Dictionnaire des rimes
Les rimes en : rainette
Que signifie "rainette" ?
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- (Zoologie) Une des espèces de petites grenouilles vertes (ou d'autres couleurs), souvent arboricoles, de la famille des Hylidés.
- Nous suivions le bord d’un canal où l’eau des pluies nourrissait les rainettes. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- J'effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l'aide d'une rainette, d'une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Du jardin, les œillets de bordure envoyèrent une odeur très douce ; un chant de rossignol entra ; puis, du côté de l’étang, les rainettes commencèrent à se faire entendre et, bientôt, leurs voix innombrables furent partout. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Bientôt, en effet, les six gosses arrivés devant les roseaux de la rive et écarquillant les yeux, ne virent que l’eau ensoleillée, mais point de rainettes. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Outil de charpentier à pointe recourbée pour tracer des lignes ou encore pour redonner de la voie aux dents de scies.
- Si la piqûre de la zone antérieure a entamé l’os du pied, on enlève toutes les parties décollées de la sole, puis on rugine l’os avec une rainette et on panse avec de l'alcool phéniqué. — (G. Gsell & P. Renier, Manuel de médecine dosimétrique vétérinaire ; ou Guide pratique pour le traitement des maladies aiguës et chroniques, Paris : Institut dosimétrique, 1882)
- Lorsque sur l'épure on a marqué les axes (...); au moyen d'une série de signes conventionnels, on marque les renseignements secondaires, les vides, les coupes, les arasements, les assemblages, les portées, les étages, les faces, et tous ces signes sont tracés sur les parements avec le ciseau, la bisaiguë ou la rainette. — (Denfer, J. - 1910. Architecture et constructions civiles. Charpente en bois et menuiserie (2e édition revue et augmentée). (p.58) [1])
- (Désuet) Nom populaire de différentes variétés de pommes d’hiver à peau grisâtre ou tachetée.
- Rainette du Canada, rainette du Mans, rainette d’Angleterre...
- À ne considérer que son visage, elle m’aurait plutôt rappelé une pomme de rainette conservée pendant l’hiver dans le grenier d’une sage ménagère. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 146)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "rainette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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fortraite
- Féminin singulier de fortrait.
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briquette
- Petite masse faite de houille, ou de tourbe et autres matières agglomérées, que l’on moule en forme de brique, laquelle sert de combustible.
- La pratique la plus courante en France et en Belgique consiste à préparer des briquettes d'un poids unitaire de 10 kgr. telles qu'elles sont demandées par les chemins de fer et les compagnies de navigation. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 321)
- Briquettes ou boulets, ou bien encore en vrac. Le tas de charbon voisine avec le tas de pommes de terre. — (Philippe Claudel, Parfums, Charbon, Stock, 2012)
- (Par analogie) Petite brique constituée de toute matière.
- Dans son auto, Graux transportait des briquettes de sel qu'il distribuait aux indigènes comme on donne des bonbons aux enfants. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
- (Architecture) Plaquette de céramique utilisée en parement extérieur des murs pour leur donner l’aspect d’un mur en briques.
- débecquette
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chemisette
- (Vieilli) (Désuet) Vêtement qui se portait sur la chemise.
- (Vieilli) Sorte de corsage ou de guimpe que portent les femmes et les jeunes filles.
- L’enfant s’assit patiemment. Là était le petit fauteuil d’osier, marqué de son corps, et le tabouret qu’elle aimait, et la petite glace plus chérie parce qu’elle était cassée, et la dernière chemisette qu’elle avait cousue, la chemisette « qui s’appelait Monelle », dressée, un peu gonflée, attendant sa maîtresse. — (Marcel Schwob, Le Livre de Monelle, Mercure de France, 1895)
- Et Pausole observait debout les révélations successives d’un corps teinté, ferme, vivace, tandis qu’elle ouvrait tour à tour la chemisette bossue, la jupe monastique, le difforme pantalon blanc. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Mimi Pinson chante. Sa romance jolie est sentimentale. En son cœur fleurit la fleur bleue. Et sa chemisette a des faveurs roses qu’on la supplie d’accorder. Qu’elle les accorde ou qu’elle les refuse, elle éclate de rire. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 342)
- Elle ôte sa robe et va en chercher une autre : une jupe sombre et une chemisette. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- La jeune personne de quinze ans […] portait des cheveux très noirs noués en catogan, une chemisette agitée, une jupe de son âge, une ceinture de cuir. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Chemise à manches courtes.
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- (Belgique) (Suisse) Vêtement ou sous-vêtement sans col ni manches.
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décachette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décacheter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décacheter.
- Il prend la lettre, la tourne, la retourne, la décachette. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage (méditation XXVII))
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe décacheter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe décacheter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe décacheter.
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obsolète
- (Grammaire) Qui n’est plus utilisé, en parlant d’un mot, d’une locution.
- « Écornifleur » se compose du verbe « écorner » (dévaluer l’intégrité de) et du verbe obsolète « nifler », certes moins connu que son dérivé « renifler », mais de même sens. — (Bernie de Tours, Le Mauvais Tour de Babel : Pérégrinations ludiques au royaume des mots, Scali, 2007, page 263)
- (Par extension) Ancien ou suranné ; qui n’est plus utilisé, qui n’a plus cours.
- Les entreprises, en particulier, risquent aujourd’hui de conserver une organisation obsolète si elles n’investissent pas sur la capacité de chacun à se poser comme porteur à part entière des projets qu’elles défendent. — (Denis Pansu, « Les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs, nouveau modèle de communication en France ? », dans L’Idiot du village mondial : les citoyens de la planète face à l’explosion des outils de communication : subir ou maîtriser ?, Paris: Charles Léopold Mayer & Bruxelles : Luc Pire, 2004, page 191)
- Et elle repose, selon le père Émile Shoufani, grec catholique, sur un concept erroné ou tout au moins obsolète : les chrétiens de Terre sainte. Un mythe. — (Catherine Dupeyron, Chrétiens en Terre sainte : Disparition ou mutation, chap. 2, Albin Michel, 2007)
- Il est toujours possible, aujourd’hui, de dessiner et de produire des plans corrects avec une version 2000, c’est plus l’évolution de l’informatique (matériels et systèmes d’exploitation) qui rend le logiciel obsolète. — (Patrick Diver, Les Secrets du dessinateur AutoCAD, Paris : Pearson Education France, 2010, page 294)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Histoire naturelle) Peu apparent ; presque effacé.
- Sur ces sillons descendent obliquement de petites côtes longitudinales obsolètes, presque effacées, et dont plusieurs individus manquent tout-à-fait. — (Gérard Paul Deshayes, Description des coquilles fossiles des environs de Paris, vol. 2 : Mollusques, Paris : Béchet jeune, Baudouin frères & Treuttel et Wurtz, 1824, p. 652)
- Dessous des inférieures d’un jaune-ochracé plus ou moins pâle, avec la bordure d’un brun pâle, précédée de deux raies maculaires plus ou moins obsolètes, de la même couleur […] — (Jean-Baptiste Alphonse Dechauffour de Boisduval, Species Général des Lépidoptères, volume 1 (volume 9 de l’Histoire naturelle des insectes), Paris : Roret, 1836, page 496)
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décollette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décolleter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décolleter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe décolleter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe décolleter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe décolleter.
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gouttelette
- Petite goutte de quelque liquide.
- Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Postillon, c'est-à-dire gouttelette de salive que l’on projette en parlant.
- Comme avec les coronavirus communs, la transmission du SRAS-CoV a eu lieu de personne à personne par voie aérienne via des gouttelettes respiratoires [...]. — (SARS-CoV2 / Covid-19, épidémie en cours sur Inserm.fr)
- Alors que des études sont en cours pour évaluer le degré de transmissibilité des nouveaux variants, M. Barr dit que "la propagation pourrait nécessiter moins de contact avec une personne infectée et moins d'exposition aux gouttelettes". — (La Presse canadienne, Nouveaux variants : est-il temps de revoir les façons de porter le masque?, radio-canada.ca, 1er février 2021)
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coquette
- Femme qui use de coquetterie.
- Variété de laitue.
- Boîte à herborisation.
- (Zoologie) Synonyme de zeuzère du poirier (papillon).
- Substantivement, par ellipse, pour une mouche coquette, grain de beauté factice placé sur la lèvre.
- En France , la mouche passionnée se plaçait au coin de l’œil , la majestueuse au milieu du front, l’enjouée sur les plis que fait la joue en souriant, la galante au milieu de la joue, la baiseuse au coin de la bouche, l’effrontée sur le nez, la coquette auprès des lèvres : la recluse cachait quelque bouton.— (Isidore Lebrun, La Bonne ville, 1826)
- La coquette est modeste. Une jeune femme qui plaçait alors une mouche sur les lèvres avait bonne envie de se la voir enlever par tout autre ravisseur que par le vent ou par les doigts de sa femme-de-chambre. — (L’esprit des journaux, 1805)
- On ne doit point semer son visage de mouches, deux ou trois suffisent. La mouche effrontée se campe sur le nez, la coquette auprès des lèvres. La receleuse est celle qui recele quelque rougeur ou quelque tache. Il y en a plusieurs autres: la mouche du Signal, du Rendez-vous, la précieuse, la mouche de débauche, l’assassine, la fripone, la gourgandine, les inséparables.— (François Gayot de Pitaval, Bibliothèque des gens de cour, ou Mélange curieux des bons mots d'Henry IV, de Louis XIV, de plusieurs princes et seigneurs de la cour, et autres personnes illustres, avec un choix de traits naïfs, gascons et comiques, de plusieurs petites pièces de poésies et de pensées, 1725)
- Testicule.
- Chang part en arrière, pousse un gémissement atroce et roule sur le plancher, les mains crispées sur ses « coquettes ». — (F. H. Ribes, KB-09 Section « K », éditions Fleuve Noir, 1973, chapitre XXI)
- (Ornithologie) Nom normalisé donné à deux genres de très petits oiseaux nectarivores de la sous-famille des trochilinés (colibris véritables, etc.) totalisant seize espèces caractérisées par leur taille souvent minuscule, et surtout par leurs plumes ornementales souvent spectaculaires telles huppes érectiles touffues, aigrettes, hackles, raquettes, filoplumes caudales très longues, etc., souvent grégaires, et propres aux forêts tropicales de l'écozone néotropicale (genres Lophornis et Discosura).
- Il y en a sur un buisson appelé la « coquette ; » au-dessus planent les colibris, rouges eux-mêmes sur la poitrine: on dirait des flammes. Ce sont les plus jolis petits êtres qu'on puisse se figurer; gras comme des bouvreuils, ils semblent pour ainsi dire assis sur l’air. La coquette et ses courtisans ailés présentent un spectacle ravissant. — (Frédérika Bremer, La Vie de famille dans le Nouveau-Monde: lettres écrites pendant un séjour de deux années dans l'Amérique du Sud et à Cuba, Traduit du suédois par Mlle R. Du Puget, Tome III, Association pour la propagation et la publication des bons livres, Paris, 1854, page 138)
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prophète
- (Bible, Religion) Personnage qui, par inspiration divine, prédit l’avenir, ou révèle aux hommes une vérité importante.
- Les deux voies naturelles pour entrer au cabinet des Dieux et y prévoir le cours des destinées sont la fureur et le sommeil. Ceci est plaisant à considérer : par la dislocation que les passions apportent à notre raison, nous devenons vertueux; par son extirpation que la fureur ou l’image de la mort apporte, nous devenons prophètes et divins. — (Montaigne,Essais,II, 12 Apologie de Raymond Sebond, 1595)
- Nous sommes obligés logiquement parlant, de considérer Nostradamus comme un excellent prophète, puisque tous les événements prédits dans ses Centuries se sont aussi parfaitement réalisés. — (Eugène Bareste, Nostradamus, 1840, page 79)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l’énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous ne savons rien du prophète lui-même, sinon le contenu et les circonstances concrètes de son intervention dans la vie de son peuple. — (Marc Girard, Aggée, prophète d’aujourd’hui : tout est à rebâtir !, 1994)
- (Par extension) Celui qui, par conjecture ou par hasard, annonce ce qui doit arriver.
- Les araignées, les araignées sont les véritables prophètes de la nature, les véritables aiguilles de l’horloge atmosphérique. — (Heinrich Zschokke, Le fugitif du Jura, ou le Grison : simple épisode des troubles de la Suisse en 1799, t.2, traduit de l'allemand par Adolphe Loève-Veimars, Paris, Charles Gosselin, 1829, page 103)
- Le monde musulman est un grand corps malade qui fait quelques progrès, mais je ne suis pas prophète, on ne sait pas dans quelle direction ça va basculer. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
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carpette
- Tapis mobile qui ne recouvre qu’une partie du parquet d’une chambre.
- Il était alors plus amoureux de moi que jamais. Il prenait mes carpettes pour tapis de prière et gerçait la peau de mon poignet à force de le baiser… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 222)
- Elle ouvrit la fenêtre pour secouer la carpette où un infirmer avait laissé des traces de pas. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, pages 217-218)
- Depuis Jacquart, le tissage mécanique permet la fabrication des moquettes et carpettes, du « haute laine » (ou chenille) et du « point noué mécanique ». — (Techniques et architecture, Volume 13, 1954)
- (Familier) (Sens figuré) Personne qui se laisse subordonner sans réagir.
- […] ; mais enfin, Fénelon luttait contre l’autocratie royale. Et Bossuet qui était un homme rampant, vous savez, c'était une carpette à l’égard du Roi, Bossuet avait considéré que Fénelon était un homme extrêmement dangereux politiquement. — (Henri Guillemin parle de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Rimbaud, Vallès, Cercle d'éducation populaire, 1974, page 65)
- Mince à la fin, ce n'est pas parce que ta mère est accro aux médocs et t’oblige à te tenir à carreau et que ton père est une carpette, que tu dois les laisser tomber. — (Simone Elkeles, Retour à Paradise: Un voyage vers la passion, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne, Éditions de La Martinière, 2013, chapitre 23)
- Quant aux libéraux, ils démontrent ces derniers jours, comme l’a si bien nommé le collègue Richard Martineau, qu’ils sont la carpette d’Ottawa.— (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2020)
- (Désuet) Drap grossier, souvent rayé, qui servait à l’emballage.
- Coiffe jadis portée par les paysannes.
- C’était la première fois que nous la voyions travailler aux champs. Sa carpette me dérobait son visage (jamais non plus je ne lui avais vu cette coiffe paysanne). — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 111)
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mozette
- Variante de mosette.
- La mozette, comme la barrette, la soutane et les mules, change de couleur en fonction des dignités. — (Olivier Mignon, Frédéric Siard, Découvrir une église: Guide du visiteur, 2007)
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épithète
- (Grammaire) Adjectif ou locution adjectivale située avant ou après le nom qu’elle qualifie[1].
- L’eau, par exemple, est indifférente à tel ou tel état : aussi, sans aucune sorte d’harmonie par elle-même, elle en acquiert au besoin par le concours des épithètes et des verbes : l’eau turbulente frémit, l’eau paisible coule. — (Antoine de Rivarol, De l’Universalité de la langue française, 1784)
- L’épithète morale et métaphysique a souvent sa magie que des milliers d’adjectifs chatoyants ne produiraient pas. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, tome X, Michel Lévy frères, 1868, page 410)
- Au contraire des romanciers de son groupe, Flaubert n’a pas trop cherché l’épithète rare et n’a pas abusé des adjectifs. — (Albert Thibaudet, Gustave Flaubert, 1821-1880 : sa vie, ses romans, son style, Plon-Nourrit, 1922, page 273)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : vie, mœurs, mentalité, 1993)
- Alors que j'aurais juré posséder un vocabulaire étendu, ce sont toujours les mêmes tristes épithètes qui jaillissent sous ma plume. — (Antoine Bello, Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, 2010 ; édition Folio, 2012, page 123)
- (Par extension) Qualification d’une personne en bien ou en mal.
- Ce diable de marquis s’en est donné à cœur joie. Après le soufflet, sont venues les injures et une kyrielle d’épithètes, dont s… est la plus gracieuse. — (Eugène de Mirecourt, Mémoires de Ninon de Lenclos, Charaire, 1878, page 598)
- J’offre cinq cents francs de récompense à celui qui trouvera une épithète injurieuse ou infamante qui n’ait été appliquée à M. Thiers dans le Cri du peuple ou dans la Franchise. — (Aurélien Scholl, Les Scandales du jour, E. Dentu, 1878, page 203)
- Pour l’attaquer, tous les moyens avaient été bons, l’injure publique aussi bien que la calomnie hypocrite, et, pendant six mois, il avait eu le chagrin de se voir bafoué et insulté dans les mêmes journaux qui, quelques mois auparavant, ne citaient jamais son nom sans l’accompagner d’une épithète louangeuse. — (Hector Malot, Un mariage sous le second Empire, E. Flammarion, 1896, page 326)
- Il n’avait pas son pareil pour accoler une épithète vengeresse au nom d’un confrère déloyal. — (Gustave Le Rouge et Gustave Guitton, La Princesse des airs, 1902, 1re partie, chapitre 2)
- Euphorique n'est pas précisément l’épithète que l'on peut impunément accoler aux personnages houellebecquiens. — (Murielle Lucie Clément, Michel Houellebecq revisité: l'écriture houellebecquienne, éd. L'Harmattan, 2007, page 14)
- (Biologie) (Par ellipse) Épithète spécifique.
- L’espèce la plus courante, Centaurium erythraea, doit son épithète, qui signifie « rouge » en grec, à ses fleurs d’un beau rose vif.— (François Couplan, Les plantes et leurs noms : Histoires insolites, Quæ, 2012, page 40)
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épuisette
- Filet de pêche monté sur un cerceau adapté à un manche.
- Debout au bord du marécage, les jambes enfouies jusqu’aux jarrets, ils avaient fini par interrompre leur besogne, par reposer leurs bras sur leurs épuisettes inutiles. — (Maurice Genevoix, Raboliot, 1925, première partie, chapitre 1, page 22 de l’édition du Livre de Poche)
- Sur le fond, et autour de l’aquarium, des présentoirs exhibaient les attirails, des plus simples aux plus compliqués : gaules en bambou, cannes en fibre de verre, grandes cannes télescopiques pour moulinet à tambour tournant, boîtes de mouches et de cuillères, d’hameçons et de plombs, devons, moulinets de tous calibres, montures pour poissons morts, dégorgeoirs, bourriches, épuisettes, appâts réputés fantastiques ! fabuleux ! ou, plus prosaïquement, épatants ! — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Une épuisette était plantée dans le porte-parapluies. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 166)
- Filet pour attraper les oiseaux dans une volière.
- Vite, un homme met une énorme épuisette sur le trajet de l’oiseau. — (Maurice Mimoun, L’Impossible Limite: Carnets d’un chirurgien, 1996)
- (Familier) (Marine) Synonyme de écope.
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poète
- Celui qui fait des vers, qui se consacre à la poésie.
- Un ouvrier en phrases occupé d’ajuster des mots est bien ennuyeux. Un poète, mademoiselle, n’est pas plus la poésie que la graine n’est la fleur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mais il était poète aussi et la poésie, à cette époque d’absolutisme et de barbarie, était chose dangereuse lorsqu’on avait l’esprit aussi caustique que Thierrat ; […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Poète, il voulait être poète, créer des rythmes nouveaux, des sensations neuves et souffler au ciel toutes les sottises qui tourbillonnaient dans son cerveau. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 67)
- L’artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d’un pittoresque qui fait le désespoir de l’agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- — Ouais ! Ouais ! Tu es un poète, nous le savons. (Il prononçait « pouate ».) Il n’y a pas de mal à ça. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 26)
- Alors que le romancier, riche de son don d’ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri. — (Jean-Pol Madou, Édouard Glissant : de mémoire d’arbres, 1996, page 16)
- Stendhal disait que le drame, avec les poètes, c’est que tous les chevaux s’appellent des « destriers ». — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 176)
- Celui qui a le don de la poésie.
- Cet homme est né poète.
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orcanette
- (Botanique) Plante de la famille des Boraginacées, utilisée jadis en teinturerie.
- La coloration des crayons était autrefois presque uniquement obtenue avec le racine d'orcanette restant, au bain-marie, en contact avec la matière grasse. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, p.131)
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psallette
- (Religion) (Vieilli) Maîtrise, école de musique, attachée à une église, où l’on forme les enfants de chœur (garçons chantant dans le chœur).
- Le Dictionnaire de Trévoux (éd. 1743-1752) définit la psallette comme une maison où le maître de musique loge et « enseigne les enfants du chœur », qui servent « à porter les chandeliers et à chanter dans le chœur de musique les dessus [premier et second] et les versets, qu’il faut chanter sur un ton élevé et aigu ».
- Créé par l’Église, élevé par elle, dans les psallettes du Moyen Age, le plain-chant est la paraphrase aérienne et mouvante de l’immobile structure des cathédrales. — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- (Religion) (Vieilli) L’ensemble des chantres (ou choristes) adultes professionnels et des enfants, qui constituent le chœur d’une église (en France jusqu’à la décision de dispersion de tous les chapitres canoniaux par le comité ecclésiastique révolutionnaire en 1790, et avant les timides essais de reprise à partir du Concordat de 1801).
- (Religion) maîtrise ; ou quelquefois manécanterie (ce dernier mot, à partir du 19e siècle seulement). Chœur attaché à une église, qui comprend des voix enfants (filles et garçons pour les parties aiguës) et des voix adultes (parties graves).
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midinette
- Jeune fille ou jeune femme naïve et sentimentale qui affecte d’être une dame de qualité.
- Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p. 51)
- Chaque jour, avec une savante technique de la bassesse, on s’efforce de donner à la France une âme et une morale de midinette. — (Henry de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, 1938, éd. Biblio. Pléiade, coll. Essais p. 835)
- Déjà les belles crémières, les jeunes charcutières et les petites midinettes l’attendaient à la sortie. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 100)
- Et toi, tu te crois plus wild en allant cruiser des midinettes dans des bars d’homme d’affaires ? — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 62)
- J’y découvre notamment son amour des chanteurs pour midinettes. Je l’attribue d’abord à un savant calcul de politique cherchant à faire proche du peuple, avant de devoir en reconnaître la sincérité. — (Marie de Gandt, Sous la plume : Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 43)
- Papa […] croit encore qu’il existe quelque chose qui s’appelle le devoir et, bien que ce soit à mon avis chimérique, ça le protège de la débilité du cynisme. Je m’explique : il n’y a pas plus midinette que le cynique. C’est parce qu’il croit encore à toute force que le monde a un sens et parce qu’il n'arrive pas à renoncer aux fadaises de l’enfance qu’il adopte l’attitude inverse. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p. 62)
- (XIXe siècle) Jeune ouvrière ou vendeuse dans la couture parisienne, qui se contentait à midi d’une dinette, c’est-à-dire d’un repas sommaire.
- Il est midi. De toutes les maisons de modes et de couture du quartier, les midinettes prennent leur vol. Et c'est un spectacle des plus « parisiens » que de les voir s'en aller deux par deux ou en groupes dans la rue des Petits-Champs et dans les rues avoisinantes. La langue parisienne a le secret des mots jolis et expressifs. Ce nom de Midinettes, tintant et clair, où l'on trouve tout de suite Midi et dinette, désigne les ouvrières des maisons de modes et de couture qui, ne pouvant rentrer chez elle à midi, prennent leur déjeuner aux alentours du quartier de la Paix. On parle beaucoup d'elles en ce moment, car il est question de leur créer une société de secours mutuels : l'Œuvre des Midinettes.— (« Les Midinettes », Femina (magazine français), 1er octobre 1902.)
- Un cortège pailleté, capricieux, ondoyant se déroule. Ce sont les midinettes parisiennes, dont les ateliers viennent de s’ouvrir comme des cages d’oiseaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 341.)
- La folle rumeur, colportée depuis le front, des Annamites utilisés à Paris comme force de police, derrière les mitrailleuses, contre les midinettes en grève, servit, dans les villes où ils étaient affectés en nombre, à justifier les rancœurs accumulées vis-à-vis d’étrangers qui étaient des concurrents directs dans le travail : à Bourges, Saint-Médard, Bergerac, Toulouse, les soulèvements se multipliaient gagnant souvent la population toute entière. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, page 126)
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jette
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de jeter.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de jeter.
- Nous abordâmes afin d’assister aux derniers coups de filet, et nous nous plaçâmes tous trois à l’ombre d’un bouillard, espèce de peuplier dont l’écorce est blanche, qui se trouve sur le Danube, sur la Loire, probablement sur tous les grands fleuves, et qui jette au printemps un coton blanc soyeux, l’enveloppe de sa fleur. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
- Le vilain brochet se jette sur la petite vandoise, mais, l’un comme l'autre, ils y passent. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 14)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de jeter.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de jeter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de jeter.
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entourloupette
- (Familier) Synonyme de entourloupe.
- [...] j’ai l’impression que tout ce que je peux faire de mieux c’est de rester là et d’attendre qu’il se passe du neuf, malgré que s’insinue en moi l’intime conviction que ce qu’il va se passer de neuf c’est que quelqu’un va me faire une vache entourloupette… — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- « Il y a cinq ans votre entourloupette aurait fait long feu, jeune homme ! » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 78)
- Je crois la façon qu’ont les gens de vous regarder plus forte que tous les bouquins, et je la hais, l’injure masculine « tu fais du roman, tu as trop d’imagination ma pauvre fille », prétexte à cacher toutes les entourloupettes, les rendez-vous manqués, « non je t’assure que tu as vraiment trop d’imagination ». — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 336)
- Ça, c’est ce qu’on appelle une entourloupette: éviter le débat de fond, éviter de se prononcer et continuer de patauger dans l’incohérence et l’illogisme. — (Journal des débats, volume 31, numéros 118 à 128, 1991)
- Il n’y a pas d’entourloupette, pas de délit d’initiés, pas de magouille, juste des gens qui placent intelligemment leur argent, pour le faire fructifier en toute légalité. — (Andrea H. Japp, Le sacrifice du papillon. Éditions du Masque, 1997, repris dans Le cycle des Gloria, éditions du Masque, collection « Intégrales du Masque », 2001, page 397)
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béquette
- Pince à l’usage du chaînetier, de l’épinglier, du fondeur et du serrurier.
- Sorte de perche qu’on emploie dans certains bateaux, pour mouvoir le gouvernail.
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complète
- Féminin singulier de complet.
- Du point de vue articulatoire, la différence fondamentale entre voyelles et consonnes est la suivante : alors que, pour les voyelles, l’air laryngé ne rencontre aucun obstacle, pour les consonnes, il y a toujours un obstacle, que ce soit un rétrécissement du canal buccal ou une obstruction complète, mais momentanée. — (Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, 1994)
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apprête
- (Vieilli) Mouillette.
- (Marine de guerre) (Vieilli) Munitions préparées pour le combat.
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mouette
- Oiseau de mer de l’ordre des Ciconiiformes (selon Sibley) ou Charadriiformes et à longues ailes, relatif au goéland.
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; nullement farouches, elles se tenaient à proximité chaque fois que nous stoppions. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le bateau s’enfonce dans l’obscurité. Le projecteur fixé au-dessus du chalut éclaire les eaux vertes et écumantes qu’accompagne le cortège des mouettes. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Élevage) Variétés de poules allemandes appréciées pour leur chair.
- Les deux races ne se distinguent que par la couleur de leurs yeux : ceux-ci sont de jaune-rouge à brun-rouge chez la mouette de la Frise orientale ; brun foncé chez la mouette de Groningue.
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arête
- (Ichtyologie) Os long, mince et pointu qui se trouve dans la chair de certains poissons.
- Faites une pâte à koulibiac, puis garnissez l’intérieur de tranches de saumon épluché et débarrassé des arêtes. — (Tante Marie, La véritable Cuisine de Famille, Paris : A. Taride, s.d., 30e édition, page339)
- Squelette entier du poisson.
- L’arête d’une sole.
- L’arête d’une carpe.
- (Botanique) Barbes qui accompagnent l’épi de certaines graminées, telles que l’orge, le seigle, etc., et en général tout filet sec, grêle et plus ou moins raide qui ressemble aux barbes des graminées. Fil raide attaché au sommet ou sur le dos d’un organe d’une plante.
- Avoine cultivée, A. sativa, L. à fleurs en panicule ; à calices renfermant deux semences lisses, dont une à arête. — (Carl von Linné, Marie Jacques Philippe Mouton-Fontenille de la Clotte, Système des plantes : contenant les classes, ordres, genres et …, volume 1, Chez Bruyset aîné et Buynand, 1804, page 135 → lire en ligne).
- (Architecture) Angle saillant formé par la rencontre et la jonction de deux surfaces d’une pierre, d’une pièce de bois ou de toute autre matière.
- Chaque nervure, chaque arête sculptée, le moindre trait s’argenta. — (Honoré de Balzac, Jésus-Christ en Flandre, 1846)
- La façade était peinte en blanc et les arêtes de la corniche se rehaussaient d’un filet rouge qui en accentuait le profil. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Cette tablette de marbre a les arêtes écornées.
- Cette pièce de bois, cette poutre, cette solive est taillée à vive arête : On l’a bien équarrie, on n’y a laissé ni écorce ni aubier, et tous les angles en sont bien marqués.
- L’arête d’une voûte : L’angle qu’elle forme avec un mur ou une autre voûte.
- (Géologie, Géométrie) Ligne formée par la réunion de deux surfaces inclinées l’une sur l’autre.
- Les arêtes d’une pyramide, d’un cristal.
- (Géographie) Ligne courbe ou brisée qui sépare les deux versants d’une chaîne de montagnes.
- Nous passions de ce premier affluent dans un autre, jusqu’à ce qu’enfin arrivés en face de la grande arête qui sépare la vallée de l’Ipek de celle de la Porezka, il nous fallut gravir péniblement un sentier presque perpendiculaire, en nous retenant à la crinière des chevaux haletants. — (Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre VI - 1845)
- La frontière est passée, c’est l’Apennin qui commence. Un soleil gai luit sur les arêtes vives des cimes; la poitrine aspire un air sain; […]. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol.2, 1866)
- Réserveront-ils un coup d'éclat en tentant une ascension par le versant nord ou bien par la fameuse Magic Line, sur l'arête sud-ouest en hiver ? — (François-David Rouleau, L'histoire se souvient du Québec au K2, Le Journal de Montréal, 13 février 2021)
- (Théorie des graphes) Arc d’un graphe non orienté.
- (Mathématiques) Dans un arbre binaire, représentation d’un lien, sous forme de droite, entre deux sommets.
- Introduisons un peu de terminologie mathématique : les segments de l’arbre sont appelés « arêtes » et leurs extrémités « sommets ». — (Benoît Rittaud, Quand les maths se font discrètes, Éditions Le Pommier, Paris, 2008, page 103)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.