Dictionnaire des rimes
Les rimes en : radieux
Que signifie "radieux" ?
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- Qui est rayonnant, brillant, qui émet des rayons.
- En ce moment le soleil apparut radieux à l’horizon, dissipant les ténèbres et illuminant la prairie de sa magnifique et vivifiante lumière. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Bientôt l'astre radieux qui avait paru un moment indécis, reprit majestueusement sa course ascendante; […]. Le soleil qui quelques minutes avant était rouge cramoisi, était devenu d'un jaune vif, et les rayons d'or qu'il dardait étaient si flamboyants que l'œil en était ébloui ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.68)
- (Sens figuré) Qui reflète le bonheur, la satisfaction.
- Un visage radieux. - Front radieux. - Je l’ai trouvé radieux. - Il était tout radieux.
- Qui est riche de promesses.
- Un avenir radieux.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "radieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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contagieux
- Qui se prend et se communique par contagion.
- […]; ce champignon parasite est réputé une maladie contagieuse par les cultivateurs , et sa persistance dans les champs où il s'est montré une première fois, vient à l'appui de leur croyance. — (Louis Graves, Précis statistique sur le canton d'Auneuil, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais : chez Achille Desjardins, 1831, p.80)
- L’on y rencontre aussi le courtier, […], sans omettre toute la tribu des maquignons interlopes, véritables propagateurs de maladies contagieuses. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Ses soupçons se portèrent sur l’eau, véhicule naturel des germes contagieux. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il est convaincu que la peste est un fléau endémique et non contagieux et que les seules mesures pour s'en préserver sont des mesures d'hygiène. — (Anne-Marie Mercier-Faivre & Chantal Thomas, L'invention de la catastrophe au XVIIIe siècle: du châtiment divin au désastre naturel, Droz, 2008, p.328)
- (Par extension) Qualifie un être atteint d’un tel mal.
- Ne t’approche pas tant de moi, je suis contagieux !
- Lavez-vous les mains en sortant de l’enclos, ce poulain est contagieux.
- Qui favorise la contagion.
- Principe contagieux. — Air contagieux.
- (Sens figuré) Qui se communique par la fréquentation ou par l’exemple, en bien comme en mal.
- Le mécanisme iatrogénique est le même que celui qui poussait les philanthropes du XIXe siècle à sortir les jeunes des prisons : les comportements déviants sont contagieux, particulièrement pour les déviants. — (Richard E. Tremblay, Prévenir la violence dès la petite enfance, éditions Odile Jacob, 2008, chap. 7)
- C’est avec une musique qualifiée « d’afro-disco feel good et contagieuse » que les six musiciens nantais évoluent sur scène avec une énergie solaire, une façon de passer d’une esthétique ou d’une ambiance à une autre sans complexe. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 17)
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douloureux
- Qui cause de la douleur ou qui marque de la douleur.
- Ainsi, vous croyez, n'est-ce pas, sur le rapport de M. Guillotin, que sa machine est le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins douloureux de terminer la vie? — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- […]; d'abord pisiformes, durs et peu sensibles, ces boutons grossissent, s’abcèdent, deviennent douloureux et fluctuants. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Qualifie les parties du corps, lorsqu’elles deviennent tellement sensibles qu’on n’y saurait toucher sans causer de la douleur.
- L’atteinte des glandes salivaires est plus rare et concerne principalement la parotide qui est dure, saillante et douloureuse à la pression. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
- Qui cause de la peine, du chagrin, de l’affliction.
- À ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui exprime sa douleur, peiné, chagrin, affligé.
- Oscar Wilde n’inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n’ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le front barré des plis de la plus douloureuse perplexité, il était là, immobile […]. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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chanceux
- Qui est favorisé par la chance.
- Dans cette lutte, naturellement, les plus forts et les plus chanceux devaient vaincre, et, de différentes manières, exploiter et opprimer les vaincus. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
- « Mon pauvre Juste, vous n’avez pas eu une vie chanceuse. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- Paul Jean se considère particulièrement chanceux de pouvoir mettre à profit son expertise au quotidien, et ce, six mois par année. — (Vicky Boutin, Un fauconnier au service des avions de chasse de Bagotville, radio-canada.ca, 2 décembre 2020)
- (Rare) Qui dépend de la chance.
- La pêche au bord de la mer, quand on n’a ni barque ni filets et qu’on ne peut la faire qu’aux engins ou à la ligne, est un chanceux métier. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 75)
- Il était donc quelqu’un, et sa fortune n’était point due uniquement à un heureux concours de circonstances et de combinaisons chanceuses. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Restait l’emploi de la dynamite, toujours bien chanceux, car il paraissait impossible que Herr Schultze eût disparu sans semer d’embûches le terrain qu’il abandonnait. — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre XVI)
- Le capitaine Burton lui-même, le célèbre explorateur du continent noir, y a échoué en 1872. « Les explorations en Islande sont, dit-il, aussi chanceuses que celles de l'Afrique centrale, et le voyageur doit s'attendre à y être le jouet de circonstances auxquelles il ne peut absolument rien. » — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 4)
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fibromateux
- Qui a trait au fibrome.
- Pour l’instant vous n’avez qu’un utérus fibromateux. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, p. 13)
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pâteux
- Qui a la consistance ou l'aspect de la pâte.
- Se dit du pain qui n’est pas assez levé ou pas assez cuit.
- Ce pain est pâteux.
- Qualifie les choses qui font dans la bouche le même effet que ferait de la pâte.
- Ce fruit a la chair pâteuse.
- Un bonbon pâteux.
- Qualifie un liquide dans lequel des matières en suspens empêchent son entière liquidité.
- Chaque outil apporte une autre nature de formes et une autre modulation de la couleur. Et il n’y a pas que les outils, il y a aussi la matière, plus ou moins fluide ou pâteuse, et le subjectile, plus ou moins lisse ou rugueux. — (Pierre Soulages, Outrenoir. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts, 2012, p.72)
- Cette liqueur est pâteuse, ce vin est pâteux..
- Encre pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie la bouche, ou ce qui en a trait, lorsqu'elle semble empâtée d’une salive épaisse.
- Avoir la bouche, la langue pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie un style mou, lourd, filandreux.
- (Sens figuré) Qualifie une parole embarrassée.
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
- (Peinture) Qui semble avoir été peint d'un pinceau empâté.
- Touche pâteuse. — Chairs pâteuses.
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ombreux
- Où il y a de l’ombre.
- Son nom, ses cris, son babillage se perdent l'été dans l’immensité des avenues ombreuses et des pelouses ; ils égayent, l'hiver, les corridors et les pièces sonores du château. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 35)
- La forêt de Hêtre-Sapin à humus abondant sous sa forme la plus « climacique », abrite dans les endroits ombreux une flore assez pauvre à Aspérule odorante, Luzule blanche, Scille fausse Jacinthe, Fougères et Mousses. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 160)
- Pendant qu'on décharge mes bêtes, je me précipite vers la grotte fraîche et ombreuse où jaillit la source et j'en prends possession pour le reste de la journée. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 256)
- Dans cette région ombreuse se succèdent de petites montagnes aux épaisses forêts de conifères, dont le vert profond contraste avec celui, pâle, des vaporeux bambous du fond des vallées, où grondent des torrents et s’échelonnent des rizières en terrasses. — (Philippe Pons, Japon : le shinto, au service de l’Etat, Le Monde le 4 novembre 2016)
- Qui donne ou fait de l’ombre.
- Les forêts ombreuses.
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neveux
- Pluriel de neveu.
- Ce n’étaient pas proprement les neveux de l’empereur, mais ses petits-neveux, petits-fils de sa sœur Domitilla, et fils de Flavia Domitilla et de Flavius Clémens. — (Pierre Bergeron, Histoire analytique et critique de la littérature romaine, 1840)
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irrespectueux
- Qui manque au respect, ou qui blesse le respect.
- Le mot de Renan à propos de Louis-Philippe : « Il faut pardonner aux rois leur médiocrité ; ils ne se sont pas choisis » n’est pas nécessairement irrespectueux. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 353)
- Il se montra fort irrespectueux envers son supérieur.
- Contenance irrespectueuse.
- Propos irrespectueux.
- schadenfreud
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hernieux
- (Médecine) Relatif à la hernie.
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ruineux
- Qui menace ruine.
- Son fils ainé Claude de Rochebaron abandonna le château de Montarcher devenu ruineux, pour la maison-forte nouvellement construite de Marandière, à Estivareilles, où se voient ses armes et la date de 1468. — (Édouard Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle: essais de filiation, tome 2, Saint-Étienne : Centre d’Études Foréziennes & Montbrison : La Diana, 1977, p. 683)
- Au-delà des herbes qui bordaient le chemin, zigzaguait une palissade avachie et ruineuse, et, de celles qui poussaient près d'elle émergeaient, lamentables, les mancherons d'une charrue dont le soc rouillait paisiblement parmi la broussaille [...] — (William Faulkner, Sartoris, trad. René-Noël Raimbault & Henri Delgove, éd. Gallimard, 1937, réédition Folio, page 175)
- Qui est en ruine.
- Bâtir sur des fondements ruineux, fonder ses espérances sur des choses peu solides ou établir un système sur des bases qui manquent de consistance.
- Il était presque terrible, et, malgré ses cinquante ans, avait l’air jeune, tant ses yeux bleus étaient clairs et luisaient, tant son visage jauni et creusé avait gardé d’audace ingénue, tant jaillissait de ce vieil homme ruineux l’éternelle adolescence du poète et de l’artiste. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- Devant nous, au-delà d’un morceau de lande rongé de chardons et flanqué de quelques maisons longues et basses, le brouillard grandissait les contours d’une espèce de forteresse ruineuse. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- La grande bâtisse ruineuse disparut derrière une paroi de roc. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Qui peut ruiner.
- M. Montfort propose à M. de Gourmont de riposter « en montrant de son côté comment l’esprit protestant peut être également ruineux et nocif pour l’œuvre d’art ». — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 298)
- Un luxe ruineux.
- Des goûts ruineux.
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haineux
- Qui est naturellement ou spontanément porté à la haine.
- […] ; on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique : […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. I ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 2)
- Qui transpire la haine, en parlant des sentiments, des paroles, des actions, des mouvements.
- […] ; Robespierre enfin fit rédiger par Saint-Just l’acte d’accusation le plus menteur, le plus violent, le plus haineux, le plus infâme, par lequel on reprochait à Danton et à ses compagnons d’être royalistes, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Les deux Allemands le tenaient sous la menace de leurs yeux haineux. Pendant un moment Bert vit la mort proche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 353 de l’édition de 1921)
- C’est pourtant une telle chose qui s’annonce, comme on le voit avec les grandes entreprises numériques qui veulent désormais, au nom de la lutte contre la « haine », restreindre considérablement le périmètre de la liberté d’expression, et qui catalogueront dans le domaine des discours haineux toute forme d’opposition véritable à l’idéologie dominante. — (Mathieu Bock-Côté, Biden: faut-il absolument être enthousiaste?, Le Journal de Québec, 21 janvier 2021)
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chitineux
- Qui appartient à la chitine ; qui est de la nature de la chitine.
- Le pharynx est tapissé intérieurement par une intima chitineuse dont l’épaisseur atteint 2 à 3 µ chez la larve et 5 à 7 µ chez l’imago. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, page 30)
- (Par analogie)
- Entre les pointes des doigts de son gantelet de guerre à la dure carapace chitineuse, aux cruelles et élégantes articulations d’insecte, dans un geste d’une grâce perverse et à demi amoureuse, comme pour en aspirer de ses narines battantes la goutte de parfum suprême, les oreilles closes au tonnerre des canons, il écrasait une fleur sanglante et lourde, la rose rouge emblématique d’Orsenna. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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honteux
- Qui éprouve de la honte.
- Les bons pauvres ne savent pas que leur office est d’exercer notre générosité ; ce sont des pauvres honteux, ils rasent les murs. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 31)
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu'en vérité c'est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- N’êtes-vous pas honteux de vous être emporté de la sorte ?
- Qui cause de la honte.
- C’est une chose honteuse.
- Un crime honteux.
- Un honteux trafic.
- Un procédé honteux.
- Qui est en lien avec les organes sexuels.
- Et à l'été de la Saint-Martin, l’oie est à point. Et l’oie, on s’en fourrait jusque-là, même les morceaux honteux. Et pas que l’oie, d’ailleurs. Du potage gras, et des huîtres […]. — (Jean-Luc Hennig, Érotique du vin, éd. Zulma, 1999, page 91)
- Nerf honteux (ou pudendal) — Vaisseaux honteux, artère ou veine honteuse
- (Belgique) Mauvais, vilain.
- C’est devant lui qu’un brave Belge apostropha une servante, qui vidait son eau sale jusque dans la direction de son pantalon : « Alleye, honteuse ! » — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 305)
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pavimenteux
- Se dit d'une roche dont on fait des dalles ou des pavés.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- En forme de pavage.
- Épithélium pavimenteux.
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myxoedémateux
- Orthographe par contrainte typographique de myxœdémateux.
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quartzeux
- (Minéralogie) Qui est de la nature du quartz.
- Les alluvions anciennes […] sont essentiellement formées d’un sable quartzeux dans la masse duquel on rencontre du gravier et des cailloux roulés de nature variable : porphyre pétrosiliceux, brèche, granite à amphibole des Ballons, porphyrites et quartzites, celles-ci provenant du démantèlement des poudingues de grès. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 15)
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facétieux
- Qui tient de la facétie, de la plaisanterie.
- À l’aide du jus très noir de la noix géante appelée huito, une main facétieuse avait écrit un mot, un seul : Welcome ! — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), Nez d’argent, éditions J. Ferenczy et Fils, 1930, réédition 1980, première partie, chapitre II)
- Qui se plaît à dire ou à faire des facéties.
- [L’hippopotame] était plus facétieux que méchant et sa grande joie était de retourner les pirogues d’un coup de nez, puis de regarder les Noirs se débattre dans l’eau. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- La facétieuse déesse Ame no Uzume no Mikoto imagine alors un stratagème pour contraindre Amaterasu à sortir de sa cachette et se lance dans un véritable strip-tease : […]. — (L’Aube au printemps, traduit et présenté par André Geymond, édition Picquier, 2012, page 7)
- Encore quelques savoureuses aventures de Trang Quynh, le facétieux. Des histoires où le bon sens se marie avec la malice pour le plus grand bonheur de tous ceux qui les ont entendus racontées à travers les siècles… — (Le Courrier du Vietnam, Trang Quynh, le malin (suite et fin), lecourrier.vn, 17 octobre 2020)
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vieux
- D’un certain âge (relatif à un autre).
- Je suis le plus vieux de ma classe.
- Un vieil homme, une vieille femme.
- De vieilles gens.
- La grand-mère, tellement vieille qu’on ne voyait plus ses yeux, dormait dans un antique fauteuil, au haut duquel perchait une pie. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dernièrement, j’avais eu la maladresse de m’enrhumer en pleine chaleur. Voilà pourtant ce que c’est que de devenir vieux : on ne peut résister à rien. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 125)
- Il ne rendait visite qu’à sa mère et encore, cette dernière, entourée de vieilles personnes ridicules et sujette elle-même à des radotages, lui agaçait les nerfs […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le vieillard, c’est l’anormal. L’abîmé. Le déjà plus là. Le rêve l’ignore. On ne se rêve pas vieux. On ne pense pas sincèrement à « quand on sera vieux ». Même vieux, on ne se pense pas vieux. Quelqu’un a-t-il déjà dit que l’inconscient ne vieillit pas ? Tout enterrement est celui d’un jeune homme. (Ou d’une jeune fille.) — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 294)
- Ancien, qui existe depuis longtemps.
- De vieilles rapsodies.
- Les vieilles coutumes.
- Un vieux proverbe.
- De vieux papiers, de vieux parchemins.
- Ce mot, ce terme est vieux : Il a cessé d’être en usage.
- Une vieille locution, le vieux langage.
- Ce qui m'amène à vous parler de la marotte de mon ami-prêtre homme de théâtre. Lui, c'étaient les vieilles choses. Vieux habits, vieilles chaises, vieux livres, vieilles voitures. Il fallait lui servir à manger du vieux fromage dans de vieilles assiettes, il buvait du vieux café dans de vieilles tasses, parlait des vieux pays, de vieilles traditions et se peignait avec un vieux peigne. Pourtant, de ma vie, je n'ai rencontré un homme si jeune. — (Félix Leclerc, Moi, mes souliers, 1955, I, 6)
- Chez les possédants, l'agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l'ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Qui appartient à une époque passée ou dépassée.
- D'abord, les transformations de la vieille Autriche qu'il évoque avec mélancolie, son charme suranné, la tradition artistique de Vienne qui se maintient d'abord dans les années trente alors que les nationalismes sont de plus en plus virulents, mais qui ne survivra pas à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne hitlérienne en 1938 [...]. — (Nuit blanche, n° 163, été 2021, page 46)
- Qui a l'apparence de la vétusté ou les dehors de la vieillesse.
- Les gendarmes étaient venus à pied, par sept kilomètres de vieux chemins. — (Joseph Jolinon, Marie Bourgogne, Éditions Didier Richard, 1931, page 190)
- Il a un air vieux.
- Être vieux avant l’âge : Présenter prématurément des symptômes de vieillesse.
- S’emploie avec les adverbes plus et moins, et autres semblables, pour marquer la différence d’âge entre deux personnes ou choses.
- Il n’a que vingt ans, et vous en avez vingt-cinq, vous êtes plus vieux que lui.
- Il n’est pas si vieux que vous.
- Il est plus vieux que lui de six ans.
- Personne qui exerce une profession, un métier, qui mène un certain genre de vie depuis longtemps.
- Vieux magistrat.
- Vieux capitaine.
- Vieux soldat.
- La vieille garde.
- Un vieux garçon, une vieille fille : Un garçon, une fille qui a passé la jeunesse et qui est encore célibataire.
- Un vieil ami : Un ami de longue date.
- Nous sommes de vieux amis.
- De vieux époux : Des époux qui sont mariés depuis longtemps.
- Sert aussi à marquer les anciennes habitudes, et surtout les habitudes vicieuses.
- Vieil ivrogne.
- Vieux débauché.
- S’emploie familièrement dans des phrases de dénigrement.
- Vieux coquin.
- Vieux sorcier, vieille sorcière.
- Vieux fou, Vieille folle.
- Vieux radoteur.
- Vieil avare.
- Tiens, c'est toi, vieille saleté, crie-t-il, tu n'es donc pas mort? — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Tous les quarts d'heure,Un paon siffleurNous traite de péquenots, de vendus, d'abrutis,De vieux débrisEt j'en oublie. — (Les Frères Jacques, chanson « La gavotte des bâtons blancs »)
- S’emploie pour exprimer la vénération qu’inspire le nom d’un homme célèbre mort depuis longtemps, en laissant une grande renommée.
- Le vieux Corneille.
- Le vieil Homère.
- (Sens figuré) Un homme de la vieille roche, noblesse de vieille roche. → voir roche
- Par comparaison et opposition à nouveau.
- La vieille ville.
- La vieille cour.
- Du vin vieux.
- La vieille mode.
- Vieux style. → voir style
- Choses qui sont usées, principalement des habits, des meubles, par opposition à neuf.
- Vieil habit.
- Vieux chapeau.
- Vieux linge.
- Vieux coffre.
- Vieille tapisserie.
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milieux
- Pluriel de milieu.
- Les troubles tout récents de Russie ont contribué à populariser l’idée de grève générale dans les milieux des professionnels de la politique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, page 215)
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fructueux
- (Poétique) Qui produit du fruit.
- Rameaux fructueux.
- (Sens figuré) Qui produit un effet ou un résultat avantageux.
- Pendant tout ce mois d’août, ces expéditions furent très fructueuses, et le grenier aux provisions se remplit à vue d’œil. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Au carrefour des années 1900, l’estuaire de la Gironde faisait partie des rares endroits où on pouvait trouver les esturgeons, localement appelés créac, en grande quantité. C’est spécifiquement au Saint-Seurin-d’Uzet (17), appelé capitale du caviar, que l’activité était la plus fructueuse. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 34)
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feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
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joyeux
- Qui a de la joie ; qui est rempli de joie.
- Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
- Les repas redevinrent joyeux, d'autant plus que les provisions ne manquaient pas, et que le programme nouveau n'en prescrivait pas l'économie. Au contraire. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Par extension) Qui exprime la joie.
- Des cris, des chants joyeux. — Des acclamations joyeuses. — Des joyeux transports. — Le joyeux concert des oiseaux.
- Qui donne, qui inspire de la joie.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le « Virtuosa » est un vaisseau clinquant, joyeux, coloré, kitch, digne représentant assumé du gigantisme et de tous les superlatifs, devant lequel il est difficile de rester impassible. — (journal Sud-Ouest, supplément C’est l’été au n° du 11 juillet 2022, page 4)
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crapuleux
- (Vieilli) Porté sur la boisson, ivrogne.
- Je n’ai jamais été dissolu ni crapuleux, et ne me suis enivré de ma vie. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre VI)
- Qui se plaît dans la crapule.
- Individus crapuleux.
- Gens crapuleux.
- Sieste crapuleuse, lorsqu'on se couche pour faire l'amour et dormir.
- Qui a rapport à la crapule.
- Or cette fameuse bagarre ne se produisit pas. Une sorte de crapuleux délire empêchait toute discorde. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- (Par hyperbole) Qualifie ce qui a trait aux ébats sexuels.
- […] celle en combinaison de dentelle et bas de soie noire avec laquelle, étant vierge, je me trouvai couché, une nuit de bombe crapuleuse, mais que je ne pus pas toucher parce que je me mis à dégurgiter sur les draps une nappe de vin rouge. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 145)
- Il dînait avec elle puis ils montaient tous les deux au grenier pour ne pas se faire voir de la mère Billant. Ils y passaient un p’tit moment crapuleux et, après le café-du-pauvre, Petitcorps se rentrait en son petit logis. — (Michel Keriel, Classé sans suite, Éditions Le Manuscrit, 2006, page 42)
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palsambleu
- Jurement de l’ancienne comédie.
- Arlequin — Étudié ! moi, étudié ! Palsambleu ! vous ne le prenez pas mal. Étudié ! vous ne savez donc pas que je suis homme de qualité ? À peine sais-je écrire mon nom. — (Jean-François Regnard, Attendez-moi sous l’orme, 1694, acte III, scène 7)
- Arlequin — Eh palsambleu ! le moyen de n’être pas tendre, quand on se trouve tête à tête avec vos grâces ? — (Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, L’Île des esclaves, 1725, scène 6)
- Antonio — Ah ! palsambleu, Monseigneur, il est gaillard de me choisir pour montrer à la compagnie que c’est ma fille qui cause tout ce train-là ! — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784, acte V, scène 16)
- C’est qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds.Vive-Dieu ! savez-vous que je n’en crains pas quatre ?Palsambleu ! ventrebleu ! je vous avalerais. — (Alfred de Musset, À quoi rêvent les jeunes filles, 1832, acte II, scène 3)
- Ernest. — Or ça, garçon !… pour qui prenez-vous madame ?… Madame est une dame du monde, du monde, palsambleu !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.