Dictionnaire des rimes
Les rimes en : primogéniture
Que signifie "primogéniture" ?
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- (Droit, Famille) Priorité des droits de succession et d’héritage de l’aîné par rapport aux autres frères et sœurs.
- La Royauté est indivisible, et déléguée héréditairement à la race régnante de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance. — (Constitution française du 3 septembre 1791)
- Le droit à l’héritage, par primogéniture préférablement, parut d’un avantage si manifeste que l’ancien ordre social tendit toujours à généraliser cette institution. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Je me suis étonnée qu’il ait renoncé de gaieté de cœur à Marchienne, en un pays et à une époque où les familles s’arrangeaient pour tourner le Code Napoléon et rester fidèles au principe de la primogéniture. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 300)
- Dans ce système, il n’y a plus opposition radicale entre descendance et alliance, ni entre descendance par les hommes et descendance par les femmes, car l’objectif premier est la perpétuation de la « maison » et les pratiques de parenté y sont soumises : si la primogéniture et la préférence masculine sont le cas le plus fréquent, il ne s’agit que d’une tendance et diverses mesures de « rattrapage » sont toujours possibles. — (Joseph Morsel et al., L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- L’ultimogéniture masculine, selon laquelle le dernier-né des garçons est choisi comme successeur, correspond en général à un type souche faible, moins autoritaire et moins favorable aux garçons que ceux qui pratiquent la primogéniture. — (Emmanuel Todd, Où en sont-elles , Une esquisse de l'histoire des femmes, Éditions du Seuil, 2022, page 87)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "primogéniture".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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encoignure
- Endroit où aboutissent deux murailles qui font un coin.
- Le cercle de lumière projeté par la lanterne l’éclairait faiblement, et il ressemblait, dans cette zone de clair-obscur, à ces sombres statues de chevaliers, toujours debout à l’encoignure de quelque tombe noire sous les chapelles gothiques. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce sont là de ces bonheurs d’employé, de ces joies de prison que connaissent seulement ces pauvres êtres rapetissés dont toute la vie tient dans une encoignure. — (Alphonse Daudet, Un teneur de livres , dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 156)
- « Comme il est tard ! » se dit le brave homme, et il se dépêche ; mais le pavé glisse, les rues sont noires, et puis dans ce diable de vieux quartier, qui date du temps où les voitures étaient rares, il y a un tas de tournants, d’encoignures, de bornes devant les portes à l’usage des cavaliers. — (Alphonse Daudet, Conte de Noël. — Un réveillon dans le Marais, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 190)
- Tous les jours, après avoir acheté sa feuille d’un sou à l’encoignure du faubourg Saint-Honoré, il allait chercher ses deux petits pains, puis il entrait au ministère à la façon d’un coupable qui se constitue prisonnier. — (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- Les bâtiments et le sol de la cour, recouverts et dallés de céramique, s’unissaient au pied des murs par des encoignures arrondies… — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d’or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
- […], je lis avec effarement, à plusieurs encoignures, des affiches enluminées […]. « Engagez-vous dans l'armée coloniale ! » s’écrie l’autre, toute enluminée de perroquets, toute rehaussée de nudités affriolantes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’encoignure du quai d’Anjou se tenait encore le magasin de nouveautés à l’enseigne « Au Petit Matelot », tel que l’avait connu César Birotteau quand il vint y acheter six chemises de toile pour s’attirer les bonnes grâces de Mlle Constance. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 268)
- Là un maître d’hôtel nous installa à une table située en encoignure, près d’un escalier menant à la piste de danse. — (Anne Garréta, Sphinx, page 35, 1986, Grasset, éd. 2002)
- (Par extension) Petit meuble en forme d’armoire ou d’étagère propre à être placé dans les coins des appartements.
- Une encoignure de bois de cerisier.
- (Sens figuré)
- 17 novembre 41 – Oh ! La vie vous pousse de plus en plus dans l’encoignure ; on ne peut pas se sauver et pour finir on est coincé entre la vieillesse et la mort et votre compte est bon. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 193)
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feuillure
- Entaillure dans laquelle les fenêtres et les portes s’engagent un peu pour fermer juste.
- La feuillure de ce volet n’est pas assez large, assez profonde.
- Je sentais Marco seule, dure et fiévreuses, derrière le battant. La bouche contre la feuillure, je dis « c’est moi » et Marco m’ouvrit. — (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 59.)
- (Par analogie) Entaillure grâce à laquelle on insère une feuille d'un matériau dans un cadre.
- Les éléments sont pré-moulés dans nos usines avec des feuillures longitudinales et d’extrémité, permettant leur emboîtement. — (Extha, fiche technique « Caniveaux coupe-feu », mise à jour du 4 février 2013.)
- Avant de mastiquer une vitre dans sa feuillure, on la maintient par quelques pointes.
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doublure
- Étoffe ou toute autre matière dont une autre est doublée.
- Le vêtement renfermait des papiers dans la doublure. Mais, quelle que fût sa curiosité, l’obscurité était trop profonde pour qu’il les sortît de leur cachette et les examinât. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 98 de l’édition de 1921)
- Au fond de sa poche, un œuf d’agace, pourri, cassé qui poissait la doublure et empestait. — (Louis Pergaud, « La Traque aux nids », in Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement — était-ce de la castorette ? —, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu’au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, chapitre 1, éditions Fayard, 2006)
- (Théâtre) Acteurs et actrices qui remplacent les chefs d’emplois dans leurs rôles.
- Ce comédien est la doublure d’un tel.
- Dans la troupe, ce fut une consternation générale. Pas tellement à cause de ce que Manola était sympa, mais parce que chacun avait réalisé subitement qu’il n’avait pas encore de doublure, qu’il faudrait trouver une autre grande vedette pour prendre le rôle […] et qu’il faudrait au moins un mois avant de reprendre le spectacle. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
- (Péjoratif) Double, pâle copie.
- Cet homme n’est que la doublure de cet autre.
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ossature
- Ensemble de la charpente osseuse d’un homme, d’un animal.
- (Par extension) Charpente, ensemble des parties solides qui tiennent un tout.
- L’ossature d’une voûte.
- L’architecte, par hasard intelligent, un jeune homme amoureux des temps nouveaux, ... avait monté toute l’ossature en fer. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- (Sens figuré) Ce qui structure un tout.
- Il est vrai qu’à l’époque le jazz - ou plus précisément sa version allégée, la musique syncopée, dernière vogue venue des États-Unis - constitue (comme le fera le rock plus tard) l’ossature de la variété. — (Serge Loupien, Trenet, le centenaire, Libération, 20 février 2001 & 16 février 2013)
- Que le président de cet organisme estime souhaitable une construction fédérale dont ladite commission formerait l’ossature, c’est archinaturel. — (Alain Peyrefitte, Parlez, écrivez, agissez, 2002)
- En voyant le petit, là, trempé jusqu’aux os, serrant son enfant dans ses bras, et entouré des siens, Gabriel Morange se sentit heureux. Il réalisa que les grands bonheurs étaient faits de petites choses, anodines, mais qui mises bout à bout en constituaient la substance même. Comme ces événements, souvent insignifiants, qui formaient patiemment l’ossature d’une vie et, ensemble, lui donnaient de la chair, toute son épaisseur, la bienveillante texture qui possédait le don de, parfois, rendre les gens heureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, p.165, 2018)
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dur
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du dii.
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empaumure
- Partie d’un gant qui couvre la paume de la main.
- Une empaumure bien faite.
- Il jette à l’arrière une pile de journaux écornés et une paire de gants de laine à empaumures de cuir, déverrouille la portière de droite. — (Roger Borniche, Le Boss, 1983)
- (Chasse) Haut de la tête du cerf ou du chevreuil, où il y a trois ou quatre andouillers.
- Généralement le premier andouiller est le maître andouiller, ou andouiller de massacre, le second le surandouiller, le troisième la chevillure, et le quatrième la trochure. Au-dessus, c'est la couronne ou empaumure.
- Cette année, la pousse est accomplie, les empaumures sont vastes et régulières, telles deux mains aux doigts écartés, les andouillers de massacre sont eux-mêmes d’une amplitude considérable. — (Luc Lang, La tentation, Stock, 2019, page 11)
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hachure
- Action de hacher.
- (Dessin) Traits fins, parallèles ou croisés les uns sur les autres par lesquels on forme les demi-teintes et les ombres.
- (Sens figuré) — […], et des flocons de neige tremblotaient par instants dans le halo des réverbères au milieu des hachures de l’averse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Cartographie) Type de figuré fait de traits par lesquels on marque l’altitude des montagnes, la ligne des côtes ou un autre zonage.
- (Héraldique) Traits ou points dont on se sert pour marquer la différence des couleurs et des métaux.
- (Médecine) Technique de massage thérapeutique qui consiste à utiliser le bord cubital de la main en extension pour percuter la partie visée.
- « Les hachures se pratiquent avec le tranchant de la main dont le bord cubital frappe les téguments d’un mouvement analogue à celui d’un couperet à l’aide duquel on voudrait couper de la viande. Les deux mains travaillent alternativement. » (Boigey 1989 : 96) — (Philippe Thoiron, Jean Iwaz, Nadine Zaouche, Étude d’implantation des arrêtés de terminologie, domaines : santé et médecine, in Loïc Depecker, Gina Mamavi, La Mesure des mots : cinq études d’implantation terminologique, Publications de l’Université de Rouen, 1997)
- (Technique) Entailles pratiquées sur les métaux avant de les dorer ou de les argenter.
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déferrure
- Action de déferrer ou de se déferrer.
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glaçure
- (Céramique) Action de recouvrir les poteries d’un enduit qui au feu doit se vitrifier.
- Très tôt les Egyptiens surent fabriquer des verres. L'origine de ce matériau semble avoir été dans les glaçures recouvrant les poteries pour les rendre imperméables et les décorer. — (Bernard Vidal, Histoire de la chimie, 1985, Collection Que sais-je des Presses Universitaires de France, page 10.)
- (Céramique) Enduit que le potier applique sur les céramiques avant la cuisson. Ce vernis les rend imperméables et leur donne de la brillance.
- Le vert est à la mode au début du XVIe siècle : jattes, écuelles et cruches sont très souvent recouvertes d'une glaçure verte brillante. — (Alban Horry, Poteries de Lyon 1500-1800, 2012, page 22)
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lecture
- Action d’une personne qui lit à haute voix.
- Sa lecture est parfaite. Sa lecture est monotone.
- (En particulier) Reproduction par la voix d’un texte écrit ou imprimé.
- On fit la lecture du contrat de mariage en présence de tous les parents.
- J’ai assisté hier à la lecture d’une belle pièce.
- Ce discours est moins intéressant à la lecture qu’à l’audition.
- Cette pièce est de celles qui gagnent à la lecture.
- Action, habitude de lire seul et des yeux, pour son instruction ou pour son plaisir.
- Aristote n'a connu que le bras hectocotylisé des octopus, comme on peut s'en convaincre facilement par la lecture attentive des passages en question, mais il l'a connu fort exactement. — (Japetus Steenstrup, « La formation des hectocotyles chez les Argonautes et les Tremoctopus expliquée par la découverte d'organes analogues chez les Céphalopodes en général », dans les Archives des sciences physiques et naturelles, tome 36, Lausanne : chez Georges Bridel & Paris : chez G. Masson, 1882, page 76)
- Toute l’action, dans la lecture, est le fait de celui qui lit. Voilà pourquoi les liseurs les plus attentifs, les moins lassables, se recrutent parmi les gens habituellement environnés de repos, les gens qui ne voient pas beaucoup remuer le monde autour d’eux. — (La Revue de France, sous la direction éditoriale de Marcel Prévost & Raymond Recouly, La Renaissance du livre, 1922, vol. 2, no 5, page 686)
- Ce canapé restera pour moi celui de Guerre et Paix : on se souvient de la date et du lieu d’une lecture, quand elle a été une grande joie. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 23.)
- Les longs étés à Nollet, et les lectures dans la fraîcheur du salon, sur le canapé de Guerre et Paix, les lectures aussi de l’automne devant un grand feu, et les nuits tôt venues de l’hiver où dans un lit calfeutré on n’en finit plus de lire, tandis que le vent passe et tourne autour de la maison. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87.)
- Sur le canapé du salon, qui serait plus tard celui de Guerre et Paix, commencèrent mes premières longues lectures de l’été, qui ont une saveur si particulière dans une pièce fraîche aux volets clos. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, pages 125-126.)
- Comme la lecture est l’acte le plus individuel qui soit (bien plus encore que l’acte sexuel), on comprend qu’elle soit un « horrible danger » pour toute inquisition réelle ou virtuelle. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 367)
- S’emploie surtout au pluriel pour désigner ce qu’on lit, ce qu’on a lu.
- Les bonnes lectures, les mauvaises lectures.
- Il a bien profité de ses lectures.
- Instruction qui résulte de la lecture.
- Cette remarque pose, d’ailleurs, à l’historien, un problème. L’analyse qui est la sienne s’appuie sur SA lecture, véritable relecture dans un contexte parfaitement différent. — (Yvonne Turin, Littérature engagée et anticolonialisme européen dans l'Algérie du Centenaire: le cas singulier d'Albert Truphémus, dans la Revue d'Histoire moderne et contemporaine, tome XXIII, 1976, page 617)
- Non, ce dernier fut simplement effaré à la lecture des chiffres fournis par les grouillots du ministère de l’Éducation nationale qui, en bons subordonnés, travaillent, eux, et en plus font plaisir au chef ! — (Peggy Derder, Mon cas d'école, Flammarion, 2010, chapitre 1)
- C’est un homme qui n’a point de lecture, qui n’a aucune lecture, qui a beaucoup de lecture, qui est d’une prodigieuse lecture.
- Il est rempli, nourri de la lecture des anciens.
- Enseignement qui rend les enfants ou les illettrés capables de lire.
- Nouvelle méthode de lecture.
- Cette mère a appris à ses enfants la lecture et l’écriture.
- (Par extension) Se dit de textes particulièrement choisis pour développer l’art et le goût de la lecture chez les enfants.
- Premier livre de lecture.
- Lectures enfantines.
- Lectures pour les adolescents.
- (Par analogie) Observation visuelle.
- Cela tient de l’astrologie, de la tarologie, de la divination, des tables tournantes, de la chiromancie, ou de la lecture des viscères. Et pourtant, pendant ces trente dernières années, les dirigeants du monde occidental n'ont eu d'autre solution que de recourir à la kremlinologie pour tenter de comprendre les ressorts de la politique soviétique […]. — (Olivier Da Lage, Thomas Schreiber & Gérard Grizbec, Le Secrétaire général, Pierre Befond, Paris, 1987, chapitre 7)
- (Sens figuré) Interprétation.
- Si la lecture officielle russe de ces événements diverge (en faisant de la guerre du Donbass une simple révolte populaire réprimée par l’armée ukrainienne), elle fait aussi de Sloviansk un lieu incontournable. — (Benoît Vitkine, Le Donbass, objectif minimal de l’armée russe, Le Monde. Mis en ligne le 26 mars 2022)
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tellure
- (Chimie) (Indénombrable) Métal d’un blanc bleuâtre, très brillant, lamelleux et fragile. Son symbole chimique est Te et son numéro atomique 52 ; il appartient à la série des métalloïdes.
- Le tellure a été découvert à la fin du dix-huitième siècle, dans les mines de Transylvanie.
- Le tellure a deux degrés d’oxygénation connus, savoir : l’acide tellureux et l’acide tellurique. — (Jöns Jacob Berzelius, Traité de chimie, 1839)
- Une estimation faite par l’IRSN conduisait à estimer les rejets à environ 10 % de ceux de Tchernobyl pour les radioéléments les plus volatils (les iodes, les césiums, les tellures). — ("Les critères de sécurité des centrales japonaises devront être réexaminés", lemonde.fr, 30 mars 2011)
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mercure
- (Chimie) (Indénombrable) Élément chimique de numéro atomique 80 et de symbole Hg qui fait partie de la série chimique des métaux de transition.
- La maladie de Minamata, c’est ce terrible fléau dû à la pollution par le mercure qui fit des milliers de victimes au Japon en 1950 et en 1965 : le monde entier a pu voir ces images de corps tordus d’enfants monstrueux dans les bras de leurs mères. Il y avait des cinéastes et des photographes au Japon. Il n’y en avait guère en Irak en 1956, au Pakistan en 1961, au Guatemala en 1963, au Nouveau-Mexique en 1969, où le méthyl-mercure a fait aussi des ravages. — (Sarine Hargous, Les Indiens du Canada sont contaminés par le mercure, Le Monde, 26 novembre 1979)
- Le mercure est un élément rare (seulement 0,000 008 % de la croûte terrestre), mais il est concentré dans la nature dans différents minerais. — (Claus Bliefert, Robert Perraud, Chimie de l’environnement: Air, eau, sols, déchets, 2007, page 377)
- La majeure partie du mercure présent chez l’homme se trouve sous la forme de méthylmercure. Presque tout le méthylmercure provient des poissons de notre alimentation : le mercure dans les poissons est en général sous la forme d’au moins 80% de méthylmercure. — (Colin Baird, Michael Cann, Robert Perraud, Chimie de l’environnement, 2016, page 533)
- Dans la chapellerie, par exemple, la pression commerciale conduit à banaliser l’emploi du mercure (sous forme de nitrate de mercure) pour le secrétage des peaux de lapin et de lièvre afin de produire les feutres des chapeaux. — (Jarrige, François, et Thomas Le Roux. « Chapitre II. Les nouvelles alchimies polluantes », , La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l'âge industriel, sous la direction de Jarrige François, Le Roux Thomas. Le Seuil, 2017, pages 50-76.)
- [Le test] vous indique non seulement si vous présentez une intoxication au mercure, mais aussi s’il s’agit de la forme organique (provenant du poisson) ou inorganique (provenant d’amalgames dentaires). — (Dale Bredesen, La fin d’Alzheimer, 2018)
- (Chimie) (Indénombrable) Corps simple de couleur argent brillant de cet élément, liquide dans des conditions normales de température et de pression.
- On nomme baromètres des instruments propres à mesurer la pression atmosphérique. Dans les baromètres ordinaires, cette pression est mesurée par la hauteur d'une colonne de mercure dans un tube de verre, comme dans l'expérience de Torricelli; […]. — (Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris : chez l'auteur, 7e édition, 1857, page 118)
- Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l’eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; néanmoins, l’expérience rigoureuse a prouvé à Lemery que ce métal ne perdoit pas sensiblement de son poids, […]. — (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, volume 2, page 373, Deterville à Paris, 2e édition, an III)
- Le mercure, métal subtil, d'un grand usage dans les opérations chimiques, médicales, métalliques et aérométriques, doit contenir beaucoup de feu ou calorique, puisqu'il faut un froid énorme pour le rendre solide; […]. — (Urbain-Firmin Piault, De l'existence universelle, de celle de l'homme en société et de ses fins, Paris : Firmin Didot, 1848, page 171)
- Pendant longtemps l’airain satisfit à toutes les exigences de la civilisation ; il servait aux arts de la paix comme à ceux de la guerre, et si quelques autres métaux comme l’or, l’argent, le plomb, le mercure, étaient déjà connus des anciens, on ne les appliquait qu'à des usages très limités. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 177)
- Le tumulus funéraire s'élève encore à quelques dizaines de mètres au-dessous de la plaine. D’après des récits anciens, ce tombeau avait été rempli de joyaux et d’objets précieux ; du mercure y coulait, pour représenter les rivières ; des arbalètes se détendaient automatiquement pour tirer sur tout voleur éventuel, et, pour plus de sûreté, après la mise en place du sarcophage impérial, on emmura les ouvriers qui avaient mis la dernière main à la fermeture du tombeau... — (Yvonne Rebeyrol, La Chine se penche sur son passé, Le Monde, 17 novembre 1980)
- Les premiers thermomètres de Fahrenheit étaient des thermomètres à esprit-de-vin, mais très tôt il opta pour des thermomètres à mercure, ils assureront sa réputation dans les mondes germanique et anglo-saxon. — (Robert Locqueneux, Une histoire des idées en physique, éditions Vuibert, 2009, page 101)
- (Médecine) Métal autrefois utilisé dans le traitement de la syphilis.
- Elle lui montrait sa langue et son palais qui étaient pleins de mal, qui tout le long des soirs donnaient leurs baisers aux passants et glissaient leur bave dans les bouches comme un plaisir. Elle eut mal à la gorge et sa voix râclait en passant quelque chose qui était plaqué là. Elle eut aussi des douleurs dans les os de son corps qui semblaient venir du fond d’elle-même comme d’un réservoir de douleur. Du reste, elle ne voulait pas prendre des pilules de mercure parce qu’elle entendait dire que le mercure fait sortir le mal. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 164-165)
- (Vieilli) (Alchimie) Un des principes alchimiques composant les métaux.
- Ce soufre et ce mercure, éléments des métaux, n’étaient point d’ailleurs identiques au soufre et au mercure ordinaires. — (Louis Figuier, L’Alchimie et les Alchimistes, essai critique sur la philosophie hermétique, 1854)
- Trois éléments, suivant lui, constituaient celui-ci aussi bien que les métaux ; et, chose remarquable, Paracelse établissait entre eux des rapports intimes, en disant que, dans les métaux, le mercure représentait l’esprit, le soufre l’âme et le sel le corps. — (Journal des Savants, 1849, page 669)
- Selon Geber, l’alchimiste arabe connu également sous le nom de Abu Musa Jabir ibn Hayyan, les métaux se composent de deux principes dont le dosage diffèrent : le soufre symbolisé comme un élément mâle, actif et fixe, ainsi que le mercure, symbolisé comme un élément féminin, passif et volatil. — (Émilie Granjon, Comprendre la symbolique alchimique, 2012, pages 32-33)
- (Par extension) (Par métonymie) Thermomètre.
- (Par extension) Température.
- Le 28 juillet 1947, le mercure n’était monté « qu’à » 40,4 °C dans la capitale française. — (Stéphane Foucart, Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé, Le Monde. Mis en ligne le 15 août 2019)
- Ainsi, comme le relate Libération, le mercure est descendu, mardi, jusqu’à -62 °C à la station de Zhilinda, un record pour janvier. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 18 janvier 2023, page 15)
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osiériculture
- Culture de l’osier.
- Certains pays ont développé beaucoup leur osiériculture et peuvent produire et exporter à des prix très bas. — (Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, 1933)
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siliciure
- (Chimie) Combinaison du silicium avec un autre corps simple.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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arcature
- (Architecture) Suite de petites arcades en saillie ou simulées sur un mur, portées par des colonnettes ou des corbeaux.
- À ce moment, tout de suite après la descente de Latone, s’ouvrira une demi-lune soutenue par des arcatures fort heureuses d’effet puisqu’elles relient les supports de Versailles en rappelant les arcades de l’Orangeraie (mais dont je ne crois pas qu’elles existassent en dehors des gravures). — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 76)
- Dans une ligne d’arcatures surmontant une des portes de la mosquée des morts, l’arc à lambrequins apparaît, appareillé en briques, sous une forme trilobée et élémentaire : un lobe supérieur en arc brisé retombant par des décrochements sur deux cavets. — (Henri Terrasse & Gaston Deverdun, La Mosquée al-Qaraouiyin à Fès, Éditions C. Klincksieck, 1968, p. 29)
- La nef est un long rectangle couvert d’une seule toiture dont les murs sont animés à la partie inférieure par une série d’arcades et à la partie supérieure par une arcature percée à intervalles réguliers de baies. — (Alain Erlande-Brandeburg, Saint-Nectaire, page 8, 2003, Édition Jean-Paul Gisserot)
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mantelure
- Le poil du dos d’un chien, formant un manteau, lorsqu’il n’est pas de la même couleur que celui des autres parties du corps.
- Avec son collier en cuir clouté où pendait une médaille en cuivre, ses deux taches marron sur la mantelure. — (Mahi Binebine, Rue du Pardon, 2019)
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aperture
- (Botanique) Zone de moindre résistance à la surface du grain de pollen par où germe le tube pollinique.
- (Phonétique) Écartement des organes au point d’articulation d’un phonème.
- Le canal buccal est l’espace compris entre la langue et la voûte palatine ; plus la langue s’élève et se rapproche de la voûte, plus le canal se rétrécit — et inversement. Un phonème est dit fermé lorsque le canal buccal réduit sa dimension verticale ; un phonème est dit ouvert lorsque le canal buccal augmente sa dimension verticale. Le degré d’ouverture du canal buccal est appelé aperture. — (François de la Chaussée, Initiation à la phonétique historique de l’ancien français)
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peinturlure
- Travail de peinture grossièrement exécuté, sans valeur artistique, application ou soin.
- Partis, nous croisons une grande migration de gens des deux sexes qui, vraisemblablement, vont réparer la route. Ainsi qu’hier, peinturlures rouges. Quelques hommes, et même des femmes, ont sur la tête une peau de singe (ou d’autre animal ?). — (Michel Leiris, L’Afrique fantôme, 1988, Gallimard, ISBN 978-2-07-0711188-8, page 241)
- (Par analogie) Maquillage grossier et excessif.
- Lui voyant toujours peindre des figures maquillées, un soir qu’il était absent, elle se secoua sur la tête une houppe à poudre, s'enfarina le nez, prit un crayon de pastel et se farda de rouge. Cette peinturlure exécutée sans habitude et sans goût la fit ressembler à une femme sauvage. — (Joris-Karl Huysmans, Les Sœurs Vatard, Bibliothèque Charpentier, 1879, page 260)
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affure
- (Argot) (Rare) Profit, bénéfice, gain, licite ou non.
- Eh vite ! Ma culbute, quand je vois mon affure, je suis toujours paré. — (Vidocq, Les Voleurs, Paris, 1837)
- Vingt briques d’affure pour moi ! — (Jean Amila)
- (Par extension) Affaire qui procure un profit.
- […] elle rêve d’une industrie de bon rapport. Oh, pas un gros business, juste une affur’ perso., une entreprise unipersonnelle, un artisanat d’art, un petit tapin de campagne. — (Écriture, n°49-50, Éditions Bertil Galland, 1997, page 197)
- (Argot) (Vieilli) Avance d’argent sur un ouvrage, dans le jargon des ouvriers.
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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salure
- Caractère de ce qui est salé.
- La salure en est beaucoup plus forte que celle de la mer, et elle produit sur les lèvres l’effet d’une forte solution d’alun. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- En 1601, 1620, 1627, 1677 le parlement de Paris la renouvelait par des arrêts successifs et fixait le prix du langueyage et la responsabilité des langueyeurs ; mais il autorisait, dans le premier de ces arrêts, la vente de la viande ladre après une salure de quarante jours. — (A. Delpech, Ladrerie, dans Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, sous la direction de A. Dechambre, Paris : chez P. Asselin & chez Victor Masson & fils, 1868, 2e série, vol. 1 (Lab-Lar), page 112)
- Des femmes aux pieds blancs, un râteau à la main, ramassent les algues sèches ; le vent, avec la salure de la mer, leur arrive au visage, apportant une roulante harmonie de bruissements et une poussière d’écume. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- La poussière du Vieux-Port, chargée de salures, éparpille un relent lointain de choses épicées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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brisure
- Partie brisée, cassée.
- Il y a des brisures dans ce parquet, dans cette boiserie.
- Enfin, elle n’avait qu’une corne, celle de gauche. L’autre était cassée tout près du crâne, si bien que dans la laine, seule se devinait la ligne de brisure. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Rupture de quelque chose d'abstrait.
- Je sers le thé et nous le dégustons en silence. Nous ne l’avons jamais pris ensemble le matin et cette brisure dans le protocole de notre rituel a une étrange saveur. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 106)
- (Menuiserie, Serrurerie) Partie d'un ouvrage de menuiserie ou de serrurerie qui se replie les unes sur les autres au moyen de charnières.
- La brisure d’un volet.
- (Architecture, Militaire) Ligne pour couvrir le flanc d'une fortification.
- (Héraldique) Toute pièce d’armoiries qui modifie l’écu pour distinguer les cadets, les bâtards.
- Il est aisé d’en déduire une brisure par rapport à un état initial de l’écu garni de quatre roses. — (Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, 2002)
- (Couture) Petite bande d’étoffe qui borde une encolure, un poignet.
- (Bijouterie) Charnière de l'apprêt d'une boucle d'oreille.
- On passe la tige par le trou de perçage afin qu’elle vienne se loger dans une partie mobile située à l’arrière de l’oreille et que l’on referme à l’aide d’une charnière, appelée brisure par les bijoutiers. — (site du bijoutier-joailler Vuillermoz, 2022)
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sature
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de saturer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de saturer.
- Elle est restrictive de la sécrétion hyperchlorhydrique de la muqueuse gastrique et sature l’acidité du contenu stomacal. — (Société de thérapeutique, Bulletin général de thérapeutique médicale, chirurgicale, obstétricale et pharmaceutique, volume 155, 1908)
- On """se sature""" d’opium et de parfums, et l’on s’endort dans la mollesse, la torpeur et la sensualité. — (Bulletin de l’Académie nationale de medecine, 1865)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de saturer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de saturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de saturer.
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échancrure
- (Couture) Coupure en forme de demi-cercle, de V ou de croissant.
- Très attendrie, le cœur chagrin, Clotilde, qui l’avait gardé sur ses genoux, le remit sur la banquette, lorsqu’elle s’aperçut qu’il essayait de glisser la main par l’échancrure de son corsage, dans une poussée précoce et instinctive de petit animal vicieux. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
- Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. — (Octave Mirbeau, Le colporteur, E. Flammarion, 1919, page 32)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Des flocons isolés, annonciateurs de nouvelles chutes de neige, se faufilèrent dans l'échancrure de sa chemise et tracèrent des arabesques glacées sur son cou. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 43)
- (Par extension) Entaille naturelle ou découpage naturel.
- La seule maison que nous devions rencontrer après celle-là étant distante de trois lieues et située dans l’échancrure même du col de Balme. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes tome 1, 1833)
- Le large estuaire que le détachement venait d’atteindre, […], formait une échancrure trapézoïdale, nettement découpée dans le continent américain. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- La congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard est née pour aider les hommes dans le besoin dans cette échancrure des Alpes. — (Jean Christophe Ploquin, Au Grand-Saint-Bernard, l’accueil à haute altitude, La Croix, 9-10 août 2014, page 9)
- (Par extension) Entaille ou découpage.
- Il n’y avait qu’une fenêtre à peine plus grande que l’échancrure que certaines personnes pratiquaient au bas de leur porte afin que leurs poules puissent passer pour aller pondre sous le lit. — (Joseph Zobel, Joséphine, dans le recueil Le Soleil partagé, 1964, page 89)
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enchevêtrure
- (Médecine vétérinaire) Blessure qu’un cheval se fait à un pied, en l’engageant dans la longe de son licou.
- Mon cheval est boiteux d’une enchevêtrure.
- (Art) Assemblage de solives dans un plancher pour environner le foyer d’une cheminée et porter les barres de fer qui le soutiennent, ou pour donner passage à un tuyau de cheminée.
- Solives d’enchevêtrure.
- Les solives d’enchevêtrure doivent être plus fortes que les autres.
- Y sont assemblées, parallèlement aux solives d’enchevêtrure, des solives plus courtes qui se trouvent ainsi soutenues sans avoir besoin de passer sous l’âtre. — (Jean-Louis Harouel, L’embellissement des villes: l’urbanisme français au XVIIIe siècle, 1933)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.