Dictionnaire des rimes
Les rimes en : queue
Que signifie "queue" ?
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- (Anatomie) Appendice postérieur, plus ou moins développé, qui termine la colonne vertébrale d’un très grand nombre de vertébrés.
- C’est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 112)
- (Cuisine) Plat, mets avec cet organe.
- Servir une queue de mouton. Potage de queue de bœuf. Queue de bœuf en hochepot.
- (Anatomie) Grandes plumes qui sortent du croupion des oiseaux et qui leur servent pour se diriger dans l’air.
- La queue des hirondelles est fourchée. Une queue de paon.
- (Anatomie) Partie qui s’étend du ventre jusqu’à l’extrémité opposée à la tête, chez les poissons, les cétacés, les serpents et quelques insectes.
- Queue de saumon. Une baleine peut renverser une barque d’un coup de queue.
- (Par extension) Partie mobile d'un animalcule, qui sert à sa locomotion.
- L’œuf pondu par une ascidie composée s’organise rapidement, […]. Comme chez la hermelle et le taret, il se change en larve de toutes pièces ; cette larve à corps ovalaire est munie d’une longue queue qui lui donne quelque ressemblance avec un têtard. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Par analogie) Choses qui ont quelque rapport (de ressemblance ou de position) avec cet appendice :
- La queue d’une poêle.
- Se dit des cheveux à l’arrière de la tête, lorsqu’ils sont attachés ensemble près du crâne. (En particulier) Longue tresse que portent les hommes en Extrême-Orient.
- Une perruque à queue.
- Dans la plus triste des chambres éclairées par ces vitres sales, on trouvait, devant un ancien bureau de Boule, un grand homme sec, portant par principe politique, de la poudre et une queue ; car il avouait souvent et avec plaisir que les cheveux courts et sans poudre étaient bien plus commodes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Billard) Canne, flèche ou tige avec laquelle le joueur pousse les billes.
- Comme on passait au billard, elle se trouva à côté de Leuwen et séparée du reste de la société ; les hommes étaient occupés à choisir des queues, elle se trouva seule à côté de Lucien. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Familier) (Vulgaire) Pénis, sexe de l’homme.
- Le plus beau con de la famille, c’est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Revues de chaussures (Vous manque un clou là, jeune homme ! N’en compte que quatorze ! Comment se fait-il ?), revues de sacs à brosses et de musettes, revues de paquetages, revues de ceci, revues de cela, mais point de revues d’orteils, de nombrils, de trompes d’Eustache… Ou de revues de queues, selon le terme en vigueur. — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
- L’une des héroïnes des Mille et une nuits fait même l’éloge de la queue, en lui donnant toutes sortes de sobriquets : le Bélier, le Forgeron, le Père au turban, le Père des délices. Chez les Tunisiens, on parle aussi du Timide, du Pleureur, du Remuant, de l’Inspecteur, du Frotteur, du Guérisseur de l’envie, du Borgne et du Chauve. — (Le Devoir, 4 août 2006)
- Avais-je couché avec le travesti latino ? M’avait-il/elle sucé la queue pendant que j’étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n’importe quoi, totalement irrécupérable ? — (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Éditions, 2009)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, page 157)
- (Musique) Le trait qui part du corps d’une note et monte ou descend, perpendiculairement aux lignes de la portée.
- (Typographie) Ce qui dépasse par en bas du corps de certaines lettres (« g, j, p, q, y ») ou certain chiffre (« 9 »).
- — Vas-y, Chalume, fous-moi une queue à mon zéro de chimie, disait Faouen. Ça t’coûte rien, non ! — (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
- (Architecture) Extrémité d’une pierre longue, entrant dans la construction d’un mur ou d’une voûte.
- (Astronomie) Longue traînée lumineuse qui accompagne la tête d’une comète.
- Cette comète avait la queue tournée vers l’orient.
- (Aviation) Partie arrière du fuselage, et plus particulièrement l’empennage.
- Sur le bord du fleuve […] il rencontra un autre aéroplane qui lui parut à peine endommagé […] Il reposait là, abandonné, et l’eau clapotait sur l’extrémité de sa longue queue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 332 de l’édition de 1921)
- Un arbre, par-ci par-là, rompait la monotonie des arbustes alignés, mais quelque chose qui n’était pas un arbre se dressait vers le ciel : la queue d’un avion. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- (Chancellerie) Languette.
- Lettre scellée sur simple queue, celle dont le sceau est sur la partie du parchemin coupée en forme de queue.
- Lettre scellée sur double queue, celle dont le sceau est sur une bande de parchemin qui passe au travers de la lettre.
- (Botanique) Pétiole ou pédoncule des fleurs, feuilles ou fruits, qui les relie à la plante.
- […] je m’amusais à mâcher des raisins et à chiquenauder les queues à travers la chambre. — (Edgar Poe, « L’Ange du bizarre », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
- Une queue de cerise. Il ne faut pas couper la queue des fruits qu’on veut garder.
- (En particulier) (Fleuriste) Tige des fleurs cueillies.
- (Sens figuré) Fin, bout d’une chose.
- La queue du bois, de l’hiver, d’un cortège. Produits de queue. La queue d’une onde de choc.
- (En particulier) Traîne d’une robe.
- Les prélats, les princesses, etc., se font porter la queue.
- Dernière partie les derniers rangs d’une file, d’un cortège, d’une compagnie, d’un corps.
- La queue d’une procession, d’un cortège, d’un convoi. La queue d’un régiment, d’une armée. Attaquer une armée en queue.
- (Sens figuré) Dernier ou plus médiocre élément de quelque chose.
- Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éditions Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
- La queue du Romantisme. Il est à la queue de sa classe.
- (Par extension) Rang, alignement, file d’attente.
- La foule est si grande dans cet étroit espace, resserré entre le salon et la chaussée des voitures, qu’on a souvent peine à porter la main à sa poche pour prendre son mouchoir ; il faut emboîter le pas et suivre la file comme à une queue de théâtre (au temps où les théâtres avaient des queues). — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Que font ces gens, devant ce magasin? Ils font la queue, une queue qui s’étend jusqu’à la rue prochaine. Ils sont là de deux ou trois cents, très calmes, patients, qui attendent. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Au piquet et autres jeux de cartes, somme indépendante de l’enjeu principal.
- Queue des jetons, des paris, la totalité des jetons ou paris, qui revient au joueur gagnant.
- (Reliure) Nom donné à la partie ou à la tranche inférieure d’un volume ; tranche de queue.
- La tranche de queue est la partie sur laquelle repose un livre debout.
- Les livres doivent être stockés verticalement sur la tranche de queue. Il est conseillé de stocker à plat les volumes dont la hauteur dépasse 400 mm. — (AFNOR. Prescriptions pour le stockage des documents d’archives et de bibliothèques - Norme NF ISO 11799. janvier 2004)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "queue".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
factieux
?- Qui cherche à provoquer des troubles politiques ou civils.
- La diligence de Madrid à Séville, dans laquelle nous devions partir, et où il n’y avait plus de place, fut arrêtée dans la Manche par une bande de factieux ou de voleurs, ce qui est la même chose. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- C’était un cri jeté contre un bourreau, cri dont on pouvait être l’organe honorablement, et non pas ces hurlements de l’hypocrisie factieuse et d’un amas de gens sans aveu, sortis de la boue de Paris et vomis par ses égouts. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, page 104)
- Il a pour adversaire un aventurier mégalomane fou, quasiment factieux, habité par un fantasme de toute-puissance, qui entretient dans la moitié du pays qui le suit un état d’esprit insurrectionnel, je parle évidemment de Donald Trump. — (Mathieu Bock-Côté, Une nouvelle guerre de sécession américaine, Le Journal de Québec, 8 novembre 2022)
-
pelliculeux
?- Qui a des pellicules, qui en est couvert.
- On me présente là un jeune intellectuel pelliculeux qui tient absolument à m’entretenir de ses théories sur la musique qui, selon lui, n’est que « le reflet du sexe ». J’ai le plus grand mal à me débarrasser de cet imbécile. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, pages 67-68)
- Un fin filet coule sur la face interne de la cuisse, va rejoindre un ruisselet plus ancien que lʼévaporation transforme déjà en une croûte pelliculeuse dʼun gris-blanc opaque. — (Jacques Henric, Walkman, 1988)
- Est-ce cette belle jeune femme qui poudre son nez couperosé ou est-ce son époux pelliculeux et dartreux dont lʼocciput chenu forme des bourrelets rouges ? — (Ibrahim Issa, Grandes Eaux Noires: Le premier livre de littérature nigérienne en français, 2010)
-
ferreux
?- (Métallurgie) Qui contient du fer.
- Il se confirme donc que le métal de la dague est fait essentiellement de fer avec entre 10 et 12 % de nickel, ce qui ne se retrouve pas dans le minerai de fer terrestre dans ces proportions mais bien dans les octaédrites, de célèbres météorites ferreuses.— (Laurent Sacco, Toutânkhamon : on sait où a été forgé sa dague en fer extraterrestre !, Futura, 18 février 2022)
- (En particulier) (Chimie) Se dit des composés de fer où le fer est bivalent.
- L’oxyde ferreux, ou wustite, a pour formule FeO.
- L'intense activité volcanique allongée sur les dizaines de milliers de kilomètres des dorsales océaniques fournit ce fer dit fer ferreux (Fe2+) soluble dans l'eau. — (Cyrille Delangle, Le fer rubané, Centre de Géologie Terrae Genesis, février 2016)
-
bienheureux
?- Qui a ou qui procure beaucoup de bonheur.
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !— Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu’un rêve ! — (Charles Baudelaire, Le coucher du soleil romantique)
- (Théologie) Qui jouit de la béatitude éternelle.
- Les esprits bienheureux, les âmes bienheureuses.
-
gommeux
?- Qui jette de la gomme.
- Il y a dans ce pays beaucoup d’arbres gommeux et résineux.
- Télesphore avait fait brûler dans le foyer d’abord quelques branches de cyprès gommeux, dont la flamme sentait la résine, puis de grosses bûches d’épinette rouge qui donnaient une chaleur égale et soutenue. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Qui est ou qui tient de la nature de la gomme.
- Les fibres textiles qui constituent la tige du lin sont agglutinées par une matière gommeuse et résineuse qu’il est essentiel de détruire afin de les séparer. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- Pour cela on commence par dissoudre la matière gommeuse qui réunit les différentes spires les unes aux autres. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature, 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Qui est prétentieux et d’une élégance excessive.
- Ceux qui sont là sont choisis ; non pas de ces fils de pacha, traînés sur les boulevards de Paris, gommeux et abêtis. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
-
furieux
?- Qui est en fureur ; qui est en furie.
- Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait. […]. Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
- L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […]. — (« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 587)
- Entendant leur cris, Océana sortie de la maison pour se trouver face à face à une quarantaine de femmes furieuses armées de torches. Elles commencèrent par lui crier de quitter l'île, qu'elle n'était pas à sa place ici. — (Viviane Traversy, Des étoiles dans les yeux, page 98, Éditions Melonic, 2004)
- Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes : […]. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)
- (Par extension) Qui dénote ou qui exprime la fureur.
- J'avais beau plonger des yeux furieux dans ses prunelles sombres, je n'y trouvais ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans de l'eau morte. — (Max Olivier-Lacamp, Les deux Asies, Grasset, 1967)
- Et pendant ce temps-là voilà la foule qui s'amasse et, comme de juste, prend fait et cause contre moi, pousse des cris furieux et veut qu'on me conduise en prison. — (Anatole France, Rabamor, dans Récits de vieux marins,)
- Dans leurs rangs éclata une furieuse colère : elles ne se sauvèrent pas, mais se jetèrent sur les cailloux et se mirent à bombarder les crânes de la cavalerie qui avait chargé. — (Un militant syndicaliste franco-polonais: La vie errante de Tomasz Olszański (1886-1959), traduit par Mylène Mihout, p.289, Presses universitaires de Lille, 1993)
- Qui, dans sa folie, se porte ou peut se porter à des actes de violence.
- Ainsi il n'a rien à faire dans les premières loges de l'Hôpital-Général en 1717 pour le fou non furieux, pas plus que dans les chambres voûtées réservées au fou furieux en 1722-1723. — (Jacques Laplante, Psychothérapies & impératifs sociaux: Les enjeux de la connaissance de soi, page 29; De Boeck Supérieur, 1995)
- Qui est impétueux, véhément, violent.
- Pour lancer contre nous ces furieux prédicateurs, il faut que les chefs du clergé se soient sentis bien atteints. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, préface de la 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, p.I)
- Il la couvrait avidement de caresses, murmurait les mots d'amour les plus doux, et tous deux se perdaient dans une extase furieuse et passionnée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vers le soir je remarque que l’étai de foc s’use beaucoup et je me dispose à le réparer lorsqu’un coup de vent arrive si furieux et si sec que l’étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hans avait une furieuse envie de rire au nez de ce polichinelle grandiloquent, à qui il ne manquait que la redingote, le col à manger de la tarte et l’écharpe mayorale pour personnifier le stupide-fonctionnaire-conscient-de-son-importance. — (Henri Ghils, La mare aux filles, Paris : Éditions du Grand Damier, 1955, chap. 6)
- (Sens figuré) (Familier) Qui est prodigieux, excessif, extraordinaire dans son genre. — Note : Dans cet usage, l’adjectif précède toujours le nom.
- C’est un furieux mangeur, un furieux menteur.
- Il s’est donné un furieux coup, une furieuse entorse.
- Il fait une furieuse dépense.
- (Héraldique) Se dit du taureau élevé sur ses pieds. À rapprocher d’acculé, cabré, effaré, effarouché, effrayé et forcené.
- Du Fenoil — d'azur, au taureau furieux et levé en pied d'or, et un chevron de gueules brochant sur le tout. — (Jacques Paul Migne, Encyclopédie théologique, t.13, p. 662, 1852)
- (Équitation) Qualifie une sorte d'allure de manège.
- Dans les passades, dites furieuses, le cheval est maintenu à la galopade jusqu'au milieu de la ligne droite, d'où il part au galop allongé jusqu'à deux ou trois pas de l'extrémité de cette ligne ; là on le remet à la galopade pour l’exécution de la demi volte ou de la demi pirouette ordinaire. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, page 245, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
-
coquelucheux
?- Relatif à la coqueluche.
- Il n’existe pas de vaccin coquelucheux monovalent, c’est-à-dire qui serait utilisable pour protéger contre la coqueluche uniquement.
-
vieux
?- D’un certain âge (relatif à un autre).
- Je suis le plus vieux de ma classe.
- Un vieil homme, une vieille femme.
- De vieilles gens.
- La grand-mère, tellement vieille qu’on ne voyait plus ses yeux, dormait dans un antique fauteuil, au haut duquel perchait une pie. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dernièrement, j’avais eu la maladresse de m’enrhumer en pleine chaleur. Voilà pourtant ce que c’est que de devenir vieux : on ne peut résister à rien. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 125)
- Il ne rendait visite qu’à sa mère et encore, cette dernière, entourée de vieilles personnes ridicules et sujette elle-même à des radotages, lui agaçait les nerfs […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le vieillard, c’est l’anormal. L’abîmé. Le déjà plus là. Le rêve l’ignore. On ne se rêve pas vieux. On ne pense pas sincèrement à « quand on sera vieux ». Même vieux, on ne se pense pas vieux. Quelqu’un a-t-il déjà dit que l’inconscient ne vieillit pas ? Tout enterrement est celui d’un jeune homme. (Ou d’une jeune fille.) — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 294)
- Ancien, qui existe depuis longtemps.
- De vieilles rapsodies.
- Les vieilles coutumes.
- Un vieux proverbe.
- De vieux papiers, de vieux parchemins.
- Ce mot, ce terme est vieux : Il a cessé d’être en usage.
- Une vieille locution, le vieux langage.
- Ce qui m'amène à vous parler de la marotte de mon ami-prêtre homme de théâtre. Lui, c'étaient les vieilles choses. Vieux habits, vieilles chaises, vieux livres, vieilles voitures. Il fallait lui servir à manger du vieux fromage dans de vieilles assiettes, il buvait du vieux café dans de vieilles tasses, parlait des vieux pays, de vieilles traditions et se peignait avec un vieux peigne. Pourtant, de ma vie, je n'ai rencontré un homme si jeune. — (Félix Leclerc, Moi, mes souliers, 1955, I, 6)
- Chez les possédants, l'agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l'ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Qui appartient à une époque passée ou dépassée.
- D'abord, les transformations de la vieille Autriche qu'il évoque avec mélancolie, son charme suranné, la tradition artistique de Vienne qui se maintient d'abord dans les années trente alors que les nationalismes sont de plus en plus virulents, mais qui ne survivra pas à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne hitlérienne en 1938 [...]. — (Nuit blanche, n° 163, été 2021, page 46)
- Qui a l'apparence de la vétusté ou les dehors de la vieillesse.
- Les gendarmes étaient venus à pied, par sept kilomètres de vieux chemins. — (Joseph Jolinon, Marie Bourgogne, Éditions Didier Richard, 1931, page 190)
- Il a un air vieux.
- Être vieux avant l’âge : Présenter prématurément des symptômes de vieillesse.
- S’emploie avec les adverbes plus et moins, et autres semblables, pour marquer la différence d’âge entre deux personnes ou choses.
- Il n’a que vingt ans, et vous en avez vingt-cinq, vous êtes plus vieux que lui.
- Il n’est pas si vieux que vous.
- Il est plus vieux que lui de six ans.
- Personne qui exerce une profession, un métier, qui mène un certain genre de vie depuis longtemps.
- Vieux magistrat.
- Vieux capitaine.
- Vieux soldat.
- La vieille garde.
- Un vieux garçon, une vieille fille : Un garçon, une fille qui a passé la jeunesse et qui est encore célibataire.
- Un vieil ami : Un ami de longue date.
- Nous sommes de vieux amis.
- De vieux époux : Des époux qui sont mariés depuis longtemps.
- Sert aussi à marquer les anciennes habitudes, et surtout les habitudes vicieuses.
- Vieil ivrogne.
- Vieux débauché.
- S’emploie familièrement dans des phrases de dénigrement.
- Vieux coquin.
- Vieux sorcier, vieille sorcière.
- Vieux fou, Vieille folle.
- Vieux radoteur.
- Vieil avare.
- Tiens, c'est toi, vieille saleté, crie-t-il, tu n'es donc pas mort? — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Tous les quarts d'heure,Un paon siffleurNous traite de péquenots, de vendus, d'abrutis,De vieux débrisEt j'en oublie. — (Les Frères Jacques, chanson « La gavotte des bâtons blancs »)
- S’emploie pour exprimer la vénération qu’inspire le nom d’un homme célèbre mort depuis longtemps, en laissant une grande renommée.
- Le vieux Corneille.
- Le vieil Homère.
- (Sens figuré) Un homme de la vieille roche, noblesse de vieille roche. → voir roche
- Par comparaison et opposition à nouveau.
- La vieille ville.
- La vieille cour.
- Du vin vieux.
- La vieille mode.
- Vieux style. → voir style
- Choses qui sont usées, principalement des habits, des meubles, par opposition à neuf.
- Vieil habit.
- Vieux chapeau.
- Vieux linge.
- Vieux coffre.
- Vieille tapisserie.
-
motteux
?- (Ornithologie) Traquet motteux.
- On pourrait le reconnaître par les seuls noms qui lui ont été donnés en divers lieux : on l'appelle dans nos provinces motteux, tourne-motte, brise-motte et terrasson, de ses habitudes de se tenir toujours à terre et d'en habiter les trous, de se poser sur les mottes, et de paraître les frapper en secouant sa queue. — (« Le Motteux », dans les Œuvres complètes de Buffon, nouvelle édition annotée et précédée d'une introduction par Jean-Louis de Lanessan, tome 6, Paris : chez A. Le Vasseur, 1884-1885, p. 534)
-
affreux
?- Qui cause ou qui est propre à causer de la frayeur, de l’effroi.
- Le divorce entre la production et les producteurs va créer une économie abstraite, entièrement inconnue au Moyen Âge, et qui favorisera le développement de la plus affreuse pauvreté. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p. 590)
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le temps se modère un peu; la mer toujours affreuse; le navire se comporte toujours très-bien, la mâture ne bouge pas quoique le navire tangue beaucoup , […]. — (Les feux flottants, dans le Magasin pittoresque, 1868, vol.36, p.118)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844, 2e édition, page 106)
- (Par hyperbole) Qualifie une personne d’une grande laideur ou une chose très désagréable.
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Tête coupée)
- Avant la paix d’Amiens, cet Anglais avait résolu le problème de couvrir le buste sans assommer le corps de cet affreux carrick qui finit aujourd’hui sur le dos des vieux cochers de fiacre ; mais comme les fines tailles sont en minorité, la mode du spencer pour homme n’eut en France qu’un succès passager, quoique ce fût une invention anglaise. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Sens figuré) Qualifie une personne fort dépravée, capable des actions les plus noires, les plus viles. — Note : Se dit souvent au sens moral.
- Leur sort est affreux.
- C’est affreux à voir, à dire.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui peut susciter une grande pénibilité ou une extrême douleur.
- Dès le début du XXe siècle, un avocat de Rocroi, François Cazin, constatait : « Souvent, j’ai vu la brigade de service sortir de Rocroi pour aller se mettre en embuscade dans les lieux les plus cachés et les plus difficiles et par les temps les plus affreux. […] » — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- C’est une ingratitude affreuse, une affreuse calomnie. — Il est affreux de calomnier cet homme. — Il était dans une affreuse misère.
-
poussiéreux
?- Qui est plein de poussière ; qui est couvert de poussière.
- La sécheresse était encore plus forte, et la chaleur non moins intolérable sous le souffle poussiéreux du vent du nord, ce simoun des Pampas. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- L'ampoule, qui éclairait cette dégringolade d'objets de toute provenance […] se balançait, poussiéreuse, au bout de son fil, sous la voûte basse où le salpêtre faisait des croûtes. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il frotte ses mains poussiérieuses l'une contre l'autre pour ne pas salir son pantalon à cinq cents dollars [...]. — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 003.)
- Ici et là, on voit des péniches accostées à des silos se remplir interminablement de grains poussiéreux. — (Jean Rolin, Chemins d'eau, Editions de la Table Ronde, 2013, chap. 33)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Vieux, démodé, dépassé, rétrograde, fermé au progrès ou à l'évolution.
- Programme, esprit poussiéreux, idées poussiéreuses.
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pustuleux
?- (Médecine) Qui est accompagné de pustules ou qui en a l’apparence.
- Érésipèle pustuleux.
- Dartre pustuleuse.
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désaveux
?- Pluriel de désaveu.
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victorieux
?- Qui a remporté la victoire.
- Cependant jamais soldats ne méritèrent plus d'être victorieux ; ceux de la brigade d’Austrasie, surtout, donnèrent l'exemple de la plus grande bravoure : […]. — (Charles Cunat, Le bailli de Suffren: Sa vie, ses voyages, La Rochelle : Éditions la Découvrance., 2008)
- Il est sorti victorieux de cette entreprise. — Armée victorieuse.
- (Sens figuré) Maitre, vainqueur.
- La raison n’est pas toujours victorieuse des passions.
- Un argument victorieux.
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mercureux
?- (Chimie) Se dit des substances composées du mercure monovalent.
- Dʼune forme extérieure identique à lʼélectrode au calomel, lʼélectrode à sulfate mercureux permet dʼéviter une contamination de lʼélectrolyte par des ions chlorures. — (Dieter Landolt, Corrosion et chimie des surfaces des métaux, 1997)
- On devrait pouvoir, par simple mise en tension du laiton, lors de lʼimmersion dans la solution mercureuse, provoquer des ruptures analogues à celles quʼon observe sur les tubes écrouis. — (Association technique maritime et aéronautique, Bulletin - Numéro 32, 1928)
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bilieux
?- (Médecine) Qui abonde en bile ; qui a rapport à la bile ou qui en résulte.
- […] ; il n'est de sottises que ces niais ne débitassent, de grossièretés enveloppées de fadeurs qu'ils n'osassent laisser tomber, et l'arrogance mielleuse de ces bas de plafond ne contribuait pas peu à entretenir ma bilieuse tristesse. — (Octave Uzanne, Paul Avril & Adolphe Alphonse Géry-Bichard, Les surprises du cœur, E. Rouveyre, 1881, page 78)
- Tempérament bilieux.
- Une personne bilieuse.
- Affection bilieuse.
- Qui a la couleur de la bile.
- Complexion bilieuse.
- Les teints bilieux qui jettent tant d’éclat aux lumières faisaient horreur. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- […] cette mère tragique, ces yeux de jais, cette figure bilieuse, ravinée, où des restes de beauté résistaient encore à l’amaigrissement et aux rides. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 14)
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parcimonieux
?- Qui a de la parcimonie.
- Dame ! on est parcimonieux chez soi quand on est prodigue au dehors ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, acte III, scène 6, 1892)
- Mais le nouveau tarif épouvanta notre village parcimonieux, et, dès le lendemain, la troupe nous quittait pour planter ses tentes à X…, petite ville voisine, aristocratique et coquette, tapie au pied de son château, prosternée devant ses châtelains titrés. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- (Mathématiques) Se dit d'un modèle faisant intervenir un faible nombre de paramètres.
-
gueux
?- (Vieilli) ou (Ironique) Qui est indigent, nécessiteux.
- C’est une famille fort gueuse.
- (Sens figuré) (Architecture) Trop dénué d’ornements.
- Cette corniche est gueuse.
- (Vieilli) Qui n’a pas de quoi vivre selon son état, selon ses désirs.
- C’est un hobereau fort gueux.
- (Proverbial) Un avare est toujours gueux, un avare se refuse jusqu’au nécessaire.
-
macareux
?- Oiseau marin de la famille des alcidés au plumage noir et blanc et au bec coloré, vivant en colonies dans les régions tempérées fraîches de l'Atlantique et du Pacifique nord.
- L’Islande est un lieu de séjour préférentiel pour les oiseaux de mer : sternes, macareux, fous de Bassan et bien d’autres. — (Hideko Bertrand, François Bertrand, Que notre monde est beau !, 2014)
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joyeux
?- Qui a de la joie ; qui est rempli de joie.
- Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
- Les repas redevinrent joyeux, d'autant plus que les provisions ne manquaient pas, et que le programme nouveau n'en prescrivait pas l'économie. Au contraire. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Par extension) Qui exprime la joie.
- Des cris, des chants joyeux. — Des acclamations joyeuses. — Des joyeux transports. — Le joyeux concert des oiseaux.
- Qui donne, qui inspire de la joie.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le « Virtuosa » est un vaisseau clinquant, joyeux, coloré, kitch, digne représentant assumé du gigantisme et de tous les superlatifs, devant lequel il est difficile de rester impassible. — (journal Sud-Ouest, supplément C’est l’été au n° du 11 juillet 2022, page 4)
-
fastueux
?- Qui aime le faste.
- Un prince fastueux.
- Choses où il y a du faste, de l’ostentation.
- Cour fastueuse.
- Train, équipage fastueux.
- Douleur fastueuse.
- (Ironique) — Maintenant, il subodorait, d'un groin irrité, le fafiot libérateur, le magique et fastueux billet de cinquante qui permettrait à la maisonnée de bouffer raisonnablement deux ou trois fois dans la semaine. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
-
camaïeux
?- Pluriel de camaïeu.
-
chartreux
?- (Catholicisme) Religieux de l’ordre de Saint-Bruno.
- Le cimetière est ombragé par deux ou trois grands cyprès, comme il y a dans les cimetières turcs : cet enclos funèbre contient quatre cent dix-neuf chartreux morts depuis la construction du couvent ; une herbe épaisse et touffue couvre ce terrain, où l’on ne voit ni tombe, ni croix, ni inscription ; ils gisent là confusément, humbles dans la mort comme ils l’ont été dans la vie. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Monsieur de C. de M. préside presque toujours au dîner. Pour autant qu’on y parle, on y parle donc français. Mais un silence de chartreux règne d’ordinaire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 272)
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gazeux
?- (Chimie physique) Qui est de la nature du gaz, qui caractérise l’état gazeux de la matière sous forme de gaz et vapeur.
- On a également employé pour le même objet l’acide fluorhydrique, obtenu soit à l’état gazeux soit en dissolution, par la décomposition d’un fluorite naturel appelé cryolite. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Des cabanes sordides rasaient le sol, écrasées, baignant dans le brouillard pâle et brûlant : la ville suait son brouillard, une vapeur débilitante, bouillon de culture à l’état gazeux. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Qui contient du gaz.
- Eau gazeuse, boisson gazeuse.
- Composé gazeux.
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cotonneux
?- (Botanique) Qui est couvert d’un duvet analogue au coton.
- Tige cotonneuse.
- (Plus courant) Qui est devenu mollasse et comme spongieux.
- Pommes, pêches, poires cotonneuses.
- (Sens figuré) — Un style cotonneux.
- (Parfois) Qui a, au toucher, la douceur du coton, ou qui a l’apparence du coton.
- Les tribunaux frappèrent, tout d’abord, assez durement, les gentilles délinquantes qui s’obstinaient à porter le gourgouran, soie légère de l’Inde, l’armoisin, joli taffetas très souple et le cirsac mollement cotonneux. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Sous les nuages cotonneux, l’air se veloutait dans un sommeil où sourdait une humidité impatiente. — (René Réouven, Octave II, Denoël, 1964, chapitre IX, page 80)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.