Que signifie "remarquer" ?

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  • Marquer à nouveau.
  • On avait déjà marqué ces pièces de vin, on les a remarquées.
  • Observer quelque chose ; faire attention à quelque chose.
  • En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
  • Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  • « J’ai remarqué qu’ils parlent plus, qu’ils se cherchent, qu’ils reprennent des idées des écologistes », analyse aussi Alexandre Florentin, du groupe écologistes de Paris. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
  • Cependant, en allant reprendre son sac, Tarik remarqua qu'un jeune homme, d'une vingtaine d'années environ, adossé au mur d'en face à la manière d'un “ hittiste ”, une jambe levée, ne cessait de les observer en souriant. — (Kamal A. Bouayed, Les sans-destin, Alger : éditions Dahlab-Enag, 2004, page 237)
  • Distinguer parmi plusieurs autres personnes ou plusieurs autres choses.
  • Cet enfant se fait remarquer par sa sagesse.
  • Parmi ces tableaux, j’en ai remarqué un de Raphaël.
  • J’ai remarqué un tel dans la foule.
  • Il s’est fait remarquer dans tous les emplois par où il a passé.
  • Cette femme se fait remarquer. Elle manque de tenue (emploi péjoratif dans ce cas).
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "remarquer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • renverser
    • Mettre à l’envers ; inverser.
    • Un long baiser rescella leur pacte. Aïssa, lourde de langueur, avait renversé sa tête sur l’épaule de son amant. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 61)
    • L’image d’un objet est renversée sur la rétine.
    • (Pronominal) (Médecine) Être à l’envers de la position normale, en parlant d’un organe.
    • Cet organe se renverse, il est renversé.
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  • classifier
    • Organiser des informations en catégories en fonction de certains critères ; déterminer les classes dans lesquelles les éléments pourront être classés.
    • Le législateur de 1810 a traité séparément des contraventions de simple police et les a classifiées ordinairement selon leur objet , la plupart de ces contraventions étant culpeuses de leur nature. — (Adolphe Roussel, Encyclopédie du Droit , Bruxelles : à l'Imprimerie de J. Delfosse, 1843, page 246)
    • Cependant, intelligent, peu expansif, il était déjà porté à analyser ses sensations, à classifier en quelque sorte ses pensées. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • (Par extension) (Militaire) Protéger des documents contenant des informations intéressant la sûreté de l'État, en limitant leur consultation aux seules personnes autorisées par une habilitation particulière (secret défense, confidentiel défense).— (Dictionnaire Larousse → lire en ligne)
    • Les faits ont eu lieu en Allemagne où un site d’actualités a diffusé un rapport militaire qu’il avait réussi à se procurer, alors que celui-ci était classifié. — (Lionel Maurel, La Propriété de l'État et le Crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
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  • soulever
    • Lever à une faible hauteur.
    • Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le boiteux empoigna sa valise par terre, la plaça sur une chaise et souleva le couvercle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • J’examine à la dérobée son sein qui se soulève et qui s’abaisse, et sa figure immobile, et le livre vivant qui est uni à elle. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Durant notre veillée mortuaire, ma mère se levait quelquefois, soulevait le suaire et sa longue figure durcissait encore son air revêche. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 29)
    • (Sens figuré) Comment soulever le voile qui nous cache l’avenir ?
    • Faire lever ; mouvoir.
    • Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
    • Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
    • (Sens figuré) Exciter à la rébellion, à la révolte. Masaniello, en 1647, souleva le prolétariat napolitain contre l'occupant espagnol.
    • Comme beaucoup de « romantiques », Frédéric Oriach va sans doute éprouver, lors de cette expérience en milieu ouvrier, la grande déception de tous ceux qui prétendent soulever le prolétariat contre la société. — (Roland Jacquard, La longue traque d'Action directe, Editions Albin Michel, 1987, chap. 10)
    • La campagne, déjà animée, devient passionnelle quand, le 25 octobre, la presse publie la « Lettre Zinoviev » dans laquelle le chef du Komintern demande au PCGB de « soulever le prolétariat » afin de l'engager « dans une guerre de classe contre le capitalisme et l'impérialisme britanniques ». — (François-Charles Mougel, Histoire du Royaume-Uni au XXe siècle, Presses universitaires de France, 1996, chap. 4, §. 2-2)
    • Le tract d’Ighil Imoula a soulevé le peuple algérien — (site www.depechedekabylie.com)
    • (Sens figuré) (Pronominal) Se rebeller ; se révolter.
    • Si les trois villages se soulevaient et qu’on tuât deux ou trois gendarmes, guillotinerait-on tout le monde ? — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
    • Lyon, qui tient plus à la propriété qu’à la vie, s’était soulevé, non contre la République, mais contre les spoliateurs et les bourreaux. — (Lamartine, Jacquard)
    • (Sens figuré) Exciter des sentiments d’irritation contre quelqu’un.
    • Ce succès souleva tous ses rivaux contre lui.
    • (Sens figuré) Exciter l’indignation.
    • Cette proposition souleva toute l’assemblée. Tout le monde s’est soulevé contre un projet si hardi.
    • Ah ! vois-tu, cette lâcheté me soulève, je ne puis la pardonner… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
    • Exciter, provoquer.
    • Soulever l’indignation, l’enthousiasme. Soulever une discussion. Soulever des difficultés.
    • (Argot) Dérober, prendre avec adresse ce qui est à autrui.
    • Ce n'est que le quatrième tableau. Celui où il s'aperçoit que le fils du consul veut lui soulever Pepita, la nièce du général mexicain. — (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 170)
    • Au bout de deux plombes on vient vous annoncer que l’organisateur a soulevé la caisse et kidnappé l’ouvreuse. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 34)
    • (Droit) Avancer un argument, s’appuyer dessus.
    • Ce moyen peut être soulevé pour la première fois en appel ou en cassation et ne peut être soulevé d’office. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • (Argot) Avoir un rapport sexuel, pour un homme.
    • On ne parle pas assez des bandeurs de soirées : c’est les gens qui lâcheraient père, mère, frère et leurs potes parce qu’il y a trois pétasses à leur soirée pour même pas les soulever à la fin. — (@sky_thiisma sur Twitter le 4 avril 2021 à 15 h 15)
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  • dédier
    • (Religion) Consacrer au culte divin.
    • Dédier une église, un autel.
    • (Par extension) Mettre sous l’invocation d’un saint.
    • Dédier une chapelle à la Vierge.
    • (Sens figuré) Mettre un livre, un ouvrage, sous le patronage de quelqu’un par une épître ou par une inscription imprimée à la tête du livre.
    • Car c'est bien effectivement Aux Bourgeois qu’est dédié ce livre de haute esthétique, non pas, comme on pourrait le croire, par amour du paradoxe, mais en haine & à l'exclusion du demi-bourgeois et du faux artiste que l'auteur appelle les « accapareurs », les « pharisiens. » — (Charles Asselineau, Charles Baudelaire: sa vie et son œuvre, 1869, page 20)
    • Consacrer.
    • Dédier ses efforts au relèvement de l'industrie manufacturière française.
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  • ennuyer
    • Causer de l’ennui, fatiguer l’esprit par quelque chose d’insignifiant, de monotone, de déplaisant, ou de trop long.
    • Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Je craignais que toutes mes lettres ne l’ennuyassent. Je faisais ce que je pouvais pour qu'elles ne fussent pas longues. J'y réussissais rarement; elle me plaignait; elle m'écrivait souvent, cela est vrai; je vivais de ses lettres. — (Mémoires de M. le duc de Lauzun, Paris : chez Barrois l'Aîné, 1822, page 385)
    • (Impersonnel) — Il m’ennuie d’être si longtemps séparé de vous. — J’ai cessé de les fréquenter, il m’ennuyait d’entendre toujours déraisonner.
    • Causer du désarroi, contrarier quelqu’un.
    • Sa défaite l’ennuie beaucoup.
    • (Pronominal) Éprouver de l’ennui, se morfondre, ne pas savoir s’occuper.
    • Vous vous ennuierez bien ici. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre deuxième)
    • (Pronominal) (Par extension) Éprouver de la contrariété à cause d'une absence. Note : l'objet de l'absence est introduit par la préposition de ou, plus rarement, par la préposition après.
    • Revenez au plus vite : je m’ennuie de vous.
    • (Pronominal) Être ennuyé, avoir du souci.
    • — Le petit est malade. Je ne sais pas ce qu’il a… Je m’ennuie. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
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  • épais
    • Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
    • La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
    • Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d’un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
    • Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
    • Fort, solide.
    • Drap épais. Étoffe épaisse.
    • Langue épaisse — (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
    • Taille épaisse — taille grosse, peu élégante.
    • Cheval épais — cheval gros, lourd, sans élégance.
    • Nombreux, serré, touffu.
    • Des cheveux épais. Les bois épais. D’épais bataillons.
    • J’ai craint que de ces bois l’épaisse solitudeNe cachât un ramas de brigands révoltés. — (Ducis, Lear, I, 1)
    • Tissure épaisse — (Pêche) tissure d’un filet à mailles serrées.
    • Qui a une grande consistance ou une grande densité.
    • Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
    • Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), page 5)
    • […] cette liqueur épaisseMêle du sang de l’hydre avec celui de Nesse. — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
    • Une épaisse vapeur s’est du temple élevée. — (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
    • Ils l’ont enveloppé d’une épaisse fumée. — (Pierre Corneille, Tois. d’or, v, 2.)
    • Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? — (Jean Racine, Andr., V, 5.)
    • Climats qu’un ciel épais ne couvre que d’orages. — (Voltaire, Orphel., I, 1.)
    • (Sens figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
    • De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, p.4)
    • Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. — (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
    • Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu’ils pouvaient aux affaires générales. — (Montesquieu, Rom. 5.)
    • Et la grosse gaieté de l’épaisse opulence. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
    • (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. → voir épais dans le plus mince
    • Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
    • Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l’air d’un épais, y’en a cinq qui ont l’air épais. — (Voir, 30 mars 2006)
    • (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l’épaisseur, comparée à celles d’organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
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  • désormais
    • Dorénavant ; à l’avenir ; dès ce moment-ci ; à partir de maintenant.
    • La foule entend désormais jouir des raffinements réservés naguère à de peu nombreux privilégiés. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Si dans le passé l’idéologie soviétique opposait l’U.R.S.S. aux nations capitalistes, Staline substitue désormais les solidarités anti-hitlériennes aux solidarités de classe. — (Renata Fritsch-Bournazel, ‎André Brigot, ‎Jim Cloos, Les Allemands au cœur de l’Europe, 1983)
    • Au reste, même à ses yeux, ce n'est plus désormais qu'une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l'armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d'Alsace, 1970, page 298)
    • Tout en vitupérant, elle ramasse le gallinacé et l'ausculte. Las ! poupoule ressemble plus désormais à une limande qu'à une Bresse blanche. — (Frédéric Dard, San-Antonio : En avant la moujik, Paris : Éditions Fleuve noir, 1978, chap. 5)
    • Le P2P est la nouvelle mine d'or du Web, remplaçant très avantageusement les désormais désuets serveurs FTP. — (Thierry Thaureaux, ‎DivX: copiez vos vidéos sur CD, Saint-Herblain : Éditions ENI, 2007, page 156)
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  • éviter
    • Échapper, se soustraire à quelque chose de nuisible, de désagréable.
    • Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, page 28)
    • Je suivis une route en zigzags qui devaient me faire éviter tous les dangers. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Et pourquoi ne serait-ce pas toi ? dit Godain tout bas à Catherine, il y aurait une pannerée d’écus à vendanger pour éviter le tapage, et du coup tu serais la maîtresse ici… — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
    • On verse sur le tas ou dans le composteur tous les déchets végétaux du jardin en évitant le branchage d'un trop gros diamètre. — (Alain Baraton, Mes trucs et astuces de jardinier, Éditions Flammarion, 2014)
    • Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. — (Odile Koenig, Encyclopédie visuelle des plantes d'intérieur, Éditions Artémis, 2005, page 47)
    • (Par extension) — Les négociants en ânes qui vivaient hors de chez eux à longueur de temps et étaient absents huit à neuf mois dans l'année ne pouvaient éviter d'avoir une maîtresse quelque part. — (Liu Zhenyun , En un mot comme en mille, traduit du chinois par Isabelle Bijon & Wang Jiann-Yuh, Éditions Gallimard, 2013, chapitre 2)
    • (Marine) (Intransitif) Tourner autour de son ancre au changement de vent ou de marée, en parlant d’un navire.
    • Éviter au vent, à la marée.
    • — C’est l’heure de la marée, me dit Vitalis, répondant sans que je l’eusse interrogé, à mon étonnement ; il y a des navires qui arrivent de la pleine mer, après de longs voyages : ce sont ceux dont la peinture est salie et qui sont comme rouillés ; il y en a d’autres qui quittent le port ; ceux que tu vois au milieu de la rivière, tourner sur eux-mêmes, évitent sur leurs ancres de manière à présenter leur proue au flot montant. — (Hector Malot, Sans famille, E. Dentu, Paris, 1887, page 99)
    • Tous les grands navires de mouillage évitaient sur leurs ancres, tandis que s’entrechoquaient à notre droite les trains de couraux et de coutrillons, les grandes allèges de débarquement et une myriade de canots et de barques comme la nôtre. — (Bruno Poissonnier, Les Aventures extraordinaires de Gaye-Bordas, De Borée, Sayat, 2014, page 310)
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  • tromper
    • (Absolument) Induire en erreur, par artifice.
    • Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. Il trompait par ses silences, il trompait par des flux de paroles derrière lesquels il abritait des desseins patiemment médités. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Les partis les plus austrophiles comprennent qu'ils ont été trompés et protestent vigoureusement. C'est le cas par exemple du Bloc des Gauches du Royaume de Pologne qui est indigné et indique que le pays de Chelm comporte 66 % de Polonais contre 33,8% d'Ukrainiens. — (Ghislain de Castelbajac, « La France et la question polonaise (1914-1919) », dans Recherches sur la France et le problème des nationalités pendant la Première Guerre mondiale (Pologne, Lituanie, Ukraine) , sous la direction de Georges-Henri Soutou, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1995, page 91)
    • (Génériquement) (forme qqn trompe qqn). Abuser de la confiance de quelqu’un.
    • La première, selon le même père, est d’éviter la démangeaison de disputer, et une certaine ostentation puérile de tromper son adversaire. — (Démonstrations évangéliques de Tertullien, Chez l'éditeur, 1843, page 1217)
    • (Société) Trahir, être infidèle à son partenaire.
    • Je ne vous saurois dire lequel étoit le plus aise des deux, ou lui de tromper sa femme ou elle de tromper son mari. — (Les Vieux Conteurs Français, 1841, page 330)
    • Malheureusement pour elle, mettant toute son étude à tromper son mari, elle n’était pas assez attentive à tromper ses amants, je veux dire à leur cacher qu’elle les trompait les uns avec les autres. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
    • — Tu la trompes, ta femme ?— Ça arrive.— Et alors ?— Ça ne compte pas. C’est le rayon d’à côté. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 160)
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  • flatter
    • Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire, d’exploiter.
    • Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les hommes aiment ordinairement ceux qui les flattent.
    • Elle aime à s’entendre flatter.
    • (Absolument) Il ne sait point flatter.
    • Complaire aux passions, aux caprices, aux goûts de quelqu’un, leur donner son approbation, des louanges.
    • Comment l’amant prime-t-il sur le mari? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
    • Cet orateur flattait les passions de la multitude.
    • Il flatte jusqu’aux caprices du prince.
    • Il flatte tous ses goûts.
    • (Par analogie) Dépeindre, représenter une personne plus belle qu’elle n’est.
    • Le peintre l’a un peu flattée.
    • Portrait flatté, portrait où la personne est peinte en beau.
    • Flatter une personne, en faire de vive voix ou par écrit un portrait flatté, en dire plus de bien qu’elle ne mérite.
    • Vous nous l’avez représenté comme un homme de beaucoup d’esprit, ne l’avez-vous point flatté ?
    • Il a fait de ce ministre un portrait qui n’est point flatté.
    • Caresser.
    • Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l’un flattant l’encolure du mulet, notre héros, l’autre exagérant les mérites du conducteur bédouin, […]. — (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, Éd. du Cerf,, 1992, page 184)
    • Une musique qui flatte l’oreille.
    • Un spectacle qui flatte les yeux.
    • Ils voudraient que la société ressemble à un gros Justinland, un royaume pastel peuplé de licornes gentilles qui suintent des étoiles quand on les flatte. — (Richard Martineau, Français : les lapins s’en tapent, Le Journal de Montréal, 17 novembre 2020)
    • Entrer dans les vues, partager les sentiments de quelqu’un.
    • Flatter la peine, les ennuis, la douleur, le chagrin de quelqu’un.
    • Flatter les manies, la folie de quelqu’un.
    • Flatter quelqu’un de quelque chose, Lui faire espérer quelque chose, l’amuser de l’espérance de quelque chose.
    • Il y a longtemps qu’on le flatte de cette espérance.
    • Causer un vif plaisir, une grande satisfaction.
    • Voilà qui est bien capable de flatter le cœur d’une mère.
    • Une telle préférence me flatte et m’honore.
    • Flatter l’orgueil, la vanité, l’ambition, les désirs, les espérances.
    • Ce petit succès a flatté son amour-propre.
    • Tout flatte vos désirs, votre ambition.
    • Voici un événement qui flatte mes espérances.
    • (Pronominal) Avoir ou vouloir donner une trop haute idée de soi-même, de son habileté, de ses ressources, etc.
    • C’est un homme vain qui se flatte toujours.
    • Il est ridicule de se flatter.
    • Je ne me flatte point, je connais mes défauts.
    • Je puis dire, sans me flatter, que j’ai raison.
    • (Pronominal) S’entretenir dans l’espérance, s’amuser de l’espérance de quelque chose, prétendre, espérer à tort ou à raison.
    • D’abord Mme Brochard fit quelque résistance. Elle s’était flattée qu’Hélène épouserait un avocat, ou un notaire, ou un officier de cavalerie, car son éducation avait été soignée par les demoiselles Hermeline qui tenaient une pension très bien. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 23)
    • Il se flattait de ne croire à Dieu ni diable. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 178)
    • Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Elle s’était flattée de réussir.
    • Il se flatte qu’on aura besoin de lui.
    • J’y parviendrai, je m’en flatte.
    • Il se flatte que vous approuverez sa conduite.
    • Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentiments.
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  • embrasser
    • Serrer, étreindre avec les deux bras.
    • Priam se jeta aux pieds d’Achille et lui embrassa les genoux.
    • Cet arbre est si gros, que deux personnes ne sauraient l’embrasser.
    • J’embrassai en partant le bon colonel et son ami le docteur comme on le fait au théâtre, en nous pressant dans les bras l'un de l'autre et en détournant la tête. — (François Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
    • (Par analogie) Entourer, contourner.
    • Le lierre embrasse cet ormeau.
    • Cette rivière se sépare en deux et embrasse une grande étendue de terrain.
    • Contenir quelque chose dans toute son étendue.
    • L’ancien empire germanique embrassait une grande partie de l’Europe.
    • (Sens figuré) Saisir par le regard, par la pensée quelque chose dans toute son étendue.
    • Je me fis conduire les yeux fermés, par mon guide, à l’endroit le plus favorable pour embrasser d’un seul coup-d’œil la double chaîne des Alpes. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
    • Quand on sait peu, on éprouve le besoin de tout embrasser ; quand on sait beaucoup, on sent la nécessité de tout résumer. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
    • Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
    • La conviction de l’existence d’un objet éternel, embrassée quand on est jeune, donne à la vie une assiette particulière de solidité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 193)
    • La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n’en tolère. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l’Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
    • (Manège) Serrer avec les cuisses son cheval pour être plus ferme.
    • Embrasser bien son cheval.
    • (Sens figuré) S’attacher à quelque chose par choix, par préférence.
    • Toute la situation résulte du progrès de la Révolution contre le Christianisme. Eh bien, devons-nous embrasser le dogme de la Révolution ou celui de l'Église ? Pour nous, c'est toute la question — (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai, Casterman, 1873, page 31).
    • Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels qui embrassent cet idéal, lesquels, en cet embrassement, peuvent être si peu morts qu’ils se battront avec acharnement pour le défendre. — (Julien Benda, La Trahison des clercs, 1927, édition 1946)
    • De très bons dessinateurs embrassent d’autres métiers parce qu’ils estiment que c’est dangereux et que ça ne nourrit pas son homme. — (Emeline Wuilbercq, En Afrique, « la caricature est dangereuse et ne nourrit pas son homme », Le Monde. Mis en ligne le 6 mai 2019)
    • (Par extension) Serrer quelqu’un entre ses bras et lui donner un baiser.
    • Je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Mme Pasteur pouvait bientôt écrire : « Grandeau vient d’annoncer au laboratoire que Roux et Chamberland sont décorés et que Pasteur est grand-cordon . On s’est embrassé cordialement au milieu des cochons d’Inde et des lapins. » — (Victor Fraitot, Une page d’histoire du XIXe siècle - Pasteur (l’œuvre, l’homme, le savant), Paris : librairie Vuibert, 1905, page 47)
    • (Par extension) Donner un ou des baisers à quelqu’un.
    • Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés. — (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)
    • Puis, lorsqu’ils arrivèrent à la maison des mégers, ils tombèrent justement sur les amoureux, Sophie et son meunier, qui s’embrassaient à pleine bouche, près du puits. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
    • Des messieurs parfumés, que d’affreux gigolos embrassaient sur la bouche, poussaient des gloussements et, tournoyant avec ivresse, s’abandonnaient. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m’embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
    • Accepter une idée, adhérer à un concept.
    • Mais apparemment, le gouvernement pense serrer la vis encore un peu plus que prévu. Il joue avec l’idée d’un couvre-feu. (…). L’embrassera-t-il vraiment ou la fait-il circuler pour donner un air de modération à ses autres mesures ? — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: résolution ou désespoir?, Le Journal de Québec, 6 janvier 2021)
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  • afficher
    • Apposer une affiche.
    • Afficher une loi, une ordonnance de police, une vente publique.
    • Afficher le spectacle.
    • Le tribunal a ordonné que son jugement serait affiché à cent exemplaires.
    • Non seulement je le dirai, mais je l’afficherai partout, se dit par exagération en parlant d’une Chose qu’on voudrait faire savoir à tout le monde.
    • Nous avons été enchantés de pouvoir afficher sur notre mur une lettre nous disant que nous étions trop chers pour Exxon ! — (Georges Charpak, Dominique Saudinos, La vie à fil tendu, 1993)
    • (Sens figuré) Faire étalage de quelque chose.
    • Ces étudiantes national-socialistes cent pour cent affichent volontiers une allure soldatesque qui contraste , étrangement, avec leur pruderie réelle et touchante. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, p.57)
    • La primatologue Sarah Hrdy, auteure de Des guenons et des femmes – Essai de sociobiologie, a toujours affiché ses convictions féministes. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, nº 58, p. 17, automne 2005)
    • L’idée de déployer tous les fastes de la République et d’afficher une solennité churchillienne pour annoncer une augmentation de 1,6 point de la TVA ne peut venir que de cerveaux hallucinés. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), nº 772 du 4 février 2012, p. 3)
    • Rendre public le commerce de galanterie qu’on a ou qu’on veut passer pour avoir avec une femme.
    • S’afficher avec une femme, se montrer avec elle en public.
    • (Informatique, Télédétection spatiale) Représenter des données sur un écran, visualiser.
    • Afficher/désafficher les barres de défilement. — (Elisa de Castro Guerra, Inkscape: Apprenez, pratiquez, créez, 2007)
    • (Maçonnerie) Dresser la première banche d’un coffrage, avant de procéder à la mise en place des ferrailles.
    • (Pronominal) Étaler ses défauts, ses vices.
    • Un homme de goût ne s’affiche point.
    • Cette femme s’affiche, elle brave les convenances.
    • (Populaire) Humilier publiquement
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  • amener
    • Mener d’un lieu à un autre.
    • Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d'urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
    • Si vous venez nous voir, amenez votre frère.
    • Conduire, transporter vers un autre endroit.
    • Un aqueduc du IIe siècle, long de 3 km amenait l’eau de la fontaine Bonnet pour alimenter des thermes gallo-romains, situés à un carrefour des voies antiques près de l’actuel presbytère d’Arthon. — (Le Petit Futé Loire-Atlantique 2012-2013, page 119)
    • Nous avons amené d’Angleterre plusieurs chevaux.
    • (Sens figuré) Parvenir à faire adopter une opinion à quelqu’un.
    • Il me fut impossible de les amener à accepter le compromis.
    • Tirer à soi.
    • La barque est poussée en avant lorsqu’on amène la rame à soi.
    • Il amène à lui tout le profit de l’affaire.
    • (Marine) Faire descendre.
    • Le Yacht Club salua mon départ de trois coups de canon, je répondis en amenant le pavillon français. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Sur chaque navire […] les hommes amènent la vergue, la posent sur deux chevalets, ferlent la voile ; arc-boutés, ils font basculer les quatre cents kilos du mât trapu sur son emplanture, le couchent, sortent les avirons, les empoignent de leurs mains crispées par le froid, prennent la cadence de nage. Les Vikings remontent vers Rouen. — (Patrick Louth, La Civilisation des Germains et des Vikings, éditions Famot, Genève, 1976, page 141)
    • (Marine) (Par extension) Baisser son pavillon pour marquer qu’on se rend à l’ennemi.
    • (Sens figuré) Introduire, faire adopter, mettre en usage.
    • C’est ce médecin qui a amené l’usage de l’ergothérapie dans l’institution.
    • Passer d’une chose à une autre qui la suit immédiatement, ou qui en est la conséquence.
    • Notons en passant que le pâturage intensif amène une réduction notable et même la disparition de certaines Graminées (Koeleria, Festuca). — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 106)
    • Ce sont eux qui, dans l'élevage gâtineau, tiennent la vedette et la tiendront jusqu'au jour où les perfectionnements apportés aux méthodes culturales les feront reculer au point d'en amener la quasi-disparition. — (Louis Merle, La métairie et l'évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen-Age à la Révolution, collection Les Hommes et la terre, tome 2, S.E.V.P.E.N., 1957, page 153)
    • De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d’une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d’une consultation sous la forme d’un cahier des charges. — (Olivier Englender, ‎Fouad Bouchaouir et ‎Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
    • Amener un sujet de conversation, c’est faire en sorte que la conversation tombe sur tel ou tel sujet.
    • Ce vent nous amènera de la pluie. — Cet événement allait amener une réforme importante.
    • (Pronominal) Venir.
    • Un beau matin il s’est amené ici avec une paire de brodequins à recoudre […] — (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Pronominal) Arriver.
    • — Madame s’amène.— Ben, naturellement…— D’où qu’tu viens ? — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, ch. V, Le Mercure de France, Paris, 1914)
    • (Acadie) (Gaspésie) Mettre bas, en parlant des animaux.
    • La vache a amené son p'tit hier soir.
    • (Jeux) Produire un certain numéro en lançant un dé.
    • – Si j’amène six, se dit-il en sortant le dé, je descends !Il amena cinq. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
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  • pardonner
    • Accorder le pardon d’une faute commise, ne garder aucun ressentiment d’une injure reçue. — Note d’usage : En ce sens il a toujours le nom de la chose pour complément direct et le nom de la personne pour complément indirect avec la préposition.
    • Je lui pardonne de bon cœur tout le mal qu’il m’a fait.
    • Je vous pardonne pour cette fois, mais n’y revenez plus.
    • J'imagine que, tout au long de leurs amours intermittentes, toujours traversées et toujours renaissantes, Romain et Meg, puis Romain et Margault avaient eu, l'un et l'autre, chacun de son côté, beaucoup à se pardonner et à se faire pardonner. — (Jean d'Ormesson, Voyez comme on danse, éd. Robert Laffont, 2001)
    • « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font », telles sont les paroles du Christ condamné à mourir injustement. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, page 140)
    • Excuser, supporter, tolérer.
    • C’est une insolence qui ne peut se pardonner.
    • Pardonnez mes craintes, mes soupçons, mon oubli.
    • Je ne me pardonnerai jamais la faute que j’ai commise, la sottise que j’ai faite.
    • Je ne me pardonne pas de m’être fié à ce malhonnête homme.
    • Dans l’amitié, dans le commerce de la vie, il faut se pardonner mutuellement beaucoup de choses.
    • Voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie.
    • Elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie.
    • Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté.
    • (Désuet) Avec la préposition à.
    • Pardonnez à ma franchise, à mon amitié les reproches que je vous fais.
    • Je pardonne cela à l’état où vous êtes.
    • S’emploie souvent comme un terme de civilité.
    • Pardonnez-moi/Pardonnez si je vous contredis.
    • Pardonnez-moi la liberté que je prends.
    • Vous me pardonnerez de vous dire que l’affaire ne se passa pas de la sorte. Note : Dans cette acception, on dit quelquefois simplement, et sans rien ajouter, Pardonnez-moi, vous me pardonnerez pour exprimer avec politesse qu’on n’est pas d’accord de ce qu’un autre dit.
    • Excepter, épargner. — Note d’usage : En ce sens, il ne s’emploie guère qu’avec la particule négative.
    • On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'un mal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession. — (Victor Bérard, Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
    • La phalloïde ne pardonne pas, la panthère non plus. Pour la fausse oronge, elle est toxique ; elle tue les mouches, dit-on ; pourtant dans les pays du nord, les gens en usent pour donner de beaux rêves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • La mort ne pardonne à personne.
    • Le temps ne pardonne à aucune chose.
    • Cette maladie ne pardonne point, on y succombe tôt ou tard.
    • (Intransitif) Faire grâce.
    • C'était à qui danserait, jouerait ou chanterait avec le plus d’entrain. Les casseux-de-veillée comme moi n'étaient pas populaires. Mais comme j'étais "nouveau", on me pardonnait. — (Jean-Claude Castex, Rivière-Rouge, Vancouver : Éditions P.O., 2015, page 296)
    • Cet écolier avait mérité une punition, son maître lui a pardonné.
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  • volonté
    • Faculté de vouloir, de se déterminer à quelque chose ; en particulier, cette faculté même en tant qu’elle est plus ou moins agissante.
    • L’entendement éclaire la volonté. — La volonté est souvent déterminée par la passion.
    • Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
    • Supputer ce qui eût été accompli, avec une volonté différente, est une spéculation aussi vaine que magnifique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
    • Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains. — (António Guterres in Valentin Cimino, Pour le secrétaire général de l’ONU : “l’humanité doit arrêter de faire la guerre à la planète”, Siècle digital, 2 décembre 2019 → lire en ligne)
    • Ardeur pour les choses qu’on entreprend ; fermeté du caractère ; capacité à se faire obéir.
    • Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006)
    • Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Cet homme n’a pas de volonté, il ne peut agir par soi-même, il est incapable de résistance, il cède toujours à autrui.
    • Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s’entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
    • Disposition où l’on est pour quelqu’un, pour quelque chose. Désir de bien ou mal faire.
    • Il a beaucoup de bonne volonté pour vous. — J’ai reconnu sa mauvaise volonté envers moi.
    • Ce bon jeune homme est plein de bonne volonté, alors que ce galopin-là est connu pour sa mauvaise volonté.
    • (Par extension) Les actes mêmes de la volonté, de ce qu’une personne veut, prescrit ou désire.
    • Je n’ai point d’autre volonté que la vôtre. — Tout plie sous sa volonté. — C'est contre ma volonté.
    • Telle est ma volonté. — Exécuter, respecter les volontés de quelqu'un. — Ses volontés sont des ordres pour moi. — Vos volontés sont pour moi des ordres, chère Madame !
    • Telle est la liberté de l'homme pécheur.... qui, pour trop faire ses volontés, par une étrange contradiction de désirs, s'empêche lui-même d'être ce qu'il veut, c'est-à-dire, heureux. — (Bossuet, Sermons)
    • Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant: monsieur Saito prenait acte de la décision de monsieur Johnson et conformément à ses volontés jouerait au golf avec lui. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
    • Exigence, désir, caprice, fantaisie.
    • Pour un « niaquoué », S. M. l’Empereur Bao Dai n'est que l’exécutant des volontés françaises, l’exécuteur de nos plus basses œuvres. — (Étiemble, Hygiène des lettres, tome 2, éd. Gallimard,, 1966, page 173)
    • Dans bien des cas, la coutume régionale et la pratique traditionnelle préislamique, combinées à la volonté arbitraire du potentat régnant, sont devenues la base légale du gouvernement. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
    • Soumettre tout le monde à ses volontés. — Il semble que ses volontés soient des lois.
    • (Militaire) Capacité à exécuter tous les ordres donnés, et même à se porter volontaire pour des opérations risquées.
    • Cet officier, ce soldat est de bonne volonté. — Il nous faut pour cette expédition des hommes de bonne volonté. — Une fille de bonne volonté.
    • (Psychologie) Capacité à accomplir un acte de façon intentionnelle, consciemment.
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  • taper
    • (Familier) Frapper du plat de la main, battre, donner un ou plusieurs coups.
    • Taper un enfant.
    • Si vous désobéissez, je vous taperai.
    • Elles se tapèrent comme les laveuses tapent leur linge, rudement, en cadence. Quand elles se touchaient, le coup s’amortissait, on aurait dit une claque dans un baquet d’eau. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 400)
    • Se taper le front.
    • Ça riait en se tapant les cuisses. — (Jean Giono, Un de Baumugnes, 1929, page 67)
    • Frapper, cogner, toquer pour produire un bruit.
    • Dedans on buvait des boissons variées qu’à la couleur on reconnaissait pour du cidre, du café ou de l’eau-de-vie, et l’on tapait les verres ou les tasses sur les tables avec des éclats de voix qui ressemblaient à des disputes. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Il faisait joyeusement taper ses béquilles sur le pavé. — (René Benjamin, Gaspard, 1915, page 150)
    • Taper trois coups à la porte.
    • (Théâtre) Frapper trois coups pour annoncer le début du spectacle.
    • L’Annoncier tape fortement le sol avec sa canne, et lorsque le silence règne, il annonce : Le Soulier de satin ou Le Pire n’est pas toujours sûr — (Paul Claudel, Le Soulier de satin, 1944)
    • (Musique) Mal jouer de la musique en frappant sans nuance sur un instrument.
    • Il n’y avait guère là, le soir, que la seconde des corsets, miss Powell, qui tapait sèchement du Chopin sur le piano. — (Émile Zola, Au Bonheur des dames, 1883, page 648)
    • Dactylographier, écrire à la machine ou à l'ordinateur, les doigts frappant le clavier.
    • Je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
    • J’étais écœurée de son attitude, elle jouait les étonnées et essayait de me persuader que c'était Jojo qui avait tapé ce courrier. — (Catherine Podgorski, Charlatan, Scélérat, Menteur! Je vous présente mon employeur, Éditions Publibook, 2001, page 68)
    • Je tapai un début de phrase, sans conviction. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 30)
    • Jouer, le complément d’objet désignant des cartes (→ voir taper le carton) ou un jeu de cartes.
    • Il regarda dans la glace quatre vieux qui tapaient une belote en silence. — (René Fallet, Banlieue sud-est, 1947, page 33)
    • Les vrais « hommes » se réfugient chez Dupont tout est bon, où la banalité est encore de mise, dans les tabacs rebelles aux effets, et tapent leurs parties de cartes sur le tapis de tout le monde sans verser dans un académisme de sages-femmes. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, 1939, page 137)
    • (Argot) Prendre.
    • On pique, on avale… on tape dans le tas avec les doigts… le tout c’est de s’y mettre… Et c’est excellent ! — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, page 324)
    • (Populaire) Se faire donner ou prêter de l'argent.
    • Mon fils m’a tapé vingt euros.
    • Gontran.— Non, je viens pour le taper, ainsi vous comprenez…Moricet.— Le taper !… Vous frappez votre famille ?Gontran.— Mais non… Je voudrais qu’il me prête cinq cents francs. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • Je ne sais pas si vous savez que vous êtes comtesse de Combray et que le chapitre vous doit une redevance ?— Je ne sais pas ce que me doit le chapitre, mais je sais que je suis tapée de cent francs tous les ans par le curé, ce dont je me passerais. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 198)
    • L’idée du mariage flottait autour de Jacques : « Je ne puis pourtant plus taper maman », pensait-il ; de fait, la marquise d’Iscamps était bien capable de se ruiner toute seule et sans qu’on l’y aidât. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • Lecouvreur était encore un bleu dans le métier de bistrot. Il ne savait pas se débarrasser des raseurs qui le tapaient d’une tournée. — (Eugène Dabit, L’Hôtel du Nord, 1929, page 60)
    • Entre vingt et trente ans, on peut taper les copains pour finir le mois, ça n’a pas d’importance. Entre trente et quarante, ça commence à devenir pénible. Au-dessus de quarante, c’est intolérable. — (Roger Vailland, Drôle de jeu, 1945, page 206)
    • (Intransitif) Frapper, donner un ou plusieurs coups, rosser, heurter, cogner.
    • Taper sur quelque chose.
    • Il lui tapa sur le ventre.
    • Elles couraient et couraient. Leur cœur tapait ; bientôt le souffle leur manqua. — (Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, 1930, page 242)
    • Ce fut lui, enfin, qui enfonça les crochets pour les fameux rideaux, non sans taper du marteau sur ses doigts. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
    • Levaque, délassé et excité d’avoir tapé sur sa femme, tâcha vainement d’entraîner Maheu chez Rasseneur. — (Émile Zola, Germinal, 1885, page 1233)
    • (Intransitif) (Par extension) En parlant du soleil, frapper par sa puissance ou sa luminosité.
    • Le soleil tapait à travers la vitre, je comptais les gares et je lisais et relisais l’adresse et le numéro de téléphone sur la carte de Georges. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, chapitre III, page 43)
    • Mets-toi une casquette, le soleil va taper fort aujourd'hui. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 75)
    • (Intransitif) Frapper, atteindre.
    • Taper à côté : Échouer.
    • Taper dans le mille : Réussir.
    • (Intransitif) Monter à la tête, enivrer.
    • Tu monteras deux bouteilles de notre Lunel… du deux francs… de celui qui tape. — (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, page 129)
    • Prendre au nez, à la gorge, puer.
    • Ça tape ici !
    • Il tape des arpions que c’est pas croyable… On se recule nauséeux. — (Bertrand Blier, Les Valseuses, 1972)
    • (Pronominal) (Populaire) Manger, boire.
    • J’avais de quoi alimenter la conversation chez Lipp où j’avais l’intention d’aller me taper une choucroute. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
    • Tiens, ma vieille elle a soixante-cinq ans, j’habite avec elle. Eh bien, à son âge, elle se tape encore son kil de rouge dans la journée. — (Jean-Paul Sartre, Les Chemins de la liberté : La Mort dans l’âme, 1949, page 247)
    • (Pronominal) Faire, être obligé, contraint de faire.
    • C’est moi qui ait dû me taper tout le travail.
    • «Qu’il se débrouille. Je me suis déjà tapé les mesures à défendre», souffle à Chez Pol un cador du groupe LREM à l’Assemblée. — (Sylvain Chazot, Etienne Baldit et Chez Pol, À LREM, la patience envers Jean-Michel Blanquer a des limites, Libération, 18 janvier 2022)
    • J’ai dû me taper tout le trajet à pied.
    • (Pronominal) Être atteint par, subir.
    • Se taper une angine.
    • (Pronominal) (Vulgaire) Se faire, faire l’amour avec.
    • Se taper un mec.
    • Se taper une meuf.
    • (Pronominal) (Populaire) Faire coup blanc, ne rien obtenir, faire des efforts en vain.
    • Tu peux toujours te taper.
    • (Pronominal) (Vulgaire) Se branler, n’en avoir rien à foutre.
    • Je m’en tape !
    • Je n’en ai rien à taper.
    • Nous faisons des confidences, toujours des confidences – « grande rencontre », « profonde générosité », « c’est un homme formidable » – d’une impudeur démente et dont tout le monde se tape. — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 198)
    • (Familier) Consommer de la drogue par le nez.
    • […] ce n’est pas parce que 11% des fumeurs de cannabis vont ensuite se taper une ligne de coke qu’ils le font à cause de la ganja qu’ils ont fumée. — (Théo Chapuis, Une fois pour toutes, le cannabis conduit-il à la consommation d'autres drogues ?, site konbini.com, 29 avril 2015)
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  • nommer
    • Attribuer, imposer un nom à une personne, une chose ou une collectivité.
    • Il fut le premier qui découvrit cette île et il la nomma de son nom.
    • Nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 363)
    • Christophe Colomb, on le sait, lorsqu'il aborda en Amérique, crut avoir atteint les Indes par une nouvelle route maritime et nomma en conséquence « Indiens » les premiers habitants qu'il rencontra. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 13)
    • « Que ces choses ne soient même pas nommées parmi nous », fit une voix ironique.Joseph recula d’un pas et s’assit sur son lit, le cœur battant. De tout ce qu’il venait d’entendre et ne comprenait qu’à moitié, ce verset biblique l’atteignait seul, flamboyait dans sa tête. Il y avait en effet des mots qu’on ne prononçait pas, comme si l’on eût craint d’attirer la colère de Dieu. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 57)
    • On peut généralement reconnaître qu'il y a identité collective lorsque les membres d'un groupe humain se nomment, qu'ils s'attribuent un nom qui les désigne comme appartenant à ce groupe. Ce pouvoir de nommer n'est jamais utilisé en vain. C'est bien parce que le besoin est là, parce que le concept existe, qu'il appelle une dénomination. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 31)
    • Qualifier, décerner une épithète.
    • Louis XII a été nommé le Père du peuple.
    • Nommer quelqu’un son protecteur, son maître, son bienfaiteur, le reconnaître comme son protecteur, son maître, son bienfaiteur.
    • Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle.
    • Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur.
    • Je vous nommerai plusieurs personnes.
    • Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom.
    • Désigner, énumérer.
    • Dans son intervention, il a nommé les personnes responsables des fautes.
    • Nommer ses complices, les déclarer, les faire connaître.
    • Désigner, choisir ou instituer pour une fonction ou un poste.
    • A son retour d'Espagne, le général Beurnonville épousa Mlle de Durfort. Le 5 février 1805, il fut nommé sénateur, et bientôt titulaire de la sénatorerie de Limoges. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité, par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , volume 2, Paris : à la Librairie historique, 1821, page 468)
    • On a nommé des experts, des arbitres.
    • Élire.
    • Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple.
    • À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics.
    • (Pronominal) Appeler, avoir pour nom.
    • Je suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès mon enfance, j’aimais les jolies filles. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine, 1798)
    • Je me nomme Marie. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French‎, page 9)
    • Comment se nomme celle place, cette rue ?
    • (Pronominal) Déclarer son nom.
    • Vous êtes obligé de vous nommer.
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  • mener
    • Conduire quelqu’un vers un être ou une chose.
    • Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre […] — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • L’évêque de Luçon ! s’exclama la jeune fille en tressaillant. Menez-moi à lui, monsieur, oh ! je vous en prie… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Vous savez le chemin, menez-nous. — Si vous n’y êtes jamais allé, je vous y mènerai.
    • Mener des troupes au combat, à l’assaut, au feu.
    • (Par extension) Aller, se diriger vers, en parlant d’un chemin, d’une route.
    • Nous suivons toujours la route qui nous avait menés à Sokhrat Ed-Djeja, il y a près d'un mois. Mais la campagne, verte et fleurie, est infiniment plus jolie qu’alors. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
    • […]: il fallait que toute cette décoration et ces jeux d’allées menassent quelque part et ne fussent pas tout à fait gratuits. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 56)
    • Viennent ensuite les conduites forcées qui mènent l’eau jusqu’aux turbines. Ces impressionnants tuyaux en acier de 1,9 à 2,3 mètres de diamètre peuvent supporter une pression de 28 bars. — (Ludovic Dupin, La Centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
    • Conduire par force en quelque endroit.
    • Mener en prison.
    • On le menait au supplice.
    • Diriger, entraîner à sa suite.
    • Las, dans le petit monde de l’Université, la probité candide ne mène à rien, et l’enthousiasme pèse peu face aux manœuvres misérables de ceux qui ne reculent devant rien pour faire carrière. — (Alexis Liebaert, On achève bien les profs, dans Marianne, n° 758, 29 octobre 2011, page 85)
    • Diriger, conduire des animaux.
    • Mener les bêtes aux champs, à l’abattoir.
    • Mener paître des vaches.
    • Mener les chevaux boire, les mener à l’abreuvoir.
    • Mener les chevaux au marché.
    • Mener un cheval à la main.
    • Mener des chiens en laisse.
    • Diriger un véhicule, une embarcation.
    • Mener une charrette.
    • Mener un bateau, une barque. Absolument,
    • (Absolument) J’ai un cocher qui mène grand train.
    • Voiturer quelqu’un ou quelque chose.
    • Mener du blé au marché, des marchandises à la foire, du bois par bateau.
    • J’ai là ma voiture, voulez-vous que je vous mène quelque part ?
    • Se faire accompagner de ou par.
    • Il mène bien des gens à sa suite.
    • Il mena tout son monde avec lui.
    • (Sens figuré) Faire agir, gouverner quelqu’un à sa guise.
    • Il le mène comme il veut.
    • C’est un pauvre homme, il se laisse mener par sa femme.
    • (Chasse) Forcer à suivre.
    • Le cerf a mené bien loin la chasse; il l’a menée jusqu’à tel endroit.
    • (Sens figuré) Diriger, déterminer les hommes.
    • L’ambition, l’intérêt le mène.
    • Le talent mène plus souvent à la réputation qu’à la fortune.
    • Le jeu mène loin.
    • Administrer, diriger, en parlant des choses.
    • Mener la maison, le ménage.
    • Mener une négociation, une affaire.
    • (Sport) (Intransitif) Avoir un meilleur score que l’adversaire au cours d’un match.
    • À la 90e minute du match, la France mène 3-0 face au Brésil, après le but d’Emmanuel Petit, et je sens que Thierry est au paradis. Il pète les plombs pendant trente secondes. Il réalise qu’on est champions du monde et lâche son fameux « Oh, putain ! » — (Jean-Michel Larqué, Vert de rage, Calmann-Lévy, 2010)
    • (Jeux de boules) Lancer le but et entamer la partie ou une nouvelle manche (appelée de ce fait une « mène »).
    • Pointeur excellent, il mène généralement le but, en d’autres termes, joue le premier ; bien rare est-il si ses deux boules n’en font pas passer 4 à 5 de celles de ses adversaires. — (Lowius-Weigel, Jeux et joueurs de boules de Lyon, L’Écho du Rhône, 13 août 1893, page 4)
    • Suzel portera sur ses épaules la lourde responsabilité du tir, Elisabeth devra mener le bouchon et Danielle sera là pour tempérer le tout en milieu. Leurs places ne sont pas fixes et la polyvalence est de mise. — (Roger Gatti, L’aventure de Suzel, Danielle, Elisabeth, La Marseillaise, vendredi 29 juin 2012)
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  • annoncer
    • Faire connaître.
    • Ce jeune gentilhomme, comme l’avait annoncé l’amiral, entrait à Paris par la porte Saint-Marcel vers la fin de la journée du 24 août 1572. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Les portières sont refermées, après la visite du contrôleur. Un dernier coup de sifflet annonce que le train va se mettre en marche… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Je quitte le lieutenant licencié et regagne le couvent, où la sœur converse m’annonce qu’un ami est venu me demander. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Bush l’avait annoncé depuis longtemps : il partirait en guerre quand bien même devrait-il être tout seul. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
    • « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
    • (En particulier) Faire connaitre son arrivée ou sa venue. — Note : Se dit particulièrement lorsqu’on prévient de l’arrivée d’une personne qui demande à entrer.
    • Le domestique annonça monsieur un tel. — Il fut très étonné lorsqu’on m’annonça.
    • — Veuillez m’annoncer à madame Donis, dit-il.— Madame est dans le petit salon.— Demandez si elle peut me recevoir. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • En arrivant à Normée le berger souffle dans sa corne pour annoncer son retour. Les chiens aboient. — (Mariel J.- Brunhes Delamarre, Le berger dans la France des villages, Éditions du CNRS, 1970, page 164)
    • Faire connaître au public par une annonce.
    • L’idée de déployer tous les fastes de la République et d’afficher une solennité churchillienne pour annoncer une augmentation de 1,6 point de la TVA ne peut venir que de cerveaux hallucinés. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, page 3)
    • Le titreur de Paris-Jour, ce matin, ne s'est pas embarrassé de nuances. Il a annoncé sur la largeur de la « une » : « Peyrefitte va interdire les minijupes. » — (Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, éd. Fayard, 2000, vol. 3)
    • On les retrouve au kébab du coin, au bout de l'avenue Jean-Jaurès où une pancarte annonce : « Dernier kébab avant le périph », au Café de la musique du parc de la Villette, au café MK2 du quai de Seine. — (Régine Robin, Le mal de Paris, éd. Stock, 2014)
    • (Pronominal) — Ainsi le comprenait l’orateur qui flétrissait, il y a trois ans, dans un premier discours, ceux qu'on appelle des vendus, et qui s'annonçait déjà comme l’exécuteur des épurations nécessaires. — (Anatole Claveau, La Vertu, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 44)
    • Prédire ; assurer qu’une chose arrivera.
    • Les prophètes ont annoncé la venue du Messie. Un ange annonça à la Vierge le mystère de l’Incarnation.
    • Faire pressentir ce qui doit arriver.
    • Le baromètre annonce le beau temps. La seconde scène de cette comédie en annonce le dénouement.
    • Être le signe, la marque de.
    • M. de Vaize annonçait une cinquantaine d’années, il était grand et assez bien fait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Son ris était charmant, son teint de lis et de rose, joint à la vivacité de ses yeux, annonçaient celle de son esprit et donnait une énergie peu commune à ce qu'elle disait. — (Mireille Védrine, Les jardins secrets de Jean-Jacques Rousseau, Chambéry : Éditions Agraf, 1988, chapitre 3, § 3)
    • Présager en précédant.
    • L'été s’annonçait assez beau, bien qu'il crachinât de temps à autre sur la frange en bordure de mer. — (Patrice Hamel, Une famille de Terre-Neuvas, Éditions Cheminements, 2003, page 299)
    • La formule du pain perdu s'inspirerait-elle des deux recettes d’Aliter dulcia données par Apicius ? sous le règne de Tibère ? N'y manquent que les œufs. Il est plus vraisemblable que la recette du pain perdu soit annoncée par celle des tostées dorées de Taillevent. — (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : Pâtisseries, friandises et autres douceurs, éd. Robert Laffont, 2012)
    • Le départ précoce des hirondelles et le rencognement des petits animaux en leurs terriers annonçaient un hiver rude. — (Patrice Ordas, Les griffes de l'hermine, éd. Hermé, 1986, page 92)
    • Promettre ; faire espérer.
    • Tout semblait annoncer le succès de cette entreprise.
    • Cela ne nous annonce rien de bon.
    • (Pronominal) se faire promettre, se faire espérer.
    • Cette entreprise s’annonçait bien, elle a mal tourné.
    • (Pronominal) Se manifester par des signes faisant penser.
    • La tempête s'annonce terrible.
    • (Pronominal) (Suisse) Se présenter.
    • Il faut vous annoncer à la réception.
    • (Pronominal) (Suisse) Se porter volontaire
    • Il manque un joueur, qui s’annonce ?
    • (Pronominal) (Suisse) S’inscrire
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  • voler
    • Se maintenir dans les airs en battant des ailes.
    • Il est vrai que les hannetons et les chauves-souris, par exemple, ont une façon de voler qui nous semble déraisonnable ; mais elle ne le semble ainsi qu’à nous autres dont ce n’est pas la fonction de voler. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
    • En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s’abattre sur les passants. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
    • Se mouvoir dans l’air, en parlant des aéronefs.
    • Ils virent d’étranges aéronats qui volaient vers l’est, dans la direction des Açores. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
    • (Aviation) Piloter un avion.
    • On volait certes, et dans des machines plus lourdes que l’air, mais il y avait aussi les chutes où parfois le moteur se brisait et parfois l’aéronaute, souvent les deux à la fois. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 17 de l’édition de 1921)
    • Tout était oublié : nous volions et seule la marche du moteur m’intéressait. […] Notre existence d’aviateur est ainsi faite. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Cet aviateur a volé près de deux cents heures.
    • Se mouvoir dans l’air avec une grande vitesse.
    • Les flèches volaient.
    • Le vent faisait voler les tuiles.
    • La bourrasque faisait voler la poussière.
    • Envoyer en l’air.
    • Faire voler la tête de quelqu’un : La lui abattre d’un seul coup.
    • (Par extension) Courir avec une grande vitesse.
    • Il ne court pas, il vole.
    • La Cibot monta, vola, pour être exact, de la loge à l’appartement de ses deux messieurs, et se montra le visage masqué de tendresse, sur le seuil de la chambre où gémissaient Pons et Schmucke. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre XXX, page 116 de l'édition Garnier)
    • Voyant les attaques dont Marie était la victime, Pierre décida de voler à son secours.
    • (Sens figuré) Le temps vole.
    • (En particulier) Le bruit de ses hauts faits vole par toute la terre.
    • (En particulier) Sa renommée volait partout.
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  • aider
    • Faciliter l’accomplissement d’une action.
    • Les carnitines aident au transport des acides gras à longue chaîne du cytoplasme aux mitochondries, ce qui peut augmenter la production d'énergie dans les cellules et combattre la fatigue. — (F. Comhaire & A. Mahmoud, « Nutrition anti-vieillissement et compléments alimentaires », chap. II.4.14 de Traité d'andrologie à l'usage des cliniciens, ouvrage coordonné par Wolf-Bernhard Schill, ‎Roger Mieusset & ‎Frank H. Comhaire, traduction française supervisée par Roger Mieusset, Springer Verlag, 2008, page 569)
    • Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
    • Faciliter l’accomplissement d’une action accomplie par quelqu’un.
    • J’aide mon frère à porter ses cartons.
    • (transitif direct) Secourir, améliorer la condition de quelqu’un.
    • Elle aide souvent les sans-abris.
    • Peut aussi s’employer pour des choses.
    • Cette méthode aide la mémoire.
    • (Pronominal) Utiliser, se servir de.
    • Il s’aide de la rampe pour monter l’escalier.
    • Appuyer l'action d'un autre.
    • Lorsqu'il est fatigué de rêver à Marion et au bonheur qui sera le leur, il songe à ceux qui, au cours de ces dernières années, l’ont aidé. — (Charles Exbrayat, Les Bonheurs courts, tome 1 : La Lumière du matin, éd. Albin Michel, 1981)
    • Aidez-vous les uns les autres.
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  • personnaliser
    • Adapter pour donner un caractère personnel à un objet ou une création.
    • Il est conseillé de personnaliser votre messagerie par une annonce d’accueil qui vous est propre et de la protéger par un code d'accès. — (Pierre Mainguenaud, Vous avez une messagerie..., dans Mobiles magazine, juin 2001, page 60)
    • (Économie) Adapter des produits à la demande exprimée par chaque client pour les rendre plus conformes aux goûts de celui-ci.
    • Il est également possible de personnaliser le lapinou avec ses propres musiques, histoires ou comptines, depuis un ordinateur, en le branchant en USB et en effectuant des copier/déposer de fichiers audio. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 novembre 2022, page 8)
    • (Vieilli) Prêter des sens, une existence personnelle à une abstraction pure, ou à un être inanimé.
    • Personnaliser la justice, la prudence.
    • Personnaliser le vice, la vertu.
    • (Vieilli) Dire des personnalités, lancer des traits piquants, injurieux et personnels contre quelqu’un.
    • […] ; exposons aux regards du peuple, non pas leurs portraits , […], mais leurs horribles faits et gestes.Ils finiront par en rougir; ils finiront par nous savoir gré de leur épargner l'innocente représaille de les personnaliser, de les montrer aux regards des passans dans leur hideuse nudité , […]. — (Bernard-François-Anne Fonvielle, La théorie des factieux dévoilée et jugée par ses résultats ou essai sur l'état actuel de la France, Paris : chez J. G.Dentu, août 1815, page 71)
    • (Vieilli) Rapporter tout à soi, à sa personne.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • redonner
    • Donner de nouveau la même chose.
    • […] or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner […] une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, « Quand le justice sociale redevient une idée neuve », dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
    • Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chap. 1)
    • Donner, même pour la première fois, une chose qu’avait déjà eue celui à qui on la donne.
    • Ma présence lui avait redonné de la vitalité, il doit avoir un faible pour mes fesses, car le voilà qui bande comme un cerf. — (Jean Pierre Bassus, Les Rêves érotiques d’une jeune femme, Publibook, 2006, page 78)
    • Il a redonné à ce tableau son premier éclat, sa première fraîcheur en le nettoyant.
    • (Sens figuré) Alors comment redonner aux bourgeois français le goût de la famille et des progénitures copieuses ? Des ligues pour la repopulation ? Bah ! Elles sont composées, en majeure partie, de célibataires endurcis […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
    • (Sens figuré) Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • (Par hyperbole) Ce remède m’a redonné la vie : Il a rétabli ma santé dans un moment où j’étais en grand danger de mourir.
    • (Intransitif) Se livrer, s’adonner de nouveau à quelque chose.
    • Il paraissait vouloir devenir économe, le voilà qui redonne dans les folles dépenses.
    • Il a redonné dans le piège d’où il s’était tiré.
    • (Intransitif) (Militaire) Revenir à la charge.
    • L’infanterie, qui avait été rompue à la première charge, se rallia et redonna avec un nouveau courage.
    • (Familier) Le soleil redonne de plus belle : Le soleil donne (luit) plus que jamais.
    • (Pronominal) Reprendre, recommencer, ce que l’on avait cessé de faire.
    • Se redonner au soin de ses affaires, aux affaires.
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  • cliquez
    • Deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe cliquer.
    • Deuxième personne du pluriel de l’impératif du verbe cliquer.
    • Pour « défusionner » des cellules, cliquez dans la cellule fusionnée puis, dans la barre de menus, cliquez sur Tableau > Fractionner les cellules. — (Office 2016 pour Mac pour les Nuls, 2015)
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  • épopée
    • (Littérature) Long poème narratif racontant les actions célèbres d’un héros ou d’un peuple dans un contexte souvent merveilleux.
    • Dans cet enfer, comme aujourd’hui, les poètes chantaient l’épopée qu’on allait vivre et mourir ; les uns en strophes ardentes, les autres avec un rire amer. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, p. 7)
    • « Kevin contre la GroKo », cela pourrait être le titre d'une épopée enfantine et chevaleresque où un jeune héros finit par terrasser le monstre et réveiller la belle princesse endormie. Mais c'est bien autre chose. — (Thomas Schnee, Kevin contre la GroKo, dans Marianne, n° 1092 du 16 au 22 février 2018, page 44)
    • Vêtus de feuilles, les derniers bardes folklorisaient à l'envi, mais le goût des mythes, la mise en place des aventures, des épopées, l'instinct d'aller voir dans les âmes désertaient la lande […]. — (Charles Le Quintrec, La Bretagne de Charles Le Quintrec, Éditions C. Bonneton, 1984, p. 118)
    • (Par extension) Suite de faits historiques qui, par leur caractère héroïque, rappellent les récits merveilleux des poètes.
    • Qui oserait blasphémer contre cette sublime épopée, qui commence à Valmy, et qui se déroule, en traits de feu, jusqu’à la sombre catastrophe de Waterloo ; épopée qui débute par un hymne de triomphe, et qui se ferme sous les plaintes d'une douloureuse élégie ? — (« Charlet », dans L'Urne : Recueil des travaux de J. Ottavi, avec une biographie de l'auteur, par Léon Gozlan, Paris : chez Paulin, 1843, p. 254)
    • L'histoire de Leclerc va se confondre dès lors avec l’épopée de la 2e DB qui, au terme d'un entraînement intensif, débarque le 1er août 1944 à Utah-Beach et se trouve aussitôt engagée dans l'encerclement des armées allemandes dans la poche de Falaise-Chambois. […]. L’épopée de Leclerc, à la silhouette désormais célèbre avec sa canne et son éternel képi, ne s'arrête pas là. Il libère Strasbourg (23 novembre 1944) […]. — (Claude Quétel, Le Débarquement : Pour les Nuls, Éditions First, 2014)
    • Voyage mouvementé, généralement connoté négativement.
    • Certes, Jean-Luc en tira l’avantage essentiel en utilisant ses talents de conteur qui transformaient en acte de bravoure sa fuite devant les policiers. Mais il eut le bon goût de m’associer dans le récit de son épopée. — (Jean-Pierre Hoss, Impasse Valmy, Mon Petit Éditeur, 2013, page 41)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.