Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pipette
Que signifie "pipette" ?
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- Petit tube servant à prélever une petite quantité de liquide.
- Il est commode de se servir d'une pipette jaugeuse pour le mesurage rapide des 90cm3 d'eau. — (Mémorial des poudres, volume 22, 1926, page 321)
- Petite pipe.
- Son chapeau de castor, rabattu devant ses yeux, le séparait du paysage ; il fumait une pipette de genièvre et abandonnait ses pensées à leur mouvement naturel. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Alphonse Daudet secoua sa pipette blanche émaillée, legs de Flaubert, maître lui-même du pauvre Guy : « Le fait est que son silence avait l’air traversé de visions sinistres… Brr !... Allons, Pugno, un peu de piano, je ne veux pas aller me coucher sur cette impression-là. »Nous ne devions plus revoir Maupassant. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 148)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pipette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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bouffette
- Petite houppe qu’on attache à divers objets pour servir d’ornement.
- Il faut des bouffettes à ce harnais.
- On se sent transporté dans un monde inouï, impossible et cependant réel. ― Les troncs d’arbre ont l’air de fantômes, les hommes d’hyènes, de hiboux, de chats, d’ânes ou d’hippopotames ; les ongles sont peut-être des serres, les souliers à bouffettes chaussent des pieds de bouc ; ce jeune cavalier est un vieux mort, et ses chausses enrubannées enveloppent un fémur décharné et deux maigres tibias. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Le théâtre de Marseille avait prêté les costumes ; l’or, la soie, le velours, les étendards brodés, les écus d’armes, les cimiers, les caparaçons, les rubans, les nœuds, les bouffettes, les fers de lance, les cuirasses faisaient flamber et papilloter l’Esplanade comme un miroir aux alouettes. — (Alphonse Daudet, La défense de Tarascon, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 61)
- Le premier mouvement des chiens avait été de suivre leur maître, mais je leur ordonnai de rester près de moi, et, habitués à obéir, ils revinrent sur leurs pas. Je m’aperçus alors qu’ils étaient muselés, mais au lieu d’avoir le nez pris dans une carcasse en fer ou dans un filet, ils portaient tout simplement une faveur en soie nouée avec des bouffettes autour de leur museau ; pour Capi, qui était à poil blanc, la faveur était rouge ; pour Zerbino, qui était noir, blanche ; pour Dolce, qui était grise, bleue. C’étaient des muselières de théâtre. — (Hector Malot, Sans famille, Dentu E., 1887, pages 1-347)
- (En particulier) Nœuds de ruban un peu renflés qui font partie de certains ajustements d’homme ou de femme.
- Leurs robes […] offraient à l’œil plusieurs rangs de garnitures, où brillaient l’or, l’argent, les perles, au milieu de bouffettes de gazes et de guirlandes de fleurs artificielles. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2 ,4, 1833)
- (Histoire, Marine) Troisième voile du grand mât de galère. [2]
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bichette
- (Chasse) Jeune biche.
- D'après nos attestations, vers un an, le faon femelle, en Belgique seulement, prend le nom de bichette, s.f., qui correspond à daguet+ pour le mâle ([…]). D’emploi commode, bichette a été relevé chez Verlinden ([…]), chez Lamy ([…]), et souvent chez Crombrugghe ([…]). — (Michèle Lenoble-Pinson, Le langage de la chasse, gibiers et prédateurs: étude du vocabulaire français de la chasse au XXe siècle, Bruxelles : Facultés universitaires Saint-Louis, 1977, page 62)
- La grande majorité des biches sont gravides chaque année. En outre, la gravidité des bichettes semblent en forte augmentation. Les causes de ce phénomène sont liées aux ressources alimentaires du milieu de vie : […]. — (Roger Fichant, Le Cerf : biologie, comportement, gestion, Éditions Le Gerfaut, 2003, page 42)
- (Pêche) Épuisette ou filet à long manche utilisé pour la pêche aux crevettes.
- Quadrillez la zone dans un sens, puis dans l’autre, en relevant la bichette tous les 50 ou 100 pas, selon que le fond soit propre ou garni d’algues. Il est nécessaire de nettoyer soigneusement le filet avant de le replonger dans l’eau. — (Pêche à pied en bord de mer, ouvrage collectif dirigé par Hervé Chaumeton & Jean Arbeille, Éditions Losange, 2005, puis Éditions Artemis, 2007, page 102)
- Autre nom du lance-pierre.
- (Ironique) Surnom donné à une personne mettant en avant une fragilité inexistante dans le seul but d'être pris en considération.
- Surnom affectueux donné à une fille que l’on aime beaucoup.
- Gargaret.– (À Lucie.) Adieu, ma bichette. (Il l’embrasse.) Ah ! j’ai bien confiance en toi, va !… Adieu, ma bichette. (Il l’embrasse de nouveau ; à part en sortant.) C’est infernal ! — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- — « Si tu étais bien gentille nous resterions tous les deux. » Elle fit « non » de la tête sans ouvrir la bouche. Il insista : — « T’en prie ! ma bichette. » — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 237)
- « Que je te trouve un jour seule au bois, ma bichette, et tu seras peut-être moins faraude que non pas sur la grand-route ! » — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 76)
- On va mettre le couvert et on déjeune, ma bichette ! — (Claude Auber, Dieu et moi, 2007)
- — Bonjour ma bichette, tu vas bien ?— Oui, je me caille les couilles en fumant, mais ça roule. — Oh, Crystal, ne parle pas comme ça... — Oui, je sais Maman, c’est pas féminin, blablabla. — (Laura Trompette, Ladies' Taste, éditions Hugo Roman, 2015)
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raclette
- (Technique) Petite racle.
- Une raclette de ramoneur.
- Eh bien, demain matin, tu iras avec Fidèle, il t'amènera, je vais te donner des genouillères, une raclette et une cuirasse. — (Joseph-Laurent Fénix, Histoire passionnante de la vie d'un petit ramoneur savoyard, Éd. La fontaine de Siloë, 1999)
- La raclette d’un boulanger.
- (Technique) (Régionalisme) Sarcloir instrument destiné à couper les herbes au ras du sol.
- Quand nous reviendrons, nous serons accueillis par la chanson des raclettes qui tranchent du pissenlit à fleur de sablon. Femme et filles, transpirantes, grattent à qui mieux mieux, sous l'œil connaisseur de la châtelaine trop gênée, hélas ! par son emphysème pour pouvoir les aider. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 227)
- (Cuisine) Préparation culinaire de Suisse à base de fromage chauffé qu’on racle au fur et à mesure qu’il fond.
- Il dîna avec grand appétit, d’une raclette à la viande des Grisons et au jambon de montagne, qu’il accompagna d’un excellent vin rouge du Valais. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 364-365)
- (Fromage) Fromage de vache, à pâte pressée, originaire du canton du Valais en Suisse, destiné à fondre et utilisé en cuisine.
- C’est une recette qui ressemble beaucoup au gratin dauphinois mais avec de la raclette.
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analphabète
- Qui ne sait ni lire ni écrire.
- Et la culture d'un peuple analphabète, ce sont ses chansons, ses légendes et ses contes. — (Michel Laurin, La littérature québécoise en 30 secondes, Hurtubise, 2017, page 32)
- Alors qu’il est analphabète et ne possède pas d’ordinateur, que le représentant du fournisseur, la société X, lui a indiqué qu’il s’engageait pour la création d’un site Internet — (Cour d'appel de Lyon, 13 octobre 2016, n° 14/08884, Doctrine.fr, 2016)
- (Sens figuré) Ignare, qui ne sait rien.
- Analphabète pluridisciplinaire, il s’évertue tout de même à se donner une contenance à la hauteur de sa fortune. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 51)
- Un idiot, un gros moche, un tas analphabète sur lequel crachent même les boudins. — (Régis Jauffret, Lacrimosa, Gallimard, 2008)
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époussette
- (Vieilli) Brosse dont on se sert pour nettoyer des habits, des étoffes, etc. En ce sens, il s’emploie presque toujours au pluriel, comme une sorte de nom collectif.
- Morceau d’étoffe avec lequel on nettoie un cheval après l’avoir étrillé.
- Il y a en Turquie des chevaux arabes, des chevaux tartares, des chevaux hongrois et des chevaux de race du pays ; ceux-ci sont beaux et très fins, ils ont beaucoup de feu, de vitesse, et même d'agrément, mais ils sont trop délicats, ils ne peuvent supporter la fatigue, ils mangent peu, ils s'échauffent aisément, et ont la peau si sensible, qu'ils ne peuvent supporter le frottement de l'étrille ; on se contente de les frotter avec l'époussette et de les laver. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 544.)
- Chez lui, il enlevait les quinze centimètres de vertèbres pour les remplacer par un manche de bois sur quoi la peau était clouée et se fabriquait ainsi une époussette de crins pour ôter la poussière sur les chevaux après les avoir étrillés puis brossés, car il était essentiel que tous les chevaux fussent tenus propres, le commis de ferme s’y employait tôt le matin. — (Jean-Loup Trassard, Neige sur la forge, 2015)
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fauvette
- (Ornithologie) Petit oiseau passereau insectivore et chanteur à bec court, tête souvent bombée et queue étroite, parfois redressée. Au sens strict, les fauvettes sont les 18 espèces du genre Sylvia.
- Soit pour des mésanges, des fauvettes, des becs fins comme les hirondelles : ça détruit la vermine! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Comme pour tous les passereaux insectivores, la migration des fauvettes se déroule de nuit, avec un départ environ une heure après le coucher du soleil et s’arrête peu avant l’aube, vers 5-6 heures du matin. — (LPO, La migration des fauvettes bat son plein ! [1])
- Avec elles, je me fais l'effet d'être dans une ménagerie, sauf que mes fauves sont des vieilles fauvettes ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 37)
- (Ornithologie) (Canada) Nom sous lequel ont été longtemps mais erronément désignées les parulines à cause de la ressemblance de leurs moeurs et de leur apparence générale, en dépit de leur appartenance à une famille complètement différente (i.e. celle des parulidés).
- Comme élément générique, paruline est attesté depuis Ouellet et Gosselin (1983), où il a été introduit pour remplacer fauvette dans la désignation de tous les Embérizidés de la sous-famille néarctique des Parulinés. — (Christiane Hageman. 2000. Histoire des noms techniques des oiseaux du Québec de l'ordre des passériformes évolution des éléments génériques (1861-1993), Mémoire présenté pour l'obtention de la maîtrise en études françaises, Université de Sherbrooke, Bibliothèque Nationale du Canada, page 131)
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palmette
- (Ornement) Ornement en forme de palme, employé en architecture, en peinture ou en broderie.
- Les maçons, eux, gâchaient le mortier, regréaient, jointoyaient. Ils déposaient ici ou là les pierres rongées par le temps et il fallait choisir celles qui les remplaceraient, les mettre au gabarit, et, avec les documents fournis par les Monuments historiques, reconstituer le prodigieux décor de tiges perlées, de palmettes, de roses, d’acanthes grotesques, de guillochures qui couraient sur les archivoltes, ou s’entremêlaient sur les chapiteaux. — (Henri Vincenot, Le Pape des escargots, 1972, page 204)
- (Arboriculture) Arbres fruitiers en espalier, taillés de manière à en étaler les branches symétriquement.
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briquette
- Petite masse faite de houille, ou de tourbe et autres matières agglomérées, que l’on moule en forme de brique, laquelle sert de combustible.
- La pratique la plus courante en France et en Belgique consiste à préparer des briquettes d'un poids unitaire de 10 kgr. telles qu'elles sont demandées par les chemins de fer et les compagnies de navigation. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 321)
- Briquettes ou boulets, ou bien encore en vrac. Le tas de charbon voisine avec le tas de pommes de terre. — (Philippe Claudel, Parfums, Charbon, Stock, 2012)
- (Par analogie) Petite brique constituée de toute matière.
- Dans son auto, Graux transportait des briquettes de sel qu'il distribuait aux indigènes comme on donne des bonbons aux enfants. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I, Gallimard, 1937)
- (Architecture) Plaquette de céramique utilisée en parement extérieur des murs pour leur donner l’aspect d’un mur en briques.
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épuisette
- Filet de pêche monté sur un cerceau adapté à un manche.
- Debout au bord du marécage, les jambes enfouies jusqu’aux jarrets, ils avaient fini par interrompre leur besogne, par reposer leurs bras sur leurs épuisettes inutiles. — (Maurice Genevoix, Raboliot, 1925, première partie, chapitre 1, page 22 de l’édition du Livre de Poche)
- Sur le fond, et autour de l’aquarium, des présentoirs exhibaient les attirails, des plus simples aux plus compliqués : gaules en bambou, cannes en fibre de verre, grandes cannes télescopiques pour moulinet à tambour tournant, boîtes de mouches et de cuillères, d’hameçons et de plombs, devons, moulinets de tous calibres, montures pour poissons morts, dégorgeoirs, bourriches, épuisettes, appâts réputés fantastiques ! fabuleux ! ou, plus prosaïquement, épatants ! — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Une épuisette était plantée dans le porte-parapluies. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 166)
- Filet pour attraper les oiseaux dans une volière.
- Vite, un homme met une énorme épuisette sur le trajet de l’oiseau. — (Maurice Mimoun, L’Impossible Limite: Carnets d’un chirurgien, 1996)
- (Familier) (Marine) Synonyme de écope.
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historiette
- Court récit de quelque aventure galante ou plaisante, ou d’autres choses de peu d’importance.
- Lorsqu’il taillait un gros bloc, ou le sciait en long, il commençait toujours une petite chanson dans laquelle il y avait toute une historiette qu’il bâtissait à mesure qu’il allait, en vingt ou trente couplets, plus ou moins. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Quand la directrice racontait de gentilles historiettes : « Vos parents sont bons — ils n’agissent que pour votre bien — votre papa et votre maman se donnent beaucoup de peine pour que vous ne manquiez de rien… » je me suis souvent demandé comment elle n’était pas fascinée par le poche-œil de Gaston Fondant irradiant vert, jaune, noir, à la rencontre de ses paroles. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- S’il entend son métier [de conteur], il doit entremêler habilement ses historiettes, et entre deux vertes avoir soin d’en faire passer une mûre. — (Du Convoiteux et de l’Envieux, dans Fabliaux et Contes du Moyen Âge, Louis Tarsot (trad.) et Albert Robida (illustr.), éd. Heath, 1913, pages 55-56)
- À ce propos, une historiette : Au premier voyage qu’elles firent […]. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Je me suis moi-même diverti, moins des calembredaines qui ont traîné les rues et dont beaucoup furent inventées, que des historiettes qui me furent contées par des témoins auriculaires. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 38)
- Une historiette très significative exprime parfaitement cet état de fait. — (Frédéric Lenoir, Petit traité d’histoire des religions, 2008, page 259, ISBN 978-2-7578-4176-1)
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quête
- Action par laquelle on cherche.
- « Nous sommes d’ailleurs en quête de nouveaux partenaires », souligne l’Angérien. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 18)
- Là-dessus, Capestang se mit en quête d'une auberge pour s'y loger avec Cogolin. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Agressif ou flatteur, impromptu ou acharné, le dragueur égrène tout au long de son infructueuse quête sa concupiscente litanie. On presse alors le pas, tête baissée, découragée et battue, tristement ramenée à son humiliante condition de femme […]. — (Djamila Saadi-Mokrane, « Petit lexique du dragueur algérois », dans La virilité en islam, sous la direction de Nadia Tazi & Fethi Benslama, Éditions de l'Aube & Intersignes, 1998, réédition de poche : Éditions de l'Aube, 2004, p. 261)
- D'une façon intéressante, les néoconservateurs, poursuivant une quête digne de Moby Dick pour trouver un monstre à occire — […] — sont, de par leur tempérament et leur point de vue philosophique, bien plus « fondamentalistes » que ceux qu'ils perçoivent comme leurs ennemis. — (Anjum Anwar & Chris Chivers, Autorités locales et dialogue interreligieux, une perspective britanique - Une occasion manquée, chap. 6 de Des dieux dans la ville : le dialogue interculturel et interreligieux au niveau local, édité par le Conseil de l'Europe, 2007, p. 174)
- Action de demander et de recueillir des aumônes pour les pauvres ou pour une œuvre de charité.
- Les capucines étaient non-seulement confessées et dirigées par les capucins, mais nourries par eux et du produit de leurs quêtes. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.92)
- Faire la quête dans l’église, à domicile, pour les œuvres de la paroisse, pour les pauvres.
- (Chasse) Action d’un valet de limier qui va détourner une bête pour la lancer.
- Aller en quête.
- (Chasse) Action du chien qui démêle la voie d’un gibier qu’on veut détourner.
- Un épagneul bon pour la quête.
- Ce chien est trop vif, trop ardent, il n’est pas bon pour la quête.
- (Chasse, Musique) Ton de chasse que l’on sonne pour exciter les chiens à trouver l’animal qu'on veut leur faire chasser.
- Lorsqu’on entre en chasse, il faut sonner la quête à de courts intervalles. Les chiens savent alors qu’il faut travailler. La quête les excite, les encourage, leur rappelle d’heureux souvenirs ; vous les voyez s’animer à l'envi les uns des autres, et déjà quelques uns lancent par-ci par-là des notes graves comme des points d'orgue. — (Elzéar Blaze, La musique de chasse, La France musicale, 1842.)
- Ce livre contient les tons de chasse suivants : la quête, deux tons pour chiens, le laissé courre royal, le forhu, pour remettre les chiens dans la bonne voye et pour le hourvary, le débucher, l’eau, la sortie de l’eau, l’hallali, l’appel, la retraite prise. — (Bon Dunoyer de Noirmont., Histoire de la chasse en France depuis les temps les plus reculés jusqu’à la Révolution, par le baron Dunoyer de Noirmont. Tome 2 , 1867.)
- Lorsqu’on entre en chasse, on sonne la quête pour encourager les chiens.— (Charles Diguet, Le livre du chasseur , 1881.)
- « Tu dis vrai, Nicamor (nom du chien)! » s’écriait-il… et il sonnait la quête et la requête…, l'hourvari, quand le vieux chien tombait à bout de voix…, la vue, alors que, changeant le lieu de sa reposée, le piqueur tentait de se dérober à la meute…, l’hallali, lorsqu'après une heure de chasse, Nicamor, démêlant toutes les ruses de la bête, aboyait au fort devant la nappe du cerf, dont l’honnête serviteur s’était fait un manteau; puis, la fête terminée, le gentilhomme regagnait sa demeure en sonnant de toutes les forces de ses poumons la joyeuse fanfare de la retraite prise. — (Adolphe d'Houdetot, La petite vénerie ou La chasse au chien courant, 1930.)
- (Marine) Inclinaison d’un mât vers l’arrière ou l’avant.
- Il se retira à l’arrière de la dunette et braqua sa longue-vue au-dessus des bastingages. Il voyait deux mâts présentant une forte quête avec deux grandes voiles sombres, pareilles à des ailes. — (Alexander Kent, traduction d'Alain Bories, Capitaine de Sa Majesté, Phébus, coll. Libretto, 1992, p. 238)
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limette
- (Botanique) Agrume, fruit du limettier doux, consommé assez couramment en Inde, notamment sous forme de jus.
- Il y avait […] des jeunes hommes au visage net et dur comme pierre qui lançaient des choses dans les flammes, des brassées de soie et de nylon et de fourrure artificielle, vert limette, rouge, violet, satin noir, lamé d’or, argent scintillant, slip bikini, soutiens-gorge transparents avec des cœurs en satin cousus pour couvrir les bouts de seins. — (Margaret Atwood, La Servante écarlate, J’ai lu, no 2781, 1987, p. 259)
- Eau de limette.
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dînette
- Variante, dans l'orthographe traditionnelle, de dinette (orthographe rectifiée de 1990).
- Ah ! gueux ! brigand ! c’est comme ça que tu fais la dînette avec des blondes ... sans en rien dire aux camarades ! — (Eugène Chavette, La Chambre du crime, 1875)
- — Oui, oui, oui, il faut faire la dînette.Alors furent apportées des petites tables rondes, et des serviettes grandes comme des feuilles de lilas, et des verres profonds comme des dés à coudre, et des assiettes creuses comme des coquilles de noix. Le repas fut de chocolat et de sucre en miettes ; et le vin ne pouvait pas couler dans les verres, car les petites fioles blanches, longues comme le petit doigt, avaient le cou trop mince. — (Marcel Schwob, Le Livre de Monelle, Mercure de France, 1895)
- Sur les bancs de pierre des Tuileries, les dînettes s’organisent. Quatre sous de frites ! deux sous de gâteaux de la veille ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 342)
- Les don Quichotte qui pourfendent la « théorie du genre » s’effraient en effet que des filles jouent avec des voiturettes ou que des garçons changent les couches d'un poupon ou jouent à la dînette. — (Thierry Hoquet, Des sexes innombrables. Le genre à l'épreuve de la biologie, Éditions du Seuil, 2016, introduction)
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débraguette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de débraguetter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de débraguetter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de débraguetter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de débraguetter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de débraguetter.
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émette
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de émettre.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de émettre.
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côtelette
- (Cuisine) Côte détachée d’un animal et à laquelle on a laissé tenir une certaine quantité de viande.
- J'y ai dîné, et même assez mesquinement, car nous étions quatre inattendus, et la côtelette de veau jouait un principal rôle dans ce festin, comme sur nos tables d'hôte depuis quelques jours. — (Saintine, Les métamorphoses de la femme, Paris : Charlieu, 1857, page 202)
- Vous avez tort de ne pas goûter à mes côtelettes, dit celui-ci. J’ai un excellent cuisinier. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Avez-vous inventé des corsets mécaniques ou des biberons, des pompes à incendie ou des pare-crottes, des cheminées qui ne consomment pas de bois, ou des fourneaux qui cuisent les côtelettes avec trois feuilles de papier ? — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- (Au pluriel) (Rare) Sortes de favoris que les hommes se laissent pousser et qui s’élargissent au bas des joues.
- Est-ce que, vraiment, j’ai pu aimer ce bellâtre, avec sa face blanche et malsaine, ses côtelettes noires d’ordonnance, sa raie au milieu du front ? — (Octave Mirbeau, Journal d'une femme de chambre, chapitre XV, 1900)
- Et Garnier-Pagès, dans son faux col, Ferry, entre ses côtelettes, Pelletan, au fond de sa barbe, avaient l’air d’écoliers pris en flagrant délit d’ignardise. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Il y avait encore assez de jour pour qu’il pût suivre sur le visage blême, encadré de côtelettes cotonneuses, les progrès d’une terreur sans nom. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 117)
- ... un Français chauve dont les côtelettes larges comme la main lui mangeaient la moitié du visage... — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022)
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gansette
- Petite ganse.
- (Pêche) Petites mailles de certains filets de pêche.
- Ficelle d'aboutement de la chaîne du tisserand
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courette
- (Architecture) Petite cour entourée de bâtiments.
- Un des comparses de la bande à Bonnot (il s’appelait quelque chose comme Lacombe, mais je ne réponds pas du nom) arriva à s’échapper de sa cellule, sise au troisième étage, et à descendre, par les tuyaux, dans une courette, d’où il regagna la toiture. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, pages 568-569)
- Léonora entra dans sa chambre à coucher, puis dans sa chambre de toilette et, par un escalier dérobé connu peut-être d'elle seule, gagna cette petite cour isolée dont nous avons déjà parlé — une courette large à peine de trois toises et séparée des autres cours par une haute muraille. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- De l’autre côté de ce puits de courette, la paroi s’alluma par une, puis par deux chambres, puis des dizaines. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 248)
- À l'extrémité du corridor, une porte coulissante s'ouvrit sur une courette inondée de soleil. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 161)
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l'intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, page 51)
- (Argot) Course-poursuite.
- Pendant la guerre, la Gestapo leur a fait une sacrée courette, aux gitans — (Joseph Joffo, Baby-foot, 1977)
- Ensuite, je ne lui ai donné que trois ou quatre litres de coco, et sa bagnole bouffe dix-douze litres aux cent, c'est-à-dire que dans cinquante bornes nous serons aussi débarrassés de lui s'il s'avisait de nous faire la courette. — (Michel Lebrun, Autoroute, Éditions French Pulp, 2014, chap. 15)
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navette
- (Tissage) Instrument de tisserand, qui sert à porter et à faire courir le fil, la soie, la laine entre les fils de la chaîne du métier à tisser. Elle est mobile et généralement formée d'une pièce de bois allongée et pointue aux extrémités, et creusée d’une cavité garnie d’une broche où s’enfile la canette. — (Blanquet, Technologie des métiers de l’habillement, 1948, page 97)
- […] ses deux garçons étaient tisserands, et dans ce vieux nid on entendait grincer les métiers et siffler les navettes du matin au soir. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- — Est-ce que vous croyez, s’écria-t-il insolemment, que vous allez me faire aller comme une navette ? Je saurai bien qui de vous deux a le magot. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (Couture) Pièce du mécanisme d’une machine à coudre qui contient le fil de dessous.
- L’aiguille, dans son mouvement de descente, fait passer le fil à travers le tissu et le conduit vis-à-vis de la navette, où un petit mouvement vertical lui fait faire une boucle dans laquelle s’engagent la navette et son fil [...]. — (Thérèse de Dillmont, Encyclopédie des ouvrages de dames, Bibliothèque D.M.C., Mulhouse, 1886, réédition Maxtor, 2012, page 24)
- (Par analogie) Petit récipient allongé, en forme de nef.
- Il portait à deux mains une navette remplie d’huile. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome 4, 1848, page 387)
- (Liturgie) Récipient contenant les graines d’encens.
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orcanette
- (Botanique) Plante de la famille des Boraginacées, utilisée jadis en teinturerie.
- La coloration des crayons était autrefois presque uniquement obtenue avec le racine d'orcanette restant, au bain-marie, en contact avec la matière grasse. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, p.131)
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gentillette
- Féminin singulier de gentillet.
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musette
- (Musique) Instrument de musique à vent dont le soufflet est actionné par le mouvement du bras, genre de cornemuse champêtre ; cabrette ; piva
- Jouer de la musette, danser au son de la musette.
- Tu vois, Tiennet, que toutes ces affaires-là sont bien innocentes ; mais c’est à présent qu’il faut nous expliquer tous les trois, mes amis ; car voilà Joset qui se met dans la volonté d’employer son premier gage (ayant jusqu’à cette heure tout donné en garde à sa mère) à faire achat d’une musette, et comme il dit qu’il est mince ouvrier, et que son cœur voudrait retirer la Mariton de ses fatigues, il prétendrait se faire cornemuseux de son état, parce que, de vrai, on y gagne gros. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 46)
- (Musique) (Par métonymie) Air fait pour cet instrument, ou dont le caractère lui convient.
- Jouer, chanter, composer, danser une musette.
- (Danse) Danse française des XVIIe et XVIIIe siècles, fréquente dans les suites de danses de Couperin, Rameau, Bach, etc.
- (Musique) Musique d’accompagnement de ces types de danses.
- (Par ellipse) Bal musette.
- Le milieu dans lequel j’ai vécu à Montmartre, avant la guerre, m’a inspiré Jésus-la-Caille. On ne disait déjà plus des « tatas », des « gâcheuses ». Ces jeunes gens s’appelaient entre eux « mon Jésus ! » et bien qu’ils fussent assez discrets, les patrons de musette accrochaient dans leurs bals des pancartes mentionnant en grosses lettres : « Les messieurs sont priés de ne pas danser ensemble. » — (Francis Carco, Jésus-la-Caille : Le vrai visage de Jésus-la-Caille, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Je ne sais pourquoi j'allais danser à Saint-Jean, aux musettes, mais il m'a suffit d'un seul baiser pour que mon cœur soit prisonnier… — (Léon Agel, « Mon amant de Saint-Jean », 1942)
- (Musique) Hautbois piccolo.
- (Par analogie) L’un des jeux d’anche de l’orgue et de l’harmonium.
- Sac, généralement porté en bandoulière, dans lequel les soldats, les touristes, les écoliers, etc., enferment des provisions ou des objets divers.
- La tente dressée, je m’occupai de panser mes pieds écorchés, avec de la chandelle que je gardais en réserve dans ma musette. — (Octave Mirbeau, Le Calvaire , 1886)
- Avec ton fusil, ton sac, ta boîte à masque, tes deux musettes, tu devais être un si petit soldat sur le quai de la gare ! — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Deux musettes croisaient leurs bretelles sur sa poitrine, et il portait sur son épaule le cou d’un sac qui pendait dans son dos. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 80)
- Maurice louvoie, feinte, court, on dirait un footballeur poussant un invisible ballon dans une forêt de joueurs immobiles. Je le suis en serrant ma musette sur mon flanc pour qu'elle ne me batte pas les jambes. — (Joseph Joffo, Un sac de billes, 1973)
- C'est dans la musette ! : c'est gagné, c'est dans la poche !
- Le mec aux musettes, il s’était crevé comme une grenade lui, c’est le cas de le dire, du cou jusqu’au milieu du pantalon. — (Louis-Ferdinand Céline, Guerre, Gallimard, 2022)
- (Équitation) Sac qu'on attache au cou des chevaux et dans lequel ils mangent l'avoine.
- (Zoologie) Variante de musaraigne musette (mammifère insectivore).
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escopette
- (Histoire, Militaire) Arme à feu, fusil ou carabine que l’on portait ordinairement en bandoulière.
- Cette première balle pensa tuer le pilote, qui riposta d’un coup d’escopette. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- S’il accompagnait des voyageurs son escopette sur l’épaule, pas un voleur n’eût osé les arrêter, leurs valises eussent-elles été remplies de doublons. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 60)
- Et rougeoyaient face à face la tour de Nesle, d’où le guet sortit l’escopette sur l’épaule, et la tour du Louvre, …. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Elle n’a conservé de la mère patrie que ses mœurs hospitalières, son intolérance religieuse, ses moines, ses guittareros et ses mendiants armés d’escopettes. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Un jeune Espagnol, tenant une longue escopette avec sa fourche suspendue à son côté, et la mèche fumante dans la main droite, se promenait nonchalamment sur le rempart, et s’arrêta à considérer Cinq-Mars, qui faisait à cheval le tour des fossés et du marais. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Le fanatisme de la Ligue, loin de servir à la règle des mœurs, avait beaucoup contribué au relâchement. On s’était tout permis, parce qu’on avait manié l’escopette et porté le mousquet pour la bonne cause. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 118.)
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oubliette
- (Histoire) Cachot souterrain où l’on enfermait les condamnés à la prison perpétuelle.
- L’oubliette, où l’on jetait, prétend-on, des condamnés qui y attendaient la mort, n’a probablement jamais existé, du moins avec cette destination. On n’en connaît qu’un seul exemple, encore est-il controversé, au château de Pierrefonds. L’oubliette serait une survivance de la prison de Rome, le Tullianum, d’où fut tiré Vercingétorix pour être décapité, mais où mourut de faim Jugurtha. — (Michel de Mauny, Le Pays de Léon : Son histoire, ses monuments, Éditions Régionales de l’Ouest, Mayenne, 1993, 2e édition, page 357)
- (Par extension) (Au pluriel) Fosse dans laquelle les seigneurs précipitaient ceux dont ils voulaient se débarrasser secrètement.
- Les femmes seules étaient épargnées, et, lorsqu'elles refusaient de se prêter aux désirs des moines, on les précipitait dans un souterrain communiquant avec la mer, pour qu'elles fussent étouffées par la marée montante. Dans un coin des ruines du vieux fort, on m'a montré une fosse carrée à demi comblée de pierres, et qu'on assure avoir servi d'orifice au puits qui conduisait à ces terribles oubliettes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Puis il continuait à me montrer la cheminée où les corps du duc et du cardinal coupés en morceaux avaient été brûlés, la fenêtre par laquelle les cendres avaient été jetées au vent, les oubliettes de Catherine de Médicis avec leur quatre-vingts pieds de profondeur, leurs lames d’acier tranchantes comme des rasoirs, leurs crampons aigus comme des fers de lance, si nombreux et si artistement disposés en spirales, qu’un homme qui tombait d’en haut, créature de Dieu, perdant un membre ou un lambeau de chair à chaque choc, n’était plus, arrivé en bas, qu’une masse informe et hachée, sur laquelle le lendemain on jeter de la chaux vive pour empêcher la corruption. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1831)
- C'est un castel que je viens d'acquérir, […]. Vous verrez ça. Il y a même des oubliettes. Hein ? Des oubliettes du temps de Henri II. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Encore fallait-il savoir quand, où, et comment, nous prenions le risque de contrevenir aux lois de l’Église, notre mère fouettarde. Car en cas de flagrant délit, on nous promettait la géhenne, on imaginait de vertigineuses oubliettes où seraient jetés les coupables. — (Jérôme Garcin, « Confesser ses péchés », dans Les huit péchés capitaux, présentation de Jérôme Garcin, Éditions Complexe, 1991, page 9)
- (Sens figuré) Endroit où va ce qui est destiné à l’oubli.
- Les maillots de bain sont sans doute dans des caisses, prêts à être déballés, comme les cadeaux pour la fête des Mères. Les instances commerciales raccourcissent l’avenir et font tomber le passé de la semaine dernière aux oubliettes. — (Annie Ernaux, « Regarde les lumières mon amour », Seuil, 2014, page 55.)
- Revigorés par la deuxième vague, qui frappe au moment où l’affaire We Charity sombre dans les oubliettes, les libéraux bénéficient d’un taux de satisfaction très enviable de 48%, toujours selon le dernier Abacus Data. — (Étienne Paré, « Sondage: les libéraux en terrain majoritaire », Le journal de Québec, 29 novembre 2020)
- Le gouvernement a cependant ressorti des oubliettes un projet de loi d'urgence pour obtenir ce pouvoir, mais son entrée en vigueur n'est toutefois prévue que mi-mars. — (Radio-Canada, « Face à la COVID-19, la Suède a « échoué », constate le roi Carl XVI Gustaf », site radio-canada.ca, 17 décembre 2020)
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grimpette
- Action de monter une côte assez raide mais courte.
- Cette grimpette m’a mis en appétit!
- (Par métonymie) Côte assez pentue mais courte, raidillon.
- Ce n’est pas une étape difficile, seulement quelques grimpettes.
- Les VTT d’Enduro ne reculent ni au pied d’une grimpette bien raide, ni face à une grande descente cassante. — (Christian Taillefer, Alain Dalouche, VTT Descente, free ride, enduro: S’initier et progresser, 2010)
- Pièce métallique garnie de pointes, que l’on adapte sur des chaussures pour pouvoir grimper facilement sur les poteaux en bois ou sur les arbres sans que les chaussures ne glissent.
- Un an après, les sœurs décidèrent d'enfouir les fils, donc d'enlever le poteau. Joseph prit ses grimpettes et monta sur le poteau […]. — (Jean-Noël Vacher, Éd. Édilivre, 2019)
- (Argot) Relation sexuelle tarifée ; passe.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.