Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pseudomembraneux
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pseudomembraneux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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licencieux
- Qui fait preuve de licence, qui est déréglé, désordonné, contraire à la pudeur.
- Puis un sourire licencieux vint effleurer le sien et se mêler à lui. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole -1901)
- C'est là qu'elle est venue, portant de fantasques guirlandes de renoncules, d'orties, de marguerites et de ces longues fleurs pourpres que les bergers licencieux nomment d'un nom plus grossier, mais que nos froides vierges appellent doigts d'hommes morts. — (Shakespeare; Hamlet, traduit de l'anglais par François-Victor Hugo)
- Un vase inestimable en porphyre antique et dont les sculptures circulaires représentaient, de toutes les priapées romaines, la plus grotesquement licencieuse, délices de quelque Corinne, eut à peine un sourire. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin : Le Talisman, 1831 ; p. 17 de l’éd. Houssiaux de 1855)
- Il avait, d’ailleurs, le désir de s’insinuer dans les bonnes grâces de la dame, car Jean était pour le moins aussi licencieux dans ses plaisirs qu’effréné dans son ambition ; […] .— (Walter Scott, Ivanhoé, ch. IX, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Un commerçant en cartes postales licencieuses l'engagea pour quelques sous. Le jeune homme devait fournir tout un stock de distiques appropriés à la marchandise. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 28)
- Il n'était pas indifférent que les déclarations de Rinri s'adressant à une francophone s'énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l'on pouvait s’encanailler de sentiments inavouables. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
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sablonneux
- Où il y a beaucoup de sable.
- Toutes les autres conditions étant égales, les formations argilo-siliceuses, argilo-loessiques ou molassiques, plus riches en zéolithes et sels minéraux podzolisent plus lentement et donnent des podzols moins prononcés que les formations sablonneuses. — (H.-H. Margulis, Aux sources de la pédologie (Dokoutchaïev-Sibirtzev), École Nationale Supérieure Agronomique, 1954, page 76)
- La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, p.285 (appendice))
- L'argille convient pour améliorer les terres sablonneuses , graveleuses ou pierreuses ; on s'en sert beaucoup dans la Province de Stafford. — (Mémoire sur l'agriculture envoyé à la très-louable Société d'agriculture de Berne, avec l'extrait des six premiers livres du Corps complet d'œconomie rustique de feu M. Thomas Hale, Avignon, 1760, page 165)
- On suivait des ondulations sablonneuses d’un terrain à pentes douces. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
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astucieux
- Qui a de l’astuce.
- Homme astucieux.
- Femme astucieuse.
- Qui dénote de l’astuce.
- En début d'année, un « colloscope » est distribué. Cet astucieux emploi du temps organise les horaires de passage de chaque groupe dans chaque matière. Aux heures de cours proprement dites s'ajoutent donc celles de « colle » […]. — (Eric Flatt, Loïc Dilly & Nicolas Guay, La prépa école de commerce, Éditions Eyrolles, 2011, page 88)
- Conduite astucieuse. — Manœuvre astucieuse. — Questions astucieuses.
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méticuleux
- Qui est soigneux à l’excès, qui a le goût des moindres détails et qui en est préoccupé.
- Un grand homme sec et mince, le visage en lame de couteau, le teint pâle, à parole brève, taquin comme une vieille fille, méticuleux comme un chef de bureau. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d'éditions scientifiques, 1894, page 92)
- (Par extension) Caractère, esprit méticuleux.
- Qui est fait avec minutie, avec le souci du détail, de la précision.
- Il choisit avec un soin méticuleux son plus beau caillou, qu’il plaça dans le cuir du lance-pierres, puis, une jambe en avant, l’autre en arrière, le buste cambré, il tendit les élastiques. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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hébreu
- (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
- La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
- L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
- Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
- Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
- (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
- Évidemment Fantômas, le criminel, les aventures, la police et le reportage, cela devait être pour eux de l’imaginaire, du roman, de l’hébreu ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, tome 1, collection Bouquins, Éditions Robert Laffont, 1911, page 958)
- Tout cela, c’est de l’hébreu pour moi.
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luxueux
- Qui tient du luxe.
- Les charpoys les plus communs et les plus durs, ou même un simple paillasson, remplacent les luxueux coussins et les matelas bien rembourrés sur lesquels les Luknois reposent ordinairement. — (La cour d'un roi d'Orient, ou les Distractions de Nussir-u-Deen, souverain de Luknow, (de William Knighton, non indiqué), traduit de l'anglais par Bénédict-Henri Révoil, Paris : chez J. Vermot, 1865, p. 230)
- Ses airs penchés, sa ravissante et luxueuse pochette de soie, son bracelet-montre en or, le fard étalé sur ses joues le tenaient quitte de manifester son opinion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Ils s’étaient retrouvés au Flamingo, un des hôtels les plus luxueux de la ville, avec une boîte de nuit au premier étage. Malko décida de remettre les pendules à l’heure. — (Gérard de Villiers, SAS n° 187 : Bienvenue à Nouakchott, éditions Gérard de Villiers, 2011)
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caverneux
- Où il y a des cavernes.
- Pays caverneux. — Montagnes caverneuses.
- Qui évoque une caverne.
- Johel connaissait Monsieur Étienne depuis que sa mère l'avait emmené visiter le hounfor, ce temple sombre et caverneux, avant le grand championnat d'orthographe. — (Mischa Berlinski, Dieu ne tue personne en Haïti, traduit de l'anglais (États-Unis) par Renaud Morin, Éditions Albin Michel, 2018)
- (Sens figuré) Qualifie une voix sourde, profonde.
- La porte se rouvrit, un nez passa, une voix caverneuse dit:«Le baron de Clappique n’existe pas.» — (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 192)
- De sa voix caverneuse, Vidock n’a aucun mal à s’imposer. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 269)
- L'accueil était plutôt lugubre : un employé au teint pâle revêtu d'un couvre-tout gris et dont le prénom devait être Urgel, comme dans Urgel Bourgie, demandait à la personne la raison de sa visite et la dirigeait généralement vers l'escalier menant à la morgue, en disant tout simplement sur un ton caverneux : « C'est en bas ». — (Robert Côté, Ma guerre contre le FLQ, Éditions Trait d'union, 2003, page 172)
- (Anatomie) Qui a de petites cavités ou cellules, comme une éponge.
- Tissu caverneux. — Les sinus caverneux de la dure-mère.
- Les scories du premier décrassage sont les plus caverneuses. Elles retiennent souvent de la brasque enlevée à la sole, et quelques fragmens de paille carbonisée. — (M. H. Margerin, « Mémoire sur le traitement métallurgique du cuivre carbonaté et du cuivre oxidulé de Chessy », dans les Annales des mines, 2e série, vol. 7, Paris : chez Treuttel & Würtz, 1830, page 332)
- (Médecine) Qualifie le râle caractéristique qui se fait entendre dans un poumon creusé par la tuberculose.
- Des sanglots et une toux rauque et caverneuse l’interrompirent et elle jeta à la figure de Jacques son mouchoir ensanglanté. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
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fibrineux
- Composé de fibrine, qui en contient, qui en a les caractères.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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rubéoleux
- Relatif à la rubéole, atteint de la rubéole.
- Affection rubéoleuse.
- Être rubéoleux ; un malade rubéoleux.
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monstrueux
- Qui a une conformation contre nature.
- Un enfant monstrueux.
- Un animal monstrueux.
- Qui est contraire aux lois de la nature.
- Accouplement monstrueux.
- (Sens figuré) Qui est contraire au sens commun ou aux règles et lois communes.
- Il avait parcouru mers et mondes avec de monstrueux forbans et il n’y avait pas d’acte de pirateries dont il n’avait pas été partie. — (Adélard Lambert, Contes de tante Rose, chap.5 : Le diable et son violon, Éditions Édouard Garand, 1927, p. 35)
- […], et jamais, jamais je n’ai chassé, car cette idée que j’aurais pu, délibérément et de sang froid, arracher la vie à un être quelconque, me semblait impossible et monstrueuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Qui est prodigieux, excessif dans son genre.
- […], nous passons sous le pont suspendu de Brooklyn et devant Manhattan et ses gratte-ciel, et ma dernière vision de New-York me laisse une impression de ville monstrueuse et titanesque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ne s'organise-t-il pas, assez souvent, de ces beuveries monstrueuses, du genre de celles que le préfet du Morbihan crut devoir, au début de la présente année, dénoncer, dans une lettre adressée aux maires ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 184)
- Dauphins monstrueux (sens héraldique) (Héraldique) Se dit d'un animal dont une partie du corps provient d'un autre animal permettant de créer des chimères qui n’ont pas de nom donné par la tradition contrairement aux sirènes, griffons, sphynx, centaures, minotaures, etc.
- D'azur au portail de chapelle d'argent flanqué à senestre de son clocher du même, mantelé ployé d'argent aux deux oiseaux affrontés d'azur sur un nid d'or contenant trois oisillons aussi d'azur, à dextre, et à l'écusson d'azur à la branche feuillée d'or en pal et au chef cousu de gueules chargé d'un soleil figuré d'or mouvant de l'angle dextre du chef, à senestre, aux deux pointes ployées d'or posées en chevron brochant sur le mantelé, chargées, celle de dextre de l'inscription VILLE surmontée d'un S à plomb et celle de senestre d'un S à plomb soutenu de l'inscription ANJOU, le tout en lettres capitales bâtardes de sable ; au chef d'or chargés de deux dauphins monstrueux à tête de lion nageant affrontés d'azur barbés, lorés et peautrés de gueules, qui est de Ville sous Anjou → voir illustration « dauphins monstrueux »
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aïeux
- Pluriel de aïeul : tous ceux de qui l’on descend.
- Certaines familles présentent des aïeux prestigieux dans le champ militaire : deux ont un arrière-grand-père maréchal de France ou général de la guerre de 1914-1918. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, p. 54)
- Le ciel, tout l’univers est plein de mes aïeux. — (Jean Racine, Phèd. IV, 6.)
- Il est de ces esprits favorisés des cieux, Qui sont tout par eux-mêmes et rien par leurs aïeux. — (Voltaire, Fanatisme, I, 4.)
- Tous ceux qui ont vécu dans les siècles passés.
- Ce long amas d’aïeux, que vous diffamez tous, Sont autant de témoins qui parlent contre vous. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. v.)
- Plus d’honneur, plus de lois ; Rome est anéantie ; De l’univers et d’elle il [César] triomphe aujourd’hui ; Nos imprudents aïeux n’ont vaincu que pour lui. — (Voltaire, M. de César, II, 3.)
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disgracieux
- Qui est dépourvu de grâce.
- Sur l’escalier, une demi-douzaine de chambrières bavaroises, accourues à mon coup de sonnette, s’échelonnaient avec cette tournure disgracieuse d’oiseaux sans ailes qu’ont toutes les femmes au-delà du Rhin. — (Alphonse Daudet, L’empereur aveugle, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 236)
- Je ne connaissais encore que des châteaux et des églises gothiques dont la mélancolie, empreinte de rudesse, inspire seulement à l’âme des pensées disgracieuses. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 152)
- Le crapaud ne nous apparait, au bout du compte, ni plus disgracieux ni plus répugnant que bien d’autres créatures naturelles. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise, […]. — (Élie Barnavi, « L’anglais, langue en péril », dans Marianne no 689, 3 juillet 2010)
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noueux
- Qui a beaucoup de nœuds, en parlant du bois.
- Le hêtre n’est pas si noueux que le chêne. — Un bâton noueux.
- (Sens figuré) Dont les articulations présentent des nodosités, en parlant d’une personne.
- L’autre, sec, noueux, noiraud, correct à la façon d’un danseur salarié, répondait à l’appellation du « Mondain ». — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Triggs perdit connaissance comme s'il avait été une petite femmelette de rien du tout et non un solide et noueux vieillard. — (Jean Ray, Harry Dickson, X-4, 1934)
- Doigts noueux.
- (Par extension) Qui produit des nodosités.
- Rhumatisme noueux.
- (Héraldique) Se dit d’un meuble héraldique présentant à sa surface des nœuds de branches ou des écots.
- Tiercé en pairle renversé au 1° d'or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'argent, la queue fourchue passée en sautoir ; au 2° d'azur à la serre de griffon d'or tenant un bâton noueux d'argent ; au 3° de gueules au fer à cheval d'or accosté de deux clochettes de muguet d'argent. ; au pairle renversé ondé d'argent brochant sur la partition, qui est de Nubecourt → voir illustration « bâton noueux »
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orgueilleux
- Qui a de l’orgueil.
- On la dévasta, comme, au siècle précédent, on avait bombardé d’immenses agglomérations barbares, et parce qu’elle était à la fois trop forte pour être occupée par le vainqueur et trop indisciplinée, trop orgueilleuse pour se rendre dans le but d’échapper à la destruction. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 242 de l’édition de 1921)
- Il est insolent et orgueilleux. - Il est orgueilleux de ses succès.
- (Par extension) — Un esprit orgueilleux. - Une beauté orgueilleuse. - L’orgueilleuse puissance des Romains.
- Qualifie les choses que l’orgueil inspire ou dans lesquelles l’orgueil se montre.
- Pour agir et penser comme je l’ai fait, il a fallu l’amour effréné du plaisir mêlé à une soif ardente de vengeance, et la conscience orgueilleuse de pouvoir la mettre à exécution. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Elle ne devint catastrophe que dans sa troisième phase, quand soudain, au milieu d’un ciel serein, la foudre du krach bancaire de New-York frappa l’édifice orgueilleux de la prospérité du capital américain. — (Carl Steuermann, La Crise mondiale, traduit de l’allemand, Gallimard, 1932, page 65)
- Qui est beau, agréable.
- En même temps, il glissait sa large patte sous la jupe de la fille qui ne broncha point et tapotait délicatement une callipygie orgueilleuse et prévenante. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
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cieux
- Pluriel de ciel, utilisé dans un sens singulier.
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queue
- (Anatomie) Appendice postérieur, plus ou moins développé, qui termine la colonne vertébrale d’un très grand nombre de vertébrés.
- C’est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 112)
- (Cuisine) Plat, mets avec cet organe.
- Servir une queue de mouton. Potage de queue de bœuf. Queue de bœuf en hochepot.
- (Anatomie) Grandes plumes qui sortent du croupion des oiseaux et qui leur servent pour se diriger dans l’air.
- La queue des hirondelles est fourchée. Une queue de paon.
- (Anatomie) Partie qui s’étend du ventre jusqu’à l’extrémité opposée à la tête, chez les poissons, les cétacés, les serpents et quelques insectes.
- Queue de saumon. Une baleine peut renverser une barque d’un coup de queue.
- (Par extension) Partie mobile d'un animalcule, qui sert à sa locomotion.
- L’œuf pondu par une ascidie composée s’organise rapidement, […]. Comme chez la hermelle et le taret, il se change en larve de toutes pièces ; cette larve à corps ovalaire est munie d’une longue queue qui lui donne quelque ressemblance avec un têtard. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Par analogie) Choses qui ont quelque rapport (de ressemblance ou de position) avec cet appendice :
- La queue d’une poêle.
- Se dit des cheveux à l’arrière de la tête, lorsqu’ils sont attachés ensemble près du crâne. (En particulier) Longue tresse que portent les hommes en Extrême-Orient.
- Une perruque à queue.
- Dans la plus triste des chambres éclairées par ces vitres sales, on trouvait, devant un ancien bureau de Boule, un grand homme sec, portant par principe politique, de la poudre et une queue ; car il avouait souvent et avec plaisir que les cheveux courts et sans poudre étaient bien plus commodes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Billard) Canne, flèche ou tige avec laquelle le joueur pousse les billes.
- Comme on passait au billard, elle se trouva à côté de Leuwen et séparée du reste de la société ; les hommes étaient occupés à choisir des queues, elle se trouva seule à côté de Lucien. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Vulgaire) Pénis, sexe de l'homme.
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- L’une des héroïnes des Mille et une nuits fait même l’éloge de la queue, en lui donnant toutes sortes de sobriquets : le Bélier, le Forgeron, le Père au turban, le Père des délices. Chez les Tunisiens, on parle aussi du Timide, du Pleureur, du Remuant, de l’Inspecteur, du Frotteur, du Guérisseur de l’envie, du Borgne et du Chauve. — (Le Devoir, 4 août 2006)
- Avais-je couché avec le travesti latino ? M'avait-il/elle sucé la queue pendant que j'étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n'importe quoi, totalement irrécupérable ? — (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Editions, 2009)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, page 157)
- (Musique) Le trait qui part du corps d’une note et monte ou descend, perpendiculairement aux lignes de la portée.
- (Typographie) Ce qui dépasse par en bas du corps de certaines lettres ("g", "j", "p", "q", "y").
- (Architecture) Extrémité d’une pierre longue, entrant dans la construction d’un mur ou d’une voûte.
- (Astronomie) Longue traînée lumineuse qui accompagne la tête d’une comète.
- Cette comète avait la queue tournée vers l’orient.
- (Aviation) Partie arrière du fuselage, et plus particulièrement l’empennage.
- Sur le bord du fleuve, […], il rencontra un autre aéroplane qui lui parut à peine endommagé. […]. Il reposait là, abandonné, et l’eau clapotait sur l’extrémité de sa longue queue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 332 de l’édition de 1921)
- Un arbre, par-ci par-là, rompait la monotonie des arbustes alignés, mais quelque chose qui n'était pas un arbre se dressait vers le ciel : la queue d'un avion. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- (Chancellerie) Languette.
- Lettre scellée sur simple queue, celle dont le sceau est sur la partie du parchemin coupée en forme de queue.
- Lettre scellée sur double queue, celle dont le sceau est sur une bande de parchemin qui passe au travers de la lettre.
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besogneux
- (Vieilli) Qui est dans la gêne, dans le besoin.
- Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes , des « tchatchas » et des draines était l'aubaine annuelle, quel tort n'allaient-ils pas subir ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je m'installai comme menuisier dans mon village où je retrouvai la jeune et ravissante demoiselle qui me plaisait tant, fille cadette de bons et besogneux cultivateurs. — (Joseph Boreux, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 122)
- Qui fait une médiocre et mal rétribuée besogne.
- Le curé de chez nous, petit saint besogneux, […]. — (Georges Brassens, Le grand chêne)
- […] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance. — (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
- Cette pièce établissait que le nommé « D » – on saura plus tard que c’était un Dubois, qui était cartographe à l’armée – ce nommé « D » touchait vingt francs par plan directeur. Alors, tout de même ! si Dreyfus avait trahi – Dreyfus qui était riche – eh bien, il aurait trahi pour une somme un peu supérieure à vingt francs qu’il aurait pris de temps en temps. Ça, c’était le fait, visiblement, d’un petit espion, d’un petit traitre besogneux. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 2e épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 9 janvier 1965)
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
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envieux
- Qui a de l’envie, qui est sujet à l’envie.
- Il est envieux de ma bonne fortune.
- Envieux du bien d’autrui.
- Un esprit envieux.
- Un regard envieux.
- – Pourquoi être envieuse ? Je comprends pas qu’on soit envieuse du moment qu’on a sa part… pas vrai, Rose ? — (Léon Frapié, La bonne visite, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 41)
- schadenfreud
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pompeux
- Qui a de la pompe, où il y a de la pompe.
- Et, ce disant, il imita la pose solennelle et pompeuse d’un moine, et partit pour exécuter sa mission. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Exagéré, emphatique, lourd.
- Je sais un paysan, qu’on appelait Gros-Pierre,Qui, n’ayant pour tout bien qu’un seul quartier de terre,Y fit tout à l’entour faire un fossé bourbeux,Et de Monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. — (Molière, L’École des femmes, acte I, scène 1)
- C'était un groupe d'îlots placé au nord-ouest de la baie du mont Saint-Michel, et désigné sous le nom pompeux d'archipel de Chausey. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l'intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 159)
- Selon M. Crump, le juge aurait eu un comportement pompeux, voire horrible aux yeux de certaines convives, en plus de chercher è suivre le groupe. — (Raphaël Pirro, Je juge Brown suspendu pour s'être bagarré, Le Journal de Montréal, 11 mars 2023, page 8)
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honteux
- Qui éprouve de la honte.
- Les bons pauvres ne savent pas que leur office est d’exercer notre générosité ; ce sont des pauvres honteux, ils rasent les murs. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 31)
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu'en vérité c'est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- N’êtes-vous pas honteux de vous être emporté de la sorte ?
- Qui cause de la honte.
- C’est une chose honteuse.
- Un crime honteux.
- Un honteux trafic.
- Un procédé honteux.
- Qui est en lien avec les organes sexuels.
- Et à l'été de la Saint-Martin, l’oie est à point. Et l’oie, on s’en fourrait jusque-là, même les morceaux honteux. Et pas que l’oie, d’ailleurs. Du potage gras, et des huîtres […]. — (Jean-Luc Hennig, Érotique du vin, éd. Zulma, 1999, page 91)
- Nerf honteux (ou pudendal) — Vaisseaux honteux, artère ou veine honteuse
- (Belgique) Mauvais, vilain.
- C’est devant lui qu’un brave Belge apostropha une servante, qui vidait son eau sale jusque dans la direction de son pantalon : « Alleye, honteuse ! » — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 305)
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ambitieux
- Qui a de l’ambition.
- Les Spartiates étaient petits en nombre, grands de cœur, ambitieux et violents ; de fausses lois n'en aurait tiré que de pâles coquins ; Lycurgue en fit d'héroïques brigands. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, p.99)
- Un personnage déclare que, éclairé par sa longue expérience, il préférerait redevenir ambitieux plutôt quʼamoureux. — (Évelyne Wilwerth, Visages de la littérature féminine, 1987)
- Qui renferme ou marque de l’ambition.
- Cette supposition n’a rien d’improbable, car les vues ambitieuses des rois franks n’allaient guère au-delà de la perspective d’un gain immédiat et personnel. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Qualifie des formes de discours recherchées ou affectées.
- Ornements ambitieux.
- Style ambitieux.
- Phrase ou expression ambitieuse.
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moelleux
- Qui est rempli de moelle.
- Un os moelleux.
- Un bois moelleux.
- (Sens figuré) Qui joint la douceur à la force et qui flatte agréablement le goût, qui n’a rien d’aigre ni de dur, qui a du corps et qui est souple, doux à la main.
- Cette hospitalité que j'ai sollicitée, je l'accepte à une condition, dit Laura, c'est que tu me permettes de confectionner, pour toi et Guillaume, un gâteau de mon enfance, un gâteau moelleux aux pruneaux qu'on nomme dans mon pays far, le far breton. — (Claudette Combes, Une rose pour le soleil, Cid éditions, 1987)
- Nous nous affalons côte à côte dans le grand canapé blanc, moelleux comme un marshmallow géant ; mon corps s'enfonce confortablement dans les coussins tandis que Damen attrape la télécommande et se blottit contre moi. — (Alyson Noël, Éternels, tome 5 : Une étoile dans la nuit, traduit de l'anglais (États-Unis) par Maud Desurvire, 2012, chap. 2)
- Voix moelleuse. — Étoffe moelleuse. — Un lit moelleux. - Des tapis, des coussins moelleux.
- (En particulier) (Peinture) Qualifie un pinceau dont les touches sont larges, grasses et bien fondues, et ces touches elles-mêmes.
- (Par extension) Qualifie des contours souples et gracieux.
- Puis, ces formes trop arrondies, trop moelleuses, arriveront à diminuer la force des aspects, leur virilité. — (Jean de La Varende, Versailles, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 180)
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caillouteux
- Qui contient des cailloux.
- Cette rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé caillouteux. — (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)
- Cette nappe caillouteuse à sa base, présente en couverture un dépôt limoneux brun, argileux, fortement oxydé […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Seuls, dans un des versants caillouteux de la forêt, deux ou trois vieux hêtres accusaient, par quelques feuilles roussies prématurément, l’arrivée prochaine de l’automne et la mort de l’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Style littéraire ou musical manquant d'harmonie, de fluidité.
- Développer une prose caillouteuse.
- (Sens figuré) Qui est d'une rudesse désagréable
- Figure-toi l’imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l’âme la plus tendre, l’esprit le plus poétique, sans cesse en présence de l’homme le plus caillouteux le plus atrabilaire. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Au moment où le docteur entrait, le malade, à demi dressé dans son lit, se renversait en arrière pour tenter de retrouver son souffle caillouteux de vieil asthmatique. — (Albert Camus, La Peste, 1947)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.