Que signifie "raturer" ?

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  • Effacer ce qui est écrit, en passant dessus des traits de plume.
  • Yves avait raturé chaque ligne, et il en était de même au verso et sur le feuillet suivant. Il ne lui avait pas suffi de barrer les pages, mais le moindre mot disparaissait sous un gribouillis dont les boucles s’enchevêtraient. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 158)
  • Lui qui, d'habitude, d'une plume sûre, attaquait méthodiquement le papier, s'exténuait sur ses phrases. Il peinait, raturait, repoussait soudain une feuille avec violence […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 54)
  • (Technique) Enlever le dessus des peaux pour le transformer en parchemin
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "raturer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • disais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de dire.
    • Certes, je n’étais pas une sainte car, de mon côté, le mariage me servait à m’émanciper et, Denis étant en mer, j’en profitais pour aller danser en boite avec mon amie Béatrice, flirtant un peu avec des jeunes gens qui me plaisaient et, quand ils me donnaient rendez-vous, je leur disais m’appeler Natacha leur faisant ainsi faux bond ! — (Emma Schubert, A l’ombre de ma mémoire, Société des Écrivains, 2009, page 52 (coté corrigé en côté))
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de dire.
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  • soulever
    • Lever à une faible hauteur.
    • Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le boiteux empoigna sa valise par terre, la plaça sur une chaise et souleva le couvercle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • J’examine à la dérobée son sein qui se soulève et qui s’abaisse, et sa figure immobile, et le livre vivant qui est uni à elle. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Durant notre veillée mortuaire, ma mère se levait quelquefois, soulevait le suaire et sa longue figure durcissait encore son air revêche. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 29)
    • (Sens figuré) Comment soulever le voile qui nous cache l’avenir ?
    • Faire lever ; mouvoir.
    • Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 184)
    • Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
    • (Sens figuré) Exciter à la rébellion, à la révolte. Masaniello, en 1647, souleva le prolétariat napolitain contre l'occupant espagnol.
    • Comme beaucoup de « romantiques », Frédéric Oriach va sans doute éprouver, lors de cette expérience en milieu ouvrier, la grande déception de tous ceux qui prétendent soulever le prolétariat contre la société. — (Roland Jacquard, La longue traque d'Action directe, Editions Albin Michel, 1987, chap. 10)
    • La campagne, déjà animée, devient passionnelle quand, le 25 octobre, la presse publie la « Lettre Zinoviev » dans laquelle le chef du Komintern demande au PCGB de « soulever le prolétariat » afin de l'engager « dans une guerre de classe contre le capitalisme et l'impérialisme britanniques ». — (François-Charles Mougel, Histoire du Royaume-Uni au XXe siècle, Presses universitaires de France, 1996, chap. 4, §. 2-2)
    • Le tract d’Ighil Imoula a soulevé le peuple algérien — (site www.depechedekabylie.com)
    • (Sens figuré) (Pronominal) Se rebeller ; se révolter.
    • Si les trois villages se soulevaient et qu’on tuât deux ou trois gendarmes, guillotinerait-on tout le monde ? — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
    • Lyon, qui tient plus à la propriété qu’à la vie, s’était soulevé, non contre la République, mais contre les spoliateurs et les bourreaux. — (Lamartine, Jacquard)
    • (Sens figuré) Exciter des sentiments d’irritation contre quelqu’un.
    • Ce succès souleva tous ses rivaux contre lui.
    • (Sens figuré) Exciter l’indignation.
    • Cette proposition souleva toute l’assemblée. Tout le monde s’est soulevé contre un projet si hardi.
    • Ah ! vois-tu, cette lâcheté me soulève, je ne puis la pardonner… — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
    • Exciter, provoquer.
    • Soulever l’indignation, l’enthousiasme. Soulever une discussion. Soulever des difficultés.
    • (Argot) Dérober, prendre avec adresse ce qui est à autrui.
    • Ce n'est que le quatrième tableau. Celui où il s'aperçoit que le fils du consul veut lui soulever Pepita, la nièce du général mexicain. — (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 170)
    • Au bout de deux plombes on vient vous annoncer que l’organisateur a soulevé la caisse et kidnappé l’ouvreuse. — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 34)
    • (Droit) Avancer un argument, s’appuyer dessus.
    • Ce moyen peut être soulevé pour la première fois en appel ou en cassation et ne peut être soulevé d’office. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • (Argot) Avoir un rapport sexuel, pour un homme.
    • On ne parle pas assez des bandeurs de soirées : c’est les gens qui lâcheraient père, mère, frère et leurs potes parce qu’il y a trois pétasses à leur soirée pour même pas les soulever à la fin. — (@sky_thiisma sur Twitter le 4 avril 2021 à 15 h 15)
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  • subsister
    • Exister encore, continuer d’être ; dans ce sens, ne peut se dire que des choses.
    • Les pyramides d’Égypte subsistent depuis bien des siècles.
    • La plupart des grands édifices des romains ne subsistent plus.
    • Le Panthéon subsiste en son entier à Rome.
    • Demeurer en force et en vigueur ; se dit particulièrement des lois, des traités qu’on invoque, des propositions qu’on avance, etc.
    • Cette loi subsiste encore.
    • On a révoqué cette ordonnance, elle ne subsiste plus.
    • Tant que les traités subsisteront.
    • Malgré vos objections, ma remarque subsiste.
    • L’amitié ne peut subsister sans l’estime.
    • Vivre et s’entretenir.
    • Quant à ceux qui, dans ce monde de richards, n'ont pour subsister que leurs salaires, il enragent, ils maugréent; ils se considèrent comme des déshérités. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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  • soulager
    • Délivrer, débarrasser d’une partie de quelque fardeau.
    • Il faut soulager ce mulet, sa charge est trop lourde.
    • Diminuer, adoucir le travail, la peine, le mal, la douleur de quelqu’un.
    • Enfin, une frotteuse de caractères d’imprimerie, qui était en proie à une colique saturnine des plus violentes, fut soulagée comme par enchantement par l'arrivée inespérée de ses règles. — (Louis Tanquerel des Planches, Traité des maladies de plomb ou saturnines, tome 1, Paris : chez Ferra, 1839, p. 223)
    • Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
    • (Pronominal) (Par euphémisme) Satisfaire un besoin naturel, faire ses besoins.
    • Médor s’est soulagé sur la moquette.
    • (Pronominal) Se procurer du soulagement.
    • Il s’est soulagé par cet aveu.
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  • déclarer
    • Faire connaître d’une façon manifeste.
    • Il me déconcerta en me déclarant à brûle-pourpoint : « Il faut rendre libre la polygamie. » — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • […] l’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer.— Naturellement c’est plein de cabots, crut devoir déclarer spirituellement Mr. Morgan. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • (Pronominal) — L’atmosphère avait été lourde pendant toute la journée, et le soir un orage terrible se déclara. Les coups de tonnerre se succédaient sans interruption ; la pluie tombait, torrentielle. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
    • Le vent se déclara contre les Espagnols, qui perdirent des navires sur les bas-fonds des bouches de l’Escaut. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 13)
    • D'autres fois l’insurrection s'étendait à toute une région. Les tribus chassaient ou massacraient leurs caïds, pillaient ou démolissaient leurs khasbas et se déclaraient en siba. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 40)
    • L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
    • La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
    • Faire connaître d’une façon décisive, par acte public, par autorité publique.
    • On le déclara coupable de haute trahison.
    • Son mariage a été déclaré nul.
    • Les objets que la loi déclare insaisissables.
    • (Pronominal) S’expliquer, se manifester ou se faire connaître.
    • Il ne veut point se déclarer là-dessus.
    • Il s’est déclaré l’auteur de ce livre.
    • (Sens figuré) — Après une période de six années de disette et de souffrances, une maladie épidémique, appelée peste blanche, se déclare dans la paroisse vers le mois de Mai et en décime la population. — (« Plérin : quelques notes sur cette commune », dans l’Annuaire des Côtes-du-Nord, tome 3, Saint-Brieuc : chez L. Prud'Homme, 1853, p. 25)
    • (Pronominal) Exprimer des sentiments d'amour à quelqu'un.
    • Je lui ai dit : « Ma sœur a du sentiment pour vous ; il faut vous déclarer. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 60)
    • Fernande fût morte plutôt que de se déclarer, crime inexpiable à l’époque pour une amoureuse, mais ses silences et ses beaux regards noyés parlèrent pour elle. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 320)
    • — Je perdais les pédales, je yoyotais, je régressais. Bref, j’étais tombé amoureux. Mais je n'osais pas encore me déclarer. — (Serge Loupien, Sexties, éditions Grasset, 1993)
    • (Pronominal) Se prononcer ou prendre parti pour ou contre quelqu’un, pour ou contre quelque chose.
    • Tenant la bride un peu haute à ce peuple déjà fort aliéné du service du Roi, il l'empêche de se déclarer et occupa les forts châteaux de Rosemont et de la Ferté-Chauldron. — (Le Nivernois: album historique pittoresque, publié par N.-J. Morellet, J.-C. Barat & E. Bussière, tome 1, Nevers : chez E. Bussière, 1840, page 26)
    • Il est le premier ministre de la Guerre qui se soit déclaré hostile à l’alliance franco-russe, thème favori des hommes de la « Jésuitière ». — (Pierre Miquel, L'affaire Dreyfus, « Que sais-je ? » n° 867, Presses Universitaires de France, 1959)
    • (Sens figuré) La victoire s’est déclarée pour nous.
    • Le ciel se déclare en notre faveur.
    • (Pronominal) Prendre parti dans une guerre commencée.
    • Cette nation n’hésita plus à se déclarer. Le participe passé Déclaré, ée, s’emploie adjectivement dans ce sens.
    • Ennemi déclaré.
    • Partisan déclaré.
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  • espérer
    • (Occitanie) Attendre.
    • Duchotel. — Est-il pressé !Cassagne.— Pardon, espère un moment, espère.Duchotel, qui ne comprend pas. — Quoi ?Cassagne, passant devant lui et allant à Moricet. — Espère un peu ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • (Vieilli) (Soutenu) ou (Acadie) (Louisiane) et (Poitevin-Saintongeais) (Transitif) Attendre la venue de quelqu’un.
    • Peut-être Janine appartient-elle à cette race qu’un vieil avocat connaît bien : ces femmes chez qui l’espérance est une maladie, qui ne guérissent pas d’espérer, et qui, après vingt ans, regardent encore la porte avec des yeux de bête fidèle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 154)
    • Nous vous espérons demain à la maison pour le dîner.
    • – Qu’est-ce que tu fais là ?– J’attends Nougaro…– En Afrique, on ne dit pas qu’on attend quelqu’un, on dit qu’on l’espère !...– Alors je suis en train d’espérer Nougaro … — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 170)
    • (Absolument) (Religion) Attendre les bienfaits divins.
    • Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
    • Considérer l’objet de son souhait comme réalisable.
    • Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je l’espère, aucune incertitude dans l’esprit de tous les archéologues de bonne foi. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
    • Les différentes dévaluations, dont la dernière en vigueur datait du 8 juin 1306, étaient loin de lui avoir rapporté ce qu’il en avait espéré. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
    • Vers 2 heures du matin, je parviens à quitter la soirée. J’ai passé mon temps à ignorer au maximum Elias […]. J’ai aussi laissé Gabriel me draguer en espérant que ça fasse les pieds au premier. — (Laeti Kane, Bleu Caramel, éd. L’ivre-Book, 2017)
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  • subtilité
    • Caractère de ce qui est subtil, aux divers sens du mot.
    • La subtilité des atomes, des parties de la matière. - La subtilité de l’air. - La subtilité d’un poison. - La subtilité des sens.
    • Il reconnut, quoique rien ne soit défini en Grèce, […] que lutter de subtilité avec les Grecs, c’était s’exposer à être vaincu. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Dennis incarne la subtilité.
    • (Surtout au pluriel) Distinctions ou raisonnements qui sont trop raffinés et qui échappent à l’intelligence.
    • […] : rien n'est plus gênant en pareil cas que d’être aux prises avec un homme ouvert et franc, qui , sans combattre avec vous de subtilités et de ruses, vous rompt en visière à tout moment. — (Jean-Jacques Rousseau, « Lettre à M. Du Peyrou », le 8 août 1765, dans Oeuvres, Correspondance, tome 2, Paris : chez Lefèvre, 1820, p. 133)
    • Les subtilités de l’ontologie ont fait tout au plus des sceptiques ; c’est à la connaissance de la nature qu’il était réservé de faire de vrais déistes. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Dans l’Aurore du 4 septembre 1905, Clemenceau reproche à Jaurès d'embrouiller l'esprit de ses partisans « en des subtilités métaphysiques où ils sont incapables de le suivre » ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.160)
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  • hiver
    • L’une des quatre saisons de l’année. Dans l’hémisphère nord, l’hiver astronomique s’étend du 7 novembre au 7 février, le solstice d’hiver représentant le milieu de l’hiver. L’hiver météorologique comprend les mois les plus froids de l’année, soit les mois de décembre, janvier et février. L’hiver calendaire français, enfin, s’étend du 21 décembre (solstice d’hiver) au 20 mars (équinoxe de printemps). Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’été.
    • Voici venir l’hiver, tueur de pauvres gens. — (Jean Richepin, La chanson des gueux, 1876)
    • Le Canada a deux saisons : l’hiver et le mois de juillet. — (Robert Hollier, Bétail (1960))
    • Il fait doux, il fait clair. L’hiver commence à peine et je ne sais quoi de printanier flotte dans l’air subtil. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 205.)
    • Le chien, qui se faisait vieux et n’aimait point à découcher, était, comme d’habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • C’est ainsi que vers la fin de l’hiver, comme chaque année, garçons et filles, durant un mois, furent occupés à la cueillette des oranges dans le domaine du pacha. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • (Par extension) Le froid qu’il fait pendant cette saison.
    • Et de son côté, le récent hiver a roussi les oliviers, dépenaillé les grands mimosas, pareils à des mâts dont les haubans sont coupés, et où pendent des paquets de vieilles voilures déralinguées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Les atlantiques se sont répandues dans les plaines, mais restent arrêtées par la rigueur des hivers. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 60)
    • Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L’Humanité, 7 septembre 2011)
    • Mon pays, ce n’est pas un pays : c’est l’hiver. — (Gilles Vigneault, chanson « Mon pays »)
    • (Sens figuré) (Littéraire) Nombre des années, en parlant d’une personne âgée et sur laquelle le poids des ans se fait sentir.
    • Anselme, qui menait chaque matin, à petits pas, trois ou quatre douzaines de moutons paître le chiendent et le serpolet sur les premières pentes des collines, pouvait bien compter soixante-dix hivers. — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
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  • complet
    • À quoi il ne manque aucune des parties nécessaires.
    • La farine constitue, comme le lait, un aliment complet, […]. On y trouve en effet une matière azotée, appelée gluten, comparable au caséum, une matière grasse analogue au beurre, une matière amylacée qui correspond au sucre de lait, et enfin des sels minéraux. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 116)
    • On sait que, si le centre d’un cyclone passe sur un navire, le calme est parfois si complet qu’une bougie tient allumée sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Qui est entièrement occupé, plein.
    • L’autobus est complet.
    • (Populaire) Complètement ivre.
    • Justin.– Il est complet, l’ami de Monsieur. […] Il a bu tout le genièvre… Dans ce moment, il fait cuire un soulier sur le gril et il pleure dessus ! — (Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine, 1857, Scène 15)
    • (Topologie) Se dit d’un espace métrique
    • E
    • {displaystyle E,}
    • tel que toute suite de Cauchy d’éléments de
    • E
    • {displaystyle E,}
    • converge dans
    • E
    • {displaystyle E,}
    • .
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • épais
    • Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
    • La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
    • Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d’un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
    • Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
    • Fort, solide.
    • Drap épais. Étoffe épaisse.
    • Langue épaisse — (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
    • Taille épaisse — taille grosse, peu élégante.
    • Cheval épais — cheval gros, lourd, sans élégance.
    • Nombreux, serré, touffu.
    • Des cheveux épais. Les bois épais. D’épais bataillons.
    • J’ai craint que de ces bois l’épaisse solitudeNe cachât un ramas de brigands révoltés. — (Ducis, Lear, I, 1)
    • Tissure épaisse — (Pêche) tissure d’un filet à mailles serrées.
    • Qui a une grande consistance ou une grande densité.
    • Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
    • Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), page 5)
    • […] cette liqueur épaisseMêle du sang de l’hydre avec celui de Nesse. — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
    • Une épaisse vapeur s’est du temple élevée. — (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
    • Ils l’ont enveloppé d’une épaisse fumée. — (Pierre Corneille, Tois. d’or, v, 2.)
    • Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? — (Jean Racine, Andr., V, 5.)
    • Climats qu’un ciel épais ne couvre que d’orages. — (Voltaire, Orphel., I, 1.)
    • (Sens figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
    • De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, p.4)
    • Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. — (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
    • Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu’ils pouvaient aux affaires générales. — (Montesquieu, Rom. 5.)
    • Et la grosse gaieté de l’épaisse opulence. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
    • (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. → voir épais dans le plus mince
    • Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
    • Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l’air d’un épais, y’en a cinq qui ont l’air épais. — (Voir, 30 mars 2006)
    • (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l’épaisseur, comparée à celles d’organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
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  • avouer
    • Confesser et reconnaître qu’une chose est ou n’est pas, témoigner de la vérité.
    • Puisqu'il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu'au tréfonds, j'en remuerai la lie et j'en étalerai la pestilence. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48)
    • Si Dimitri ne voulait pas épouser Phoebe, il aurait au moins dû avoir le courage de l’avouer et de rompre formellement sa promesse. Au lieu de cela, il avait opté pour le silence et l'hypocrisie, […]. — (Lucy Monroe , Pour l'honneur des Pétronides, traduit de l'anglais, dans le volume Séducteurs, éd. Harlequin, coll. Coup de Cœur, 2012)
    • J’étais, je l’avoue, un peu confus.
    • Approuver ; ratifier ; admettre.
    • On le dit auteur de plusieurs productions que n’avouent ni le goût, ni les mœurs et entre autres du roman souvent réimprimé de Félicia ou mes Fredaines. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité ..., par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , vol. 1, Paris : à la Librairie historique, 1820, page 175)
    • Approuver ce qu’une personne a jugé à propos de faire d’après l’autorisation qu’on lui en a donnée.
    • Je l’avouerai de tout ce qu’il fera, en tout ce qu’il fera.
    • Se reconnaître l’auteur, le géniteur.
    • Avouer un écrit, un ouvrage.
    • Avouer un enfant.
    • (Par extension) Avouer pour fils, pour sœur, etc.,
    • Être voué à.
    • Ainsi Le Chesne-Populeux (Ardennes) et La Chapelle-Gauthier (Eure) qui vénèrent au premier chef saint Martin dans un cas et Notre-Dame dans l'autre, avouent saint Jacques pour patron. — (Léon Pressouyre, Pèlerinages et croisades, France Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, 1995, page 89)
    • (Pronominal) Se confesser ; en demeurer d’accord.
    • Il hocha la tête, soupirant, s’avouant très bas, que peut-être il eût préféré que Jeanne noçât sans rien lui dire, plutôt que de l’abandonner brutalement ainsi. — (Joris-Karl Huysmans, En ménage, Paris : chez Charpentier, 1881 ; édition critique de Gilles Bonnet, Librairie Droz, 2005, p. 254)
    • S’avouer vaincu.
    • S’avouer plus faible qu’un autre.
    • S’avouer coupable.
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  • remporter
    • Reprendre et rapporter de quelque lieu ce qu’on y avait apporté.
    • Vous pouvez remporter votre livre.
    • Ce marchand n’a qu’à remporter ses marchandises, je n’en veux pas.
    • (Sens figuré) Gagner ; obtenir.
    • Mais après avoir remporté haut la main le chalenge des glisseurs RGP, te voilà championne WRC de rallye. — (Claude Quelennec, Ada et le nouveau monde, page 290, Éditions Le Manuscrit, 2010)
    • Remco Evenepoel avait encore de l’appétit pour s’offrir un dessert de choix, en remportant les championnats du monde de cyclisme, dimanche matin (heure française), à Wollongong (Australie). — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 16)
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  • lancé
    • (Tissage) Trame supplémentaire, passée d’une lisière à l’autre d’un tissu façonné, servant à colorer un motif.
    • (Chasse) Moment de la chasse où l’animal chassé se lève et sort de l’endroit où il se terrait.
    • On appelle lancé l’instant où les chiens mettent la bête debout et, pour l’annoncer, on sonne le ton suivant, qui est un ton pour chiens ; mais, avant de le sonner, il faut être sûr de sa bête, car il peut arriver, par exemple, qu’en cherchant un lièvre dans un bois, vos chiens y lancent un renard ou quelque autre mauvaise bête, sur laquelle on ferait une grande faute de les appuyer pour les rompre aussitôt à coups de fouet. — (Jean-Baptiste-Jacques Le Verrier de La Conterie, L’École de la chasse aux chiens courants; ou; Vénerie normande, 1763)
    • (Chasse, Musique) Ton de chasse que l’on sonne lorsque l’animal chassé est debout.
    • La bête est debout; on sonne le lancé ; mais il ne faut sonner qu’à coup sûr; il faut savoir si l’animal qui se trouve devant les chiens est bien celui que l’on veut chasser. Le lancé ne doit par conséquent être sonné que par le valet de limier qui a fait le bois, ou par le chef de la chasse. — (Elzéar Blaze, La Musique de chasse, La France musicale, 1842)
    • Les chevreuils attaqués sautent à une ligne. Un veneur sonne « le lancé », « la vue », « les animaux de compagnie » ; pas la tête ni la fanfare de l’animal : cela ne se fait que pour le loup et le sanglier. — (La Chasse moderne. Encyclopédie du chasseur, Larousse, 1912)
    • Du moment que la bête est debout, on sonne le lancé; mais on ne doit sonner qu’à coup sûr, c'est-à-dire qu'il faut savoir si c’est bien l’animal que l’on veut chasser qui court devant les chiens ; dans ce dernier cas, loin de les appuyer en sonnant, il faudrait les rompre le plus tôt possible. — (Elzéar Blaze, Le Chasseur au chien courant : contenant les habitudes, les ruses des bêtes ; l’art de les quêter, de les juger et de les détourner ; de les attaquer, de les tirer ou de les prendre à force ; l’éducation du limier ; des chiens courants, leurs maladies, etc ; formant, avec le Chasseur au chien d’arrêt, un cours complet de chasse à tir et à courre, Volume 1, 1838)
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  • importer
    • (Commerce) Apporter, introduire dans un pays des productions étrangères.
    • C'est eux également qui importèrent le poivre, condiment devenu si rare, qu'on l'utilisa comme monnaie. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Les pays en développement n'en produisant guère, en tous cas pas en suffisance, les produits pharmaceutiques doivent le plus souvent être importés. — (Pascale Brudon, Médicaments pour tous en l'an 2000?: les multinationales pharmaceutiques face au tiers monde : l'exemple du Mexique, Lausanne : Éditions d'En bas, 1983, p.VIII)
    • La société Funboard importe des planches à roulettes de Corée et de Taïwan selon les modèles. La dernière commande concerne l’importation de 8 000 planches à roulettes au prix unitaire de 100 USD CIF Le Havre. — (Ghislaine Legrand & ‎Hubert Martini, Gestion des opérations import-export (cours/applications), Dunod, 2008, page 371)
    • (Sens figuré) Importer une industrie, importer un mode de fabrication.
    • (Sens figuré) Importer des mots étrangers, des usages étrangers.
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  • chevalier
    • Noble, chevaleresque.
    • Avoir une âme chevalière.
    • cette race de grâce, cette race de sainteté si particulière, si chevalière, si généreuse, si libérale, si française. — (Charles Péguy, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910)
    • Cavalier.
    • Au fond, Gringoire, comme M. Despréaux, était « très peu voluptueux ». Il n’était pas de cette espèce chevalière et mousquetaire qui prend les jeunes filles d’assaut. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 79)
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  • handspinner
  • dédier
    • (Religion) Consacrer au culte divin.
    • Dédier une église, un autel.
    • (Par extension) Mettre sous l’invocation d’un saint.
    • Dédier une chapelle à la Vierge.
    • (Sens figuré) Mettre un livre, un ouvrage, sous le patronage de quelqu’un par une épître ou par une inscription imprimée à la tête du livre.
    • Car c'est bien effectivement Aux Bourgeois qu’est dédié ce livre de haute esthétique, non pas, comme on pourrait le croire, par amour du paradoxe, mais en haine & à l'exclusion du demi-bourgeois et du faux artiste que l'auteur appelle les « accapareurs », les « pharisiens. » — (Charles Asselineau, Charles Baudelaire: sa vie et son œuvre, 1869, page 20)
    • Consacrer.
    • Dédier ses efforts au relèvement de l'industrie manufacturière française.
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  • demeurer
    • S’arrêter assez longtemps en un lieu. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire être.
    • Eh quoi ! vous voilà déjà en route ? Isaac Laquedem, « qui souffre à demeurer », s’arrête au moins pour boire la chope de bière que lui offrent les bourgeois de Bruxelles en Brabant ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 50-51)
    • En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
    • Elle pourrait demeurer ici, l’assaillir d’invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
    • Habiter, loger, faire son logement. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire avoir.
    • En songeant à cela j’arrivai chez le sonneur de cloches Brainstein, qui demeurait au coin de la petite place, dans une vieille baraque décrépite ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • (...), tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883 - Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
    • M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d’une entérite que différents traitements n’ont pu guérir. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, éd. 1935, page 31)
    • (Sens figuré) Être à demeure, être permanent ou tenir, persister, durer.
    • Confusion : le kaiser s’est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 12)
    • Cet arc de triomphe n’a pas été fait pour demeurer.
    • La parole s’envole, et les écrits demeurent, l’écriture demeure.
    • La tache en demeure toujours.
    • La cicatrice lui en est demeurée.
    • Il lui en est demeuré une cicatrice, une infirmité.
    • Se trouver, rester ou être dans un certain état.
    • Pendant que le nouveau venu se débitait à lui-même ce monologue, un autre cavalier, entré par l’autre bout de la rue, […], s’arrêtait et demeurait aussi en extase devant l’enseigne de la Belle-Étoile. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Parmi les tailleurs de pierre qui sculptaient les images des cathédrales, il y avait des hommes d’un talent supérieur, qui semblent être demeurés toujours confondus dans la masse des compagnons ; ils ne produisaient pas moins des chefs-d’œuvre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, page 360)
    • […], il découvrit bientôt la carcasse de l’un des monoplans asiatiques […]. La machine avait évidemment opéré une chute verticale et elle était demeurée à demi suspendue dans un groupe d’arbres ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908 ; traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, page 249, Mercure de France, 1921)
    • Je demeurai couché sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
    • La respiration demeure calme, le cœur est encore bon, mais le sang lui dégouline du crâne sur le nez, dans les yeux, poisse la chemise. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, page 17, automne 2005)
    • Enfin, pour le repérage des noms de lieu et des réseaux de communication terrestres, les deux atlas routiers, Southeast Asia et Indonesia, publiés chez Nelles Verlag, demeurent irremplaçables. — (Rodolphe de Koninck, L'Asie du Sud-Est, éditions Armand Colin (collection U), 2012, introduction)
    • Ce qui est conservé, laissé ou dévolu à quelqu’un.
    • Ce bien lui est demeuré, malgré les efforts de ceux qui le lui disputaient.
    • Ce titre lui demeure. (Sens figuré),
    • La victoire lui demeura.
    • La gloire lui en est demeurée tout entière.
    • Que la honte vous en demeure !
    • Être de reste. — Note : Dans cette acception, on l’emploie presque toujours impersonnellement.
    • Sans doute, presque tout demeure à faire pour passer d'une symptomatique à une véritable étiologie. — (Gilles Gaston Granger, Méthodologie économique, Presses Universitaires de France, 1955, page 350)
    • Il ne lui est rien demeuré de tant de biens qu’il avait.
    • Il ne lui en est pas demeuré une obole.
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  • journée
    • Période diurne, du lever au coucher du Soleil.
    • Toute la journée, un vent aigre a soufflé de l’Ouest ; le ciel est resté bas et triste, et j’ai vu passer des vols de corbeaux… — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Les floraisons intempestives ne sont pas rares, à la suite des printemps ou des étés secs, auxquels succèdent quelques journées de pluies abondantes. — (Pierre Joigneaux, Causeries sur l’agriculture et l’horticulture, La Maison rustique, Paris, 1864, page 152)
    • Ce jeune gentilhomme, comme l’avait annoncé l’amiral, entrait à Paris par la porte Saint-Marcel vers la fin de la journée du 24 août 1572 […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. IV ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 40)
    • (Astronomie) Période de rotation d’une planète sur elle-même, en particulier de la Terre.
    • (Par extension) Période de 24 heures, en particulier la période qui va de minuit à minuit (historiquement, la journée a aussi été définie dans certaines régions comme débutant avec le coucher du Soleil).
    • Il y a 7 journées dans la semaine.
    • Travail d’un ouvrier pendant un jour.
    • Il travaille à la journée.
    • Louer des gens à la journée.
    • Perdre sa journée.
    • – On allait à journée pour pouvoir manger, reprit ma grand-mère. Mais on ne mangeait pas toujours à sa faim. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 155)
    • […] des ressemblances successives, mimétiques, qui l’apparentent à Jeanne, à Sandrine, à Aline la couturière en journées, à la dame du pharmacien et à la demoiselle de la poste. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, coll. Livre de Poche, 1960, p. 21)
    • Nombre d’heures de travail que doit fournir quotidiennement un ouvrier, en accord avec la loi ou avec les règlements professionnels.
    • La journée de huit heures.
    • Surface correspondant à une journée de travail d’un jardinier, correspondant à environ 450 mètres carrés.
    • (Par extension) Salaire qu’on donne à un ouvrier pour le payer du travail qu’il a fait pendant un ou plusieurs jours.
    • Il a bien gagné sa journée.
    • Il faut lui payer sa journée. On lui doit quinze journées.
    • (Vieilli) Chemin qu’on fait d’un lieu à un autre dans l’espace d’une journée (a donné en anglais journey).
    • C’est ici que ça se passe, 30°50’ de latitude nord, 30°50’ de longitude ouest… à une journée de distance pour nous, et ils filent sud-sud-ouest à toute vapeur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 174 de l’édition de 1921)
    • Jour de bataille ou la bataille elle-même.
    • On désespéra quelque temps du succès de la journée.
    • La journée mémorable de Fontenoy, de Marengo, etc.
    • Jour où se sont passés des événements mémorables.
    • La journée des barricades.
    • Étrelles est une petite commune tranquille à 40 km de Rennes, dans le canton très catholique de Vitré. C'est là, et plus précisément dans le lycée agricole privé, que naît en mars 2006 la « Journée de la jupe et du respect ». — (Christine Bard, Ce que soulève la jupe: Identités, transgressions, résistances, chap. II, éd. Autrement, 2015)
    • (Littérature) Division des pièces du théâtre français au Moyen Âge et de l’ancien théâtre espagnol.
    • Un mystère de la Passion en trois journées. Une comédie en trois journées.
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  • satisfait
    • Qui est content.
    • « Satisfait est le mot, me dit-il avec une expression à moitié comique. Chaque homme a le vocabulaire de ses ambitions. Oui, je suis à peu près satisfait dans ce moment, et si je m’en tiens à des satisfactions qui n’ont rien de chimérique, ma vie se passera dans un équilibre parfait et sera comblée jusqu’à satiété ». — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 129)
    • Je pouvais être satisfait de mon atterrissage. Après quarante -huit jours de mer, mon erreur de longitude était inférieure à deux milles. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
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  • gentillet
    • Qui est assez gentil, assez agréable, mais sans plus.
    • Une chanson gentillette.
    • Certes, on ne doute pas que ces dames n’aiment leur troupeau : la directrice, notamment, se désole de son union stérile et elle adopte, du cœur, tous les bambins gentillets. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • Les conseils gentillets du genre « servez-vous des coupons », « courez plusieurs épiceries selon les spéciaux », tombent à plat. — (Josée Legault, Quand tout coûte plus cher, Le Journal de Québec, 10 décembre 2021)
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  • référer
    • Rapporter une chose à une autre.
    • À quoi référez-vous cet article ?
    • Je voyais ces observateurs déconcertés, incapables de référer les différences régionales à la simple géographie. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, pages 209-210)
    • Attribuer ; reporter.
    • Si les lésions du cortex se maintiennent et s'étendent, ce qui a été appelé une démence pugilistique peut survenir et résulter en la perte de fonctions cérébrales. En raison de la notoriété que des athlètes professionnels ont attirée sur ce syndrome, on réfère désormais à cette maladie dégénérative progressive sous le nom d’encéphalopathie traumatique chronique. — (Gary L. Wenk, Émotions, souvenirs, alimentation, santé... Votre cerveau vous livre ses secrets, traduit par N. Boisselier, ESF Sciences humaines, 2019, chap. 6)
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  • réveiller
    • (Transitif) Tirer du sommeil.
    • Je suis réveillé par les clairons sonnant le signal du décampement. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 115)
    • Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • La veille de Noël, pendant la nuit, je fus réveillé par un bruit de chaîne frottant contre des écubiers. C’était la goélette Hinano qui venait de jeter l’ancre. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Les gendarmes étaient venus à pied, par sept kilomètres de vieux chemins. En admettant qu’ils confisquassent le filet séance tenante, il leur fallait réveiller le garde-champêtre du plus proche village où tout dormait consciencieusement. — (Joseph Jolinon, Marie Bourgogne, Éditions Didier Richard, 1931, page 190)
    • Les cris des coqs, les sabots des ânes poussés par l’encouragement sonore et monotone des paysans, réveillèrent Elhamy le lendemain. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
    • « Kevin contre la GroKo », cela pourrait être le titre d'une épopée enfantine et chevaleresque où un jeune héros finit par terrasser le monstre et réveiller la belle princesse endormie. Mais c'est bien autre chose. — (Thomas Schnee, Kevin contre la GroKo, dans Marianne, n° 1092 du 16 au 22 février 2018, page 44)
    • (Transitif) (Sens figuré) Exciter de nouveau, ranimer.
    • Les observateurs comprendront alors que la Péchina, chez qui la passion sortait par tous les pores, réveillât en des natures perverses la fantaisie endormie par l’abus ; de même qu’à table l’eau vient à la bouche à l’aspect de ces fruits contournés, troués, tachés de noir que les gourmands connaissent pas expérience, et sous la peau desquels la nature se plaît à mettre des saveurs et des parfums de choix. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre onzième)
    • (Transitif) Renouveler ; faire renaître.
    • Chez les possédants, l'agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l'ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
    • Il n’y a rien dans ses discours qui réveille l’attention des auditeurs.
    • (Pronominal) Sortir du sommeil.
    • […] ils dormaient profondément, l’un près de l’autre, allongés, les bras collés au corps, comme des cadavres. Je les contemplai, longtemps, souhaitant qu’ils se réveillassent. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
    • (Par analogie) (Pronominal) Se sortir de l’évanouissement, du coma, etc.
    • Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Pronominal) (Sens figuré) Se ranimer, se renouveler.
    • Il s’est réveillé au bruit des exploits de son rival. — Il sentait que sa haine, que sa tendresse se réveillait.
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  • jouer
    • En parlant d'un enfant, se plonger dans un monde imaginé appuyé par des éléments de la réalités dans un but de divertissement, de développement ou d'apprentissage.
    • L’enfant a besoin de jouer, et jouer ici n’est pas vide de sens et synonyme de perte de temps. Jouer, c’est développer son intelligence, son jugement, son imagination, sa créativité, son sens de l’organisation, son sens de la collaboration, son sens de l’entraide, du compromis et de l’empathie, c’est aussi être capable de faire des choix. — (Michelle Chamard, « Que voulons-nous pour nos enfants? », le 3 janvier 2015, sur le site du quotidien Le Devoir, (www.ledevoir.com))
    • Je me replie dans ma chambre, après être redescendue dans le salon où j'ai trouvé Papa, Henri et Mayeul en plein fou-rire […], et après avoir tenté de m’insérer dans le jeu de Jean-Baptiste et Diane qui jouaient au papa et à la maman, mais qui voulaient que je fasse le chien. — (Élisabeth Lucas, Les tribulations d'Aliénor en milieu étudiant (et parfois hostile), Paris : Éditions Emmanuel, 2018)
    • Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
    • (En particulier) S’adonner à un jeu particulier, identifié comme tel et comportant des règles précises.
    • Comme j'aime les jeux d'exercice, j'y jouois deux heures le matin et autant l'après-dînée. Mon mail s'acheva, à quoi je jouai avec madame de Frontenac, qui me disputoit sans cesse, quoiqu'elle me gagnât toujours : car, quoique je jouasse avec plus d'adresse, sa force l'emportoit par-dessus. — (Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV, collationnés sur le manuscrit autographe, par A. Chéruel, tome 2, Paris : chez Charpentier, 1858, page 250)
    • On se marre comme des fous en jouant à chat, chat perché, et même chat-bite quand on a un peu trop picolé. — (Bérengère Krief, La prochaine fois je vous montre mon chat, Flammarion, 2015, prologue)
    • À peine fûmes-nous dans le salon, qu'elle se mit au piano, répéta les airs qu'il préfère, chanta les chansons qu'il aime, voulut qu'il jouât aux échecs avec moi. Il céda à tous ses désirs, écouta la musique, joua aux échecs, mais fut pensif le reste de la soirée; […]. — (Adélaïde de Souza, Adèle de Sénange, Londres, 1792, Éditions Payot & Rivages, 2018, lettre XV)
    • Ensemble, ils jouaient à la belote ou aux petits chevaux. Quand il y avait la foire aux Tuileries, ils y passaient des heures. — (Amélie Nothomb, Riquet à la houppe, Éditions Albin Michel, 2016)
    • Durant l'après-midi, les jeunes jouèrent au badminton dehors. Les dames se balancèrent. — (Carole Thibault, Série policière : L' Horloge: Les Jumeaux, Osmora Incorporated, 2018, chapitre 8)
    • Il n'y avait alors que les gens de l'aristocratie qui jouassent aux échecs en Angleterre, et ce noble jeu était fort à la mode parmi eux, grâce à Philidor, le plus habile et le plus célèbre joueur d’échecs du monde entier. — (« Le secret du fameux automate joueur d'échecs », dans Les Modes parisiennes illustrées, n° 1081 du 14 novembre 1863, page 548)
    • Béru et Pinuche y jouent à la belote en buvant du vin rouge. Je m'amène en plein carré de dames. Il appartient au Gros, lequel ne se tient plus de joie. — (Frédéric Dard, San-Antonio : Le coup du père François, Paris : Éditions Fleuve noir, vers 1952, réédition 1972 & 1980, chapitre 3)
    • (Absolument) Façon de pratiquer un jeu.
    • — Complètement épuisé, j’ai commencé à mal jouer. Et là, j’ai découvert un truc intéressant. Quand son adversaire jouait mal, Kučera prenait le pli, signant lui aussi une piètre performance. — (Gustavo Kuerten, Guga : Un Brésilien, une passion française, Éditions Talent Sport, Paris, 2015)
    • (Transitif) Déplacer, mouvoir, faire bouger, en parlant d'un élément dans un jeu.
    • Livka qui avait un temps d'avance dans le développement du jeu entama la partie en jouant le pion à d4. L'Arménien répliqua par un pion à e6. Livka sortit ensuite son Cavalier à f3 et son adversaire joua un pion à f5. — (Alain Pujol, Cocktail négus, Paris : Presses de la Cité (Collection Espionnage), 1960, chapitre 7)
    • Quand les attaquants jouent le ballon dans la zone de danger, le défenseur a 50 pour cent de chances de pouvoir le dégager - ce qui signifie envoyer le ballon haut et loin des buts. — (« L'enseignement des techniques et tactiques défensives », chapitre 8 de Entraîner les jeunes footballeurs, ASEP, traduit de l'américain & révisé par Alexandre Dellal, Marion Derand & Pierre Barrieu, Éditions De Boeck, 2009, page 105)
    • Ils allèrent ensemble sur le départ des femmes, Catherine, joua sa balle rapidement, le même claquement, la même direction qui me fit tourner la tête sur la gauche attendant le bruit caractéristique de la balle dans les branches, […]. — (Gilles Berlit, Été 60... Catherine Buckaert-Weiss, Le Petit-Quevilly : Éditions Gilbert Berrubé, 2010, page 32)
    • Jouer un jeu, Le savoir bien jouer, le jouer par préférence, être dans l’usage, dans l’habitude de le jouer.
    • (Transitif) Aux cartes, poser sur la table pour mettre en jeu conformément aux règles.
    • Si, à la seconde levée, A avait joué son 7 de cœur au lieu de son roi d’atout, cette manière inattendue de jouer aurait dû mettre votre défiance en éveil, car elle aurait indiqué soit que A est un joueur extraordinaire, soit qu'il emploie certains moyens pour deviner votre jeu. — (« Les jeux de cartes », dans la Grande encyclopédie méthodique, universelle, illustrée des jeux et des divertissements de l'esprit et du corps, Librairie illustrée, 1888, page 545)
    • (Dans une tournure ancienne et intransitive) — Il en est de même du Deux de Trèfle, quand on joue en trèfle. Quand on joue en rouge, le Sept de cœur ou le Sept de Carreau sont la seconde Triomphe : c'est-à-dire, le Sept de Cœur quand on joue en Cœur, & le Sept de Carreau quand on joue en Carreau, & pour lors s'apellent aussi Manille. — (« Le Jeu de l'Hombre à Trois », dans l’Académie universelle des jeux: avec des instructions faciles pour apprendre à les bien jouer, nouvelle édition, 1re partie, Amsterdam, 1763, page 148)
    • (Par extension) Choisir la stratégie d'une action ; agir avec tactique.
    • Si le RPR espérait consolider ses positions lors des élections sénatoriales de 1998, il ne pouvait gagner le « plateau » qu'avec l’appui des centristes. Or Jacques Chirac avait tout intérêt à jouer l’union des forces de droite plutôt que la division […]. — (René Monory, La Volonté d'agir, Éditions Odile Jacob, 2004)
    • (Spécialement) (Sport) S’adonner à un sport d’équipe.
    • À quelques mètres des grilles, le bus est stoppé par des « supporters » qui lancent des pierres et des bombes agricoles sur le véhicule. Bloqués pendant de longues minutes et traumatisés, les joueurs rentrent en Normandie sans avoir joué. — (Tony Chapron, en collaboration avec Patrick Lafayette, Enfin libre ! Itinéraire d'un arbitre intraitable, Arthaud/Flammarion, 2018)
    • Passer le temps à des jeux de commerce ou de hasard.
    • Jouons donc jusqu’à concurrence de vos six écus, et, si vous les perdiez par malheur et que vous voulussiez continuer le jeu, eh bien, vous êtes gentilhomme, et votre parole vaut de l’or. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
    • (Suivi de à et d’un substantif spécifiant le jeu) Engager de l’argent dans un jeu de hasard.
    • Pierre Guyon tenta de ramener le débat à de justes proportions : « Chaque dimanche, plus de six millions de personnes jouent au tiercé dans le PMU de leur quartier ou de leur localité.[…]. » — (Paul Chantrel & ‎Jean-Claude Hallé, Le marginal, Éditions Julliard, 1979, chapitre 58)
    • La Reine était dans la plus grande détresse de voir son fils compromis dans une telle affaire. A elle, il donna l’assurance qu’il ne jouerai plus à des jeux de hasard, et qu’il ne permettrait pas en sa présence que l’on jouât au baccara. — (Léon Lemonnier, Édouard VII: le roi de l’Entente cordiale, Librairie Hachette, 1949, page 142)
    • Il était d'un rat ! imaginez-vous, le soir, en se couchant, il cachait ses louis dans ses bottes, et quand nous jouions au bésigue, il mettait des haricots, parce qu'un jour j'avais fait la blague de sauter sur l'enjeu. — (Zola, Nana, 1880, page 1482)
    • (Transitif) Hasarder des sommes ou des objets de valeur au jeu ou en bourse ; spéculer.
    • J'allai trouver M. J. N., agent de change, qui voulait absolument que je jouasse à la baisse, mais je me gardai bien d'écouter ses conseils. J’opérai à 53, et un peu plus tard je réalisai à 62. — (Adélaïde Millo de Campestre, Mémoires de madame de Campestre, tome 1, Paris : chez M. Antenor de Campestre, 1827, page 325)
    • Le marquis faisait des affaires avec sagacité ; à portée de savoir des nouvelles, il jouait à la rente avec bonheur. — (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, page 264)
    • Je suis un joueur, moi (...). Je joue sur les chevaux, je joue sur les cotons, je joue sur les cailloux et sur les perles... Je joue sur les jolies filles. — (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, page 83)
    • Le ministre des finances, sans le vouloir, précipita les événements. En ce moment il jouait à la baisse : pour déterminer une panique, il fit courir à la bourse le bruit que la guerre était désormais inévitable. L’empereur voisin, trompé par cette manœuvre et s’attendant à voir son territoire envahi, mobilisa ses troupes en toute hâte. — (France, Île ping. ,1908, page 390)
    • (Sens figuré) Le jeune homme qui courtise la fortune doit savoir jouer sur la vanité des salons qu'il fréquente. — (Stendhal, Mémoires d’un touriste, t. 2, 1838, page 358)
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  • consulter
    • Prendre avis, conseil ou instruction de quelqu’un.
    • Ainsi donc on nous a mariés sans que nous nous connussions, sans que nous nous aimassions ; on nous a mariés sans nous consulter, nous qu’on mariait. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • En 1808, Napoléon, […], voulu nous remettre à notre rang! […]. Au mépris de la géographie et de l'histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l'autocrate dessina ce département mosaïque. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Après le diner M. B., le ministre plénipotentiaire honoraire, me pris à part pour me consulter sur la possibilité de faire un détour pour éviter « cette Moulouya ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 268)
    • (En particulier) Demander un diagnostic et les indications de soins à un médecin.
    • Je l'ai déjà indiqué; un cyclothymique est soigné d'habitude par son médecin habituel; plus rarement il va consulter un médecin neurologique, et ce n'est qu'exceptionnellement qu'il s'adresse à un psychiatre. — (Armand Marie, Traité international de psychologie pathologique, Alcan, 1911, volume 2, page 721)
    • (Par analogie) Étudier pour y chercher des éclaircissements, des indices, etc., les livres, les écrits des savants, etc.
    • Celui qui consulte les différentes flores françaises constate rapidement que l'accord est loin d'être général sur le nom scientifique attribué à telle espèce. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 26)
    • Ceci, je viens de l’apprendre en consultant l’indicateur-horaire que j’ai acheté à la gare. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • (Sens figuré) Prendre avis des choses qui peuvent inspirer ou régler nos déterminations.
    • Ne consulter que son devoir.
    • Consulter sa conscience.
    • Consulter ses forces.
    • Rechercher un renseignement ou une information.
    • Je me suis procuré un horaire et je le consulte. La carte dont il est accompagné me fait connaître, station par station, le parcours du railway entre Tiflis et Bakou. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • L'homme bien coiffé consulta une grande feuille quadrillée, suspendue au pied du lit. — Vous avez été transéaté dans notre service de gastro-entérologie, à la suite d'une crise comitiale survenue dans un contexte d’exogénose. — (Étienne Crosnier, La Dissociation, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 12)
    • La cybersexualité n'a rien de répréhensible, a priori, si le matériel produit est conforme aux lois du pays dans lequel il est consulté. — (Maxime Derian, Les prothèses cognitives du corps humain, ISTE Éditions, 2018, page 162)
    • (Intransitif) Conférer ensemble, délibérer.
    • Ils consultèrent ensemble.
    • Il veut en consulter avec ses amis.
    • Les avocats ont consulté sur cette affaire.
    • Les médecins ont consulté sur sa maladie.
    • (Intransitif) (En particulier pour un médecin) Assurer une consultation.
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.