Dictionnaire des rimes
Les rimes en : raboteux
Que signifie "raboteux" ?
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- Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
- Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
- Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
- Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
- — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.Ils trébuchent sur ces mots raboteux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
- Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "raboteux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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goudronneux
- Qui est de la nature du goudron.
- Des matières goudronneuses.
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fructueux
- (Poétique) Qui produit du fruit.
- Rameaux fructueux.
- (Sens figuré) Qui produit un effet ou un résultat avantageux.
- Pendant tout ce mois d’août, ces expéditions furent très fructueuses, et le grenier aux provisions se remplit à vue d’œil. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Au carrefour des années 1900, l’estuaire de la Gironde faisait partie des rares endroits où on pouvait trouver les esturgeons, localement appelés créac, en grande quantité. C’est spécifiquement au Saint-Seurin-d’Uzet (17), appelé capitale du caviar, que l’activité était la plus fructueuse. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 34)
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hargneux
- Qui dénote la hargne, qui est d’humeur chagrine, agressive.
- Arsène André perçait enfin la brume de ce préambule. Ah ! ah ! l’hypocrisie hargneuse le circonvenait comme un filet de chasse ; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. — (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)
- Ils se tenaient rassemblés autour d'une arène délimitée par du cordage où se poutraient deux insectes hargneux. C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)
- Qui mord, qui rue.
- Mon chien "Youki" était un chien hargneux, mais je l’aimais quand même. — À cheval hargneux, il faut une écurie à part.
- (Sens figuré) — L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
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disgracieux
- Qui est dépourvu de grâce.
- Sur l’escalier, une demi-douzaine de chambrières bavaroises, accourues à mon coup de sonnette, s’échelonnaient avec cette tournure disgracieuse d’oiseaux sans ailes qu’ont toutes les femmes au-delà du Rhin. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 236)
- Je ne connaissais encore que des châteaux et des églises gothiques dont la mélancolie, empreinte de rudesse, inspire seulement à l’âme des pensées disgracieuses. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 152)
- Le crapaud ne nous apparait, au bout du compte, ni plus disgracieux ni plus répugnant que bien d’autres créatures naturelles. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise, […]. — (Élie Barnavi, « L’anglais, langue en péril », dans Marianne no 689, 3 juillet 2010)
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miséricordieux
- Qui a de la miséricorde ; qui est enclin à la miséricorde.
- Il songeait à la Vierge […]. Par delà les âges, Elle demeurait l’éternelle orante et l’éternelle suppliée ; miséricordieuse et reconnaissante, à la fois ; miséricordieuse pour ces infortunes qu’Elle allégeait et reconnaissante envers elles. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation toutes les informations qu’il contient. — (H. P. Lovecraft)
- L’enfer prouve que Dieu n’est ni bon, ni miséricordieux. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
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ocreux
- Qui est de la nature de l’ocre.
- Les eaux de Pougues sont claires & limpides, elles bouillonnent & pétillent à leur source, elles laissent déposer une terre ocreuse très-fine […] — (François Rozier, Cours d’agriculture, tome 4, 1783, page 67)
- Qui est de la couleur de l’ocre.
- Un teint ocreux.
- Il y avait dans ce temps-là de grands hivers, de brûlants étés. J’ai connu, depuis, des étés dont la couleur, si je ferme les yeux, est celle de la terre ocreuse, fendillée entre les tiges du blé et sous la géante ombelle du panais sauvage, celle de la mer grise ou bleue. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Sido, 1930, Fayard, page 18)
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oléagineux
- Dont on peut tirer de l’huile ; qui est de la nature de l’huile.
- Parmi les plantes oléagineuses, on cultive le colza et la navette, et, parmi les plantes textiles, le chanvre et le lin ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 101)
- Plusieurs savants se sont occupés du rôle de l’huile dans la germination des graines oléagineuses. Ils ont examiné la question de deux manières différentes : […]. — (J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales, manuel à l'usage des fabricants, raffineurs, courtiers et négociants en huiles, Paris : chez H. Desforges, 1905, page 2)
- Originaire du Mexique, le Tournesol a été introduit en Ukraine vers le milieu du XVIIIe siècle à titre de plante ornementale. Les premiers essais de sa culture en tant que plante oléagineuse remontent à 1830.— (Boris Tkatchenko, La culture du Tournesol en U.R.S.S. publié dans Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1949, page 227)
- Les fruits oléagineux et les céréales sont pauvres en lysine, on les associe aux légumineuses qui en sont riches. — (Guy Vermeil, Marielle Du Fraysseix, Anne-Marie Dartois, Alimentation de l’enfant: de la naissance à 3 ans, 2003)
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lieue
- (Métrologie) Unité de distance de l’ancien régime, d’environ quatre kilomètres.
- Nous avions fait neuf lieues de pays, qui, sans exagération, en valent bien douze ou quatorze de France ; c’était une bonne journée. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Topographiquement parlant, nous avons peu d’observations à faire sur cette chaussée à peu près rectilinéaire de six grandes lieues qui nous reste à parcourir de Thonon à Genève. — (J.-L. Manget, Guide du voyageur autour du lac de Genève et au bassin du Rhône supérieur, Ch. Gruaz, 1859, page 93)
- Dans cet agréable véhicule privé de toute espèce de ressorts, nous faisions quatre lieues d’Espagne à l’heure, c’est-à-dire cinq lieues de France, une lieue de plus que les malles-postes les mieux servies sur la plus belle route. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Tolède est très-certainement une admirable vieille ville, située à une douzaine de lieues de Madrid, des lieues d’Espagne bien entendu, qui sont plus longues qu’un feuilleton de douze colonnes ou qu’un jour sans argent, les deux plus longues choses que nous connaissions. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Je calculai que douze heures me séparaient déjà du moment du départ, que douze lieues me séparaient des Trembles ; je me dis que tout était fini, irrévocablement fini, et j’entrai dans la maison de Mme Ceyssac comme on franchit le seuil d’une prison. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 60)
- Peste ! monsieur l’amiral est donc nécromant, pour savoir ainsi ce qui se fait à trente ou quarante lieues de distance ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
- Nonante lieues en quatre étapes et une demie. Tu calcules ? Vingt lieues par jour ! Diâle, on routait dur en ce temps-là. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Grande distance.
- On cueillait depuis une quinzaine de jours, au long des routes vicinales, aux orées des « longs champs », autour des villages, sur des lieues et des lieues de terroir, par toutes les vallées. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
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disetteux
- (Vieilli) Qui est dans la disette, qui manque des choses nécessaires. Indigent.
- C’est vers ce temps que des rôdeurs disetteux et batteurs de route vinrent, chassés du Beauvoisis par leurs propres calamités. — (Henri Béraud, Le Bois du templier pendu, Les Éditions de France, Paris, 1926)
- En lʼabsence dʼune réquisition totale, partout où la surveillance des prix est un peu organisée, les grains menacent de disparaître des marchés, dans le Constantinois disetteux, mais aussi dans lʼOranie où la récolte est normale. — (Gilbert Meynier, LʼAlgérie relevée, 1981)
- Dans son article, il précise que pour les trois quarts du territoire, la campagne disetteuse nʼavait — de mémoire dʼhomme — pas eu de précédent dans les annales apicoles. — (Michel Cardinaux, Les hommes et l'abeille, 1995)
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désireux
- Qui désire.
- Désireux de gloire, d’honneur.
- Le peuple est désireux de nouveauté.
- Désireux de lui plaire.
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granuleux
- Divisé en petits grains.
- Terre granuleuse.
- (Anatomie, Médecine) Qui présente des granulations.
- Dans les régions ventrales, la peau est granuleuse, particulièrement fine au niveau des aisselles et des aines. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
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miteux
- Qui a l’apparence misérable.
- — Tâche à présent, si qu'tu écris des articles sur ici, d'pas oublier d'marquer dans ton canard qu'un bal au jour d'aujourd'hui n'est plus miteux comme autrefois. Y a d'la lumière. C'est propre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Je crains que cette théorie n’apparaisse insuffisante et, pour tout dire, miteuse aux observateurs sérieux. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 277)
- Il admirait en moi l’œuvre admirable de la terre pour se persuader que tout est bon, même notre fin miteuse. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 27)
- Il a une cravate noire, aussi miteuse que le reste de ses vêtements. Le genre de gars qui, malgré sa misère, tient encore à conserver une image de classe. — (Patrick Senécal, Aliss, Éditions Alire, Québec, page 16)
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capiteux
- Qui porte à la tête, en parlant des liqueurs fermentées.
- On prépare encore une boisson très-capiteuse et agréable au goût, nommée cidresse, avec les poires, en les brassant avec partie égale de pommes bien mûres. Mais elle passe vîte à l’acescence. — (Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1824, Rouen : Imprimerie de P. Periaux père, 1825, note 1 de la page 70)
- On m’a indiqué le plus ancien cocher de la ville, dans la fumeuse Kneipe où il boit la bière d’octobre, capiteuse et parfumée. — (Jean Ray, La Ruelle ténébreuse, 1932)
- Simon et Fernand apprécièrent surtout la bouteille de "Rabelais", un vin d'Algérie lourd et capiteux, dont les treize degrés, associés à la température extérieure, ne tardèrent pas à rendre les têtes un peu lourdes. — (Bernard Maurin, La fille de là-bas, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 72)
- (Par extension) (Parfumerie) Qui porte à la tête, en parlant d’une odeur.
- Et les fleurs donc !... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux !… — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La chèvre de monsieur Seguin)
- Les Américaines ont un faible pour la tubéreuse, une fleur blanche solaire et très capiteuse. — (Le parfum de Béatrice Boisserie, février 2016)
- (Par extension) Qui enivre, en parlant d’une personne ou d'une partie de son corps.
- Muserolle.– Dis donc… tu as une portière très capiteuse… elle est rondelette… J’aime ce genre de beauté. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d'un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Une « show-girl américaine [...] blonde et capiteuse ». — (Jean-Michel Charlier et Jean Giraud, L’homme qui valait 500 000 $, Dargaud, 1984, page 3, case 5, 48 p. ISBN 978-2-205-04342-0 ISBN invalide)
- À intervalle régulier, le mouvement saccadé de ses bras découvrait la fine toison sous ses aisselles et des effluves capiteux remontaient jusqu’à Gabriel. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, page 8, 2018)
- (Par extension) (Musique) Qui enivre, en parlant d’une musique.
- Le mélomane peu sensible à ces considérations sera toujours sûr de trouver chez Korngold un métier solide, des sonorités capiteuses et des mélodies sensuelles. — (Jacques-Emmanuel Fousnaquer, « Erich Wolfgang Korngold », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, page 279)
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feux
- Feux tricolores.
- Elle ne s’est pas arrêtée aux feux et a percuté un motard qui arrivait du bourg.
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malandreux
- Qui a des malandres, en parlant des bois de construction.
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fuligineux
- (Littéraire) De couleur noirâtre, qui a les apparences de la suie.
- Les sapins brûlaient avec un éclat livide et projetaient une flamme fuligineuse, comme eût fait une énorme torche. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- La langue, sèche et rouge, devient souvent fuligineuse, c'est-à-dire qu'elle se couvre d'un enduit couleur de suie. — (Jules Guiard, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 293)
- De temps en temps, une porte s'entrouvrait, livrant au regard quelque mystérieuse salle fuligineuse, d'où sortait une odeur âcre et écœurante, semblable à celle du chocolat brûlé. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 50)
- Bientôt ils se heurtèrent à la masse fuligineuse des taillis et, quelques minutes plus tard, le bois sauveur se dressait devant eux. — (Jean Ray, Harry Dickson, L'Île de Monsieur Rocamir, 1934)
- Et tout à coup, rendu plus tragique encore par la lumière fuligineuse du photophore, un fantôme boueux surgit sur le seuil de la case. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 295)
- Il faisait sombre aussi, à cause du plafond bas aux solives fuligineuses. — (Maurice Genevoix, Raboliot, 1925, troisième partie, chapitre 2, page 148 de l'édition du Livre de Poche)
- (Littéraire) (Sens figuré) Incompréhensible, obscur.
- Il ne donne dans un mysticisme fuligineux que pour en mieux accabler la religion raisonnable, modérée, qui fut toujours en honneur dans notre famille. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- Certains en effet, comme l'a dit Mediapart, parlent de 50 millions d'euros, d'autres de 20 ou 10 millions. Le carnet de l'ancien ministre du pétrole Choukri Ghanem parle de plusieurs versements pour un total de 6,5 millions d'euros. Difficile de savoir qui dit vrai, aucune preuve définitive n'ayant été mise au jour jusqu'à aujourd'hui. C'est un dossier particulièrement fuligineux. — (lemonde.fr, 2016)
- Toutes deux en salopette et chemise blanche, Anne Bitran et Florence Boutet de Monvel nous en disent des extraits, tout en faisant évoluer lentement des marionnettes en papier kraft huilé, en créant de fuligineuses apparitions à l’aide de boîtes optiques, en animant un gracieux dispositif de cordes et d’eau savonneuse d’où naît un miroir liquide, tandis qu’un violoncelliste joue les suites nos 4 et 5 de Bach… — (Jean-Luc Porquet, Rêves et motifs, Le Canard enchaîné, 31 mai 2017, page 7)
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pouilleux
- Qui a des poux.
- Un enfant pouilleux.
- Une tête pouilleuse.
- (Sens figuré) (Familier) (Péjoratif) Sale ; misérable.
- A les lire, il n’y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedis de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Il appartient à cette sous-humanité qui a réussi sans pour autant se défaire de son origine pouilleuse. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 51)
- (Vieilli) Qualifie un sol ou une terre peu fertile.
- Néanmoins, si elle a quelques terres pouilleuses et stériles, elle a aussi d’excellentes prairies et des fonds de première qualité. — (Améric-Jean-Marie Gautier, Statistique du département de la Charente-Inférieure, page 288, 1839)
- (Régionalisme) Qui est planté de menthe pouliot (Mentha pulegium L., 1753) ou de serpolet (Thymus serpyllum L., 1753).
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dédaigneux
- Qui a ou qui marque du dédain.
- Ceux-ci, d’ailleurs, un peu hautains et dédaigneux, affectaient souvent de regarder comme indignes d’eux les amusements habituels des gosses. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il tira une chaise, s'installa à califourchon et son regard fit le tour de la chambre avec une lippe dédaigneuse et apitoyée. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Joseph détourna la tête, mais il saisit du coin de l’œil le regard dédaigneux dont on le couvrit en passant, et le sang lui monta aux joues. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 175)
- L’homme revint vers la porte, semblant pressé de refouler ces intrus trop curieux, et dédaigneux de ses richesses : des adonis marmoréens, des chandeliers, des meubles. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre V)
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mélodieux
- Qui est agréable à l’oreille.
- Toujours il croyait entendre résonner à son oreille les notes suaves et mélodieuses de la voix de la jeune fille, quelque effort qu’il fit pour oublier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mélodique.
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ombrageux
- Qui produit de l'ombre.
- On a trouvé le moyen de dépouiller de leurs feuilles les ombrageux mûriers qui sont le plus bel ornement de la place Castellane, et cela, pour l'énorme et fabuleuse somme de vingt-cinq francs. — (L'Avenir de Port-Vendres, Collioure, Banyuls et de la région du 14 juin 1885)
- Se dit au propre des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s’arrêter, ou à se jeter subitement de côté, quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
- Tel un cheval ombrageux à qui on oublie de mettre les œillères.
- À l’aspect de ce monde si nouveau pour moi qui m’entourait à cette campagne, je me sentis d’abord d’une curiosité bizarre, triste et profonde, qui me faisait regarder de travers comme un cheval ombrageux.— (Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, éd. GF 2010)
- (Sens figuré) Se dit d’une personne qui s’inquiète pour la moindre raison.
- Jean-Jacques Rousseau écrit bien ; mais par son caractère ombrageux, il était sujet à voir mal. — (Diderot)
- Très modeste d’ailleurs, d’une timidité longtemps ombrageuse, il lui avait suffi de rester en correspondance avec ses anciens professeurs et quelques amis nouveaux, au sujet des très remarquables mémoires qu’il envoyait parfois à l’Académie de médecine. Toute ambition militante lui manquait. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Éditions Gallimard, France, 2013, page 36)
- (Sens figuré) Qui est porté à prendre ombrage, à s’offusquer pour un rien.
- C’est un homme fort ombrageux. Un esprit ombrageux.
- Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 234)
- Rapace et vaniteux, retors et ombrageux, Clovis est le type même du voyou de haute volée, qui jalonnera toute sa carrière d’assassinats commandités, dans le plus pur style mafiosique. — (Pierre Lance, Alésia : un choc de civilisation, Presses de Valmy, 2004)
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enjeux
- Pluriel de enjeu.
- Véronique Abbruzzetti met en évidence, derrière l’inoffensive banalité d’une « fabulette » sur le travail et l’oisiveté, la présence d’enjeux doctrinaux liés à l’actualité d’une polémique anti-cathare qui se trouve ainsi vulgarisée auprès d’un public élargi. — (Marina Marietti, Les voix multiples : du conflit au dialogue, 2003)
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marneux
- Qui est de la nature de la marne.
- La craie marneuse est très développée dans les vallons qui viennent déboucher à Bouafles ; elle est très nettement visible en particulier, un peu en amont de Basse-Copette sur la route de Campneuseville et elle monte là extrêmement haut. — (Bulletin des Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, n° 125-132, Paris : Librairie Polytechnique Baudry et Cie, 1910, p. 446)
- Constituées par des assises marneuses de coloration variable alternant avec des calcaires dolomitiques plus ou moins compacts, des grès ou même du gypse, les collines du Keuper présentent des flancs à pente raide, parfois ravinés par les eaux. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Présentation des sols Les « calcaires de Vermenton » oxfordiens constituent une formation géologique épaisse et monotone de calcaires sublithographiques en bancs réguliers séparés par de minces joints marneux. — (Denis Baize, Teneurs totales en éléments traces métalliques dans les sols (France), 1997)
- Sans se référer à la composition chimique, sans mesurer W ou Rc, on appelle aussi marne argileuse ou argile marneuse un matériau argileux plus ou moins humide et donc plus ou moins consistant, selon ses seuls aspects visuel et tactile ! — ( Pierre Martin, Géotechnique appliquée au BTP, 2008)
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adieu
- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
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cagneux
- Qui a les jambes tournées en dedans, rapprochées au niveau des genoux et écartées au niveau des pieds.
- Le vieil homme eut un geste agacé. Il était accroupi sous un acacia, les bras posés en équilibre sur ses genoux cagneux. Dans le soleil déclinant, sa peau était aussi noire et luisante que de la poix. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
- Le convoqué entra, voûté, cagneux, puant le bouc. — (Vladimir Volkoff, Les Faux Tsars, L’Âge d’homme, 1992, page 386)
- (En particulier) Tournés en dedans en parlant des genoux, des jambes.
- Lui, l’enfant unique et choyé, il avait bien ri au départ de cette fillette aux genoux cagneux, tirant sur sa jupe pour voiler la quasi maigreur de ses jambes de jeune pouliche. — (Laure Angélis, Ondine, Éditions Pierre Téqui, 1998, page 54)
- Qui a les pieds tournés vers l’intérieur en parlant des animaux, notamment des chevaux.
- Ce cheval est cagneux mais il a bon caractère.
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preux
- (Histoire, Moyen Âge) Chevalier.
- En ordre de bataille il a formé ses preux. — (Felix Eugene Belly , Napoléon, ses exploits et sa mort, Éd. Ladvocat, Paris 1830)
- Le prince combattait au premier rang ; l’un de ses preux fut fait prisonnier à ses côtés. — (Louis-Antoine-François de Marchangy, La Gaule poétique, Éd. Hivert, Paris 1835)
- Comme bon nombre de nobles à l’époque de la Restauration, il avait ravivé dans son âme les idées chevaleresques, et, suppléant par la force de l’imagination à celle du sang, il croyait consciencieusement sentir celui des anciens preux couler, sans mélange, dans ses veines. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) (Littéraire) (Désuet) Valeureux chevalier.
- Ce glaive, ce cor, ce casque et ce bouclier étaient donc très probablement ceux du chevalier au cygne, et ce chevalier, sans aucun doute, était un de ces anciens preux qui avaient pris part aux croisades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.