Dictionnaire des rimes
Les rimes en : reconquérir
Que signifie "reconquérir" ?
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- Remettre sous sa domination par voie de conquête.
- […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Ses yeux demeuraient fixés sur son mari. Sa pensée éperdue cherchait un moyen de le reconquérir, ou de le conquérir. Car jusque là, il ne l'avait jamais aimée. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il est vrai que l’échec apparent des démocrates à reconquérir la majorité du Sénat lui imposera des contraintes dont il aurait préféré se passer. — (Pierre Martin, « Biden a gagné, Trump a perdu », Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Sens figuré) Recouvrer, regagner.
- Reconquérir l’estime, l’amitié de quelqu’un.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "reconquérir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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rancir
- Devenir rance, dégager une odeur rance.
- Quant aux terpènes ils sont inutiles au point de vue odeur [...], très disposés à rancir et souvent même d'une odeur, mais désagréable. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 146)
- S’altérer, se corrompre avec le temps.
- [...] un livre jadis aimé dont il se propose un grand plaisir, mais à mesure qu'il lit les pages de jadis, ce plaisir rancit, comme un parfum qui peu à peu tourne à l'aigre. — (Remy de Gourmont, Pendant l'Orage, Mercure de France, 1915, pages 33-34)
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abstenir
- S’empêcher de faire quelque chose ; se priver de l’usage de quelque chose.
- Les podagres doivent-ils s’abstenir entièrement de vin ? Il y a un axiome populaire qui dit : buvez ou ne buvez pas de vin, et vous n'en aurez pas moins la goutte. — (Édouard Monneret & Louis Fleury, Compendium de médecine pratique, t. 4, page 357, Béchet jeune & Labbé, 1841)
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Le metsulfuron est dégradé uniquement à pH acide. […]. Il convient donc d’être prudent et de s’abstenir de modifier les caractéristiques de pH de la bouillie. — (Applications phytosanitaires : Une action des adjuvants bien spécifique, dans ARVALIS-CETIOM infos, janvier 2015, page 15)
- (Spécialement) Ne pas voter lors d’un scrutin.
- (Spécialement) (Droit) Décider de ne pas faire ce qu’on fait normalement.
- Ce juge s’abstient d’opiner, de juger ou simplement Ce juge s’abstient : il se récuse lui-même.
- Cet héritier s’est abstenu de la succession, Il n’a pas fait acte d’héritier.
- (Transitif) Empêcher, dissuader.
- La forte tempête a abstenu les marins de sortir en mer.
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enrichir
- Rendre riche.
- Toute une organisation formidable d'écumeurs et d'inutiles, vivant grassement, tripatouillant, combinant, s'enrichissant, sans produire quoi que ce fût d'utile. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 128)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s'enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
- Riches et pauvres jouaient. United States Steel, la grande valeur d'acier, montait chaque semaine de quelques points. Steel était à 200, à 220, 250 et chaque matin, en ouvrant son journal, chaque Américain se trouvait un peu plus riche que la veille. « Enrichissez-vous », disait Hoover et, comme la France au temps de Guizot, l'Amérique s'enrichissait. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Le dernier pilorié fut un nommé Billard, janséniste, qui, ayant fait banqueroute, s’excusait en disant qu'il avait voulu s'enrichir pour donner aux pauvres. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
- (Sens figuré) Orner par quelque chose de riche, de précieux.
- Une broderie enrichissait son habit.
- Enrichir de pierreries une montre, un cadre, etc.
- (Sens figuré) Accroître ; développer.
- Il a fallu du temps avant d'oser m’aventurer à nouveau dans la basse-cour. Dans l'intervalle, Boyer avait enrichi mon vocabulaire d'un mot à dix cents : alektorophobie. — (Donna Milner, Le temps du pardon, traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Roudet-Marçu, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009, chap. 17)
- Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. — (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
- Enrichir la science de nouvelles découvertes. — Enrichir son esprit d’un solide savoir. — Enrichir sa mémoire.
- Il a enrichi son ouvrage de documents précieux.
- (Sens figuré) Rendre une langue plus abondante, par de nouveaux mots, de nouveaux tours, de nouvelles acceptions que l’usage adopte.
- (Sens figuré) Ajouter à un conte, un récit, plusieurs circonstances inventées pour l’embellir, pour le rendre plus agréable.
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bruire
- (Vieilli) Rendre un son confus.
- Seulement le feu bruissait, comme pour faire comprendre la profondeur du silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, ch. V, Paris, 1832 ; p. 125)
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda-t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 53)
- Il écoutait la mer bruire, les vaisseaux craquer lentement, le vent passer sous les étoiles. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre iii, Mercure de France, Paris, 1896)
- Maintenant, c’est le glissement du vol plané, avec les haubans qui bruissent d’un sifflet plus ou moins aigu, selon la vitesse. — (Jean Ajalbert, La Passion de Roland Garros, Éditions de France, 1926, vol. 1, page 145)
- Un rideau de velours grenat s’abaissait lentement, cependant que s’atténuait la lumière et que bruissaient les derniers chuchotements. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 82)
- À l’heure où la forêt bruit de mille ondes. — (Hélène Ferrarini, Nocturna Bestia, Libération, no 10024, 6 août 2013, p. 28)
- Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
- (Sens figuré) Scintiller, briller.
- J’ai regardé vers le lieu le plus noir et j’ai vu et entendu des bijoux. Leurs éclats multiples bruissaient de pierres précieuses, d’or et d’argent. Une reptation serpentine les animait, ils n’appelaient pas les cous, les poignets et les doigts qu’ils auraient dû orner, ils se suffisaient à eux-mêmes et proclamaient l’absolu de leur luxe. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 10)
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déglutir
- Avaler.
- On conseille également de déglutir, ce qui pour des variations de pression de cet ordre est souvent suffisant.
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forcir
- Devenir plus fort, plus gros, en parlant d’une personne.
- La mère Lefrançois, en le voyant, fit de grandes exclamations, et elle le trouva « grandi et minci », tandis qu'Arthémise, au contraire, le trouva « forci et bruni ». — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- — Mon garçon, c’est mon garçon !Il nous fallut plusieurs minutes pour nous remettre et pour nous essuyer les yeux.— Bien sûr, dit-elle, que si je n’avais pas toujours pensé à toi je ne t’aurais pas reconnu ; es-tu changé, grandi, forci ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Ils ne seraient sauvés que vers douze quinze ans, après avoir traversé la coqueluche, la rougeole et la varicelle, les oreillons et les otites, la bronchite de tous les hivers, échappé à la tuberculose et à la méningite, et qu’on dirait ils ont forci. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 41)
- Engraisser, prendre de l’embonpoint.
- — Dites-moi, comtesse, me trouvez-vous changé depuis la Grèce ? Répondez-moi franchement.— Vous avez peut-être un peu forci.— C’est à cause de la cuisine irlandaise, surtout après la cuisine grecque. — (Ronald Firbank, Œuvres romanesques, Volume 1, traduit de l’anglais par Gérard Joulié, L’Âge d’homme, Lausanne, 1991)
- Anthony avait un peu forci depuis leur dernière visite, c’était sans doute inévitable, la sécrétion de testostérone diminue avec l’âge, le taux de masse graisseuse augmente, il abordait l’âge critique. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 83)
- Devenir plus fort, en parlant du vent.
- Le vent forcit et siffla dans les agrès ; toute la voilure établie, nous marchâmes grand train. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Devenir plus fort, en parlant d'un bruit.
- La rumeur enflait à mesure qu'il s'en approchait. Au début, ce n'était qu'un bourdonnement sourd, flottant dans le lointain. Puis le bruit forcit, jusqu'à devenir une clameur immense, rugissement ininterrompu de mille fauves. L'eau. L'eau qui chutait depuis la falaise et se précipitait en hurlant dans le vide. Abraham atteignit le bord du rempart. De là, on découvrait les chutes vertigineuses, et la rivière qui serpentait en contrebas. Le cours d'eau où miroitait le soleil, entaillant la gorge d'une plaie scintillante. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021, page 264)
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mir
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du mixe de l’Isthme.
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obtenir
- Se faire accorder par tel ou tel moyen une chose que l’on désire.
- Et il réfléchissait. Ce qui est inintelligible, se dit-il, c’est la disproportion qui existe entre les promesses que Jésus lui fit et les résultats qu’elles obtinrent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Fernando de Noronha étant le bagne brésilien de l’État de Pernambuco, nous obtenons du directeur du pénitencier que deux cents forçats soient mis à notre disposition. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.90, Flammarion, 1937)
- Les patrons répondent alors par le licenciement de tous les ouvriers, plongeant toute une population dans la misère. […]. Après un conflit très dur qui durera jusqu'au 18 octobre, une partie seulement des ouvriers sera finalement réintégrée après avoir obtenu les augmentations de salaire de 6 à 10%. — (François Auvray, 1936, ils ont osé, ils ont gagné: histoire des grèves en Seine-Inférieure, Institut CGT d'histoire sociale de Seine-Maritime, 2006, p. 85)
- (En particulier) (Justice) Parvenir à avoir, de la justice, ce qu’on demande.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- (Sciences) Avoir pour résultat de son action.
- […] ; en outre, différents auteurs adaptèrent à des zootropes, soit des figures construites d’après mes notations chronographiques, soit des images obtenues par le célèbre photographe américain, et obtinrent ainsi une représentation saisissante d’animaux en mouvement. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- Par ce procédé chimique, on obtient tel produit.
- La lumière qu’on obtient par ce moyen est d’une grande intensité.
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amincir
- Rendre plus mince.
- Amincir une pièce de bois.
- Cette lame s’est amincie en passant au laminoir.
- Abattre une arête, tailler un surplus, biseauter un rebord, amincir localement représentent autant d’actions propres aux percussions de ce type. — (Jean-Claude Dupont, Jacques Mathieu, Les Métiers du cuir, 1981)
- Faire paraître plus mince.
- Un vêtement qui amincit la taille.
- Le noir amincit.
- (Pronominal) Devenir plus mince.
- La Thève bruissait de nouveau parmi les grès et les cailloux, s'amincissant au voisinage de sa source, où elle repose dans les prés, formant un petit lac au milieu des glaïeuls et des iris. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Ses lèvres serrées s’amincissaient déjà sous le doigt de la mort. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ses souliers particulièrement s’étaient si bien amincis que la semelle fléchissait sous le doigt quand elle la tâtait : il n’était pas difficile de calculer le moment où elle se détacherait de l’empeigne. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- L'exposition en adret provoque la disparition du pergélisol et celui-ci s'y réduit comme une peau de chagrin et s’amincit. — (Jean-Noël Salomon & Marian Pulina, Les karsts des régions climatiques extrêmes, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, page 59)
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racornir
- Donner à quelque chose la consistance de la corne.
- Le toucher du violon, du violoncelle racornit l’extrémité des doigts.
- Dessécher, rendre dur et coriace.
- Le feu a racorni ce cuir, ce parchemin. Le feu a tout racorni cette viande. La viande se racornit à force de cuire.
- Là, les pauvres plantes souffrent, se rident, se dessèchent, se racornissent et s’en iraient en poussière si l’on en faisait de la cendre. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 152, 2012)
- Dans leur carcasse racornie il ne subsistait plus un seul atome qui ne fût strictement méchant. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 113)
- J’ai souvent l’impression que le véritable acte de résistance consiste à refuser la dictature de l’air du temps qui racornit l’esprit et l’invite à toutes les polarisations. — (Odile Tremblay, En résistance balzacienne, 26 février 2022, LeDevoir)
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ébahir
- Étonner fortement, surprendre.
- Je restai ébahi.
- Il n’y a point là de quoi s’ébahir.
- Puis elle souleva par ses moignons un gilet de couleur cuivrée, charmant et fort coûteux, l’étirant lentement entre ses mains silencieuses tel le chasseur d’oiseaux ébahi qui retient son souffle en contemplant l’oiseau prodigieux qu’il déploie en le tenant par le bout de ses ailes flamboyantes. — (Nabokov, traduction de Maurice Couturier, Lolita, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, p. 932)
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accourcir
- (Désuet) ou (Acadie) Rendre plus court.
- Une des plus difficiles entreprises du fondateur fut d’accourcir les robes & de faire raser les barbes de son peuple. — (Voltaire, Œuvres complètes, Tome Vingt-Quatrieme, De L’Imprimerie De La Société Littéraire-Typographique, 1784, page 405)
- (Désuet) ou (Acadie) (Spécialement) Prendre une route de traverse qui rende plus court le chemin habituel.
- C’est avec le secours de cette Méthode, que le capitaine Marchand, assuré, autant qu’il est possible de l’être, de la véritable position du Vaisseau , pouvoit, par des routes directes , accourcir ses Traversées. — (Étienne Marchand, Voyage autour du monde, pendant les années 1790, 1791 et 1792, Imprimerie de la République, 1797)
- (Pronominal) (Désuet) Devenir plus court.
- L’ombre des vieux platanes qui bordaient la route s’accourcissait de plus en plus. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
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ralentir
- (Transitif) Diminuer la vitesse.
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006, page 69)
- Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
- (Transitif) (Sens figuré) Rendre moins intense.
- La tempête se calma, les flocons moins denses ralentissaient leur chute. — (Michel Floro & Alain Rota, Les Soleils de Zarbula, La Fontaine de Siloë, 2006, page 21)
- Il existe aussi des médicaments (warfarine) dont l'usage est destiné à ralentir la formation du caillot sanguin, à « éclaircir le sang », comme disent certains patients. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Éditions Québec/Amérique, 1997)
- Le mariage, étape importante de son ascension sociale, ne ralentit pas son ardeur au travail. — (Theodor Storm, L'homme au cheval blanc, Éditions Montaigne, 1945, préface de Raymond Dhaleine, page 33)
- (Intransitif) Aller plus basse vitesse ; devenir plus lent.
- Quelques secondes plus tard, la Renault déglinguée ralentit pour croiser l'ambulance avant de reprendre de la vitesse. — (Scott Mariani, L'Alchimiste, City Edition, 2009, 2015, §.44)
- Selyn longea encore quelques blocs avant d'escalader un des entrepôts et de s'allonger sur son toit pour se reposer. […]. Son pouls ralentit à peine. — (James Barclay, AubeMort, traduit de l'anglais pas Isabelle Troin, Bragelonne, 2014, chap.24)
- Son pouls et sa respiration ralentissaient, son cœur se glaçait,sa vue se brouillait, sa température chutait à mesure que la densité de la neige (1 cm ou plus) devenait celle de la glace pure. — (Patrick Roegiers, Hémisphère Nord, Seuil, 2013)
- Les économies de carburant, qui peuvent être réalisées en ralentissant, ne requièrent aucun coût direct additionnel. — (J. D. K. Wilson, Économies financières et de carburant dans la pêche artisanale, FAO, 2003)
- (Pronominal) Réduire sa vitesse ; être moins actif.
- Mais de la même manière que vos dépassements ralentissent tous ceux qui vous suivent, les gens qui vous doublent vous ralentissent. En effet, les banlieusards se ralentissent tous les uns les autres sur les routes, même si aucun d'entre eux ne se ralentit lui-même délibérément. — (Joseph Heath, La société efficiente : pourquoi fait-il si bon vivre au Canada?, Presses de l'Université de Montréal, 2002, page 77)
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anoblir
- Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
- Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
- Donner à quelque chose un caractère noble.
- Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
- (Pronominal) Devenir noble.
- Ce métal s'anoblit avec le temps.
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redéfinir
- Définir une nouvelle fois, en changeant quelque chose.
- La glose est définitoire, ce qui autorise Raoul de Presles à ne pas redéfinir ou regloser le terme dans la deuxième occurrence. — (Olivier Bertrand, Du vocabulaire religieux à la théorie politique en France au XIVe siècle, 2004)
- Bientôt, il lui faudrait affronter la rentrée, commencer une nouvelle année. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Lucile détestait cette période. Chaque année, il fallait réinventer les horaires, redéfinir les itinéraires, tout recommencer. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Au contraire, souvent, les jeunes ont trouvé un intérêt à garder des relations avec cette association, même s'ils les redéfinissent pour assurer plus d'efficacité à leurs initiatives. — (Les clubs des jeunes musulmans du désert, dans L'Afrique des générations: entre tensions et négociations, Karthala, 2012, page 245)
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reconstruire
- Construire à nouveau (par exemple une maison démolie, un raisonnement oublié, etc.).
- En un mot elle reconstruisait par la pensée la série d’événements auxquels le chasseur s’était subitement mêlé […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- En fait, Sédille venait souvent en Villeneuvien séjourner dans sa belle-famille, pour laquelle il reconstruisit la villa de Boisrond (1878-1879) à Bussy-le-Repos. C'est ainsi qu'il se fit connaître dans la région. — (Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques, 1994, n° 191-194, page 74)
- Vous devez vous marrer, vous autres Américains. Après, y aura plus qu’à nous ramasser à la petite cuillère, à nous aider à reconstruire ce qu'on aura dégommé et à nous vendre ce qu'on ne sera plus foutu de produire ! — (Lionel Chouchon, L'homme qui ne supportait pas les infos, Le Pré aux Clercs, 1996, chap. 5)
- (Linguistique) Proposer une forme théorique pour un mot ancien qui serait à l’origine d’un ou plusieurs mots dans une langue en particulier.
- En comparant les mots des langues indoeuropéennes un linguiste a pu reconstruire la forme *dwóh₁ pour deux
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cotir
- Abîmer (un fruit) par un choc.
- (Sens figuré) Abimé dans sa chair.
- Des femmes noires et coties, leurs jupes sentent le beurre oublié dans le garde-manger, rien à voir avec les mamies sucrées du livre de lectures, surmontées d’un chignon neigeux et qui moumoutent leurs petits-enfants en leur racontant des histoires de fées, des aïeules ça s’appelle. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 325)
- Frapper, froisser.
- Ils avaient l’air calme et placide de deux citoyens d’outre-Manche qui vont se casser une dent ou se cotir les zigomas. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 45)
- S’ils croient que j’vas aller dans leur clos cotir la tête des crapauds pour dix francs par jour. — (Roger Vercel, En dérive, Albin Michel, 1931, page 90)
- Lécheur se réveilla, courbatu, les fesses coties par le carrelage du couloir. — (Jean-Louis Bory, Mon village à l’heure allemande, Flammarion, 1945, page 74)
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empire
- Groupe d’États qui sont dirigés par un État qui les domine.
- Faites une France très forte, et nul n'osera jamais convoiter ses colonies. Laissez la France se débiliter davantage et son empire colonial, d'une manière ou d'une autre, s'écroulera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pour le Chili du XIXe siècle, qui faisait l'expérience d'un début d'industrialisation, l’ennemi et le partenaire principal était l’Empire britannique. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Autorité absolue.
- Le Prince les développa avec une énergie et une habileté merveilleuses, résolu, disait-il, à donner à l’Allemagne l’empire du ciel, des mers et de la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- La Fable attribuait à Neptune l’empire des mers, à Pluton l’empire des enfers. - Alexandre rêvait de conquérir l’empire du monde.
- (Sens figuré) Ascendant, influence dominante.
- Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l’adorer, ou la haïr. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Ce sentiment n’avait eu sur moi jusqu’ici qu’un empire partagé avec d’autres passions rivales ; dorénavant il me remplira tout entière, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C'est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d'un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- C'est aussi sous l'empire du même sentiment que la Chambre abordera la question de la séparation des Églises et de l'État, déjà étudiée avec beaucoup de soin par une des Commissions … — (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Tout l’empire que Mlle de la Ferté pouvait avoir sur elle-même, elle dut l’employer, pendant que sa mère parlait, pour rester calme. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 44.)
- Comme approchait le jour de l'inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (En particulier) Autorité absolue d’un chef d’État qui porte le titre d’empereur.
- Aspirer, parvenir à l’empire.
- (Par extension) État, nations soumis à cette autorité.
- Depuis la fin de l’Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l’Empire de Charlemagne, l’Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, […]. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
- Comparé à la libéralité et au confort de la vie ordinaire de l’époque, l’ordre de l’Empire romain, sous les Antonins, apparaît local et limité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- Certains chroniqueurs prétendent même qu'il aurait étendu cette mesure à tous les juifs de son royaume, à l'instigation de l'empereur d'Orient, Héraclius, qui lui aurait fait savoir qu'aux dires de ses astrologues l'empire chrétien était menacé par un peuple circoncis. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’Empire romain, qui s'étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
- Période de temps qu’a régné un empereur.
- L’empire d’Auguste fut une époque de paix pour Rome. - Les guerres du Premier empire, du Second empire.
- (Absolument) (Histoire de France) Règne de Napoléon Ier ou celui de Napoléon III.
- La France allait faire ses adieux à Napoléon, à la veille d'une campagne dont les dangers étaient prévus par le moindre citoyen. Il s'agissait, cette fois, pour l'Empire Français, d'être ou de ne pas être. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Pas une goutte de sang n'avait été versée; l'empire s'était écroulé tout seul; personne ne se leva pour le défendre, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Je sors d'un département, l'Orne, qui est celui où l'on trouva le plus de réfractaires sous le premier Empire ; et ceux qui connaissent ce pays fourré et isolé comprendront que l'esprit de Chouannerie y est éternel. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 173, Hartmann, 1937)
- (Biologie) Rang taxinomique supérieur au règne.
- L’empire des Eucaryotes.
- L’empire des Procaryotes.
- (Zoologie) Grande région zoogéographique, à l'échelle d'un continent.
- Un empire faunique ou faunistique.
- L’empire afro-tropical ou éthiopien.
- L’empire antarctique.
- L’empire australasien ou australien.
- L’empire indo-malais ou oriental.
- L’empire néarctique.
- L’empire néotropical.
- L’empire paléarctique.
- L’empire océanien ou polynésien.
-
envahir
- Occuper par force, avec violence, en parlant des humains.
- A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)
- Historiquement, lorsqu'une ethnie envahit le territoire d'une autre ethnie, elle la réduit habituellement en servitude. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- Avant que la Chine n’envahisse le Tibet en 1950, plusieurs centaines de milliers de moines (et de nonnes) vivaient dans quelque 6000 monastères. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
- (Par hyperbole) Occuper en nombre un espace que l'on s’approprie de fait.
- On pouvait alors déterminer la marche des races dites rouges. Parti des steppes mongoles, un courant humain déferlait en Sibérie, gagnait l’Alaska, envahissait peu à peu l’Amérique du Nord. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 15)
- Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et […] les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 127)
- En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s’abattre sur les passants. L’apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l’annonce d’un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
- Jardin dickinsonien –Un enchevêtrementde tiges, feuilles et fleursde sucepin,venantd’un herbier iridescent,envahitle jardin panoramique…de ma vitre givrée.— (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 59-60)
- (Par extension) S’installer à une place occupée auparavant par autre chose.
- Il faut avoir soin de les élaguer convenablement et de détruire le gui parasite qui les envahit fréquemment. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- Marcoul reposait de si étrange façon qu’elle courut chercher l’officier de santé au village, mais c’était vain de lui poser des sangsues derrières les oreilles et de lui inciser les lobes : la paralysie avait envahi les deux cotés du corps. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais enfin c’était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1959, page 7)
- […], et la pluie se met à tomber en torrents, inondant le camp et envahissant nos tentes, malgré les profondes rigoles que j'ai fait creuser autour. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 154)
- (Sens figuré) Prendre beaucoup de place en parlant des choses humaines.
- Une colère sourde et terrible, qu’il tentait vainement de refréner, l’envahit et le domina. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La Banque, qui à l’origine s’appelait Banco, est l’un des plus anciens jeux de cartes pratiqués en France, avant d’envahir l’Europe. — (Frans Gerver, Le Guide Marabout de tous les jeux de cartes, Gérard & C°, Verviers, 1966, page 45)
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amatir
- (Bijouterie) Rendre mat l’or ou l’argent, en leur ôtant le poli.
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dessaisir
- (Droit) Déposséder un tribunal de ce dont il a été saisi.
- Le tribunal a été dessaisi de cette affaire.
- (Pronominal) Se déposséder volontairement.
- Se dessaisir d’un gage.
- Dans le commerce chacun cherche son intérêt. Le vendeur accepte de se dessaisir d'un objet de valeur, mais à la condition d'en tirer le maximum. Le client est prêt à payer cher, à condition d'obtenir ce qu'il convoite. — (Jean-Marie Gueullette, Laisse Dieu être Dieu en toi, Éditions du Cerf, 2002, p. 16)
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amerrir
- Reprendre contact avec la mer et, par extension, avec l’eau.
- L’hydravion amerrissait difficilement.
- Un Airbus A320 est conçu pour amerrir. Une barre spéciale le rend étanche, la seule tentative effectuée en 2009 a été un succès. Il peut flotter normalement des jours et des semaines... — (Interview de Xavier Tytelman, Vosges Matin, 21 mai 2016)
-
messire
- (Désuet) Titre d’honneur qui se donnait anciennement, dans les actes, à des personnes de distinction.
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément […] — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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avilir
- Rendre vil, abject, méprisable.
- Abandonnez ce projet de revoir Mlle Chantal, vous vous aviliriez en vain, vous seriez écrasée, piétinée… — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 192)
- Sa conduite l’avilit aux yeux de tout le monde.
- Avilir son caractère.
- Il a laissé avilir sa dignité.
- Rendre de vil prix, déprécier.
- Il ne faut pas avilir la marchandise.
- Chaque pinasse pourrait en rapporter des centaines de mille, mais on préfère rester très au-dessous de ce chiffre pour ne pas avilir les prix, comme cela se produit lorsque la pêche est trop abondante. — (Comment on pêche la sardine, in Pierrot, le journal des jeunes, n° 37, 14e année, Paris, 10 septembre 1939)
- (Pronominal) Devenir vil, abject ou méprisable.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d’une ame élevée, ils en attendent ce qu’ils ne balanceroient pas d’accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré, ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Cet homme s’est avili par ses bassesses.
- S’avilir à ses propres yeux.
-
enfouir
- Enterrer dans un trou creusé à cet effet et le recouvrir une fois mis en terre.
- Il s’appliquait à retourner une terre noirâtre dans laquelle son chien, un jeune setter anglais, enfouissait déjà un os avant de recommencer à tournailler autour de son maître. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre I)
- La cuscute, nommée teigne dans le pays , infecte trop souvent les luzernes et les semis de vesce; on essaie de la détruire, en enfouissant à la fourche toutes les plantes attaquées. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d'Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, page 80)
- Le dîner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close, elle enfouissait la bûche sous les cendres et s’endormait devant l’âtre, son rosaire à la main. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1897)
- (En particulier) Mettre en terre afin de cacher.
- Enfouir un trésor.
- Cacher.
- Les ruines […] sont enfouies dans un bocage de figuiers, d'oliviers et de grenadiers, à l’ombre desquels jaillissent de nombreuses sources fraîches et limpides. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 125)
- Ce manuscrit était enfoui sous une liasse de vieux papiers.
- (Pronominal) Se blottir pour se cacher.
- Le site de la Jalle regroupe tous les milieux dont elles ont besoin. Des petites mares forestières dans l’aulnaie pour hiberner : elles s’enfouissent dans la vase tout l’hiver. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 34)
- (Pronominal) (Sens figuré) Vivre dans un lieu isolé, s’isoler.
- Il est allé s’enfouir dans une province reculée.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.