Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pourvut
Mots qui riment avec "u"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pourvut".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : u , us , ut , uts , ûs , ût , ûts , ue et ues .
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naevus
- Variante orthographique de nævus.
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férue
- Féminin singulier de féru.
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hypotendu
- (Médecine) Atteint d’hypotension, c’est-à-dire dont la pression artérielle est basse.
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jus
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de la langue des signes de Jumla.
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hue
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du huave de San Francisco del Mar.
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échu
- Participe passé au masculin singulier de échoir.
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mordu
- Qui a été entamé par les dents.
- Une pêche mordue à belles dents.
- (Sens figuré)
- Mordu du chien de la métromanie, Le mal me prit, je fus auteur aussi. — (Voltaire, Le pauvre diable)
- Qui a subi quelque atteinte comparée à une morsure.
- Mordu par la critique.
- (Familier) Passionné, fan.
- Il est mordu de football.
- (Botanique) Se dit des parties qui sont comme tronquées irrégulièrement.
- (Marine) Se dit du garant d’une poulie, quand il se trouve pris entre le réa et la caisse de la poulie.
- En parlant d’une couture, une couture dont les bords empiètent trop l’un sur l’autre.
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chenu
- Qui a les cheveux blanchis par la vieillesse.
- M. de Paris, avec lequel je fis connaissance cette même nuit, est aussi chenu et de la même taille que moi. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- […] et ma tête chenue m’apprend qu’il faut quitter les hommes et le jour. — (Mainard)
- (Par métonymie) S’applique à la barbe, aux sourcils, aux parties du corps et même aux objets en les personnifiant.
- Ses traits étaient encore jeunes, pourtant, sa barbe chenue témoignait sur lui du passage des ans.
- Un homme s’avançait voûté, chenu, blanchi. — (G. Kahn, Le Conte de l’or et du silence, 1898, page 20)
- (Poétique) Qui a la cime blanchie (par la neige ou l’écume par exemple).
- Quoique les Alpes chenues Les couvrent de toutes parts. — (François de Malherbe, II, 2)
- Qui compterait plutôt les arènes menues que baigne l’Océan de ses vagues chenues. — (Godeau, Poés. Égl. v.)
- (Par extension) Marqué par les ans (même sans notion de blancheur).
- Ce vieillard chenu qui s’avance, le temps dont je subis les lois. — (Voltaire, Ép. XLV.)
- Une chaîne de sûreté fut enlevée avec précaution et une tête chenue et décrépite parut dans l'entrebâillement,. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Fauteuil 27, 1937)
- Plus loin, venaient côte à côte trois cavaliers chenus mais qui avaient de la selle une telle habitude qu’ils s’y tenaient comme sur un coussin moelleux. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Il était de ces êtres miraculeusement formés pour le malheur, qui ont l’air d’avoir passé neuf cents ans dans le ventre de leur mère, avant de venir lamentablement trainer une enfance chenue dans la caduque société des hommes. — (Léon Bloy, Le Désespéré, Paris, Editions de la Table ronde, 1997, page 29)
- Arbre chenu, arbre dont la cime est dépouillée.
- Solidifié, bonifié par l’âge
- Goutez-moi ce vin, particulièrement chenu, il vous séduira.
- – Voyons, Franchette, dit le médecin à sa cuisinière, deux verres ?… Et donnez-nous du chenu. — (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris, 1843)
- De haut niveau, de grande qualité.
- Il prouvait l’existence de Dieu avec des petits morceaux de bois, des haricots.« Nous plaçons ici un haricot, bon ! — là, une allumette. — Madame Vingtras, une allumette ? — Et maintenant que j’ai rangé, ici les vices de l’homme, là les vertus, j’arrive avec les facultés de l’âme. »Ceux qui n’étaient pas au courant, regardaient du côté de la porte s’il entrait quelqu’un, ou du côté de sa poche, pour voir s’il allait sortir quelque chose. Les facultés de l’âme, c’était de la haute, du chenu ! Ma mère était flattée. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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continu
- Dont les parties ne sont pas séparées les unes des autres et tiennent les unes aux autres.
- Le rivage n’était pas entièrement continu, le récif était frangé d’îles qui présentaient entre elles de minuscules passes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Étendue continue.
- Parties continues.
- Qui est d’une durée sans aucune interruption.
- Certes, la France renferme plus d’un homme instruit, plus d’un patriote par Commune ; mais je suis certain qu’il n’existe pas dans chaque Canton un homme qui, à ces précieuses qualités, joigne le vouloir continu, la pertinacité du maréchal battant son fer. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Aucune femme de tête n’eût pu résister à la puissance exhilarante de cet encensement continu. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre premier)
- Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud de l’Europe et le continent africain. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 55)
- (Architecture) Qualifie le soubassement d’une file de colonnes avec base et corniche.
- Piédestal continu.
- (Mathématiques) Proportion continue : qualifie une proportion où le conséquent de la première raison est l’antécédent de la seconde.
- (Mathématiques) Qualifie une fraction dont le dénominateur est composé d’un nombre entier et d’une autre fraction, qui a également pour dénominateur un entier et une fraction, et ainsi de suite.
- (Topologie) Qualifie une fonction ou une application dont la variation est très petite, quand la variable varie très peu.
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équivalut
- Troisième personne du singulier du passé simple du verbe équivaloir.
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grenu
- Qui a beaucoup de grains.
- Quand il nous restait du temps avant la rentrée du soir, nous allions les regarder avec ma mère, ces drôles de paysans s’acharner à fouiller avec du fer cette chose molle et grenue qu’est la terre, où on met è pourrir les morts et d’où vient le pain quand même. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 123)
- […] si la neige grenue n’a pas été amollie par la chaleur du soleil, il est facile de cheminer par-dessus la gueule de ces abîmes cachés ; le voyageur peut les ignorer comme il ignore les grottes ouvertes dans l’épaisseur des montagnes. — (Élisée Reclus, Histoire d’une montagne, inFolio Collection Achigraphy, 2011 [édition originale en 1880], page 108)
- Racine grenue, formée de petits tubercules.
- Se dit aussi de cuirs dont le grain est beau et serré.
- Du maroquin bien grenu.
- (Biologie) Qui est ou semble composé de petits grains.
- Les antennes de cet insecte sont grenues.
- Qui semble composé de petits grains.
- Une sorte de cendre grenue et funèbre couvrait la montagne colossale, en tous ses jaillissements, tous ses retraits, jusqu’aux pans de ciel glacé, dépoli, qui lui servaient d’horizon. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Géologie, Pédologie) Ayant une structure en grains, se dit d’une roche éruptive, refroidie en profondeur, dont les cristaux sont visibles à l’œil nu.
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malentendu
- Paroles ou actions prises dans un autre sens que celui où elles ont été dites ou faites.
- Les fraises des bois et le petit verre de jaune ou de verte — au choix — qu'on vous verse au café, dissipent un peu ce léger malentendu. — (Schweizer Alpen-Club, L'Echo des alpes, page 360, A. Jullien, 1894)
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. […]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. Son ironie naturelle les gêne et les déconcerte. Il est ennuyé, blasé ; […]. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.31)
- Ainsi tous les points ayant donné lieu depuis cinq ans à quelque malentendu, soit en France, soit à l’étranger, ne serait-ce qu’exceptionnellement, ont été l’objet d’explications supplémentaires. — (Alphonse Bertillon, Identification anthropométrique, instructions signalétiques, Imprimerie Administrative, 1893, p. i-xii)
- Le philosophe doit éviter les ambiguïtés ou les plurivocités, et décider du langage qu'il entend au juste parler. Dans le cas contraire, les portes sont grandes ouvertes aux malentendus. — (Robert Zimmer, Petites distractions philosophiques: Comment apprendre à penser sans jamais s'ennuyer, Librairie Vuibert, 2017, chap. 1)
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refus
- Action de ne pas accorder ce qui est demandé.
- Depuis une dizaine d'années, à mesure que je les reçois par la poste, j'ai pour habitude de compiler les lettres de refus des maisons d'édition dans un élégant classeur couleur banane. — (Fabrice Lehman, La pétulante ascension de Benjamin Fabre, éd. J.-C. Lattès, 2014)
- Opposer un refus.
- S’attirer un refus.
- Essuyer des refus.
- Action de rejeter, de ne pas accepter ce qui est offert.
- Il lui aurait bien fait cette offre, mais il n’a pas voulu s’exposer à un refus.
- Ensemble des éléments qui sont retenus par le tamisage.
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abus
- Usage mauvais, excessif de quelque chose.
- L’abus qu’il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité.
- (Absolument) Désordre, usage pernicieux.
- Les abbayes et les monastères, étaient à cette époque, « cavernes de voleurs, lieux de dissolution » ; les abus devenaient tellement criants, les désordres prenaient des proportions si inquiétantes, qu'à tout prix il fallait y mettre un terme; […] — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- À Landusec, Gilles Guilley, plombier, préside une association de défense contre les abus des prestataires de l'Internet (Adcapi). — (http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-edern-le-site-Internet-gratuit-leur-revient-cher-_29048-avd-20100121-57524363_actuLocale.Htm Édern : le site Internet gratuit leur revient cher).
- Abus manifeste.
- Réformer, corriger, retrancher les abus.
- Il s’est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration.
- Il faut distinguer entre un usage reçu et un abus qui s’est introduit.
- (Droit) …
- Abus de confiance, Délit que l’on commet en abusant de la confiance de quelqu’un.
- Appel comme d’abus, Appel interjeté contre la sentence, l’acte ou l’écrit d’un ecclésiastique qu’on prétend avoir excédé son pouvoir ou avoir contrevenu aux lois de l’état.
- Interjeter appel comme d’abus. On dit de même
- Le Conseil d’état a jugé qu’il y avait abus, Il a admis l’appel comme d’abus.
- Erreur.
- Voilà un étrange abus.
- C’est par abus qu’on a pu soutenir une telle opinion.
- C’est souvent commettre un abus de compter sur la justice des hommes. En ce sens, il a vieilli.
- un abus de langage.
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cocu
- Dupé, trompé, victime d’infidélité conjugale.
- …il la conduirait devant le maire et devant le curé, se disant à lui-même, en manière de consolation, que, s’il était dans son destin de devenir cocu, il le serait certainement moins longtemps que s’il avait suivi l’exemple de ses anciens camarades et s’était comme ces derniers marié vers la trentaine. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- « Cocu » est un mot pour les riches. Moi, si ça m’arrivait, je ne serais pas cocu, je serais malheureux. — (Marcel Pagnol, La Femme du boulanger, 1936)
- Félicienne, disait-il, avait d’abord épousé un joueur de boules « professionnel » qui la quittait souvent pour aller triompher dans les concours, et c’est à cette occasion que j’appris le mot « cocu ». — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 371)
- — Regarde : toi et moi, on vient de se sortir d'un nombre d’emmerdements que même un polygame cocu il aurait pas eu assez de femmes pour faire moins bien. — (Sébastien Gendron, Road Tripes, Éditions Albin Michel, 2013, km 1245)
- On ne dit jamais d'une star qu'elle est alcoolo et cocue comme pas deux, on écrit : « D'aussi loin qu'elle se le rappelait, Simone avait toujours aimé les bons vins » et après on écrit : « D'aussi loin qu'il se le rappelait, Yves avait toujours eu beaucoup de succès auprès de la gente féminine. » — (Isabelle Alexis, Ta vie est belle : On n’a jamais conscience de son bonheur, éditions Flammarion, 2013, chap. 4)
- (Par antiphrase) Chanceux, veinard.
- Alors toi, aujourd'hui, tu es vraiment cocu, tu pourrais jouer les yeux fermés !
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cornue
- Récipient qui sert à distiller.
- Note : Il peut être de verre, de terre ou de métal, renflé, arrondi et se terminant à sa partie supérieure par un tuyau étroit recourbé que l’on nomme col.
- Non, rien, si ce n'est, avec le sifflement de la cornue étincelante, les rires moqueurs d'un salamandre qui se fait un jeu de troubler mes méditations. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- On obtient d’ailleurs artificiellement le réalgar en chauffant dans des cornues un mélange, en proportions convenables, de soufre et d’arsenic, ou d’acide arsénieux, de soufre et de charbon mais, d’après M. Guibourt, la densité du sulfure artificiel n’est que de 3.243 et ce composé diffère notablement par sens propriétés du réalgar naturel. — (Dictionnaire universel théorique et pratique, du commerce et de la navigation. tome 2. H-Z, 1859-1861, page 1295-1296)
- Papa est debout devant une des tables, revêtu d’une longue blouse blanche, il tient dans la main une cornue, il l’agite doucement au-dessus de la flamme et puis la lève et l’examine à la lumière. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 50)
- Le confinement de sa propre pensée à l’égard de l’environnement sus-jacent, de sa bulle ambiante, permet de mieux réfléchir, de communiquer subliminalement avec l’extérieur, de ratiociner la myriade d’observations organoleptiques acquises, de les distiller dans les cornues du laboratoire mental de la créativité et, enfin, de les faire fondre dans les creusets intellectuels miniaturés des haïkus. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d’intérieur illustrés. Créatique, Québec, 2020)
- Les récipients étaient des creusets, des coupelles et des bonbonnes, dont la cornue qui deviendra le symbole de la chimie. — (Claus Priesner, L’alchimie, science hermétique, Pour la Science, 1er octobre 2002)
- Ces hommes vindicatifs ont fermé mes laboratoires et mes magasins, confisqué mes bouteilles, mes alambics et mes cornues. — (Anatole France, L’île des pingouins, 1908)
- (Par analogie)(Sidérurgie) Récipient métallique servant à diverses opérations dans les usines sidérurgiques.
- la fin de l'opération, la cornue est inclinée et les scories sont déversées dans la poche à scories. — (Edmond Dourille , La sidérurgie dans le monde depuis 1952, Éd. La documentation française, 1981)
- (Œnologie) Récipient de bois servant à transporter la vendange. → voir comporte et gerle
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fucus
- (Botanique) Nom scientifique du varech.
- Thunherg présume que cette dernière en tire les matériaux d'espèces de fucus, notamment du fucus bursa, qui, suivant lui, est aussi gélatineux que la substance même des nids d'hirondelle. — (Jöns Jacob Berzelius, Traité de chimie, t.3, édition refondue par Jean-Benoit Valerius, Bruxelles, Adolphe Wahlen & Cie 1839, page 804)
- Les îles grandissent peu à peu et s'entourent d'une large ceinture de roches tapissées de mousses noirâtres ou de longs fucus bruns qui pendent à leurs flancs. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
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bru
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du bru de l’Est.
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mafflu
- (Familier) Qui a de grosses joues.
- Une jeune fille mafflue, qui pesait des carottes à chiques, leur indiqua la maison qu’ils cherchaient, une maison récemment barbouillée d’une couleur grumeleuse et rosâtre. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Tout en graisse malsaine, sa tête immense, mafflue, était d'un rouge sombre ; les yeux, à peine visibles, se cachaient dans des bourrelets de chair écarlate ; une barbe maigre poussait dans cette hideuse masse gélatineuse. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Châtiment des Foyle, 1934)
- Là, vivant à discrétion, La galande fit chère lie, Mangea, rongea, Dieu sait la vie, Et le lard qui périt en cette occasion. La voilà pour conclusion Grasse, mafflue, et rebondie. — (Jean de La Fontaine, Fables, Livre troisième, 1668, La Belette entrée dans un grenier)
- Sa trogne mafflue apparaît sur un fond bleu incrusté du logo de l’IBA. — (Thomas Saintourens, Comment un fidèle de Poutine règne sur la boxe amateur, au service du soft power russe, Le Monde. Mis en ligne le 1er décembre 2022)
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griffue
- Féminin singulier de griffu.
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hypertendue
- Féminin singulier de hypertendu.
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cru
- (Cuisine) Qui n’est pas cuit.
- Dans Mythologiques , Claude Lévi-Strauss écrit que cuire un aliment, c’est couper court au processus naturel qui fait qu’à terme un aliment cru (un légume, un fruit, un morceau de viande) devient une chose pourrie. — (Françoise Vergès, « À vos mangues ! », traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
- (Par extension) (Vieilli) Très indigeste.
- Ce fruit est bien cru pour l’estomac.
- Qui ne cuit pas les légumes, qui ne dissout pas le savon, en parlant d’une eau.
- Qui n’a pas subi de transformation.
- Cuir, chanvre cru.
- Métal cru : Celui qui est tel que sorti de la mine.
- Une lumière crue tombait des néons, éclaboussait les murs de béton brut […] — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d’Occident, « J’ai Lu », 1997, page 163)
- (Sens figuré) (Par extension) Désagréable et dit sans aucun ménagement, sans prendre de précaution.
- Une parole bien crue.
- Il lui a fait une réponse très crue.
- Je lui ai dit la vérité toute crue.
- (Sens figuré) (Par extension) Indécent.
- Les termes flatteurs disparaissent dès qu’on passe à la langue populaire, qui n’a pas assez de termes crus pour évoquer le sexe stricto sensu en l’appelant la « tirelire », le trou qui pisse ou, et c’est un moindre mal, la salle des fêtes ! — (Georges Lebouc, Parlez-vous le politiquement correct ?, éditions Racine, 2007, page 23)
- Dans les églises, dans les rues, sur les places publiques, évêques, prêtres et moines, nestoriens et cyrilliens se prennent à partie et s’invectivent en termes crus. La situation devient intenable. — (Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu, chapitre 6, Éditions Fayard, 2010)
- (Peinture) Qui ne se marie pas, qui ne se fond pas avec le ton qui l’avoisine, en parlant d’un ton en peinture.
- Qui tranche nettement, en parlant d’une couleur, d’une lumière, d’une ombre…
- (Québec) (Suisse) (Belgique) (Nord de la France) (Savoie) En parlant du temps, froid et humide.
- Il fait cru ce matin.
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discouru
- Participe passé invariable masculin singulier de discourir.
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accrue
- Accroissement.
- Accrue de bois, augmentation de l’étendue d’un bois, qui se fait naturellement, sans qu’on ait planté ni semé.
- Toutes accrues [terres envahies par les bois voisins] sont reputées vaines pastures.
- L’accrue n’est acquise au propriétaire du bois contigu, qu’après trente ans de silence de la part du propriétaire voisin parce qu’une aussi longue inaction est assimilée à un abandon du terrain et à une reconnaissance de la propriété d’autrui. — (Jean Baptiste Joseph Pailliet, Manuel de droit civil commercial & criminel: Volume 1, 1855)
- Augmentation que reçoit un terrain par la retraite insensible des eaux ou par atterrissement.
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vue
- Faculté de voir. Celui des cinq sens par lequel on perçoit la lumière, les couleurs et l’apparence extérieure des objets.
- Le sens de la vue.
- Avoir la vue perçante, subtile, la vue faible, courte, basse, trouble.
- Avoir bonne vue, mauvaise vue.
- Cela blesse, éblouit, réjouit la vue.
- Il perd la vue.
- Il est privé de la vue.
- Il a recouvré la vue.
- Jusqu’où les yeux peuvent apercevoir.
- La Girafe, excitée à fuir, se presse, s’emporte, et est bientôt hors de vue ; mais elle ne soutient point longtemps cet effort, qu’elle ressent comme une fatigue : […]. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- […], il se remit en route et parvint à un autre escalier qui grimpait contre un rocher surplombant, d’où la vue s’étendait en enfilade sur l’immense majesté verte de la Chute du Fer à cheval. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 339 de l’édition de 1921)
- Quand on remonte de Toul vers le Nord-Ouest, le paysage n'est pas sans grandeur. Ce sont de larges creux boisés ; et la vue découvre à vingt ou trente kilomètres quelque crête plus sévère. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 9, Hartmann, 1937)
- Organe des yeux et du regard.
- En général, la vue se heurte à des rochers serrés, à des amoncellements de prisons. — (Carl Einstein, Gravures d’Hercules Seghers (1585-1645), Revue Documents n°4, septembre 1929).
- Détourner la vue.
- Action de voir, perception de ce qui est à la portée du regard.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Jimmy n'y avait pas pris garde au départ, mais la vue de ces galeries exerçaient sur lui une espèce de fascination. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Commerce) Moment de la présentation d’un document.
- Une lettre de change payable à vue : Au moment de sa présentation.
- Une lettre de change payable à tant de jours de vue : Tant de jours après sa présentation.
- (Par extension) Toute l’étendue de ce qu’on peut voir d’un certain lieu.
- La vue de ce château est très variée.
- Cette terrasse n’a qu’une vue bornée.
- Grande étendue de vue.
- Son appartement a vue sur la rue, sur les jardins.
- Une vue plongeante, rasante.
- Une vue de côté.
- (Architecture) Fenêtre, ouverture d’une maison par laquelle on voit sur les lieux voisins.
- Faire boucher, faire condamner des vues.
- Pourquoi avez-vous ouvert une vue sur mon jardin ?
- Servitude de vue.
- Ensemble d'ouvertures dans un casque par lesquelles le guerrier peut voir.
- L’armet est le casque le plus perfectionné; il est composé du timbre surmonté de la crête, de la vue, du nasal et du ventail, dont l'ensemble se nommait mézail, et du gorgerin. — (Auguste Demmin, Guide des amateurs d'armes et armures anciennes, Paris : Veuve Jules Renouard, 1869, page 297)
- (Peinture) Tableau, dessin, estampe, etc., qui représente un site, une ville, un monument.
- Vue de Rome.
- Il a acheté un recueil de vues de Grèce, d’Italie, de Suisse.
- La vue d’un pont, d’une ruine.
- Prendre, dessiner une vue.
- Vue cavalière, vue à vol d’oiseau : Vue conventionnelle qui représente un monument, une ville, un site tels qu’on pourrait les voir si on les considérait d’un point beaucoup plus élevé.
- (Sens figuré) Action par laquelle l’esprit connaît, découvre; manière d’envisager les choses.
- Rien n’est caché à la vue de Dieu.
- Il porte sa vue bien loin dans l’avenir.
- Les vues de l’esprit.
- Vues générales.
- Vues fines, ingénieuses.
- Vue confuse, bornée.
- Vues saines.
- Vues profondes.
- Dessein qu’on a ; le but ou la fin que l’on se propose dans une affaire.
- Cette supposition n’a rien d’improbable, car les vues ambitieuses des rois franks n’allaient guère au-delà de la perspective d’un gain immédiat et personnel ; […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- S'il est un domaine où les pays occidentaux doivent aussi se serrer les coudes, c'est celui de la lutte contre le terrorisme. Forme de guerre moderne, ce dernier joue de la peur pour imposer ses vues. — (Alain Redslob, La traversée de la Seine : De Matignon à l’Élysée ?, Éditions France-Empire, 1987, chap. 4 , §. 3)
- Dans quelle vue a-t-il fait cela ?
- Faire toutes choses dans la vue de Dieu, dans la vue de son salut.
- Entrer dans les vues de quelqu’un.
- Avoir une chose en vue : Se la proposer pour objet.
- Il n’a que son intérêt en vue.
- Borner ses vues à telle chose : N’avoir pour objet que telle chose.
- (Au pluriel) Desseins.
- Refuser de discuter était impolitique : […]. Le mieux était de paraître entrer dans les vues de l’adversaire, d’avoir l’air d’hésiter entre les deux solutions proposées, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ainsi, nous serons débarrassés du petit Cinq-Mars, qui gêne nos vues sur Mlle Marion... — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Bases de données) Synthèse d'une requête d'interrogation de la base.
- (Canada) (Populaire) (Désuet) Film.
- Aller aux vues. — Aller au cinéma.
- C'est arrangé avec le gars des vues.
- (Informatique), Catégorie de fonctions du patron MVC (modèle-vue-contrôleur). Elle regroupe toutes les fonctions utiles à l'affichage client, elle est généralement retourné par le contrôleur.
- (Internet) Pour une vidéo, visionnage, visionnement de celle-ci, souvent dans une optique statistique.
- Les sites de partage de vidéos calculent le nombre de vues de chacune d’entre elles.
- (Chasse) Moment de la chasse où l’on voit la bête chassée.
- Ce qu'on entend par vue est voir passer la bête que l'on chasse, et, pour marquer aux chiens et aux chasseurs qu'on la vient de voir, on sonne le ton qui suit et qu'on appelle vue; mais il faut être bien sûr, avant de le sonner, que c'est elle même et qu'il n'y a point de change.— (Jean-Baptiste-Jacques Le Verrier de La Conterie, L'école de la chasse aux chiens courants; ou; Vénerie normande, 1763.)
- (Chasse, Musique) Ton de chasse que l’on sonne pour indiquer qu’on a vu l’animal chassé.
- Celui d’entre eux qui le verra passer et qui sera sûr de lui sonnera une vue pour tranquilliser le piqueux qui est aux chiens, et lui indiquer la route que prend son cerf : les autres, entendant cette vue ou crier taïaut, rompront ceux des chiens qui seraient dans le désordre du change, et les feront rallier à ceux qui chassent le droit.— (Jean-Baptiste-Jacques Le Verrier de La Conterie, L’école de la chasse aux chiens courants; ou; Vénerie normande, 1763.)
- Chaque fois qu’un chasseur voit la bête de meute, il doit sonner la vue; mais il faut être certain que c'est bien la bête de meute; s’il s’avisait de sonner la vue sur le change il embrouillerait singulièrement la question.— (Elzéar Blaze, La musique de chasse, La France musicale, 1842.)
- Lorsque l’on voit le cerf par corps, on crie: tayau, hau, tayau et l'on sonne la vue; mais si l'on ne revoyoit que du pied, on crie: vaulcelets, vauleci-fuyant, il-dit-vrai, vaulcelets et l’on sonne la vue du vaulcelets.— (Charles J. Goury de Champgrand, Traité de vénerie, et de chasses, 1769.)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.