Dictionnaire des rimes
Les rimes en : prades
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "prades".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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empoignade
- Altercation violente.
- Jean Savant termine le récit de ces empoignades homériques en y apportant un note cocasse. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 244)
- Vendredi 23 juin à 23 h 30, ils sont appelés pour mettre fin à une empoignade entre un chauffeur de taxi et sa cliente. — (Macroniste très mordante, Le Canard Enchaîné, 5 juillet 2017, page 4)
- C'étaient alors de terribles empoignades, des discussions sans fin.
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gueulade
- (Populaire) Cri ou suite de cris, vociférations, d'une personne qui gueule, de personnes qui gueulent.
- Le seul bruit humain que j’aie perçu depuis tantôt a été une gueulade d’hommes soûls qui ont passé tout à l’heure, en chantant. — (Gustave Flaubert, lettre à Louis Bouilhet, 10 décembre 1853, dans les Œuvres de Gustave Flaubert, tome VII : Correspondance 1853-1856 ; Éditions Rencontre, Lausanne, 1964, page 314.)
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turlupinade
- (Histoire de la littérature) Genre de farce grossière jouée par les trois acteurs Turlupin, Gros-Guillaume et Gaultier-Garguille en France au XVIIe siècle.
- L'homme au nez pointu, qui paraissait être le chef de ce trio, c'est-à-dire Legrand, c'est-à-dire Turlupin, reprit : " [...] Pour assister à nos turlupinades, il en coûtera à chacun deux sols six deniers. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Courant) Plaisanterie vulgaire, mauvais jeu de mots.
- Sur ce qu’il répétait toujours, « Je veux être tondu si j’avance rien de faux », le père Garasse, dont on connaît le style grossier et les turlupinades, lui répliquait : « Oui, vous serez tondu, et c’est moi qui serai votre barbier ». — (Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, t. 3, 1761, p. 231)
- Non, monsieur ! J’en suis las, moi, des enterrements, et des catastrophes soudaines, et des ruptures d’anévrisme, et des gouttes qui remontent au cœur, et de toute cette turlupinade de laquelle on ne saurait dire si elle est plus grotesque que lugubre ou plus lugubre que grotesque ! — (Georges Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893, 1re partie, chap. 2)
- Autant autrefois on la punissait pour la moindre faute, autant maintenant on fermait les yeux sur ses plus audacieuses turlupinades d’écolière. — (Alphonse Momas, La Chute des vierges, 1907, chap. 8)
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lichenoide
- Lichénoïde, qui a l’aspect du lichen.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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estrade
- Construction, généralement en bois, élevée d’une ou de plusieurs marches sur le plancher d’une chambre, d’une salle ou en plein air.
- Du côté du château, une estrade était dressée et attendait le prince et sa suite : […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
- Au bout d'un quart d’heure vingt minutes, il n'y avait plus que le petit vieux sur l’estrade, deux trois miteux et Gribovitch dans le fond. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 86 : De l'autre côté de rien, Vauvenargues, 2014, chapitre 9)
- laprade
- pithecoide
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ambassade
- (Diplomatie) Emploi, fonction d’un ambassadeur.
- Envoyer quelqu’un en ambassade.
- Il alla en ambassade à Constantinople.
- C’est pendant son ambassade que la paix a été conclue.
- (Diplomatie) Députation, d’une mission auprès d’un État étranger.
- Envoyer une ambassade.
- Recevoir une ambassade.
- Il fait partie de l’ambassade.
- En 335 av. J.-C., une ambassade celte rencontra Alexandre le Grand pour conclure un traité d’amitié. Le roi leur demanda de quoi avaient-ils le plus peur, persuadé qu’ils allaient le désigner.Or, les Celtes répondirent qu’ils craignaient seulement la chute du ciel sur leur tête, c’est-à-dire la fureur de leur dieu Taranis, le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre pour les Celtes.
- (Diplomatie) Ensemble des membres qui composent la mission.
- L’ambassade d’Angleterre est invitée à cette fête.
- Un attaché d’ambassade.
- Cependant, je trouvais sur ce point auprès des fonctionnaires du bureau local de lʼambassade du Japon assez de compréhension dʼune situation dont ils ne ressentaient pas moins directement que nous les effets. — (Commission de publication des documents diplomatiques français, Documents diplomatiques français: Volume 1, 2003)
- (Diplomatie) Le lieu où réside cette mission.
- Dans la soirée, sur la terrasse de l’ambassade, au milieu de la ville muette et hostile, on tira le feu d'artifice emporté de Tanger pour célébrer la signature du traité de protectorat. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 281)
- La popularité de Bakatine s'effondre quand il remet aux Américains, en signe de bonne volonté, les plans relatifs au « microtage » de l’ambassade américaine de Moscou, un dossier qui empoisonne les relations entre les deux pays depuis 1985, année de la découverte de centaines de microphones dans les bâtiments. — (Andreï Kosovoi, Les services secrets russes des tsars à Poutine, éditions Tallandier, 2014)
- (Familier) Se dit de certains messages entre particuliers.
- Faire une ambassade, s’acquitter d’une ambassade auprès de quelqu’un.
- Se charger d’une ambassade.
- Je ne me charge point d’une pareille ambassade.
- Aller, venir en ambassade auprès de quelqu’un.
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cagade
- (Occitanie) (Algérie) Raté monumental et ridicule.
- Sa prestation était nulle. Il a fait une vraie cagade.
- Remarque bien que tout ça finira sûrement par une cagade : mais ça peut durer deux ou trois ans, et pour le moment, je ne vois pas ce que nous pouvons faire. — (Marcel Pagnol, Jean de Florette, 1963)
- Les supporteurs de L’Olympique de Marseille sont en pleine cagade. — (Alain Guédé, « Une jolie prime de match pour Tapie », Le Canard Enchaîné, 16 mai 2018, page 4)
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marrade
- (Populaire) Grand amusement.
- La Grande marrade — (Titre d’un roman de Claude Néron, 1965)
- La marrade alors redouble... gorge déployée... aux larmes, citoyens ! — (Alphonse Boudard, Les combattants du petit bonheur, La Table Ronde, 1977, réédition Le Livre de Poche, 1990, page 19.)
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mazarinades
- Pluriel de mazarinade.
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estocade
- (Anciennement) Épée longue et droite, sans tranchant.
- Ambroise parut bientôt au réfectoire, où les bénédictins récitaient malines en l’attendant ; il n’avait pas quitté son froc et sa cagoule, mais endossé par-dessous une cotte de mailles et posé sur sa tête un heaume dont la visière et le ventail fermés se recourbaient comme un bec d’aiglon, et dont le cimier représentait des os de mort en croix ; il s’était précautionné de deux épées, l’une courte dite braquemard, l’autre nommée estocade ou épée de longueur, outre une miséricorde pour achever un vaincu à terre. — (Paul Lacroix, Les Francs-Taupins, histoire du temps de Charles VII, Imprimerie de Walder, Paris, 1834, page 75)
- Grand coup allongé d’épée ou de fleuret donné avec la pointe de l’arme.
- Encore un mot. Ne vous faites pas un point d’honneur de ne pas rompre ; au contraire, faites-le marcher ; il manque d’haleine, essoufflez-le, et, quand vous trouverez votre belle, une bonne estocade dans la poitrine, et votre homme est à bas. — (Prosper Mérimée, Chronique du règne de Charles IX, Charpentier, 1842, page 100)
- La Goberge n’était brave naturellement qu’à coup sûr, et depuis que ses estocades lui avaient failli, ce spadassin frissonnait en regardant seulement la poignée de sa rapière. — (Auguste Maquet, Le Comte de Lavernie, L. de Potter, 1853, t. 3, page 256)
- De Morguen se rua sur lui tête baissée et lui porta sous le busc de la cuirasse une estocade bien roide, pour lui transpercer le ventre. — (Maurice Maindron, Le Tournoi de Vauplassans, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895, page 184)
- Au commandement d’Alcide, péremptoire, ces ingénieux guerriers, posant à terre leurs sacs fictifs, couraient dans le vide décocher à d’illusoires ennemis, d’illusoires estocades. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Stelle, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 189)
- (Par extension) (Tauromachie) Coup d’épée porté par le matador pour achever le taureau.
- L’épée lui était entrée dans le front et avait piqué la cervelle, coup défendu par les lois de la tauromachie, le matador devant passer le bras entre les cornes de l’animal et lui donner l’estocade entre la nuque et les épaules, ce qui augmente le danger de l’homme et donne quelque chance à son bestial adversaire. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Les estocades produisent immédiatement la mort lorsque, pénétrant entre deux vertèbres, le fer tranche la moelle épinière, ou atteint ce que les toreros appellent la erradura. Le coup tue le taureau, même quand l’épée n'est entrée qu’à moitié. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, H. Souverain, 1858, t. 3, page 58)
- (Littéraire) (Sens figuré) Attaque violente et soudaine.
- Pour moi chétif, je fais la guerre jusqu’au dernier moment, jansénistes, molinistes, Frérons, Pompignans, à droite, a gauche, et des prédicants, et J. J. Rousseau. Je reçois cent estocades, j’en rends deux cents, et je ris. Je vois à ma porte Genève en combustion pour des querelles de bibus, et je ris encore ; et, Dieu merci, je regarde ce monde comme une farce qui devient quelquefois tragique. — (Voltaire, Correspondance, lettre à M. le cardinal de Bernis, 22 décembre 1766, dans Œuvres complètes, t. 41, L. Hachette, 1890, page 160)
- Brutalement, il se précipita sur elle, et, sans une parole, sans une caresse non plus, mais avec une force de rut extraordinaire, avec un élan de tout son être et de toute sa volonté, par une brève et décisive et profonde estocade d’étalon, il la viola, les yeux fermés lui aussi, et s’imaginant qu’il engrossait la terre elle-même. — (Jean Ridhepin, Le Cadet, G. Charpentier, 1890, page 121)
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extrade
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de extrader.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de extrader.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de extrader.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de extrader.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de extrader.
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barricade
- Retranchement qu’on fait avec des barriques remplies de terre ou avec des pieux, des chaînes, des pavés, etc. pour se défendre, pour se mettre à couvert de l’ennemi.
- Quelques habitants avaient cru devoir barricader les portes de la ville ; mais Henri IV s'écria : Plus de barricades ! S'ils ne croient pas à mon pardon ou s'en jugent indignes, qu'ils accompagnent l'ambassadeur d'Espagne ou le cardinal légat. — (César Cantu, Histoire universelle, 1855)
- Deux cents barricades sont formées en un instant; on les pousse jusqu'à cent pas du Palais-Royal. Tous les soldats, après avoir vu tomber quelques-uns des leurs, reculent et regardent faire les bourgeois. Le parlement en corps marche à pied vers la reine, à travers les barricades qui s'abaissent devant lui, et redemande ses membres emprisonnés. — (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV)
- Il n'y a plus de motifs de lutte. M. Lanza, qui préside, fait sur-le-champ afficher une proclamation où il demande au peuple la destruction des barricades, afin que le parlement puisse s'ouvrir paisiblement.[…]. Tout doit rentrer dans l'ordre. Il faut renverser les barricades. Plus de combats ! plus de sang inutile à répandre ! — (Louis-Antoine Garnier-Pagès, Histoire de la révolution de 1848, 1861)
- En moins d'une heure vingt-sept barricades sortirent de terre dans le seul quartier des halles.[…] Au centre était cette fameuse maison n° 50, qui fut la forteresse de Jeanne et de ses cent six compagnons, et qui, flanquée d'un côté par une barricade à Saint-Merry, et de l'autre par une barricade à la rue Maubuée, commandait trois rues. — (Victor Hugo, Les Misérables)
- La chaussée, couverte de neige, était bloquée par une barricade et des deux côtés de l'étroit passage des sentinelles veillaient, la mitraillette sur la poitrine. — (Alexandre Tchakovski, C'était à Léningrad, traduit du russe par Julia et Georges Soria, 1951)
- (Sens figuré) Tout ce qui fait obstacle ou peut protéger.
- Il n’empêche que Chateaubriand, Lamartine, Hugo (sans parler des autres) sont de gigantesques barricades à eux seuls contre l’ignorance, la bêtise et la régression en cours. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 451)
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gade
- (Histoire naturelle) Genre de poissons osseux qui renferme de nombreuses espèces comestibles telles que lieu jaune ou noir, morue, merlan, etc.
- Les gades appartiennent à la famille des gadidés (Gadidae) et à l'ordre des Gadiformes.
- prasoide
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ramade
- (Pyrénées) Réunion de plusieurs centaines de moutons.
- Le troupeau était si nombreux qu’on le divisa en trois ramades, dont chacune avait près d’un millier de têtes. — (Legoarant, cité par Littré)
- (Rare) Ensemble de branches feuillues.
- […] presque en même temps la lumière s’alluma sous la ramade et Jeanne apparut. — (Anne Philippe, Un été près de la mer, France Loisirs, page 83)
- (Occitanie) Giboulée.
- (Occitanie) Sévère réprimande.
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palissade
- Barrière faite de pieux, ou de planches, fichés en terre.
- Une palissade peut servir d’enceinte comme dans le cas d’une clôture en ganivelles.
- Comme dans une éclaircie émerge d’une brume d’argent toujours cette même rue couverte d’une épaisse couche de neige très blanche, sans trace de pas ni de roues, où je marche le long d’une palissade plus haute que moi, faite de minces planchettes de bois au sommet taillé en pointe… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 41)
- Ici aussi, on vivait de la récup, de la réparation d’appareils usagés, de la vente de métaux. Des coups de marteau s'élevaient derrière des palissades formées de frigos ou de congélateurs. — (Christophe Boltanski, Minerais de sang : Les esclaves du monde moderne, photographies de Patrick Robert, Paris : Éditions Grasset, 2011)
- (Militaire) Fortification faite d’une ligne de pieux.
- Dans cet ouvrage avancé, on avait pratiqué une porte de sortie garnie d’une herse correspondant à la poterne du château, et le tout était entouré d’une forte palissade. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais les assiégés se sont remparés en retraite de la brèche avec de bonnes palissades et des bretèches ; si bien que les troupes ennemies n’osent risquer l’assaut. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Par analogie) Mur de verdure formé par une rangée d’arbres ou d’arbustes taillés.
- Tondre une palissade.
- Palissade à hauteur d’appui.
- (Héraldique) Meuble représentant une barrière dans les armoiries. À rapprocher de barrière et haie.
- De sinople à la palissade isolée d’or ; mi-vêtu en pointe d’azur ; au chevron en filière, ondé et renversé d’or, brochant sur la partition, qui est de la commune de Bailleval de l’Oise → voir illustration « armoiries avec une palissade »
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passade
- (Vieilli) Passage, transport.
- Il ne reste plus qu'une dernière cérémonie à accomplir : « la passade » du lit. Mariette a choisi le sien, il s’agit de le transporter de chez le menuisier chez elle. — (Joseph de Pesquidoux, Chez nous - Travaux et jeux rustiques, 1921)
- Caprice, liaison passagère.
- En Belgique, on a la femme légitime avec quantité d’enfants ; puis la maîtresse, petite fille rangée chez qui on déjeune et qui a aussi des enfants, puis les passades. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Or, quelquefois elle trouvait que Robert avait eu si bon goût dans ses soupçons qu'elle finissait même par cesser de le taquiner pour qu'il se tranquillisât et consentît à aller faire une course pour lui laisser le temps d'entrer en conversation avec l'inconnu, souvent de prendre rendez-vous, quelquefois même d'expédier une passade. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1921)
- Jusqu’à vingt-cinq ans, pendant tout le temps qu’il avait été sain et très beau, il n’avait eu que des passades, où tout de suite il lâchait prise, découragé par un mot ou un geste, craignant tout de suite de ne plus plaire ou qu’on ne lui plût pas assez longtemps, tenté par l’amusement momentané d’une sortie bouffonne qui serait suivi, au-delà de la porte, par un enivrement d’amertume. De sorte qu’il n’avait aucune expérience du cœur des femmes ni du sien, et encore moins des corps. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet, 1931)
- — Ah ! Vraiment ? As-tu déjà été infidèle ? Dis ?(Signes d’assentiment de Maurice)— Plusieurs fois ?— Oh ! Des passades… Moins que rien… — (François Mauriac, Le Feu sur la terre, 1951)
- (Manège) Course d’un cheval qu’on fait passer et repasser plusieurs fois sur une même longueur de terrain.
- La passade consiste à mener un cheval au galop sur une ligne droite et à exécuter une demi-volte ou une demi-pirouette ordinaire à chaque extrémité de cette ligne, de manière à la parcourir plusieurs fois de suite, en passant et repassant. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l’écuyer et de l’homme de cheval, Lebègue & Cie / Dumaine, Bruzelles / Paris, 1865, page 245)
- (Natation) Action de passer sur un autre nageur.
- Il lui donna une passade.
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poliade
- (Mythologie) Qualifie une divinité protectrice d'une cité.
- Il est cependant plus rationnel de le considérer comme le symbole du peuple phénicien. Melkarth était la divinité poliade de Tyr. — (Charles Lenthéric, Le Rhône, histoire d'un fleuve, Plon, 1892, tome I, page 63)
- Cette religion traditionnelle romaine, comme toutes les religions poliades, entendons « propres à la cité », ne s’intéressait pas à l’homme en tant qu’individu. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 287)
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promenade
- Action de se promener.
- Ni les Persans ni tous les Orientaux ne savent ce que c’est que des promenades comme nous les faisons, et ils ne peuvent assez s’étonner de nous voir marcher dans une allée de jardin, puis revenir sur nos pas, et ainsi continuer deux ou trois heures. — (Jean-Baptiste Tavernier, Voyages en Perse (1679), Club des Libraires de France, 1964, p. 274)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n’est que chatouillé on ne vise qu’au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l’aîné, 1808, p. 219)
- Le jardin des Pamplemousses est souvent pour elle et ses enfants un but de promenade matinale ; quelquefois même, pendant l’ardente saison, elle y va avec sa petite famille passer des journées entières. — (Auguste Lacaussade, Note sur la promenade du Port-Louis aux Pamplemousses dans Poèmes et Paysages, 1852)
- Tous allaient tranquillement, bienheureusement, d’un pas qui voulait s’attarder, avec le dandinement allègre et la paresse heureuse de la promenade. — (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1865, chap. 12)
- Donc tous les jours, de midi à deux heures, il passait devant la boutique un monsieur âgé qui s’en allait flânotant sur le trottoir comme un bon bourgeois qui fait sa petite promenade de digestion après déjeuner. — (Eugène Chavette, L’Appétit vient en mangeant dans Les Petites Comédies du vice, 1875)
- (Militaire) Exercice de marche pour les troupes.
- Promenade coutumière des clairons et tambours, qui ne savent où se placer et que chaque capitaine expédie au bout opposé du village. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Itinéraire parcouru en imagination.
- C’étaient nos vers grecs et latins traduits par Dieu lui-même en images grandioses et vivantes, une promenade à travers la poésie de sa création. — (Alphonse de Lamartine, Les Confidences, Perrotin, 1849, p. 135)
- Or le vrai rêve, cette promenade de notre pensée à travers des visions charmantes, est assurément ce qu’il y a de plus délicieux au monde ; mais il faut qu’il vienne naturellement, qu’il ne soit pas péniblement provoqué et qu’il soit accompagné d’un bien-être absolu du corps — (Guy de Maupassant, Rêves, Le Gaulois, 8 juin 1882)
- Le siècle où j’ai vécu n’aura probablement pas été le plus grand, mais il sera tenu sans doute pour le plus amusant des siècles. à moins que mes dernières années ne me réservent des peines bien cruelles, je n’aurai, en disant adieu à la vie, qu’à remercier la cause de tout bien de la charmante promenade qu’il m’a été donné d’accomplir à travers la réalité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calmann-Lévy, 1883, 6e partie, chap. 5)
- (Familier) (Par hyperbole) Trajet aisé à accomplir.
- Quant à la distance à parcourir, c’était une promenade en comparaison des courses que j’avais faites, et trois heures de marche nous suffirent pour atteindre le plateau. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, Revue des deux Mondes, t. 1, 1833)
- Une quinzaine de kilomètres de Dal aux célèbres chutes, autant pour en revenir, ce n’eût été qu’une promenade pour Joël, mais il fallait ménager les forces de Hulda. — (Jules Verne, Un billet de loterie, 1886, chap. 8)
- Lieu où l’on se promène.
- À cinq heures et demie, cette foule nombreuse, équipages, cavaliers, piétons, sillonnait dans toute les directions le bois de Boulogne. Cette promenade unique venait d’ajouter un nouveau prestige à toutes les merveilles qui depuis quelques années en ont fait le plus beau parc du monde. — (Fulgence Girard, Courses du bois de Boulogne, Le Monde illustré, 2 mai 1857)
- Estelle regardait la ville silencieuse, entourée des grands arbres de ses promenades ; et, dans l’eau dormante de ses yeux, une rêverie souriait. — (Émile Zola, Les Coquillages de M. Chabre dans Naïs Micoulin, 1884)
- La promenade fut aménagée pour le bonheur des promeneurs : piste cyclable, crottoirs pour toutous à sa mémère, bancs nombreux et propres permettant de s'extasier devant l’ire des marées. — (José Herbert, Signé la grande faucheuse: Un roman déjanté !, éd. Delambre, 2016)
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espade
- Palette de bois avec laquelle on battait la filasse.
- Advise que mon verdun ne soit plus long que ton espade. — (François Rabelais, Le Tiers Livre des Faits et Dicts Héroïques du bon Pantagruel)
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dérade
- (Poétique) (Hapax) Fait de dérader.
- J’aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants,Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
- (Par citation) (Littéraire) (Sens figuré) (Extrêmement rare) Dérive.
- Et tout l’avait laissé, le laissait. Son nez qui semblait une péninsule en dérade et sa négritude même qui se décolorait sous l’action d'une inlassable mégie. — (Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence africaine, 1956, page 65)
- Mon esprit en dérade s’exerçait autrement. Je mangeais à peine, et je pouvais passer des heures sans rechercher de l’eau. — (Patrick Chamoiseau, Les Neuf consciences du Malfini, Gallimard, 2009, page 110)
- lieutades
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pesade
- (Équitation) Mouvement par lequel le cheval se dresse par-devant sans que les pieds de derrière quittent leur place.
- La pesade, dite aussi courbette en place, consiste à forcer le cheval à s'enlever du devant comme s'il se cabrait, mais avec cette différence que les extrémités antérieures sont pliées sous lui et que les angles articulaires des membres postérieurs sont fléchis ; puis à revenir immédiatement à sa première position. Les pieds de derrière ne peuvent bouger de place. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, p.247, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.