Dictionnaire des rimes
Les rimes en : précocité
Que signifie "précocité" ?
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- Qualité de ce qui est précoce.
 - Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l'engraissement. Il est aussi le plus répandu. — (L'Élevage des Canards, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, p. 106, éditions La Terre nationale)
 - L’exposition au midi, la chaleur et la légèreté de la terre contribuent à la précocité des fruits.
 - Cet enfant est d’une grande précocité, a une grande précocité d’esprit, de raison.
 
Mots qui riment avec "é"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "précocité".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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                                            alimenter
                                                                                            
?- Nourrir ; pourvoir des aliments nécessaires.
 - Les provisions s’épuisèrent et l’équipage s’alimenta du produit de sa pêche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
 - 3° - Après cette période, s'alimenter pendant une semaine à peu près de la manière suivante : a - le matin : une assiettée de potage Julienne ou un fruit avec une tasse de café ou de thé peu sucré. — (Docteur Pierre Vachet, Vivre mieux, rester jeune, éd. Grasset, 1958, 1975)
 - (Par analogie) Pourvoir pour assurer le fonctionnement.
 - Ce moulin donne son nom à un ruisseau qui alimente les moulins à blé de Suzy, de Maneux, de Tervannes et de Barthel et se jette dans l’Ailette à Suzy, après avoir fait la séparation des territoires d’Anizy-le-Château, de Lizy et de Wissignicourt. — (Auguste Matton, Dictionnaire topographique du département de l'Aisne, Imprimerie nationale, 1871, p. 18)
 - Un groupe de trois générateurs dont un fournit la vapeur nécessaire au réchauffage de l'air dans les locomoteurs et dont les deux autres alimentent le chauffage de la gare et la bouillotterie pour le chauffage des trains. — (Revue générale des chemins de fer, éd. Dunod, 1900, vol. 23, part. 2, p. 534)
 - Aucune classe d'hommes n’alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d’Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. — (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol.2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 — éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p.65)
 - Un aqueduc du IIe siècle, long de 3 km amenait l’eau de la fontaine Bonnet pour alimenter des thermes gallo-romains, situés à un carrefour des voies antiques près de l’actuel presbytère d’Arthon. — (Le Petit Futé Loire-Atlantique 2012-2013, p.119)
 - Aussi, pour alimenter d’hommes ses casernes, pour donner des valets aux officiers, des tueurs à la société bourgeoise, Napoléon, organisateur du despotisme en France, imagina le service obligatoire, les armées permanentes ignorées jusqu’à lui. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, p. 21-30)
 - (Sens figuré) Entretenir quelque chose.
 - Ces matières alimentaient l’incendie.
 - Les journaux et les magazines qui alimentaient les cerveaux américains (car les livres, sur ce continent impatient, n’intéressaient plus que les collectionneurs) devinrent instantanément un feu d’artifice […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 212 de l’édition de 1921)
 - La société Cockerill tenait à alimenter les hauts fourneaux de son usine de Rehon, dans le bassin lorrain, de manière optimale. — (Alain Schärlig, Décider sur plusieurs critères, 1985)
 
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                                            pardonner
                                                                                            
?- Accorder le pardon d’une faute commise, ne garder aucun ressentiment d’une injure reçue. — Note d’usage : En ce sens il a toujours le nom de la chose pour complément direct et le nom de la personne pour complément indirect avec la préposition.
 - Je lui pardonne de bon cœur tout le mal qu’il m’a fait.
 - Je vous pardonne pour cette fois, mais n’y revenez plus.
 - J'imagine que, tout au long de leurs amours intermittentes, toujours traversées et toujours renaissantes, Romain et Meg, puis Romain et Margault avaient eu, l'un et l'autre, chacun de son côté, beaucoup à se pardonner et à se faire pardonner. — (Jean d'Ormesson, Voyez comme on danse, éd. Robert Laffont, 2001)
 - « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font », telles sont les paroles du Christ condamné à mourir injustement. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, page 140)
 - Excuser, supporter, tolérer.
 - C’est une insolence qui ne peut se pardonner.
 - Pardonnez mes craintes, mes soupçons, mon oubli.
 - Je ne me pardonnerai jamais la faute que j’ai commise, la sottise que j’ai faite.
 - Je ne me pardonne pas de m’être fié à ce malhonnête homme.
 - Dans l’amitié, dans le commerce de la vie, il faut se pardonner mutuellement beaucoup de choses.
 - Voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie.
 - Elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
 - On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie.
 - Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté.
 - (Désuet) Avec la préposition à.
 - Pardonnez à ma franchise, à mon amitié les reproches que je vous fais.
 - Je pardonne cela à l’état où vous êtes.
 - S’emploie souvent comme un terme de civilité.
 - Pardonnez-moi/Pardonnez si je vous contredis.
 - Pardonnez-moi la liberté que je prends.
 - Vous me pardonnerez de vous dire que l’affaire ne se passa pas de la sorte. Note : Dans cette acception, on dit quelquefois simplement, et sans rien ajouter, Pardonnez-moi, vous me pardonnerez pour exprimer avec politesse qu’on n’est pas d’accord de ce qu’un autre dit.
 - Excepter, épargner. — Note d’usage : En ce sens, il ne s’emploie guère qu’avec la particule négative.
 - On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'un mal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession. — (Victor Bérard, Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
 - La phalloïde ne pardonne pas, la panthère non plus. Pour la fausse oronge, elle est toxique ; elle tue les mouches, dit-on ; pourtant dans les pays du nord, les gens en usent pour donner de beaux rêves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - La mort ne pardonne à personne.
 - Le temps ne pardonne à aucune chose.
 - Cette maladie ne pardonne point, on y succombe tôt ou tard.
 - (Intransitif) Faire grâce.
 - C'était à qui danserait, jouerait ou chanterait avec le plus d’entrain. Les casseux-de-veillée comme moi n'étaient pas populaires. Mais comme j'étais "nouveau", on me pardonnait. — (Jean-Claude Castex, Rivière-Rouge, Vancouver : Éditions P.O., 2015, page 296)
 - Cet écolier avait mérité une punition, son maître lui a pardonné.
 
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                                            figé
                                                                                            
?- Devenu solide, en particulier en parlant d’une graisse.
 - Qui ne bouge pas du tout, qui reste complètement immobile.
 - Qui n’est pas susceptible de modification.
 
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                                            capturer
                                                                                            
?- S’emparer d’un être vivant ou d’une chose.
 - À Mogador, nouvelle relâche, mais la barque envoyée à terre pour rapporter de l’eau fraîche faillit être capturée par les Arabes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
 - Guerre vaine, où l’on ne capturera pas des chevau-légers bleus, des hussards blancs, mais dans la même veste grise, des garçons de café, des peintres de Dresde qui découpent déjà en cubes la sentinelle berrichonne qui les conduit à l’arrière. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
 - (Sens figuré) — Simulait-elle l’espièglerie, la naïveté pour mieux le captiver, le capturer. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - (Sens figuré) Photographier ou filmer.
 
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                                            poignée
                                                                                            
?- Quantité de matière qu’on peut prendre dans une main.
 - Pendant ce temps, le capitaine avait mis sur le bureau une bouteille alléchante et deux gobelets ainsi qu'une poignée de graines de cardamome. — (Raymond Chandler, L'homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c'est mon problème, 2009)
 - Tout le monde se servit, même Tauno, qui se leva laborieusement du canapé et prit toute une poignée de grignoteries dans le sachet d’Irma. — (Minna Lindgren, Les Petits vieux d'Helsinki se couchent de bonne heure, traduit du finnois par Martin Carayol, Éditions Calmann-Lévy, 2016, chap. 6)
 - (Sens figuré) Petit nombre de personnes ou de choses.
 - Pour changer d’atmosphère, le bateau libère des poignées de croisiéristes dès son arrivée, pressés par le temps pour visiter La Rochelle. — (journal Sud-Ouest, supplément C’est l’été au n° du 11 juillet 2022, page 4)
 - Les morts, du côté de Versailles furent une infime poignée dont chacun eut des milliers de victimes, immolées à ses mânes ; du côté de la Commune les victimes furent sans nom et sans nombre ; […]. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, avant-propos p.III)
 - Une poignée de grêlons lui flagella la face et il resta un moment à bout de souffle et presque sans connaissance. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 251 de l’édition de 1921)
 - Il ne faisait aucun doute que la poignée de musulmans restant sur l’île céderait, sous la pression d’offres financières acceptables, les dernières terres qui lui restaient […]. — (Jean-Luc Bermond, Le tsunami , Éditions Le plein des sens, 2005, page 263)
 - Partie d’un objet par laquelle on le saisit avec la main.
 - Alors avec un sang-froid extrême, le chasseur dégaina son couteau et l’enfonça jusqu’à la poignée dans le cœur de son ennemi. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
 - — Eh bien, je vais me ramoner avec la poignée de votre brosse à cheveux et l'inonder d'un tel déluge de mouille que vous ne pourrez vous coiffer aujourd'hui. — (L'œuvre érotique, de Pierre Louÿs, publié par Jean-Paul Goujon, Éditions Sortilèges, 1994, p. 182)
 - (Sport) Partie d’un matériel, d’un instrument de jeu, par laquelle on le saisit, qui permet de le manier.
 
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                                            ciller
                                                                                            
?- Fermer et rouvrir l’œil rapidement en rapprochant puis séparant les paupières.
 - (Absolument) Je ne bougeai pas et n’articulai plus un cri : j’étais devenu tout à fait insensible, et tandis qu’Ir… me brûlait, je pouvais le regarder sans ciller. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
 - La reprise de l'épidémie de Covid-19 en Chine est «la source d'une inquiétude légitime pour l'Europe», a estimé mercredi le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran, assurant, en réponse aux protestations de Pékin, que les tests obligatoires seraient appliqués «sans ciller». — (AFP, Reprise épidémique en Chine: une «inquiétude légitime», les tests appliqués «sans ciller», a affirmé Paris, Le Journal de Québec, 4 janvier 2023)
 - (Absolument) On ne peut regarder le soleil sans ciller.
 - Il ne fait que ciller les yeux.
 - (Familier) S’imposer, revendiquer.
 - On le craint trop, personne n’ose ciller devant lui.
 - Il drague Isabelle Adjani venue à son JT, en 1997, et cille à peine lorsque, un soir de 1992, Béatrice Dalle, pour mieux le moucher, révèle qu’il lui a envoyé des lettres.— (Raphaëlle Bacqué, Patrick Poivre d’Arvor, Nicolas Hulot, Gérard Louvin… Retour sur l’âge d’or des intouchables de TF1, Le Monde, 19 janvier 2022)
 - (Fauconnerie) Coudre ensemble les paupières d’un oiseau.
 - On met les jeunes faucons dans un cabinet ouvert de deux fenêtres, et ceux qui sont prêts à être affairés dans un endroit obscur pour les rendre dociles, ou bien on leur cille les yeux avec une aiguillée de fil en cette manière. […] Il faut que l’oiseau ne puisse voir que devant lui. — (L. Liger, Dictionnaire pratique du bon ménager…, Paris, Vve Pierre Ribou, 1722) (graphie modernisée)
 - (Pronominal) ou (Intransitif) Se dit du cheval qui commence à avoir quelques poils blancs au-dessus des yeux, vers l’arcade orbitaire.
 - On dit qu’un cheval ne cille point avant l’âge de quatorze ans, mais toujours avant l’âge de seize. Les chevaux qui tirent sur l’alzan et ceux qui sont noirs, cillent plutôt que les autres. — (Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, 1747-1765)
 
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                                            situer
                                                                                            
?- Placer, poser en certain endroit par rapport à l’exposition, à l’aspect, au voisinage, etc.
 - Le duc de Guise reconduisit sa belle-sœur, la duchesse de Nevers, en son hôtel qui était situé rue du Chaume, en face de la rue de Brac, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
 - Avant l'arrivée des Magyars, les Slaves méridionaux occupaient toute la plaine danubienne et le noyau de leur puissance était situé entre le Rab, le Danube et la Drave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, p.96)
 - Cette histoire se situe au milieu du siècle des lumières.
 - La ville de Toulouse se situe en France.
 - Je situe cette ville dans ce pays.
 - On a mal situé ce château, il fallait le situer sur le bord de la rivière.
 - Cette maison est située à mi-côte, est située dans un vallon.
 - Cette ville est avantageusement située pour le commerce.
 - (Sens figuré) Assigner une place en imagination, dans son esprit.
 - Quelque caillou qu'on lui présentât, il en situait toujours et sans erreur l'emplacement exact : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 70)
 - Situer un personnage.
 - Je ne situe pas bien sa maison, sa propriété.
 - (Pronominal) Avoir sa place, dans l'espace ou dans le temps.
 - La commune de La Chapelle-Heulin se situe au cœur du vignoble nantais, au sud-est du département de la Loire-Atlantique. — (Petit Futé Loire-Atlantique 2015, page 180)
 - Pays qui se situe au douzième rang de la production de pétrole.
 
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                                            penser
                                                                                            
?- Exercer l’activité de l’esprit ; accomplir quelque opération de l’intelligence ; concevoir ; imaginer ; réfléchir.
 - Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
 - Vous n’êtes pas venu ici pour penser, mais pour faire les gestes qu’on vous commandera d’exécuter… Nous n’avons pas besoin d’imaginatifs dans notre usine. C’est de chimpanzés dont nous avons besoin… — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
 - Ma tâche vise davantage à leur enseigner comment penser et non que penser. J’espère ainsi que lorsqu’ils auront appris à penser, mes élèves pourront réfléchir par eux-mêmes plutôt que de laisser les autres le faire à leur place. — (David E. Walker, La pauvreté de la foi, dans Le Québec sceptique, n° 21, page 32, hiver 1992)
 - Accepter les idées des autres mais être déterminé à garder les siennes, c’est faire semblant de penser. — (Frédéric Tremblay, Porte ouverte, mais esprits fermés, Le Journal de Québec, 21 avril 2021)
 - Croire.
 - Il ne dit rien qu’il ne pense.
 - Dites librement ce que vous pensez.
 - J’espère qu’il ne pense pas ce qu’il dit.
 - Que pensez-vous de cet homme ?
 - C’est un homme qui pense toujours mal des autres.
 - Je ne pense de cette affaire ni bien ni mal.
 - La chose n’est pas si facile qu’on le pense.
 - Il pense être plus habile que les autres.
 - Il ne pensait pas être observé.
 - Vous n’en êtes pas où vous pensez.
 - Je pensais qu’il était de vos amis.
 - Je ne pensais pas que vous vous méprendriez sur le sens de mes paroles.
 - Je pense comme vous.
 - Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant : [...]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
 - Estimer.
 - Il y a, je pense, dix kilomètres de chez vous chez moi.
 - J’irai vous voir demain, je pense.
 - Pensez-vous ? c’est-à-dire Vous ne dites pas sérieusement ce que vous dites, vous ne le croyez pas véritablement.
 - Avoir une opinion.
 - Cette feuille ne craignait pas de dire ce qu'elle pensait, même aux personnages les plus hauts placés. Dans le n° 29 du 30 juin 1793, elle jugeait vertement le général Alexandre Beauharnais , qui venait d'être nommé ministre de la Guerre. — (Fernand Mitton, La Presse française, volume 2 : sous la Révolution, le Consulat, l'Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 172)
 - Bien penser, mal penser, avoir en morale, en religion, en politique, des opinions conformes à la vérité ou à ce qu’on croit la vérité.
 - Façon de penser, opinion, jugement sur quelque chose.
 - Voilà ma façon de penser.
 - Faites- moi connaître votre façon de penser.
 - Il a sur tout cela une façon de penser singulière.
 - Avoir des tendances intellectuelles, des préférences d’esprit et de goût.
 - Penser finement, noblement, singulièrement, hardiment.
 - Penser avec justesse.
 - Penser juste.
 - Avoir dans l’esprit.
 - C’est un homme qui ne dit jamais ce qu’il pense.
 - Il pense beaucoup de choses qu’il ne dit pas.
 - penser tout haut
 - Avoir présent à l’esprit ; avoir le cœur occupé de.
 - Des larmes lui coulaient bien tranquillement sur les joues, sans qu’il pensât à les essuyer. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
 - Pensez à moi.
 - Il ne pense qu’à celle qu’il aime.
 - Se souvenir.
 - Mais ne nous voilons pas la face : Rebaudengo était une fripouille et, si je pense à tout ce que j'ai fait après, j'ai l'impression de n'avoir fait des fripouilleries qu'à des fripouilles. — (Umberto Eco, Le cimetière de Prague, traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano, éd. Grasset, 2011, chapitre 6)
 - Prévoir et pourvoir.
 - Le mal vient sans qu’on y pense.
 - Il nous a reçus admirablement, il a pensé à tout.
 - Vouloir, former un dessein, avoir une intention.
 - À quoi pensez-vous de vous conduire ainsi ?
 - Je suis trop de vos amis pour avoir pensé à vous nuire.
 - Je pensais à aller vous voir hier ou
 - Je pensais aller vous voir.
 - Que pensez-vous faire ?
 - Pontagnac. — Mon Dieu, certainement, je serais très heureux et elle aussi ; malheureusement, il n’y a pas à y penser. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
 - Être sur le point de ; faillir.
 - J’ai pensé mourir.
 - Note : Cette acception n’est évidemment légitime que si le sujet du verbe penser est un être pensant, en situation d’avoir pensé que l’action ou l’état indiqué par le verbe-complément a été sur le point de se produire. Si ce n’est pas le cas, c’est un emploi barbare, mais courant autrefois :
 - Le lendemain pensa nous être funeste. — (Marquise Donnissan de Larochejaquelein, Mémoires, chapitre II ; Éditions L.-G. Michaud, Paris, quatrième édition, 1817, page 33)
 
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                                            approcher
                                                                                            
?- (Transitif) Mettre proche, mettre près.
 - Approchez cet enfant de la table.
 - (Transitif) (Sens figuré) Faire voir comme plus proche.
 - Cette lunette approche les objets.
 - (Transitif) (Sens figuré) Admettre dans sa familiarité, dans sa proximité.
 - Ce prince l’a approché de lui, de sa personne.
 - Memnon, puis-je à mon tour être admise aujourd'huiParmi les courtisans qu'il approche de lui ? — (Voltaire, Irène, acte I, scène II)
 - (Transitif) Se placer, se trouver auprès de quelqu’un.
 - Empêchez cet homme de m’approcher. Il fait le bonheur de tous ceux qui l’approchent.
 - (Transitif) (Sens figuré) Avoir un accès libre et facile auprès de quelqu’un.
 - Il résume ses deux grandes difficultés actuelles: « J'ai de la difficulté à m’intégrer. J'ai de la misère à approcher les filles. […] J'ai appris une façon de les approcher, mais je ne sais pas si c'est la meilleure. » — (Danielle Laberge, L'errance urbaine, Éditions MultiMondes, 2000, page 154)
 - (Transitif) (Spécialement) Prendre langue, en parlant de quelqu'un.
 - C’est un homme qu’on ne saurait approcher.
 - (Transitif) (En particulier) Déterminer approximativement.
 - A condition de cuber l'épandeur en multipliant la longueur par la largeur et par la hauteur du chargement pour connaître le volume de fumier qu'il contient, il est possible d’approcher le poids de fumier chargé de 2 façons. — (Comment régler son épandeur d'engrais ou de produits organiques ?, ARVALIS, 2004)
 - (Intransitif) Devenir proche.
 - Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
 - (Intransitif) Avancer (vers), arriver à proximité (de).
 - Empêchez qu’il n’approche. Approchez, que je vous parle. L’ennemi approche.
 - J’ai vu qu’il approchait de moi et j’ai évité sa rencontre.
 - À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 349 de l’édition de 1921)
 - Accompagné de trois cavaliers, il approchait de Troyes : avec sa monture, il y avait donc quatre chevaux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Intransitif) (Absolument) Approcher du but.
 - Ce n’est pas tout à fait ce que vous dites, mais vous approchez.
 - Approcher toujours, n’arriver jamais ; telle est la loi. La civilisation est une asymptote. — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 30)
 - (Intransitif) Avoir quelque convenance, quelque rapport, quelque parité, quelque ressemblance.
 - Ces deux couleurs approchent beaucoup l’une de l’autre. Son style approche de celui de Cicéron.
 - Il fait des vers qui approchent de ceux d’Horace et de Virgile. Rien n’approche de la grandeur, de la magnificence de ce prince.
 - La beauté de la fille n’approche pas de celle de la mère. Ces imaginations-là approchent fort de la folie.
 - (Pronominal) Devenir proche.
 - La partie repart, les clients sadiques s’approchent, soudain intéressés de voir un froggy en situation délicate, et arrive mon tour. — (Bruno Léandri, C’est curieux ce truc…, 2016)
 - Tout en parlant, mon compagnon s'était approché du comptoir, où je le rejoignis, et l'on nous servit nos grogs. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - Et, laissant échapper le rideau, il s'approcha du lit. Flossie continuait de ronfler, la bouche ouverte. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 57)
 - Les parcs sont pour le moment bondés. Je m’inquiète pour mes enfants : ne vais-je pas en faire des sociopathes, au sens littéral, si je les gronde dès lors qu’ils s’approchent d’autres personnes ? — (Svenja Flaßpöhler, traduction Octave Larmagnac-Matheron, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 30/03/220 de Philosophie Magazine)
 
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                                            nager
                                                                                            
?- Se déplacer dans l'eau (pour un être vivant) par le mouvement de certaines parties du corps.
 - […] ; et puis, je me suis un peu détourné de la ligne droite pour aller jeter à la rivière un affreux enfant qui criait : À bas les papistes, vive l’amiral ! Malheureusement, je crois que le drôle savait nager. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IX)
 - Et Le Gonidec saute à l’eau aveuglante. Il nage tant bien que mal, et donne contre une échelle. Il s’y cramponne. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
 - (Transitif) Parcourir en nageant.
 - Un jour, il n’a pas pu faire autrement que de m'acheter cette sacrée mobylette : j’avais nagé le 100 mètres en 1 minute 8 ! — (site www.civismemoria.fr)
 - Pratiquer, savoir nager (un style de nage).
 - Le problème c'est qu'une grande majorité de personnes nage la brasse en se cambrant et du coup se casse le dos et les reins. — (site www.dutempspourmoi.com)
 - Flotter.
 - Pourquoy est-ce que l’huile nage sur toutes autres liqueurs excepté sur l’eau de vie: Pour ce qu’elle est grasse, & par consequent aërienne. Car les choses grasses tiennent beaucoup de l’air, & ce qui est aërien est plus leger que ce qui et aqueux […]. — (Scipion Dupleix, La curiosité naturelle rédigée en questions selon l’ordre alphabetique, chez Simon Rigaud, Lyon, 1620, page 125)
 - (Par extension) Baigner ; être plongé.
 - Il y baigne dans ses souvenirs du Quartier latin, et nous dans l'odeur de chou. On nous y sert un bortch où de rares légumes nagent dans l'eau chaude et des pirojkis rassis, mais au son des balalaïkas, dans un décor à la Boris Godounov. — (Dominique Jamet, Un petit Parisien: 1941-1945, Flammarion, 2012)
 - (Sens figuré) Être entouré de…
 - Les dirigeants de l’organisation américaine qui défend le port d’arme sont notamment accusés de s’être enrichis illicitement, nageant dans les conflits d’intérêts. — (Arnaud Leparmentier, La procureure de New York veut dissoudre la puissante NRA, le lobby des armes, Le Monde. Mis en ligne le 7 août 2020)
 - Nager dans l’opulence, jouir de grandes richesses.
 - Nager dans la joie, être rempli de joie.
 - Nager dans les plaisirs, vivre au milieu des plaisirs, s’y abandonner.
 - (Marine) Ramer ; voguer à la rame ; faire avancer une embarcation à l’aide de rames ou d’avirons.
 - Il résulte de cet acte que la galère de Jean Fournier était à 25 bancs et à 2 rames par banc, employant cent rameurs pour faire la navigation de Gènes à Montpellier, et 116 pour aller de Montpellier à Barcelone. Ces 16 rameurs de supplément ne nageaient pas à un étage inférieur, quand les 100 autres nageaient en haut; les galères de cette époque n'étaient pas à deux étages de rameurs. — (Augustin Jal, Glossaire nautique: Répertoire polyglotte de termes de marine anciens et modernes Paris : Firmin Didot, 1848, volume 2, page 1551)
 - Pour aborder une embarcation : aux commandements de, acoste à bord! tiens bon! mâte! les rameurs cessent de nager et relèvent leurs rames ; […]. — (Guillaume-Louis-Gustave Belèze, Dictionnaire universel de la vie pratique à la ville et à la campagne, Paris : Hachette, 1882 , volume 2, page 1072)
 - Ce fut-là où pour la ſeconde fois nous nous ſèrvîmes de notre Canot & nageâmes ſi vigoureuſement, qu'en montant cette Rivière nous fimes près de douze lieuës dans l'eſpace de ſix heures., — (Claude Le Beau, Avantures du Sieur Claude Le Beau. Voyage curieux et nouveau parmi les Sauvages de l'Amerique septentrionale, 1738)
 - Porter un vêtement beaucoup trop ample, d’une taille beaucoup trop grande pour soi.
 - Melrose posa sa canne et déboutonna puis reboutonna le manteau de Bertie, qui nageait dedans. — (Martha Grimes, L’énigme de Rackmoor, traduction en français, Presses de la Cité, 1991, partie IV, chapitre 8)
 
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                                            inactivité
                                                                                            
?- Disposition à ne rien faire.
 - Son inactivité m’impatiente.
 - Il entend à peine Slobodan qui entre, ses reproches devant son inactivité, sa colère qui monte. — (Roland Rossero, Corps à corps, 2015)
 - (Administration) État d’un fonctionnaire qui n’exerce pas ses fonctions.
 - Traitement d’inactivité.
 
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                                            vesprée
                                                                                            
?- (Désuet) Orthographe désuète de vêprée.
 - Mignonne, allons voir si la roseQui se matin avoit décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. — (Pierre de Ronsard, À ma maîtresse, dans Odes, 1550-1552)
 
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                                            vanité
                                                                                            
?- Caractère de ce qui est vain, futile.
 - L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidemment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.363)
 - Inutilité, inconsistance.
 - Mais quand il s’aperçut de la vanité de ses efforts et que, d’autre part, il vit l’Église menacée dans son existence par le développement prodigieux pris par les sectes hérétiques, il changea brusquement d’attitude. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Deux ans chez les trappistes lui ont appris à la fois le poids des mots et leur vanité. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, 2018, p. 96)
 - Désir de se faire valoir, fatuité.
 - Il y a une différence entre l’orgueil et la vanité. L’orgueil est le désir d’être au-dessus des autres, c'est l’amour solitaire de soi-même. La vanité au contraire, c’est le désir d’être approuvé par les autres. Au fond de la vanité, il y a de l’humilité; une incertitude sur soi que les éloges guérissent — (Henri Bergson)
 - Tels sont surtout les comédiens, les musiciens, les orateurs et les poètes. Moins ils ont de talent, plus ils ont d’orgueil, de vanité, d’arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent;.. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
 - Il avait endossé pour la circonstance un complet vert — peut-être un peu voyant — et orné sa cravate d'une perle qu'il reluquait sans fausse honte, ni, je dois bien le dire, une ombre de vanité. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - La vanité et l’orgueil sont choses différentes, bien qu’on emploie souvent ces deux mots l’un pour l’autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux. L’orgueil se rapporte plus à l’opinion que nous avons de nous-mêmes, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous— (Jane Austen, Orgueil et Préjugés)
 - Fierté excessive, amour-propre frivole.
 - Eh ! bien, lui qui devait n’avoir que de l’orgueil était dévoré de vanités blessantes et maladives qui décourageaient l’amitié. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
 - […]; et, sur ces sentiments de basse vanité, se greffait encore l’orgueil d’une vertu qu’il n’avait même pas conquise au prix d’efforts, […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - Mais tout de même, procréer à son âge lui paraissait louche et, bien qu’un tel résultat flattât sa vanité de vieux coq, la crainte d’avoir été aidé dans cette œuvre par des collaborateurs bénévoles autant qu’inconnus le retenait hésitant au bord du fossé conjugal. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - (Art) Peinture de genre signifiant le temps, la mort, l’instabilité des choses, à l’aide de composition d’objets périssables, tels que bougie, crâne, sablier, végétaux.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 - (Spécialement) (Bijouterie) Bijou, bague, orné d’une tête de mort.
 - Les voûtes de l’établissement devaient remonter aux catacombes, l’éclairage aurait convenu à un enterrement clandestin, les clients et les serveurs arboraient des vanités à chaque doigt – tout ici présageait la mort. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 162)
 - (Au pluriel) Mondanités, frivolités, futilités.
 - Je n’aime pas ces vanités, qui étaient inconnues à nos pères lorsque l’Angleterre était libre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées, éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités, c’était la belle position que son mari occuperait alors. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 104)
 - De toute évidence, hommes et femmes ne viennent ici que pour se faire admirer. C'est le rendez-vous des vanités élégantes, des rivalités paradeuses et des clins d'œil assassins. — (Martial Debriffe, Le temps des illusions, Terre d'Histoires (City Edition), 2017)
 
 - 
                                            censé
                                                                                            
?- Supposé, réputé, considéré (comme).
 - En 1945 commencèrent au Chili, des pourparlers au termes desquels les États-Unis étaient censés établir des missions spéciales pour régulariser les relations militaires entre les deux pays. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
 - Une loi est censée être abolie par le non-usage.
 - Seuls les langagiers, un corps de métier spécialisé, sont censés connaître pratiquement toutes les règles et savoir comment les appliquer. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 103.)
 
 - 
                                            connais
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
 - J’essaie de déchiffrer son écriture en pattes de mouches pendant que l’autobus me mène dans un coin de la ville que je ne connais pas encore. — (Eza Paventi, Les souliers de Mandela, 2014)
 - Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
 - Un Minimoy l’observe de longs instants à la dérobée puis, tandis que la maîtresse écrit au tableau, se penche vers lui et chuchote : « Tu ressembles à Jacques Chirac… Tu le connais ? » — (Patrice Romain, Inspecteurs casse-couilles : Les profs les détestent, voici pourquoi !, Éditions Opportun, 2020)
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe connaître.
 
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                                            apprivoiser
                                                                                            
?- Rendre un animal moins sauvage.
 - Le petit prince a apprivoisé le renard.
 - Faire d’un animal sauvage un animal privé.
 - Le coq de Sonnerat est plein de courage et de résolution; aussi est-il très estimé dans l’Indoustan comme oiseau de combat. Les vrais amateurs indiens ne se servent pas de coqs élevés à l'état domestique, mais bien de sujets sauvages, que du reste ils apprivoisent en assez peu de temps; […]. — (Charles et Édouard Morren, Journal de l'agriculture pratique, […], du Royaume de Belgique, Bruxelles & Liège, 1857, volume 9, page 4)
 - (Sens figuré) Rendre quelqu’un plus doux, plus traitable.
 - Apprivoiser un sauvage.
 - C’était un homme peu sociable, on a eu bien de la peine à l’apprivoiser.
 - La fille demeura. Tout doucement il vous l’apprivoisa ; Lui prit d’abord son joli bras d’ivoire; Puis s’approcha, puis en vint au baiser — (Jean de La Fontaine, L’Ermite, œuvres complètes, page 177)
 - Rendre familier.
 - La mécanique d’Akropolis, possible As d’or au festival de Cannes la semaine prochaine, est plutôt simple, mais elle s’apprivoise. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 17 février 2023, page 16)
 - (Pronominal) Devenir moins sauvage (animal).
 - Les loups s’apprivoisent facilement.
 - (Pronominal) (Sens figuré) Devenir plus doux, plus sociable, s’accoutumer, s’habituer (personne).
 - Cet enfant était bien farouche, il s’est apprivoisé peu à peu à notre contact.
 - (Pronominal) (Vieilli) S’accoutumer à la vue du danger, à l’exemple du vice.
 - S’apprivoiser avec le danger, avec le vice,
 - C’est donc ainsi qu’insensiblement on avance vers le précipice ; …] on s’apprivoise avec le danger, on commence à n’en avoir plus tant de peur, […]. — (« Réflexions d’un Évêque de Languedoc sur quelques nouveaux Arrêts du Parlement de Toulouse », circa 1753, page 66)
 
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                                            janvier
                                                                                            
?- Premier mois de l’année du calendrier grégorien, qui compte 31 jours.
 - Soutenus dans le ciel par les avions de la coalition (qui, à partir de la fin septembre, avaient concentré quasiment tous leurs efforts sur Kobané), ultra-déterminés, ultra-organisés, renforcés par leurs bataillons féminins d’une redoutable efficacité, les YPG reconquirent, mètre après mètre, la moitié de la ville que les djihadistes leur avaient prise, avant de les en chasser complètement le 25 janvier. — (Leïla Mustapha, Marine de Tilly, La femme, la vie, la liberté, 2020)
 - Voilà le 1er janvier qui arrive. Vous recevrez beaucoup d’argent à l’occasion des étrennes, et vous serez, alors, en mesure de me régler mon petit arriéré ! — (Alphonse Allais, Un de mes amis qui est concierge, dans Le Bec en l'air, Paul Ollendorff, 1897, page 33)
 - Il est bien évident que les plantes vivent uniquement dans les milieux qui leur conviennent […] : ainsi l’isotherme de 4°5 moyenne du mois de janvier concorde remarquablement avec la répartition de Rubia peregrina en Europe occidentale. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 67)
 - La fête de la Nativité copte tombe toujours le 29 du mois de kyahk qui correspond maintenant au 7 janvier, mais avant la réforme du calendrier julien par le Pape Grégoire XIII, le 29 kyahk correspondait au 25 décembre. — (Gérard Viaud, La fête de la Nativité, progres.net.eg, 7 janvier 2021)
 
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                                            conseiller
                                                                                            
?- Celui qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
 - C’est ma confidente, ma conseillère.
 - (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
 - Personne dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
 - Canal+ a été créée par l’un des plus proches confidents et conseillers de François Mitterrand, alors président de la République, André Rousselet. — (Luc Chatel, Les Tartuffes du petit écran, 2012)
 - Ne faut-il que délibérer,La cour en conseillers foisonne ;Est-il besoin d’exécuterL’on ne rencontre plus personne. — (Jean de la Fontaine, Fables, Conseil tenu par les Rats)
 - La liste des membres du cabinet décline pas moins de six sortes de conseillers : conseiller spécial, conseiller « auprès » du Président, conseiller « du » Président, conseiller « à » la Présidence, conseiller, conseiller technique. La différence est savamment entretenue, et rejouée à tous les niveaux du Palais, qui vibre de la passion politique en ses moindres recoins. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 112)
 - Personne faisant partie d’un conseil institué.
 - Il est conseiller municipal.
 
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                                            unité
                                                                                            
?- Élément singulier, qui a le nombre un.
 - (Didactique) Quantité élémentaire qui est à la base d’un calcul.
 - La première classe comprend les centaines, les dizaines et les unités simples ; la seconde classe comprend les centaines, les dizaines et les unités de mille; la troisième classe comprend les centaines, les dizaines et les unités de millions, etc., etc. — (Jean-Henri Fabre, Nouvelle arithmétique à l’usage de tous les établissements d’instruction publique, 1870)
 - Il s’ensuit un prix nettement supérieur au coût de la dernière unité produite, ce qui va permettre de maximiser le profit en situation d’oligopole. — (Pierre Jeanblanc, Analyse stratégique - Les fondements économiques, Dunod, 2011)
 - Plusieurs unités font un nombre.
 - Tout nombre est composé d’unités.
 - Grandeur finie, choisie arbitrairement pour servir de terme de comparaison aux autres grandeurs de même espèce.
 - Unité de volume, de poids.
 - Unité de mesure.
 - Le mètre a été adopté en France comme unité de longueur.
 - Caractère de ce qui est singulier, par opposition à pluralité.
 - L’unité de Dieu.
 - L’unité de l’église.
 - L’unité du moi.
 - Unité de sentiments.
 - Caractère de ce qui offre un ensemble, une suite où tout se tient.
 - L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 101)
 - En dépit du morcellement législatif des coutumes, nous avons une unité remarquable de législation en cette matière, car c’est l’Église qui seule légifère et juge. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, page 126)
 - Les trois unités : l’unité d’action, l’unité de lieu et l’unité de temps, les règles du théâtre classique veulent qu’il n’y ait qu’une action dans une pièce, que cette action se passe dans le même lieu et qu’elle ne dure pas plus de vingt-quatre heures.
 - Nous allons user des mêmes droits sans avoir le même génie, nous ne voulons pas nous asseoir plus que lui sur le trépied des unités, et jetant les yeux sur Paris et sur le vieux et noir palais du Louvre, nous passerons tout à coup l’espace de deux cents lieues et le temps de deux années. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
 - Aux fameuses « trois unités », volontiers j’ajouterais une quatrième : « l’unité du spectateur ». Elle impliquerait qu’il importe que, pièce ou livre, la création poétique s’adresse, d’un bout à l’autre de sa durée, au même lecteur ou auditeur. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 351)
 
 - 
                                            remarquer
                                                                                            
?- Marquer à nouveau.
 - On avait déjà marqué ces pièces de vin, on les a remarquées.
 - Observer quelque chose ; faire attention à quelque chose.
 - En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
 - Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - « J’ai remarqué qu’ils parlent plus, qu’ils se cherchent, qu’ils reprennent des idées des écologistes », analyse aussi Alexandre Florentin, du groupe écologistes de Paris. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
 - Cependant, en allant reprendre son sac, Tarik remarqua qu'un jeune homme, d'une vingtaine d'années environ, adossé au mur d'en face à la manière d'un “ hittiste ”, une jambe levée, ne cessait de les observer en souriant. — (Kamal A. Bouayed, Les sans-destin, Alger : éditions Dahlab-Enag, 2004, page 237)
 - Distinguer parmi plusieurs autres personnes ou plusieurs autres choses.
 - Cet enfant se fait remarquer par sa sagesse.
 - Parmi ces tableaux, j’en ai remarqué un de Raphaël.
 - J’ai remarqué un tel dans la foule.
 - Il s’est fait remarquer dans tous les emplois par où il a passé.
 - Cette femme se fait remarquer. Elle manque de tenue (emploi péjoratif dans ce cas).
 
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                                            rigidité
                                                                                            
?- Raideur, qualité de ce qui ne fléchit pas.
 - En effet, le cadavre était froid. L'homme essaya de le soulever : la rigidité, la lourdeur des membres le firent renoncer à son projet. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - La rigidité d’une barre de fer.
 - (Sens figuré) Grande sévérité, exactitude rigoureuse, austérité.
 - Les magistrats font observer cette loi avec une extrême rigidité.
 - La rigidité de ses mœurs.
 - La rigidité de sa morale, de la discipline qu’il veut établir.
 - La rigidité des puritains, des jansénistes.
 
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                                            devenais
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’imparfait de devenir.
 - Deuxième personne du singulier de l’imparfait de devenir.
 
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                                            tirer
                                                                                            
?- Mouvoir vers soi, amener vers soi ou après soi.
 - Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. Elle chatoyait, dans la fin du jour, comme un reflet de beauté, de jeunesse, de plaisir ; […]. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e éd., page 331)
 - Je mis le moteur en mouvement, le fis tourner quelque minutes, puis je tirai sur la manette des gaz pour démarrer. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 62)
 - Tirer quelqu’un par le bras, par l’habit.
 - (Par extension) Exercer une traction, un effort pour amener à soi.
 - Tirer fortement sur une corde pour amener un fardeau.
 - Tirer sur une amarre.
 - (Manège) (Sens figuré) Résister à l’action de la bride en parlant d’un cheval.
 - Après une heure de course, le cavalier tira sur la bride de sa jument, et sauta à terre. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
 - Tendre, allonger.
 - Tirer une courroie.
 - Tirer un câble.
 - (En particulier) Allonger en fils déliés divers métaux, afin de s’en servir ensuite pour divers usages.
 - Tirer l’or, l’argent, etc.
 - Ôter, faire sortir une chose d’une autre, extraire d’un lieu, soustraire.
 - Tirer du fer d’une mine, du marbre d’une carrière, du sable du bord d’une rivière.
 - Tirer de l’argent de sa bourse, de sa poche.
 - Tirer une écharde du doigt.
 - Tirer une épine du pied.
 - Tirer une bague de son doigt.
 - Tirer l’épée du fourreau.
 - Tirer de l’eau d’un puits, du vin d’un tonneau.
 - (Absolument) Tirer de l’eau, tirer du vin.
 - Voler à la tire, en tirant le butin du vêtement ou du sac de la victime. Se disait aussi autrefois pour le vol d’un manteau : voir tire-laine.
 - Un soir, il s’installa sur le Pont-Neuf et essaya de tirer le manteau du premier bourgeois qu’il vit passer. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - (Par extension) (Argot) Voler, dérober de quelque manière que ce soit.
 - Il s’est fait tirer sa bagnole cette nuit.
 - (Marine) S’enfoncer dans le liquide à une certaine profondeur, en parlant d’un objet flottant.
 - Ce navire tire tant d’eau, tant de mètres d’eau.
 - Choisir au sort, faire sortir au hasard de la boîte qui les contient des billets, des noms, des numéros.
 - Le président de la cour a tiré au sort les noms de ceux qui doivent former le jury.
 - Tirer les numéros gagnants d’une loterie.
 - — Je suis allé une fois à Guérande pour tirer à la milice, et suis allé à Savenay pour me faire voir à des messieurs qui m’ont mesuré. Si j’avais eu un pouce de plus, j’étais soldat. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 77)
 - (En particulier) Choisir au sort des cartes de tarot en vue d’établir une prédiction.
 - Mais enfin, reprit tout à coup Léonora, comment et pourquoi cette funeste idée t’est-elle venue de tirer l’horoscope de ces deux êtres ? — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Faire venir certains produits d’un pays plus ou moins éloigné.
 - Les blés que Rome tirait de l’Égypte, de la Sicile.
 - Faire sortir une personne d’un endroit, l’éloigner de quelque chose.
 - On ne l’a tiré de cette prison que pour le conduire dans une autre.
 - On ne l’a tiré qu’à grand-peine de l’eau où il était tombé.
 - On ne saurait le tirer de son cabinet, de ses livres.
 - (Sens figuré) (Familier) On ne peut le tirer de là se dit en parlant d’un homme qui se tient attaché à une idée et qui répond toujours la même chose.
 - (En particulier) Dégager, délivrer quelqu’un.
 - C’était sa rencontre dans les bois de Meudon, avec cette jeune fille qu’il avait tirée des mains de Concini. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Tirer quelqu’un de prison, de captivité.
 - Tirer son ami d’un danger, d’un péril.
 - Qui le tirera de cet embarras ?
 - On l’a tiré de la misère.
 - Il m’a tiré de peine.
 - Tirez-moi de souci, d’inquiétude.
 - Je l’ai tiré d’erreur.
 - Se tirer d’affaire.
 - Extraire.
 - Tirer le suc des herbes, le suc des viandes.
 - (Intransitif) Aspirer pour absorber la fumée d’une pipe, d’un cigare, etc.
 - J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - Le Père Directeur, qui était venu me rejoindre dans mon bureau de l’hôpital, ne me répondit rien et continua à tirer silencieusement sur son long fume-cigare. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 31)
 - (Vieilli) (Familier) Étendre, étirer, de manière à ne plus faire de plis.
 - Tirer ses bas, ses chaussettes.
 - Tirer la nappe.
 - (Vieilli) (Familier) Ôter, en parlant des bottes, des chaussures, d'un chapeau, d'un vêtement.
 - (Sens figuré) Recueillir, percevoir, obtenir, recevoir d’une source donnée.
 - Maître Lureau, quand il louait cette chambre qui, effectivement, était la plus belle de l’auberge, en tirait quinze à vingt livres. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Tirer du profit.
 - Quel avantage tirez-vous de là ?
 - Il tire dix mille francs de rente de sa terre.
 - Il a tiré de cette affaire tout ce qu’on en pouvait tirer.
 - Il a tiré de grands services de cet homme.
 - Les leçons qu’on peut tirer de l’histoire.
 - (Sens figuré) Extraire, puiser, emprunter.
 - Il a tiré une infinité de belles sentences des anciens.
 - C’est de tel auteur qu’il a tiré tout ce qu’il sait sur ce sujet.
 - Les mots que nous avons tirés du latin.
 - Mais si M. Caterna l’eût entendu, je pense qu’il ne m’aurait pas demandé d’en tirer le sujet d’une opérette turkestane.— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
 - Inférer, conclure.
 - En combinant avec les observations si précises de M. Edwards celles de ses devanciers et de ses successeurs, nous pouvons en tirer une conclusion générale. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, page 508)
 - De cela je tire une conséquence.
 - On tire de là un grand argument contre lui.
 - La conclusion que vous voulez tirer de ce fait n’est pas juste.
 - Tirer un bon, un mauvais augure, un fâcheux, un heureux présage de quelque chose.
 - Tracer.
 - Tirer une ligne sur du papier.
 - Tirer un trait sur ce qu’on a écrit.
 - Tirer une allée au cordeau.
 - Tirer le plan d’une forteresse, d’une maison.
 - (Commerce, Finance) Signer un effet de commerce.
 - Tirer une lettre de change, tirer un chèque,
 - Imprimer.
 - Ici, voyez-vous, mon cher Nicolas, j'ai besoin de recourir aux formes solennelles d'un premier-pariste bien connu, et dont la prose sublime se tire à 217.830 exemplaires. — (Dr Maximin Legrand, « Feuilleton », dans L'union médicale, n° 117, du samedi 30 septembre 1865, page 627)
 - (Sens figuré) — Un intérieur qui venait tout droit d’un grand magasin, un intérieur tiré à des milliers d’exemplaires, y compris les coussins du divan, avec chat noir découpé dans du velours ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
 - (Photographie) Réaliser une épreuve sur papier à partir d’une image originale sur film ou support informatique.
 - Faire le récit de ce récit, ce sera en finir avec le flou du vécu, comme entreprendre de développer une pellicule photo conservée dans un placard depuis soixante ans et jamais tirée. — (Annie Ernaux, L'Autre fille, éditions NiL, 2011, page 14)
 - Faire partir une arme de trait, une arme à feu, un feu d’artifice, une fusée.
 - D’un autre côté, pour ne pas augmenter la furie déjà assez violente des naturels, nous ne tirions qu’en cas de nécessité absolue. — (Peter Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
 - Il regarda le flingot, un Lefaucheux à deux coups, et constata, circonstance aggravante, que le coup de gauche avait été tiré. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - (En particulier) (Industrie minière) Faire exploser une charge pour abattre la roche.
 - Chercher à atteindre avec une arme de trait, avec une arme à feu.
 - […] il éprouvait le besoin de tirer sur ces deux hommes. Il voulait tirer dessus, et se disait en même temps que les tuer ainsi serait une action horrible. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 354 de l’édition de 1921)
 - Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
 - – Venez donc jeudi tirer le sanglier, cela vous reposera, dit-il. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 25)
 - Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. […]. Puisque la chasse est fermée, il ne peut s’agir que de braconniers, à moins qu’un fraudeur, surpris par des gabelous ne leur ait tiré dessus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - (Intransitif) Faire usage d’une arme de trait ou d’une arme à feu, la faire partir.
 - Tirer en l’air.
 - Tirer à blanc, à la cible.
 - Tirer de l’arc, de l’arbalète.
 - Tirer au pistolet, à la carabine.
 - Pas plus tard qu’avant-hier, M. Ludwig Roller, un ex-officier très brave, dont le domestique a été tué par hasard, lors des affaires du 3 avril, m’a offert de venir tirer le pistolet hors des limites de la division. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
 - — On sait généralement dans le monde comment je tire le pistolet, et cela refroidit ceux qui seraient disposés me chercher querelle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
 - (Sens figuré) (Familier) Offenser, attaquer, dire des choses offensantes.
 - Tirer sur quelqu’un.
 - Partir en parlant d’arme à feu.
 - Dès que le canon eut commencé à tirer, les ennemis capitulèrent.
 - Ribadier. — Vous pouvez parler sans crainte, monsieur, ma femme dort et quand elle est dans cet état, on pourrait tirer le canon à côté qu’elle ne l’entendrait pas ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 3)
 - (Escrime) Combattre, faire des armes.
 - Tirer de tierce, de quarte.
 - Tirer en tierce.
 - Tirer à la muraille, au mur.
 - S’en remettre à la décision du sort.
 - On les fit tirer au sort.
 - Ils tirèrent tous deux à la courte paille, au doigt mouillé.
 - Tirer à qui fera, à qui commencera, à qui donnera les cartes.
 - (Familier) Aller, s’acheminer.
 - Tirons de ce côté.
 - En tirant vers la droite.
 - En tirant sur la gauche.
 - (Sens figuré) Avoir quelque rapport ou quelque ressemblance.
 - Leur vanité, leur patriotisme tirant sur le nationalisme, donnèrent lieu à beaucoup de critiques ; ils leur prêtaient le flanc. — (Sophie Basch et Robert A. Jouanny, Le Mirage grec : la Grèce moderne devant l’opinion française depuis la création de l’École d’Athènes jusqu’à la guerre civile grecque (1846-1946), Hatier, 1995, page 495)
 - (En particulier) Être en ressemblance, en parlant des couleurs.
 - Cette pierre tire sur le vert.
 - Le plumage de cet oiseau tire sur le violet.
 - Joueur de foot s’apprêtant à tirer. (40) (Familier) Effectuer.
 - Vint l’heure du noble devoir patriotique. Fagerolle tira ses mois d’embastillement militaire sans trop de dommages, dans un régiment de marsouins, à Toulon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
 - — J’viens d’décarrer, Dussèche. J’ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
 - (Familier) Terminer
 - Le mercredi matin à 5 heures, Le Gonidec, son quart étant tiré, quitte la dunette. Il prend un peu de repos et remonte. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
 - (Jeux de boules) (Transitif ou intransitif) Lancer la boule avec l’intention de heurter violemment une ou (plus rarement) plusieurs cibles parmi les boules jouées et le but, afin de la ou les chasser.
 - Tu la tires ou tu la pointes ? — (Marcel Pagnol, César, 1936)
 - (Sports de balle) (Transitif ou intransitif) Lancer une balle en la frappant (avec son pied, sa main, etc., selon le sport).
 - « Avec quel pied avez-vous tiré ? » « Avec celui-ci, mon fils, lui montre Ghiggia, surpris. Avec le droit.» - (sofoot.com: Le fantome du Maracanã)
 - On s’en souvient, le gardien reste finalement droit et immobile, et l’avant-centre lui tire le ballon dans les mains… - (France culture. Le journal des idées.)
 - (Par métonymie) (Construction) Installer des câbles.
 - L’idée de cet article va être de vous partager des astuces, ou simplement des bonnes idées pour vous faciliter votre rénovation, lorsque vous avez des câbles RJ45 à tirer. — (Morgan, Rénovation : Astuces pour tirer vos câbles RJ45 !, 15 juillet 2018 → lire en ligne)
 - (Sports hippiques) En parlant d'un cheval dans une course hippique, qui se montre impétueux, brillant, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier, qui a besoin d'être retenu au risque de s'épuiser et de ne pas garder un bon rythme sur le parcours.
 - Produire une impression de tension.
 - La peau de ma joue droite me « tirait ». J'y portai la main, pour la frictionner, mais ma paume y resta collée : en m'appuyant contre le pin quand les oiseaux bleus m'avaient fait peur, je l'avais enduite de résine. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 329)
 - (Argot) (Vulgaire) Baiser, avoir des rapports sexuels
 - (Argot) (Vulgaire) Branler, masturber
 - (Boxe) Combattre, faire un match, boxer.
 - — Et si j’ai compris, tu n’es pas sûr de tirer ?— Tirer ? Tu causes comme un boxeur, maintenant, père abbé ?— Tirer, boxer, c’est du pareil au même, non ?— Pour nous, les boxeurs, oui, c’est deux synonymes. — (Guy Boley, Quand Dieu boxait en amateur, 2018, page 121)
 - (Fumisterie) Évacuer les fumées et les gaz chauds tout en attirant l’air frais nécessaire à la combustion.
 - J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - (Familier) (Électricité) Consommer, en parlant d’un ou plusieurs appareils électriques.
 - Les appareils électriques monophasés vont « tirer » une certaine valeur de courant électrique sur la phase sur laquelle ils sont branchés. — (Guillaume, Déséquilibre de tension en triphasé, explications et solutions, 7 décembre 2020 → lire en ligne)
 
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?- Clore ce qui était ouvert, par une porte, un couvercle, une trappe, etc.
 - Elle vit plusieurs fois s’ouvrir et se fermer la porte, et à chaque fois, par l’entrebâillement, elle aperçut Catherine rajeunie par l’action, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
 - L’entrée était d’abord fermée par une chaîne dont les attaches sont encore à leur place […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
 - Fermer une chambre.
 - Fermer une armoire, un secrétaire, une malle.
 - Fermer une boîte.
 - Fermer une cour.
 - Clore un édifice, un établissement, un lieu de réunion, etc., en vue d'interrompre ce qui s'y faisait, momentanément ou définitivement.
 - Fermer un théâtre.
 - Fermer un bureau.
 - (Absolument) Les maisons de commerce ferment les dimanches et les jours de fête.
 - Interdire ; mettre en interdiction.
 - Faire fermer une école pour cause d'épidémie.
 - Cette maison de jeu, cette salle de bal a été fermée par ordre supérieur.
 - Cesser un commerce, une occupation.
 - La plupart des commerces devant lesquels je passai en bringuebalant sur Main Street avaient déjà fermé pour la journée… si tant est qu'ils se soient donné la peine d’ouvrir. — (Elizabeth Little, Les réponses, traduit de l’anglais (États-Unis) par Julie Sibony, Paris : Sonatine éditions, 2015)
 - Fermer boutique, cesser son commerce.
 - Boucher une ouverture, une entrée, un passage et se dit en parlant des objets qui servent à la clôture.
 - […] il remarqua que la porte de dehors n’était fermée qu’au loquet alors que, la veille au soir, il était sûr d’avoir poussé le verrou. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
 - Fermer la porte.
 - Fermer une trappe, un judas.
 - Fermer une écluse.
 - Fermer la porte à clef, au verrou.
 - La porte n’était fermée qu’au loquet.
 - Fermer la porte en dedans, en dehors.
 - Fermer un robinet.
 - (Absolument) On ferme ! on va fermer les portes.
 - Fermer un tiroir, le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté.
 - Fermer les rideaux, tirer les rideaux pour se garantir du froid, de la chaleur, du grand jour, etc.
 - Interrompre un passage, le rendre impossible ou très difficile.
 - Fermer un chemin, une allée, une issue.
 - Faire fermer des fenêtres avec des grilles.
 - Des portes de bronze fermaient l’entrée du temple.
 - L’avenue est fermée à chaque extrémité par des barrières.
 - Des bancs de sable ferment l’entrée du port.
 - Des broussailles fermaient l’entrée de la grotte.
 - (Par extension) Empêcher, par une résistance, par une défense quelconque, l’accès, l’entrée ou la sortie.
 - Ce corps d'armée ferme le passage à l’ennemi.
 - Fermer les ports, les mers, les chemins.
 - (Sens figuré) Fermer à quelqu’un le chemin des honneurs.
 - Cette carrière lui est à jamais fermée.
 - Enclore.
 - Fermer une ville, un parc, un jardin, enclore de murailles, de haies, de fossés.
 - La grande muraille qui ferme la Chine au nord.
 - Rapprocher l’une contre l'autre des parties dont l’écartement formait une ouverture.
 - Fermer un sac, une bourse.
 - Fermer la bouche.
 - Fermer la main.
 - Fermer un livre.
 - Cette plaie se fermera bientôt.
 - Les fleurs de cette plante se ferment dès que le soleil paraît.
 - Fermer une lettre, un paquet, plier et cacheter une lettre, un paquet.
 - Clore, arrêter, terminer.
 - Fermer un compte.
 - Fermer une discussion.
 - Fermer les débats.
 - Fermer une liste, une souscription.
 - Son nom ferme la liste.
 - (Vosges) Fermer la lumière : arrêter l’éclairage.
 - (Intransitif) Être clos, se clore.
 - Ce coffre ferme à clef.
 - Ces fenêtres ne ferment pas bien.
 - Cette porte ferme mal.
 - La Bourse a fermé à tel cours.
 - Cette valeur a fermé à tel cours, le cours des valeurs ou de cette valeur était tel à la fin de la Bourse.
 - (Vosges) Éteindre.
 - Tu pourrais fermer la lumière en sortant !
 - (Sens figuré) (Pronominal) Se renfermer sur soi-même, stopper tout dialogue.
 - C’était incroyable comme le visage de Niclas se transformait quand il souriait. Puis le sérieux repris le dessus et il se ferma de nouveau. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 315)
 
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                                            classifier
                                                                                            
?- Organiser des informations en catégories en fonction de certains critères ; déterminer les classes dans lesquelles les éléments pourront être classés.
 - Le législateur de 1810 a traité séparément des contraventions de simple police et les a classifiées ordinairement selon leur objet , la plupart de ces contraventions étant culpeuses de leur nature. — (Adolphe Roussel, Encyclopédie du Droit , Bruxelles : à l'Imprimerie de J. Delfosse, 1843, page 246)
 - Cependant, intelligent, peu expansif, il était déjà porté à analyser ses sensations, à classifier en quelque sorte ses pensées. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
 - (Par extension) (Militaire) Protéger des documents contenant des informations intéressant la sûreté de l'État, en limitant leur consultation aux seules personnes autorisées par une habilitation particulière (secret défense, confidentiel défense).— (Dictionnaire Larousse → lire en ligne)
 - Les faits ont eu lieu en Allemagne où un site d’actualités a diffusé un rapport militaire qu’il avait réussi à se procurer, alors que celui-ci était classifié. — (Lionel Maurel, La Propriété de l'État et le Crépuscule du Léviathan intellectuel, 29 octobre 2018 → lire en ligne)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.