Dictionnaire des rimes
Les rimes en : possibilité
Que signifie "possibilité" ?
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- Caractère de ce qui est possible.
- Son guiderope traîna de nouveau sur le sol et il envisagea la possibilité de tenter un atterrissage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 104 de l’édition de 1921)
- On étudiera également les possibilités d’épelation du malade pour des mots en rapport avec son niveau scolaire. — (Julián de Ajuriaguerra et Henry Hécaen, Le cortex cérébral; étude neuro-psycho-pathologique, Masson, 1960, page 170)
- Une doctrine claire c’est d’abord le rejet de ce qui créé la confusion, parce que « le plus difficile c’est de voir ce que l’on voit ». C’est le rejet des « bonnes planques », ces lieux de pensée dont les résidents triés sur le volet accèderaient à un niveau logique supérieur, dont l’attirance est irrésistible : la nuance, la complexité, le doute, l’ambivalence des sentiments, la réduction au cas (concernant les victimes), l’irréductibilité à l’acte (concernant les agresseurs), la possibilité de changer, les principes. — (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Violences sexuelles faites aux enfants : « On vous croit » - Rapport, Introduction générale, « La doctrine de la CIIVISE », 20 novembre 2023, page 15)
- Chose possible
- Après le diner M. B., le ministre plénipotentiaire honoraire, me pris à part pour me consulter sur la possibilité de faire un détour pour éviter « cette Moulouya ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 268)
- Nous insistons sur les possibilités multi-plateformes de Python et présentons les bases pour étendre Python et l'intégrer dans d'autres applications en utilisant C ou Java. — (Alex Martelli, Python en concentré, traduit par Éric Jacoboni, Paris : éditions O’Reilly, janvier 2004, page XI)
- (Spécialement) Un des cas d’un choix
- Il fallait choisir entre ces trois possibilités: poursuivre, rester ou revenir.
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "possibilité".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
compter
- Déterminer (une quantité, un nombre), plus particulièrement par un dénombrement, sinon par un calcul.
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Onze heures sonnaient à Saint-Germain-l’Auxerrois. Maurevel compta l’un après l’autre chaque battement de marteau qui retentissait vibrant et lugubre dans la nuit, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- Mon bide a fait un gros bruit creux, j'avais une super dalle. En comptant vite fait, je me suis rendu compte que ça faisait bien deux ou trois jours que j'avais rien bouffé. — (Mélisa Godet, Les Augustins, J.-C. Lattès, 2014)
- Une tradition proverbiale dit qu’un nommé Martin, huché sur un de ses ânes, n’en retrouvait pas le nombre, parce qu’il oubliait de se compter, c’est-à-dire l’âne sur lequel il était monté. — (Pierre-Marie Quitard, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, Paris : chez P. Bertrand, 1842, page 528)
- (Absolument) Calculer.
- Il sait lire, écrire et compter.
- Voyons ce que vous avez reçu, ce que vous avez dépensé, il faut compter.
- Ce n’est pas le tout que de compter, il faut payer.
- Il ne veut ni compter ni payer.
- Compter vite, avec une règle à calcul.
- (Absolument) (Spécialement) Énoncer successivement les nombres entiers naturels.
- Compter jusqu’à vingt, jusqu’à cent.
- Compter sur ses doigts.
- (Par extension) Lésiner.
- Ils comptent les salaires qu'il nous donnent.
- (Par extension) Trouver trop grande une quantité.
- Lorsque j'ai fait paroître mes voyages, je comptois vingt-sept olympiades ; c'est à dire que le soleil avoit décrit, depuis ma naissance, cent-huit fois son cercle annuel. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin et chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page XI (préface d'Anténor))
- Compter les jours, les heures, les moments, etc.
- Je compte les moments passés loin de toi.
- Compter les kilomètres à pied.
- Payer une somme à quelqu’un.
- De Termes ne pouvant lui faire compter cette somme , lui envoya son neveu en otage , et il partit pour le Levant le 22 septembre , au moment où sa coopération eût été le plus nécessaire. — (François-Guillaume Robiquet, Recherches historiques et statistiques sur la Corse, texte, Paris : chez le frère de l'auteur & Rennes : chez Duchesne, 1835, page 177)
- L'homme qui, au bout d'un certain temps, renvoie chez elle la jeune fille qu'il a enlevée, sous prétexte qu'elle ne lui convient pas, est obligé de compter aux parents la dot qu'il leur eût versée s'il l'eût gardée. — (Antoine de Tounens, Orllie-Antoine Ier : roi d'Araucanie et de Patagonie, son avénement au trône, et sa captivité au Chili, Paris : Librairie Thevelin, 1863, page 10)
- On lui compta cent cinquante euros.
- Plusieurs sommes lui ont été comptées.
- Tenir compte d’une chose à quelqu’un.
- Nous lui compterons sa trahison.
- (Sens figuré) (Soutenu) Marquer, signaler. — Note : Et alors, il est toujours suivi de la préposition par.
- Compter ses jours par des bienfaits.
- Toutes les années de son règne furent comptées par des triomphes.
- Ranger une personne, une chose parmi d’autres.
- Comprendre dans un compte, dans une énumération.
- L’admirable Calvignac, en équilibre au bord de sa falaise, n’a plus que 386 habitants après en avoir compté, en 1789, 900. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Elle, les yeux en trou de bite, le cheveu filasse et gras, la face violette, a peut être la cinquantaine, mais les années de bibine comptant double on a vite fait le compte. — (Jean-Yves Cendrey, Schproum: roman avorté et récit de mon mal, Éditions Actes Sud, 2013)
- Sans compter que vous serez nourri et logé.
- Voyez combien nous sommes, et n’oubliez pas de vous compter.
- On comptait parmi les coupables tels et tels.
- Cet exploit doit être compté parmi les plus glorieux.
- Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 93)
- Comprendre.
- Il comptait parmi ses provinces tel ou tel pays.
- Cette ville compte dix mille habitants.
- « Sans doute parce que je n’ai pas d’enfants, je suis toujours de leur côté. Comptez-moi dans le camp de Patricia. » — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Être compté.
- Cela ne compte pas, ne peut pas compter, ne doit pas compter.
- Il a cessé de compter parmi les vivants.
- Régler, solder le compte qu’on a avec quelqu’un.
- J’ai compté avec un tel, je ne lui dois rien.
- (Sens figuré) Tenir compte à quelqu’un ou quelque chose, de ce qu’il veut, de ce qu’il peut, de ce qu’on lui doit.
- Compter avec quelqu’un.
- Ce personnage a désormais de l’autorité, il faut compter avec lui.
- (Par extension) Il faut compter avec l’opinion publique, avec les circonstances.
- (Par extension) Tenez compte davantage du trafic. (Si vous traversez une rue à pied.)
- Se proposer ; croire ; projeter.
- Après un long et intéressant trajet à travers les provinces de la Russie méridionale, j’avais franchi le Caucase et je comptais bien me reposer dans la capitale de la Transcaucasie… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Nous sommes donc revenus à Kimberley fiers comme Artaban, avec un magnifique échantillonnage de diamants que nous comptions faire expertiser. — (Agatha Christie, L'Homme au complet marron, 1924, Librairie des Champs Élysée, 1930, nouvelle traduction révisée de Sylvie Durastanti, Éditions Le Masque, 2013)
- (Intransitif) Avoir de l'importance.
- Vois-tu, dans le monde entier, question rigolade et satisfaction, il n’y a que Paris qui compte, et dans Paris, Montmartre. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Voilà des mois et des annéesQue j’essaye d'augmenterLa portée de ma bombeEt je n’me suis pas rendu compteQue la seule chos’ qui compteC'est l'endroit où s’qu’elle tombe. — (Boris Vian, La Java des bombes atomiques, 1955)
- Pourquoi ne puis-je jamais être quelqu’un qui compte ? — (Calamity Jane, Lettres à sa fille (1877-1902), traduction de l'anglais américain par Marie Sully, Éditions du Seuil, Paris, 1979, page 46)
-
renverser
- Mettre à l’envers ; inverser.
- Un long baiser rescella leur pacte. Aïssa, lourde de langueur, avait renversé sa tête sur l’épaule de son amant. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 61)
- L’image d’un objet est renversée sur la rétine.
- (Pronominal) (Médecine) Être à l’envers de la position normale, en parlant d’un organe.
- Cet organe se renverse, il est renversé.
-
emporter
- Porter hors d’un lieu.
- Une cage à serins était pendue au plafond ; les oiseaux avaient été emportés, mais la mangeoire était pleine de chenevis. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La viticulture auvergnate fut à son apogée vers le milieu du XIXe siècle […] Les bateaux qui descendaient l’Allier emportaient des vins d’Auvergne jusqu’à Paris. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Un matin du mois de Juin, il mousine un petit crachin froid. Un gros camion vient de quitter le Champ du Trou : il emporte nos meubles. — (Bernard Kuntz, Planète Rimbe, Éditions Edilivre, 2007, page 160)
- Je n’emporterai de ces lieux qu’un souvenir agréable.
- Le secret qu’il emporte avec lui dans la tombe.
- Entraîner, arracher, enlever ou emmener avec effort, avec rapidité ou avec violence.
- Il y a le nageur intrépide qui, sourd aux appels du maître baigneur, dépasse les limites du bain surveillé, gagne la pleine mer et est emporté par une lame de fond. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Son cheval prit le mors aux dents et l’emporta à travers les champs.
- Il eut le bras emporté par un obus.
- (Sens figuré) Causer la mort rapidement, en parlant d’une maladie.
- Trois ans après, Burrhus mourait de maladie ou empoisonné. Ceux qui crurent sa mort naturelle dirent qu'il avait été emporté par une esquinancie qui lui avait fait perdre tout d'un coup la respiration ; […]. — (U. Barrière, « BURRHUS (Africanus) », dans le Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture, tome 56 (4e du supplément), Paris : chez Garnier frères, 1845, p. 32)
- Détruire ; faire disparaître.
- Il ne retira de sa créance qu’un millier de francs, les frais emportèrent le reste.
- Le jus de citron emporte les taches d’encre, emporte la couleur des étoffes sur lesquelles il tombe.
- Les canons et les fusils, les torpilleurs et les cuirassés, la poudre et la dynamite, la fumée et le massacre emportent des milliards, des sommes plus que suffisantes à nourrir tout ce que l’Europe compte de faméliques et de va-nu-pieds. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)
- (En particulier) (Médecine) Guérir.
- Ce remède emporte la fièvre.
- (Sens figuré) Tirer l’âme de sa situation ordinaire, jeter dans quelque excès, en parlant des passions.
- Lui non plus n’aurait pas voulu choquer Jim par son manque de délicatesse, mais sa nature brutale subitement l’emportait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- La colère l’emporta bien loin.
- Se laisser emporter à sa vengeance.
- La douleur l’a emporté jusqu’à dire, jusqu’à faire…
- La jeunesse se laisse emporter aux plaisirs.
- (Sens figuré) Gagner ; obtenir.
- Il emporta l’avantage sur tous ses rivaux.
- Dans son art il emporte le prix.
- Il emporta la gloire d’avoir triomphé de l’ennemi.
- (Spécialement) Obtenir par une sorte de violence.
- Cet homme a tant de crédit qu’il emporte tout ce qu’il veut.
- Il emporta cette affaire à force de sollicitations.
- (Militaire) Conquérir, se rendre maître, en peu de temps.
- La veille même du combat de Zouafques, le prince Thomas avait emporté plusieurs redoutes à la faveur desquelles il rétablit aussitôt ses communications avec les assiégés […] — (Mémoires authentiques du duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, volume 1, Paris, 1843, page C)
- Entraîner par une suite nécessaire ; comprendre ; impliquer.
- Le droit de justice des seigneurs hauts justiciers était absolu. Il emportait la plénitude de la juridiction civile et criminelle, limitée seulement par les cas royaux. — (Alfred Franklin, La Vie privée d’autrefois - La vie de Paris sous Louis XV devant les tribunaux, Plon, Paris, 1899, page 9)
- Un soin particulier doit donc être apporté, dans la discussion des options, à la vérification de la conformité aux principes et règles supérieurs, qu’ils soient constitutionnels, internationaux ou européens, ainsi qu’aux conséquences indirectes que la modification législative envisagée est susceptible d’emporter sur d’autres pans du droit. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Pronominal) Se livrer à un excès d’orgueil, d’audace, et en général à un sentiment immodéré.
- Quand bien même seraient-ils cinq mille ! s’emporta le lieutenant qui, décidément, me surprenait par la hargne qu’il démontrait. On n’a point éprouvé deux jours d’emmouscaillement dans cette forêt du diable pour s’en retourner quinauds. — (Camille Bouchard, Un massacre magnifique, Éditions Hurtubise, 2010, page 236)
- (Pronominal) (Absolument) Se fâcher violemment, s’abandonner à la colère.
- Eh bien ! jurez, sacrez, emportez-vous, votre contraction peut vous faire encore plus de mal que la colère. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre septième)
- (Pronominal) Ne pouvoir être retenu par celui qui le monte ou qui le conduit, en parlant d’un cheval.
- Les chevaux s’emportèrent et la voiture versa.
- (Par analogie) La Girafe, excitée à fuir, se presse, s’emporte, et est bientôt hors de vue ; mais elle ne soutient point longtemps cet effort, qu’elle ressent comme une fatigue […] — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- (Pronominal) (En particulier) (Sports hippiques) Se dit d'un cheval de trot qui se montre fautif dans ses allures et est par suite susceptible d'être disqualifié.
-
patauger
- Marcher dans une eau bourbeuse.
- Tournant sur le tronc, il fit tout de même demi-tour en reposant le pied libre ; mais pendant qu’il dépêtrait l’autre, le premier se réenfonçait de nouveau, de sorte qu’il déployait de surhumains efforts à patauger sur place, […]. — (Louis Pergaud, « Un sauvetage », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- S'amuser dans une eau peu profonde en la faisant éclabousser.
- Elle recrachait une bonne partie de la pluie qui formait un peu partout des glôyes où ils pataugeaient comme des canards, en faisant cliffer l'eau et la boue. — (Charles Thibault, Contes de Champagne, Éditions des quatre jeudis, 1960, page 51)
- La caméra se transporte chez le voisin, où une demi-douzaine d'adolescentes pataugent dans une piscine avec force cris et gestes. — (Hélène Vachon, La manière Barrow, Éditions Alto, 2013, page 48)
- (Sens figuré) (Familier) S’embarrasser dans un raisonnement, dans un discours, dans une affaire.
- Dans la seconde partie de son discours, cet orateur s’est mis à patauger.
- Laissez le cher Aristide patauger, cela forme les jeunes gens. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
- – A-t-elle continué vers Le Havre ou bifurqué vers Fécamp ? Impossible de le savoir. Disparition totale. Nous pataugeons. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Lambert, triste poulet de troisième zone, je suis obligé de constater que, sans le secours d’un homme renseigné sur le milieu artistique comme Jo le baryton, que vous aimez mettre en boîte, vous en seriez encore à patauger dans la boue des suppositions et dans la vase des contradictions. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre V, Série noire, Gallimard, 1956, page 43)
-
comparer
- Examiner les rapports de ressemblance et de différence entre une chose et une autre, entre une personne et une autre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, p.11)
- Mais on n'en finira pas, en revanche, de « comparer » : comparer est inexhaustible. On n'en finira pas d'enfiler les recoupements, d'aller chercher plus loin, ailleurs, des rapprochements. — (François Jullien, Entrer dans une pensée ou des possibles de l'esprit, Éditions Gallimard, 2014, chap. 10)
- Nora Blume fixait ses ongles, absorbée. Elle les comparait à ceux parsemés de brillants de Madame Hermani. Elle se demanda si Maria les soignait seule ou si elle était cliente de l'une des nombreuses ongleries de la ville. — (Claudia Quadri, Joue, Nora Blume, traduit de l'italien (Suisse) par Danielle Benzonelli, Éditions Plaisir de Lire, 2018, chap. 6)
- Rapprocher, avec la pensée d’égaler.
- D’obséquieux flatteurs le comparaient au prince Noir,à Alcibiade, à César. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- Gardez-vous de comparer Lucain à Virgile.
- Il n’y a point d’église qu’on puisse comparer à Pierre de Rome.
- On est forcé d’être modeste, quand on se compare avec lui.
- Osez-vous bien vous comparer à un si grand homme ?
- Rien ne peut se comparer au bonheur d’une conscience tranquille.
- Marquer les rapports de ressemblance entre des choses ou des personnes qui sont de nature ou d’espèce différente.
- Marx comparait le changement d'ère historique à une succession civile ; les temps nouveaux héritent des acquisitions antérieures. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Anatomie comparée, science qui établit les rapports et les différences qu’on découvre dans la structure des hommes et celle des animaux.
- Philologie comparée, science du langage fondée sur la comparaison des langues.
- Homère compare Diomède, au milieu des Troyens, à un lion au milieu d’une bergerie.
- On compare les conquérants à des torrents impétueux.
- Confronter et examiner si deux choses sont de la même main.
- Comparer des écritures.
- Comparez ma feuille avec la sienne et vous verrez qu’il a triché.
- (Rhétorique) Assimiler deux idées.
- (En particulier) (Mathématiques) Déterminer le classement relatif de plusieurs éléments (typiquement des nombres) dans une relation d’ordre.
- Comparer deux nombres, c'est dire s'ils sont égaux ou si l'un est supérieur ou inférieur à l'autre. . — (Comparer des nombres entiers, maxicours.com → lire en ligne)
-
questionner
- Interroger quelqu’un, lui poser des questions.
- Au moment de questionner sa fille, la mère luttait entre le pardon et la remontrance, car elle avait reconnu l’amour, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Au carrefour de Mazagran, les Allemands m’ont interpelée pour me questionner sur mes intentions et ma destination. — A Vouziers, je vais à Vouziers, leur ai-je répondu, haletante, tout en leur présentant mes papiers. — (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: Une femme de gendarme raconte, L'Harmattan, 2009)
- Quand il a été questionné sur la controverse entourant La petite vie, Adib Alkhalidey a répondu ceci... — (Sophie Durocher, Dans quel Québec vit Adib Alkhalidey?, Le Journal de Montréal, 20 novembre 2020)
- (Histoire) Passer à la question, interroger en torturant.
- (Péjoratif) Faire des questions importunes de façon coutumière.
- Cet homme-là ne fait que questionner.
- (Anglicisme) Mettre en doute, remettre en question, critiquer, contester.
- Ce sont ces revenus-là dont Thierry Pech questionne la légitimité. — (« Le temps des soupirs », Le Monde, <lemonde.fr>, 3 novembre 2011)
- Les autres partis ont également questionné les motivations du gouvernement. — (« La Grèce face au “coup de poker” de Papandréou », TF1 News, <lci.tf1.fr>, 1 novembre 2011)
- Le ministre québécois des affaires municipales, M. Laurent Lessard, questionne la rentabilité économique d’un TGV de plus de 20 milliards$ entre Québec et Windsor de qui est alléguée dans une étude rendue publique lundi. — (« Laurent Lessard questionne la rentabilité », Le Journal de Québec, <lejournaldequebec.canoe.ca> 17 octobre 2011)
- Je sais aujourd’hui l’état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m’épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
-
réchauffer
- Rendre chaud ce qui est froid ou refroidi.
- La nuit est froide. Je me réchauffe en arpentant le pont à grands pas pendant une demi-heure. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Nous nous endormîmes enlacés, réchauffés par ces heures et ces mois passés si près l’un de l'autre. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- Lorsque Bishop revint et posa un gobelet fumant devant elle, Anise referma les mains dessus pour se réchauffer ; il faisait trente-cinq degrés à l'ombre, et pourtant elle tremblait de froid. — (Kay David, L’ombre du doute, traduit de l’anglais par B. Dufy, en recueil avec La machination de Harper Allen, éditions Harlequin (collection Black Rose), 2009, chapitre 12)
- (Sens figuré) Animer, réanimer, intensifier.
- Le lendemain, dès sept heures, Fougères à son chevalet, retravaillait le tableau condamné ; il en réchauffait la couleur, il y faisait les corrections indiquées par Schinner, il replâtrait ses figures. — (Honoré de Balzac, Pierre Grassou, 1840)
- Son zèle s’est réchauffé.
- (Sens figuré) Animer, rendre plus chaleureuse une ambiance en général.
- (Sens figuré) Réconforter.
- Malgré tout, la pensée de Catherine me réchauffait le cœur, et bientôt je découvris les premières maisons des Quatre-Vents. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Fallait que je me les caille assez pour que Mathis veuille bien me réchauffer à l'horizontale, mais pas trop ! Ça faisait une bonne heure que je poireautais et j'avais pas de réseau sur mon portable... — (J. Arden, Les chaînes du passé, volume 3 : Les sentinelles de l'ombre, Rebelle Éditions, 2014, chapitre 41)
- Mais leur existence a été réchauffée par la parole de Jésus en chemin. — (Bruno Chenu, Disciples d'Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 80)
-
pré
- (Agronomie, Biogéographie, Écologie) Champ où pousse de l’herbe (naturelle ou cultivée), où l’on recueille du foin, ou qui sert au pâturage.
- Un bon terrain peut fournir jusqu’à cent milliers de betteraves par hectare, j’en ai même récolté jusqu’à cent vingt sur un pré nouvellement défriché, […]. — (Jean-Antoine Chaptal, Mémoire sur le sucre de betterave, Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1, 1818 (pp. 347-388))
- Le Caux est une terre à blé, mais la vallée verdoyante du Bray est un immense et magnifique pâturage où un élevage intensif se pratique dans des prés incomparables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Lieu où a lieu un duel.
- Aller sur le pré, se rendre sur le pré, se retrouver sur le pré, cela signifie se battre en duel.
- (Archaïsme) Bagne.
- Ma petite Madeleine, apprête-toi à retourner au pré à vioque, reprit Jacques Collin. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
-
modifier
- Changer une chose dans quelqu’une de ses parties.
- Les effets perméabilisants qui accompagnent les réactions anaphylactiques cutanées ne sont pas modifiés par l’héparine. — (Archives Internationales de Pharmacodynamie et de Thérapie, 1957, page 36)
- La silva proche des habitats fut totalement modifiée par l'action de l'homme qui traçait ses sentiers, taillait des arbres, bûcheronnait, pendant que ses bêtes broutaient les feuilles et les jeunes pousses. — (Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Éditions du Seuil, 2011)
-
papier
- (Papeterie) Matière faite à partir de la pâte de chiffons ou de fibres végétales étalée en couches minces que l’on fait sécher et qu’on débite par feuilles pour écrire, imprimer, envelopper, etc.
- La flamme se communiqua aussitôt de la mèche au papier, qui en un instant fut consumé ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Grégoire ! cria La Hurière, du papier blanc pour écrire une lettre, des ciseaux pour en tailler l’enveloppe ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- Telcide abaisse le panneau de son haut secrétaire d’acajou, et prend deux feuilles de ce papier qui est fait pour écrire aux ministres et dont elle se sert le vendredi pour faire cuire les maquereaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 112.)
- Il posa sur la table un sac en papier rempli de croissants. Il les avait achetés spécialement pour moi. — (Marc Charuel, Les Soldats de papier, Albin Michel, 2012)
- Je chiffonnai le papier. Le bruit attira l'attention du cheval, qui releva la tête et hennit dans ma direction. — Qu'est-ce que tu me veux, sale bourrique, dis-je en lui lançant la boule de papier que je tenais encore dans ma main. — (Noémie Plante-Nappert, Les Chroniques de Clara, Québec : chez l'auteur, 2014, vol.1, chap.1)
- Le disque de papier gommé est un petit disque dont l’expéditeur se sert pour compléter la dépendance des deux cylindres et assurer par suite le secret de sa dépêche. — (Ernest Arnoux, La Lettre électrique - Nouveau service télégraphique, Arthus Bertrand, Paris, 1867, page 6)
- Le papier filigrané destiné à former le devant des cartes désignées ci-dessus, sera fabriqué et fourni par la régie ; les fabricans ne pourront point en employer d'autre. — (Arrêté du Directoire exécutif qui détermine le mode de perception et fixe le montant du droit de timbre sur les cartes à jouer, 3 pluviôse an VI, dans Collection général des lois, décrets, arrêtés, sénatus-consultes, Paris : Imprimerie Royale, juin 1818, vol.6, page 727)
- (En particulier) (Par ellipse) Papier peint.
- La chambre vibrait, claire et simple, avec ses murs tapissés d’un papier gris pâle à fleurettes roses.— (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Cet intérieur de célibataire, tout de même, ça manquait de ménage. Cette table de bois nu, jamais lessivée sans doute, et ce papier des murs méritait d'être changé. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) Feuille très mince d’une autre matière que celle du sens précédent.
- La première opération consiste à coller le papier d'argent sur carte lorsqu'il est sec; on le saupoudre de tripoli , qu'on frotte à sec avec du coton. — (L. Malapeyre, Le technologiste ou archives du progrès de l'industrie française et étrangère, Paris : librairie encyclopédique de Roret, 1840, page 423)
- Si l'on applique sur le cylindre d'Hasslinger une feuille de papier d'étain, après un ou deux jours le métal devient mat par endroit […]. — (Omnia: revue pratique de l'automobile, 1910, vol.5, page 458)
- Emballez le camembert dans une feuille de papier d'aluminium en fermant le dessus puis enfournez pendant environ 25 min. Ouvrez le papier d'aluminium, versez le miel puis passez le camembert de 2 à 3 min sous le grill […]. — (Anne de la Forest, La petite touche qui change tout, Tana éditions, 2015, page 89)
- (Par métonymie) Document important de nature juridique, officielle, comptable, etc. — Note : Ce terme est généralement utilisé au pluriel.
- Il farfouilla dans les papiers qui gisaient sur la table. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Elle prit son temps, elle calcula ses mouvements, et, avec une agilité de chatte, elle saisit les deux interrogatoires et les lança dans le feu ; mais Camusot les y reprit, la comtesse s’élança sur le juge et ressaisit les papiers enflammés. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, volume 32, n° 6, page 556)
- En arrivant ici, les Canadiens montrent leurs papiers de douane […]. — (17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
- […] il venait de recevoir un papier, sans doute bleu horizon, qui l’invitait à se présenter incessamment sous peu dans un quelconque bureau de la caserne de Gap (Hautes-Alpes). La feuille indiquait sans équivoque que l’on envisageait de l’incorporer de force, […]. — (Albert Spaggiari, Journal d'une truffe, A. Michel, 1983, page 183)
- (Par métonymie) (Désuet) Journal ou revue.
- Dans le temps des nombreuses représentations de Roméo et Juliette, qui se donnaient à Drury-lane, feu sir John Hill, […], publiait un papier intitulé, je crois, Gray’s inn Journal, dans lequel il avait mis plusieurs articles à ma louange, quoique je ne le connusse nullement. — (Mémoires de Mistriss Bellamy , actrice du théâtre Covent-Garden, volume 2, lettre 88, Collection des mémoires sur l’art dramatique, volume 12, Paris : chez Ponthieu, 1822, page 294)
- (Par métonymie) Article ou éditorial de journal.
- Eugène le tuyaute sur le « père Dreyfous » afin de faire un « papier » pour le Figaro. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 95, 7 janvier 1918, page 19)
- Ses premiers papiers sont lourds, pâteux. Il émonde, il allège sa prose. A force de travail il devient un des premiers journalistes du temps. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Dans son édition du 9 juin 1999, Le Point publiait un papier intitulé « Interventions dangereuses » ; son auteur, Olivier Toscer, écrit que DSK est dans une situation plutôt inconfortable vis à vis du scandale du Crédit Lyonnais […]. — (Pierre Péan, La République des mallettes: Enquête sur la principauté française de non-droit, Fayard, 2011, chapitre 8 (notes de fin de chapitre))
- (En particulier) (Anglicisme) Référence nécessaire (Familier) Article d’une revue scientifique.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Administration) (généralement pluriel) Passeport, livret ou autre pièce d’identité certifiant la qualité, la profession, l’état civil d’une personne → voir sans-papier.
- Des adolescents parmi des mobylettes, devant le bistrot de la placette, c'est leur quartier général, bien connu de la police qui pour l'instant contrôle les papiers. Sans raison, routine. Ça rassure la population […]. — (Christiane Rochefort, Encore heureux qu'on va vers l'été, Grasset, 1975)
- On peut voir vos papiers ? À bord du car, le policier qui conduisait éteignit sa cigarette et ralluma le gyrophare. C’était un deuxième signe. Karim sortit ses papiers. — (Didier Decoin, La Route de l’aéroport, Fayard, 1997, chapitre 4)
- Elle brancha son ordinateur, se connecta sur Internet et commença par chercher un lieu d'hébergement réservable et payable en ligne, où on ne lui demanderait ni carte de crédit ni papiers d'identité. — (Michelle Gagnon, Expérience Noa Torson #1 : Ne t’arrête pas, éditions Nathan, 2015, chap. 5)
- (Vieilli) Lettres de change, traite, billet payable au porteur ou autre effets de cette nature représentant de l’argent comptant.
- En définitive, le mode de payement en papier sur Londres est préférable à celui en papier sur France; et comme il est à présumer que l'on choisira toujours le mode le plus avantageux, nous adopterons les prix résultant du payement fait en papier sur Londres. — (M. Bajot, Annales maritimes et coloniales, Pais : Imprimerie Royale, 1833, tome 1, 2e série, 18e année, page 284)
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stopper
- Arrêter, en parlant d’un navire à moteur, d’un train, d’une machine.
- C’est impossible, car le train va bientôt stopper à Ghéok-Tepé, puis à Askhabad, d’où il repartira aux premières lueurs du jour. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Une puissante voiture de marque étrangère stoppa au bout de l’avenue Ruysdaël, tout près de l’entrée du parc Monceau. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre premier)
- (Absolument) Quatre heures après nous stoppions dans une clairière, décidés à renouveler la provision d’eau de la chaudière. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Argot) Recevoir (un coup, un projectile).
- Il avait stoppé un coquet gnon derrière les oreilles, mais il n’était pas mort. — (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, Paris, 1957)
- (Anglicisme) (Familier) Arrêter.
- Effectuer un stoppage sur un tissu
- Mme Barre qui va à Marseille veut bien emporter mon pantalon blanc afin de le faire stopper, car ma blanchisseuse de Paris l'a déchiré. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 116, 7 août 1923, page 171)
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guerrier
- Qui a rapport à la guerre.
- Tu ne te souviens sans doute pas de moi, m'écrivait-il, mais il est impossible que tu aies complètement oublié nos petites aventures guerrières de l'été 1914, l'entrée en Belgique par Trélon, la rentrée en France, dare-dare, par Solre-le-Château, et cette sinistre nuit de Zorées, et cette traversée du bois du Nouvion, […]. — (Pierre Benoit, Boissière, Paris : chez Albin Michel, 1935, chapitre 1)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d’un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII : Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
- Qui est porté à la guerre ; qui est propre à la guerre.
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
- C’est très violent et très “testostéroné”, cette manière d’opposer sans cesse les acteurs les uns aux autres. Laurent Wauquiez a un modèle de société très guerrier. — (Éric Feraille in Barnabé Binctin, M. Wauquiez multiplie par… 40 les subventions aux chasseurs, Reporterre, 21 septembre 2016 → lire en ligne)
- Qui a l’allure, l’apparence d’un homme de guerre.
- Avoir l’air guerrier, la mine guerrière.
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apporter
- Porter quelque chose à quelqu’un. — Note d’usage : L’objet du verbe apporter est toujours un inanimé.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Le problème des maisons transportables est chose résolue par ici. Huit solides gaillards indigènes nous ont apporté, l'une après l'autre, sur leurs épaules, trois grandes paillotes où nous allons nous loger extérieurement au village. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 33)
- Fournir soi-même une partie de quelque chose.
- Un baryton, Monsieur Lavallée, avait apporté une bouteille de porto, et il en proposa à la ronde. Mademoiselle Bidoun, alto, avait confectionné un quatre-quart. — (Catherine Rihoit, Le plus beau jour de votre vie : nouvelles,Éditions Écriture, 1994, p. 236)
- Il apporte dans l’équipe un esprit de conciliation qui le fait généralement apprécier.
- Donner, procurer un conseil. Alléguer, citer.
- Il apporta son avis.
- Causer, produire.
- L’électricité a apporté le confort.
- Employer, mettre.
- Il a apporté tous les soins nécessaires à cet arrangement.
- Annoncer.
- Des aides de camp, des estafettes apportaient des nouvelles. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
-
montrer
- Faire voir ; exposer aux regards.
- Il allongeait sa jambe, sèche comme un échalas, qui flottait dans une molletière trop large et sans couleur, pour montrer fièrement sa chaussure. — (François Barberousse, L'Homme sec, Paris : Gallimard, 1935 & Romorantin : Marivole Éditions, 2013, chap. 7)
- L'air maussade, il portait un jean et un tee-shirt orné d'un vélociraptor qui montrait les crocs, à cheval sur un chat géant arborant lui-même un tee-shirt sur lequel était écrit « XPTDR ». — (Chloe Neill, Les Vampires de Chicago, tome 7 : Permis de mordre, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Barthélémy, Paris : éditions Milady, 2013)
- Le soleil ne s’est point montré aujourd’hui. — Cet ouvrage serait meilleur, si l’art s’y montrait un peu moins.
- Faire voir par un geste, indiquer.
- — Vous ne voyez pas ? dit la Thénardier en montrant du doigt le corps du délit qui gisait aux pieds de Cosette. — (Victor Hugo. Les misérables.)
- Montrez-moi l’homme dont vous parlez.
- Montrer le chemin à quelqu’un.
- (Sens figuré) Faire paraître ; manifester.
- L’homme montre de trente à trente-cinq ans, la femme, de vingt-cinq à trente ans, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Nous sommes en chemin vers une affirmation paradoxale : plus je suis croyant, moins je devrais le montrer. La laïcité est anticléricale et non antireligieuse, comme l’actera la loi de décembre 1905. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Donner des marques, des preuves de quelque qualité bonne ou mauvaise.
- Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu’au bout la même haine inexpiable ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.59)
- Montrer de la patience, de la faiblesse, de la sagesse, de la retenue.
- Montrer son courage, sa générosité.
- Montrer un bon, un mauvais cœur.
- Faire connaître ; prouver ; démontrer.
- Le lendemain, au petit jour, je n’aperçois plus la terre et mes observations me montrent que j’ai été déporté à trente milles au Sud-Est. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Je commence à leur montrer que ça vaut n(n-1)/2, avec une méthode simple – un grand classique. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une démonstration élégante. — (Victor Beauvais, Économie de l'amour, éd. Jean-Claude Lattès, 2011)
- Je lui montrerai qu’il a tort, qu’il ne devait pas en user ainsi.
- Enseigner.
- Montrer à lire, à écrire, à calculer, à danser, à monter à cheval.
- Montrer à quelqu’un ce qu’il faut qu’il fasse ; lui montrer son devoir, ses obligations; lui montrer à vivre.
- (Par menace)— Je lui montrerai bien à vivre.
- (Pronominal) (Sens figuré) Faire contenance, paraître, dans les occasions qui exigent de la résolution et de la fermeté.
- Au début de son pontificat, il s’était, il est vrai, montré bienveillant, moins par générosité naturelle, que dans le dessein de favoriser la conversion des juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le 19 septembre de l’an 1846, la Vierge s’était montrée à deux enfants sur une montagne, un samedi, le jour qui lui était consacré et qui était, cette année, un jour de pénitence, à cause des Quatre-Temps. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Antoine et ma belle-sœur jouaient bien leur jeu ; ils se montraient, à mon égard, pitoyables, ils ne procédaient que par des allusions contristées. J'étais presque leur dupe, mais non pas entièrement ! — (Pierre Mille, Christine et lui, Librorium Éditions, 2019, p. 123)
- (Pronominal) Manifester par son attitude qu’on est décidé à agir, à réclamer son droit, à ne pas laisser faire une chose qu’on désapprouve, à en favoriser une qu'on approuve.
- Les Cimbres et les Teutons, chassés de la Chersonèse cimbrique par un débordement de la mer Baltique, se montrèrent aux Romains sous les Alpes tridentines, au nombre de plus de trois cent mille. — (Abbé Claude Joseph Drioux, Abrégé de l'histoire de France, depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, 6e éd., Paris : chez Eugène Belin, 1855, p. 24)
- Vous avez fait assez de concessions : il est temps de vous montrer.
- (Pronominal) Faire voir par des actes ce que l’on est.
- De l’autre côté, quelques-uns parmi nous discutaient s’il fallait ajouter foi aux affirmations du criminel qui s’était montré menteur incorrigible. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
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épais
- Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
- La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d’un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
- Fort, solide.
- Drap épais. Étoffe épaisse.
- Langue épaisse — (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
- Taille épaisse — taille grosse, peu élégante.
- Cheval épais — cheval gros, lourd, sans élégance.
- Nombreux, serré, touffu.
- Des cheveux épais. Les bois épais. D’épais bataillons.
- J’ai craint que de ces bois l’épaisse solitudeNe cachât un ramas de brigands révoltés. — (Ducis, Lear, I, 1)
- Tissure épaisse — (Pêche) tissure d’un filet à mailles serrées.
- Qui a une grande consistance ou une grande densité.
- Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), page 5)
- […] cette liqueur épaisseMêle du sang de l’hydre avec celui de Nesse. — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
- Une épaisse vapeur s’est du temple élevée. — (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
- Ils l’ont enveloppé d’une épaisse fumée. — (Pierre Corneille, Tois. d’or, v, 2.)
- Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? — (Jean Racine, Andr., V, 5.)
- Climats qu’un ciel épais ne couvre que d’orages. — (Voltaire, Orphel., I, 1.)
- (Sens figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, p.4)
- Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. — (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
- Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu’ils pouvaient aux affaires générales. — (Montesquieu, Rom. 5.)
- Et la grosse gaieté de l’épaisse opulence. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
- (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. → voir épais dans le plus mince
- Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
- Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l’air d’un épais, y’en a cinq qui ont l’air épais. — (Voir, 30 mars 2006)
- (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l’épaisseur, comparée à celles d’organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
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moitié
- L’une des parties d’un tout divisé, partagé également en deux.
- En général, pour qu'une personne puisse se voir en entier dans un miroir, la hauteur de celui-ci doit égaler au moins la moitié de la hauteur de la personne. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, 1993, page 67)
- La moitié de 4 est 2.
- La majorité absolue des suffrages se compose de la moitié des voix, plus une.
- (Plus courant) Portion, une part qui est à peu près de la moitié.
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
- Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, à moitié.
- (Familier) Personne de petite taille.
- Une moitié d’homme.
- (Sens figuré) Conjoint par rapport à sa conjointe, ou conjointe par rapport à son conjoint.
- L’ignorance de ces pauvres femmes est inimaginable. Les fortunes sont bornées ; les maris lisent des journaux auxquels ils sont abonnés en commun, et que leurs moitiés ne voient jamais. Leur rôle est absolument réduit à celui de faire des enfants et de les soigner quand ils sont malades. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Muserolle.– Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- A partager sa couche La belle l'invita En quelques coups de hache Il la lui débita L'époux au bruit du bris Survint un peu inquiet Il partagea l'mari Pour garder sa moitié — (Boby Lapointe, Sentimental bourreau)
- L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n° 1)
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afficher
- Apposer une affiche.
- Afficher une loi, une ordonnance de police, une vente publique.
- Afficher le spectacle.
- Le tribunal a ordonné que son jugement serait affiché à cent exemplaires.
- Non seulement je le dirai, mais je l’afficherai partout, se dit par exagération en parlant d’une Chose qu’on voudrait faire savoir à tout le monde.
- Nous avons été enchantés de pouvoir afficher sur notre mur une lettre nous disant que nous étions trop chers pour Exxon ! — (Georges Charpak, Dominique Saudinos, La vie à fil tendu, 1993)
- (Sens figuré) Faire étalage de quelque chose.
- Ces étudiantes national-socialistes cent pour cent affichent volontiers une allure soldatesque qui contraste , étrangement, avec leur pruderie réelle et touchante. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, p.57)
- La primatologue Sarah Hrdy, auteure de Des guenons et des femmes – Essai de sociobiologie, a toujours affiché ses convictions féministes. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, nº 58, p. 17, automne 2005)
- L’idée de déployer tous les fastes de la République et d’afficher une solennité churchillienne pour annoncer une augmentation de 1,6 point de la TVA ne peut venir que de cerveaux hallucinés. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), nº 772 du 4 février 2012, p. 3)
- Rendre public le commerce de galanterie qu’on a ou qu’on veut passer pour avoir avec une femme.
- S’afficher avec une femme, se montrer avec elle en public.
- (Informatique, Télédétection spatiale) Représenter des données sur un écran, visualiser.
- Afficher/désafficher les barres de défilement. — (Elisa de Castro Guerra, Inkscape: Apprenez, pratiquez, créez, 2007)
- (Maçonnerie) Dresser la première banche d’un coffrage, avant de procéder à la mise en place des ferrailles.
- (Pronominal) Étaler ses défauts, ses vices.
- Un homme de goût ne s’affiche point.
- Cette femme s’affiche, elle brave les convenances.
- (Populaire) Humilier publiquement
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antiquité
- État de ce qui est antique ; ancienneté.
- Une dame considérable étant entrée, madame de Serpierre dit à Lucien qu’elle allait le présenter, et, sans attendre sa réponse, elle se mit à lui expliquer l’antiquité de la maison de Furonière, à laquelle appartenait cette dame, qui entendait très bien tout ce qu’on disait d’elle. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je n’ai rien nié, j’ai expliqué. Je n’ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme. J’ai tout accepté, et j’ai seulement expliqué. — (Leroux, De l’Humanité, tome 2, 1840)
- Azemmour est une ville très ancienne. […]. Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146)
- Ancienneté reculée.
- Les murs extérieurs ont été probablement ajoutés par les Normands, mais le donjon intérieur présente les indices d’une très grande antiquité. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L'oxydation relativement rapide du fer n'a pas permis de retrouver aisément, parmi les restes des travaux métalliques que l’antiquité a laissés derrière elle, un grand nombre d'objets fabriqués avec ce métal ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 179)
- Monument, chose qui nous reste de l’Antiquité.
- On voit près de cette ville une belle antiquité.
- Les antiquités de Rome.
- L’histoire des antiquités de Paris, de Nîmes.
- Objets plus ou moins anciens.
- Magasin d’antiquités. — Marchand d’antiquités.
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- (Péjoratif) Vieillerie.
- Son chopper est une antiquité. Un tas de boue avec un guidon très haut de type Harley Davidson. — (Patricia Cornwell, Registre des morts, traduit de l’anglais (États-Unis) par Andrea H. Japp, Éditions des Deux Terres, 2008)
-
censé
- Supposé, réputé, considéré (comme).
- En 1945 commencèrent au Chili, des pourparlers au termes desquels les États-Unis étaient censés établir des missions spéciales pour régulariser les relations militaires entre les deux pays. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Une loi est censée être abolie par le non-usage.
- Seuls les langagiers, un corps de métier spécialisé, sont censés connaître pratiquement toutes les règles et savoir comment les appliquer. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 103.)
-
configurer
- (Vieilli) (Rare) Donner une forme, une figure.
- La cristallisation configure les sels de diverses manières.
- Dans un cas, le sujet désendosse en quelque sorte sa personnalité : il se démet de toute intimité pour mieux se recréer, à savoir se configurer et se raconter au travers de modèles-types ou de formes-schèmes de récits romanesques on ne peut plus distinct du genre autobiographique. — (L’Intime, l’extime, études réunies par Aline Mura-Brunel et Franc Schuerewegen, 2002, page 48)
- (Informatique) Définir les sous-ensembles constituant un matériel, un logiciel, ou agir sur leurs paramètres pour en assurer la mise en œuvre.
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spontanéité
- Caractère de ce qui est spontané.
- Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Le Sapin (Abies pectinata) se rencontre aussi en Normandie ; sa spontanéité paraît certaine. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 86)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s'efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d'une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, page 120)
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congé
- Permission d’aller, de venir, de s’absenter, de se retirer.
- Cet employé a obtenu un congé de huit jours.
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d'être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n'avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
- Congé de convalescence. Être en congé.
- Accorder un congé de huit jours.
- Ce député a demandé un congé à la Chambre, pour cause de maladie.
- (En particulier) (Vieilli) En parlant d’un domestique, action de se retirer tout à fait ou fait d'être renvoyé par son maître. Note : Dans ce sens, s'emploie généralement avec l'adjectif possessif.
- Un domestique qui demande son congé.
- Son maître lui a donné congé, son congé.
- Vacances scolaires.
- Jours de congé.
- Les élèves ont eu congé.
- C’est demain congé.
- Les congés de Noël, de Pâques.
- (Simplement) Permission, autorisation.
- Se marier sans le congé de ses parents.
- (Fiscalité) (Vieilli) Permission de transporter la marchandise dont les droits ont été acquittés.
- On peut expédier ce vin, voici le congé.
- Le 29 janvier 1686, il stipule que tout canot chargé de marchandises et ne possédant pas de congé dûment signé sera confisqué. — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 244)
- (Mécanique) Arrondi rentrant créant un raccordement progressif entre deux surfaces.
- (Architecture) Raccordement d'une moulure et d'un parement.
- Outil de sculpteur pour faire un congé.
- (Marine) Laissez-passer que le capitaine d'un navire doit avoir quand il quitte le port pour prendre la mer.
- Acte, écrit ou verbal, par lequel le propriétaire ou le principal locataire d’une maison, d’une ferme, etc., signifie à un locataire ou fermier qu’il ait à vider les lieux dans un certain temps.
- Ce propriétaire a donné congé à son fermier, à son locataire.
- Recevoir congé.
- À sa sortie de l’hôpital, elle réintégra son petit appartement de la rue des Entrepreneurs (Justine avait réussi à convaincre sa propriétaire de ne pas tenir compte du congé que celle-ci lui avait adressé). — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- On le dit également d’un locataire à l’égard du propriétaire ou du principal locataire.
- Lorsque le locataire se marie en cours de bail, le conjoint qui n'a pas signé le contrat peut quand même se prévaloir du bail. Il faudra donc que le renon donné par les locataires soit signé par les deux époux et si l'un ne le fait pas, le bailleur pourra considérer que le congé est nul. — (Pierre Jammar, Guide du propriétaire bailleur et de ses conseillers, EdiPro, 2e édition, 2016)
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embarquer
- Mettre dans une barque, dans un navire, dans un vaisseau, en parlant des hommes, des armes, des vivres, des marchandises, etc.
- Jean Donnard et Pierre Kerhuon embarquaient les filets dans la chaloupe, amarrée au quai, près de la cale qu’ensanglantaient des débris de poissons fraîchement éventrés. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes)
- […], nous embarquâmes des explosifs, des munitions, des vêtements chauds et une année de vivres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Ce dernier était un navire américain dans lequel avait embarqué un pasteur résidant à Canton, avec des naufragés japonais : il fit voile vers le Japon, afin d'essayer d'établir des contacts avec les autorités shogunales. — (Paul Akamatsu, Meiji-1868 : révolution et contre-révolution au Japon, Éditions Calmann-Lévy, 1968, chapitre 5)
- Les momai fournissent un effort énorme pour charrier ces lourdes charges jusqu’au dégrad du village, où on les embarque sur des canots. — (Jean Hurault, Les Indiens Wayana de la Guyane française : structure sociale et coutume familiale, ORSTOM, 1985, page 97)
- (Canada) (Québec) Faire monter dans un véhicule ou sur quelque chose.
- Il avait enfin trouvé un semblant de sommeil lorsqu'il fut réveillé et embarqué de force par un groupe d'hommes qui le cagoulèrent et lui lièrent les mains. Lorsqu'il lui retirèrent sa cagoule, après un voyage dans un véhicule, il reconnut le conseiller, […]. — (Christophe Tabard, La Polka des mandibules: Recueil de nouvelles, Iggybook, 2015, chapitre 5)
- Les enfants embarquent encore sur la table.
- Quand je lui ai dit pourquoi, ils ont embarqué dans le char, et sont allés sur place en famille. — (Cédric Bélanger, Domino a confondu les sceptiques, Le Journal de Montréal, 1er novembre 2020)
- «[…]. Il ne faut jamais montrer son corps nu sur les réseaux sociaux et il ne faut jamais embarquer dans l’auto de quelqu’un qu’on ne connait pas.» — (Olivier Faucher, Un prédateur multiplierait les victimes sur Snapchat, Le Journal de Montréal, 1er mai 2021)
- (Intransitif) Laisser entrer de l’eau, en parlant d’un bateau, ou de l’eau qui entre dans le bateau.
- Nous n'avions pas précisément ce qu'on appelle en langage vulgaire une tempête ; mais les lames étaient bien hautes pour notre petit canot, où elles embarquaient au point que Miguel et moi, pouvions à peine suffire à l'étancher — (François Auguste Biard (1799-1882), Deux années au Brésil, 1862)
- Cette nuit, Dutertre a oublié de fermer son hublot, et évidemment, il a embarqué ce qu’on appelle une « baleine », un énorme paquet de mer qui l’a trempé jusque dans son lit. — (Dominique Jégaden, Carnet de mer : Mission Jeanne d'Arc / Forbin 1975-1976, 2020, page 56)
- (Pronominal) Entrer dans un vaisseau ou dans quelque autre bâtiment pour faire route.
- C’était lui, c’était Kernok qui frappait à la porte. Voilà un digne et brave compagnon, jugez-en. Il naquit à Plougasnou ; à quinze ans il se sauva de chez son père, s’embarqua sur un négrier, et là commença son éducation maritime. — (Eugène Sue, Plik et Plok, chap. 2 : Kernok le pirate, 1831, Paris : chez Paulin, 1845, page 175)
- C’était un tohu-bohu ethnique. Dans le port flottaient les pavillons de toutes les nations, et plus de deux millions d’êtres humains s’y embarquaient annuellement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l’édition de 1921)
- Les passagers des trains de banlieue de Candiac, de Vaudreuil-Dorion et de Saint-Jérôme n’embarqueront pas dans un wagon construit en Chine de sitôt. — (Julien Mcevoy, Autre retard de livraison des trains chinois d’exo, Le Journal de Montréal, 28 novembre 2020)
- (Pronominal) (Sens figuré) S’engager à quelque chose, ou dans une affaire.
- Je ne le puis, […]; et, pour être franc avec vous, mon frère, je ne m’embarquerais pas volontiers dans cette affaire, alors même que j’aurais l’espoir de réussir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- En fait, dès 1865, il est évident que le penseur en chef du futur mouvement communiste international est embarqué dans une psychose économétrique de type thorézien. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 205)
- Cependant, après les dévastations mongoles, l’islam s’embarqua dans une nouvelle phase d’expansion qui dura quatre cents ans (1300 – 1700), ère de conquête et d’empire, de la Hongrie à l’Indonésie. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Embarquez-le dans le panier à salade. Je ne veux plus le voir.
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connais
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- J’essaie de déchiffrer son écriture en pattes de mouches pendant que l’autobus me mène dans un coin de la ville que je ne connais pas encore. — (Eza Paventi, Les souliers de Mandela, 2014)
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- Un Minimoy l’observe de longs instants à la dérobée puis, tandis que la maîtresse écrit au tableau, se penche vers lui et chuchote : « Tu ressembles à Jacques Chirac… Tu le connais ? » — (Patrice Romain, Inspecteurs casse-couilles : Les profs les détestent, voici pourquoi !, Éditions Opportun, 2020)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe connaître.
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associer
- Prendre quelqu’un pour compagnon, pour collègue dans une dignité, dans un emploi, dans une entreprise, etc.
- Dioclétien associa Maximien à l’Empire.
- Les entrepreneurs de cette manufacture l’ont associé à eux.
- Je commençai par voler deux chevaux ; je m'associai des camarades ; je me mis en état de voler de petites caravanes. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIV. Le brigand, 1748)
- (Sens figuré) L’y faire participer, unir, joindre.
- Le pain perdu est un en-cas parfait, car il associe différents aliments rassasiants comme les œufs, le lait, mais aussi la cannelle. — (Gaëlle Van Ingelgem, Grignoter malin: 25 trucs et astuces de grand-mère, Lemaitre Publishing, 2015, page 27)
- Associer quelqu’un à son crime, à ses dangers, à son triomphe, etc.
- L’intérêt qui associe deux personnes.
- Associer des idées.
- (Pronominal) (En particulier) Hanter, fréquenter quelqu’un, avoir liaison, avoir commerce avec quelqu’un.
- Il ne faut pas qu’un jeune homme s’associe avec toute espèce de gens.
- (Pronominal) (Économie) Fonder une société commerciale avec d'autres sociétaires.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.