Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pipelette
Que signifie "pipelette" ?
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- (Péjoratif) Personne bavarde voire indiscrète.
- Les enfants, on sait ce que c’est, n’est-ce pas ! On peut le répéter : des braillards, des insolents, des crève-culotte, côté garçons ; des sournoises, des mijaurées, de petites pipelettes, côté filles. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 141)
- Elle me l’a donné parce que c’était celui d’une de ses tantes préférées, mais ça rime en “ette”, comme pipelette, allumette et claquette. — (Rose-Line Brasset, Juliette Venise, éditions Hurtubise, 2024, page 120)
- Il/Elle n’arrête jamais de parler, c’est une véritable pipelette.
- Caroline et Éric sont de véritables pipelettes avec un grand P.
- (Populaire) Concierge.
- Il s’rend aux endroits en question et passe la loge d’la cloporte, une serviette sous le bras. « Eh bien ! crie la pip'lette, où qu’vous aller ? » — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Contrairement à la tradition qui représente les pipelettes sous des traits carabosses, c’est une aimable dame, jeune et tuberculeuse, qui nous ouvre. — (Frédéric Dard, Viva Bertaga ! , 1968)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pipelette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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émiette
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de émietter.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de émietter.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de émietter.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de émietter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de émietter.
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entête
- Variante orthographique de en-tête. (orthographe traditionnelle)
- À l’intérieur, il y avait plusieurs feuilles à entête de la clinique. — (Sire Cedric, La mort en tête, 2013)
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quadrette
- Aux jeux de boules, équipe de quatre joueurs (composée en principe de deux tireurs et deux pointeurs).
- MM. Michallet, Vollaire, Constant et Favre, à peu de choses près, étaient placés ex-æquo avec la quadrette Pin. — (Lowius-Weigel, Grand concours de boules du Lyon républicain des 3, 4 et 5 juin 1894 - Compte-rendu critique, Waltener, 1894, page 15)
- Mais ce lundi des premiers beaux jours, la température est lourde au possible, il y a de l’orage dans l’air, et notre prodigieux tireur Trux fait merveille, bien secondé par son second, Fontrobert, qui, embarquant de jolies positions, vont mener tout droit la quadrette Martin-Rey-Garon et Le Vitrier à la Fanny. — (Boulus, Chronique des boules, Le Rappel Républicain, Lyon, 20 avril 1904, page 3)
- Ce qui fait la force de la quadrette de la Boule Amicale du Puy, c’est surtout son homogénéité. Lorsqu’une décision doit être prise, pas de longues palabres, mais un court échange de vues, et immédiatement un conseil de Plocq, plutôt qu’un ordre, oriente la suite des opérations. Pas de pointeurs qui cherchent le passage de leur boule mais des équipiers qui écoutent aveuglément et en confiance leur chef de quadrette. — (André Fanger, La semaine bouliste, Le Journal, 29 juin 1929, page 6)
- On peut jouer en tête-à-tête, en doublette (deux équipes de deux joueurs), en triplette (deux équipes de trois) ou encore en quadrette (deux équipes de quatre, formule plus rare). — (Hélène Vouhé, « Le métal, ça s'travaille » : La pétanque, ou comment la technique transforme un monde régi par la chance, dans Jeux rituels: dédiés à la mémoire d’Éric de Dampierre et en hommage à sa vision de la recherche, Centre d’Études Mongoles et Sibériennes/Klincksieck, 2000, page 355)
- (Commerce) Support, cadre généralement en plastique, mais aussi cartonnage destiné à maintenir par quatre des articles destinés à la vente.
- Les pots de yaourt en carton de la marque Malo sont réunis par une quadrette en plastique.
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courette
- (Architecture) Petite cour entourée de bâtiments.
- Un des comparses de la bande à Bonnot (il s’appelait quelque chose comme Lacombe, mais je ne réponds pas du nom) arriva à s’échapper de sa cellule, sise au troisième étage, et à descendre, par les tuyaux, dans une courette, d’où il regagna la toiture. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, pages 568-569)
- Léonora entra dans sa chambre à coucher, puis dans sa chambre de toilette et, par un escalier dérobé connu peut-être d'elle seule, gagna cette petite cour isolée dont nous avons déjà parlé — une courette large à peine de trois toises et séparée des autres cours par une haute muraille. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- De l’autre côté de ce puits de courette, la paroi s’alluma par une, puis par deux chambres, puis des dizaines. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 248)
- À l'extrémité du corridor, une porte coulissante s'ouvrit sur une courette inondée de soleil. — (Pierre Bordage, Wang – I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 161)
- Pour mon regard neuf, chaque détail de mon univers était source d'étonnements, de l'intensité du bleu du ciel aux herbes de notre courette deux fois plus hautes que moi. — (Monique Cluzeau, Paysanne dans une autre vie, Editions des Souvenirs d'antan, 2011, page 51)
- (Argot) Course-poursuite.
- Pendant la guerre, la Gestapo leur a fait une sacrée courette, aux gitans — (Joseph Joffo, Baby-foot, 1977)
- Ensuite, je ne lui ai donné que trois ou quatre litres de coco, et sa bagnole bouffe dix-douze litres aux cent, c'est-à-dire que dans cinquante bornes nous serons aussi débarrassés de lui s'il s'avisait de nous faire la courette. — (Michel Lebrun, Autoroute, Éditions French Pulp, 2014, chap. 15)
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aigrette
- Faisceau de plumes effilées et droites qui orne la tête de quelques oiseaux.
- Arrivé au héron, il arracha de son cou ces plumes fines et élégantes qui forment une aigrette naturelle, et les attacha à son bonnet. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Bouquet de plumes effilées et droites qui sert d’ornement de tête pour les personnes et pour les animaux et dont on décore aussi les dais et les lits de parade.
- Ce chapeau de paille noire haut de forme, est garni d'un bord de plumes rouleautées, touffe de plumes noires de côté et lyre de plumes vertes posée en aigrette au milieu des plumes noires. — (Louise de Taillac, « Revue des magasins », dans Le Moniteur de la mode: journal du grand monde, Paris : chez Adolphe Goubaud & fils, 2e n° d'avril 1870, page 122)
- Le radjah était un homme assez jeune, svelte et jaune, doté d’une moustache noire et d’un turban à aigrette. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 29)
- (Par extension) Sorte de pompon de crin en forme d’aigrette, qui sert d’ornement à une coiffure militaire.
- L’aigrette d’un shako. Aigrette blanche, rouge.
- Bouquet de diamants, de perles, etc., disposés en forme d’aigrette.
- Leurs cheveux, relevés sur le sommet de la tête, à une hauteur démesurée, étaient surmontés d’une aigrette de diamans, d’un nuage de plumes, ou d’une corbeille de fleurs : …. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- Sorte d’ornement composé de fils de verre droits et fins.
- Aigrette de verre,
- Petit jet d’eau divergent qui affecte la forme d’une aigrette.
- Aigrette d’eau.
- À chaque palier, des jets abondants partent du milieu de petits bassins et poussent leur aigrette de cristal jusque dans l’épais feuillage du bois de lauriers, dont les branches se croisent au-dessus d’eux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Physique) Faisceaux de rayons lumineux, divergents, qu’on aperçoit aux pointes et aux extrémités anguleuses des corps électrisés.
- Les rayons naissants sèment des aigrettes de feu à la cime des dattiers et les coupoles d'argent des marabouts semblent en or massif. — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
- (Botanique) Sorte de pinceau de poils ou filets déliés qui surmonte les graines de certaines familles de plantes telles que les astéracées ou les apocynacées.
- Aigrette pédiculée. Aigrette sessile. Aigrette plumeuse. Aigrette simple.
- Ainsi, les Asteraceae sont de grandes voyageuses et parmi les mieux représentées dans les îles océaniques. Leur fruits, des akènes, sont souvent munis d’aigrettes ou pappus, qui leur donnent le profil d'un volant de badminton ou de véritables parachutes.— (Philippe Danton, Les îles : réflexions sur l'isolement et l'endémisme, in Aux origines des plantes: Des plantes anciennes à la botanique du XXIe siècle, 2008, page 575)
- (Ornithologie)
- Nom vernaculaire qui désigne plusieurs espèces d’oiseaux pélécaniformes. Ce mot s’applique principalement aux oiseaux du genre Egretta aussi pour désigner quelques espèces du genre Ardea.
- Des aigrettes, perchées en foule pour le sommeil, couvraient les arbres noirs de merveilleux manteaux blancs. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 313)
- (En particulier) Espèce de héron blanc qui porte une aigrette ; variante de grande aigrette.
- Des oiseaux qui parent encore agréablement les rives du Nil sont les hérons. Dans le nombre, on en distingue des espèces blanches, parmi lesquelles sont le garde-bœuf et l’aigrette. — (Léon de Joannis, Campagne pittoresque du Luxor, Paris : Mme Huzard, 1835, page 153)
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paulette
- Nom d’un droit que le roi faisait lever sur les charges de finance et de magistrature, et qui était la soixantième partie du prix d’un office.
- Tous les magistrats du royaume devaient de neuf ans en neuf ans payer ce droit de paulette, qui assurait la possession de leurs charges à leurs familles. — (Voltaire, Histoire du parlement de Paris, chapitre 55)
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biquette
- (Familier) (Zoologie) Chèvre. — Note : Dans ce sens, le diminutif donne un sens plus affectueux que bique.
- Fin de pause, la route nous attend. Les biquettes me narguent tout le long du chemin, sont-elles des amies de celle que j’avais percutée lors du dernier voyage ? — (Dominique Demange, TOUBABOUS : 2 ans au Mali, chez l'auteur/Lulu.com, 2011, p. 229)
- Nourries au foin, les biquettes ne donnaient pas un lait aussi savoureux et parfumé. Rien ne valait les pâtures gourmandes du printemps et de l'été. — (Jérôme Deliry, L'Héritage de Terrefondrée, Éditions Calmann-Lévy, 2013, chap. 6)
- Dès le printemps, Julien, accompagné de son chien Fax, emmène les chèvres gambader sur le terril. C'est la transhumance. Les biquettes se nourrissent des broussailles. Elles permettent l'entretien de la végétation de cette réserve naturelle. — (« Chevrettes du terril » dans le Dictionnaire amoureux du Nord, de Jean-Louis Fournier, Éditions Plon, 2018)
- (En particulier) Chevreau ou chevrelle.
- Les biquettes sont parfois un peu brusques dans leurs jeux, un peu folles dans leurs caprices. Tu penses ce qui advenait parfois du baby encore mal assuré sur ses bonnes petites jambes maladroites. — (« Les Sœurs de lait », nouvelle anonyme, dans Le Magasin pittoresque, 39e année, Paris, 1871, p. 196)
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minicassette
- Variante orthographique de mini-cassette.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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étête
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe étêter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe étêter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe étêter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe étêter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe étêter.
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épithète
- (Grammaire) Adjectif ou locution adjectivale située avant ou après le nom qu’elle qualifie[1].
- L’eau, par exemple, est indifférente à tel ou tel état : aussi, sans aucune sorte d’harmonie par elle-même, elle en acquiert au besoin par le concours des épithètes et des verbes : l’eau turbulente frémit, l’eau paisible coule. — (Antoine de Rivarol, De l’Universalité de la langue française, 1784)
- L’épithète morale et métaphysique a souvent sa magie que des milliers d’adjectifs chatoyants ne produiraient pas. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, tome X, Michel Lévy frères, 1868, page 410)
- Au contraire des romanciers de son groupe, Flaubert n’a pas trop cherché l’épithète rare et n’a pas abusé des adjectifs. — (Albert Thibaudet, Gustave Flaubert, 1821-1880 : sa vie, ses romans, son style, Plon-Nourrit, 1922, page 273)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : vie, mœurs, mentalité, 1993)
- Alors que j'aurais juré posséder un vocabulaire étendu, ce sont toujours les mêmes tristes épithètes qui jaillissent sous ma plume. — (Antoine Bello, Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, 2010 ; édition Folio, 2012, page 123)
- (Par extension) Qualification d’une personne en bien ou en mal.
- Ce diable de marquis s’en est donné à cœur joie. Après le soufflet, sont venues les injures et une kyrielle d’épithètes, dont s… est la plus gracieuse. — (Eugène de Mirecourt, Mémoires de Ninon de Lenclos, Charaire, 1878, page 598)
- J’offre cinq cents francs de récompense à celui qui trouvera une épithète injurieuse ou infamante qui n’ait été appliquée à M. Thiers dans le Cri du peuple ou dans la Franchise. — (Aurélien Scholl, Les Scandales du jour, E. Dentu, 1878, page 203)
- Pour l’attaquer, tous les moyens avaient été bons, l’injure publique aussi bien que la calomnie hypocrite, et, pendant six mois, il avait eu le chagrin de se voir bafoué et insulté dans les mêmes journaux qui, quelques mois auparavant, ne citaient jamais son nom sans l’accompagner d’une épithète louangeuse. — (Hector Malot, Un mariage sous le second Empire, E. Flammarion, 1896, page 326)
- Il n’avait pas son pareil pour accoler une épithète vengeresse au nom d’un confrère déloyal. — (Gustave Le Rouge et Gustave Guitton, La Princesse des airs, 1902, 1re partie, chapitre 2)
- Euphorique n'est pas précisément l’épithète que l'on peut impunément accoler aux personnages houellebecquiens. — (Murielle Lucie Clément, Michel Houellebecq revisité: l'écriture houellebecquienne, éd. L'Harmattan, 2007, page 14)
- (Biologie) (Par ellipse) Épithète spécifique.
- L’espèce la plus courante, Centaurium erythraea, doit son épithète, qui signifie « rouge » en grec, à ses fleurs d’un beau rose vif.— (François Couplan, Les plantes et leurs noms : Histoires insolites, Quæ, 2012, page 40)
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complète
- Féminin singulier de complet.
- Du point de vue articulatoire, la différence fondamentale entre voyelles et consonnes est la suivante : alors que, pour les voyelles, l’air laryngé ne rencontre aucun obstacle, pour les consonnes, il y a toujours un obstacle, que ce soit un rétrécissement du canal buccal ou une obstruction complète, mais momentanée. — (Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, 1994)
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brouette
- Petit tombereau à une roue (plus rarement deux), permettant de transporter des charges lourdes sur des chantiers ou dans un jardin et qu’on pousse d’ordinaire devant soi, ou que l'on tire si le terrain monte.
- Une brouette métallique standard permet de transporter de 30 litres 0,03 m3 à 60 litres 0,06 m3 de terre — (A.G. Coche, J.F. Muir, Pisciculture continentale: Les étangs et leurs ouvrages - ouvrages et agencement des fermes piscicoles, Volume 2, 1994)
- Le travail du sel n’a pas beaucoup changé depuis que les moines cisterciens ont tracé le plan des salines en 945. Le changement technologique le plus important, ici, c’est peut-être l’apparition de la brouette ! — (Léo Pajon, Guérande, la fine fleur du sel, Le Monde. Mis en ligne le 8 septembre 2021)
- (Par métonymie) Désigne le contenu d’une brouette, une brouettée.
- Il nous faut deux brouettes de terre et une brouette de paille.
- (Par analogie) Jeu dans lequel une personne marche sur les mains pendant qu’une autre lui tient les jambes à la façon des brancards d’une brouette.
- Cette kermesse se clôt avec la course de brouettes.
- (Par analogie) (Sexualité) Position du coït durant laquelle un des partenaires se tient sur ses mains et l’autre lui tient les jambes.
- Sorte de véhicule, chaise à porteur montée sur deux roues que l’on rencontrait aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- La brouette à porteurs serait une invention de Pascal
- Cinq-Mars, mettant pied à terre, l’aida à monter dans une sorte de petite voiture fort basse, que l’on appelait brouette, et dont Louis XIII conduisait lui-même les chevaux très-dociles et très-paisibles. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XIX, 1826)
- (Vieilli) (Familier) Se dit d’un véhicule, motorisé ou non, lent et souvent en mauvais état ou ancien.
- On va arriver dans deux heures avec ta brouette !
- — « Cette mauvaise brouette-là ne m’a pas coûté bien cher, reprit-il, ni le mulet non plus ; mais c’est tout ce qu’il me faut, quoique ce chemin-là soit un ruban de queue un peu long. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- (Familier) Se dit d’un appareil lent ou ancien.
- « Maman, tu travailles trop, tu ne sais pas vivre. » Elle levait les yeux, ses lèvres se tordaient, et, en retenant un sanglot : « Je ne suis heureuse qu’à ma brouette », répondait-elle. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 59)
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jupette
- Jupe courte qui descend au-dessus du genou.
- Et dans ce décor, la douce écrivain, qui est jolie, curieuse, l’air viril et des muscles apparents partout, car sauf une jupette pareille à un pagne, elle est nue. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Quand les couturiers Carven et Balenciaga leur dessinaient de mignonnettes jupettes au-dessus du genou et de seyantes toques sur leurs cheveux, les « prunes » glissées par leurs doigts de fée sur les pare-brise avaient un autre goût. — (Frédéric Pagès, Rendez-nous les aubergines !, Le Canard Enchaîné, 7 février 2018, page 1)
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tête
- (Anatomie) Partie supérieure du corps, qui est le siège du cerveau et des principaux organes des sens, et qui, chez l’être humain et chez la plupart des vertébrés, tient au reste du corps par le cou.
- […], et presque aussitôt une tête se pencha hors de la voiture pour voir ce qui se passait, une grosse tête pâle et grasse, une touffe de cheveux sur le front : c’était Napoléon ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- D’un coup de rasoir, je lui coupai la tête, et le tronc, d’où un flot de sang s’échappait, gigota quelques secondes sur le parquet. — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Avoir la tête ronde, la tête plate, la tête pointue. — Avoir la tête enfoncée dans les épaules.
- (En particulier) Crâne.
- Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il s’est cassé la tête, il s’est fait un trou à la tête.
- En tombant, il a failli se fendre la tête.
- (Familier) Figure, visage, physionomie.
- Un grand corps d'ours, bien trop grand pour cette petite tête aux yeux bridés de poupon mal réveillé et pour la petite voix pointue qui en sortait, une voix un peu mielleuse et zozotante d'enfant de chœur vicieux. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une belle tête. — Une tête sympathique. — Une tête intelligente, stupide. — Il fait une drôle de tête.
- (Par métonymie) Chevelure.
- Au moment où il obliquait vers le seuil, un homme, en manches de chemise, à tête grise et de solide carrure, apparut et le dévisagea. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Scalp.
- Ils sont d’abord conviés « au conseil de bienvenue et au festin de l'amitié », où ils doivent pleurer les morts, peut-être ceux qu’ils remplacent en étant eux-mêmes adoptés, puis ils participent à la « danse des têtes » (du scalp). — (Gilles Havard, L’Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 139)
- (Par métonymie) Personne ou institution qui organise et dirige l’action.
- Les Allemands avaient frappé à la tête, et la tête était assommée et conquise, mais sans autre résultat que de permettre au corps d’échapper à sa direction. New York, monstre sans tête, était devenue incapable d’une soumission collective. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 237 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Esprit, imagination, mémoire, intelligence, jugement.
- Se remplir la tête de sottises.
- Se mettre des chimères en tête, dans la tête.
- Il n’a que cela en tête.
- Il s’est mis en tête de partir.
- Dans l’état où il est, il n’est pas capable d’application; il a la tête encore trop faible, il n’a pas la tête assez forte.
- C’est pourquoi, en hâte, Il se presse de renvoyer les disciples, dont la tête n’est pas très solide et qui pourraient être gagnés par le mouvement. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, transcription d’une retraite donnée en 1959, éditions Anne Sigier, 1990, page 1199)
- Fermeté de caractère.
- Cet homme a de la tête.
- Individu ; personne.
- Casablanca toute entière tenait alors dans l’enceinte de ses murailles. Elle comptait environ 25.000 indigènes dont un cinquième d’israélites et une colonie européenne, femmes et enfants compris, d’approximativement 500 têtes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 15)
- Infinie tristesse d'une volonté paresseuse qui ne ne soucie plus de création. Il est temps de changer de braquet, de chercher des têtes nouvelles, des jeunes de vrai talent, ils existent, on ne les appelle pas. — (Jacques Chancel, « Capuçon (Renaud) », dans Dictionnaire amoureux de la télévision Éditions Plon, 2011)
- Pour lui, l’« explosion civilisatrice », alliance de modes de production et de consommation par tête élevée, était très largement responsable de la dégradation environnementale, en particulier par le biais d’un progrès technique qui avait rompu la circularité écologique. — (Jacques Véron, Environnement : « Il faut arrêter de mettre la démographie en accusation et promouvoir un développement durable », Le Monde. Mis en ligne le 16 février 2019)
- Vie, existence.
- Il y va de votre tête.
- On ne se jette pas sans risquer sa tête au travers des secrets de l’État. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Élevage) Chacun des animaux d’un cheptel, d'un troupeau.
- Un ranch pratiquant le naissage aura besoin d’un homme à temps plein pour 400-500 têtes en raison des soins à donner aux veaux à la naissance. — (Doris Sayago, Jean-François Tourrand, Marcel Bursztyn et José Augusto Drummond, L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisation, 2010, page 213)
- « Ô illustres personnes ! C’est Alhadji Issa, fils d’Alhadli Hamadou, qui épouse Ramla, fille d’Alhadji Boubakari. Le montant de la dot est de dix têtes de bœufs, déjà données et non à crédit. » — (Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, éditions Emmanuelle Collas, Paris, 2020, page 71)
- (Équitation) Unité conventionnelle servant à départager les chevaux à l’arrivée, valant environ 50 centimètres.
- Ce cheval a gagné d’une tête.
- (Populaire) Mesure pour la taille de personnes qui correspond à la hauteur d’une tête (sens 1).
- Il me dépasse d’une tête !
- (Art) Représentation, imitation d’une tête humaine par un peintre, par un sculpteur, etc.
- Une tête antique. — Cela a l’air d’une tête du Carrache. — C’est une tête du Titien.
- (Numismatique) Côté où est l’effigie d'une monnaie.
- (Chasse) Bois des cerfs.
- Le cerf a mis bas sa tête. — Une belle tête de cerf.
- Tête portant trochures, tête en fourche, tête paumée.
- (Par analogie) Sommet de certaines choses, et particulièrement des arbres.
- Avec un petit caillou situé à 200 mètres dans le nord-est, connu sous le nom de Hazelwood, dont la tête se montre, soit dans le creux des lames, soit couronnée de brisants, Rockall est tout ce qui émerge d'une grande terre disparue. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Des arbres coupés par la tête.
- Une montagne, un chêne, un sapin qui porte sa tête jusque dans les nues.
- (Cuisine) Extrémité d’en haut de certaines plantes, de certains légumes.
- Des têtes de pavot, des têtes d’artichaut, une tête de chou.
- (Parfois) Extrémité inférieure de certains légumes.
- La tête d’un oignon, la tête d’un poireau.
- Extrémité de diverses choses.
- La distance qui se trouve sur le composteur entre sa tête et la tête de la coulisse inférieure , fixe la longueur de chaque ligne; et c'est ce qu'on nomme la Justification. — (Dictionnaire technologique ou Nouveau dictionnaire universel des arts et métiers, Bruxelles : Lacrosse & Cie, 1839, nouvelle édition avec planches, volume 3, page 285)
- […]; Mazagan, l'ancienne colonie portugaise ayant conservé l’aspect d'une ville péninsulaire, tête de la route principale conduisant de la côte à Marrakech, à population analogue à celle de Casablanca ;[…] — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 149)
- La tête d’une aiguille : Le bout qui est percé pour y passer le fil.
- La tête d’un compas : La partie ronde où les deux branches du compas sont assemblées par une charnière.
- (En particulier) L’extrémité ronde ou aplatie qui est opposée à la pointe.
- La tête d’un clou, d’une vis.
- La tête d’une épingle.
- (En particulier) Partie d'un outil de frappe, dans laquelle entre le manche.
- La tête d’un marteau, d’une cognée.
- (Golf) Partie de la canne qui touche la balle.
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barrette
- Petite barre.
- La barrette d’une chaînette de montre.
- (Broderie) Fils tendus recouverts par un point de broderie.
- Petite pince pour attacher les cheveux.
- […] la maîtresse, la Sylvestre, qui ne me blairait pas, toujours à me reprendre et se moquer de mes manières, elle ressemblait à sainte Thérèse de Lisieux, avec ses tifs ramenés par une barrette derrière la tête et dégoulinant dans le dos. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 353)
- La coiffeuse avait peigné ses cheveux avec application, puis les avait attachés sur le côté à l’aide d’une barrette en forme de cœur. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Petite barre de haschisch (généralement moins de 10 grammes).
- Les flics ont jeté sa barrette dans le caniveau.
- (Architecture des ordinateurs) Composant électronique permettant de stocker de la mémoire vive.
- Mon ordinateur fonctionnerait mieux avec une barrette de mémoire supplémentaire.
- Petite barre traversant la charnière d’une tabatière.
- Petite barre d'une chaîne de gilet destinée à passer dans la boutonnière.
- Insigne d’une décoration quand on n’en porte pas la croix.
- La barrette de mon Nicham Iftikhar qui a glissé je ne sais où. Bon Dieu de bon Dieu ! Moi qui étais déjà en retard ! — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 225)
- (Horlogerie) Rayon d’une roue de mécanisme horloger.
- (Construction) Paroi moulée de petite dimension.
- (Construction) Élément métallique servant à rendre solidaires deux profilés parallèles.
- (Jeux)(Désuet) Jeu proche du rugby.— (Revue universelle, volume 9, Éd. Larousse, 1899)Une partie de barrette. (sens 12)
- La barrette est le foot-ball atténué par des règles spéciales de la Ligue Girondine, qui d'un sport en a ainsi fait un exercice sportif.
- Jules Cadenat avait pratiquement fondé le rugby bitterois : en 1897, encore collégien, il entraînait ses camarades à jouer à la barrette, c'était ainsi qu'il appelait ce vieux jeu français, réimporté d'Angleterre sous le nom de “ football rugby ”. — (Jacques Arlet, Jacques Forestier : des stades aux thermes, 1988)
-
lichette
- (Familier) (Absolument) Petite lèche de pain.
- En pleine miche il nous taillait des lichettes à tremper dans un doigt de vin d'Irancy. — (Jacqueline Gavet-Sénès, Jeannette et Paulo : Un amour fou, page 184, 2004)
- Mes deux compagnons n'étaient pas oubliés : j'aimais tellement mon Papillon que parfois je lui mettais un « soupçon » de beurre sur sa lichette ; je crois qu'il me remerciait avec ses bons yeux. — (Alexandre Andraud, Paysan et maître d'école: mémoires d'un pays au pied du Puy Mary, page 77, 1995)
- (Par extension) Petite quantité d’un liquide, d’un aliment.
- Bon ! (Voyant qu'elle reboit une lichette de vodka) D'abord molo avec la vodka hein ? — (Monique Lachère, Les harengs de la rue Nikolskaïa, page 33, 1997)
- On fait revenir un oignon en rondelles, on ajoute un demi verre d'eau de mer et un verre d'eau douce, du Cheddar coupé en lamelles, une lichette de vin ou de rhum, des épices, au gré de notre fantaisie, […]. — (Jean-Louis Vincent, Quatre mers et deux océans, page 100, 2009)
- (Québec) Action de sucer fortement la peau ou résultat de cette action ; suçon.
- Mise en application : viens là que j'te fasse une lichette, coquin !
- (Belgique) Petite attache, faite de tissu, d'une serviette ou chaînette métallique dans le col d'un vêtement (de pluie), servant à les suspendre.
-
boulette
- Petite boule de cire, de papier, de mie de pain, etc.
- Pendant tout le cours, ces deux écoliers se sont lancé des boulettes de pain à la figure.
- Il en arracha un peu de mie pour faire une boulette et la lança railleusement par le vasistas d’une fenêtre sur laquelle il s’appuyait. — (Honoré de Balzac, Le Colonel Chabert, 1844)
- Le sénateur Loyer roulait dans ses doigts des boulettes de mie de pain. Antique habitué des brasseries, c’est en pétrissant des miettes ou en taillant des bouchons qu’il trouvait des idées. Il leva sa face couperosée d’où pendait une barbe sale. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 325)
- (En particulier) Boulette de haschich.
- Il m’a fallu deux heures pour trouver ma bouletteElle était tombée dans le fond de ma chaussette — (Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, OCB sur l’album Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, 1993)
- Je suis bien dans la rueJe suis bien dans ma têteEt dans mes sweat-shirts et mes pullsJe n’ai plus d’trou d’boulette — (Stupeflip, Je fume pu d’shit sur l’album Stupeflip, 2003)
- (Cuisine) Petite boule de pâte ou de chair hachée.
- Ah ! Quelques aubergines farcies bien dorées ! soupirait-il en s’éventant, une bonne tranche de ménina, un monumental couscous aux boulettes, une pyramide de bricks toutes chaudes avec une larmichette de citron !… — (Claude Kayat, La synagogue de Sfax, 2006, page 69)
- Un petit roquet, assis sur le perron de la pharmacie, aboyait avec tant d’insistance, que chaque visiteur avait l’air d’entrer acheter des boulettes. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 167)
- (Sens figuré) (Familier) Bévue, sottise, bourde.
- Redillon. — Ah ! bien ! nous allions en faire une jolie boulette !… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Quand on est capable de pareilles boulettes, on ferme la bouche. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- [Titre] Un retrait des troupes en Irak ? L’incroyable boulette des États-Unis qui transmet une lettre par erreur — (La Rédaction avec AFP, Un retrait des troupes en Irak ? L'incroyable boulette des États-Unis qui transmet une lettre par erreur, La Dépêche. Mis en ligne le 7 janvier 2020)
- Toute sa vie, Sarah devait commettre les mêmes « boulettes ». — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
- Je ne puis négliger de signaler une autre grosse boulette qu’avait commise mon prédécesseur, M. Albert Gigot. — (Touchatout, Mémoires d’un préfet de police, 1885)
- (Nouvelle-Calédonie) Pleine forme.
- Avoir la boulette Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 43.
-
nymphette
- Petite nymphe.
- Petite Nymphe folastre,Nymphette que j'idolatre,Ma mignonne dont les yeulxLogent mon pis et mon mieux ;Ma doucette, ma sucrée,Ma Grace, ma Cytherée,Tu me doibs pour m'apaiserMille fois le jour baiser. — (Pierre de Ronsard, « Amourette », Œuvres complètes, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, p. 1222)
- Pré-adolescente sexualisée par le regard d’un homme mûr, le nympholepte.
- Il advient parfois que de jeunes vierges, entre les âges limites de neuf et quatorze ans, révèlent à certains voyageurs ensorcelés, qui comptent le double ou le quintuple de leur âge, leur nature véritable. Non pas humaine, mais nymphique, c’est à dire démoniaque ; ce sont des créatures élues que je me propose de désigner sous le nom générique de « nymphettes ». — (Nabokov, traduction de E. H. Kahane, Lolita, Gallimard, « Du monde entier », 1959, chap. V, page 21)
-
andouillette
- Genre de saucisse à base d’éléments du tube digestif du porc (généralement, gros intestin et estomac) ou du veau.
- […] une tourbe de riboteurs qui venaient se repaître de galimafrées d’andouillettes et de tripes à la mode de Caen. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- – Une andouillette grosse comme mon bras, voilà ce qu’il me faut. Elles sont toujours bouennes-bouennes-bouennes, les andouillettes, chez Gustave ? — (Colette, Le toutounier, 1939)
- À Cambrai, l’andouillette est également de tradition. — (Gilles Pudlowski, Maurice Rougemont, Les trésors gourmands de la France, 2000)
-
ailette
- (Architecture) Petite aile ajoutée à un corps de bâtiment.
- (Marine) Prolongement des cordages de l’arrière d’un vaisseau.
- (Technologie) Saillie circulaire d’un radiateur destinée à augmenter la surface de refroidissement.
- (Technologie) Toute pièce mécanique qui ressemble à une petite aile, qui a pour fonction de brasser un fluide (air, eau, etc.), d'être mu par celui-ci, de transférer de la chaleur à celui-ci ou d’en recevoir.
- Torpille à ailettes.
- Ailettes de la turbine.
- (Armement) Bouclier porté à l'épaule.
- Nous voulons parler des ailettes, qui consistaient en deux plaques carrées de métal que l'on portait fixées sur les deux épaules. — (Achille Jubinal, Notice sur les armes défensives, et spécialement sur celles qui ont été usitées en Espagne, depuis l'antiquité jusqu'au XVIe siècle inclusivement, 1840)
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époussette
- (Vieilli) Brosse dont on se sert pour nettoyer des habits, des étoffes, etc. En ce sens, il s’emploie presque toujours au pluriel, comme une sorte de nom collectif.
- Morceau d’étoffe avec lequel on nettoie un cheval après l’avoir étrillé.
- Il y a en Turquie des chevaux arabes, des chevaux tartares, des chevaux hongrois et des chevaux de race du pays ; ceux-ci sont beaux et très fins, ils ont beaucoup de feu, de vitesse, et même d'agrément, mais ils sont trop délicats, ils ne peuvent supporter la fatigue, ils mangent peu, ils s'échauffent aisément, et ont la peau si sensible, qu'ils ne peuvent supporter le frottement de l'étrille ; on se contente de les frotter avec l'époussette et de les laver. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 544.)
- Chez lui, il enlevait les quinze centimètres de vertèbres pour les remplacer par un manche de bois sur quoi la peau était clouée et se fabriquait ainsi une époussette de crins pour ôter la poussière sur les chevaux après les avoir étrillés puis brossés, car il était essentiel que tous les chevaux fussent tenus propres, le commis de ferme s’y employait tôt le matin. — (Jean-Loup Trassard, Neige sur la forge, 2015)
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herbette
- (Poétique) Herbe courte et menue des champs, dans la langue des poètes.
- Danser sur l’herbette.
-
décliquette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décliqueter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe décliqueter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe décliqueter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe décliqueter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe décliqueter.
-
carpette
- Tapis mobile qui ne recouvre qu’une partie du parquet d’une chambre.
- Il était alors plus amoureux de moi que jamais. Il prenait mes carpettes pour tapis de prière et gerçait la peau de mon poignet à force de le baiser… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 222)
- Elle ouvrit la fenêtre pour secouer la carpette où un infirmer avait laissé des traces de pas. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, pages 217-218)
- Depuis Jacquart, le tissage mécanique permet la fabrication des moquettes et carpettes, du « haute laine » (ou chenille) et du « point noué mécanique ». — (Techniques et architecture, Volume 13, 1954)
- (Familier) (Sens figuré) Personne qui se laisse subordonner sans réagir.
- […] ; mais enfin, Fénelon luttait contre l’autocratie royale. Et Bossuet qui était un homme rampant, vous savez, c'était une carpette à l’égard du Roi, Bossuet avait considéré que Fénelon était un homme extrêmement dangereux politiquement. — (Henri Guillemin parle de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Rimbaud, Vallès, Cercle d'éducation populaire, 1974, page 65)
- Mince à la fin, ce n'est pas parce que ta mère est accro aux médocs et t’oblige à te tenir à carreau et que ton père est une carpette, que tu dois les laisser tomber. — (Simone Elkeles, Retour à Paradise: Un voyage vers la passion, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne, Éditions de La Martinière, 2013, chapitre 23)
- Quant aux libéraux, ils démontrent ces derniers jours, comme l’a si bien nommé le collègue Richard Martineau, qu’ils sont la carpette d’Ottawa.— (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2020)
- (Désuet) Drap grossier, souvent rayé, qui servait à l’emballage.
- Coiffe jadis portée par les paysannes.
- C’était la première fois que nous la voyions travailler aux champs. Sa carpette me dérobait son visage (jamais non plus je ne lui avais vu cette coiffe paysanne). — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 111)
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conquête
- Action de conquérir ; la chose conquise elle-même.
- Avant la conquête française, la Kabylie ne connaissait pas d'autre mode de répression que la vengeance privée et les Kabyles n'étaient pas de mauvaises gens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
- Je tirai sur la manette des gaz; le moteur répondit avec une docilité touchante, et nous voici partis à la conquête du ciel. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- À l'état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.16)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant que le califat omeyyade de Damas n'eût cédé la place aux Abbassides de Bagdad, en 750, les conquêtes arabes avaient unifié politiquement une grande partie du monde, de l'Espagne à l'Inde. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Sens figuré) — D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- Alors, vous, monsieur Antoine, que pensez-vous de la conquête de l'espace ? Antoine, la bouche pleine de croissant : — Conquête de l'espace... quézaco ? — Comment ça quézaco ? Vous n'ignorez tout de même pas que des hommes se sont baladés en jeep sur la lune ! — (Pierre Dudan, Antoine et Robert: Saint-Exupéry, Brasillach, Éditions Antagnes, 1981, p. 38)
- (Spécialement) (Histoire) (Canada) Prise de possession, par les armes (1759-1760) puis par traité (1763), du territoire de la Nouvelle-France par l'Empire britannique. → voir Conquête
- Doit-on parler d'une « conquête » pour décrire les événements de 1754-1760 ou encore de 1763?Dans la perspective des Canadiens, le terme conquête n'est pas trop fort. Les Français ne l'aiment pas. Je ne sais pas quel mot ils préfèrent, d'ailleurs. Je pense qu'ils n'aiment tout simplement pas le souvenir du traité de Paris de 1763. — (Denis Vaugeois et Stéphane Savard, Entretiens, Boréal, Montréal, 2019, page 133)
- (En particulier) Action de séduire, en parlant de l’amour, de la sympathie, voire, comme dans le sens 1, la personne séduite elle-même.
- […] ; mais vous avez certainement fait sa conquête, car ce n'est probablement pas pour moi qu'il passe sous nos fenêtres deux fois par jour depuis que vous êtes ici... Certes, il vous aime. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Certes Casanova n'est pas impie, n'est pas un démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. […]. Enfin il se contente de conquêtes faciles. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n°1, p.114)
- Décidément, on s’y perdait avec les conquêtes de ce Don Juan de l’opérette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 174)
- Le coureur de jupons ne sait plus se tenir : En sa ligne de mire, une femme, messires ! Courant comme un heureux vers sa douce conquête On le soupçonne d’être un as de la quéquette ! Un mythe qui pourrait bien vite s’écrouler […]. — (Cassiopée M.D., Profilage (Portraits professionnels): Sociologie du monde du travail, Mon Petit Éditeur, 2013, page 26)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.