Dictionnaire des rimes
Les rimes en : plissure
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "plissure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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tavelure
- Bigarrure d’une peau tavelée.
- Elle cacha sa figure dans ses deux mains. Je n’en avais jamais remarqué, comme ce jour-là, les grosses veines, les tavelures. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 111)
- – Rien que la jupe moelleuse, les tavelures qui parsèment le dos de ses mains et, sur son annulaire, au niveau de l’articulation ce petit creux… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 226-227)
- La peau de ce chien présente une curieuse tavelure.
- (Agriculture) Une des maladies cryptogamiques, provenant de divers champignons, notamment sur pommiers, pruniers, poiriers et oliviers et qui altèrent aussi bien les feuilles que les fruits.
- Le pommier. La tavelure tache de noir les feuilles et les fruits au printemps, et se conserve dans les feuilles mortes en hiver. — (Delahaye Thierry, Vin Pascal, Le pommier, 95 p., Actes Sud, Le nom de l'arbre, 1997, page 56)
- (Astronautique, Physique) Ensemble de petites taches qui apparaissent sur une image, dues soit à l’observation, à l’aide d’un faisceau cohérent, d’une surface présentant des irrégularités à l’échelle de la longueur d’onde, soit à la propagation d’un rayonnement dans une atmosphère présentant des variations aléatoires d’indice de réfraction ; par extension, chacune de ces petites taches.
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gélivure
- (Foresterie) Fente ou gerçure des arbres, creusée par les grandes gelées.
- La strate arborescente est constituée essentiellement par Quercus sessiliflora qui y présente le plus souvent un aspect rabougri dû à la gélivure dont l'action se fait sentir vers 350-400 m. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 161)
- La fente peut s’ouvrir et se cicatriser plusieurs fois : elle apparaît alors comme une proéminence en forme de fuseau, parfois suintante. Cette forme très caractéristique ne représente qu’une faible proportion de gélivures (de l’ordre de 10 %) qui sont souvent beaucoup plus discrètes et peuvent passer inaperçues. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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littérature
- Ensemble des productions littéraires d’une nation, d’un pays, d’une époque et portant les marques des préoccupations esthétiques; bel usage du language écrit ou oral.
- Malgré la critique amère des bouffons ignorants, nous osons assurer que les lettres peuvent seules polir l'esprit, perfectionner le goût, et prêter des grâces aux sciences. Il faut même pour être profond dans la Littérature, abandonner les auteurs qui n'ont fait que l'effleurer et puiser dans les sources de l'antiquité, la connaissance de la religion, de la politique, du gouvernement, des lois, des mœurs, des coutumes, des cérémonies, des jeux, des fêtes, des sacrifices et des spectacles de la Grèce et de Rome. — (Diderot, Encyclopédie, art. Littérature (Jaucourt), 1772)
- […] c’était l’époque où, toute froissée de nos malheurs, si grands et si récents, la littérature semblait n’avoir d’autre occupation que de consoler notre vanité malheureuse. — (Stendhal, De l’Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
- On affirme trop souvent qu’après la première génération félibréenne et les œuvres de Roumanille, d’Aubanel et de Mistral, la littérature de langue d’oc n’a point soutenu sa valeur, et que, Mistral disparu, le Félibrige a reçu un coup mortel. — (Émile Ripert, Le Félibrige, 1924, page 129)
- La plus belle époque de la littérature arabe est celle qui précède le siècle des croisades. Nos premiers chevaliers sont entrés en Orient au milieu de la splendeur dont elle témoignait, car la littérature est le miroir des temps. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, dans Archipel, 1932)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise […]. — (Élie Barnavie, « L’Anglais, langue en péril », dans Marianne (magazine), no 689, 3 juillet 2010)
- Histoire littéraire, critique littéraire (portant sur des œuvres littéraires contemporaines)
- J'ai bien retrouvé sur sa figure, surtout quand il parle de M. Mairobert, l'âcreté qui fait la seule vie des articles de littérature compris dans le pamphlet rouge. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1835)
- (Par extension) Domaine particulier de production éditoriale.
- La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n'en tolère. Or ces réalités, quoiqu'on en juge, sont au moins aussi quotidiennes et obsédantes que les réalités économiques, […]. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
- La lecture de la littérature gynécologique et, en particulier, celle des articles consacrés à la lutte contre la stérilité, renforce l’impression d’une grande monotonie et surtout d’une grande brièveté dans l’acte. — (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
- Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 7)
- (Par extension) Ensemble d'ouvrages ou de simples écrits typiques, produits par un groupe social particulier, ou pour un public ciblé.
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 299)
- Les écrivains anarchistes qui demeurèrent fidèles à leur ancienne littérature révolutionnaire, ne semblent pas avoir vu de très bon œil le passage de leurs amis dans les syndicats […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Certains articles sentent la pression, tantôt légère, tantôt brutale. Il y a un mot pour ce genre de littérature.— Je sais : chantage. […] Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (En particulier) (Péjoratif) Développement bavard, spécieux, peu sérieux et souvent amphigourique.
- Que ton vers soit la bonne aventureÉparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym…Et tout le reste est littérature. — (Verlaine, Art Poétique, in Jadis et Naguère - Poésies, 1884)
- (Spécialement) Bibliographie sur un sujet. Liste des ouvrages spécialisés consacrés à un sujet précis.
- Ajoutez que dès les premiers pas, on risque de perdre pied dans la littérature myrmécophile. Elle est aussi abondante que la littérature apicole […]. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : bibliothèque Charpentier - Fasquelle Editeurs, 1930, page 11)
- Dans la littérature, on peut distinguer trois résultats de généralité croissante établissant l'intégralité des coefficients de Taylor d'applications miroir d'une variable lorsque |e| = |f|. — (Éric Delaygue, Propriétés arithmétiques des applications miroir, Institut Fourier, 2011, page 12 → lire en ligne)
- (Désuet) Connaissance des classiques, de l’art littéraire, des principes des belles-lettres, des procédés de style, etc. Emploi vieilli ou comique ; remplacé par le mot culture en français moderne.
- N’avoir point de littérature. - Avoir beaucoup de littérature.
- Je ne sais s’il connaissait ses tragiques, mais il était sensible à l’honneur ; il parut flatté. Il avait quelque littérature […] — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 177)
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teinture
- Liquide préparé pour teindre.
- À Arles, l’archevêque, qui avait le monopole de l’exploitation de la graine d’écarlate, avec laquelle on fabriquait la teinture rouge, ne traitait, pour la vente de ses récoltes, qu’avec les juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- "La magnifique teinte violette, le fait qu'elle ne décolore pas et la difficulté à produire ce colorant, que l'on trouve en minuscules quantités dans le corps de petits mollusques", ont fait de la pourpre royale une teinture prestigieuse qui "coûtait souvent plus cher que l'or", souligne-t-elle. — (AFP, Israël : première découverte de tissus pourpres vieux de 3000 ans, radio-canada.ca, 30 janvier 2021)
- Couleur que ce liquide laisse sur les étoffes et sur les autres choses que l’on teint.
- Du drap d’une belle teinture, d’une bonne teinture. - Ce drap a bien pris la teinture.
- Action, art de teindre.
- Envoyer à la teinture. La teinture est un art fort ancien. - La teinture demande beaucoup de soin.
- (Chimie, Pharmacologie) Dissolution d’une substance dans l’alcool, dans l’éther, etc.
- Teinture de tournesol. - Teinture d’iode.
- (Sens figuré) Connaissance superficielle dans quelque science, dans quelque art.
- […] M. Rémusat avait étudié la médecine, et par là il avait pris quelque teinture de toutes les connaissances qui s’y rattachent. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
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acuponcture
- Variante orthographique de acupuncture.
- Pour tenter d’expliquer le fonctionnement de l’acuponcture, des médecins occidentaux ont suggéré que les aiguilles bloquent des voies nerveuses, empêchant les messages de douleur d’arriver au cerveau. — (Abayomi Sofowora, Plantes médicinales et médecine traditionnelle d’Afrique, 2010)
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créature
- Résultat de la création, être humain ou animal.
- En 1214, il fit hommage du sénéchalat de Champagne à la comtesse Blanche et à son fils Thibaut, mineur, qu'il jura de défendre, comme étant son homme lige, contre les fils du comte Henri et contre toute créature morte ou vivante. — (Paulin Paris, « Essai sur la généalogie des sires de Joinville », chap. 10 de la Notice sur les manuscrits du sire de Joinville, dans Histoire de Saint Louis, par Jehan Sire de Joinville, Paris : chez Firmin Didot frères, fils & Cie, 1859, page CXXXIII)
- Les créatures animées.
- Les créatures inanimées.
- L’homme est une créature raisonnable.
- (En particulier) Ce qui est créé dans un but particulier.
- La mondialisation est une créature des gouvernements qui ont décidé de mettre en concurrence leurs propres économies et modèles sociaux. On en connaît désormais le bilan : la création et la fortification d’empires, aux puissances déchaînées, américain et chinois. — (« Arnaud Montebourg : « La mondialisation doit faire l’objet d’un débat démocratique » », le 4 novembre 2020, sur Alternatives économiques (www.alternatives-economiques.fr))
- (Spécialement) Homme, en tant qu’être créé par Dieu, humain.
- Ô phrénologues ! L’inéducabilité érigée en principe ? quel inhominalisme ! La sublime créature est éducable, voyante et libre, criminelle ou vertueuse à son choix, responsable. — (L.-V. Frédéric Amard, Homme, univers, et Dieu, vol. 2, 1844, p. 580)
- La providence accordait quelques minutes de plus à ces malheureuses créatures. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Les accros à la nicotine ont du mal à croire à l'existence de cette étrange créature : la fumeuse occasionnelle. Si vous appartenez à cette catégorie, vous n'en êtes pourtant guère satisfaite. Sinon, vous ne seriez pas en train de lire ce livre. — (Allen Carr, La méthode simple pour les femmes qui veulent arrêter de fumer sans prendre de poids, traduit de l'anglais par Claire Désinde, éditions Pocket (Univers Poche), 2012, chapitre 14)
- Femme.
- Il se parlait comme à lui-même, le Hollandais : « L’inconvénient des Italiennes, c’est qu’elles sont joueuses, terriblement… » Joueuses ? Où voulait-il en venir ? « Oh ! je disais ça, à cause d’une amie que j’aie eue, étant jeune, une Florentine… une créature adorable… mais joueuse ! » — (Louis Aragon, Les Beaux Quartiers, 1936, page 408)
- Mais quand une créature arrive ainsi, son excuse doit être dans une certitude d’éclipser en tendresse, en beauté, la maîtresse la plus adorée. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Femme, femme-objet, avec valeur péjorative plus ou moins forte, parce que sa condition, sa nature, son comportement situent à l’écart des femmes réputées honorables.
- Voudrais-tu pour ta fille une créature sans religion ?… Maintenant, mon chat, nous sommes à la merci de tout le monde, nous avons quatre enfants à pourvoir, peux-tu dire que, dans un temps donné, tu n’auras pas besoin de celui-ci, de celui-là ? — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1850, p. 65)
- J’étais si faible devant cette créature que j’obéissais à tous ses caprices. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1847, page 52)
- Femme légère, de mœurs dissolues ou de mauvaise vie.
- J’ai été abordé par une créature dans la rue Saint-Denis.
- Elle montra sa haine d’honnête bourgeoise à marier, contre cette créature qui vivait depuis si longtemps avec un homme. — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882, page 320)
- Clérambard. — Il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Octave épousera La Langouste.Louise. — C’est vrai ? Vous êtes sérieux ? Voyons, Octave épouser cette fille… cette créature ! Non, Hector, il n’est pas possible qu’une idée aussi absurde germe dans une tête raisonnable. Vous avez donc perdu tout sens commun, toute dignité ?Clérambard. — Je vous en prie, laissez là votre dignité.Louise. — Hier, ne l’avez-vous pas entendue dire elle-même que le commissaire de police lui a reproché d’être la honte de la ville ? — (Marcel Aymé, Clérambard, II, 3, 1950, page 92)
- (Québec) (Désuet) (Populaire) Femme, sans connotation particulière, mais généralement par comparaison avec les hommes. → voir criature
- D'où provient cette manière d'appeler les femmes chez nos habitants! Les sermons de nos curés sur les dangers de s'attacher aux créatures n'en formeraient-ils pas l'étymologie? — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, II, 1, page 105)
- (Plus rarement) Homme.
- Ils [Sidoine et Médéric] avisèrent […] un bonhomme d’aspect misérable. À leur approche, la pauvre créature se leva. — (Émile Zola, Contes à Ninon, 1864, page 313)
- Oh ! les hommes, Marie-Anne, les hommes ! Quelles créatures adorables ! — (Marcel Aymé, Uranus, 1948, p. 257)
- Personne qui tient sa fortune ou son élévation d’une autre.
- Leur premier soin, après l’acte conservatoire du prince royal & de la royauté, fut de rappeler au ministère leurs créatures, Servan, Clavière & Rolland. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Boris Goudounov, qui avait exercé de fait le pouvoir sous le règne précédent, sera proclamé tsar avec l’appui du patriarche Jove, sa créature. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- À coups d’amendes, le préfet Foy, créature du prince-président, brisait les feuilles montagnardes ardennaises. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
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sciure
- Parcelles qui tombent du bois ou de toute autre matière dure que l’on scie.
- De la sciure de bois.
- (Absolument) Sciure de bois.
- Il occupait un bureau tapissé d’affiches, et fleurant la sciure, pour peu qu’on reniflât avec ardeur. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre IX)
- — Allez préparer vos paniers pour le déjeuner : n’oubliez pas la sciure humide sur le parquet. Surtout ne quittez pas le préau ; ces dames peuvent avoir besoin de vous d’un instant à l’autre. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Je lançais ma sciure à poignées, à la façon d’un garçon de café saupoudrant de sable sa terrasse. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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cléricature
- État ou condition de celui qui est dans les ordres religieux.
- La cléricature restait pour un bâtard le moyen le plus sûr de vivre à l’aise et d’accéder aux honneurs. — (Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, 1968)
- Soit, d'abord, le niveau culturel. En 529 le concile de Vaison avait ordonné que les prêtres ruraux éduquassent les candidats à la cléricature. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: Essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 25)
- Ensemble des clercs ou des membres d’un corps ecclésial.
- C’est ainsi que bien des naïfs pensent passivement que la sociologie, l’histoire du criticisme ou la logistique méritent la gratitude des hommes. Cette croyance annonce le mythe de la cléricature. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 5)
- État ou condition d’un clerc de notaire ou d’un officier ministériel.
- Je me souviens, avec délices, d’avoir fait mes premières armes dans notre honorable carrière chez ton père, où tu m’as aimé, pauvre petit clerc que j’étais. C’est à ces souvenirs de cléricature, si doux à nos cœurs, que je m’adresse […]. — (Honoré de Balzac, Le Cabinet des Antiques, 1839 ; p. 155 de l’éd. Houssiaux de 1874)
- Ensemble des clercs de notaire ou des officiers ministériels.
- L’étude dans laquelle il travaillait était l’une des meilleures de Paris. Quand j’y entrai, toute la cléricature achevait gaiement un déjeuner frugal en se livrant à des espiégleries d’assez mauvais goût vis-à-vis du petit-clerc, le souffre-douleur du lieu. — (Louis Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, 1842, page 106)
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sépulture
- (Funéraire) Inhumation ; action de déposer un mort dans un tombeau.
- Il faudrait dire à l'armée par un ordre du jour, que l'homme qui se suicide manque de cœur, qu'il déserte lâchement son poste, qu'il renie son drapeau; que, déclaré traître à la patrie, son nom sera ignominieusement rayé des contrôles de l'armée, sa mémoire flétrie et son corps privé des honneurs de la sépulture militaire. — (Artigues, Travaux sur le recrutement & l'hygiène morale de l'armée, dans Le Spectateur militaire: Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, vol.40, 1862, page 256)
- L’idée d'une sépulture intentionnelle est donc d'emblée refusée, malgré la présence d'une vingtaine de cyprées d'origine méditerranéenne disposées par paire à divers endroits du corps, […]. — (Marc Groenen, Pour une histoire de la préhistoire: le Paléolithique, Éditions Jérôme Millon, 1994, page 227)
- Nous n'avons pas l'intention de tracer un tableau exhaustif et minutieux de tous ceux à qui la sépulture ecclésiastique peut être refusée. — (Jacqueline Thibaut-Payen, Les morts, l'Église et l'État, Fernand Lanore, 1977, page 94)
- Dans la même tombe, les deux modes de sépulture sont représentés, l’inhumation et la crémation. — (Michel Kaplan & Nicolas Richer, Le monde grec, Éditions Bréal, 1995, page 35)
- (Funéraire) Lieu où l’on enterre un mort.
- Une sépulture mégalithique a aussi été explorée au lieu dit le cimetière des Anglais, commune de Vauréal, près Pontoise, Seine-et-Oise, par M. A. de Caix de Saint-Aymour. — (Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, sous la direction de G. de Mortillet, Paris : M. Reinwald , mai 1868, n°5, page 188)
- L'étude des divers éléments appartenant au mobilier funéraire d’Hérouvillette a permis d’établir une évaluation chronologique suffisamment précise pour une vingtaine de sépultures. — (Joseph Decaëns, Un nouveau cimetière du haut moyen age en Normandie : Hérouvillette, CRAHM, 1971, page 91)
- Afin de couvrir les sépultures, ils se sont servi de tuiles, parfois entières, souvent fragmentaires. C'est un geste naturel dans un atelier de potiers où elles sont si abondantes et réutilisées pour mille usages : […]. — (H. Duday, Fanette Laubenheimer & Anne-Marie Tillier, Sallèles d'Aude: nouveau-nés et nourrissons gallo-romains, Presses Univ. Franche-Comté, 1995, page 97)
- Selon les termes de la loi sur les sépultures militaires, seul le secrétariat d'État aux Anciens Combattants et Victimes de guerre est habilité à procéder à l’exhumation des sépultures militaires. — (Alain Denizot & Jean Louis, L'énigme Alain-Fournier 1914-1991, Nouvelles Éditions Latines, 2000, page 168)
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barbelure
- État de ce qui est barbelé.
- Les instruments en os les plus remarquables sont les pointes ou harpons à barbelures. — (Journal officiel 31 octobre 1873, page 6641, troisième colonne)
- Il sentait tout le long de ses membres courir comme le chatouillement de barbelures de plumes et sa cervelle était en duvet frais. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 116)
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pointure
- Nombre qui indique la taille des chaussures, des gants, des chapeaux…
- Ma pointure est le 42.
- Elle essayait des gants de Saxe, par crainte que la pointure ne fût pas exacte. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- (Familier) Personne qui excelle dans une discipline.
- Karine me l’a souvent dit, et je la crois volontiers : « T’es une pointure ». Mais j’avais trouvé mon maître. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
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télémesure
- (Télécommunications) Élaboration et transmission à distance d'un signal représentant un résultat de mesure.
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riziculture
- (Agriculture) Culture du riz.
- Mais, aujourd’hui, ce double impératif se fait moins pressant, avec une riziculture qui se mécanise rapidement et une société qui, progressivement, se « déconfucianise » . — (Raymond Blanadet, Aspects du monde tropical et asiatique, 1991, page 177)
- Au Bengale, les Britanniques ont empiété sur l’immense zone humide des Sundarbans pour développer la riziculture, exposant les habitants aux bactéries aquatiques présentes dans ces eaux saumâtres. — (Sonia Shah, Contre les pandémies, l’écologie, Le Monde diplomatique, mars 2020, pages 1 et 21)
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censure
- Examen qu’un gouvernement fait faire des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
- Établir la censure.
- Abolir, rétablir la censure.
- Censure préalable.
- Censure dramatique.
- Passer à la censure.
- (Par métonymie) Corps des personnes chargées de cet examen.
- Et les lettres passent ensuite à la censure qui raye soigneusement tout ce qui peut de près ou de loin ressembler à une indication d'ordre militaire. — (Daniel Costelle, Prisonniers nazis en Amérique, Acropole/Place Des Éditeurs, 2012, chap.13)
- La censure ne permit pas l’insertion de cet article dans les journaux. Vers supprimés à la représentation par ordre de la censure.
- Correction, répréhension, interdiction de publication.
- Soumettre ses écrits à la censure de quelqu’un.
- Souffrir la censure.
- S’exposer à la censure.
- Silence médiatique concernant une publication ou une information.
- Censure médiatique.
- En matière de dogme, jugement qui porte condamnation.
- La censure que la Sorbonne fit de tel livre, de telle proposition.
- (Religion) Excommunication, interdiction ou suspension d’exercice et de charge ecclésiastique.
- Il a encouru la censure.
- Peine disciplinaire que les corps, les ordres, les communautés et les assemblées délibérantes prononcent contre un de leurs membres.
- (Histoire) Dignité et fonction de censeur chez les romains.
- Durant la censure de Caton.
- (Législation) Annulation d’un acte législatif pour non-respect d’autres dispositions législatives, en particulier constitutionnelles.
- Pour les lois, seule la méconnaissance d’une obligation de consultation résultant de la Constitution elle-même ou d’une loi organique peut conduire à la censure du texte par le Conseil constitutionnel. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
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lavure
- (Vieilli) Eau ayant servi à laver quelque chose.
- De la lavure d’écuelles.
- Je me suis approché pour boire, car j'avais soif; l'onde aussitôt s'est changée en lavure de vaisselle, j'y suis entré jusqu'au ventre. — (Gustave Flaubert, La Tentation de Saint Antoine, 1874)
- (Sens figuré)
- À cette heure-là, les petites vendeuses, dactylos ou précisément coiffeuses colorient de leur débandade les lavures brunes de la foule sur les trottoirs. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 33)
- (Art) Opération par laquelle on retire l’or ou l’argent des cendres, des terres auxquelles il est mêlé, ou des creusets dans lesquels on l’a fondu.
- Une des principales choses que l'on doive faire dans la préparation d'une lavure c'est de brûler si parfaitement tout ce qui doit passer dans le moulin au vif-argent, que toutes les parties métalliques soient réduites en gouttes ou grains, [...]. — (Article Lavure dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 1772)
- (Au pluriel) Parcelles d’or ou d’argent qui proviennent de cette opération ou qu’on tire des balayures.
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rouillure
- État de ce qui est rouillé.
- (Par extension) (Familier) Tache de rouille.
- Coupe verticale pratiquée pour détacher le minerai, dans une mine.
- [...] il faut avant de forer les trous de mine, pratiquer une rouillure de quelques mètres de largeur pour permettre le foisonnement du minerai . — (Jeanne Mager Stellman (sous la direction de), Encyclopédie de sécurité et de santé au travail volume 3, Éd. Bureau International du Travail, Genève 2002)
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dur
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du dii.
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doublure
- Étoffe ou toute autre matière dont une autre est doublée.
- Le vêtement renfermait des papiers dans la doublure. Mais, quelle que fût sa curiosité, l’obscurité était trop profonde pour qu’il les sortît de leur cachette et les examinât. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 98 de l’édition de 1921)
- Au fond de sa poche, un œuf d’agace, pourri, cassé qui poissait la doublure et empestait. — (Louis Pergaud, « La Traque aux nids », in Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement — était-ce de la castorette ? —, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu’au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, chapitre 1, éditions Fayard, 2006)
- (Théâtre) Acteurs et actrices qui remplacent les chefs d’emplois dans leurs rôles.
- Ce comédien est la doublure d’un tel.
- Dans la troupe, ce fut une consternation générale. Pas tellement à cause de ce que Manola était sympa, mais parce que chacun avait réalisé subitement qu’il n’avait pas encore de doublure, qu’il faudrait trouver une autre grande vedette pour prendre le rôle […] et qu’il faudrait au moins un mois avant de reprendre le spectacle. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
- (Péjoratif) Double, pâle copie.
- Cet homme n’est que la doublure de cet autre.
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chamarrure
- (Sens propre) (Vieilli) Manière de chamarrer, (assemblage d’ornements sur des habits, des meubles...)
- Je ne puis pas supporter les nombreuses réunions mondaines, les cohues d’habits, de chamarrures et de bijoux, où les vieilles dames, décolletées jusqu’aux reins, me font mal au cœur et les vieux messieurs, chargés de récits et d’honneurs, mal au ventre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 272)
- Cela commença par un petit livre bleu de nuit avec des chamarrures d’or un peu noircies, dont les feuilles épaisses sentaient le cadavre et qui s’intitulait : « L’Enfance des hommes illustres ». — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 170)
- Il est revêtu du même uniforme, étincelant des mêmes chamarrures et des mêmes croix. Ce contraste inspire à Octave de sombres réflexions dont il fera part à José. Pulvis et Umbra. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 207)
- À l'origine, « être cousu d'or », c'est « avoir de l'or sur toutes les coutures », par allusion aux chamarrures et aux fils d'ors sur les vêtements des gens de cour. — (Geneviève Peillon, Cousu d’or, journal La Croix, 1-2 août 2015, page 24)
- (Par extension) (Sens figuré) (par dénigrement, moquerie) Assemblage de couleurs éclatantes et disparates.
- Quelle chamarrure que son accoutrement!
- La chamarrure de son style.
- Peut-être pensaient-ils qu'en changeant de prénom ils changeraient le sens de ce qui était écrit au livre de leur destin, qu'en s'appelant Charles, comme M. l'ambassadeur de France, ils verraient les taches et les reprises de leur veston se changer en chamarrures […]. — (Maurice Bedel, Zulfu, 1932)
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démesure
- Perte du sens de la mesure, exagération excessive.
- Comme jadis la noblesse, la plèbe aujourd’hui prenait dans le succès le goût de la démesure. — (Salluste, Guerre de Jugurtha)
- S’il fallait en définitive reconnaître la grandeur de l’humanité européenne, c’est qu’elle pouvait à tout moment compenser la démesure de ses actions par la mesure de ses critiques. — (Jean-François Mattéi, Le Procès de l’Europe: Grandeur et misère de la culture européenne, 2011)
- Folie, hybris, orgueil qui s’empare d’un héros de fiction.
- Dimension excédant la mesure ordinaire.
- Le champ était très vaste mais sans démesure. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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épluchure
- Déchet que l’on ôte de quelque chose qu’on épluche. Il s’emploie surtout au pluriel.
- — Oh ! regarde-moi les épluchures que tu fais ! C’est du sabotage ! Tu en enlèves la moitié ! Et nous n’avons que quinze patates ! — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 180)
- Celui qui méprise le copain qui mange les épluchures que l’on jette dans la coffre de la cantine, le méprise parce que ce copain « ne se respecte plus ». Il pense que ce n’est pas digne d’un politique de bouffer des épluchures. Beaucoup ont mangé des épluchures. Ils n’étaient certes pas conscients, la plupart du temps, de la grandeur qu’il est possible de trouver à cet acte. — (Robert Antelme, L’Espèce humaine, 1947)
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capilliculture
- Coiffure, en tant que soin et coupe des cheveux, de la chevelure.
- C’est selon sa propre expression un expert en soins d’aménité, un chevalier de la capilliculture. — (Jean Fougère, Les Passagers, 1975)
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enflure
- État de ce qui est enflé.
- Bassia tomba gravement malade et n'était pas tout à fait rétablie à la fin de l'automne 1931 lorsqu'elle découvrit une enflure sur son épaule, due à un rhabdomyosarcome – un cancer qui se propageait dans les muscles du haut de son bras. — (Alexander Waugh, Les Wittgenstein: Une famille en guerre, traduit de l'anglais par Marie d'Origny, éd. Perrin, 2011, chap. 49)
- Une enflure qui vient d’un coup reçu, de la morsure d’une bête venimeuse.
- Une enflure générale.
- (Sens figuré) L’enflure du style, Le vice d’un style enflé.
- (Sens figuré) L’enflure du cœur, L’orgueil et la vanité.
- (Populaire) (Injurieux) Personne méprisable ou importune ; arnaqueur.
- Ce type m’a arnaqué, c’est une enflure .
- La douleur des autres doit toujours être plus émouvante que la mienne n'est-ce pas ? Sans quoi je serais une enflure égocentrique. Mais existe-t-il une échelle de souffrance ? — (Iskender Bilir, L'Écho du plafond, Mon Petit Éditeur, 2014 , p. 79)
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candidature
- Poursuite que fait un candidat d’un titre, d’un emploi.
- Annoncer sa candidature.
- Renoncer à la candidature.
- Candidature officielle.
- Il a posé sa candidature pour devenir membre du groupe.
- Mais il se flattait, […], d'arriver toujours bon premier, sans jamais poser sa candidature, sur la liste quadriennale des conseillers municipaux. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Belgique) Premier grade universitaire qui s'effectue en deux ou trois ans.
- Je suis en première (année) candidature en langues.
- Les candidatures ont été en grande partie remplacées par les baccalauréats en vertu du décret européen de Bologne.
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glaçure
- (Céramique) Action de recouvrir les poteries d’un enduit qui au feu doit se vitrifier.
- Très tôt les Egyptiens surent fabriquer des verres. L'origine de ce matériau semble avoir été dans les glaçures recouvrant les poteries pour les rendre imperméables et les décorer. — (Bernard Vidal, Histoire de la chimie, 1985, Collection Que sais-je des Presses Universitaires de France, page 10.)
- (Céramique) Enduit que le potier applique sur les céramiques avant la cuisson. Ce vernis les rend imperméables et leur donne de la brillance.
- Le vert est à la mode au début du XVIe siècle : jattes, écuelles et cruches sont très souvent recouvertes d'une glaçure verte brillante. — (Alban Horry, Poteries de Lyon 1500-1800, 2012, page 22)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.