Que signifie "pitié" ?

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  • (Psychologie) Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
  • Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
  • Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits. — (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
  • Mais qu'en est-il de la pitié ? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
  • (Par analogie) (Psychologie) Compassion ; commisération.
  • Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
  • « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
  • (Par métonymie) Détresse, état misérable.
  • La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
  • La grande pitié de nos églises de campagne.
  • (Par analogie) (Psychologie) Sentiment de mépris, d’orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
  • C’était pitié de penser à ça, mais, comment faire ? — (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
  • Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
  • C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
  • Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
  • C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
  • Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pitié".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • vesprée
    • (Désuet) Orthographe désuète de vêprée.
    • Mignonne, allons voir si la roseQui se matin avoit décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. — (Pierre de Ronsard, À ma maîtresse, dans Odes, 1550-1552)
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  • prêter
    • Fournir, donner.
    • Elle s'était levée et prêtait l'oreille à des bruits imaginaires. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Tous les hommes, […], écoutaient nonchalamment, sans y prêter grande attention, un mauvais phonographe, aux accents métalliques. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
    • Historiquement, la « tête gouvernante » de l'impérialisme nord-américain prête une attention supérieure au contrôle militaire, tandis que sa « tête privée » se consacre au contrôle économique. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
    • La nuit lui prêtait son ombre.
    • Prêter secours, aide, faveur, etc., secourir, aider, favoriser quelqu’un en quelque chose.
    • Prêter la main à quelque chose, aider à faire quelque chose, être complice de quelque chose.
    • Il a prêté la main à ce vol, à ce meurtre.
    • Prêter la main à quelqu’un, l’aider à porter quelque chose de pesant, à remuer, à soulever quelque fardeau ; et, figurément, l’aider à réussir dans une entreprise.
    • Prêtez-moi un peu la main.
    • Prêter l’épaule.
    • Prêter serment, faire serment devant témoins.
    • Prêter serment devant un tribunal.
    • Il fut admis à prêter serment.
    • Prêter foi et hommage se disait d’un vassal qui rendait foi et hommage au seigneur duquel il relevait.
    • Prêter son nom, laisser faire en son nom un acte où l’on n’a point d’intérêt, dont un autre a les avantages et les charges. Il se dit aussi de celui qui autorise un autre à se servir de son nom en quelque occasion → voir prête-nom.
    • Prêter sa voix, prêter son ministère à quelqu’un, parler pour lui, s’employer pour lui.
    • Fournir une chose sous condition que celui qui la reçoit la rendra ; permettre l’usage temporaire d’une chose. Il s’emploie absolument dans ce sens; c’est alors le plus souvent d’argent qu’il s’agit.
    • Les machines seront toutes prêtées par l’entreprise Caterpillar, qui en profitera pour proposer des démonstrations. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 23)
    • Prêter sa voiture.
    • Prêter des meubles.
    • Il nous a prêté sa maison.
    • Prêtez-moi cette brochure.
    • Il ne rend jamais les livres qu’on lui prête.
    • C’est un homme qui n’aime pas à prêter.
    • Prêter à intérêt.
    • Prêter à la petite semaine, prêter pour un temps très court et à un intérêt très élevé.
    • Attribuer, imputer.
    • Prêter à quelqu’un des propos, des opinions, des projets, des intentions, une action, un ouvrage, une chanson, une plaisanterie.
    • Prêter à une personne des torts, un ridicule, un travers.
    • (Intransitif) Fournir matière à ; donner lieu à.
    • Envisagé du bord, un débarquement semblait d’autant plus difficile qu’outre les remous et les brisants qui encerclaient l’îlot, la configuration du rocher ne s’y prête guère. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Sa présence à Sagra ne prêtait pas moins à cent explications banales. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • Mais à cette réunion, j’eus le tort de présenter mes idées sous une forme édulcorée (la théorie de l’onde-pilote) qui prêtait à de nombreuses objections. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
    • Nul ne sait si l'histoire d'un automobiliste faisant marche arrière pour « confisquer » le « barbecue » (le surnom du radar mobile) qui venait de le griller» est vraie. Ou juste imaginaire parce que prêtant à sourire. — (Denis Boulard, Radar Business, Éditions First-Gründ, 2012 chapitre 7)
    • Ce que vous me dites prête à penser.
    • S’étendre aisément quand on les tire, en parlant du cuir, des étoffes, et autres choses de même nature.
    • Du cuir qui prête.
    • Un bas qui prête.
    • Une étoffe qui prête.
    • C’est un sujet qui prête, se dit, en parlant des ouvrages de l’esprit, d’un sujet qui peut fournir des développements brillants, suggérer des idées intéressantes.
    • J’ai fait de la poésie, de l’éloquence là-dessus. Le sujet prêtait : Guillaume amoureux d’une paysanne !… son père pouvait bien l’avoir été. Guillaume cédant à sa passion !… son père y avait cédé. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • (Pronominal) S’adonner, se laisser aller momentanément à quelque chose.
    • Se prêter à l’espérance, à l’illusion.
    • (Pronominal) Consentir par complaisance à quelque chose ; se plier à.
    • Notons que le terme association a été très mal choisi. Il n'implique pas que les plantes se prêtent une aide quelconque. En général, elles sont concurrentes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 114)
    • On n'a jamais très bien compris ce qu'on reprochait aux poses très prudes et un rien mélancolique de l'étudiante génépiste qui s’y était prêtée. — (Louis Perego, Le coup de grâce, Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières, 1995, p. 88)
    • Convenir à ; être utilisable pour.
    • Ces lignes pures, ce ton fauve et doré, prêteraient merveilleusement à la peinture, et il est fâcheux que Léopold Robert, ce Raphaël des paysans, soit mort si jeune et n’ait pas fait le voyage d’Espagne. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • (Pronominal) Convenir à ; être utilisable pour.
    • Grâce à la nature du sol (tirs et hamri) et à l’abondance des précipitations, une grande partie de la zone côtière se prête admirablement à l’exploitation agricole. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 219)
    • Le sol argilo-calcaire, parfois décalcifié en surface — devenant argilo-siliceux au contact des grès bigarrés — se prête bien à la culture des céréales. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 13)
    • Un sandwich enroulé (wrap en anglais) dans une tortilla de blé, voilà l'idée toute simple née en Californie dans les années 1990. Digne descendant du burrito, le wrap n'a pas tardé à conquérir le monde, tant il se prête à toutes les variations. — (Estérelle Payany, Wraps, éditions Variations gourmandes/Solar éditions, 2012, introduction)
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  • effrayer
    • Remplir de frayeur.
    • Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
    • J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
    • (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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  • moitié
    • L’une des parties d’un tout divisé, partagé également en deux.
    • En général, pour qu'une personne puisse se voir en entier dans un miroir, la hauteur de celui-ci doit égaler au moins la moitié de la hauteur de la personne. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, 1993, page 67)
    • La moitié de 4 est 2.
    • La majorité absolue des suffrages se compose de la moitié des voix, plus une.
    • (Plus courant) Portion, une part qui est à peu près de la moitié.
    • Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
    • Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, à moitié.
    • (Familier) Personne de petite taille.
    • Une moitié d’homme.
    • (Sens figuré) Conjoint par rapport à sa conjointe, ou conjointe par rapport à son conjoint.
    • L’ignorance de ces pauvres femmes est inimaginable. Les fortunes sont bornées ; les maris lisent des journaux auxquels ils sont abonnés en commun, et que leurs moitiés ne voient jamais. Leur rôle est absolument réduit à celui de faire des enfants et de les soigner quand ils sont malades. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Muserolle.– Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
    • A partager sa couche La belle l'invita En quelques coups de hache Il la lui débita L'époux au bruit du bris Survint un peu inquiet Il partagea l'mari Pour garder sa moitié — (Boby Lapointe, Sentimental bourreau)
    • L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n° 1)
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  • inexploré
    • Qui n’a pas été exploré.
    • Cette séparation, dont les phénomènes étonnent, provient d’un mystère inexploré, peut-être inexplorable. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • La vallée de la Lanterne dans son cours supérieur et moyen est restée longtemps à peu près inexplorée, l’attention des botanistes ayant été plutôt sollicitée par les deux chaînes voisines du Jura et des Vosges […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 2)
    • On se figure sans peine l’empressement que je mis à me rendre à une invitation qui me permettait de voir le Sultan, sa cour, son armée et une région à peu près inexplorée. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 12)
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  • planter
    • Fixer une plante en terre pour qu’elle prenne racine et qu’elle croisse.
    • Dans les vergers ou les terrains vagues, où l’on ne compte pas sur la récolte du sol, on plante en général 200 pommiers ou poiriers par hectare. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
    • La solution se trouve dans les jardins disséminés çà et là. Beaucoup d’habitants y passent une partie de la journée, devisant joyeusement de parcelle à parcelle en plantant des salades. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
    • Garnir d’arbres.
    • Planter un bois, une allée.
    • (Absolument) Planter des plantes.
    • Il aime beaucoup à planter.
    • Mettre en terre avec la main, au lieu de semer des graines ou des grains par poignée, et aussi pour des bulbes.
    • Planter des noyaux, des pépins.
    • Planter des pois, des fèves, etc.
    • Planter des bulbes d'oignon ou des patates.
    • Enfoncer en terre en laissant paraître une partie en dehors.
    • Planter des bornes, un poteau, un piquet, des jalons, une croix, …
    • Planter un étendard, un drapeau, L’arborer sur les remparts d’une ville prise d’assaut, au moment où l’on y entre.
    • Planter l’étendard de la croix dans un pays, Y introduire la religion chrétienne.
    • Planter sa tente, S’établir quelque part.
    • Enfoncer un objet pointu.
    • Planter son couteau dans la table
    • Planter un clou
    • (Argot) Poignarder.
    • Évidemment, c’est mieux de planter un méchant, ça fait moins de peine, on a l’impression de participer à une opération ville propre. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
    • (Théâtre) Disposer un décor sur la scène.
    • Planter un décor.
    • (Architecture) Planter un édifice, Faire les premiers travaux pour la construction d’un édifice.
    • (Familier) Être planté quelque part, être dans quelque lieu sans en bouger ou s’en éloigner.
    • Et ils restèrent plantés, serrés les uns contre les autres, tout en noir, achevant les vieux vêtements du deuil de leur père.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883, Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
    • J’étais planté là à vous attendre. On dit aussi
    • Planter une personne en quelque endroit, L’y aposter, l’y mettre en observation.
    • (Familier) Quitter, abandonner quelqu'un ou quelque chose, s'en séparer, ne vouloir plus en avoir affaire.
    • Au bout de huit jours, ou elle m’ennuie, je la plante là, ou elle me plaît trop, elle le voit, et se moque de moi. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Je la rendrais malheureuse d’ailleurs, horriblement malheureuse ; le beau profit ! Le lendemain de mes noces, elle serait jalouse, elle aurait tort. Six mois après, elle aurait raison. Je la planterais là, je serais impitoyable ; je me connais, et j’en suis sûr. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 196)
    • — J’ai planté là madame la baronne, continua mademoiselle Clara, et je suis entrée chez madame Donis. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • — Vous ne pouvez pas nous lâcher si près du but ! On y est presque !— Je plante la tente, je peux planter les sœurs… — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
    • Si vous ne voulez pas faire ce que je vous dis, je vous planterai là et ne me mêlerai plus de vos affaires.
    • « Comment t’es arrivée là ?— J’ai planté mon ex quand j’ai su qu’il avait une poule. »
    • Il a planté là les vers, la musique.
    • Il a aussitôt planté là son travail et s’en est allé.
    • (Québec) Se faire battre, employé sous la forme se faire planter.
    • « Pis, t’as-tu gagné ta game d’hockey?— Pentoute. On s’est fait planter cinq à zéro. »
    • (Intransitif) (Informatique) Se dit d’un ordinateur ou d'un logiciel lorsqu’il rencontre une erreur le rendant inutilisable.
    • Ce logiciel a planté, il faut que je redémarre mon ordinateur
    • (Pronominal) (Populaire) Se tromper, ne pas réussir une épreuve, un travail…
    • Je me suis lamentablement planté à mon contrôle.
    • Si ça ne marche pas, c’est que tu t’es planté quelque part durant l’assemblage !
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  • naviguer
    • Aller sur mer, sur un lac, sur une rivière.
    • Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
    • Naviguer le long des côtes, en pleine mer, sur un fleuve.
    • Il a navigué quarante ans.
    • Piloter ; conduire, en parlant d'un navire ou d'un aéronef.
    • Jusque-là, nous avions navigué avec une grande sûreté : le poste de Fernando de Noronha et le bâtiment Cigogne firent des relèvements avec beaucoup de précision. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 69)
    • Ce pilote navigue avec sûreté.
    • Tenir l'eau.
    • Ce vaisseau navigue bien.
    • (Internet) Surfer, parcourir le web avec un navigateur Web.
    • Naviguer sur internet.
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  • rentrer
    • (Sauf au Canada) Entrer de nouveau, entrer après être sorti, revenir à.
    • La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l'arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
    • Avant que le train atteignît la station de Ghéok-Tepé, je suis rentré dans le wagon. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Daumier montre à ses lecteurs ce qui se passe lorsque les louis-philippards se rendent à la revue et veulent rentrer chez eux. Ils sont trempés par l'eau qui tombe à foison. — (Paul Ducatel, Les premières années de caricatures politiques d'Honoré Daumier 1830-1835, éd. J. Grassin, 2000, page 202)
    • Il faisait un froid de gueux. Dans la ville, sous un ciel plus que sombre les rares passants se pressaient de rentrer au plus tôt chez eux ou à leur travail, pour ceux qui en avaient. — (A. M. Ivankov-Diaz, Moi, Jean Thomas Collot, fils de gueux, Lyon : L'encre et le grattoir, 2017, page 126)
    • Rentrer en soi-même, faire réflexion sur soi-même.
    • La Reine réfléchit un moment, comme pour rentrer en elle-même, en mettant son doigt sur ses lèvres. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Entrer.
    • Elle est rentrée dans l’armée.
    • (Sens figuré) Recouvrer.
    • Rentrer dans son bien, dans ses droits.
    • Rentrer dans ses débours. recouvrer les sommes que l’on a dépensées.
    • Pénétrer.
    • Il pleuvait, je suis rentré dans le hall pour m'abriter.
    • Faire rentrer quelqu’un sous terre, accabler quelqu’un, le confondre.
    • S’emboîter ou s’enfoncer dans une chose.
    • Il n'y avait aucun risque de collision, car le schnorchel avait été rentré pour cette raison même, et le submersible vivait sur ses réserves d'air. — (Arthur C. Clarke, Le Laboureur de la mer, Brage, 2014)
    • Tous ces vêtements ne rentreront jamais dans ma valise.
    • Le cou lui rentre dans les épaules, Son cou s’enfonce entre ses épaules.
    • Les jambes me rentrent dans le corps, je suis très fatigué.
    • Enfoncer, percuter.
    • Un camion est rentré dans ma portière.
    • La rue est verglacée. Le voisin est rentré dans un arbre.
    • (Sens figuré) Être contenu, renfermé.
    • Le second article de la loi rentre dans le premier.
    • Reprendre le travail, après les vacations, après les vacances, après une interruption pour congé-maladie ou autre.
    • Les tribunaux, les collèges rentrent à telle époque.
    • Ce comédien rentre ce soir dans le rôle d’Oreste.
    • Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les artistes ? — (Léo Ferré, « Word… words… words… »)
    • Arriver, être touché, être perçu, en parlant des revenus, des sommes à recouvrer,.
    • Ce revenu a peine à rentrer.
    • Il doit lui rentrer des fonds dans quelques jours.
    • (Familier) Il se dit des humeurs dont on arrête l’épanchement au-dehors.
    • Un charlatan lui a fait rentrer ses dartres.
    • (Gravure) Repasser la pointe ou le burin dans les tailles déjà faites, pour les approfondir.
    • (Cartes à jouer) il se dit des cartes que l’on prend au talon à la place de celles qu’on a écartées.
    • Il m’est rentré deux as, deux atouts.
    • (Transitif) Porter ou reporter dedans, ramener dedans ce qui était dehors.
    • J’ai pas de conseils à te donner, mais si tu ne votes pas pour ma liste, tu peux te fouiller pour que je te prête le carcan pour rentrer tes foins et faire tes charrois. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Rentrer des marchandises dans le magasin.
    • Rentrer des pots de fleurs, des orangers.
    • Voici le moment de rentrer les foins.
    • C’est l’heure de rentrer les bestiaux.
    • Je vais rentrer les enfants.
    • (Transitif) (Imprimerie) Renfoncer.
    • Rentrer, faire rentrer une ligne.
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  • terminer
    • Borner, limiter.
    • Ce bois termine agréablement la vue.
    • Ces montagnes terminent heureusement l’horizon.
    • Être à la fin, marquer la fin, mettre un terme.
    • La description qui termine le premier chant de son poème.
    • La mort termina les conquêtes d’Alexandre.
    • Achever ; finir.
    • Les opérations cadastrales ont été commencées dans le département du Rhône en 1808, et ont été terminées en 1830. — (F.-A. Varnet, Géographie du département du Rhône, Lyon : chez tous les libraires (impr. Protat frères à Mâcon),, s.d. (entre 1894 & 1897), p. 13)
    • Mais le Firecrest faisait toujours un peu d'eau, et je décidai de le remettre une nouvelle fois à terre et de terminer par là où j'aurais dû commencer en enlevant complétement le doublage en cuivre et en refaisant le calfatage de la coque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ils avaient terminé leur repas et sirotaient un café-filtre, en regardant de loin le mouvement de la rue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Il a terminé heureusement sa vie, sa carrière.
    • Terminer une campagne par une victoire.
    • Terminer un ouvrage, une lecture.
    • Cette campagne ne se termina pas sans combat.
    • Tout cela s’est heureusement terminé.
    • (Pronominal) Prendre fin.
    • Il jeta un rapide coup d’œil sur la victime et hocha la tête ; il eût préféré que la partie se terminât sans ce coup de feu. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, troisième partie, chapitre II)
    • (Pronominal) Être terminé (par).
    • Les verbes dont l’infinitif se termine en er, en ir, etc.
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  • bloquer
    • (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
    • Bloquer une place, un port.
    • Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
    • Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
    • Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
    • Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
    • Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
    • Il bloque l'accès à l'immeuble.
    • Bloquer le ballon.
    • Serrer complètement.
    • Bloquer un boulon.
    • (Pronominal) Se coincer.
    • Je me suis bloqué le dos.
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  • maquiller
    • (Cosmétologie) Farder ; recouvrir de fard.
    • […] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Je la revois avec ses toilettes, pas très jolies mais tapageuses, ses beaux bras gras, sa croupe bien en chair, ses seins bien lourds de belle brune au calme de génisse, et ses cheveux si noirs, ses lèvres si rouges, sa peau si fraîche, ses yeux superbes toujours trop charbonnés, car elle savait très mal se maquiller. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 90.)
    • (Par extension) Travestir une chose, la faire passer pour ce qu’elle n’est pas pour l’occulter.
    • Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Honoré connaissait toutes les ficelles du métier de maquignon, mais l’exemple de son père n’avait jamais pu le décider à maquiller une bête ou à dissimuler les imperfections d’un cheval. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 28.)
    • La violence [...] doit donc être en même temps escamotée et utilisée. Pour cela il peut suffire de la maquiller pour qu’elle n’apparaisse pas comme une violence : maquillée en amour (violence sexuelle et violence éducative), en nécessité pour le bien et la défense de la patrie, pour que règnent l’ordre et la sécurité, etc.. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 6 « Violence impensée et impensable : Comment y survivre ? », Dunod, 2013 (1re édition), page 278)
    • (Sens figuré) Maquiller un manuscrit.
    • Cet auteur a su habilement maquiller tous ses emprunts.
    • (Argot) Faire : le sens étymologique a été conservé.
    • - Qu’est-ce que nous maquillons icigo ? — (Victor Hugo, Les Misérables — Tome IV : L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis (1862), Émile Testard, 1890, pages 264-265)
    • Depuis une semaine, ayant strictement rien à maquiller, elle venait de filer le tarin dans une série de volumes, hérités, avec le toutim, du baronnet, et qu’elle avait jusqu’alors conservés, bicause les reliures qui cadraient parfaitement avec les boiseries de la bibliothèque. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 130)
    • (Pronominal) [...] de ma planque, je peux voir ce qui se maquille dans le hall.— (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 179)
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  • dulcinée
    • Femme inspirant une passion romanesque sur laquelle on plaisante, par allusion à la dame des pensées de Don Quichotte.
    • Il était aux pieds de sa dulcinée.
    • Comme on admirait son esprit, on le traitait avec les plus grands ménagements « ainsi qu’un collégien qui se trompe de porte dans un hôtel », me disait une de ses illusoires dulcinées. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 184)
    • Après avoir trait les vaches et avoir soupé, il allait s'asseoir sur une poutre qu'il avait roulée près du bâtiment et il attendait sa dulcinée. — (Albert Laberge, Gérard Bessette, Anthologie d'Albert Laberge, 1962)
    • Soudainement, monsieur, qui jusque-là n’adressait la parole à bobonne que pour lui demander d’aller lui chercher une bière dans le frigo, se vide un flacon d’Aqua Velva derrière les oreilles, achète des fleurs de dépanneur à sa dulcinée et l’amène manger chez Da Giovanni. — (Richard Martineau, De l’amour à la haine sur journaldemontreal.com. Mis en ligne le 28 octobre 2020, consulté le 5 novembre 2020)
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  • arpenter
    • Mesurer des terres par toute mesure agraire.
    • Arpenter le terrain d’un village.
    • Faire arpenter une pièce de terre.
    • Gargaret, très vite.– L’immeuble ?Albert, de même.– C’est tant du mètre carré.Gargaret, de même.– Nous l’arpenterons… — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
    • (Sens figuré) (Familier) Parcourir un espace avec vitesse et à grands pas.
    • La nuit est froide. Je me réchauffe en arpentant le pont à grands pas pendant une demi-heure. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Avant que le dernier coup n'eût fait vibrer le dernier timbre, Taxis, une petite sonnette à la main, arpentait déjà la grande salle, à pas méthodiques et déterminés. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901))
    • Il se leva, et arpenta plusieurs fois la salle d'auberge. — (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch; Don Juan de Kolomea in "Contes Galiciens", traduction anonyme de 1874)
    • Il arrive aussi, mais cet usage tend à disparaitre au début de la IIIe République, que les filles racolent en arpentant à tour de rôle le trottoir situé devant la maison. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
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  • craignais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de craindre.
    • Je craignais que vous ne vinssiez jamais, répondit Popinot d’un air respectueux. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre deuxième)
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de craindre.
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  • perturber
    • Troubler, changer les habitudes, la condition physique ou psychique d'un individu.
    • Il faut éviter de le perturber avant son examen.
    • Déranger le déroulement d'un évènement, l'ordre d'un groupe, dérégler le fonctionnement d'une organisation.
    • * Les manifestants ont perturbé la circulation en ville pendant plus de deux heures.
    • Dérégler le comportement normal d'un mécanisme, d'un système.
    • Un accident entre un camion et un utilitaire a fortement perturbé la circulation, hier, sur la RN 36. Le choc s'est produit, vers 17 h 50, à hauteur de la commune de Saint-Germain-Laxis. Trois blessés ont été dénombrés. — (EN BREF Croissy-Beaubourg Saint-Germain-Laxis, Le Parisien (www.leparisien.fr), le 4 décembre 2001)
    • Ce caillot perturbe la bonne circulation du sang dans l'artère.
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  • consulter
    • Prendre avis, conseil ou instruction de quelqu’un.
    • Ainsi donc on nous a mariés sans que nous nous connussions, sans que nous nous aimassions ; on nous a mariés sans nous consulter, nous qu’on mariait. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • En 1808, Napoléon, […], voulu nous remettre à notre rang! […]. Au mépris de la géographie et de l'histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l'autocrate dessina ce département mosaïque. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Après le diner M. B., le ministre plénipotentiaire honoraire, me pris à part pour me consulter sur la possibilité de faire un détour pour éviter « cette Moulouya ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 268)
    • (En particulier) Demander un diagnostic et les indications de soins à un médecin.
    • Je l'ai déjà indiqué; un cyclothymique est soigné d'habitude par son médecin habituel; plus rarement il va consulter un médecin neurologique, et ce n'est qu'exceptionnellement qu'il s'adresse à un psychiatre. — (Armand Marie, Traité international de psychologie pathologique, Alcan, 1911, volume 2, page 721)
    • (Par analogie) Étudier pour y chercher des éclaircissements, des indices, etc., les livres, les écrits des savants, etc.
    • Celui qui consulte les différentes flores françaises constate rapidement que l'accord est loin d'être général sur le nom scientifique attribué à telle espèce. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 26)
    • Ceci, je viens de l’apprendre en consultant l’indicateur-horaire que j’ai acheté à la gare. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • (Sens figuré) Prendre avis des choses qui peuvent inspirer ou régler nos déterminations.
    • Ne consulter que son devoir.
    • Consulter sa conscience.
    • Consulter ses forces.
    • Rechercher un renseignement ou une information.
    • Je me suis procuré un horaire et je le consulte. La carte dont il est accompagné me fait connaître, station par station, le parcours du railway entre Tiflis et Bakou. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • L'homme bien coiffé consulta une grande feuille quadrillée, suspendue au pied du lit. — Vous avez été transéaté dans notre service de gastro-entérologie, à la suite d'une crise comitiale survenue dans un contexte d’exogénose. — (Étienne Crosnier, La Dissociation, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 12)
    • La cybersexualité n'a rien de répréhensible, a priori, si le matériel produit est conforme aux lois du pays dans lequel il est consulté. — (Maxime Derian, Les prothèses cognitives du corps humain, ISTE Éditions, 2018, page 162)
    • (Intransitif) Conférer ensemble, délibérer.
    • Ils consultèrent ensemble.
    • Il veut en consulter avec ses amis.
    • Les avocats ont consulté sur cette affaire.
    • Les médecins ont consulté sur sa maladie.
    • (Intransitif) (En particulier pour un médecin) Assurer une consultation.
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  • tirer
    • Mouvoir vers soi, amener vers soi ou après soi.
    • Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. Elle chatoyait, dans la fin du jour, comme un reflet de beauté, de jeunesse, de plaisir ; […]. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e éd., page 331)
    • Je mis le moteur en mouvement, le fis tourner quelque minutes, puis je tirai sur la manette des gaz pour démarrer. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 62)
    • Tirer quelqu’un par le bras, par l’habit.
    • (Par extension) Exercer une traction, un effort pour amener à soi.
    • Tirer fortement sur une corde pour amener un fardeau.
    • Tirer sur une amarre.
    • (Manège) (Sens figuré) Résister à l’action de la bride en parlant d’un cheval.
    • Après une heure de course, le cavalier tira sur la bride de sa jument, et sauta à terre. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
    • Tendre, allonger.
    • Tirer une courroie.
    • Tirer un câble.
    • (En particulier) Allonger en fils déliés divers métaux, afin de s’en servir ensuite pour divers usages.
    • Tirer l’or, l’argent, etc.
    • Ôter, faire sortir une chose d’une autre, extraire d’un lieu, soustraire.
    • Tirer du fer d’une mine, du marbre d’une carrière, du sable du bord d’une rivière.
    • Tirer de l’argent de sa bourse, de sa poche.
    • Tirer une écharde du doigt.
    • Tirer une épine du pied.
    • Tirer une bague de son doigt.
    • Tirer l’épée du fourreau.
    • Tirer de l’eau d’un puits, du vin d’un tonneau.
    • (Absolument) Tirer de l’eau, tirer du vin.
    • Voler à la tire, en tirant le butin du vêtement ou du sac de la victime. Se disait aussi autrefois pour le vol d’un manteau : voir tire-laine.
    • Un soir, il s’installa sur le Pont-Neuf et essaya de tirer le manteau du premier bourgeois qu’il vit passer. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • (Par extension) (Argot) Voler, dérober de quelque manière que ce soit.
    • Il s’est fait tirer sa bagnole cette nuit.
    • (Marine) S’enfoncer dans le liquide à une certaine profondeur, en parlant d’un objet flottant.
    • Ce navire tire tant d’eau, tant de mètres d’eau.
    • Choisir au sort, faire sortir au hasard de la boîte qui les contient des billets, des noms, des numéros.
    • Le président de la cour a tiré au sort les noms de ceux qui doivent former le jury.
    • Tirer les numéros gagnants d’une loterie.
    • — Je suis allé une fois à Guérande pour tirer à la milice, et suis allé à Savenay pour me faire voir à des messieurs qui m’ont mesuré. Si j’avais eu un pouce de plus, j’étais soldat. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 77)
    • (En particulier) Choisir au sort des cartes de tarot en vue d’établir une prédiction.
    • Mais enfin, reprit tout à coup Léonora, comment et pourquoi cette funeste idée t’est-elle venue de tirer l’horoscope de ces deux êtres ? — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Faire venir certains produits d’un pays plus ou moins éloigné.
    • Les blés que Rome tirait de l’Égypte, de la Sicile.
    • Faire sortir une personne d’un endroit, l’éloigner de quelque chose.
    • On ne l’a tiré de cette prison que pour le conduire dans une autre.
    • On ne l’a tiré qu’à grand-peine de l’eau où il était tombé.
    • On ne saurait le tirer de son cabinet, de ses livres.
    • (Sens figuré) (Familier) On ne peut le tirer de là se dit en parlant d’un homme qui se tient attaché à une idée et qui répond toujours la même chose.
    • (En particulier) Dégager, délivrer quelqu’un.
    • C’était sa rencontre dans les bois de Meudon, avec cette jeune fille qu’il avait tirée des mains de Concini. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Tirer quelqu’un de prison, de captivité.
    • Tirer son ami d’un danger, d’un péril.
    • Qui le tirera de cet embarras ?
    • On l’a tiré de la misère.
    • Il m’a tiré de peine.
    • Tirez-moi de souci, d’inquiétude.
    • Je l’ai tiré d’erreur.
    • Se tirer d’affaire.
    • Extraire.
    • Tirer le suc des herbes, le suc des viandes.
    • (Intransitif) Aspirer pour absorber la fumée d’une pipe, d’un cigare, etc.
    • J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • Le Père Directeur, qui était venu me rejoindre dans mon bureau de l’hôpital, ne me répondit rien et continua à tirer silencieusement sur son long fume-cigare. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 31)
    • (Vieilli) (Familier) Étendre, étirer, de manière à ne plus faire de plis.
    • Tirer ses bas, ses chaussettes.
    • Tirer la nappe.
    • (Vieilli) (Familier) Ôter, en parlant des bottes, des chaussures, d'un chapeau, d'un vêtement.
    • (Sens figuré) Recueillir, percevoir, obtenir, recevoir d’une source donnée.
    • Maître Lureau, quand il louait cette chambre qui, effectivement, était la plus belle de l’auberge, en tirait quinze à vingt livres. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Tirer du profit.
    • Quel avantage tirez-vous de là ?
    • Il tire dix mille francs de rente de sa terre.
    • Il a tiré de cette affaire tout ce qu’on en pouvait tirer.
    • Il a tiré de grands services de cet homme.
    • Les leçons qu’on peut tirer de l’histoire.
    • (Sens figuré) Extraire, puiser, emprunter.
    • Il a tiré une infinité de belles sentences des anciens.
    • C’est de tel auteur qu’il a tiré tout ce qu’il sait sur ce sujet.
    • Les mots que nous avons tirés du latin.
    • Mais si M. Caterna l’eût entendu, je pense qu’il ne m’aurait pas demandé d’en tirer le sujet d’une opérette turkestane.— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Inférer, conclure.
    • En combinant avec les observations si précises de M. Edwards celles de ses devanciers et de ses successeurs, nous pouvons en tirer une conclusion générale. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, page 508)
    • De cela je tire une conséquence.
    • On tire de là un grand argument contre lui.
    • La conclusion que vous voulez tirer de ce fait n’est pas juste.
    • Tirer un bon, un mauvais augure, un fâcheux, un heureux présage de quelque chose.
    • Tracer.
    • Tirer une ligne sur du papier.
    • Tirer un trait sur ce qu’on a écrit.
    • Tirer une allée au cordeau.
    • Tirer le plan d’une forteresse, d’une maison.
    • (Commerce, Finance) Signer un effet de commerce.
    • Tirer une lettre de change, tirer un chèque,
    • Imprimer.
    • Ici, voyez-vous, mon cher Nicolas, j'ai besoin de recourir aux formes solennelles d'un premier-pariste bien connu, et dont la prose sublime se tire à 217.830 exemplaires. — (Dr Maximin Legrand, « Feuilleton », dans L'union médicale, n° 117, du samedi 30 septembre 1865, page 627)
    • (Sens figuré) — Un intérieur qui venait tout droit d’un grand magasin, un intérieur tiré à des milliers d’exemplaires, y compris les coussins du divan, avec chat noir découpé dans du velours ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
    • (Photographie) Réaliser une épreuve sur papier à partir d’une image originale sur film ou support informatique.
    • Faire le récit de ce récit, ce sera en finir avec le flou du vécu, comme entreprendre de développer une pellicule photo conservée dans un placard depuis soixante ans et jamais tirée. — (Annie Ernaux, L'Autre fille, éditions NiL, 2011, page 14)
    • Faire partir une arme de trait, une arme à feu, un feu d’artifice, une fusée.
    • D’un autre côté, pour ne pas augmenter la furie déjà assez violente des naturels, nous ne tirions qu’en cas de nécessité absolue. — (Peter Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
    • Il regarda le flingot, un Lefaucheux à deux coups, et constata, circonstance aggravante, que le coup de gauche avait été tiré. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (En particulier) (Industrie minière) Faire exploser une charge pour abattre la roche.
    • Chercher à atteindre avec une arme de trait, avec une arme à feu.
    • […] il éprouvait le besoin de tirer sur ces deux hommes. Il voulait tirer dessus, et se disait en même temps que les tuer ainsi serait une action horrible. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 354 de l’édition de 1921)
    • Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
    • – Venez donc jeudi tirer le sanglier, cela vous reposera, dit-il. — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 25)
    • Tout à coup, deux coups de feu brisent le silence de midi. […]. Puisque la chasse est fermée, il ne peut s’agir que de braconniers, à moins qu’un fraudeur, surpris par des gabelous ne leur ait tiré dessus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Intransitif) Faire usage d’une arme de trait ou d’une arme à feu, la faire partir.
    • Tirer en l’air.
    • Tirer à blanc, à la cible.
    • Tirer de l’arc, de l’arbalète.
    • Tirer au pistolet, à la carabine.
    • Pas plus tard qu’avant-hier, M. Ludwig Roller, un ex-officier très brave, dont le domestique a été tué par hasard, lors des affaires du 3 avril, m’a offert de venir tirer le pistolet hors des limites de la division. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • — On sait généralement dans le monde comment je tire le pistolet, et cela refroidit ceux qui seraient disposés me chercher querelle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
    • (Sens figuré) (Familier) Offenser, attaquer, dire des choses offensantes.
    • Tirer sur quelqu’un.
    • Partir en parlant d’arme à feu.
    • Dès que le canon eut commencé à tirer, les ennemis capitulèrent.
    • Ribadier. — Vous pouvez parler sans crainte, monsieur, ma femme dort et quand elle est dans cet état, on pourrait tirer le canon à côté qu’elle ne l’entendrait pas ! — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 3)
    • (Escrime) Combattre, faire des armes.
    • Tirer de tierce, de quarte.
    • Tirer en tierce.
    • Tirer à la muraille, au mur.
    • S’en remettre à la décision du sort.
    • On les fit tirer au sort.
    • Ils tirèrent tous deux à la courte paille, au doigt mouillé.
    • Tirer à qui fera, à qui commencera, à qui donnera les cartes.
    • (Familier) Aller, s’acheminer.
    • Tirons de ce côté.
    • En tirant vers la droite.
    • En tirant sur la gauche.
    • (Sens figuré) Avoir quelque rapport ou quelque ressemblance.
    • Leur vanité, leur patriotisme tirant sur le nationalisme, donnèrent lieu à beaucoup de critiques ; ils leur prêtaient le flanc. — (Sophie Basch et ‎Robert A. Jouanny, Le Mirage grec : la Grèce moderne devant l’opinion française depuis la création de l’École d’Athènes jusqu’à la guerre civile grecque (1846-1946), Hatier, 1995, page 495)
    • (En particulier) Être en ressemblance, en parlant des couleurs.
    • Cette pierre tire sur le vert.
    • Le plumage de cet oiseau tire sur le violet.
    • Joueur de foot s’apprêtant à tirer. (40) (Familier) Effectuer.
    • Vint l’heure du noble devoir patriotique. Fagerolle tira ses mois d’embastillement militaire sans trop de dommages, dans un régiment de marsouins, à Toulon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
    • — J’viens d’décarrer, Dussèche. J’ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
    • (Familier) Terminer
    • Le mercredi matin à 5 heures, Le Gonidec, son quart étant tiré, quitte la dunette. Il prend un peu de repos et remonte. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
    • (Jeux de boules) (Transitif ou intransitif) Lancer la boule avec l’intention de heurter violemment une ou (plus rarement) plusieurs cibles parmi les boules jouées et le but, afin de la ou les chasser.
    • Tu la tires ou tu la pointes ? — (Marcel Pagnol, César, 1936)
    • (Sports de balle) (Transitif ou intransitif) Lancer une balle en la frappant (avec son pied, sa main, etc., selon le sport).
    • « Avec quel pied avez-vous tiré ? » « Avec celui-ci, mon fils, lui montre Ghiggia, surpris. Avec le droit.» - (sofoot.com: Le fantome du Maracanã)
    • On s’en souvient, le gardien reste finalement droit et immobile, et l’avant-centre lui tire le ballon dans les mains… - (France culture. Le journal des idées.)
    • (Par métonymie) (Construction) Installer des câbles.
    • L’idée de cet article va être de vous partager des astuces, ou simplement des bonnes idées pour vous faciliter votre rénovation, lorsque vous avez des câbles RJ45 à tirer. — (Morgan, Rénovation : Astuces pour tirer vos câbles RJ45 !, 15 juillet 2018 → lire en ligne)
    • (Sports hippiques) En parlant d'un cheval dans une course hippique, qui se montre impétueux, brillant, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier, qui a besoin d'être retenu au risque de s'épuiser et de ne pas garder un bon rythme sur le parcours.
    • Produire une impression de tension.
    • La peau de ma joue droite me « tirait ». J'y portai la main, pour la frictionner, mais ma paume y resta collée : en m'appuyant contre le pin quand les oiseaux bleus m'avaient fait peur, je l'avais enduite de résine. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 329)
    • (Argot) (Vulgaire) Baiser, avoir des rapports sexuels
    • (Argot) (Vulgaire) Branler, masturber
    • (Boxe) Combattre, faire un match, boxer.
    • — Et si j’ai compris, tu n’es pas sûr de tirer ?— Tirer ? Tu causes comme un boxeur, maintenant, père abbé ?— Tirer, boxer, c’est du pareil au même, non ?— Pour nous, les boxeurs, oui, c’est deux synonymes. — (Guy Boley, Quand Dieu boxait en amateur, 2018, page 121)
    • (Fumisterie) Évacuer les fumées et les gaz chauds tout en attirant l’air frais nécessaire à la combustion.
    • J’ai eu suffisamment de besogne après les poêles qui ne tiraient pas ; impossible de dégourdir la température à dix degrés, excepté au premier, chez Mme Galant. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • (Familier) (Électricité) Consommer, en parlant d’un ou plusieurs appareils électriques.
    • Les appareils électriques monophasés vont « tirer » une certaine valeur de courant électrique sur la phase sur laquelle ils sont branchés. — (Guillaume, Déséquilibre de tension en triphasé, explications et solutions, 7 décembre 2020 → lire en ligne)
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  • éveiller
    • Passer du sommeil à la veille.
    • Tirer du sommeil.
    • Le chant des coqs, l’aboiement des chiens, les appels des oiseaux l’éveillèrent. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 99 de l’édition de 1921)
    • Il prêta l’oreille. Rien ne remuait dans la maison. Le bruit du gond rouillé n’avait éveillé personne. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 11 ; 1862)
    • (Pronominal) Sortir du sommeil.
    • Deux berceaux côte à côte, dans sa chambre, renfermait les deux petits corps. La nuit, Zaheira s’éveillait pour leur donner le sein. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Il s’éveille tous les jours à une certaine heure.
    • Elle s’est éveillée en sursaut.
    • On emporterait la maison, qu’il ne s’éveillerait pas.
    • S’éveiller au bruit.
    • Vous paraissez tout endormi, éveillez-vous.
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  • casser
    • Briser ; rompre.
    • M. Eyssette hausse les épaules :— Si c’est Jacques qui y va, dit-il, la cruche est cassée, c’est sûr.— Tu entends, Jacques, — c’est madame Eyssette qui parle avec sa voix tranquille, — tu entends, ne la casse pas, fais bien attention. M. Eyssette reprend : — Oh ! tu as beau lui dire de ne pas la casser, il la cassera tout de même. Ici, la voix éplorée de Jacques : — Mais enfin, pourquoi voulez-vous que je la casse ? — Je ne veux pas que tu la casses, je te dis que tu la casseras, répond M. Eyssette, et d’un ton qui n’admet pas de réplique. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 20)
    • Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L’Enfant, chapitre 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
    • Le thermomètre est descendu à -6° ; tout le gréement était couvert de givre et de glace que je dus casser en montant dans la mâture. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Soudain, la chaîne du vélo casse alors que je suis tout près du village de Voves en Eure-et-Loir, à une vingtaine de kilomètres de Chartres. — (Josette Lassalle, Une Bordelaise dans la Résistance: entretiens avec Jacques Balié, Imprimerie Fanlac, 1996, page 41)
    • (Par extension) (Cuisine) Se dit lorsqu’une mousse retombe après avoir été battue ou remuée trop énergiquement, ce qui la liquéfie en brisant les bulles d’air qu’elle contient et en chassant l’air de l’émulsion.
    • Mais ne fouette pas tant les blancs en neige, malheureux ! Tu vas les casser !
    • (Sens figuré) Imprimer un angle à une ligne ou un objet droit.
    • Lorsqu’on manie un fusil il existe quelques règles primordiales. Ainsi, lorsqu’on se déplace il faut toujours casser le fusil, voire le décharger. Lors d’un rassemblement entre chasseurs, casser et décharger sont nécessaires. Ces mesures s’imposent aussi lorsque le chasseur franchit un obstacle. — (Jean-Louis Barrère, Chasseurs, « cassez vos fusils », La Dépêche du Midi, 21 avril 1999 → lire en ligne)
    • (Sens figuré) Affaiblir.
    • Abdu et Hamid font partie des chanceux ; d’autres le sont moins. Les plus fragiles se sont « clochardisés », trop abîmés, cassés au terme de leur périple par l’ultime épreuve de la rue, témoigne une habitante du quartier Jaurès. — (Solène Cordier, Paroles de migrants : « Je ne pensais pas vivre un jour comme ça » sur LeMonde.fr. Mis en ligne le 6 avril 2017, consulté le 7 avril 2017)
    • Les fatigues de la guerre, les débauches l’ont bien cassé.
    • Il a la voix cassée.
    • Après cette séance de musculation, j’étais cassé.
    • (En particulier) (Vêtement) Assouplir une chaussure, souvent par un usage modéré après leur acquisition.
    • Si vous songez à vous lancer dans un trek au long cours juste après avoir acheté ces Chameleon, renoncez tout de suite à cette idée. Prenez le temps de les casser lors de petites marches. — (Trek Magazine, Test chaussures de randonnée : 16 tiges basses et mid au banc d'essai)
    • (Droit) Annuler, déclarer nul.
    • Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l’ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas, tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Après deux ans d’instruction, le Conseil du roi casse l’arrêt du parlement de Toulouse le 4 juin 1764 pour vice de procédure et renvoie l’affaire devant le tribunal des Requêtes pour qu’il soit statué au fond. — (Affaire Calas sur l’encyclopédie Wikipédia )
    • Casser un mariage.
    • Casser un testament, un contrat.
    • Rétrograder ; renvoyer.
    • À bout de patience, Bïin de Bourdon se rendit chez l'alcade, et le somma de s'occuper immédiatement de cette affaire, criant, tapant sur la table et le menaçant, s'il ne se dépêchait, de le faire casser par son ministre. — (Alexis de Gabriac, Promenade à travers l'Amérique-du-Sud, 1868)
    • Ancien sous-off’ de la Légion, il avait d’abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s’était vu condamner à trente ans. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 50)
    • (Argot) Humilier, brocarder quelqu’un par des paroles.
    • J’t’ai cassé. — (Brice de Nice)
    • (Argot) (Vieilli) Dire, parler.(Voir casser le morceau)
    • Depuis dix secondes qu’il savait, il en cassait plus une, Léo s’inquiétait. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 112)
    • (Argot) Cambrioler, faire un casse.
    • Ils vont toujours par trois, soit pour serrer, soit pour casser…— Casser ?— J’veux dire cambrioler. Comprenez-vous, C’est l’terme. Un casseur, ça signifie un cambrio et son boulot s’appelle un cassement. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Familier) Faire la monnaie d’un billet de banque.
    • Dix mille francs, c’était donc plus que son butin habituel, mais ce n’était pas assez. Ce n’était rien. Il avait deux cent mille francs de dettes, d’abord ; ‬et puis sa faculté de dépenser, sa brusquerie à casser un billet dans une soirée avait crû d’année en année. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • Pourrais-tu me casser ce vingt ?
    • (Intransitif) ou (Pronominal) Se briser, se rompre.
    • La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. À midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l’arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Finalement, les cornes du bouc se cassèrent net et elles restèrent fichées dans la caboche du malin. — (Damien Tracqui, Les contes de la Lombarde, 2005)
    • (Intransitif) (Familier) Rompre une relation amoureuse.
    • — Qui gage qu'ils vont casser samedi soir, vers 17h34? — (Camille Beaumier & Sylviane Beauregard, Ouate de phoque, éditions de Mortagne, Ottawa, 2012, page 60)
    • Je pleure parce que je viens de casser avec mon mec.
    • (Pronominal) (Familier) Partir, s’en aller.
    • Casse-toi, pauv’ con ! — (Nicolas Sarkozy, à une personne qui refuse de lui serrer la main au Salon international de l’agriculture le 23 février 2008)
    • On se casse, les gars ! Les flics se pointent !'
    • (Équitation) Débourrer un cheval.
    • Pour l’ébahissement de cette famille fermière, nous débourrâmes, ou – pour employer l’argot du cow-boy – nous « cassâmes » les deux rouans. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 46)
    • (Billard) Faire la casse, débuter une partie en envoyant la boule blanche dans les autres disposées en triangle.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • incommodité
    • État de gêne, de malaise physique ou moral, causé par une chose qui fatigue, qui importune.
    • Le seul moyen de se garantir d’oignons, & même de toute incommodité aux pieds, c'est d'être absolument en garde contre les chaussures trop courtes. — (Nicolas Laurent Laforest, L'art de soigner les pieds : contenant un traité sur les cors, verrues, durillons, oignons, engelures, les accidens des ongles & leur difformité, Paris : chez l'auteur & Maison de M. Bourdet et Versailles : Blaizot, 1781, page 77)
    • C’est une grande incommodité que d’être mal logé.
    • Je serais fâché de vous causer la moindre incommodité.
    • Il n’y a rien gui n’ait ses incommodités.
    • Il en souffre, il en ressent déjà l’incommodité.
    • Les incommodités de l’âge, de la vieillesse.
    • Il commence à ressentir de grandes incommodités.
    • Il est sujet à beaucoup d’incommodités.
    • Signal d’incommodité, signal par lequel un bâtiment fait connaître qu’il a besoin d’aide ou qu’il est gêné dans sa manœuvre.
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  • gagner
    • Acquérir par son travail, par son initiative ou par l’effet des circonstances, du hasard.
    • Des négociants viennent acheter à Méru les dentelles qu'ils ont commandées à S.-Crépin, à Valdampierre, à Lormaison, à Corbeil-Cerf, au Déluge, à Montherlant, à la Villeneuve-le-Roi. Les femmes gagnent par jour 10 à 12 sous; quelques unes sont payées 15 sous. — (Description du département de l'Oise, par le citoyen Cambry, tome 1er, Paris ,: chez Didot l'ainé, an XI, page 163)
    • […], je me demande un peu s’ils sont contents de nourrir le père et la mère, quand ils ne gagnent seulement pas assez pour ribotter tout leur content. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 139)
    • (Absolument) — Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu’en usine […]. Ceints de soleil, d’air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Par analogie) — Gagner sa vie, gagner de quoi vivre.
    • (Par analogie) — Il gagne largement sa vie.
    • Obtenir un profit financier.
    • Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Percevoir, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
    • Landiras jouait gros et, surtout, gagnait gros. On avait pu penser un instant qu'un joueur plumé avait voulu se venger de lui : l'homme se serait rendu chez Landiras pour régler ses comptes […]. — (Alain Moury, Cale sèche, Paris : chez Robert Laffont (collection "Agent secret"), 1965)
    • — Ah, oui ! Tu continues d'espérer. La chasse aux yoyettes, c'est de la pure loterie. Dénicher l’oiseau rare équivaut à gagner le jackpot au loto ou au tiercé. — (Soh Magne, Le bourreau de Marie, Yaoundé : SOPECAM, 2003, page 79)
    • (Vieilli) Être le vainqueur d’un autre joueur.
    • Comme j'aime les jeux d'exercice, j'y jouois deux heures le matin et autant l’après-dînée. Mon mail s'acheva, à quoi je jouai avec madame de Frontenac, qui me disputoit sans cesse, quoiqu'elle me gagnât toujours : car, quoique je jouasse avec plus d'adresse, sa force l’emportoit par-dessus. — (Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV, collationnés sur le manuscrit autographe, par A. Chéruel, tome 2, Paris : chez Charpentier, 1858, page 250)
    • Une vieille marquise, fort mauvaise joueuse, disait à un seigneur qui la gagnait au jeu : “Pardi, Monsieur, il faut convenir que vous êtes bien heureux ...” — (s. n. d'auteur, Le bouffon français ou Recueil d'Anecdotes ; Blankenstein libraire, Paris, 1812, page 194)
    • Obtenir, remporter quelque chose que l’on désire.
    • Il a gagné le prix. — Vous ne gagnerez rien à lui tenir ce langage.
    • Je n’ai pu le décider : voyez si vous y pourrez gagner quelque chose.
    • Vous vous tourmentez inutilement pour cette affaire, vous n’y gagnerez rien.
    • (Ironique) Subir un désagrément, un désavantage.
    • Je me souviendrai de ce voyage, j’y ai gagné un bon rhume. — Il n’y a que des coups à gagner.
    • Remporter un avantage dans une lutte ou un débat quelconque. — Note d’usage : Alors le complément direct indique l’espèce de lutte ou de débat.
    • Je jouai même aussi une exhibition de tennis contre le champion de Panama, que je gagnai malgré mon peu d’entraînement […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Gagner une bataille, la bataille.
    • Gagner sa cause.
    • Gagner une gageure, un pari.
    • Gagner la partie.
    • (En particulier) (Droit) Avoir gain de cause, même quand il ne s’agit pas d’une affaire portée devant les juges.
    • Gagner son procès.
    • Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
    • Nous avons constaté l’essor d’Alès, et Nîmes même a gagné quelques milliers d’âmes de 1912 à 1926. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Le langage perdit en naïveté ce qu’il gagnait en élégance et en finesse.
    • L’art ne gagne rien à ces innovations bizarres.
    • (Sens figuré) Se concilier, se rendre favorable.
    • « Et une telle femme me fait presque la cour ! pensait Lucien, tout en donnant à madame Grandet le plaisir de le gagner. Il faut que je sois un être bien singulier pour n’être pas heureux. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Gagner le cœur de quelqu’un.
    • Sa bonté lui gagne tous les cœurs.
    • Ce ton de franchise me gagna.
    • Gagner l’amitié, l’affection, la bienveillance, la confiance.
    • Gagner les bonnes grâces de quelqu’un.
    • Gagner les suffrages, les voix.
    • Il faut gagner cet homme-là, à quelque prix que ce soit, et l’avoir pour nous.
    • Gagner le geôlier.
    • Gagner les témoins.
    • Gagner quelqu’un à force d’argent.
    • Se diriger vers un endroit, et y arriver, y parvenir.
    • Il gagna la grande salle de réception aux fauteuils surmontés de dorures. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre où nous draguâmes, sondâmes et recueillîmes des températures et échantillons d’eau de mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • A quoi servait ce passage clouté, cependant indispensable pour gagner le monument fameux, à défaut d'un passage souterrain encore en construction, s'il était, en fait, mortellement dangereux de s'y aventurer ? — (Raymond Lindon, « La voiture d'enfant », dans Quand la justice s'en mêle, Robert Laffont, 1965)
    • En 1145, un légat pontifical prêcha contre eux. Eudes et sa troupe d’« éonites » gagnèrent alors la Gascogne, puis la Champagne, […]. — (Michel Roquebert, L’Épopée cathare, Privat, 1970, volume 1, page 55)
    • S’étendre, se propager, en parlant de choses qui progressent.
    • Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
    • Le feu gagnait déjà la maison voisine. — Le feu a gagné jusqu’au toit.
    • L’eau a gagné le second étage, jusqu’au second étage.
    • La gangrène a gagné rapidement. — La contagion gagna plusieurs quartiers de la ville.
    • Ces idées gagnèrent la jeunesse, gagnèrent parmi le peuple.
    • Rejoindre ; rattraper.
    • - Il nous gagne, s’écria le Français.- C’est un corsaire colombien, lui dit à l’oreille le capitaine. Nous sommes encore à six lieues de terre, et le vent faiblit. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Bellonte a suffisamment à faire, derrière moi, pour déterminer notre dérive et choisir les meilleurs caps, pour que nous puissions gagner au plus vite possible New-York […] — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • (Religion) — Gagner le ciel, gagner le paradis.
    • (Religion) — Gagner le jubilé, les indulgences.
    • (Familier) (Sens figuré) Se diriger vers.
    • La rue de la République, à Nouméa, partait d’une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • […] et les deux acrobates, gagnant à pied le métro le plus proche, s’éloignèrent rapidement. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Mais à Château-Landon il était possible de gagner directement La Chapelle-la-Reine sans traverser Nemours, vraisemblablement en passant par Verteau et Maison-Rouge. — (Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1715), Comité des travaux historiques et scientifiques, Imprimerie nationale, 1961, page 137)
    • (Intransitif) (Par extension) Procurer un gain à son détenteur, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
    • Telle carte gagne.
    • Tel billet, tel numéro gagne.
    • (Intransitif) Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
    • (Absolument) — Ce jeune homme a gagné depuis que je ne l’ai vu.
    • (Absolument) — Cette statue gagne à être vue de ce côté.
    • (Absolument) — Cette pièce de théâtre gagne beaucoup à la lecture.
    • (Intransitif) (Familier) (Sens figuré) Mériter.
    • Il gagne à être connu.
    • Il ne gagne pas à être connu.
    • (Transitif) Atteindre en parlant des besoins, des maux qui se font sentir par degrés, et, par extension en parlant de sentiments pesants.
    • La faim me gagne.
    • Le sommeil commençait à me gagner.
    • Le froid m’avait déjà gagné.
    • — Tout d’abord, ce qu’il faut, c’est que vous soyez attentive à veiller sur la santé de mon frère et à prendre toutes les précautions possibles pour qu’il ne gagne pas un coup de froid qui peut être mortel, en lui donnant une de ces congestions pulmonaires, auxquelles il est sujet, ou qui aggrave sa bronchite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • (Par extension) — Sa tristesse me gagne.
    • (Par extension) — L’ennui nous gagne.
    • (Pronominal) (Médecine) Se communiquer, se propager, en parlant de maladies.
    • La rougeole se gagne facilement.
    • La scarlatine se gagne.
    • Catherine. – Ma pauvre mère, vos larmes se gagnent. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 6, 1834)
    • Allez rire et ne restez pas ici. C’est malsain : la vieillesse se gagne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 192)
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  • paraitrait
    • Troisième personne du singulier du conditionnel du verbe paraitre.
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  • quitter
    • Laisser quelqu’un quelque part ; se séparer de lui.
    • […], et, songeant qu’il faudrait bientôt nous quitter, nous nous assîmes tristement près de l’âtre où dansait la flamme rouge. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Après deux jours d'absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • — Eh bien, tu vois, moi aussi, tout de suite après t’avoir quitté hier, j'ai fait une faute de carre, en pleine vitesse, je ne sais pas comment c'est arrivé, je me suis un peu foulé le poignet. — (Isabelle Tonarelli, Jeunes femmes, Éditions B. Valiquette, 1943, page 106)
    • Lorsque celui-ci avertissait la Banque d'Algérie que les otages avaient quitté l'Iran sains et saufs, la Banque d'Algérie donnait à la Banque d'Angleterre les instructions prévues aux différents accords, soit la remise de l'or et des titres à la à la Banque Markazi […]. — (« Règlement des différends entre les États-Unis et l'Iran : Les accords d'Alger du 19 janvier 1981 », dans le Journal du droit international, volume 108, Libraire générale de droit et de jurisprudence, 1981, page 748)
    • Il vient un âge où nos facultés nous quittent l’une après l’autre.
    • Son portrait ne me quitte pas, Je le porte toujours sur moi.
    • Se retirer de quelque part.
    • Mais les Prussiens, qui, au nombre de 1.200, occupaient Sainte-Sabine, l’avaient déjà quittée et avaient rejoint le gros de leurs forces à Vandenesse. — (A.-C. de Saint-Auvent, Histoire de la guerre franco-prussienne (1870-1871), Paris : chez A. Tramblay, 1875, page 243)
    • C'est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c'est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 120)
    • Swann refusa, ayant prévenu M. de Charlus qu’en quittant de chez Mme de Saint-Euverte, il rentrerait directement chez lui […] — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 200)
    • La nuit est chaude. Vous remontez en flânant la Canebière et vous la quittez au boulevard Dugommier. Vous arriver vite au bel escalier monumental, tout battant neuf, qui monte à la gare. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il ne leur donna qu'un délai d'un mois pour quitter le pays. Les retardataires étaient menacés d'être mis à mort. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • L'homme au carnet avait quitté sa place et lestement escaladé les marches du praticable qui reliait le plateau à la salle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Quitter la chambre, sortir.
    • Ce malade n’est pas encore assez bien pour quitter la chambre.
    • Quitter le lit, se lever.
    • Depuis un mois, il n’a pas quitté le lit.
    • Quitter le grand chemin, s’écarter, se détourner du grand chemin.
    • Abandonner une chose, y renoncer, cesser de s’y appliquer, de s’y adonner. (Sens figuré) Se désister de quelque chose, y renoncer.
    • La veuve de Henri II était vêtue de ce deuil qu’elle n’avait point quitté depuis la mort de son mari. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Il y a déjà quelque temps que cet officier a quitté le service.
    • Il a quitté la religion de ses pères.
    • Quitter une charge, un emploi, une profession, un métier.
    • Quitter la partie, convenir que celui contre qui l’on joue a gagné.
    • Quitter ses mauvaises habitudes, y renoncer, s’en défaire.
    • Quitter le commerce du monde, se priver du commerce du monde.
    • Quitter le barreau, renoncer à la profession d’avocat.
    • Quitter le monde, embrasser la vie religieuse ; aller vivre dans la retraite.
    • Vous ne voulez pas entendre raison, je quitte la partie.
    • Sortir ; s'éloigner.
    • Peu avant de parvenir au village de Champion, la grande route de Namur à Louvain gravit, en quittant la ferme dite de Ponty ou des Pauvres, une éminence dont le sommet se trouve à quelques pas de la borne kilométrique n° 4. — (Eugène de Marmol, « Découvertes d'antiquités dans les tumulus de Champion et dans les localités voisines », dans les Annales de la Société archéologique de Namur, vol. 2, Namur : typographie de A. Wesmael-Legros, 1851, page 57)
    • Ôter quelque chose de dessus soi, s’en dépouiller, s’en débarrasser.
    • Quitter ses vêtements.
    • Quitter les étriers, ôter ses pieds des étriers, volontairement ou involontairement.
    • Quitter le deuil, cesser de porter des vêtements de deuil.
    • Quitter la robe, quitter l’épée, quitter la soutane, quitter le froc, Renoncer à la profession de la robe, de l’épée, à l’état ecclésiastique, à la vie religieuse.
    • (Vieilli) Céder, délaisser.
    • Quitter tous ses droits.
    • Il lui vend, quitte et délaisse tous ses droits à ce domaine.
    • Quitter sa place à quelqu’un.
    • Je vous quitte la place, je vous laisse, je me retire.
    • (Vieilli) Exempter, affranchir, décharger, tenir quitte, dispenser.
    • Je vous quitte de tout ce que vous me devez.
    • Je vous quitte des intérêts et du principal.
    • Je vous quitte du reste.
    • Je vous quitte de vos compliments, de vos remerciements, etc., Je ne veux point de vos compliments, je n’ai que faire de vos remerciements, je vous en dispense.
    • (Intransitif) S’en aller, se retirer de quelque travail, de quelque engagement.
    • Tout le monde quittait.
    • Tous les employés de l’établissement quittèrent à la fois.
    • Ne quittez pas : on va vous parler.
    • (Ivoirisme) (Intransitif) S'éloigner, cesser, abandonner une position, partir, venir de, être originaire de
    • Encore un embouteillage parce qu'un taxi ne veut pas quitter sur la route pour laisser passer.
    • Tous ces politiciens-là qui veulent nous blaguer, nous-mêmes on n'a qu'à quitter dans ça.
    • Toi le chat ! Quitte couché devant ma porte, je dois passer !
    • On a quitté Abidjan à 7 h ce matin et on est arrivés à Gagnoa à 11 h.
    • Donc c'est à l'heure-là vous arrivez ? Mais vous avez quitté où et puis vous êtes en retard comme cela ?
    • Moi je suis ivoirien mais ma maman a quitté au Bénin.
    • (Sens figuré) (Par euphémisme) Mourir, partir
    • Il nous a quittés hier matin.
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  • envouté
    • Entièrement possédé, dominé, subjugué par une personne que l’on aime.
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  • frapper
    • Donner un ou plusieurs coups à quelqu’un, à quelque chose.
    • Le visage de Félicité s’empourpra d’une joie chaude. Elle se mit sur son séant, frappant comme une enfant dans ses mains sèches de petite vieille. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 102)
    • Dans les premiers âges historiques, on ne voit pas seulement les maîtres frapper et fouetter leurs esclaves ; les rois eux-mêmes administrent le supplice de la bastonnade. — (La bastonnade et la flagellation légales, dans le Le Magasin pittoresque, 1854, volume 8, page 54)
    • Surprenant un homme qui volait la ration d’un camarade, il l’invectiva et le frappa à la face. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 272 de l’édition de 1921)
    • Les deux danseurs à tour de rôle s’agitaient en frappant sur un tambourin de peaux de phoque. Ce n’était pas beaucoup plus étrange que le charleston ou le black-bottom. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • L’infortuné n’avait pas eu le temps de presser ce bouton. Déjà ses assaillants le frappaient, sauvagement, par derrière. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 120)
    • Il reste à trouver celui qui t’a frappé avec une barre de fer. Celui qui ordonna à quelqu’un d’ordonner à quelqu’un qui ordonna à quelqu’un d’autre de te tuer. — (Vassilis Vassilikos, Z, 1966, traduit du grec par Pierre Comberousse, NRF Gallimard, 1967, page 342)
    • (Spécialement) Donner des coups à une porte pour signaler sa présence et se faire ouvrir.
    • Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau, […], était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
    • Toute la nuit, nous entendons marcher, devant les chambres, des gens chaussés de souliers. De temps en temps, les pas s’arrêtent : on frappe à quelque porte, d’un doigt seulement, et il est amusant de se dire que malgré cela, la dame qui habite cette chambre a bien reconnu tout de suite, à sa manière de frapper, celui qui est là. — (Sei Shonagon, Notes de chevet (c. 1001-1010), traduit par André Beaujard, Gallimard, Collection Connaissance de l'Orient, format poche (no 5), 1985, pages 97-98)
    • (En particulier) Donner une empreinte à quelque chose, au moyen d’une matrice ou autrement.
    • Frapper de la monnaie. Frapper des médailles.
    • (Sens figuré) Retenant et prodiguant les phrases toutes faites qui se frappent régulièrement à Paris pour donner en petite monnaie aux sots le sens des grandes idées ou des faits, les gens du monde le réputèrent homme de goût et de savoir. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • (Par extension) Battre de la monnaie physique, des espèces.
    • Banassac, qui avait fabriqué des poteries sous les Romains, frappa alors des monnaies et ce village peut « revendiquer la dixième partie des monnaies mérovingiennes éparses dans tous les cabinets du monde ». — (J.-B. Delon, Histoire de Gévaudan-Lozère, Mende : Imprimerie Saint-Privat, 1941, page 37)
    • Il s'agit d'une version adaptée du portrait créé par le sculpteur Martin Jennings pour Royal Mint, l'organisme chargé de frapper la monnaie britannique. — (AFP, Royaume-Uni: Royal Mail dévoile les premiers timbres à l'image de Charles III, Le Journal de Québec, 7 février 2023)
    • (Par extension) Se diriger vers, tomber sur, en parlant de la lumière
    • Les parties d’un objet que la lumière frappe, où la lumière frappe.
    • (Sens figuré) Faire de l’impression sur les sens, sur l’esprit, sur l’âme.
    • Le bruit sourd de la chute, les flots de sang qui jaillirent du corps et diaprèrent au loin le pavé, frappèrent d’épouvante jusqu’au duc lui-même. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
    • Ce qui me frappait le plus en lui, c’était le sourire le plus franc, le plus engageant que j’aie jamais vu sur aucune face humaine. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
    • Si l’on met à part les simples témoignages d’argotiers proprement dits ou de personnes les fréquentant professionnellement (policiers, magistrats), ce qui frappe c’est le caractère relativement tardif des études consacrées aux argots. — (Jacques Dargaud, Les argots, réunion du 22 janvier 2011, La Lettre de la DLF Champagne-Ardenne, Reims, lettre no 84 de février 2011)
    • Ce qui m’a frappé est la capacité des États à suspendre les libertés en invoquant un principe supérieur qui est « la santé », qui pourrait être très bien un jour la sécurité, qui pourrait être d’autres maladies. Et ce qui m’a frappé aussi est qu’un conseil de défense, occulte et opaque, puisse décider, sans qu’on sache sur quelles bases, qu’on ne peut pas sortir de chez soi sans que la police mette une amende sauf si l’on va travailler et faire des courses. — (Geoffroy de Lagasnerie in Hervé Kempf, Geoffroy de Lagasnerie : « Guérilla juridique, infiltration, action directe… Il faut déployer un autre imaginaire de l’action », Reporterre, 28 novembre 2020 → lire en ligne)
    • Faire périr, exterminer, ou affliger par quelque grand malheur, par une calamité.
    • C'était un de ces copains-là, un de ceux dont les parents travaillaient depuis toujours dans les usines de « Sainté », et dont les familles étaient frappées de plein fouet par la brutalité des licenciements, qui était venu me parler le lendemain, quand j'étais rentrée de l'enterrement. — (Anne Bennet, Revoir Benny, Éditions du Cerf, 2019)
    • Le précédent record de 1,85 million de kilos de denrées avait été établi en janvier. À titre de comparaison, un peu plus de 1,2 million de kilos avaient été distribués en février 2020, avant que l'épidémie ne frappe le Québec. — (François Messier, Moisson Montréal confrontée à une demande sans précédent, site radio-canada.ca, 3 mars 2021)
    • (Absolument) — Mais il comprit que oui, ils l'imaginaient et qu'il fallait frapper un grand coup s'il voulait les mettre à genoux, les obliger à capituler et terminer ainsi des combats aussi sanglants qu’inutiles et démoralisants pour ses hommes. — (Françoise Genoud, Les Galiciens, Éditions Flammarion, 1978, chap. 5)
    • (Droit) Être établi, assigné sur.
    • Je le répète, il n’entre pas dans ma pensée, ni dans mon sujet, d’insister particulièrement sur ce personnage […] qui, d’ailleurs, vient d’être frappé durement par un rigoureux arrêt de cour d’assises. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • Une hypothèque qui frappe tous les biens du débiteur. Un immeuble frappé d’hypothèques.
    • Rafraîchir ; rendre extrêmement frais par le moyen de la glace.
    • Frapper le champagne.
    • (Pronominal) Se donner des coups à soi-même.
    • Se frapper la poitrine, montrer qu’on se sent coupable, qu’on s’en veut d’avoir mal agi. → voir battre sa coulpe.
    • Se frapper le front, montrer qu’on vient de trouver la solution d’un problème ou qu’on met en doute la santé mentale de quelqu’un.
    • (Pronominal) (Absolument) (Familier) Avoir des pensées négatives, se faire du souci.
    • Ne vous frappez pas pour ces balivernes.
    • (Marine) Fixer, attacher avec un nœud. Note : Ne pas confondre avec l’expression québécoise frapper un nœud.
    • (Cameroun) Escroquer.
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.