Dictionnaire des rimes
Les rimes en : poisseux
Que signifie "poisseux" ?
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- Qui est gluant, collant comme de la poix.
- Puis, il n’y avait plus que des bancs, sans coussin ni tapis, le long desquels s’alignaient des tables de guinguette, où les verres des consommations laissaient des ronds poisseux. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
- Quand l’animal veut s’offrir un insecte, il lui expédie sa langue poisseuse, où il le prend comme à la glu. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds , 1933)
- Une mèche de cheveux, poisseuse de gomina, lui pendait sur le nez, en baguette de tambour, […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Les réveils de midi sont lourds et poisseux comme la vie de la veille avec l’amour, l’alcool et le sommeil. On éprouve un sentiment de déchéance à cause des réveils d’autrefois où les idées étaient si claires qu’on eût dit que le sommeil les avait lavées. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 94)
- (Sens figuré) — […] et la maison semblait plongée dans un profond sommeil, sans rêves, comme poisseux. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "poisseux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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jeux
- Pluriel de jeu.
- L’armoire vitrée devait être son fief avec quelques belles porcelaines jamais utilisées, ses manuels d’école, de chants, les jeux de famille, peut-être son panier de tricot, son nécessaire de couture. — (Louison Dutoit, Le Courage de la terre : 1950-2000, une paysanne raconte, Éditions d’en bas, 2004)
- (Par ellipse) Jeux Olympiques ou autres spectacles antiques comme les jeux du cirque.
- (Poétique) Certaines divinités allégoriques qui sont censées présider à la gaieté, à la joie.
- Les jeux, les ris et les grâces.
- Les jeux et les plaisirs.
- Les jeux et les amours.
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filandreux
- Qui est rempli de filandres, de fils, de fibres.
- S’il y a des parties très filandreuses, récupérez la chair à l’aide d’une cuillère. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 22)
- Les petits vins blancs d’Allemagne agacent les nerfs, les gros vins rouges du Midi écœurent bien vite, les fruits manquent, les légumes sont durs, la viande filandreuse. — (Annales du Conservatoire des arts et métiers, Volume 1, Gauthier-Villars, 1861, page 168)
- (Sens figuré) Qualifie un style, un discours, dont les phrases sont longues et embarrassées.
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- C'est Ménard qui rend compte de La Chute dans Critique. Ce sera peut-être moins intelligent que du Bataille, mais aura l'avantage d'être moins filandreux! Les naïfs ne gênent pas l'élan d'une œuvre..." — (Albert Camus et René Char, Correspondance 1946-1959, Gallimard, Folio, 2017, page 167)
- (Par extension) Qualifie celui qui les profère.
- Un écrivain filandreux. - Un orateur filandreux.
- — Il est verbeux, il est filandreux. C’est un ouvrier en raisonnements, c’est un bon logicien ; mais il ne comprend pas la grande logique, celle des événements et des affaires. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
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bilieux
- (Médecine) Qui abonde en bile ; qui a rapport à la bile ou qui en résulte.
- […] ; il n'est de sottises que ces niais ne débitassent, de grossièretés enveloppées de fadeurs qu'ils n'osassent laisser tomber, et l'arrogance mielleuse de ces bas de plafond ne contribuait pas peu à entretenir ma bilieuse tristesse. — (Octave Uzanne, Paul Avril & Adolphe Alphonse Géry-Bichard, Les surprises du cœur, E. Rouveyre, 1881, page 78)
- Tempérament bilieux.
- Une personne bilieuse.
- Affection bilieuse.
- Qui a la couleur de la bile.
- Complexion bilieuse.
- Les teints bilieux qui jettent tant d’éclat aux lumières faisaient horreur. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- […] cette mère tragique, ces yeux de jais, cette figure bilieuse, ravinée, où des restes de beauté résistaient encore à l’amaigrissement et aux rides. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 14)
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ingénieux
- Qui est plein de ressources, d’esprit, plein d’invention et d’adresse.
- Voilà, se dit le gentilhomme, une auberge qui s’annonce bien, et l’hôte qui la tient doit être, sur mon âme, un ingénieux compère. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Lorsque l’on se trouve dans une pareille circonstance, que le succès et la vie dépendent d'une nouvelle initiative, on devient ingénieux, plus ingénieux, beaucoup plus qu’audacieux. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (En mauvaise part) Retors ; habile.
- Vous êtes ingénieux à lui trouver des torts.
- Qui marque de l’invention ou de l’adresse.
- Dans le mémoire cité, M. Willems a proposé une autre étymologie du mot Gand, qui est sans doute ingénieuse et quelque peu poétique, mais qui nous paraît toutefois peu admissible. — (« Note sur l’origine et l’étymologie de Gand », par le chanoine J.-J. De Smet, dans les Bulletins de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, tome 13, part. 2, Bruxelles : chez M. Hayez, 1846, p. 212)
- Cet ouvrage est tout à fait ingénieux.
- Cette comparaison est ingénieuse.
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coquelucheux
- Relatif à la coqueluche.
- Il n’existe pas de vaccin coquelucheux monovalent, c’est-à-dire qui serait utilisable pour protéger contre la coqueluche uniquement.
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religieux
- Relatif à la religion.
- On voit par le statut ici reproduit que les maréchaux, les férons, les serruriers et les taillandiers formaient, à Abbeville, une seule corporation industrielle et une même confrérie religieuse sous l'invocation de saint Eloy. — (Augustin Thierry, Recueil des monuments inédits de l'histoire du Tiers État, volume 4, 1870, page 286)
- Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyatso, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, page 5, été 2008)
- Une rivalité politique envenimée par les dissentiments religieux préparait depuis longtemps la guerre entre le roi d’Espagne et la reine d’Angleterre. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 8)
- C'est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n° 878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Qui est pieux, qui vit selon les règles de la religion, qui est conforme à la religion.
- Il mène une vie religieuse.
- « Tu as la foi ? » Elle reprit distraitement : « La foi ? » comme si elle n’eût pas compris. « Oui, repris-je, Dieu… » Elle leva vers moi sa face brûlée, elle m’observait d’un air méfiant et dit enfin « qu’elle ne voyait pas le rapport… » Et comme j’insistais :— Bien sûr, je suis religieuse, je remplis mes devoirs. Pourquoi me demandez-vous cela ? Vous vous moquez de moi ? — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 158)
- Des sondages ont montré que plus un Juif est religieux, moins il est tolérant. — (Gérard Bouchard, Les nations savent-elles encore rêver?, Boréal, 2019, page 342)
- Qui est exact, ponctuel, scrupuleux.
- Il est religieux observateur de sa parole.
- On trouvera partout cette version assez juste, et si religieuse, que jamais elle ne s'est écartée du sens de l'auteur. - (adresse du libraire au lecteur précédant la version française des Méditations métaphysiques de René Descartes, 1647)
- Qui appartient à un ordre régulier.
- L’habit religieux.
- La vie religieuse.
- Une maison religieuse.
- (Sens figuré) Qui semble inspiré par des sentiments de piété.
- L'enfant-roi dont nobles et bourgeois avaient admiré le courage sur la place du marché de Smithfield et que l'armée des paysans révoltés avait suivi avec un religieux respect, devint un adolescent velléitaire et finit par mourir en prison, méprisé par les grands et oublié de son peuple. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 259)
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furieux
- Qui est en fureur ; qui est en furie.
- Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait. […]. Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
- L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […]. — (« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 587)
- Entendant leur cris, Océana sortie de la maison pour se trouver face à face à une quarantaine de femmes furieuses armées de torches. Elles commencèrent par lui crier de quitter l'île, qu'elle n'était pas à sa place ici. — (Viviane Traversy, Des étoiles dans les yeux, page 98, Éditions Melonic, 2004)
- Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes : […]. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)
- (Par extension) Qui dénote ou qui exprime la fureur.
- J'avais beau plonger des yeux furieux dans ses prunelles sombres, je n'y trouvais ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans de l'eau morte. — (Max Olivier-Lacamp, Les deux Asies, Grasset, 1967)
- Et pendant ce temps-là voilà la foule qui s'amasse et, comme de juste, prend fait et cause contre moi, pousse des cris furieux et veut qu'on me conduise en prison. — (Anatole France, Rabamor, dans Récits de vieux marins,)
- Dans leurs rangs éclata une furieuse colère : elles ne se sauvèrent pas, mais se jetèrent sur les cailloux et se mirent à bombarder les crânes de la cavalerie qui avait chargé. — (Un militant syndicaliste franco-polonais: La vie errante de Tomasz Olszański (1886-1959), traduit par Mylène Mihout, p.289, Presses universitaires de Lille, 1993)
- Qui, dans sa folie, se porte ou peut se porter à des actes de violence.
- Ainsi il n'a rien à faire dans les premières loges de l'Hôpital-Général en 1717 pour le fou non furieux, pas plus que dans les chambres voûtées réservées au fou furieux en 1722-1723. — (Jacques Laplante, Psychothérapies & impératifs sociaux: Les enjeux de la connaissance de soi, page 29; De Boeck Supérieur, 1995)
- Qui est impétueux, véhément, violent.
- Pour lancer contre nous ces furieux prédicateurs, il faut que les chefs du clergé se soient sentis bien atteints. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, préface de la 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, p.I)
- Il la couvrait avidement de caresses, murmurait les mots d'amour les plus doux, et tous deux se perdaient dans une extase furieuse et passionnée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vers le soir je remarque que l’étai de foc s’use beaucoup et je me dispose à le réparer lorsqu’un coup de vent arrive si furieux et si sec que l’étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hans avait une furieuse envie de rire au nez de ce polichinelle grandiloquent, à qui il ne manquait que la redingote, le col à manger de la tarte et l’écharpe mayorale pour personnifier le stupide-fonctionnaire-conscient-de-son-importance. — (Henri Ghils, La mare aux filles, Paris : Éditions du Grand Damier, 1955, chap. 6)
- (Sens figuré) (Familier) Qui est prodigieux, excessif, extraordinaire dans son genre. — Note : Dans cet usage, l’adjectif précède toujours le nom.
- C’est un furieux mangeur, un furieux menteur.
- Il s’est donné un furieux coup, une furieuse entorse.
- Il fait une furieuse dépense.
- (Héraldique) Se dit du taureau élevé sur ses pieds. À rapprocher d’acculé, cabré, effaré, effarouché, effrayé et forcené.
- Du Fenoil — d'azur, au taureau furieux et levé en pied d'or, et un chevron de gueules brochant sur le tout. — (Jacques Paul Migne, Encyclopédie théologique, t.13, p. 662, 1852)
- (Équitation) Qualifie une sorte d'allure de manège.
- Dans les passades, dites furieuses, le cheval est maintenu à la galopade jusqu'au milieu de la ligne droite, d'où il part au galop allongé jusqu'à deux ou trois pas de l'extrémité de cette ligne ; là on le remet à la galopade pour l’exécution de la demi volte ou de la demi pirouette ordinaire. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, page 245, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
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yeux
- Pluriel de œil. Note : Souvent prononcé zjø par agglutination.
- La jeune nourrice obéit à Bras-Rouge mais, un jour qu’elle oignait le nourrisson, elle se frotta machinalement les yeux avec ses doigts encore enduits de pommade magique. — (Robert Colle, Légendes et contes d’Aunis et Saintonge, éditions Rupella, 1979, page 114)
- Isabelle a les yeux bleus. — (Les Inconnus, 1990)
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compendieux
- (Vieilli) Abrégé, dit en peu de mots.
- Dans les analyses compendieuses que nous donnons, beaucoup de renseignements précieux, par exemple les listes de témoins, sont forcément omis. — (Charles Petit-Dutaillis, Étude sur la vie et le règne de Louis VIII, 1894, page 449)
- Même ses courriels compendieux pour signaler qu’un papier était corrigé sonnaient comme un pas de Fred Astaire : « Et hop ! » — (Hélène Bekmezian, La mort de Richard Herlin, correcteur au « Monde », Le Monde. Mis en ligne le 12 juillet 2019)
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queue
- (Anatomie) Appendice postérieur, plus ou moins développé, qui termine la colonne vertébrale d’un très grand nombre de vertébrés.
- C’est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 112)
- (Cuisine) Plat, mets avec cet organe.
- Servir une queue de mouton. Potage de queue de bœuf. Queue de bœuf en hochepot.
- (Anatomie) Grandes plumes qui sortent du croupion des oiseaux et qui leur servent pour se diriger dans l’air.
- La queue des hirondelles est fourchée. Une queue de paon.
- (Anatomie) Partie qui s’étend du ventre jusqu’à l’extrémité opposée à la tête, chez les poissons, les cétacés, les serpents et quelques insectes.
- Queue de saumon. Une baleine peut renverser une barque d’un coup de queue.
- (Par extension) Partie mobile d'un animalcule, qui sert à sa locomotion.
- L’œuf pondu par une ascidie composée s’organise rapidement, […]. Comme chez la hermelle et le taret, il se change en larve de toutes pièces ; cette larve à corps ovalaire est munie d’une longue queue qui lui donne quelque ressemblance avec un têtard. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Par analogie) Choses qui ont quelque rapport (de ressemblance ou de position) avec cet appendice :
- La queue d’une poêle.
- Se dit des cheveux à l’arrière de la tête, lorsqu’ils sont attachés ensemble près du crâne. (En particulier) Longue tresse que portent les hommes en Extrême-Orient.
- Une perruque à queue.
- Dans la plus triste des chambres éclairées par ces vitres sales, on trouvait, devant un ancien bureau de Boule, un grand homme sec, portant par principe politique, de la poudre et une queue ; car il avouait souvent et avec plaisir que les cheveux courts et sans poudre étaient bien plus commodes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Billard) Canne, flèche ou tige avec laquelle le joueur pousse les billes.
- Comme on passait au billard, elle se trouva à côté de Leuwen et séparée du reste de la société ; les hommes étaient occupés à choisir des queues, elle se trouva seule à côté de Lucien. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Vulgaire) Pénis, sexe de l'homme.
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- L’une des héroïnes des Mille et une nuits fait même l’éloge de la queue, en lui donnant toutes sortes de sobriquets : le Bélier, le Forgeron, le Père au turban, le Père des délices. Chez les Tunisiens, on parle aussi du Timide, du Pleureur, du Remuant, de l’Inspecteur, du Frotteur, du Guérisseur de l’envie, du Borgne et du Chauve. — (Le Devoir, 4 août 2006)
- Avais-je couché avec le travesti latino ? M'avait-il/elle sucé la queue pendant que j'étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n'importe quoi, totalement irrécupérable ? — (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Editions, 2009)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, page 157)
- (Musique) Le trait qui part du corps d’une note et monte ou descend, perpendiculairement aux lignes de la portée.
- (Typographie) Ce qui dépasse par en bas du corps de certaines lettres ("g", "j", "p", "q", "y").
- (Architecture) Extrémité d’une pierre longue, entrant dans la construction d’un mur ou d’une voûte.
- (Astronomie) Longue traînée lumineuse qui accompagne la tête d’une comète.
- Cette comète avait la queue tournée vers l’orient.
- (Aviation) Partie arrière du fuselage, et plus particulièrement l’empennage.
- Sur le bord du fleuve, […], il rencontra un autre aéroplane qui lui parut à peine endommagé. […]. Il reposait là, abandonné, et l’eau clapotait sur l’extrémité de sa longue queue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 332 de l’édition de 1921)
- Un arbre, par-ci par-là, rompait la monotonie des arbustes alignés, mais quelque chose qui n'était pas un arbre se dressait vers le ciel : la queue d'un avion. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- (Chancellerie) Languette.
- Lettre scellée sur simple queue, celle dont le sceau est sur la partie du parchemin coupée en forme de queue.
- Lettre scellée sur double queue, celle dont le sceau est sur une bande de parchemin qui passe au travers de la lettre.
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ombreux
- Où il y a de l’ombre.
- Son nom, ses cris, son babillage se perdent l'été dans l’immensité des avenues ombreuses et des pelouses ; ils égayent, l'hiver, les corridors et les pièces sonores du château. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 35)
- La forêt de Hêtre-Sapin à humus abondant sous sa forme la plus « climacique », abrite dans les endroits ombreux une flore assez pauvre à Aspérule odorante, Luzule blanche, Scille fausse Jacinthe, Fougères et Mousses. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 160)
- Pendant qu'on décharge mes bêtes, je me précipite vers la grotte fraîche et ombreuse où jaillit la source et j'en prends possession pour le reste de la journée. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 256)
- Dans cette région ombreuse se succèdent de petites montagnes aux épaisses forêts de conifères, dont le vert profond contraste avec celui, pâle, des vaporeux bambous du fond des vallées, où grondent des torrents et s’échelonnent des rizières en terrasses. — (Philippe Pons, Japon : le shinto, au service de l’Etat, Le Monde le 4 novembre 2016)
- Qui donne ou fait de l’ombre.
- Les forêts ombreuses.
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adieu
- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
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molletonneux
- Qui est de la nature du molleton.
- Étoffe molletonneuse.
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poudreux
- Qui est couvert de poudre, de poussière.
- Un chapeau, un manteau poudreux.
- Le lendemain soir, à neuf heures, le docteur Bianchon monta le poudreux escalier de son oncle. — (Honoré de Balzac, L’Interdiction, 1839)
- Le chevalier de Capestang, déchiré, poudreux, sanglant, la tête fiévreuse, laissait aller sa monture, n'ayant plus qu'une idée claire : aller trouver dès le lendemain le tout-puissant personnage auquel il était recommandé, Concino Concini, maréchal d'Ancre ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Je quittai le poudreux tabellion et sa poudreuse étude, avec une autorisation en règle (tout ce qui vient de maître Mouche est en règle) de voir le premier jeudi de chaque mois Mlle Jeanne Alexandre chez Mlle Préfère, institutrice, rue Demours, aux Ternes. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 144.)
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bouseux
- (Péjoratif) Paysan.
- J’suis peut-être un bouseux mais c’est moi qui te nourris !
- Au départ, l’homme n’avait pas grand-chose pour lui : un physique passe-partout, un accent de bouseux galiléen, et surtout il venait de Nazareth, le trou du cul du monde. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, 2000, collection Le Livre de Poche, page 88)
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bleu
- De la couleur du ciel en plein jour quand il est dégagé. #0000FF
- […] sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
- (Par extension) D’une couleur appartenant au champ chromatique du bleu, c’est-à-dire légèrement différente de la couleur originelle mais liée à celle-ci. #DFF2FF #77B5FE #2BFAFA #3A8EBA #0000FF #17657D #686F8C
- On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Vers l’est, l’océan nuageux s’étendait bleu sombre à perte de vue, et Bert crut qu’il contemplait l’hémisphère entier du monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 95 de l’édition de 1921)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Au-delà des bois qui cernaient la ville, on apercevait une longue rangée de collines d’un bleu de fumée. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- À mesure que les châteaux de nuages s’éloignaient l’un de l’autre découvrant de plus en plus du ciel, l’azur vira au bleu de gentiane […]. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 274)
- Il n'y avait pas un souffle d'air ni le plus petit mouton dans le ciel, du plus beau bleu ceinture de la Vierge. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 270)
- Gordon portait une veste marron à chevrons, une chemise bleu Oxford et une cravate en tissu de la même couleur que la veste, tachetée de motifs de forme ovale striés de bleu ciel. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- De la couleur que certains épanchements de sang ou certaines contusions font prendre à la peau.
- Quand le sang lui porte à la tête, il devient tout bleu.
- L’endroit de la contusion est encore bleu.
- (Cynologie) D’une couleur de robe de chien gris clair évoquant le bleu.
- Le berger de Brie peut avoir une robe bleue.
- (Cuisine) Très peu cuit, en parlant d’une viande grillée.
- On m’a servi un bifteck bleu.
- Vivement surpris de quelque chose.
- J’en étais complètement bleue.
- (Argot) (Populaire) Complètement ivre.
- Tu aurais vu le Maurice, avec les canons qu’il s’est mis, il était bleu, il divaguait complètement !Note : Dans les cas extrêmes, on dit aussi bleu nuit.
- (Belgique) Passionnément amoureux de quelqu’un.
- Je suis bleu de Stéph.
- L’amour est comme l’oiseau de Twitter : on est bleu de lui seulement pour 48 heures. — (Stromae, « Carmen », Racine carrée, 2013)
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cheveux
- Pluriel de cheveu.
- Ils arrivaient à la baraque où les campagnardes échangent leurs cheveux contre des casseroles et des pièces d’étoffes. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 110)
- En retraversant la cour, Jensen se surprit à admirer les fleurs jaunes d’hibiscus et à imaginer l’effet qu’elles feraient dans les cheveux de Trudy. — (Whit Masterson, Une nuit pour tuer, traduction de M. Michel-Tyl, Presses de la Cité, 1956, page 140)
- Si l’homme ressemble un peu à mon père, la femme n’est pas ma mère — ça, c’est sûr, bien qu’elle se comporte comme telle quand elle vient me voir tous les jours : elle me caresse la main, m’embrasse les cheveux, me masse les pieds en suivant les instructions du physiothérapeute, et dispose des campanules et des anémones dans une cruche qu’elle a apportée ici. — (Belinda Bauer, Cadavre 19, traduit de l’anglais par Christine Rimoldy, 10/18, 2015, page 101)
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poisseux
- Qui est gluant, collant comme de la poix.
- Quand l’animal veut s’offrir un insecte, il lui expédie sa langue poisseuse, où il le prend comme à la glu. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds , 1933)
- Une mèche de cheveux, poisseuse de gomina, lui pendait sur le nez, en baguette de tambour, […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Les réveils de midi sont lourds et poisseux comme la vie de la veille avec l’amour, l’alcool et le sommeil. On éprouve un sentiment de déchéance à cause des réveils d’autrefois où les idées étaient si claires qu’on eût dit que le sommeil les avait lavées. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 94)
- (Sens figuré) — […] et la maison semblait plongée dans un profond sommeil, sans rêves, comme poisseux. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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macareux
- Oiseau marin de la famille des alcidés au plumage noir et blanc et au bec coloré, vivant en colonies dans les régions tempérées fraîches de l'Atlantique et du Pacifique nord.
- L’Islande est un lieu de séjour préférentiel pour les oiseaux de mer : sternes, macareux, fous de Bassan et bien d’autres. — (Hideko Bertrand, François Bertrand, Que notre monde est beau !, 2014)
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haillonneux
- Qui tombe en haillons, qui porte des haillons.
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délicieux
- Qui procure des délices.
- Il y a de bons mariages, mais il n’y en a point de délicieux. — (François de La Rochefoucauld, Maximes, 1664, n° 113)
- Nous nous aimions, une vie délicieuse s’ouvrait devant l’ardeur de notre jeunesse, l’espoir, le bonheur, de longs jours de félicité se dressaient dans l’avenir. — (Judith Gautier, La Marchande de sourires, G. Charpentier, 1888, acte II, scène 2)
- Quels délicieux entretiens avec la brise qui passe, avec l’insecte qui bourdonne, avec le murmure lointain du torrent ! — (Auguste Blondel, L'Âme des choses, A. Lemerre, 1889, page 182)
- Durtal le connaissait ce moment délicieux où l’on reprend haleine, encore abasourdi par ce brusque passage d’une bise cinglante à une caresse veloutée d’air. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Spécialement) Qui est agréable aux sens.
- Nous disons d’un mets, d’un vin, qu’il est délicieux, lorsque le palais en est flatté le plus agréablement qu’il est possible. Le délicieux est le plaisir extrème de la sensation du goût. — (Article « Délicieux » dans ’'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vol. IV, 1751, page 784)
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda- t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- C’était, dans l’air, un délicieux parfum des dernières violettes et des premières roses. — (Armand Silvestre, Arlette, Nilsson, 1907, p. 76)
- Qui est charmant, en parlant d’une personne ou de ses attributs.
- C’était bien un couple délicieux de volupté, de grâces, d’abandon lascif, de pudeur craintive. — (Alfred de Musset, Gamiani, ou Deux nuits d’excès, 1833, 1re partie)
- Ne suis-je pas aussi belle que votre Vénus de Milo ? dit-elle avec une petite moue délicieuse. — (Théophile Gautier, La Toison d'or dans Nouvelles, Charpentier, 1852, p. 201)
- Sa voix est une musique délicieuse, et les notes tendres en ont un charme pénétrant. — (Francisque Sarcey, Mademoiselle de Belle-Isle dans Quarante Ans de théâtre, t. 4, 1901, p. 105)
- (Ironique) Qui procure de l’amusement.
- Quoi de plus délicieux que de se moquer des gens avec talent, de les forcer à rire eux-mêmes de leur naïveté, ou bien, quand ils se fâchent, de se venger avec une nouvelle farce ? — (Guy de Maupassant, La Farce dans Gil Blas, 18 décembre 1883)
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précieux
- Qui est de grand prix.
- Les peuples préhistoriques ont eu des conventions monétaires, de coquillages, pierres, pépites ou lingots de métaux précieux, de valeur intrinsèque relative constante, pour acheter des objets moins portatifs dont le possesseur était titulaire. C'était des constitutions financières démocratiques de l'âge d'or. — (Géo, Démocratie Européenne, Saint-Nazaire : Imprimerie ouvrière, 1924, non paginé : 3e page)
- Une étoffe précieuse.
- Des meubles précieux.
- Cet ouvrage, que la matière et le travail rendent également précieux.
- (Sens figuré) Qualifie les choses dont on peut tirer une grande utilité, un grand profit.
- Il ne disait pas encore , comme Franklin, que « le temps, c'est de l'argent », mais ce principe s'appliquait déjà en un sens spirituel : le temps est infiniment précieux parce que toute heure de travail perdue était une heure de moins au service de la gloire de Dieu. — (Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, chapitre II (Éthique du métier), § 2, traduction Flammarion, 2000)
- A cette occasion, il me revient à l'esprit certain passage de Marcel Schwob, cet admirable artiste qu'il est toujours précieux de relire […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les moments sont précieux, pour faire réussir ce dont il s’agit, il n’y a point de temps à perdre.
- Se dit de tout ce qui nous est cher et dont nous faisons un cas particulier.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Avec la pénurie de gel hydroalcoolique liée à l'épidémie du coronavirus, l'alcool est devenue une denrée précieuse. — (Coralie Cathelinais, « Pernod Ricard offre 70.000 litres d'alcool pour fabriquer du gel hydroalcoolique », bfmtv.com, 18 mars 2020 ; consulté le 18 mars 2020)
- Je garde cette lettre comme un gage précieux de son amitié.
- Sa vie est précieuse à l’état, à sa famille.
- Conservez cette tête précieuse.
- (Religion) Les écritures disent dans le même sens :
- La mort des saints est précieuse devant Dieu.
-
cheveu
- (Anatomie) Filament organique synthétisé par l’épiderme du crâne humain.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Sais-je où s’en iront tes cheveuxCrépus comme mer qui moutonneSais-je où s’en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l’automneQue jonchent aussi nos aveux. — (Guillaume Apollinaire, Marie, dans Alcools, 1913)
- Les cheveux humains viennent surtout de la Chine et du Japon où on peut se les procurer assez facilement. […]. Leur emploi, assez restreint, est limité à la fabrication des filtres, presses, des articles de maroquinerie et de voyage et à des articles de luxe. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnait un aspect farouche de méduse domestique. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Chevelure.
- Les jeunes filles relèvent leurs cheveux à la mode la plus nouvelle, avec des bouffantes sur le devant de la tête. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Sous son chapeau, à bords retroussés, apparaissaient, riches et crépus, des cheveux plutôt roux que blonds. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Par un mystérieux tour de force, il avait réussi à se raser et à lisser ses cheveux dorés. Son visage était tout à fait séraphique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 262 de l’édition de 1921)
- Des dames viennent me voir parfois, accompagnées de demoiselles et de petites filles. Les unes enlèvent leur chapeau, et leurs cheveux nus apparaissent, mais leur visage perd sa bonté et son calme, car une tête sans chapeau frappe brutalement vos yeux comme une lampe sans abat-jour. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Elle se poudra rapidement, passa un peigne dans ses cheveux, donna un coup d’œil prompt dans l’armoire à glace. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 10-11)
- […] autour d’elle sans cesse il tournait, occupé à la parer, à la parfumer, à la friser et il poudrait ses cheveux et il les teignait tour à tour de toutes les couleurs et il les disposait en guiches, en coques, en macarons, ornant le chignon tantôt de nœuds de rubans, tantôt de fleurs artificielles. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 58)
- (Sens figuré) (Familier) Difficulté.
- « Si c’est vraiment si beau, d’où vous venez, retournez-y. À moins qu’il y ait un cheveu. Eh ! bien, c’est précisément ce cheveu que nous voulons pas. Demi-tour. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 298)
-
boutefeux
- Pluriel de boutefeu.
-
contentieux
- Qui fait l’objet ou qui peut faire l’objet d’un débat.
- Un droit contentieux.
- Affaire contentieuse.
- Qui aime à disputer, à contester.
- Cela me paraît venir de deux causes, qui, quoique bien différentes, doivent toutes deux contribuer à cet effet ; la première est l'agitation de notre âme ; elle est occasionnée par le dérèglement de notre sens intérieur matériel : les passions et les malheurs qu'elles entraînent influent sur la santé, et dérangent les principes qui nous animent: si l'on observait les hommes, on verrait que presque tous mènent une vie ou timide ou contentieuse, et que la plupart meurent de chagrin. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Discours sur la nature des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 458)
- Qualifie la juridiction dans laquelle les affaires de contentieux sont déférées aux tribunaux administratifs au lieu d’être remises à la décision du préfet, du maire, etc.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.