Dictionnaire des rimes
Les rimes en : prégnant
Que signifie "prégnant" ?
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- (Vieilli) (Désuet) En état de gestation, enceinte (femme), pleine (femelle).
- J’ai six brebis, dont trois prégnantes.
- Ce bureau de poste évoquait pour lui l’attachante personnalité de sa fiancée, Miss Gertie Gridle, avec laquelle il devait de plus (et désirait) se marier dans un délai très proche afin de consommer avec elle l’acte quelque peu redoutable pour un garçon chaste, l’acte étrange dont les péripéties occultes amènent une jeune gonzesse de l’état virginal à l’état prégnant. — (Raymond Queneau, chapitre XLV, On est toujours trop bon avec les femmes, Gallimard, Paris, 1971 (1947))
- (Sens figuré) Qui porte en soi quelque chose à venir.
- Structures psychologiques prégnantes.
- Il y a de quoi se réjouir de voir le débat sur l’avenir du français renaître au Québec. L’inquiétude est si prégnante que même le PLQ, qui a nié tout problème pendant deux décennies, a cru bon, vendredi, de proposer 27 mesures. — (Antoine Robitaille, Soyons intraitables avec la langue, Le Journal de Québec, 27 avril 2021)
- Ses yeux, trahissant sa pensée, reviennent malgré elle se poser sur un beau chat roux, qu’ils ne quittent plus. Silence prégnant. — (Robert Cottard, Les Calendriers, Éditions de l’Olivier, Paris, 2019, ISBN 978-2-8236-1508-1, page 25)
- Qui prédomine, qui s’impose à l’esprit, qui est particulièrement expressif par rapport au reste.
- Je manquais de mémoire — plus encore de l’habitude d’une mémoire qui fut prégnante, à cran et à croc, apte à extravaser dans ma gorge, pour salive, le sang des moments vécus ensembles. — (Alain Damasio, La Horde du Contrevent, 2004)
- Dans la lecture de ce mythe où le comptage est si prégnant (il inspire le catalogue et la démarche dépensière de Don Juan), la relève métaphysique de Dieu et du Diable est assurée dès lors que la Femme se dresse sur le chemin du séducteur. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 804)
- Mais le sujet s’est fait de plus en plus prégnant, avec le vieillissement de la population, mais aussi avec la décision des gouvernements libéraux Chrétien-Martin, dans les années 1990, de réduire de façon drastique les transferts en santé. — (Antoine Robitaille, La CAQ face à la «faille», Le Journal de Québec, 3 décembre 2021)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "prégnant".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
-
accommodement
- Accord que l’on fait d’un différend, d’une querelle.
- Car certains se refusent à penser que cette transigeance fût nécessaire; tous ces accommodements leur paraissent autant de défaites. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S. -1936)
- Moyens des expédients qu’on trouve pour concilier les esprits, terminer les affaires ou satisfaire sa conscience.
- Sous le régime de la constitution, comme sous l’autorité absolue, elle ne se relâcha en rien de ses prétentions, et ne voulut entendre à aucun accommodement ; […]. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Mais c'est ainsi que, progressivement, l'impulsion première s'engourdit, se perd, que le regard cesse de se diriger à l'avant. […]. Mais d'accommodement en accommodement, l'entreprise se compromet. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S. - 1936)
- Ils posaient sur le monde un regard brouillé, et la lucidité dont ils se réclamaient s’accompagnait souvent de fluctuations incertaines, d’accommodements ambigus et de considérations variées, qui tempéraient, minimisaient, ou dévalorisaient même une bonne volonté pourtant évidente. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 80)
- (Cuisine) Façon dont on accommode un plat.
-
intriguant
- Participe présent d'intriguer.
-
souriant
- Qui sourit.
- La porte était à peine fermée derrière le prince que le roi de Navarre, […], apparut souriant sur le seuil de la chambre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- […], la directrice du casino, souriante, vient nous saluer. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- Le libraire avait les bras chargés de quatre lourds in-octavo qu'il déposa sur une tablette. Tout souriant, le client s'approcha, posa une série de questions, nota sur un carnet la date de l'édition, le prix des volumes […]. — (Maurice Toesca, Le libraire amoureux, Jean-Jacques Pauvert éditeur, 1975, chap. 46)
-
accumulant
- Participe présent du verbe accumuler.
-
accréditant
- Participe présent du verbe accréditer.
-
sentiment
- (Vieilli) Action ou faculté de sentir, de recevoir des impressions.
- Perdre le sentiment.
- Il semble qu’il soit mort, il n’a plus de mouvement ni de sentiment.
- Faculté que nous avons de connaître, de comprendre, d’apprécier, de sentir directement certaines choses sans le secours du raisonnement, de l’observation ou de l’expérience.
- […], tout ce désordre fantastique et grimaçant au milieu des ténèbres et de l'humidité froide qui tombe comme un suaire, laisse dans le cœur et dans les nerfs un long sentiment d'horreur. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Nous aurions pu discuter à l'infini sans tomber d'accord sur la nécessité qu'évoquait l'inspecteur. C'était, en effet, plus au sentiment qu'à la raison qu'il appartenait, somme toute, de nous départager. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- J'ignorais […] quelles abominations pouvaient s'y perpétrer et jusqu'où se dégradaient les sentiments les plus sacrés.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- J'étais alors d'une candeur stupéfiante et d'une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j'avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quelqu’une des affections, des passions, des émotions ; et généralement de tout phénomène de la vie affective.
- Mais la raison est toujours mesquine auprès du sentiment ; l'une est naturellement bornée, comme tout ce qui est positif, et l'autre est infini. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Dans Thomas l’imposteur, il avait combiné à une apparence de psychologie « rudimentaire » des aperçus ou constats très fins et pénétrants, dépatinant les sentiments les plus convenus (amour, plaisir, ambition), les sortant du lieu commun. — (Pierre-Marie Héron, Cocteau, 2010, page 138)
- La musique exprime les sentiments, mais elle serait bien empêchée de les définir, et, sans le commentaire des paroles, absent de la musique instrumentale, l’auditeur reste toujours dans un certain vague quant à la nature et à l'objet du sentiment dont s'est inspiré le musicien. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, page 50)
- […]; j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s'imposait sincèrement et définitivement, sans arrière pensée, à tous les esprits européens, alors nous n'aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. L'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- être capable de sentiment, se piquer de sentiment, Avoir l’âme sensible, délicate, se piquer de sensibilité, de délicatesse d’âme.
- Sentiments naturels, mouvements qui sont inspirés par la nature.
- La tendresse des pères envers leurs enfants et celle des enfants envers leurs pères sont des sentiments naturels.
- Disposition à être facilement ému, touché ou attendri.
- Feindre, jouer le sentiment.
- Il agit trop par sentiment et trop peu par raison.
- — Quand j’étais à Strasbourg, disait-il, j’avais pour secrétaire particulier un garçon charmant, qui eût fait un beau chemin dans la politique s’il n’avait point été attaqué au cœur par une maladie qui ne pardonne pas : le sentiment. Malgré toute son intelligence, il avait eu la sottise de mettre sa vie dans l’amour. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Opinion qu’on a de quelque chose ; ce qu’on en pense ; ce qu’on en pressent.
- Jusqu’ici, il s’était promené avec son fusil sous le bras, plein d’un sentiment d’altière sécurité, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Pavlov ne s'est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d'hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n'a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 78, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chapitre 5)
- (Chasse) Traces et odeurs laissées par un gibier.
- […] ses ruses et ses détours sont inutiles ; il n'a d'autre ressource que de fuir la terre qui le trahit, et de se jeter à l'eau pour dérober son sentiment aux chiens. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Cerf », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 712)
-
tranchant
- Qui tranche.
- Le père prévenu, court furieux , après son voisin, lui lance un marteau de sellier , dont la partie tranchante s'enfonça dans l'endroit appelé la fossette du cou, et coupa la moelle épinière, ce qui occasions la mort à l'instant même. — (Moelle, Dictionaire des sciences médicales, tome 33 (Mét-Moi)), Paris : chez C. F. L. Panckouke, 1819, page 561)
- L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Ces remarques, faîtes au sujet des biseaux d’affutage doubles, tels que ceux des haches, s'appliquent également, aux outils tranchants avec un seul biseau, comme les ciseaux à bois. — (Claude Dalois, Manuel de sciage et d'affûtage, chap. 8 : Affûtage des outils manuels, Nogent-sur-Marne : Centre technique forestier tropical, 1990, p. 137)
- Ces créatures redoutables se cachaient sous le fond des mers et attrapaient leurs proies avec des mâchoires tranchantes pour ensuite les traîner sous terre et les dévorer. — (Radio-Canada, Un ver géant aux dents tranchantes terrorisait jadis les océans, radio-canada.ca, 21 janvier 2021)
- (Sens figuré) Qui est décisif, péremptoire.
- Des raisons tranchantes. - Un argument tranchant. - Il a le ton tranchant. - Il a toujours à la bouche des paroles tranchantes.
- J’avais un beau tranchant de voix dans le temps, et des prétentions, mais vous savez que ça ne suffit pas. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- Qui décide hardiment.
- Cet homme est trop tranchant. - C’est un esprit tranchant.
- Qui fait un contraste, une opposition sans nuance.
- Le recours au béton autoplaçant a permis de diminuer les épaisseurs des dalles et refends et d'accentuer leur netteté, leur aspect tranchant et radical. — (AMC: Le Moniteur Architecture, 2008, n° 178 à 181, page 27)
- Des couleurs tranchantes.
-
vivant
- Qui est doué de vie, qui est organisé de façon à vivre.
- La biologie étudie les organismes vivants.
- Un organisme vivant est un ensemble organisé de matière qui tend à maintenir l’état homéostatique par une utilisation concertée d’énergie. — (Wikipédia, article Vie)
- Qui est en vie, qui n’est pas encore mort.
- – Nom d’un chien ! – marmonna-t-il. – Je n’ai aucune sympathie pour les cadavres… J’aimerais mieux, ma foi, que l’individu fût vivant. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 331 de l’édition de 1921)
- C’est que, dit le petit, le garde me mettrait en prison, s’il trouvait dans mes fagots du bois vivant… — (Gérard de Nerval, « Les Filles du feu », Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Qui demeure, subsiste.
- Carmen est morte, l’innocente et plaintive Carmen. Mais la chanson est plus vivante que jamais, plus impitoyable que jamais, plus torturante que jamais. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] ce terme est très fréquent dans toute la microtoponymie du Mâconnais ; il est même tellement vivant que les géomètres des cadastres l’ont considéré comme une forme correcte […] — (Annales de l’Académie de Mâcon, 2000, page 132)
- (Sens figuré) Qui dérive d’une personne en vie.
- Exemple vivant, leçon vivante : Exemple ou leçon qu’on tire d’une personne en vie.
- (Sens figuré) Qui est animé, vif.
- Cette rue est vivante.
- (Sens figuré) Exact.
- Ce jeune homme est le portrait vivant, est l’image vivante de son père : Il a tous ses traits, toute sa physionomie.
- « Vous êtes le portrait vivant de votre grand-oncle Langévol, tel qu’il est représenté dans une photographie de lui que nous possédons, d’après une toile du peintre indien Saranoni. » — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
-
diffamant
- Qui diffame.
- Discours diffamant.
- Paroles diffamantes.
-
plaisant
- Agréable ; qui plaît. — Note : Ce sens est courant au Québec, mais peu usité en France, où il s’emploie surtout dans des phrases négatives.
- Ce jardin est plaisant.
- Il n’est guère plaisant d’avoir affaire à ces gens-là.
- Ce fut encore cette diarrhée verte qui faillit l’enlever, qui, d'une enfant « rêtue » déjà, et plaisante, fit une sorte de morte. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 27)
- Malgré son air un peu ridicule, ce garçon te plaisait. Et c'était sans aucun doute ce qu'il y avait de plus constant chez lui : il plaisait. Plaisante, sa peau devait l'être au toucher. Son sourire était plaisant, sa démarche l'était aussi. Résultat : tout en lui était si plaisant qu'il en devenait insipide. — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, p. 76)
- Amusant.
- Il nous a fait un récit très plaisant.
- Il est plaisant de voir les airs qu’elle se donne.
- Je ne trouve rien de plaisant dans votre histoire.
- (Ironique) (placé avant le nom) impertinent, ridicule.
- C’est un plaisant personnage.
- Ce sont de plaisantes gens.
- Il vous a fait un plaisant accueil.
- Je vous trouve bien plaisant de vouloir.
-
publiant
- (Néologisme) (Didactique) (Jargon) Celui qui publie.
- La filiale commerciale du CNRS (Inist-Refdoc) a vendu ainsi à la pièce des dizaines de milliers de photocopies d’articles scientifiques ou techniques, parfois aussi sous forme de fichiers numériques, au prix fort, ceci des années durant en dépit de plusieurs condamnations judiciaires et de la dénonciation de ses pratiques par des centaines de chercheurs et publiants. — (David Forest, “Droit d’auteur : Google, CNRS, même combat !”, Libération, nº 10159, lundi 13 janvier 2014, p. 25)
- La menace d’une perte de la tutelle du CNRS (dite « desumérisation ») pour les laboratoires mal évalués, en particulier à cause d’une trop faible proportion de « publiant·es », a été utilisée pour pousser à l’exclusion de « non-publiant·es ». — (Hugo Harari-Kermadec, Le cassement de Shanghaï, l'Université marchandisée, Editions LE BORD DE L'EAU, 2019)
-
donnant
- (Familier) Qui aime à donner. — Note : On l’emploie surtout avec la négation.
- Il n’est pas donnant. — La bonne femme n’est guère donnante.
- Mon maréchal, assez donnant dans ce temps là, tire deux billets de mille francs de son secrétaire. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
-
enfant
- Garçon ou fille qui n’a pas encore atteint l’adolescence.
- Mais l’enfant, de plus en plus épeuré, s’était caché dans les jupons de la femme. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Je vis toute la famille de mon hôte, une vingtaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, qui dormaient, serrés les uns contre les autres, sur des nattes de pandanus. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance des enfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Cet enfant unique est d’ailleurs élevé très mal : un enfant gâté, dorloté, pourri d’égoïsme. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La salle de réunion du conseil municipal avait autrefois servi de salle de classe pour les enfants du village. — (Bernard Rougier, Des fleurs pour Clémentine, Publibook, 2011, page 33)
- Avec le développement des sciences humaines nous sommes parvenus à une perception de plus en plus attentive de l’individualité de l’enfant. Cet enfant n’est plus ainsi celui qui, selon l’étymologie latine, « ne parle pas ». Bien au contraire, il parle et il est écouté. On peut même affirmer que l’essentiel de la vie familiale est bien ce dialogue de plus en plus égalitaire et ouvert entre les enfants et leurs parents, entre les enfants et le monde. — (Simone Veil, discours à la Conférence internationale de la famille à l’UNESCO, Paris, 8 janvier 1979, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 380)
- Fils ou fille, de tout âge, par relation au père ou à la mère.
- Cette infécondité, qui, de mois en mois, lui fit verser des torrents de larmes, entretint longtemps le mépris de Brigitte, qui lui reprochait de n’être bonne à rien, pas même à faire des enfants. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- L’inconnu devait être le père de cette enfant qui, sans le remercier, lui prit familièrement le bras et l’entraîna brusquement dans le jardin. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Fils, par relation à ses parents.
- — Laisse-t-elle plusieurs enfants ?— Elle ne laisse pas d’enfants, Monsieur ; elle n’a qu’une fille, dit Claudie, qui n’appliquait, comme font les Berrichons, le mot d’enfant qu’au sexe masculin. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- J’aurais pu […] avoir là des enfants bronzés qui auraient grandi libres et heureux sous le chaud soleil de la Polynésie. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Celle-ci, mariée à un ingénieur du P.-L.-M., vivait avec ses trois enfants, dans une maisonnette que le ménage avait fait élever, après la guerre, sur un lotissement de Brunoy. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Dès que leurs enfants pourraient s’y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ». — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e édition, 1956, page 113)
- (Par extension) Descendant, descendante en ligne directe et indirecte.
- Nous sommes tous enfants d’Adam.
- Personne proche de manière affective, amicale, filiale.
- Ma belle enfant.
- Venez, mon enfant.
- Ma chère enfant, écoutez-moi.
- Courage, enfants, criait-il à ses soldats.
- Voilà une belle enfant !
- Vous êtes une aimable enfant.
- Représentants les plus jeunes d’une population.
- Partout, les ministres affirmaient que « la Patrie pouvait compter sur ses enfants ». Et ce mot « enfants » avait un prestige tout neuf. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 135-136)
- (Sens figuré) (Vieilli) Chose qui est produite par une autre, qui en naît, qui en résulte.
- Le remords est enfant du crime.
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abréviativement
- (Vieilli) (Rare) Par abréviation.
- Mater aurait été mis là abréviativement pour mater sacrorum. — (Société historique, littéraire et scientifique du Cher, Bourges, Mémoires de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher, 1876)
- – Gomme ?… Curaçao ?… Quoi ?… me demanda abréviativement le glorieux soldat. — (Octave Mirbeau, Les vingt et un Jours d’un neurasthénique, Fasquelle, Paris, 1901)
- En dehors du culte de Mars qui y conserva son principal sanctuaire, le Champ, comme on l'appelait abréviativement , fut le lieu des exercices ou divertissements qui exigeaient plus d'espace que n'en offraient les bâtiments couverts, […]. — (Auguste Castan, Le Champ-de-Mars de Vesontio, dans Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, séance du 8 mars 1869, page 16, 4e série, volume 5, 1970)
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abrégeant
- Participe présent du verbe abréger.
-
abouchant
- Participe présent du verbe aboucher.
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réveillant
- Participe présent de réveiller.
- Je trouvais ce matin en me réveillant et en pensant que nous n’étions plus brouillés que c’était comme si on m’avait rendu l’usage d’un bras ou d’une jambe. Je tâcherai de ne me plus écloper ni manchoter. — (Isabelle de Charrière, Benjamin Constant, Correspondance (1787-1805), 1996, page 411)
-
achevant
- Participe présent du verbe achever.
-
aboutissement
- Action d’aboutir.
- Comme tous les êtres qui vivent actuellement, ils marquent l’aboutissement d'une évolution très longue et très complexe. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Quel est ce monde étrange, magnifique et effrayant dans lequel nous vivons aujourd’hui, où machines et technologies enfantent et élèvent l’humanité, un monde sans point d’origine ni taille première, un monde qui permet de voir que l’interstice est infini, que les plis du microcosme rejoignent ceux du macrocosme, que la carte engloutit le territoire et que toute idée d’aboutissement s’éclipse, s’évapore et disparaît ? — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 30)
- Résultat de cette action.
- Nous pouvons dire que le suspense est l’aboutissement d'une intense tension dramatique, sorte de condensation du récit. — (Bernard Tremège, Le livre du scénario, page 272)
- Il était suffisamment intelligent pour comprendre le péril. Il en ressassa jusqu’à épuisement les aboutissements possibles, et en vint à souhaiter que l’autre lui demandât de l’argent. — (Alain Demouzon, Mes crimes imparfaits, 1978)
- Extrémité, terminaison.
- Et ma mère ? J'aurais surtout souhaité sa présence à elle ; mais je la savais sortie dehors, dans ces rues longues dont je ne me représentais pas bien les extrémités, les aboutissements lointains. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
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affalement
- Fait d’être affalé.
- Elle rit, elle aussi, et sans doute elle s’amuse beaucoup de voir l’affalement honteux de sa compagne, mais elle rit en femme qui voit avec complaisance ces sortes de débauches et n’hésite pas, le cas échéant, à en prendre sa part. — (Armand Dayot, Le Prado de Madrid, 1914)
-
précisément
- Avec précision ; exactement ; au plus juste.
- Le pauvre homme vivotait dans un chaos d’innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément où ces innovations s’effectuaient ostensiblement et impitoyablement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s’efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d’une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, p.120)
- Pourvu que ceux que nous faisons parler se soient connus…. nous ne sommes pas obligés à nous attacher si précisément à la durée de leur vie, — (Pierre Corneille, Sertor. Au lecteur.)
- Il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit, — (La Rochefoucault, Réfléchi 139.)
- Nous fîmes bien précisément ce que nous avions résolu, — (Marquise de Sévigné, 28 août 1675.)
- Vouloir et agir, c’est précisément la même chose qu’être libre, — (Voltaire, Traité métaph. VII.)
- C'est précisément parce qu’on est riche, qu’on se vend plus cher, quand on fait tant que de se vendre, — (Voltaire, Ann. Emp. Louis V, 1346.)
- Pendant les répétitions, il a fait des raccords, ajouté des béquets, et aussi pratiqué des coupures qui ont précisément pour but de lui rendre ce public indulgent et favorable. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.26)
- Véritablement ; réellement.
- (Familier) (Par ellipse) Oui, c’est cela.
- — Le chevalier : Je parie que ce rival redoutable, c’est Volsain. — La comtesse : Précisément. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. le Méchant par air, III, 3.)
- Précisément, reprit Timante ; celui que je propose est ce qui vous convient. — (Jean-François Marmontel, Contes mor. Éc. des pères.)
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fréquemment
- D’une manière fréquente.
- Il faut avoir soin de les élaguer convenablement et de détruire le gui parasite qui les envahit fréquemment. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- C'est l'acide sulfurique que l'on emploie le plus fréquemment. Le bain peut marquer de 2° à 6° au pèse-acide Baumé. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Je suis habitué à ces fantaisies d'officiers. A la caserne, on est fréquemment convoqué par un capitaine inconnu qui veut connaître sans délai l'horaire de paquebots pour la Chine. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
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adjoignant
- Participe présent de adjoindre.
- Le tellure et l’arsénic, que l’eau, aidée de l’action de la pile, semble composer en combustibles acidifiables hydrogénés, paraissent toutefois faire exception à cette règle ; mais ces corps ne s’acidifient ainsi dans leur base que pour se combiner avec les alcalis, et alors encore l’hydrogène par lequel ils forment des hydrogéno-tellurures et arséniures est remplacé par son équivalent sous forme d’eau ; et rien ne prouve que ces métaux se constituent, en combustibles acidifiables isolés, avec moins d’hydrogène que dans leur état de métal ; et la disposition qu’ils ont à se surhydrogéner en même temps qu’ils s’oxident par de l’eau, semble établir le contraire et doit faire croire qu’ils se forment en combustibles acidifiables ou acides secs hydrogénés, en s’adjoignant et non en déposant de l’hydrogène. — (Humphry Davy, Élémens de philosophie chimique, traduction de J. B. Van Mons, 1813)
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enseignement
- Action de transmettre des connaissances à un élève.
- Louis Pasteur alla d'abord à l’école primaire qui occupait une des salles-annexes du collège d'Arbois. L’enseignement mutuel était alors de mode. Les élèves étaient divisés par séries. Un camarade apprenait à lire aux autres qui épelaient ensuite à haute et assourdissante voix. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 11)
- L’importance d’Hippocrate et du Corpus hippocratique ne saurait être surestimée car l’œuvre du Maître de Cos fut objet d’enseignement médical jusqu’au milieu du XIXème siècle avant de devenir objet d’histoire. — (Simon Byl, Hippocrate: De la médecine magique et religieuse à la médecine relationnelle, L’Harmattan, 2011)
- C’est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Connaissance nouvelle ou savoir, qu’on retire d’une expérience.
- Ce voyage nous a fourni de nombreux enseignements.
- Corps des maîtres chargés d’enseigner.
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
- […] ; jadis, on croyait que la férule était l’outil le plus nécessaire pour le maître d’école ; aujourd’hui, les peines corporelles ont disparu de notre enseignement public. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.266)
- (Par extension) Savoir transmis.
- Ce nouvel enseignement me semble d’autant plus grave qu’il s’adresse à une humanité qui, de son propre chef, se pose aujourd’hui dans le temporel avec une décision inconnue jusqu’à ce jour. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
-
espérant
- Participe présent de espérer.
- Nous tournâmes autour de la chapelle, espérant trouver un presbytère, un recteur ; mais l’église était close. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 155, 2012)
- Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, Éditions l’Étudiant, 2007, page 20)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.