili, Paris : Librairie Thevelin, 1863, page 10)
    • On lui compta cent cinquante euros.
    • Plusieurs sommes lui ont été comptées.
    • Tenir compte d’une chose à quelqu’un.
    • Nous lui compterons sa trahison.
    • (Sens figuré) (Soutenu) Marquer, signaler. — Note : Et alors, il est toujours suivi de la préposition par.
    • Compter ses jours par des bienfaits.
    • Toutes les années de son règne furent comptées par des triomphes.
    • Ranger une personne, une chose parmi d’autres.
    • Comprendre dans un compte, dans une énumération.
    • L’admirable Calvignac, en équilibre au bord de sa falaise, n’a plus que 386 habitants après en avoir compté, en 1789, 900. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Elle, les yeux en trou de bite, le cheveu filasse et gras, la face violette, a peut être la cinquantaine, mais les années de bibine comptant double on a vite fait le compte. — (Jean-Yves Cendrey, Schproum: roman avorté et récit de mon mal, Éditions Actes Sud, 2013)
    • Sans compter que vous serez nourri et logé.
    • Voyez combien nous sommes, et n’oubliez pas de vous compter.
    • On comptait parmi les coupables tels et tels.
    • Cet exploit doit être compté parmi les plus glorieux.
    • Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 93)
    • Comprendre.
    • Il comptait parmi ses provinces tel ou tel pays.
    • Cette ville compte dix mille habitants.
    • « Sans doute parce que je n’ai pas d’enfants, je suis toujours de leur côté. Comptez-moi dans le camp de Patricia. » — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
    • Être compté.
    • Cela ne compte pas, ne peut pas compter, ne doit pas compter.
    • Il a cessé de compter parmi les vivants.
    • Régler, solder le compte qu’on a avec quelqu’un.
    • J’ai compté avec un tel, je ne lui dois rien.
    • (Sens figuré) Tenir compte à quelqu’un ou quelque chose, de ce qu’il veut, de ce qu’il peut, de ce qu’on lui doit.
    • Compter avec quelqu’un.
    • Ce personnage a désormais de l’autorité, il faut compter avec lui.
    • (Par extension) Il faut compter avec l’opinion publique, avec les circonstances.
    • (Par extension) Tenez compte davantage du trafic. (Si vous traversez une rue à pied.)
    • Se proposer ; croire ; projeter.
    • Après un long et intéressant trajet à travers les provinces de la Russie méridionale, j’avais franchi le Caucase et je comptais bien me reposer dans la capitale de la Transcaucasie… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Nous sommes donc revenus à Kimberley fiers comme Artaban, avec un magnifique échantillonnage de diamants que nous comptions faire expertiser. — (Agatha Christie, L'Homme au complet marron, 1924, Librairie des Champs Élysée, 1930, nouvelle traduction révisée de Sylvie Durastanti, Éditions Le Masque, 2013)
    • (Intransitif) Avoir de l'importance.
    • Vois-tu, dans le monde entier, question rigolade et satisfaction, il n’y a que Paris qui compte, et dans Paris, Montmartre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Voilà des mois et des annéesQue j’essaye d'augmenterLa portée de ma bombeEt je n’me suis pas rendu compteQue la seule chos’ qui compteC'est l'endroit où s’qu’elle tombe. — (Boris Vian, La Java des bombes atomiques, 1955)
    • Pourquoi ne puis-je jamais être quelqu’un qui compte ? — (Calamity Jane, Lettres à sa fille (1877-1902), traduction de l'anglais américain par Marie Sully, Éditions du Seuil, Paris, 1979, page 46)
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  • glisser
    • Se mettre en mouvement, comme en coulant sur une surface lisse ou le long d’un autre corps.
    • L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s'opposant à ce qu'elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
    • On patinait autour de lui. Des enfants, le col entouré de cache-nez écarlates, blancs, verts, bleus, glissaient et tournoyaient. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 95)
    • Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
    • Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n'arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
    • (Sens figuré) Se déplacer avec légèreté et aisance.
    • Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
    • L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
    • Parfois, la nuit, sur la route de Londres, je croisais les camions. Ils glissaient silencieusement sur l'asphalte. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 42)
    • Nous glissions vers l'été. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 167)
    • (Spécialement) (Québec) (Loisirs) Descendre des pentes neigeuses en glissant sur un traîneau, sur un carton, etc., voire sur le fessier.
    • Cet après-midi, avec les enfants, on est allés glisser.
    • Je regarde là-bas, à l'endroit où nous avons glissé vendredi; nous y avons laissé quelques traces visibles, arabesques géantes, filets de neige minces mais incrustés. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 72)
    • Effleurer un corps en parlant d'un instrument tranchant qui a dévié et qui n’entame pas profondément.
    • Le poignard glissa et ne lui fit qu’une légère blessure.
    • (Sens figuré) Passer légèrement sur quelque matière.
    • C’est une matière délicate qu’il ne faut pas trop approfondir, il faut glisser légèrement dessus.
    • L’orateur a glissé sur ce fait.
    • Glissez, glissez. Il est préférable que vous n’insistiez pas, que vous vous taisiez.
    • « Glissez, mortels, n’appuyez pas » — (Pierre-Charles Roy)
    • (Sens figuré) Ne faire qu’une impression légère, ou n’en faire aucune.
    • Mes remontrances n’ont fait que glisser sur lui.
    • Le mépris de la plume et l’outrage du glaiveGlissent sur notre orgueil comme une goutte d’eau; [...]. — (Clovis Hugues, Sérénade à Louise Michel, dans L’Intransigeant, Paris, 15 janvier 1882)
    • (Vulgaire) (Vieilli) (Transitif) Copuler avec.
    • (Transitif) ou (Pronominal) Faire entrer adroitement en quelque endroit ou en faire sortir.
    • Et elle glissa dans son corsage, tout raide de broderies et de diamants, cette lettre qui sortait du pourpoint du jeune homme, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
    • Une fois les billets glissés dans une enveloppe, nous trinquâmes, debout sous le néon. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
    • Il se glissa dans la salle.
    • Glisser une clause dans un contrat.
    • Glisser un mot dans un discours.
    • Il s’est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage.
    • Une infinité d’abus s’étaient glissés dans l’administration.
    • La mésintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux.
    • Glisser une chose dans l’oreille de quelqu’un.
    • (Transitif) (Sens figuré) Remettre discrètement quelque chose à quelqu'un.
    • […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Handball) Au handball, s’engouffrer dans le dos de la défense.
    • Par exemple, pour “glisser” [s’engouffrer dans le dos de la défense], il faut avoir le feeling, savoir le fonctionnement des arrières, avoir une connexion avec les joueuses. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 novembre 2022, page 18)
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  • nuancer
    • (Peinture, Tissage) Diversifier les couleurs en les disposant de manière qu’il se fasse une transition insensible d’une couleur à l’autre, ou une gradation insensible dans une même couleur.
    • Ayant entendu les fabricants de la ville se plaindre de la difficulté de former des ouvriers capable de tisser et de nuancer les étoffes, il sourit et inventa une machine mise en mouvement par un âne, qui tissait, brochait, nuançait toute seule aussi parfaitement que l’ouvrier le plus intelligent. — (Lamartine, Jacquard, 1853)
    • La duchesse, assise à un métier de tapisserie, donnait des conseils à mademoiselle de Verneuil pour nuancer. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Les basses brumes du matin se nuancèrent, vers l’orient, de teintes un peu fauves. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • (Sens figuré) Graduer ses propos, les rendre moins aigus.
    • (Musique) Pour un compositeur, indiquer dans un morceau de musique, à l’aide de signes convenus, l’intensité plus ou moins grande que doit avoir le son d’un instrument ou de la voix.
    • (Par extension) Pour un interprète, observer ces signes et les degrés de sentiment à mettre dans son interprétation.
    • Mathilde Diez est aussi une actrice de premier ordre : elle nuance avec une délicatesse exquise et une finesse d’intention surprenante. Je ne lui trouve qu’un défaut, c’est l’extrême volubilité de son débit, défaut qui n’en est pas un pour les Espagnols. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Elle a un sens incroyable des micronuances qui lui permettent de nuancer de prise en prise. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 septembre 2022, page 15)
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  • exagérer
    • Donner à une chose plus d’importance qu’elle n’en a en réalité.
    • Le caricaturiste exagère les traits les plus marquants de son modèle.
    • Un comique outre sur la scène ses personnages ; un poète charge ses descriptions ; un peintre qui fait d’après nature force et exagère une passion, un contraste, des attitudes. — (Jean de La Bruyère, Les Caractères - Des femmes)
    • Vous n’avez pas le sens de la mesure, vous exagérez toujours tout !
    • La cravache ou la gaule est aussi nécessaire pour le travail de la haute école que pour celui du dressage, car elle doit servir à exagérer la puissance de l’écuyer pour stimuler le cheval […]. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865, page 238)
    • Sa chevelure, relevée par un peigne, exagérait la longueur de son front. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Hérodias, 1897)
    • Faire valoir, faire ressortir[1].
    • J’ai beau lui exagérer le sacrifice que je lui ai fait, il se met à rire, et me soutient qu’il m’a trouvée très-profane. — (Montesquieu, Lettres Persanes - Lettre XXVIII)
    • (Intransitif) Dépasser la juste mesure dans ses propos ou ses actes.
    • N’exagère pas ou je vais me fâcher !
    • Je ne crois pas exagérer en disant qu’il faisait au moins deux mètres.
    • (Pronominal) Se faire de quelque chose une idée excessive.
    • Dans l’obscurité, elle s’était exagéré la hauteur de l’obstacle.
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  • met
    • (Linguistique) Code ISO 639-3 du mato.
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  • provoquer
    • Inciter, exciter.
    • Elle pourrait demeurer ici, l'assaillir d'invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Provoquer quelqu’un au combat.
    • Il l’a frappé, mais il avait été provoqué par beaucoup d’injures.
    • On l’avait provoqué à se battre.
    • Provoquer en duel.
    • (Absolument) Inciter à réagir violemment.
    • Le n° 2 d’al-Qaida provoque George Bush — (Le Figaro, 23 janvier 2007)
    • (Absolument) Inciter au désir, à la concupiscence.
    • Cette femme s’entend à provoquer les hommes.
    • Causer ; susciter.
    • Je tombai cependant dans cette sorte de somnolence que provoquent les trépidations régulières d’un train en marche, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • […] j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le garde-chiourme parlait à une voisine. Son képi à visière carrée, son ceinturon, son dolman noir et son pantalon bleu, à passepoil jonquille, provoquaient dans la rue une grandissante curiosité. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 169)
    • L'hiver provoque autant de ravages sur les cheveux que sur la peau. — (Le Figaro, 16 mars 2007)
    • Tout ce qui attire l’attention de votre interlocuteur risque de provoquer une question. — (Saladin, Jean-Christophe, Mieux parler en public, Vuibert, Paris, 2004)
    • Si je provoque une enquête, il est certain que Mlle Préfère recevra les palmes académiques. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 215.)
    • Le « Vous ferez un débat avec François Hollande » lancé par Ségolène Royal provoque l’hilarité. — (Le Figaro, 3 mai 2007)
    • En affirmant vouloir « tourner la page de mai 68 », Nicolas Sarkozy a provoqué l’ire de la gauche. — (Le Figaro, 30 avril 2007)
    • …la Corée du Nord a procédé à un tir de missile sol-mer, provoquant la mise en alerte des troupes du Sud. […] Selon les services de renseignement militaire américains, une nouvelle guerre de Corée pourrait provoquer 1 million de morts. […] Washington ne peut provoquer l’implosion de la Corée du Nord en coupant le territoire du reste du monde. […] Le pays est déjà l’un des plus pauvres de la planète et sa population, qui serait la première touchée, sort à peine d’une famine qui, depuis 1995, aurait provoqué la mort de 1 habitant sur 10 environ. — (L'Express, 6 mars 2003)
    • Arrivé la veille au matin en Argentine (…), il a la mélancolie rêveuse que provoque parfois le jetlag et, durant les deux jours de vagabondage qu'il nous accordera, cette saudade ne le quittera pas, […]. — (Philippe Azoury, Macadam à deux voix, dans — (Libération (journal)), n° 9532, cahier cinéma, p. II, 4 janvier 2012)
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  • remercier
    • Rendre grâce, exprimer la gratitude.
    • Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
    • J'allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu'ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Soyez radin. La prodigalité attire de nombreux amis sur le court terme mais, plus tard, personne ne vous en remerciera jamais. — (Tim Philipps, Machiavel - leçons de réalisme pour devenir un fin stratège, 2009, page 133)
    • Après que vous avez aidé le kebabier à tout laver, il vous remercie. – Eh bien, merci du coup de main. — (Kemar, Le livre dont vous êtes le zéro, éd. Michel Lafon, 2016)
    • Il ne m’en a pas seulement remercié.
    • Il m’a rendu un service essentiel, je ne puis assez l’en remercier.
    • (Familier) Il peut bien remercier Dieu que je ne me sois pas trouvé là, C’est une chance pour lui que je ne me sois pas trouvé là.
    • (Familier) et (Ironique) Je vous remercie de vos conseils se dit parfois pour marquer qu’on n’est pas disposé à les suivre.
    • Se dit, par civilité, pour marquer le refus qu’on fait d’accepter quelque chose.
    • Voulez-vous de cette liqueur ? - Je vous remercie.
    • (Par euphémisme) Congédier, renvoyer quelqu’un.
    • Le très puissant mais très controversé conseiller spécial du premier ministre vient d’être remercié par son chef, avec effet immédiat. — (Cécile Ducourtieux, Royaume-Uni : la chute de Dominic Cummings, l’homme le plus puissant de Downing Street après Boris Johnson, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2020)
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  • payer
    • Donner de l’argent pour un bien ou un service.
    • Les ouvriers occupés à la fouille et à l'extraction des coquins bruts, travaillent à la tâche ; on les paye à raison de 33 centimes le mètre cube de minerai extrait. Les bons ouvriers gagnent 3 fr 50 par jour. — (Jean-Augustin Barral, Phosphate de chaux des Ardennes, dans le Journal d'agriculture pratique, 27e année, 1863, tome 2, 29 octobre, page 422)
    • Ça payait l’essence et les sandwichs triangles. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20a)
    • Et pourtant les figuiers s'obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Comme il avait payé son emplette avec une pièce de monnaie à l'effigie du duc Raymond de Toulouse, le doyen de Beaucaire le fit incarcérer, sous prétexte qu'il avait contrevenu à un édit royal interdisant l'emploi d'une monnaie autre que celle de Nimes. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l'usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
    • Régler un impôt ou un droit.
    • Ce marchand paie cent francs de patente.
    • Ce propriétaire paie mille francs d’impositions.
    • Acquitter une dette.
    • Le Foirond a été refait et comment. J’ai payé les trois premières traites et j'ai laissé protester les autres, sous prétexte que le pinard tournait. Aujourd'hui je n’ai pas encore payé et je ne payerai point. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 15)
    • […], et si monsieur Guignol ne me paye pas aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
    • Satisfaire à quelque chose que l’on compare à une dette à l’égard d'autrui.
    • L’amiral Tyler était venu payer ses respects, me dit-il, à l’Empereur ; mais on venait de lui répondre qu’il était malade. — (Emmanuel de Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Deuxième année, « Jeudi 11 janvier 1816 » ; Edito Service S.A., Genève, s.d., volume II, page 321.)
    • Apaiser, satisfaire avec de l'argent.
    • (Familier) Offrir.
    • Payer à diner, à boire.
    • Se payer un agréable voyage.
    • (Sens figuré) Récompenser, reconnaître.
    • […], ils obtenaient les profits moraux et maté­riels que procure la célébrité à tous les virtuoses, dans une société qui est habituée à payer cher ce qui l'amuse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 328)
    • Rien ne peut payer une telle marque de dévouement.
    • Je suis assez payé par le plaisir de vous avoir obligé.
    • L’amitié ne se paie que par l’amitié.
    • (Sens figuré) Dédommager.
    • Ce moment de bonheur l’a payé de toutes ses peines.
    • (Sens figuré) Punir.
    • On l’a payé de son insolence.
    • Il a été payé de tous ses crimes.
    • (Sens figuré) Expier.
    • Il a payé de sa tête un si grand crime.
    • Vous paierez cette injure.
    • (Sens figuré) Obtenir, acquérir quelque chose par un sacrifice.
    • Et c’est de nouveau un intellectuel, attaché, par son métier et par ses convictions, à défendre la diversité d’opinion et de religion, qui le paie de sa vie. — (Le Monde, Enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine : face à la terreur, défendre la liberté d’expression, Le Monde. Mis en ligne le 17 octobre 2020)
    • Il a payé son imprudence de sa liberté, de sa vie, de son sang.
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  • placez
    • Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de placer.
    • Vous me placez cuisinière chez Madame, vous me prenez pour dix ans, j’ai mille francs de gages, vous payez les cinq dernières années d’avance (un denier-à-Dieu, quoi !) — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, deuxième partie)
    • Deuxième personne du pluriel de l’impératif de placer.
    • Placez vos mains autour de l’orange sans la toucher et mettez-vous en résonance avec elle en concentrant votre attention dessus. Définissez votre intention comme étant de « désénergétiser » l’orange, c’est-à-dire en la dépouillant en quelque sorte de sa charge énergétique. — (Leonard Laskow, Guérir par l’amour, 2016)
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  • espérer
    • (Occitanie) Attendre.
    • Duchotel. — Est-il pressé !Cassagne.— Pardon, espère un moment, espère.Duchotel, qui ne comprend pas. — Quoi ?Cassagne, passant devant lui et allant à Moricet. — Espère un peu ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • (Vieilli) (Soutenu) ou (Acadie) (Louisiane) et (Poitevin-Saintongeais) (Transitif) Attendre la venue de quelqu’un.
    • Peut-être Janine appartient-elle à cette race qu’un vieil avocat connaît bien : ces femmes chez qui l’espérance est une maladie, qui ne guérissent pas d’espérer, et qui, après vingt ans, regardent encore la porte avec des yeux de bête fidèle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
    • Nous vous espérons demain à la maison pour le dîner.
    • – Qu’est-ce que tu fais là ?– J’attends Nougaro…– En Afrique, on ne dit pas qu’on attend quelqu’un, on dit qu’on l’espère !...– Alors je suis en train d’espérer Nougaro … — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 170)
    • (Absolument) (Religion) Attendre les bienfaits divins.
    • Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
    • Considérer l’objet de son souhait comme réalisable.
    • Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l’espère, aucune incertitude dans l’esprit de tous les archéologues de bonne foi. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
    • Les différentes dévaluations, dont la dernière en vigueur datait du 8 juin 1306, étaient loin de lui avoir rapporté ce qu’il en avait espéré. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
    • Vers 2 heures du matin, je parviens à quitter la soirée. J’ai passé mon temps à ignorer au maximum Elias […]. J’ai aussi laissé Gabriel me draguer en espérant que ça fasse les pieds au premier. — (Laeti Kane, Bleu Caramel, éd. L’ivre-Book, 2017)
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  • marrer
    • Labourer la terre avec une marre.
    • Planter les margoutes et les crossettes, les provigner, tailler, marrer, et autrement traiter sa vigne, selon son merite et proprieté du climat. — (Olivier de Serres, 15, (XVIe siècle))
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  • deviner
    • Prédire ce qui doit arriver, découvrir, par des sortilèges, ce qui est caché.
    • Il prétendait deviner où était caché le trésor.
    • L’art de deviner est une chimère.
    • Parvenir à connaître, à découvrir par voie de conjecture.
    • Au fracas grinçant des roues, se devinait le cheminement des camions. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
    • Une expression matoise parcourut le visage de l’homme aux lunettes noires sans qu’il me fût possible d’en deviner la cause. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 79)
    • Depuis leur retour à Paris, Jim devinait et flairait dans l'air une espèce de coalition redoutable, dirigée de toute évidence contre eux. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Il ne devinait pas encore combien l'âme de la jeune fille, déjà, lui appartenait. Il habitait chaque seconde de ses heures, chaque rêve de ses nuits. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
    • On ne sait pas qui elle est ; nul ne peut se douter qu’elle a des diplômes, ni qu’elle est issue d’une famille bourgeoise. Et voilà son bien le plus cher : elle ne sera devinée par personne. — (Léon Frapié, La conquête de Rose, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 8)
    • Tandis que Louis Fronsac se faisait secouer comme un bouchon dans un torrent sur les chemins de France, Gaston de Tilly tentait de deviner comment des voleurs avaient pu pénétrer dans la nonciature. — (Jean d'Aillon, La conjecture de Fermat, éd. J.-C. Lattès, 2006, chapitre 14)
    • (Par extension) Trouver le mot, la solution, en parlant d'une énigme, d'un logogriphe, d'une charade
    • Il n’y a là rien à deviner, c’est une chose claire par elle-même.
    • Je vous le donne à deviner en dix, en cent, se dit en parlant d’une chose dont on suppose que celui à qui l’on parle ne se douterait jamais.
    • Vous devinez le reste.
    • Comprendre la personnalité, les pensées, les intentions ou les desseins de quelqu'un
    • Fouché, dans ses Mémoires, avoue que ses plans ne réussirent pas; Talleyrand fut plus heureux, il contribua grandement à la restauration des Bourbons ; mais tous deux jouèrent gros jeu en conspirant contre un homme tel que Napoléon , qui les devina, et qui fut tenté plus d'une fois de les faire tout simplement fusiller. — (François-Cécile Drujon de Beaulieu, Napoléon jugé par l'histoire, ou précis historique et critique de la vie de cet empereur, Paris : chez Maison, 1844, page 133)
    • Il se rappela la fille Desroches et son cousin, qui avaient convenu, lorsqu’ils ne seraient pas seuls et s’embrasseraient en pensée, de porter leur main droite à leur front ; mais une amie les avait devinés et toutes les apprenties se poussaient du coude, quand Berthe saluait l’amour de son salut militaire. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 99)
    • Distinguer, voir, confusément par la vue.
    • Dans la pénombre des couchettes où dorment les matelots, on devine une photo de famille et une niche remplie de bondieuseries. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
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  • panser
    • Soigner une plaie ou une blessure ; lui faire un pansement.
    • L'assistance médicale était organisée ; les infirmeries indigènes, créées dans chacun de nos postes, voyaient affluer, chaque jour, des centaines de consultants dont certains venaient se faire panser les blessures reçues en nous combattant ; […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 177)
    • Les blessures des arbres doivent être soigneusement pansées au mastic.
    • (Par extension) (Littéraire) Consoler, soulager.
    • Toujours penchée sur le grabat des âmes, Elle lavait les plaies, pansait les blessures, réconfortait les défaillantes langueurs des conversions. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Elle avait été blessée dans son amour-propre, il s’employa à panser sa déception.
    • Si les sondages se confirment et que Joe Biden remporte l'élection du 3 novembre, ce sera lui qui aura à panser les plaies derrière Donald Trump. — (Richard Latendresse, Malchanceux, ces démocrates!, Le Journal de Montréal, 1er novembre 2020)
    • Faire la toilette d’un animal, en particulier d’un cheval, l’étriller, le brosser, etc.
    • Cogolin conduisit les chevaux à l’écurie, les pansa, les fit boire et leur donna à manger. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
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  • nouveauté
    • Caractère de ce qui n'existait pas auparavant ou qui était inconnu.
    • La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle. Et cela arrive aussi avec Dieu. Mais quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté - Dieu apporte toujours la nouveauté. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui vraiment nous réalise, ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité. — (Pape François, La nouveauté nous fait toujours un peu peur, Radio Vatican, 19 mai 2013)
    • Toutes les lois [sur les brevets] demandent la nouveauté. On trouve si évident qu'une invention soit nouvelle par nature, ou doive l'être pour mériter un brevet, que l'on n'analyse pas les raisons qui ont poussé le législateur à faire de la nouveauté une condition légale de la brevetabilité. [… ] La nouveauté est la caractère essentiel de l'invention. — (Antoine Scheuzer, Nouveauté et Activité Inventive en Droit Européen Des Brevets, Droz, 1981, p. 79)
    • Les habitudes freinent notre capacité à apprécier positivement la nouveauté. La nouveauté est la qualité de ce que nous percevons pour la première fois. Il s'agit donc d'un phénomène nécessairement inédit, original. La perception de la nouveauté nécessite que notre esprit soit capable de briser les rapports anciens et de se libérer des liaisons préétablies — (Brigitte Bouillerce et Emmanuel Carré, Savoir développer sa créativité, p. 41)
    • La révolution implique une certaine conception du temps historique ordonnée à l'idée de commencement entendu au sens fort d'une nouveauté radicale. « [Un] élément de nouveauté (novelty), écrit-elle, [est] inhérent à toutes les révolutions — (Marc Le Ny, Hannah Arendt ; le temps politique des hommes: Le temps comme dimension de la phénoménologie existentielle et politique, L’Harmattan, 2013, p. 323)
    • La première émotion que nous découvrons dans l'esprit humain est la curiosité. Par là, j'entends tout désir éprouvé pour la nouveauté ou tout plaisir qu'elle procure. Regardons les enfants courir de côté et d'autre à l'affut d'un objet nouveau et saisir avec avidité, sans véritable choix, tout ce qui s'offre à eux; il n'est rien qui n'engage leur attention parce qu'à ce stade de la vie, il n'est rien qui ne se pare du charme de la nouveauté. Mais ce qui nous attire seulement par sa nouveauté ne saurait nous attacher durablement. […] Une certaine nouveauté doit entrer dans la composition de tout ce qui agit sur l'esprit. — (Edmund Burke, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, 1757, Vrin, 1990, p. 77)
    • Nul mérite ne s’acquiert et se perd aussi facilement que celui de la nouveauté. — (Proverbe italien, dans Boiste, Dictionnaire Universel, 1823, p. 458)
    • L’innovateur en termes de développement de la nouveauté est une source d’innovation. Il innove toujours plus.
    • PHILAMINTECes titres ont toujours quelque chose de rare.ARMANDEÀ cent beaux traits d’esprit leur nouveauté prépare. — (Molière, Les Femmes savantes, 1672)
    • Caractère de ce qui est récent, de création récente, qui date de peu, qui existe depuis peu.
    • On risquait d'oublier que les aspirations contemporaines doivent s'adapter aux exigences de l'esprit chrétien. N'allait-on pas substituer un mirage moderne à une vérité éternelle et confondre la récence d'une doctrine avec sa nouveauté véritable ? — (Maurice Nédoncelle, La pensée religieuse de Friedrich von Hügel (1852-1925), Vrin, 1935, p. 16)
    • La notion de nouveauté regroupe deux critères : la récence, c'est-à-dire le fait qu'un produit soit disponible depuis peu de temps ; et la différence par rapport aux produits existants. — (Emmanuelle Le Nagard-Assayag,Delphine Manceau, Le marketing de l'innovation. De la création au lancement de nouveau produit, 2e édition, p. 28.)
    • Caractère de ce qui vient de remplacer ou succéder à quelque chose
    • D’autres auteurs proposent de définir la nouveauté comme ce qui est perçu comme récent (temps perçu depuis la découverte ou la première utilisation de l’innovation, ou durée perçue de la disponibilité de l’innovation sur le marché) et différent (caractéristiques de l’innovation perçues différemment de celles des produits typiques de la catégorie de produits, existants déjà sur le marché). — (Josselin Masson, « Effets de la modification d'un attribut constitutif d'un produit sur son adoption par les consommateurs », Montpellier SupAgro, 2010, p. 25)
    • (Commerce) Caractéristique innovante, ce qu’il y a d’unique dans un nouveau produit ou un service ; différence avantageuse.
    • Nous proposions lundi un résumé des principales nouveautés de la huitième itération d’iOS, revenons dessus en détail aujourd’hui avec ses 10 nouveautés marquantes. — (Le Journal du Geek, 4 juin 2014, iOS 8 : 10 nouveautés marquantes)
    • (Psychologie) Situation inédite et inattendue engendrant le sentiment de merveilleux.
    • L'émotion de l'étonnement est plus que la simple nouveauté. Le degré au-dessus de la nouveauté est la surprise ou choc produit par ce qui est à la fois nouveau et inattendu — (Alexander Bain, Les émotions et la volonté, Traité de psychologie II, 1859, L'Harmattan, 2006, p. 83)
    • De toutes les circonstances qui éveillent le sentiment de merveilleux, la nouveauté est celle dont l'influence est la plus puissante. ; l'aspect d'un objet nouveau produit, à l'instant, une vive impression de surprise qui s'empare de l'esprit pour un temps, à l'exclusion de toute autre idée, — (George Combe, Traité de phrénologie, 1825, p. 407.)
    • (Économie) Caractère, qualité éphémère de ce qui est nouveau, récent, présenté pour la première fois ; récence.
    • Par définition, toute innovation doit comporter un élément de nouveauté. La notion de nouveauté se décline sous trois formes […] : nouveauté pour l’entreprise, nouveauté pour le marché, nouveauté pour le monde entier. — (Manuel d’Oslo, 2005, p. 67, § 205)
    • Phénomène inédit.
    • L'apparition de l'automobile dans les années 1870-1880 fut la nouveauté de cette décennie.
    • (Commerce) Dernier produit présenté ou exposé par une entreprise.
    • La tablette du 21ème siècle est déjà une nouveauté obsolète telle qu'elle est à l’heure actuelle."
    • Les dernières nouveautés du Salon de l'électronique de Las Vegas.
    • La Golf 7 a été une des grandes nouveautés de l'année automobile 2013
    • Les nouveautés du Salon de l'Agriculture
    • (Art) Livres qui viennent de paraître, pièces de théâtre qu’on vient de monter pour la première fois, films qui viennent de sortir.
    • Mon libraire m’envoie toutes les nouveautés.
    • Elle va au théâtre voir toutes les nouveautés.
    • (Vieilli) Doctrine nouvelle, en contradiction avec les idées, le régime, la tradition établis.
    • Celui qui gagne au changement remercie la fortune et le temps; mais celui qui perd, s'en prend à l'auteur de la nouveauté. Il est bon de ne pas faire de nouvelles expériences pour raccommoder un état sans une extrême nécessité et un avantage visible. — (Diderot, Encyclopédie, Nouveauté, [Morale , Gouvernement , Politique] (Jaucourt), 1772)
    • Rappelez-vous le moment terrible qu'elle [l'Église] a passé, au temps du concile de Trente [1545-1563]. La Réforme venait de l'ébranler d'une façon profonde (...) partout, c'était un flot montant de nouveautés, d'idées soufflées par l'esprit du mal, de projets malsains qu'enfantait l'orgueil de l'homme, lâché en pleine licence.— (Émile Zola, Rome, 1895) .
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  • popularité
    • Faveur publique ; crédit parmi le peuple.
    • Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
    • Néanmoins, à l'occasion d'une pétition qui réclamait le rappel des bannis indistinctement, il s'exprima en des termes violemment improbatifs, qui lui valurent un jour de popularité à la cour ; mais il paraît qu'en cette occasion, le Maréchal n'avait pas suffisamment pesé ses paroles, […]. — (Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, page 100)
    • Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. C’était l’homme des petites menées ; il rabaissait à sa taille les choses dont il s’occupait. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Mais sa popularité ne survit pas à son mariage avec Marina, Polonaise et catholique, qui amène à la Cour une suite de gentilshommes de son pays dont l’attitude conquérante irrite les Moscovites. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
    • Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
    • Je ne serai jamais populaire. La popularité, c'est pour les filles qui portent des serre-têtes assortis à leurs robes et traînent avec des filles qui portent aussi des serre-têtes assortis à leurs robes. — (Felicia Day, On n'est jamais bizarre sur Internet (ou presque), traduit de l'américain par Marie-Aude Matignon, éd. Bragelonne, 2016)
    • Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • La bourgeoisie, les commerçants retirés, les avocats, les notaires, tout le petit monde aisé et ambitieux qui peuple la ville neuve, tâche de donner quelque vie à Plassans. Ceux-là vont aux soirées de M. le sous-préfet et rêvent de rendre des fêtes pareilles. Ils font volontiers de la popularité, appellent un ouvrier « mon brave », parlent des récoltes aux paysans, lisent les journaux, se promènent le dimanche avec leurs dames. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, pages 45-46)
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  • rentrer
    • (Sauf au Canada) Entrer de nouveau, entrer après être sorti, revenir à.
    • La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l'arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
    • Avant que le train atteignît la station de Ghéok-Tepé, je suis rentré dans le wagon. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Daumier montre à ses lecteurs ce qui se passe lorsque les louis-philippards se rendent à la revue et veulent rentrer chez eux. Ils sont trempés par l'eau qui tombe à foison. — (Paul Ducatel, Les premières années de caricatures politiques d'Honoré Daumier 1830-1835, éd. J. Grassin, 2000, page 202)
    • Il faisait un froid de gueux. Dans la ville, sous un ciel plus que sombre les rares passants se pressaient de rentrer au plus tôt chez eux ou à leur travail, pour ceux qui en avaient. — (A. M. Ivankov-Diaz, Moi, Jean Thomas Collot, fils de gueux, Lyon : L'encre et le grattoir, 2017, page 126)
    • Rentrer en soi-même, faire réflexion sur soi-même.
    • La Reine réfléchit un moment, comme pour rentrer en elle-même, en mettant son doigt sur ses lèvres. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Entrer.
    • Elle est rentrée dans l’armée.
    • (Sens figuré) Recouvrer.
    • Rentrer dans son bien, dans ses droits.
    • Rentrer dans ses débours. recouvrer les sommes que l’on a dépensées.
    • Pénétrer.
    • Il pleuvait, je suis rentré dans le hall pour m'abriter.
    • Faire rentrer quelqu’un sous terre, accabler quelqu’un, le confondre.
    • S’emboîter ou s’enfoncer dans une chose.
    • Il n'y avait aucun risque de collision, car le schnorchel avait été rentré pour cette raison même, et le submersible vivait sur ses réserves d'air. — (Arthur C. Clarke, Le Laboureur de la mer, Brage, 2014)
    • Tous ces vêtements ne rentreront jamais dans ma valise.
    • Le cou lui rentre dans les épaules, Son cou s’enfonce entre ses épaules.
    • Les jambes me rentrent dans le corps, je suis très fatigué.
    • Enfoncer, percuter.
    • Un camion est rentré dans ma portière.
    • La rue est verglacée. Le voisin est rentré dans un arbre.
    • (Sens figuré) Être contenu, renfermé.
    • Le second article de la loi rentre dans le premier.
    • Reprendre le travail, après les vacations, après les vacances, après une interruption pour congé-maladie ou autre.
    • Les tribunaux, les collèges rentrent à telle époque.
    • Ce comédien rentre ce soir dans le rôle d’Oreste.
    • Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les artistes ? — (Léo Ferré, « Word… words… words… »)
    • Arriver, être touché, être perçu, en parlant des revenus, des sommes à recouvrer,.
    • Ce revenu a peine à rentrer.
    • Il doit lui rentrer des fonds dans quelques jours.
    • (Familier) Il se dit des humeurs dont on arrête l’épanchement au-dehors.
    • Un charlatan lui a fait rentrer ses dartres.
    • (Gravure) Repasser la pointe ou le burin dans les tailles déjà faites, pour les approfondir.
    • (Cartes à jouer) il se dit des cartes que l’on prend au talon à la place de celles qu’on a écartées.
    • Il m’est rentré deux as, deux atouts.
    • (Transitif) Porter ou reporter dedans, ramener dedans ce qui était dehors.
    • J’ai pas de conseils à te donner, mais si tu ne votes pas pour ma liste, tu peux te fouiller pour que je te prête le carcan pour rentrer tes foins et faire tes charrois. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Rentrer des marchandises dans le magasin.
    • Rentrer des pots de fleurs, des orangers.
    • Voici le moment de rentrer les foins.
    • C’est l’heure de rentrer les bestiaux.
    • Je vais rentrer les enfants.
    • (Transitif) (Imprimerie) Renfoncer.
    • Rentrer, faire rentrer une ligne.
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  • penser
    • Exercer l’activité de l’esprit ; accomplir quelque opération de l’intelligence ; concevoir ; imaginer ; réfléchir.
    • Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Vous n’êtes pas venu ici pour penser, mais pour faire les gestes qu’on vous commandera d’exécuter… Nous n’avons pas besoin d’imaginatifs dans notre usine. C’est de chimpanzés dont nous avons besoin… — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Ma tâche vise davantage à leur enseigner comment penser et non que penser. J’espère ainsi que lorsqu’ils auront appris à penser, mes élèves pourront réfléchir par eux-mêmes plutôt que de laisser les autres le faire à leur place. — (David E. Walker, La pauvreté de la foi, dans Le Québec sceptique, n° 21, page 32, hiver 1992)
    • Accepter les idées des autres mais être déterminé à garder les siennes, c’est faire semblant de penser. — (Frédéric Tremblay, Porte ouverte, mais esprits fermés, Le Journal de Québec, 21 avril 2021)
    • Croire.
    • Il ne dit rien qu’il ne pense.
    • Dites librement ce que vous pensez.
    • J’espère qu’il ne pense pas ce qu’il dit.
    • Que pensez-vous de cet homme ?
    • C’est un homme qui pense toujours mal des autres.
    • Je ne pense de cette affaire ni bien ni mal.
    • La chose n’est pas si facile qu’on le pense.
    • Il pense être plus habile que les autres.
    • Il ne pensait pas être observé.
    • Vous n’en êtes pas où vous pensez.
    • Je pensais qu’il était de vos amis.
    • Je ne pensais pas que vous vous méprendriez sur le sens de mes paroles.
    • Je pense comme vous.
    • Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant : [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
    • Estimer.
    • Il y a, je pense, dix kilomètres de chez vous chez moi.
    • J’irai vous voir demain, je pense.
    • Pensez-vous ? c’est-à-dire Vous ne dites pas sérieusement ce que vous dites, vous ne le croyez pas véritablement.
    • Avoir une opinion.
    • Cette feuille ne craignait pas de dire ce qu'elle pensait, même aux personnages les plus hauts placés. Dans le n° 29 du 30 juin 1793, elle jugeait vertement le général Alexandre Beauharnais , qui venait d'être nommé ministre de la Guerre. — (Fernand Mitton, La Presse française, volume 2 : sous la Révolution, le Consulat, l'Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 172)
    • Bien penser, mal penser, avoir en morale, en religion, en politique, des opinions conformes à la vérité ou à ce qu’on croit la vérité.
    • Façon de penser, opinion, jugement sur quelque chose.
    • Voilà ma façon de penser.
    • Faites- moi connaître votre façon de penser.
    • Il a sur tout cela une façon de penser singulière.
    • Avoir des tendances intellectuelles, des préférences d’esprit et de goût.
    • Penser finement, noblement, singulièrement, hardiment.
    • Penser avec justesse.
    • Penser juste.
    • Avoir dans l’esprit.
    • C’est un homme qui ne dit jamais ce qu’il pense.
    • Il pense beaucoup de choses qu’il ne dit pas.
    • penser tout haut
    • Avoir présent à l’esprit ; avoir le cœur occupé de.
    • Des larmes lui coulaient bien tranquillement sur les joues, sans qu’il pensât à les essuyer. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
    • Pensez à moi.
    • Il ne pense qu’à celle qu’il aime.
    • Se souvenir.
    • Mais ne nous voilons pas la face : Rebaudengo était une fripouille et, si je pense à tout ce que j'ai fait après, j'ai l'impression de n'avoir fait des fripouilleries qu'à des fripouilles. — (Umberto Eco, Le cimetière de Prague, traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano, éd. Grasset, 2011, chapitre 6)
    • Prévoir et pourvoir.
    • Le mal vient sans qu’on y pense.
    • Il nous a reçus admirablement, il a pensé à tout.
    • Vouloir, former un dessein, avoir une intention.
    • À quoi pensez-vous de vous conduire ainsi ?
    • Je suis trop de vos amis pour avoir pensé à vous nuire.
    • Je pensais à aller vous voir hier ou
    • Je pensais aller vous voir.
    • Que pensez-vous faire ?
    • Pontagnac. — Mon Dieu, certainement, je serais très heureux et elle aussi ; malheureusement, il n’y a pas à y penser. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
    • Être sur le point de ; faillir.
    • J’ai pensé mourir.
    • Note : Cette acception n’est évidemment légitime que si le sujet du verbe penser est un être pensant, en situation d’avoir pensé que l’action ou l’état indiqué par le verbe-complément a été sur le point de se produire. Si ce n’est pas le cas, c’est un emploi barbare, mais courant autrefois :
    • Le lendemain pensa nous être funeste. — (Marquise Donnissan de Larochejaquelein, Mémoires, chapitre II ; Éditions L.-G. Michaud, Paris, quatrième édition, 1817, page 33)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.