Dictionnaire des rimes
Les rimes en : prades
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "prades".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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algarade
- Discussion vive et inattendue, dispute.
- Écrasée sous une avalanche de questions, reproches, menaces, remontrances, l’infortunée fondit en larmes, sans comprendre un traitre mot à l’algarade. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- Au moment où survenait cette algarade, j’eus à nouveau, mais cette fois bien plus précisément que la première fois, l’impression très désagréable de reconnaître Madelon au premier rang d’un groupe, juste au même endroit, devant la grille. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 565)
- On est tombé sur l’algarade entre la chanteuse allumée et le présentateur diplômé d’insolence, sur la publicité débile, la colère du politique poussé hors de ses gonds. — (Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 31)
- L’algarade commence avec le très vallsiste Christophe Caresche, qui regrette notamment le refus du candidat PS d’assumer le bilan du quinquennat et « ses bons résultats ». — (« Frondeurs d’hier et d’aujourd’hui », dans Le Canard enchaîné, 22 février 2017, page 2)
- Insulte faite brusquement, avec un certain éclat, sans sujet, ou pour un sujet très léger.
- Le pauvre secrétaire, tout décontenancé de l’algarade, baissait le nez et gardait le silence. — (Émile Gaboriau, L’Argent des autres , 1874)
- Je viens, au contraire, général, vous faire mes excuses sur l’algarade malheureuse que je me suis permise à votre égard […]. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange-Gardien, 1888)
- (Histoire) Incursion sur un territoire ennemi, non précédée d’une déclaration de guerre.
- Faire une algarade.
- Il lui a fait mille algarades.
- Il vint nous faire une algarade.
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dégrade
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de dégrader.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de dégrader.
- Il a cependant été plusieurs fois vérifié que cette approche dégrade la qualité segmentale en surharmonisant le signal. — (René Boite, Hervé Bourlard, Thierry Dutoit, Joël Hancq et Henri Leich, Traitement de la parole, page 416, 2000)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de dégrader.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de dégrader.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de dégrader.
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satinade
- (Textile) Étoffe de soie très mince qui imite le satin.
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balustrade
- (Architecture) Suite, rangée de plusieurs balustres portant une tablette d’appui et servant d’ornement ou de clôture.
- […], et le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Un énorme figuier faisait retomber comme un tapis par-dessus la balustrade ses branches cachées par les feuilles plates et ses fruits poudrés de lilas. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- — Votre démon aime les souris. N'avez-vous pas ici un chat noir ? Un mistigri couleur de charbon trottait sur la balustrade, à la recherche d'une bonne fortune dotée de grandes oreilles roses et d'une queue de rat. — (Frédéric Lenormand, Le diable s'habille en Voltaire, Éditions Jean-Claude Lattès, 2013)
- (Par extension) Toute sorte de clôture qui est à jours et à hauteur d’appui.
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- Il arrive, sans que nul puisse l’arrêter, jusqu’à la balustrade des remparts qui cède, et voilà, au douzième coup de midi, l’équipage au fond du ravin, la voiture en miettes, la femme morte. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 223)
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monade
- (Philosophie) Dans le système pythagoricien, et chez Plotin, unité absolue et parfaite qui est le principe générateur de tous les composés.
- Alors que chez Plotin la monade désigne l’Un absolu, à l’origine de tout ce qui existe. — (Christian Godin, La philosophie pour les nuls, p. 247, ISBN : 2-7441-9711-4)
- La monade de Pythagore.
- (Philosophie) Dans le système de Leibniz, substances simples, incorruptibles, différentes de qualité, et qui sont les éléments de toutes choses et de tous les êtres.
- Chez Leibniz le terme de monade renvoie à l’unité spirituelle élémentaire dont ce qui existe est composé. — (Christian Godin, La philosophie pour les nuls, p. 247, ISBN : 2-7441-9711-4)
- Ma vision des choses est proche de celle de Leibniz. Selon les principes de sa métaphysique, qu’il expose notamment dans sa Monadologie, l’univers est composé d’atomes un peu spéciaux : les monades. Chaque monade est différente des autres, change sans cesse et enveloppe en elle la totalité du monde qu’elle perçoit. — (Michel Eltchaninoff, « Les Chemins de la Liberté », dans la newsletter du 16/07/2020 de Philosophie Magazine.)
- (Mathématiques, Programmation) Foncteur possédant des propriétés de commutativité, utilisé dans le langage Haskell pour isoler en particulier les entrées et sorties d’un programme par ailleurs purement fonctionnel.
- (Architecture, Science-fiction) Gigantesque tour autonome en énergie où vit une communauté d’individus de taille équivalente à nos grandes villes actuelles.
- La surpopulation le fléau des temps à venir ? Non, car les habitants de la Terre ont trouvé une réponse à la croissance démographique : ériger des Monades, de gigantesques tours de 1000 étages ou vivent les hommes en parfaite harmonie et leur faire mener une existence parfaitement aseptisée, une existence basée sur le parfait équilibre entre les individus et l’absence totale de querelle et de désirs refoulés. Dans les Monades, un seul mot d’ordre : "Croissez et multipliez". — (Robert Silverberg, Critique de Les monades urbaines)
- (Zoologie)(Désuet) Protozoaire infusoire dont le corps ne présente aucune trace d'organe.
- La monade, et particulièrement celle que l'on a nommée la « monade terme » est le plus imparfait et le plus simple des animaux connus, puisque son corps, extrêmement petit, n'offre qu'un point gélatineux et transparent, mais contractile (Lamarck, Philos. zool., t.1, 1809, p. 285 in CNRTL).
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esplanade
- Espace uni et découvert au-devant d’un édifice, d’une place fortifiée.
- Les jeunes gens prennent l'habitude de « giberner » ensemble dans un restaurant de la rue Faber près de l’esplanade des Invalides. — (Pierre Gosa, Franchet d'Esperey: un maréchal méconnu : le vainqueur des Balkans, 1918, page 30, Nouvelles Éditions Latines, 1999)
- Il y a une esplanade en face du château.
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estocade
- (Anciennement) Épée longue et droite, sans tranchant.
- Ambroise parut bientôt au réfectoire, où les bénédictins récitaient malines en l’attendant ; il n’avait pas quitté son froc et sa cagoule, mais endossé par-dessous une cotte de mailles et posé sur sa tête un heaume dont la visière et le ventail fermés se recourbaient comme un bec d’aiglon, et dont le cimier représentait des os de mort en croix ; il s’était précautionné de deux épées, l’une courte dite braquemard, l’autre nommée estocade ou épée de longueur, outre une miséricorde pour achever un vaincu à terre. — (Paul Lacroix, Les Francs-Taupins, histoire du temps de Charles VII, Imprimerie de Walder, Paris, 1834, page 75)
- Grand coup allongé d’épée ou de fleuret donné avec la pointe de l’arme.
- Encore un mot. Ne vous faites pas un point d’honneur de ne pas rompre ; au contraire, faites-le marcher ; il manque d’haleine, essoufflez-le, et, quand vous trouverez votre belle, une bonne estocade dans la poitrine, et votre homme est à bas. — (Prosper Mérimée, Chronique du règne de Charles IX, Charpentier, 1842, page 100)
- La Goberge n’était brave naturellement qu’à coup sûr, et depuis que ses estocades lui avaient failli, ce spadassin frissonnait en regardant seulement la poignée de sa rapière. — (Auguste Maquet, Le Comte de Lavernie, L. de Potter, 1853, t. 3, page 256)
- De Morguen se rua sur lui tête baissée et lui porta sous le busc de la cuirasse une estocade bien roide, pour lui transpercer le ventre. — (Maurice Maindron, Le Tournoi de Vauplassans, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895, page 184)
- Au commandement d’Alcide, péremptoire, ces ingénieux guerriers, posant à terre leurs sacs fictifs, couraient dans le vide décocher à d’illusoires ennemis, d’illusoires estocades. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Stelle, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 189)
- (Par extension) (Tauromachie) Coup d’épée porté par le matador pour achever le taureau.
- L’épée lui était entrée dans le front et avait piqué la cervelle, coup défendu par les lois de la tauromachie, le matador devant passer le bras entre les cornes de l’animal et lui donner l’estocade entre la nuque et les épaules, ce qui augmente le danger de l’homme et donne quelque chance à son bestial adversaire. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Les estocades produisent immédiatement la mort lorsque, pénétrant entre deux vertèbres, le fer tranche la moelle épinière, ou atteint ce que les toreros appellent la erradura. Le coup tue le taureau, même quand l’épée n'est entrée qu’à moitié. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, H. Souverain, 1858, t. 3, page 58)
- (Littéraire) (Sens figuré) Attaque violente et soudaine.
- Pour moi chétif, je fais la guerre jusqu’au dernier moment, jansénistes, molinistes, Frérons, Pompignans, à droite, a gauche, et des prédicants, et J. J. Rousseau. Je reçois cent estocades, j’en rends deux cents, et je ris. Je vois à ma porte Genève en combustion pour des querelles de bibus, et je ris encore ; et, Dieu merci, je regarde ce monde comme une farce qui devient quelquefois tragique. — (Voltaire, Correspondance, lettre à M. le cardinal de Bernis, 22 décembre 1766, dans Œuvres complètes, t. 41, L. Hachette, 1890, page 160)
- Brutalement, il se précipita sur elle, et, sans une parole, sans une caresse non plus, mais avec une force de rut extraordinaire, avec un élan de tout son être et de toute sa volonté, par une brève et décisive et profonde estocade d’étalon, il la viola, les yeux fermés lui aussi, et s’imaginant qu’il engrossait la terre elle-même. — (Jean Ridhepin, Le Cadet, G. Charpentier, 1890, page 121)
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bourrade
- (Chasse) Atteinte donnée par le chien au lièvre qu’il court et auquel il enlève du poil. → voir bourrer
- Poussée que l’on donne à quelqu’un avec la crosse d’un fusil ou avec les poings.
- Si j’avais osé j’aurais dit que la veille Barberin m’avait précisément reproché d’être délicat et de n’avoir ni bras ni jambes ; mais je compris que cette interruption ne servirait à rien qu’à m’attirer une bourrade, et je me tus.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La jeune fille s’était toujours méfiée de cet être positif et volontaire, aux poings solides et dont il fallait éviter les bourrades équivoques dans l’obscurité du couloir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 94.)
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l'avait poussé en avant d'une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
- par extension
- Assis sagement l’un près de l’autre, nous nous regardions en souriant, sans rien dire, heureux de cette escapade d’écoliers, des bourrades de ce vent qui la décoiffait. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Botanique) (Régionalisme) Saule marsault.
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stade
- (Antiquité grecque) Mesure de longueur valant à peu près 180 mètres.
- Le stade grec ou italique, stade primitif, stadion, dont 8 ⅓ formaient le mille, se divisait en 6 plèthres = 10 amma = 60 acènes = 100 orgyies = 120 bême-diploun ou pas doubles = 240 bême-aploun = 400 coudées naturelles = 600 pieds.Le stade olympique faisait 400 coudées olympiques = 600 pieds olympiques.Le stade pythique ou delphique de 1000 pieds delphiques était de même valeur que le stade olympique. — (Horace Doursther, Dictionnaire universel des poids et mesures, anciens et modernes, M. Hayez, Bruxelles, 1840)
- Aristote, d’après certains savants de son époque, considérait le stade, ou coudée égyptienne au temps de Sésostris, comme formant la cent millième partie du pôle à l’équateur. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Or, depuis Abydos jusqu’à la côte opposée, il y a un trajet de sept stades. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 2)
- (Par extension) Carrière ou enceinte ayant cette longueur et où les Grecs s’exerçaient à la course.
- Il est probable que, sans avoir construit d’édifices qui puissent se comparer aux cirques-hippodromes romains, les artistes grecs de la force et de l'agilité se sont produits autant sur les places publiques que dans les stades, comme celui d'Olympie, […]. — (Encyclopaedia universalis, tome 5, 1990, page 928)
- Courir dans le stade.
- Gagner le prix du stade.
- (Sport) (Par métonymie) Bâtiment qui entoure ce terrain de sport où se déroulent des compétitions sportives.
- Le stade de France.
- (Médecine) Période ou degré d’une maladie intermittente.
- Cette maladie est à un stade avancé.
- (Par extension) Degré ou palier dans une évolution.
- L’efficacité parasitaire des adultes peut se trouver limitée par la rupture de la coïncidence spatio-temporelle entre le stade réceptif des hôtes (œufs en cours d’embryogenèse) et le stade agressif du parasitoïde (Nenon, 1974). — (Annales de zoologie, écologie animale, volume 10, Institut national de la recherche agronomique, 1978, page 539)
- Une partie des larves des deuxième et troisième stades et toutes celles du quatrième stade hivernèrent. — (Revue de pathologie végétale et d’entomologie agricole de France, volumes 29-30, 1950, page 113)
- Le médecin traitant et le pneumologue en particulier ont donc un rôle important, en liaison avec le médecin du travail pour intervenir à tous les stades de la prévention primaire, secondaire et tertiaire vis-à-vis des risques respiratoires d’origine professionnelle. — (Dominique Choudat, « Risques professionnels et leur prévention », dans Pneumologie, sous la direction de Gérard Huchon, Éditions Masson, 2001, page 37)
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taillade
- Coupure, entaille, balafre dans les chairs.
- En se rasant, il s’est fait une taillade au menton.
- (Par analogie) Coupure en long qu’on fait dans une étoffe, dans un habit, par mégarde ou par manière d’ornement.
- Il a fait une grande taillade dans cette étoffe.
- On portait autrefois des pourpoints à taillades.
- Entaille dans un mur.
- Au-dessus de cette porte on voyait les armes des seigneurs de Combourg, et les taillades à travers lesquelles sortaient jadis les bras et les chaînes du pont-levis. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1841, Première partie/Livre II)
- Tranche coupée dans le pain.
- Viennent les grandes taillades de pain, comme des coups de faucille. Les couteaux ont des manches de corne, avec de petits clous à cercle jaune, on dirait les yeux d’or des grenouilles. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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microfarad
- (Métrologie) (Électricité) Unité de mesure de capacité électrique du Système international (SI), valant 10−6 farad, et dont le symbole est μF.
- cohade
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façade
- (Architecture) Un des côtés d’un bâtiment, d’un édifice, lorsqu’il se présente au spectateur.
- Manuelle Gautrand, elle, propose des structures en verre massif, conçues à partir de façades vitrées recyclées. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 4)
- La façade qui regarde la rivière.
- (En particulier) (Architecture) Le côté où se trouve l'entrée principale.
- Sur la rue, la maison présentait cette façade de moellons ravalée en plâtre, ondée par le temps et rayée par le crochet du maçon de manière à figurer des pierres de taille. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- De style ogival flamboyant, à ornementation très fouillée, surtout dans la façade et les tours, ses arcs-boutants, ses clochetons, ses pinacles gothiques sont remarquables. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Sa maison était propre, bien tenue; elle tranchait avec la blancheur gaie de sa façade et le luisant de ses meubles, sur les taudis immondes où, d’ordinaire, croupissent dans la fange et dans la vermine, les marins bretons. — (Octave Mirbeau, Les Eaux muettes )
- Mon hôtel, en façade sur l’une des principales voies, a vraiment noble allure : des portiers corrects gardent son huis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […], et une peinture sous verre, fixée sur la façade, représentait une femme appétissante aux yeux noirs qui, frileusement, s’emmitouflait de fourrures. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, […]. — (Marcelle Gay, Profil perdu, L’Âge d’Homme, 1984, page 38)
- Aussi, je me cachai derrière la première, à l’angle de la rue, dotée d’un gazon envahi par les mauvaises herbes et d’un grand lantana aux fleurs rouge et jaune couvertes de poussière qui luttait sur la façade contre un chèvrefeuille. — (Raymond Chandler, L’Homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c’est mon problème, 2009)
- (Maçonnerie) Face des murs en contact avec l’extérieur.
- Isolation des façades d’une maison.
- (Sens figuré) Apparence qui trompe sur la réalité.
- Talent qui n’est qu’en façade.
- Cet homme est tout en façade.
- Derrière une satisfaction de façade, voter cette motion dut être pénible à beaucoup de sénateurs à une époque où l’avènement de Claude demeurait une blessure ouverte. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 273)
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pommade
- (Cosmétologie, Pharmacie) Composition molle et onctueuse, faite avec des substances médicamenteuses ou des parfums mêlés à des corps gras.
- […] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait. — (Octave Mirbeau, La Tête coupée dans Lettres de ma chaumière, A. Laurent, 1886)
- La vaseline est la base la plus courante des pommades : on la rend plus adhésive en l’additionnant de lanoline […] qui absorbe plusieurs fois son poids d’eau. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie. 1924, page 134)
- Je revenais avec papa de chez l’oculiste, qui m'avait mis une pommade sur les yeux, et je voyais tout flou. — (Gyrdir Eliasson, Le serpent à lunettes, dans le recueil Entre les arbres, traduit se l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books Éditions, 2010)
- Il existe différents types de pommades : Les cérats qui sont préparés à la cire, les liparolés avec de la graisse, les glycérats avec de la glycérine et les vaselés à la vaseline.
- (Sens figuré) Compliments, louanges
- Son visage s’éclairait quand on lui faisait un compliment, d’ailleurs senti. Car nous ne nous distribuons, entre nous, aucune espèce de pommade, comme on pense. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 368)
- Le gouverneur charmant fit un speech au capitaine, lui passa de la pommade officielle, enfin la kyrielle de mentions de satisfaction habituelle des autorités. — (Luc Dangy, Moi, légionnaire et marsouin : Algérie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides, 1902-1913, 1932, page 297)
- Il a recommencé ses boniments et m'a enseveli une fois de plus sous la pommade. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 151, page 96, 17 février 1933)
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robinsonnade
- Action de robinsonner, de vivre seul.
- Nous autres pour qui une telle robinsonnade demeure une chose virtuellement impossible. — (Littérature de voyage, Le Devoir.com, 5 novembre 2011)
- Récit d’aventures semblables à celles de Robinson.
- Dans Robinson Crusoé comme dans L’Île mystérieuse, les héros récapitulent à eux seuls l’ensemble des savoir-faire humains. Les robinsonnades sont comme le rêve d’un monde oublié. — (Michel Authier, Pierre Lévy, Les arbres de connaissances, La Découverte, Paris, 1996, page 165)
- Car rédiger une nouvelle robinsonnade, aussi merveilleuse et mystérieuse soit-elle, c'est forcément s'inscrire dans une lignée de roman à succès. — (Lionel Dupuy, En relisant Jules Verne, La Clef d’Argent, 2005, page 129)
- En 1711, le puritain Daniel Defoe crée l’aventurier Robinson Crusoé qui devait s’échapper de son gros roman édifiant et ennuyeux et reparaître dans nombre de « robinsonnades » extravagantes. — (Michel Tournier, Il y a quatre siècles, Don Quichotte enfourchait Rossinante, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 33)
- Je lui explique que la « robinsonnade » est devenu une sorte de genre littéraire où nous sommes nombreux à avoir travaillé. — (Michel Tournier, Un écrivain dévoré par les enfants, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, pages 182-183)
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phyllade
- (Géologie) Schiste ardoisier ou argileux, roche métamorphique de l'épizone.
- Le phyllade présente plusieurs variétés. Le phyllade violet simple, le phyllade oligistifère, le coticule et le phyllade ottrélitifère. Le phyllade simple est en couches divisibles en feuillets très-minces, plans, quelquefois ondulés, d’un rouge violet ou lie de vin uniforme ou zonaire de diverses nuances […] — (André Dumont, Mémoires sur les terrains ardennais et rhénan de l’Ardenne, du Rhin, du Brabant et du Condros, 1847)
- Cette déclaration les soulagea, et quand ils eurent vu des calcaires à polypiers dans la plaine de Caen, des phyllades à Balleroy, du kaolin à Saint-Blaise, de l’oolithe partout, et cherché de la houille à Cartigny et du mercure à la Chapelle-en-Juger, près Saint-Lô, ils décidèrent une excursion plus lointaine, un voyage au Havre, pour étudier le quartz pyromaque et l’argile de Kimmeridge. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
- Les phyllades sont des ardoises verdâtres, rougeâtres ou violettes, à pâte siliceuse très dure. Elles font de bonnes pierres à aiguiser, surtout des pierres à rasoir. — (A. Pérès, Pierres et roches, 1896, page 21)
- Ces roches, de séquence paramétamorphique, de couleur sombre, sont essentiellement représentées par des micaschistes, des phyllades, des quartzophyllades et des quartzites. — (Denis Mercier, Le Ruissellement au Spitsberg, vol. 1, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001, page 100)
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ratonade
- (Peu usité) Variante orthographique de ratonnade.
- Constantine : 20 août 1955. La ratonade gigantesque fit des centaines de morts, tous algériens, abattus au fusil-mitrailleur par les Européens déchaînés et haineux protégés discrètement par les autorités coloniales de la ville... — (Rachid Boudjedra, L'Insolation, Paris [Denoël, 1972], LP, 1994, page 166-167.)
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cacade
- (Populaire) Brusque décharge d'excréments, colique.
- Venette. Inspirer de la peur. La transpiration de la peur, l’horripilation, la pâleur, l’immobilisation, la cacade. Frémir, frissonner, trembler, se plier en deux. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 47)
- (Sens figuré) Ratage, échec.
- Après la cacade face au Costa Rica, l’équipe d’Ottmar Hitzfeld a obtenu un bon nul (1-1) contre l’Italie à Genève, au terme de son dernier match de préparation avant le départ vers l’Afrique du Sud. — (Le Temps, 7 juin 2010)
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pasquinade
- (Histoire) Placards satiriques qu’on attachait à la statue de Pasquin à Rome.
- (Par extension) Railleries bouffonnes et triviales.
- Je n’aurais pas pardonné aux Excellences leurs pasquinades diplomatiques, si elles avaient dérangé ma vie. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Pour comble de malheur, un jeune homme ayant composé, à la mode de province, un impromptu sur les danseurs, on attribua cette pasquinade à Tchitchikov. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1925, page 199)
- Freemantle, homme grossier et sans grande imagination, a recours à la lamentable pasquinade que vous connaissez pour arriver à ses fins. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- Faire des pasquinades.
- Un faiseur de pasquinades.
- cousteillades
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colonnade
- (Architecture) Ensemble de colonnes disposées à intervalles réguliers sur une ou plusieurs rangées, le long de la façade d'un édifice, autour d'une place publique etc.
- […] ; la façade de François Ier avec ses colonnades surchargées d’ornemens ; […]. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, Revue des Deux Mondes T. 1, 1831)
- Les Grecs vivaient au grand air. […]. Leurs lieux de réunion, cela est assez connu, étaient des places publiques, généralement voisines des portiques ou colonnades où l’on se réfugiait en cas de pluie. — (Pierre Louÿs, Sports antiques, 1901, dans Archipel)
- (Sens figuré) Parfois apparait une belle colonnade de cyprès, sombre évocatrice de l’Orient, […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La colonnade de la place Saint-Pierre, dans la cité du Vatican, est due à l'architecte Bernini, dit Le Bernin.
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galéjade
- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
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défilade
- (Marine) Action de défiler.
- (Sens figuré) (Familier) Il se dit de morts arrivant coup sur coup dans une compagnie.
- La défilade commence.
- Défilé.
- Vient ensuite une défilade de signatures qui n'en finit plus. — (« Autour d'une protestation » in Le Gaulois, 5 mars 1894)
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anspessade
- Dans l'infanterie de l'Ancien Régime, sous-officier moins gradé que le caporal.
- Joseph Galès en tant qu'anspessade recevait un supplément annuel de 36 livres, pour un total de 144 livres par années.
- — Croyez-vous, sire, que je vais emmener un anspessade avec moi ? Arrêter M. Fouquet, mais c’est si facile qu’un enfant le ferait. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, Folio classique, t. 3, 1997, p. 412)
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plantigrade
- Qualifie les mammifères qui marchent sur la plante des pieds et non sur les seuls doigts ou ongles.
- Les ours, les blaireaux ou le panda sont des animaux plantigrades. Ils ne sont pas tous carnivores.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.