Dictionnaire des rimes
Les rimes en : primaire
Que signifie "primaire" ?
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- Qui est du premier degré ; qui est au premier degré.
- (Péjoratif) Caractéristique d'un dogmatisme simpliste, de préjugés et d'un manque de culture.
- À tout seigneur tout honneur, commençons par citer Sartre. Lui du moins n'est pas soupçonnable d’anticommunisme primaire. — (Étienne Barilier, Albert Camus: philosophie et littérature, page 104, L’Âge d'Homme, 1977)
- Bien que les pays occidentaux, France en tête, rejettent officiellement cet "afropessimisme", qui débouche souvent, en ce qui concerne l’opinion, sur une "afrophobie" et un néo-cartiérisme primaires, le verdict des gouvernements donneurs d'aide, comme celui des organisations internationales, est sévère. — (Charles Hargrove, « Études et Réflexions : Sombre anniversaire pour l’Afrique », dans la Revue des Deux Mondes, décembre 1990, page 135)
- (En particulier) (Politique) Qualifie l'assemblée qui forme le premier degré d’un système d’élection, et où les citoyens sont appelés pour choisir des électeurs.
- (Spécialement) (Éducation) Qualifie l'école où l’on commence l’instruction des enfants et l'instruction que l'on y reçoit.
- Les hommes qui ont reçu une éducation primaire ont, en général, la superstition du livre, et ils attribuent facilement du génie aux gens qui occupent beaucoup l'attention du monde lettré ; […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Instruction primaire, enseignement primaire, instituteur primaire.
- (Géologie) Ancien.
- Terrains primaires, les terrains les plus anciens.
- (Écologie) Qualifie une forêt installée depuis la fin des glaciations et que les humains n'ont pas modifiée.
- Dans le Nord-Ouest amazonien, par exemple, environ un siècle après l'abattis, il devient à peu près impossible à un botaniste professionnel de distinguer la végétation secondaire de la forêt primaire environnante (Sastre 1975). — (Philippe Descola, La nature domestique: symbolisme et praxis dans l'écologie des Achuar, Paris, Maison des sciences de l'Homme & Fondation Singer-Polignac, 1986, page 171)
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "primaire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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casanière
- Celle qui aime rester chez elle.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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bijoutière
- Artisane qui fabrique et qui vend des bijoux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Argot) (XIXe siècle) Marchande d’arlequins.
- Voici la mère Maillard : c’est une bijoutière ou marchande d’arlequins. Je ne sais pas trop l’origine du mot bijoutier, mais l’arlequin vient de ce que ses plats sont composés de pièces et de morceaux assemblés au hasard, absolument comme l’habit du citoyen de Bergame . — (Privât d’Anglemont, 1854, Paris anecdote)
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chemisière
- Femme qui fabrique ou qui vend des chemises.
- Professions.Ambulantes, 6. — Artistes, 7. — Baleinière, 1. — Balayeuse, 1. — Bijoutières, 9. — Blanchisseuses, 168. — Bonnes d’enfants, 2. — Bonnetières, 7. — Brocanteuse, 1. — Brocheuses, 5. — Brodeuses, 9. — Brossières, 4. — Brunisseuses, 11. — Busquetière, 1. — Caissières, 2. — Carcassières en couronnes, 3. Cartonnières, 12. — Cartouchière et casquetière, 2. — Chapelières, 7. — Charcutière, 1. — Chaussurière, 1. — Chemisières, 5. — Chiffonnières, 3. — Chocolatière, 1. — Colleuses et coloristes, 4. — Confectionneuses, 10. — Compositrice et concierge, 2. — Corsetières, 9. Couturières, 294. — Cravatières, 6. — Cuisinières, 261. — Culottières, 18. — Cultivatrices, 3. — Découpeuses, 2. — Dentellière, 1. — Dévideuse, 1. — Domestiques, 1,146. — Doreuses, 7. — Drousseuse, 1. — Émailleuse, 1. — Employées, 44. — Estampeuse, 1. — Femmes de chambre, 51. — Fleuristes, 43. — Gantière, 1. — Gardes-malades, 7. — Giletières, 6. — Horlogère, 1. — Institutrices, 21. — Infirmières, 28. — Jardinières, 6. — Journalières, 621. — Laboureuse, 1. — Lingères, 75. — Marchandes, 48. — Marinières, 2. — Matelassières, 9. — Mécaniciennes, 30. — Ménagères, 38. — Modistes, 7. — Nourrice et ouvrière en fabrique, 2. — Papetières, 3. — Parfumeuse, 1. — Passementières, 20. — Perleuses, 3. — Pinceautière, 1. — Plumassières, 5. — Polisseuse, 1. — Professeur de piano et raffineuse, 2. — Reperceuses, 4. — Repasseuse et relieuse, 2. — Sage-femme, 1. — Servante de ferme, 1. — Tapissières, 4. — Teinturière, 1. — Tisseuses, 4. — Tourneuses, 2. — Vernisseuse, 1. — Verrière, 1. — Sans profession, 36. — (« Asile George Sand, rue Stendhal, 3 », dans Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 15 mai 1898 [texte intégral])
- (Par extension) Femme qui vend des pièces du vêtement de dessous, telles que caleçons, chaussettes, cravates, etc.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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chaudière
- (Vieilli) Chaudron.
- Une quarantaine de trappeurs et de guerriers comanches étaient disséminés çà et là, […], quelques-uns accroupis devant deux ou trois feux sur lesquels étaient suspendues des chaudières, où rôtissaient d’énormes quartiers de venaison, préparaient le repas de leurs compagnons. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […] : au sortir des presses, le jus est immédiatement amené dans des chaudières à double fond, où l’on fait circuler un courant de vapeur qui le porte à la température de 75 à 80° ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 125)
- Récipient clos, de cuivre, de tôle ou de fonte dans lequel l’eau se transforme en vapeur.
- La vapeur, tant pour le service de la machine et d’une pompe spéciale que pour le chauffage des bassines, est produite par deux chaudières dont une de rechange. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Quatre heures après nous stoppions dans une clairière, décidés à renouveler la provision d’eau de la chaudière. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par extension) (Plomberie) Appareil qui produit de l'eau chaude ou de la vapeur dont la circulation permet notamment de faire fonctionner le chauffage central.
- Par régulation thermostatique, la chaudière se déclenche seulement si la chaleur solaire est insuffisante; néanmoins l’eau caloporteuse est préchauffée et réduit l’augmentation de température nécessaire. — (« Notre sélection parmi les produits les plus performants », dans Copropriété & Travaux, n° 3 : automne 2007, page 29)
- Les propriétaires de poêles, inserts ou chaudières à bois, particulièrement, multiplient les achats précoces. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 3)
- (Pêche) (Désuet) Caudrette.
- (Héraldique) Meuble représentant un chaudron.
- (Cyclisme) (Péjoratif) Coureur dopé.
- (Québec) Seau.
- Est-ce que ta chaudière est pleine ?
- La distribution de viande en chaudière par une entreprise de la Mauricie sur le territoire de Baie-Comeau dérange au point où la Ville entend modifier sa réglementation pour mettre fin à ce commerce. — (Vanessa Limoges, « De la viande vendue en chaudière dérange à Baie-Comeau », Le journal de Québec, 2 décembre 2020)
- (Péjoratif) Chaudasse, femme qui paraît très portée sur le sexe.
- C’est une chaudière celle-là !
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nickélifère
- Qui contient du nickel.
- Contrairement à la matière du projectile (iridium, magnétite nickélifère) qui est distribuée uniformément sur toute la planète, les quartz choqués se retrouvent essentiellement sur le continent nord-américain, autour du Golfe du Mexique. — (L’origine météoritique de l’extinction de masse du Crétacé : les preuves s’accumulent)
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cautère
- (Médecine) Instrument qui sert à brûler les tissus.
- Et dès l’incision, il arrêta le saignement avec un cautère rougi. — (Barbara Wood, Séléné, 2014)
- (Médecine) Ulcération artificielle que l’on provoque à l’aide d’un caustique pour entretenir la suppuration.
- Panser un cautère. Laisser fermer un cautère.
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aubère
- (Hippologie) Dont le poil est couleur de fleur de pêcher, entre le blanc et l'alezan, en parlant d’un cheval.
- 2° Une médaille d’argent à M. Prigent Cougard, de Plouénan (Finistère), pour sa pouliche Mystère, dont suit le signalement : espèce carrossière; âge, deux ans; robe aubère; taille 1 m. 54; origine : père, Sénégal, demi-sang; aug. normand; […]. — (Bulletin de la Société des agriculteurs de France, partie 2, 1882, page 431)
- Il y avait naturellement beaucoup plus de bais que d’autres. Mais il y avait aussi des alezans brûlés, des aubères, des rouans, des pies, des isabelles, des gris pommelés, des noirs, des poils de souris… — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 22)
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commère
- (Vieilli) Personne qui est la marraine d’un même enfant, du point de vue du parrain, du père et de mère de l’enfant.
- SUZANNE. Mes amis, je vous présente le nouveau fermier de Gros-Bois.NANETTE, à André. Na !… quand je vous avais dit que vous seriez content d’la commère que je vous donn’ra,ANDRÉ, à Landuriau. Si je suis parrain aujourd’hui, c’est à charge de revanche, et je te le promets avant un an… Partons pour le baptême… Ma commère, voulez-vous permettre ? — (Saintine , « La Paysanne demoiselle » dans Le Magasin théâtral : choix de pièces nouvelles, jouées sur les théâtres de Paris, Paris, Marchant, 1834, page 19)
- Napoléon Bayet s'y est installé tout aussitôt après la guerre ; il y a ramené sa commère, et six enfants lui sont nés : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Familier) (Péjoratif) Femme bavarde, qui aime jaser, médire d’autrui. — Note : On peut même quelquefois l’appliquer aux hommes.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu'on puisse trouver sous le ciel. — (Érasme, Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- En province,[…], toute fille qui devient amante « fait une faute » ; le terme est significatif. Les commères ne la reçoivent plus. On la fuit. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- […] il accueillit d’un air enjoué et d’une âme égale l’annonce câlinement faite par la Julie d’une paternité future et les sourires des voisins, les cancans des commères et jusqu’aux plaisanteries égrillardes du maire […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Toi, il faut que tu saches tout, parce que tu as un esprit de commère, d’espincheur, et de bazarette. — (« Scénario de La Prière aux étoiles », 1941, dans les Œuvres complètes de Marcel Pagnol, tome 6, Club de l'Honnête Homme, 1977, page 472)
- – La classe est encore vide, je suis seule à mon rang et derrière moi sont assises les deux plus mauvaises élèves de la classe, des commères inséparables, toujours en train de chuchoter entre elles, d’échanger des coups d’œil, de ricaner… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 238)
- (Archaïsme) Appellation familière, entre gens du peuple qui ont des relations fréquentes.
- Avec ou sans patente — la loi l'y autorisait peut-être à l'époque, et de toute manière il y a prescription — elle tenait dans sa vaste cuisine un lot de marchandises épicières qu'elle débitait aux commères du voisinage. — (Maurice Le Lannou, Un bleu de Bretagne : souvenirs d'un fils instituteur de la 3e République, Éditions Hachette, 1979, chapitre 1)
- L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;Ma commère la carpe y faisait mille toursAvec le brochet son compère. — (Jean de La a Fontaine, Le Héron)
- (Désuet) (Familier) Femme qui a de la tête, une femme hardie, que rien ne rebute.
- Une commère dont la chemise très courte cachait mal les rondeurs, m'accueillit et, me poussant dans une pièce quasiment obscure, me confia d'un air canaille: […]. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Cette gamine vicieuse et prétentieuse est la fille d'une grosse commère qui tenait, naguère, une fruiterie dans les environs du Barbès. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- (Théâtre) Les deux personnages principaux d’une revue. → voir compère
- Tandis que Joséphine Balsamo s’apprêtait, il apprit par une ouvreuse que la commère de la revue, Brigitte Rousselin, habitait une ancienne maison de Montmartre, d’où chaque jour, avec une vieille femme de chambre très dévouée, du nom de Valentine, elle descendait pour assister aux répétitions de la prochaine pièce. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Music-hall) Animatrice d’une revue.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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attributaire
- (Droit) Celui à qui a été attribué un lot, un héritage, etc.
- Un acte de partage contient une clause aux termes de laquelle l'un des copartageants, attributaire d'un lot de terrain sur lequel existe un bâtiment à usage d'auberge, aura… — (Gazette des Tribunaux 1er août 1874, page 731, 1re colonne)
- (Prestations familiales) Personne physique ou morale qui perçoit le versement de la ou des prestations familiales, en étant ou non l’allocataire.
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concordataire
- (Commerce) (Vieilli) Qui a obtenu un concordat.
- Failli concordataire.
- (Histoire de France, Religion) Qui existait en vertu du Concordat de 1801, entre la France et la papauté.
- — Il a eu des saillies bizarres, Loyer. Au moment où il se déclarait strictement concordataire : « Les évêques, a-t-il dit, sont des préfets spirituels. Je les protégerai, puisqu’ils m’appartiennent. Et par eux je tiendrai les gardes champêtres des âmes : les curés. » — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 360)
- Depuis un siècle, l’État français et l’Église catholique vivent sous un régime concordataire qui n’a jamais produit ses effets naturels et légaux. La République, n’ayant pour elle ni la crainte résultant des habitudes violentes du pouvoir personnel, ni les bénéfices corrélatifs d’une pieuse docilité, s’est débattue depuis plus de trente ans dans des difficultés inextricables pour régler, conformément au pacte concordataire, les rapports de l’autorité civile et de l’autorité religieuse. Toutes ses tentatives sont demeurées infructueuses. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
- La charte de 1814 avait incorporé définitivement à la tradition nationale le système parlementaire, la législation napoléonienne et l’Église concordataire. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les Préjugés contre la violence, 1908)
- (Histoire, Politique) Qui est partisan d’un concordat.
- Et voilà la raison capitale qui milite en faveur de la séparation réalisée par voie concordataire ou diplomatique, au lieu de la séparation réalisée par voie révolutionnaire et parlementaire. — (Antoine Marie Eugène Philippe Boniface marquis de Castellane, La Politique conservatrice, 1889)
- Cependant il n’était pas besoin de longtemps réfléchir pour apercevoir que, quand on est gallican, quand on est « Église de France », on est forcément concordataire. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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guerre
- (Politique) Conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes ; action d’un peuple qui en attaque un autre, ou qui résiste à une agression, à une invasion.
- La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- La guerre n’engendre que la plus détestable violence et la plus morne stupidité. La guerre n’est pas belle, elle est hideuse. Elle est l’excitatrice des vices sans nombre et sans frein. Elle est la mère de tous les crimes. — (Victor Margueritte; Au bord du Gouffre, 1919)
- À vrai dire, la République romaine n’était qu’une oligarchie despotique et pillarde dont les chefs s’enrichissaient en dépouillant le monde par les guerres et les rapines. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — Qu’il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
- Le Général De Gaulle aimait à dire que la guerre est une chose morale. II ne voulait bien-sûr nullement « justifier » la guerre en général. — (Didier Saint-Georges, Le libéralisme est une chose morale, 2008, page 7)
- Ce conflit dynastique dégénérerait en guerre européenne. C’est pourquoi Dubois se pose en apôtre de la paix. — (Évelyne Lever, La Diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne (magazine) n° 765, 17 décembre 2011)
- (Militaire) Art militaire, stratégie, polémologie, tactique.
- L’art de la guerre, le métier de la guerre.
- La guerre de campagne, la guerre de siège. Guerre de mouvements, de tranchées, d’usure.
- (Par extension) Suite d'affrontements armés.
- J’aimais à relire la vie des flibustiers, […] maîtres de ces parages au XVIIe et au XVIIIe siècle, avant que l’entente franco-anglaise mît fin à cette guerre de pillage et de course. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) Action de grande ampleur pour une cause ou contre un phénomène.
- Il faut faire aux méchants guerre continuelle.La paix est fort bonne de soi ;J’en conviens : mais de quoi sert-elleAvec des ennemis sans foi ? — (Jean de la Fontaine, Fables, Les Loups et les Brebis)
- Le véritable et profond caractère du Djehad fut, à son origine, d’être une guerre de propagande et d’envahissement. — (M. de Saint-Anthoine, Du Djehad ou de la Guerre sacrée des Musulmans, dans Journal des travaux de la Société française de statistique, vols. 16 à 19, 1846, page 363)
- Les tripots de Nantes étaient célèbres ; la police avait beau multiplier ses enquêtes et la municipalité faire une guerre acharnée à ceux qui favorisaient le jeu, on ne pouvait empêcher ni les ruines, ni les scandales. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 116)
- (Par extension) Affrontement sociopolitique, intellectuel ou professionnel dans le but d'obtenir un avantage matériel ou intangible.
- Par exemple il soutenait, et toujours colériquement, que tout est guerre, que la lutte pour le salaire est guerre, que toute rivalité est guerre, et qu’ainsi la guerre sera toujours. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- Sans l'avoir voulu, je venais de lui déclarer la guerre. La guerre était pour lui une sorte de second métier. — (Amina Danton, La tangente, Gallimard (NRF), 2009, page 180)
- (Sens figuré) Action violente et continue, en parlant des prédateurs sur leurs proies.
- Tantôt avec les lassets, tantôt à l’aide de la bourraque, il faisait une petite récolte de ces belles crevettes roses (quand elles sont cuites) et qu’on appelle le bouquet; muni de l’attirail que j’ai décrit plus haut, il se livrait à une guerre acharnée contre toute la légion des crabes, pouparts, claquarts et craparagdis, sans compter les célèbres pieuvres, dont il avait un talent particulier pour découvrir les trous sous les rochers, et qui, si horribles qu’elles soient, n’en constituent pas moins une boîte très prisée des tendeurs de cordes, et qu’ils achètent fort bien. — (Gaspard de Cherville, Récits de terroir, 1893)
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cimeterre
- (Armement) Sabre, principalement en usage au Moyen-Orient et avec une lame très large et recourbée.
- Quand le hardi Provençal vit ses ennemis hors d’état de le surveiller, il se servit de ses dents pour s’emparer d’un cimeterre, puis, s’aidant de ses genoux pour en fixer la lame, il trancha les cordes qui lui ôtaient l’usage de ses mains et se trouva libre. — (Honoré de Balzac, Une passion dans le désert, 1832)
- « Alors, tu saisiras la femme par les cheveux… d’un seul coup de ton cimeterre tu feras voler sa tête, et, cette tête, tu l’apporteras ici, et tu la remettras à cette fille que voici ! » — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Quand les janissaires brandissaient leurs cimeterres courbes, un gémissement parcourait le désert et les rochers disaient au sable : « Il y a quelqu’un qui manque ici : c’est Sartre. » — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, pages 98-99.)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. À rapprocher de badelaire, coutelas, couteau, épée, kriss, rapière et sabre.
- Parti : d’azur et de gueules, aux deux chevrons jumelés renversés d’or brochant, accompagnés en chef d’une molette d’éperon d’argent brochant également et en pointe de deux cimeterres aussi d’argent, garnis d’or, appointés en chevron renversé, qui est de Villiers-sur-Loir → voir illustration « armoiries avec 2 cimeterres »
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boulinière
- (Très rare) (Biogéographie, Écologie, Foresterie) Synonyme de bétulaie.
- Samedi il y eut à Fontainebleau chasse au cerf, précédé d’un grand déjeûn qui eut lieu sur une éminence dans la boulinière d’Avon. — (Nouvelles littéraires et politiques: 1810, n°180-302, n°280, 1810)
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buissonnière
- Féminin singulier de buissonnier.
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intermédiaire
- (Didactique) Qui est entre deux, en parlant des choses.
- Si le pouvoir cède à l’une, l’autre s’irrite, s’il croit devoir rester intermédiaire, alors elles semblent s’entendre toutes deux, votent unanimement contre lui, et l’accusent de marcher sans plan et sans système arrêté d’avance. — (Anonyme, Des intérêts en politique. - M. Canning et M. de Metternich, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Les combats intermédiaires constituent un élément essentiel d’un récit excitant : chacun d’entre eux crée une mini-aventure dans l’épopée globale. — (Olivier d’Herbemont, Daniel Krob, Alain Bloch, Booster l’intelligence collective, 2012)
- (Géologie) Qualifie des terrains placés entre les roches des époques primitives et les couches de formation récente.
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équerre
- (Technique) (Architecture, Géométrie, Peinture, Maçonnerie, Mathématiques, Menuiserie) Instrument destiné à tracer un angle droit ou la perpendiculaire.
- Cet exercice de géométrie permet d'utiliser l’équerre et le compas.
- L’équerre est un instrument en métal ayant la forme d’un cylindre ou d’un prisme à huit pans. La surface latérale porte quatre fenêtres longitudinales munies dans leur axe de crins de cheval et terminées par une fente. Ces fenêtres sont établies à 90° l’une de l’autre. En regardant par une fente, on peut voir le crin de la fenêtre opposée. Pour obtenir un alignement il suffit de faire placer sur la ligne de visée de la fenêtre des jalons les uns derrière les autres. En regardant dans la fenêtre de côté on peut faire opérer un jalonnement perpendiculaire au précédent. L’équerre se monte sur un piquet qui lui sert de pied. — (Marcel Draux, Émile Benoist, La Géométrie des débutants, Éditions Draux-Benoist, 1936, page 66)
- L’adolescence ne commettant rien sans frénésie, je dérobais à la table de mon père une petite équerre d’acajou qui sentait la boîte à cigares, puis une règle en métal blanc… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, page 117)
- Ce qui est à angle droit ou possède la forme d’un angle droit.
- Ces bordures de buis sont taillées à l’équerre.
- Deux palais magnifiques, celui d’Othon-Henri et celui de Frédéric IV, forment équerre au coin droit de la place. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 80)
- (Technique) Pièce en forme d’angle droit, de té, destinée à consolider les assemblages.
- (Gymnastique) Figure statique, consistant à maintenir les membres inférieurs horizontaux par la force des muscles abdominaux, tandis que le tronc est vertical, en appui sur les mains.
- (Héraldique) Meuble représentant une équerre de charpentier dans les armoiries. Elle est parfois utilisée comme bordure partielle de quartier (→ voir escarre).
- Note : Les côtés de l’angle droit peuvent être de même longueur mais généralement les illustrateurs la représente avec un côté plus court que l’autre. Le côté long est positionné en fasce vers le chef et le court en pal vers la pointe. On voit souvent les extrémités des branches de l’équerre biseautées mais il n’y a pas de règle en la matière. Si la position est différente, on blasonnera la direction de l’angle.
- De gueules à l’équerre d’or à dextre l’angle dirigé vers le canton dextre de la pointe, senestrée d’un dauphin couronné d’or, qui est de la commune de Robion du Vaucluse → voir illustration « armoiries avec une équerre »
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coutelière
- Celle dont le métier est de fabriquer, de réparer, ou de vendre des couteaux ou d'autres instruments tranchants tels que ciseaux, canifs, rasoirs, etc.
- L’une, la coutelière, c’est Lucienne Desnoues, et celui qui dissipe de son front le songe de la guerre s’appelle Marcel Thiry. — (Revue générale, Numéros 10 à 12, 1997)
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bière
- Boisson alcoolique fabriquée à partir des parties glucidiques de végétaux, et d’eau, et soumise à fermentation.
- La bière, fabriquée avec les bourgeons de sapins, faisait, en gelant, éclater les barils. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- On emploie quelquefois d’autres grains ; ainsi la bière de Louvain, en Belgique, doit son goût particulier à l’avoine ; mais l’orge est le plus généralement préférée à cause de son prix peu élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- L’hydromel était antérieur au cidre, dont on ne fit emploi qu’assez tard en Gaule alors que la bière y était répandue depuis longtemps ; […]. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 54)
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu'il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889.)
- Un peu plus loin, nous abordons pour boire un coup de masanga. Le masanga est une bière dont la base est la canne à sucre. Cette boisson est excellente quand elle est fraîche, mais ne se conserve pas. Au reste, dans les endroits où on la fabrique, on peut, chaque jour, s'en procurer de la nouvelle. — (Alexis-Marie Gochet, La barbarie africaine et les missions catholiques dans l'Afrique équatoriale: contenant particulièrement les actes des martyrs nègres de l'Ouganda, Paris : Procure Générale, 1891, page 175)
- Depuis toujours, la bière a été associée au sexe, ainsi qu’en témoignent les représentations sumériennes, selon Swinnen et Briski.— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
- (En particulier) Boisson fermentée à base de malt, de houblon, de levure et d’eau.
- On est venu nous offrir des bières par le toit ouvrant, alors que les gens qui nous les tendaient ne nous connaissaient pas. — (Philippe Genion, Inventaire des petits plaisirs belges, 2013)
- Le dimanche nous avions chacun un cruchon de bière fraîche ; je connus ce que c’est que la bière fraîche. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 171, Hartmann, 1937)
- La plus ancienne loi sur l’alimentation encore en vigueur concerne la bière. Il s’agit du Reinheitsgebot bavarois de 1516. Ce règlement définit le contenu de la bière à travers ses quatre éléments (eau, levure, houblon, orge).— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
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angulaire
- Qui a la forme d’un angle.
- Figure angulaire.
- Ainsi que nous l’avons indiqué (page 130), l’angulaire de l’omoplate, à cause de ses connexions avec le grand dentelé, est quelquefois décrit avec celui-ci. — (Édouard Cuyer, Anatomie artistique des animaux, 1903)
- (Architecture) Qualifie ce qui est à l’angle d’un édifice.
- Pierres angulaires.
- Poteau angulaire.
- Colonne angulaire.
- Pilastre angulaire.
- Pierre angulaire, pierre d’angle qui assure la solidité de l’édifice. C’est dans ce sens que Jésus-Christ est appelé dans l’écriture sainte La Pierre angulaire.
- (Sens figuré) (Par extension) Fondamental.
- Mais rien n’est plus difficile que de modifier le concept angulaire, le principe massif qui soutient tout l’édifice intellectuel. — (Edgar Morin, La Méthode II, Seuil, 2008, page 1836)
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aiguière
- Sorte de vase fort ouvert, qui a une anse et un bec, et dans lequel on met de l’eau pour le service ordinaire de la table et pour d’autres usages.
- Gillonne obéit et rentra, tenant d’une main la cassette, et de l’autre une aiguière de vermeil et du linge de fine toile de Hollande. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
- À ce moment, le maître d’hôtel lui présenta le bassin d’argent, au-dessus duquel il penchait l’aiguière qui contenait l’eau parfumée. C’était un vase ciselé et une coupe à double fond que Miss Bell faisait passer, selon l’usage antique, à ses convives, après le repas.Mais Choulette ne tendit pas même le bout des doigts, sous prétexte de ne point faire le geste de Pilate, mais, en réalité, parce qu’il n’aimait pas à se laver les mains. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 143-144)
- L’Hôtel-Dieu de Saint-Malo possède encore une belle aiguière en cuivre rapportée, dit-on, d'Amérique par Duguay-Trouin […] — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 93)
- Le banquet fut long. Les batchas enfin versèrent l’eau des aiguières sur les mains des convives. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- De ce dernier, dont le poinçon fut insculpé en 1800 puis biffé en 1816, une aiguière et son bassin de vermeil, illustrent parfaitement la qualité de l’orfèvrerie parisienne durant la période impériale. — (Conseil des musées nationaux (France), Revue du Louvre: la revue des musées de France: Volume 56, Numéros 1 à 3, 2006)
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cotonnière
- Ouvrière qui travaille le coton (pour un homme, on dit : cotonnier).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Nom vernaculaire générique des plantes appartenant au genre Filago de la famille des Astéracées.
- Voici la cotonnière négligée. C’est une fleur de la famille des pissenlits. — (Jean-Marc Toussaint, Les aventuriers des espèces perdues, Le Mag, supplément de Vosges Matin, 6 mai 2018)
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conquière
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de conquérir.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de conquérir.
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alfatière
- (Agriculture) Ferme cultivant de l’alfa.
- Après plaidoiries de Mes Auger, pour le demandeur, et Talamon, pour la partie civile, la Chambre criminelle, présidée par M. le premier président Lescouvé, à rejeté le pourvoi du patron (exploitant d’une alfatière), qui pour contester sa responsabilité, soutenait que les faits relevés par la Cour d’Alger, loin de se rattacher à l’exécution du mandat confié par lui soit à Santi, soit à Abdallah, lui étaient complètement étrangers. — (« À la Cour de cassation », Journal des débats, 27 décembre 1929)
- (Agriculture) Fermière ou ouvrière récoltant l’alfa (équivalent masculin : alfatier).
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bonnetière
- (Couture) Celle qui fait ou qui vend des bonnets, des bas et d’autres objets de tricot (pour un homme, on dit : bonnetier).
- A l’occasion de cette réflexion, nous ne croyons pas trop déplaire au lecteur en lui donnant ici la liste des principales professions nommées par Restif et figurées par Binet, dans les Contemporaines du commun et dans les Contemporaines par gradation. Plusieurs de ces professions n’existent plus aujourd’hui. […] Bonnetière — (Jules Assézat dans Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Les Contemporaines, tome 2, Alphonse Lemerre, Paris, 1876, page 272-275)
- (Mobilier) Armoire pour ranger les bonnets, la lingerie.
- Ces bonnetières sont, en réalité, des meubles faits de toutes pièces, avec du vieux bois, autour d’une porte de petite armoire ancienne. — (Charles Stéphen-Chauvet, La Normandie ancestrale: ethnologie, vie, coutumes, meubles, ustensiles, costumes, patois, 1921)
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cochléaire
- Qui se rapporte à la cochlée, et par extension, à l’audition.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.