Dictionnaire des rimes
Les rimes en : répondant
Que signifie "répondant" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Didactique) Celui qui répond.
- (Spécialement) Celui qui subit un examen public, qui soutient une thèse, qui répond à un sondage ou à une enquête sociologique.
- Ainsi, 23 % de ceux ayant répondu ont perdu du poids – 2 kg en moyenne – ; les répondants ont été 40 % à passer plus de temps à cuisiner des plats « faits maison » ; 17 % ont cherché à équilibrer leur alimentation pour compenser la perte d’activité physique ; près d’un sur cinq a même pu augmenter celle-ci. — (Mathilde Gérard, Comment le confinement a modifié les comportements alimentaires en France, Le Monde. Mis en ligne le 12 juin 2020)
- Lundi, un sondage Léger publié dans nos pages soulignait que 63 % des répondants étaient préoccupés par la situation du français au Québec. — (Marie-Lise Mormina, Incapable d’être servi en français, Le journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- En 2018, près de 22 % des répondants de l’enquête EROPP de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives citaient spontanément le tabac comme une drogue. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 31 mai 2023, page 13)
- (Religion) Celui qui répond la messe.
- (Commerce, Droit) Celui qui se rend caution, garante pour quelqu’un.
- Se rendre caution et répondant pour quelqu’un.
- Je vous servirai volontiers de répondant.
- Je serai votre répondant.
- Ce domestique a de bons répondants.
- (Familier) et (Ironique) Voilà un bon répondant !
- Messieurs, je suis heureux de vous présenter le comte Charles Forestier, une des personnalités françaises les plus en vue, mon répondant. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 166)
- (Courant) Capacité à répondre aisément et avec virulence à une question, à une attaque, à un embarras.
- A la justice pour me juger moi, Gavrilovna Krassavina ! Tu déménages ou quoi ! Tu crois que j'ai les jetons ? D'accord, allons-y pour un procès. Tu peux porter plainte contre moi, j'ai du répondant. Tu prends quel tribunal ? — (Alexandre Ostrovski, Les fiançailles de Balzaminov, ou, On trouve toujours chaussure à son pied, adapté par Monique Lachère, L'Âge d’Homme, 1992)
- Moi j’avais parlé comme un perroquet et je ne trouvais pas en moi le moindre répondant. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 186)
- Le sultan retrouva son calme. Je m'aperçus qu'il n’aimais rien tant que la joute verbale. Il aimait le répondant. Il aimait aussi que son interlocuteur jouât avec sa vie. — (Olivier Weber, L'Enchantement du monde, Éditions Flammarion, 2015, chapitre 38)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "répondant".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
-
battement
?- Action de battre, en parlant des choses.
- Ces deux sortes de brachycardie de même nature sont reconnaissables pendant la vie à certains symptômes (dissociation du rythme des battements auriculaires et ventriculaires, épreuve de l’atropine). — (L'Encéphale, journal de neurologie et de psychiatrie, 1909, page 64)
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- Il fallut que Graux confirmât l'ordre d'un battement de paupières et elle s'en fut en dansant presque, sans savoir pourquoi elle était joyeuse. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Le tambour, avec une monotonie obsédante, reprend inlassablement ses battements cadencés. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Danse) Mouvement en l’air qui se fait avec une jambe, tandis que l’autre soutient le poids du corps.
- (Escrime) Attaque qui commence par un coup léger donné sur l’épée de l’adversaire.
- Pardaillan, d'un battement sec, fit dévier la rapière dont la pointe érafla son pourpoint. — (Michel Zévaco, La Fausta, chapitre XX, 190×, Arthème Fayard, collection “Le Livre populaire” #36, 1908)
- (Art) Montant fixé à l’un des battants qui recouvre la jonction des deux battants ; du Montant fixe sur lequel viennent s’appuyer, quand on les ferme, les deux battants d’une porte, d’une grille ; de la Petite pièce métallique qui reçoit le choc d’une persienne et sert à l’arrêter.
- (Horlogerie) Secousse produite par l’oscillation du pendule d’une horloge.
- On n’entendait que […] le battement régulier de la vieille horloge comtoise dont l’énorme lentille de cuivre s’avivait avec le flot de soleil qui déferlait en chatoyant. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Vieilli) Oscillation ; vibration.
- Chaque diapason est monté sur sa caisse de résonnance[sic] et vibre assez longtemps pour qu’on puisse compter les battements pendant une minute et demie. — (Rudolf König, Catalogue des appareils d’acoustique, 1865, page 8)
- (Géologie, Hydrologie) Variation de niveau fréquente, régulière.
- La nappe est présente toute l’année, elle est liée à une position topographique basse et souvent en situation alluviale, à proximité d’un ruisseau ou d’une rivière ; même en été, on pourra la rencontrer, mais généralement plus profondément qu’en période hivernale, la zone dite de « battement de la nappe » montrant alors des taches ocre sur fond gris-bleuâtre. — (Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Grand Est, Les milieux forestiers de la Plaine lorraine, juin 2016 → lire en ligne)
- On distingue ainsi la zone supratidale, cette portion côtière émergée en permanence et sur laquelle sont souvent campées des dunes côtières, la zone mésotidale, qui correspond à la zone de battement des marées ou de marnage, et enfin la zone infratidale localisée en dessous de la marée basse et s’étendant jusqu’à la limite de la zone euphotique, là où il n’y a plus de lumière. — (Martin Daigneault, Limules Une histoire naturelle, 2004, page 67)
- (Médecine) Mouvement alternatif de dilatation et de resserrement du cœur, du pouls, des artères.
- L'arythmie cardiaque est un rythme cardiaque différent du rythme sinusal normal. Il peut se manifester par une tachycardie (battements rapides), une bradycardie (lent) ou par un rythme irrégulier tel que lors d'une fibrillation atriale ou des extrasystoles. — (Trouble du rythme cardiaque)
- (Au pluriel) (Physique) Maxima d’intensité qu’on entend entre deux sons émis.
- Écart de temps.
- Mallart, qui surveille le trafic depuis quinze jours, a noté que le 164 aborde Louvigny vers minuit moins un quart, avec un battement de deux à trois minutes. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 197)
-
aboiement
?- Son émis par le chien et par d’autres canidés.
- À l’époque du frai, il pousse spontanément un petit cri peu harmonieux, qui participe de l’aboiement du roquet et du pépiement du poussin. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- La porte ayant été ouverte, les chiens s'échappèrent en jetant de longs aboiements de satisfaction. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ils fuyaient, et déjà les aboiements des chiens s’étaient lassés. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune)
- Je passe une nuit excellente dans mon lit de camp, et mon long sommeil réparateur n’est interrompu que pendant quelques instants par des aboiements furibonds répondant aux glapissements lointains d’un chacal. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 40)
- Le chant des coqs, l’aboiement des chiens, les appels des oiseaux l’éveillèrent. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 99 de l’édition de 1921)
- (Par extension) Bruit ou cri désarticulé ressemblant à un aboiement.
- Au loin, Siry entendait l'aboiement incompréhensible d’un haut-parleur espagnol où parlait le père Barca. — (André Malraux, L’Espoir, 1937)
- (Sens figuré) Paroles, discours violents ou haineux.
- Lui-même, de temps en temps, publiait, ou faisait publier, quelque remarque caustique, quelque petit aboiement aux talons de confrères dont le succès (ou insuccès) l’agaçaient. — (Valery Larbaud, Journal, novembre 1934)
-
surprenant
?- Qui est étonnant, qui cause de la surprise.
- Bien que prévisible, la violence est surprenante. — (David Goudreault, La bête et sa cage (2016), in La bête intégrale, Stanké, 2018, page 314)
- Amil Event a donc reçu pour consigne de prévoir une vingtaine d’obstacles simples mais surprenants sur un parcours d’environ cinq kilomètres. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 11)
-
abrégement
?- Variante de abrègement.
- L’abrégement ici n’a rien à voir avec la règle dont nous parlons. — (Revue de l’Instruction Publique en Belgique, 1889)
-
transposant
?- Participe présent de transposer.
- L’évaluation de dispositions transposant une directive de l’Union européenne ou appliquant un règlement européen présente certaines particularités car leur contenu est largement déterminé par la teneur des actes européens, ce qui n’exclut toutefois pas certaines marges d’adaptation. — (Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8)
-
absolvant
?- Participe présent du verbe absoudre.
- 1er avril 1941 – Finies les compositions trimestrielles. Je me sens encore plus libre de ne rien faire. Et je m’en paie avec délices, absolvant toujours mon entreprise de paresse par l’idée que je cultive le jardin de ma tête. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 154)
-
adoubant
?- Participe présent du verbe adouber.
-
grandement
?- Avec grandeur.
- Les grandes choses doivent être grandement exprimées.
- Beaucoup.
- Il lui reste une chose qui m’inquiète grandement pour lui. — (Hauteroche, Crispin méd. II, 9. — cité par Littré)
- Fouché, dans ses Mémoires, avoue que ses plans ne réussirent pas; Talleyrand fut plus heureux, il contribua grandement à la restauration des Bourbons ; […]. — (François-Cécile Drujon de Beaulieu, Napoléon jugé par l'histoire, ou précis historique et critique de la vie de cet empereur, Paris : chez Maison, 1844, p. 133)
- Si, chez un malade atteint de sténose mitrale, se montrent inopinément des crachats sanglants, on aura grandement raison de supposer l'existence d'un infractus pulmonaire hémorrhagique. — (Adolf von Strümpell, Traité de pathologie interne, tome 1, traduit de l'allemand par le Dr Joseph Schramme, Paris : chez Savy, 1884, p. 352)
- Je suis retourné dans mon coin, seul, plus grandement seul qu’avant. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Dans ce même temps et peut-être sous la même influence, les continuateurs de la tradition classique, comme Mehmed Akif, ont grandement simplifié la langue d'autrefois. — (Nimet Arzık, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, p. 12)
- Largement ; en abondance.
- Partez ! faites qu’on ait grandement soin d’eux ; qu’ils ne disent pas dans leur orgueil que le rude Saxon a montré à la fois sa pauvreté et son avarice. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Faire les choses grandement, c’est ne pas épargner la dépense, payer avec générosité.
-
inexistant
?- Qui n’existe pas.
- Gabriel Fauré disait de la musique que son écriture comme son audition entraînaient un « désir de choses inexistantes ». — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 218)
- Cet état de fait singulier interpella aussitôt le jeune homme : soit Diana était de mèche avec le géant et jouait un rôle pour mieux tromper Germaine de Picou-Sinbrac, soit elle était atteinte d’une double personnalité qui lui permettait de psychosomatiser des maux inexistants. — (Tony Baillargeat, Le secret de Diana Danesti, 2020)
- (Sens figuré) Dont l’existence, dont la nature est sans valeur.
- Non contents d'être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l'indépendance de ses actes... — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
-
abaissement
?- Action d’abaisser, de s’abaisser, ou résultat de cette action.
- Plus tard, par une méthode déjà plus délicate, j’inscrivais les phases d’élévation et d’abaissement des ailes d’un oiseau qui vole, la trajectoire décrite dans l’espace par la pointe de l’aile, les changements du plan alaire, les oscillations du corps dans leurs rapports avec les mouvements du vol. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, 1882, page 326)
- L’abaissement du mercure dans le baromètre.
- L’abaissement de la voix.
- (Sens figuré) Diminution ; affaiblissement.
- […], et, généralement, sous toutes les zones boréales, c’est dans le mois de février que s’observent les plus extrêmes abaissements de température. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Un abaissement des prix a été annoncé.
- Abaissement des caractères.
- Louis XI travailla beaucoup à l’abaissement de la maison de Bourgogne.
- L’abaissement de la natalité.
- L’abaissement des revenus, du taux de l’intérêt.
- (Sens figuré) Humiliation ; état de bassesse.
- L’esclavage n'entraînait pas du reste un abaissement irrémédiable, et on voyait au makhzen des affranchis parvenir aux fonctions les plus élevées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 34)
- Un tel abaissement ! Il ne pense plus qu’à la boisson !
- (Sens figuré) Humilité, état qui mêle crainte et respect.
- Le vassal se tient dans l’abaissement devant son seigneur.
- Se tenir dans l’abaissement devant Dieu.
- (Sens figuré) Déclin, dégénérescence d'une personne, d'une institution ou de la société.
- Nous vivions alors dans une époque étrange, comme celles qui d'ordinaire succèdent aux révolutions ou aux abaissements des grands règnes. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Chaque génération plus incertaine qui succède à des générations déjà fatiguées, chaque grand esprit qui meurt sans descendance, sont des signes auxquels on reconnaît, dit-on, un abaissement dans la température morale d’un pays. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 238)
- L’abaissement du prince inquiète son entourage.
- L’abaissement de l’administration russe a provoqué la résurgence de volontés indépendantistes.
- L’émergence de la civilisation romaine accentua l’abaissement de la civilisation grecque.
- (Médecine) Descente d'un organe à la suite d'un problème de ses supports naturels.
- On a procédé à un abaissement du foie.
- Abaissement de la cataracte, opération par laquelle on fait descendre au-dessous du niveau de la pupille le cristallin devenu opaque.
- Abaissement d’un astre : quantité dont on doit diminuer la hauteur apparente d’un astre pour avoir sa hauteur vraie.
- Abaissement d’une équation : réduction d’une équation à un degré moindre.
- Abaissement pour un blason : addition dans un écu de quelque pièce qui en abaisse la valeur.
-
hésitant
?- Qui hésite, qui est incertain.
- Tout lui coûtait un effort. Perpétuellement somnolent et perpétuellement obligé d’agir, il ne sortait pas de la mauvaise humeur découragée et baillante [sic : bâillante] d’un serviteur tiré de son repos avant l’heure. Il avait la vue clignotante, l’accentuation hésitante, les jambes flanchantes. Le marasme le rongeait. Comment guérir ? — (Edmond Picard, « La Veillée de l’huissier », in Scènes de la vie judiciaire, Paul Lacomblez, Bruxelles, 1893)
- Mais tout de même, procréer à son âge lui paraissait louche et, bien qu’un tel résultat flattât sa vanité de vieux coq, la crainte d’avoir été aidé dans cette œuvre par des collaborateurs bénévoles autant qu’inconnus le retenait hésitant au bord du fossé conjugal. — (Louis Pergaud, « La Vengeance du père Jourgeot », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ses gestes ne sont pas lents, mais imperceptiblement retardés, hésitants. — (Annie Ernaux, Regarde les lumières mon amour, Seuil, 2014, p. 53)
-
aérant
?- Participe présent du verbe aérer.
-
abrutissant
?- Qui abrutit, qui est propre à abrutir.
- Un genre de vie abrutissant.
- Des plaisirs abrutissants.
- Cette occupation est abrutissante.
- La proportion croissante de reporters dans le journal quotidien tend à accréditer l’image du journaliste sous-payé qui fait un travail abrutissant. — (Jean de Bonville, La Presse québécoise de 1884 à 1914, 1988)
-
accablement
?- État d’une personne accablée par la maladie, par l’affliction, ou par des charges morales pesantes.
- Sous le grand ciel du printemps, limpide encore et lumineux, sous l’accablement lourd de l’été, les dunes du Souf s’étendaient […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Je m’arrêtai un instant sur un banc ruisselant de pluie, et tel était mon accablement que je ne sentais point l’humidité froide. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- L’accablement particulier qui l’oppressait ne provenait pas tant d’une anxiété patriotique que de la faim ; évidemment, il se sentait très affamé. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 326 de l’édition de 1921)
- À mon tour, je leur serrai la main et j’éprouvai une sorte de nausée en présence de Reynolde. Ce feutre gris, cette moustache, cette voix chaude et ce parfum d’eau de toilette m’avaient toujours causé un vif accablement. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 63)
-
aveuglement
?- (Désuet) Privation du sens de la vue, cécité.
- Dieu le frappa d’un aveuglement soudain.
- L’aveuglement mettra le meurtrier dans l’impossibilité de s’évader et de nuire désormais à personne. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843, VIII, 6)
- (Sens figuré) Trouble et obscurcissement de la raison.
- Aveuglement volontaire.
- J’avais besoin d’être heureux : là est le secret de beaucoup d’aveuglements moins explicables encore que celui-ci. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 90)
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? Cette pensée le terrifia. Il perdit son équilibre, et, comme il arrive souvent, il tomba sur les conservateurs avec plus de rage, pour se venger de son aveuglement. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Avec cet aveuglement que les médecins gardent parfois sur l’état de leur propre santé, jamais, il n’avait soupçonné que son cœur pût se trouver atteint. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XII)
- Aux dernières nouvelles et comme il en fait toujours trop, Hallier pousserait l’aveuglement jusqu’à la cécité. — (Guy Bedos, Journal d’un mégalo, dans Bête de scène, Éditions Hors Collection, 2004)
-
affectionnant
?- Participe présent du verbe affectionner.
-
abordant
?- Participe présent du verbe aborder.
- L’auteure injecte dans cette lecture une perspective post-coloniale, en abordant l’exigence de concevoir ces expressions culturelles et linguistiques à la lumière d’un paradigme post-monolingue capable de désassujétir ces voix de leur rapport subalterne à la langue de la nation (pp. 183-184). — (Brice Chamouleau, compte-rendu de : Luisa Elena Delgado, La nación singular. Fantasías de la normalidad democrática española (1996-2011), compte rendu réalisé pour Mélanges de la Casa de Velázquez, 46-1, 2016)
-
maman
?- (Familier) ou (Langage enfantin) Mère.
- Tout de même, il ne pouvait pas aller dire aux mamans : Sapristi, mais gardez donc un peu mieux vos filles ou elles se feront… manger du loup ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Un homme entraîne son gamin loin des voitures radiocommandées « Viens on va rejoindre manman ». J’ai entendu et dit manman toute mon enfance, pas maman. L’homme qui vient de me le rappeler est d’origine africaine ou antillaise. — (Annie Ernaux, « Regarde les lumières mon amour », Seuil, 2014, page 30)
- (En particulier) Nom donné à la mère par son enfant (y compris à l’âge adulte), pour la désigner affectueusement.
- Née sous les châtaigniers de Faverges-de-la-Tour en Isère, cette maman chérie (disparue en 2019) a rencontré son papa, Louis, après la Seconde Guerre mondiale. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 50)
- Les soirs où une bise polaire hurlait dans la cheminée, quand, à l'heure du repas, maman posait la cocotte noire sur la table, la cacasse-à-cul-nu dégageait un parfum particulier. — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, JC Lattès, 1996)
- Ouah ! Mais il a l’air génial ce jeu ! En plus, sur la jaquette il y a un monsieur super classe avec plein de muscles en train de mettre une dérouillée à un super méchant ! Dis, maman, tu peux me l’acheter s’il te plaît ? Allez ! Il a l’air vraiment trop bien. […]. Je peux l’avoir maman ? S’il te plaît ! — (Préface du test de Last Battle sur Jeuxvideo.com)
- Avec maman, quand le cœur est au grisAprès le dîner, on se passe "Nathalie"Ça la fait un peu pleurerEt moi ça me fait danser. — (Gilbert Bécaud, La Fille de Nathalie, 1983)
- Que de fois j'ai vu tomber des hommes, blessés, râlant et leurs premiers cris étaient « Maman ». — (Correspondance d'Eugène Defat, 5 août 1916, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 94)
- (Afrique centrale) Dame, madame.
-
piquant
?- Qui pique.
- Les branches des rosiers sont piquantes.
- Les orties sont piquantes.
- Qui fait une impression vive sur l’organe du goût ou de l’odorat.
- À mesure que le rhum vieillit, il se colore, se brunit ; il prend, avec une odeur piquante, une saveur acre & desséchante, dont la nuance empyreumatique huileuse fait dire, à ceux qui n’y sont point accoutumés, que cette liqueur sent le vieux cuir. — (Antoine-François Fourcroy et Louis-Nicolas Vauquelin, Encyclopédie méthodique: Chimie et métallurgie, volume 6, 1815, page 51)
- La nature, pimpante et piquante comme une brune au printemps, devient mélancolique et douce comme une blonde, les gazons se dorent, les fleurs d’automne poussent leurs pâles corolles, ce n’est plus les marguerites qui percent les pelouses de leurs yeux blancs, mais de rares calices violâtres. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre septième)
- (Cuisine) (En particulier) Stimulant comme le piment et le gingembre.
- Qualifie la température, quand elle est très froide.
- Un froid piquant.
- Un vent piquant.
- Une bise extrêmement piquante.
- (Sens figuré) Qui est offensant, en parlant principalement des discours.
- Ils se sont dit des mots piquants, des paroles piquantes.
- Il lui a répondu d’une manière piquante.
- Raillerie piquante.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui fait une impression vive et agréable sur l’esprit, sur les sens, et particulièrement des discours, des écrits et des ouvrages d’art qui plaisent par quelque chose de fin et de vif.
- Le sel piquant de ses bons mots, de ses reparties, de ses plaisanteries.
- Il faut remarquer que cette portion de la littérature du moyen-âge est peut-être la plus piquante, mais à coup sûr est la plus frivole. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Se dit des personnes qui plaisent par la vivacité et par l’agrément de leur physionomie plus que par la régularité de leurs traits.
- Nous eûmes hier un joli concert suivi d'un bal : on ne connaît ici que le menuet. J'eus le plaisir d'en danser plusieurs avec une Portugaise charmante de seize ans et demi : elle a une taille de nymphe , une physionomie piquante, et la grâce plus belle encore que la beauté, on la nomme Dona Theresa. — (Évariste de Parny, « Lettre à son frère, de Rio-Janéiro, septembre 1773 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 213)
-
abaissant
?- Qui abaisse, qui rend inférieur moralement.
- Langage abaissant.
- Théories abaissantes.
-
relativement
?- Par comparaison avec les autres du même type.
- Parmi les départs, relativement fréquents étaient donc ceux qui se faisaient, non pas en direction du domicile des intéressés, mais vers ce bâtiment pudiquement baptisé « réserve » qui, caché par un rideau d’arbres au fond du parc, faisait office de dépositoire mortuaire avant l’enlèvement des corps par les familles. — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre II)
- La Grande-Bretagne, qui s’est isolée tout récemment, et a des conditions écologiques relativement uniformes, a un endémisme presque nul. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.69)
- Pour le faumage façon « ricotta », mixez les ingrédients jusqu'à obtenir une consistance relativement lisse. Goûtez afin d'ajuster l'assaisonnement. — (Lloyd Lang, Une journée dans mon assiette Vegan, Éditions Hachette Cuisine, 2019, p. 170)
- (Relativement à) En ce qui concerne.
- Ces photographies étaient cependant fort intéressantes : elles vérifiaient ce que la méthode graphique m’avait fait saisir relativement au mécanisme du vol, […]. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, p. 326, 1882)
-
caressant
?- Qui aime à caresser.
- Cet enfant est fort caressant. Il est d’humeur caressante. Un chien caressant.
- Elle vécut au jour le jour, comme une enfant, comme une bête caressante qui cède à ses instincts. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Sens figuré) Se dit de l’air, des manières, etc.
- Ces morceaux câlins, naïfs, pleins de tendresse, ces vers calmes, purs comme la glace des lacs ; cette caressante poésie femelle a pour auteur un petit ambitieux, …. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Quand les mots ont été très caressants, nous nous taisons pour sentir leur douceur s’élargir à l’infini et, d’un accord spontané, nous nous retournons pour attendre les parents qui sourient derrière nous… — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- La voix se posait sur le nom de Marino avec cette nuance de respect caressant rituelle à l’Amirauté, et qui ce soir m’était insupportable. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- Je ne me souviens pas du tout d’elle, mais je sens sa présence par les petites lettres caressantes qu’elle m’envoie de là-bas, par ces boîtes en bois tendre gravées de jolies images dont on peut suivre les contours creux avec son doigt, ces coupes de bois peint couvertes d’un vernis doux au toucher… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 25-26)
-
tenant
?- Qui tient.
- (Histoire) — La musique sarrasine des chevaliers tenants venait d’achever une de ces longues et bruyantes fanfares qui avaient si souvent troublé le silence de la nuit, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
-
répondant
?- (Didactique) Celui qui répond.
- (Spécialement) Celui qui subit un examen public, qui soutient une thèse, qui répond à un sondage ou à une enquête sociologique.
- Ainsi, 23 % de ceux ayant répondu ont perdu du poids – 2 kg en moyenne – ; les répondants ont été 40 % à passer plus de temps à cuisiner des plats « faits maison » ; 17 % ont cherché à équilibrer leur alimentation pour compenser la perte d’activité physique ; près d’un sur cinq a même pu augmenter celle-ci. — (Mathilde Gérard, Comment le confinement a modifié les comportements alimentaires en France, Le Monde. Mis en ligne le 12 juin 2020)
- Lundi, un sondage Léger publié dans nos pages soulignait que 63 % des répondants étaient préoccupés par la situation du français au Québec. — (Marie-Lise Mormina, Incapable d’être servi en français, Le journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- (Religion) Celui qui répond la messe.
- (Commerce, Droit) Celui qui se rend caution, garante pour quelqu’un.
- Se rendre caution et répondant pour quelqu’un.
- Je vous servirai volontiers de répondant.
- Je serai votre répondant.
- Ce domestique a de bons répondants.
- (Familier) et (Ironique) Voilà un bon répondant !
- Messieurs, je suis heureux de vous présenter le comte Charles Forestier, une des personnalités françaises les plus en vue, mon répondant. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 166)
- (Courant) Capacité à répondre aisément et avec virulence à une question, à une attaque, à un embarras.
- A la justice pour me juger moi, Gavrilovna Krassavina ! Tu déménages ou quoi ! Tu crois que j'ai les jetons ? D'accord, allons-y pour un procès. Tu peux porter plainte contre moi, j'ai du répondant. Tu prends quel tribunal ? — (Alexandre Ostrovski, Les fiançailles de Balzaminov, ou, On trouve toujours chaussure à son pied, adapté par Monique Lachère, L'Âge d’Homme, 1992)
- Le sultan retrouva son calme. Je m'aperçus qu'il n’aimais rien tant que la joute verbale. Il aimait le répondant. Il aimait aussi que son interlocuteur jouât avec sa vie. — (Olivier Weber, L'Enchantement du monde, Éditions Flammarion, 2015, chapitre 38)
-
purement
?- (Didactique) D’une manière pure, avec pureté.
- (En particulier) D’une manière pure et innocente.
- Vivre purement.
- (En particulier) Avec une grande propriété d’expressions, en n’employant que des tours conformes à l’usage et au génie de la langue.
- Parler, écrire purement.
- (En particulier) D’une manière exacte, correcte.
- Dessiner purement.
- Uniquement ; simplement.
- S'il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs: portrait abécédaire, Plon, 1966, p.108)
- En 1910, Ehrlich avait réussi à obtenir le premier exemple d'un médicament antimicrobien purement synthétique. Il s'agissait du salvarsan, en l'occurrence un composé contenant de l'arsenic (…). — (Graham L. Patrick, Chimie pharmaceutique, traduit par Paul Depovere, De Boeck, 2002, page 376)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.