Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pholade
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pholade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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dérade
- (Poétique) (Hapax) Fait de dérader.
- J’aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants,Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
- (Par citation) (Littéraire) (Sens figuré) (Extrêmement rare) Dérive.
- Et tout l’avait laissé, le laissait. Son nez qui semblait une péninsule en dérade et sa négritude même qui se décolorait sous l’action d'une inlassable mégie. — (Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence africaine, 1956, page 65)
- Mon esprit en dérade s’exerçait autrement. Je mangeais à peine, et je pouvais passer des heures sans rechercher de l’eau. — (Patrick Chamoiseau, Les Neuf consciences du Malfini, Gallimard, 2009, page 110)
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hermandad
- Sorte de confrérie formée en Espagne vers le XVIe siècle contre le meurtre et le pillage, et qui fut plus tard organisée administrativement.
- Sainte Hermandad, troupe établie en Espagne contre les voleurs de grands chemins et les autres malfaiteurs. C’était une maréchaussée, plus particulièrement affectée à l’Inquisition.
- De la notable aventure des archers de la sainte-hermandad, et de la grande férocité de notre bon chevalier Don Quichotte. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, 1836)
- D’ailleurs, tu y seras en sûreté. Tel est ce souterrain, que les officiers de la Sainte Hermandad viendraient cent fois dans cette forêt sans le découvrir. L’entrée n’en est connue que de moi seul et de mes camarades. — (Alain-René Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane, Garnier, 1920)
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bagad
- (Bretagne) Formation musicale interprétant le plus souvent des airs tirés du répertoire traditionnel breton et constituée de joueurs de bombarde, de cornemuse écossaise, de caisse claire écossaise et de percussions.
- Auray aime son ensemble presque septuagénaire et plusieurs fois champion de Bretagne (et donc de France) des bagadoù ; la municipalité chouchoute ses musiciens en leur fournissant locaux et subventions ; la vie de la Kevrenn est fréquemment chroniquée dans les deux quotidiens régionaux et concurrents, Ouest-France et Le Télégramme. — (Henri Seckel et Nicolas Legendre, Un virtuose, un bagad et des soupçons de viol : silence de plomb en pays breton, Le Monde. Mis en ligne le 24 janvier 2020)
- Le jeune musicien, mitraillé par les photographes, est à bonne école, son père étant l’un des sonneurs principaux du bagad Kevrenn Kastell. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 8)
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jérémiade
- (Familier) Plainte fréquente et importune.
- Partant de ce point, ne sommes-nous pas autorisé à nous demander ce que signifient ces jérémiades forcées qui consistent à déplorer continuellement le sort de nos anciennes races ? — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Seulement celles-ci sont subordonnées à une histoire d'amour; le mythe permet d'éviter la jérémiade syndicaliste. — (Thierry Jousse, Le goût de la télévision: anthologie des Cahiers du cinéma, 2007)
- Entre jérémiades et désinformation, le président sortant a-t-il servi la cause des deux candidats républicains qui espèrent s’emparer des derniers sièges du Sénat? — (Luc Laliberté, Stratégie risquée de Trump?, Le Journal de Québec, 5 janvier 2021)
- silveroide
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gambade
- Saut vif et sans règle qui dénote de la gaieté, de l’entrain.
- Après avoir fait gambades sur gambades, exécuté des voltiges hardies autour de sœur Rose très émue, fait niches sur niches et mille agaceries aux militaires qui jouaient à la drogue et dont les pinces en bois posées sur le nez des perdants me faisaient toujours rire, j'étais, on le pense, très animé, très emporté. — (P.-J. Stahl, Les quatre peurs de notre général : Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Paris : Bibliothèque d’Éducation et de Récréation (éditions J. Hetzel & Cie), sans date (vers 1881), page 11)
- Et, en dessous, une ligne qui aurait voulu être horizontale, mais qui délirait en hauteur, s'élevait comme une gambade. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Puis arriva une troupe de jeunes chrétiennes très peu vêtues, qui dansèrent et firent toutes sortes de gambades. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 108)
- J’ai graissé la patte au bergerPour lui faire jouer une aubadeLors, ma mie, sans croire au dangerFaisons mille et une gambades. — (Georges Brassens, Il suffit de passer le pont, in Le Vent, 1953)
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glissade
- Action de glisser involontairement ; effet qui en résulte.
- N’ayez pas de distraction et comptez, en cas de glissade, sur vos mains plus que sur vos pieds. — (George Sand, La Confession d’une jeune fille, L. Toinon, 1865, tome 2, page 66)
- Dans son trouble, il prit un tel élan qu’une glissade l’amena jusqu’au trou du souffleur et que, sans un heureux rétablissement, il serait tombé au plein milieu de l’orchestre. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, Librairie Ollendorf, 1913, chap. 11)
- La glissade de Bertara était visible sur la terre jaune humide, et, en bas, on voyait distinctement les traînées de ses mains et la trace de ses ongles incrustés dans le sol, dans les efforts qu’il avait dû faire pour arrêter sa chute. — (Jules Mary, La Marquise Gabrielle, J. Rouff, 1914, page 221)
- Et brusquement, je tourne à gauche... Le 4x4 part en glissade et s'arrête au milieu d'une petite place toute choupinou... — (David Duranteau, Le jour où mon pénis est tombé, Éditions Librinova, 2017)
- Action de s’élancer sur une surface lisse ; jeu auquel on s’amuse ainsi.
- Une glissade en « toboggan » ne s’oublie plus : c’est l’enivrement des espaces que l’on sent se dérober sous soi ; la sensation, pendant une minute, de la fuite irrévocable par delà les limites du connu... — (Sylva Clapin, Le Canada : la France transatlantique, E. Plon, Nourrit et Cie, 1885, page 118)
- Elle se surprit esquissant une glissade, sur un petit coin de glace bleue. — (André Maurois, Ni ange, ni bête, Grasset, 1919, 2e partie, chap. 7)
- Le reste de la place était couvert de petits pavés luisants, sur lesquels les enfants, sautant du tram, s’élançaient en de longues glissades vers la rue Bab-Azoun qui les menait en cinq minutes au lycée. — (Albert Camus, Le Premier Homme, Gallimard, 1994, page 197)
- (Par extension) Pente glissante ; glissoire.
- Deux grosses roches émergeaient du milieu de cette glissade, et des pins arrachés formaient de périlleux barrages contre lesquels l’écume se déchirait en réseau de dentelle. — (Léo Claretie, Vallée fumante, A. Mame et fils, 1900, p. 176)
- […] on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. […] Mais la plus belle était celle de devant la cour où, selon une coutume immémoriale, on allait « luger » à toutes les sorties. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Laisser-aller, relâchement, succession de fautes qui conduit à la chute.
- On voit aussi l’indigne imprévoyance des gens d’en haut, leur affreuse glissade en plein abîme, et leur air effaré, leur fausse audace de peureux qui tremblotent en fredonnant. — (Jules Michelet, Histoire de France : Louis XV, tome quinzième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 308)
- Nos systèmes de retraites actuels pavent de bonnes intentions un enfer, la glissade vers la société grisonnante, vers le ralentissement économique, vers l’impasse. — (David Cosandey, La Faillite coupable des retraites. : comment nos assurances vieillesse font chuter la natalité, Harmattan, 2003, page 174)
- Seul l’euro nous protège, pour un moment encore, d’une glissade vers l’abîme — (Jacques Attali, « Soyons sérieux ! » dans L’Express, 27 avril 2011)
- (Danse) Pas de danse que l’on fait en glissant [1].
- Oh ! vous appelez cela danser : faire trois pas en avant, avec les pieds en dedans, le corps penché et les épaules arrondies ; puis hasarder une glissade à droite sans quitter terre, et comme si vous étiez fixée au parquet ; puis, peu satisfaite de ce que vous trouvez à droite, essayer à gauche une glissade parallèle ; puis, n’ayant pu encore trouver ce que vous semblez chercher, vous décider tout à coup à traverser pour aller voir ce qui se passe en face de vous ; là, recommencer le même manège, un pas à droite, un pas à gauche, le même, toujours le même ; car, si vous faisiez un pas différent, on vous prendrait pour une femme de quarante ans. — (Delphine de Girardin, Œuvres complètes, tome 4, Lettres parisiennes : 1836-1840, H. Plon, 1861, page 61, 8 février 1837)
- (Aéronautique) Manœuvre d’accélération en descente.
- D’une brusque glissade sur l’aile, l’aéroplane échappait au tir des mitrailleuses boches. — (Arnould Galopin, Les Aventures d’un apprenti parisien : le tour du monde en hydroaéroplane, A. Michel, 1928, page 1572)
- (Québec) (Familier) Appellatiion enfantine pour désigner un toboggan d’un parc de jeux, d’une piscine, d’un plan d’eau…
- L’échelle de la glissade, c’est pas une place pour jouer.
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asclépiade
- (Versification ancienne) Qui est composé d’un spondée, de deux choriambes et d’un ïambe.
- La première ode d’Horace est en vers asclépiades.
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escapade
- (Équitation) (Vieilli) Action du cheval qui s'emporte.
- (Par extension) Action de se dérober, de manquer à son devoir pour aller se divertir.
- — Ce qui n’est, pour des gens sensés, qu’une escapade, je maintiens le mot, est chez la jeune fille, un acte de courage et de fermeté qui indique une femme de volonté et de résolution, avec des côtés passionnés et violents que je ne soupçonnais pas en elle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […]. Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Pourtant, d’autres élus d’un peu partout au pays ont subi les conséquences d’une escapade à l’étranger. — (Guillaume St-Pierre, À bout de patience… à court de solutions ?, Le Journal de Québec, 20 janvier 2021)
- Agissement en dehors du bon sens, de ce qui est convenable.
- — Eh quoi ! c’est vous, étourdi d’Henry, qui faites de ces escapades ? Messieurs, messieurs, laissez-le, c’est un enfant. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Voyage décidé pour changer du quotidien.
- Les destinations de Plouescat et Saint-Pol-de-Léon font partie des futures escapades. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 5)
- fourchades
- lapouyade
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poivrade
- (Cuisine) Sauce faite avec du poivre, du sel et du vinaigre.
- À la terrine de hure succède le brochet mayonnaise orné d’un beau persil vert que tout le monde croque sans hésitation. Puis la gruillotte, qui est civet où se marient les abats, foie, reins, poumons, collets et pieds de sangliers. Enfin, le quartier rôti servi avec une opulante[sic] sauce poivrade à base de marinade. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 103)
- Un lièvre à la sauce poivrade.
- Manger des artichauts à la poivrade, Les manger tout crus, avec une sauce composée d’huile, de vinaigre, de sel et de poivre.
- (Argot) Fait de s’enivrer.
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accolade
- Action d’embrasser en mettant les bras autour du cou.
- Donner l’accolade à un officier après l’avoir fait reconnaître.
- Une accolade fraternelle.
- Comme pour beaucoup de maladies, notamment les virus saisonniers, la Covid-19 peut se transmettre lors d’un contact direct avec une personne infectée, à savoir : une poignée de main, une bise ou encore une accolade. — (Marie-Émilie Hugoni, « Covid-19 : comment se transmet le virus Sars-Cov-2 ? », marieclaire.fr, 28 janvier 2021 → lire en ligne)
- Nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre et nous nous tenons enlacés.Nous sommes enlacés.Je n’ose pas lâcher le premier, de peur de paraître trop peu ému, et j’attends qu’il commence. Nous sommes comme deux lutteurs qui se tâtent — lutte de sensibilité dans laquelle Matoussaint l’emporte sur Vingtras. Matoussaint connaît mieux que moi les traditions et sait combien de temps doivent durer les accolades ; quand il faut se relever, quand il faut se reprendre. Il y a longtemps que je crois avoir été assez ému, et Matoussaint me tient encore très serré.À la fin, il me rend ma liberté : nous nous repeignons, et il me demande en deux mots mon histoire. — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
- Il paraît, bien que nous ne l'ayons jamais vu faire, que l'accolade est remplacée [en Chine], comme marque de respect, par un reniflement sur la main de la personne que l'on veut honorer. — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
- Aussitôt Arlette a senti que Telcide est son ennemie. Pas un mot de bienvenue ! pas une phrase gentille ! Rien qu’un baiser, plus froid que la plus banale des accolades. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Crosby lui donna l’accolade exactement comme le font des généraux qui remettent une décoration à un officier. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- De G8 en G20, il a multiplié accolades, embrassades, bourrades. — (Frédéric Pagès, Tous amis avec Manu, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 1)
- (Sens figuré) (Par plaisanterie)
- Il les trouve tranquillement assis avec les brigands, mangeant un jambon de la Manche cuit au sucre, et donnant de fréquentes accolades à une outre de Val-de-Peñas que l’on avait volée exprès pour eux : attention délicate ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Vieilli) Cérémonies observées dans la réception d’un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou sur le cou de celui qu’on armait chevalier, après quoi on l’embrassait.
- Donner, recevoir l’accolade.
- (Typographie) Symbole typographique { ou }, qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu’ils ont de commun ou d’analogue entre eux.
- L’accolade s’emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement.
- Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade.
- On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d’une pièce de musique.
- Une accolade ouvrante.
- Il y a dans ma chambre, pendu au mur gelé, un « Règlement » où toutes les accolades ont la forme de ta lèvre supérieure : c’est le seul objet d’art qui pare la nudité de la pièce… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Architecture) Élément architectural ornemental.
- Les accolades sont, à leur origine, à peine apparentes ; plus tard, elles se dégagent, sont plus accentuées […] — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 1, Accolade, Bance et Morel, Paris, 1854 à 1868)
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taillade
- Coupure, entaille, balafre dans les chairs.
- En se rasant, il s’est fait une taillade au menton.
- (Par analogie) Coupure en long qu’on fait dans une étoffe, dans un habit, par mégarde ou par manière d’ornement.
- Il a fait une grande taillade dans cette étoffe.
- On portait autrefois des pourpoints à taillades.
- Entaille dans un mur.
- Au-dessus de cette porte on voyait les armes des seigneurs de Combourg, et les taillades à travers lesquelles sortaient jadis les bras et les chaînes du pont-levis. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1841, Première partie/Livre II)
- Tranche coupée dans le pain.
- Viennent les grandes taillades de pain, comme des coups de faucille. Les couteaux ont des manches de corne, avec de petits clous à cercle jaune, on dirait les yeux d’or des grenouilles. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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gargouillade
- Pas de danse dans le genre du pas tortillé.
- La gargouillade, dit le Dictionnaire encyclopédique, est un pas consacré à l'entrée des vents. Il se forme en faisant, du côté que l'on veut, une demi-pirouette sur les deux pieds ; une des jambes, en s'élevant, forme un tour de jambes en dehors, et l'autre un tour de jambes en dedans, presque dans le même temps. Le danseur retombe sur celle des deux jambes qui est partie la dernière, et forme cette demi-pirouette avec l'autre jambe, qui reste en l'air. — (Hippolyte Étiennez, Histoire de la danse dans Musée des familles, 2e série, t. 3, 1845-1846, page 287)
- Pourvu que vous n'alliez pas vous oublier au milieu de la contredanse et faire quelque pirouette ou quelque gargouillade. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, Michel Lévy, 1866, page 184)
- Elle est nue, échevelée, et pantelante — comme ayant tous les satyres mythologiques sur ses talons — ses seins dansent la gargouillade, les basses branches lui fouettent les fesses. — (Marcel Arnac, Le Brelan de joie, 1924, p. 84)
- (Musique) Ornement de mauvais goût, sans netteté, et comparé à un gargouillement.
- Puis, pensant par cet éloge m'avoir payé son tribut d'hospitalité, il se remit à sa toilette, tout en coquetant avec ses admirateurs et en laissant de temps en temps échapper quelque gracieuse gargouillade, à l'instant même applaudie par les assistants. — (Alexandre Dumas, Souvenirs d'une favorite, G. Towne, 1865, page 91)
- Ici, notre virtuose exécuta une gargouillade terminée par le si aigu. — (Jules Moinaux, Le Monde où l'on rit, E. Flammarion, 1885, page 271)
- Quand Ben, le marin balourd, veut lui faire la cour, elle le renvoie avec des injures, elle se démène, elle lâche une gargouillade de petits cris et de gros mots, elle l'appelle grand veau marin. — (Paul Lenoir, Histoire du réalisme et du naturalisme dans la poésie et dans l'art, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, Quantin, 1889, page 473)
- Pour finir, Rabastens se « donne le plaisir », dit-il de m’entendre et me prie de déchiffrer des choses fortement embêtantes, romances néfastes, ou airs à gargouillades dont les vocalises démodées oui paraissent le dernier mot de l’art. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 60)
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ramades
- Pluriel de ramade.
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tardigrade
- (Zoologie) Taxon de panarthropodes au corps très petit (0,5 à 1,5 mm), cylindrique, couvert d'une cuticule, avec 4 paires de petites pattes munies de griffes et qui sont présents en milieu humide et en mer, se nourrissant de végétaux tels les mousses et les lichens.
- Les tardigrades ont la propriété de se dessécher sans périr et reviennent à la vie, comme les rotifères.
- (Désuet) Famille de mammifères qui n’ont pas de dents incisives, dont les doigts sont réunis jusqu’aux ongles et qui sont remarquables par la lenteur de leurs mouvements.
- On dirait que tu te souviens aujourd’hui d’avoir été le plus grand tardigrade de la création. — (George SAND, Laura. Voyages et impressions, Paris, Calmann-Lévy, 1881, Laura.Voyage dans le cristal (1e édition 1864), I, p. 31.)
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journade
- (Histoire) (Extrêmement rare) Vêtement flottant du XVe siècle, ouvert sous les bras, pourvu de manches courtes, avec ou sans ceinture, souvent utilisé pour la chevauchée et par les hérauts.
- Il y avait des journades ornées d’orfèvrerie, doublées de martre ou d’hermine. Il y en avait de bure pour le peuple : ces dernières journades étaient plus longues que celles portées par la noblesse, et quelquefois alors retenues à la taille par une ceinture. — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné du mobilier français de l’époque carlovingienne à la Renaissance, Veuve A. Morel & Cie, 1873, tome 4, page 5)
- Elle avait une cotte de maille sous sa journade de cuir lacé. Sa minceur disparaissait sous les plis de la cape de chevauchée. — (Suzanne Chantal, Les anneaux d’or, O. Orban, 1984, page 150)
- Leur tenue était disparate : certains portaient les journades flottantes à manches fendues du temps du Téméraire, ou des huques chamarrées ; d’autres plastronnaient dans des mantelines de velours ou de soie, des pourpoints hauts en couleur ; sur les têtes, chapeaux d’armes fastueusement emplumés ou cabassets d’acier poli, morions étincelants, bourguignottes à triple crête. — (Philippe Ragueneau, Les Marloupins du roy, Le Pré aux clercs, 1989, page 75)
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chiffonnade
- (Cuisine) Potage fait à partir d’herbes.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Façon de préparer ou de présenter un aliment, taillé en lanières très fines.
- La chiffonnade de jambon a un goût différent du même jambon coupé en tranches plus épaisses.
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régalade
- Manière de boire en portant la tête en arrière et en versant la boisson dans la bouche, sans que le vase touche les lèvres.
- La femme rentra. Son âme avait visiblement une attitude que son corps était empêché de traduire. Cette femme voulait reparaître la tête basse. Mais la disposition particulière de son ventre, de sa poitrine et de son cou l’obligeait à garder la tête renversée, comme quelqu’un qui boit à la régalade. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 84)
- Elle était assise sur la terrasse, en face de mon père, qui buvait à la régalade, en tenant le coq de terre poreuse au-dessus de son visage levé vers le ciel. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, pages 354-355)
- Tes ours, Majesté, tes ours ! Ivres morts du premier au dernier et qui s’égosillent à brailler des chansons de corps de garde ! Les uns vêtus de riches manteaux, les autres en costume de ville, celui-ci honteusement vautré dans un coin, celui-là en train de percer une barrique pour boire ensuite à la régalade, cet autre encore roulant sous la table ! — (Dino Buzzati, La Fameuse Invasion de la Sicile par les ours (1945) ; traduit de l’italien par Hélène Pasquier, 1968, page 86)
- (Vieilli) Feu vif et clair qu’on allume pour réchauffer promptement les personnes qui arrivent.
- Faire une bonne régalade.
- Action de se régaler.
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estocade
- (Anciennement) Épée longue et droite, sans tranchant.
- Ambroise parut bientôt au réfectoire, où les bénédictins récitaient malines en l’attendant ; il n’avait pas quitté son froc et sa cagoule, mais endossé par-dessous une cotte de mailles et posé sur sa tête un heaume dont la visière et le ventail fermés se recourbaient comme un bec d’aiglon, et dont le cimier représentait des os de mort en croix ; il s’était précautionné de deux épées, l’une courte dite braquemard, l’autre nommée estocade ou épée de longueur, outre une miséricorde pour achever un vaincu à terre. — (Paul Lacroix, Les Francs-Taupins, histoire du temps de Charles VII, Imprimerie de Walder, Paris, 1834, page 75)
- Grand coup allongé d’épée ou de fleuret donné avec la pointe de l’arme.
- Encore un mot. Ne vous faites pas un point d’honneur de ne pas rompre ; au contraire, faites-le marcher ; il manque d’haleine, essoufflez-le, et, quand vous trouverez votre belle, une bonne estocade dans la poitrine, et votre homme est à bas. — (Prosper Mérimée, Chronique du règne de Charles IX, Charpentier, 1842, page 100)
- La Goberge n’était brave naturellement qu’à coup sûr, et depuis que ses estocades lui avaient failli, ce spadassin frissonnait en regardant seulement la poignée de sa rapière. — (Auguste Maquet, Le Comte de Lavernie, L. de Potter, 1853, t. 3, page 256)
- De Morguen se rua sur lui tête baissée et lui porta sous le busc de la cuirasse une estocade bien roide, pour lui transpercer le ventre. — (Maurice Maindron, Le Tournoi de Vauplassans, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895, page 184)
- Au commandement d’Alcide, péremptoire, ces ingénieux guerriers, posant à terre leurs sacs fictifs, couraient dans le vide décocher à d’illusoires ennemis, d’illusoires estocades. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Stelle, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 189)
- (Par extension) (Tauromachie) Coup d’épée porté par le matador pour achever le taureau.
- L’épée lui était entrée dans le front et avait piqué la cervelle, coup défendu par les lois de la tauromachie, le matador devant passer le bras entre les cornes de l’animal et lui donner l’estocade entre la nuque et les épaules, ce qui augmente le danger de l’homme et donne quelque chance à son bestial adversaire. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Les estocades produisent immédiatement la mort lorsque, pénétrant entre deux vertèbres, le fer tranche la moelle épinière, ou atteint ce que les toreros appellent la erradura. Le coup tue le taureau, même quand l’épée n'est entrée qu’à moitié. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, H. Souverain, 1858, t. 3, page 58)
- (Littéraire) (Sens figuré) Attaque violente et soudaine.
- Pour moi chétif, je fais la guerre jusqu’au dernier moment, jansénistes, molinistes, Frérons, Pompignans, à droite, a gauche, et des prédicants, et J. J. Rousseau. Je reçois cent estocades, j’en rends deux cents, et je ris. Je vois à ma porte Genève en combustion pour des querelles de bibus, et je ris encore ; et, Dieu merci, je regarde ce monde comme une farce qui devient quelquefois tragique. — (Voltaire, Correspondance, lettre à M. le cardinal de Bernis, 22 décembre 1766, dans Œuvres complètes, t. 41, L. Hachette, 1890, page 160)
- Brutalement, il se précipita sur elle, et, sans une parole, sans une caresse non plus, mais avec une force de rut extraordinaire, avec un élan de tout son être et de toute sa volonté, par une brève et décisive et profonde estocade d’étalon, il la viola, les yeux fermés lui aussi, et s’imaginant qu’il engrossait la terre elle-même. — (Jean Ridhepin, Le Cadet, G. Charpentier, 1890, page 121)
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trottade
- Petite trotte, promenade, faite à cheval ou en voiture.
- Sʼil acceptait de demeurer sous la galerie à regarder tomber les fortes averses, dès que celles-ci diminuaient dʼintensité, il annonçait : « Je vais faire une petite trottade... » — (Maurice Denuzière, Louisiane, tome 1, 1977)
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empoignade
- Altercation violente.
- Jean Savant termine le récit de ces empoignades homériques en y apportant un note cocasse. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 244)
- Vendredi 23 juin à 23 h 30, ils sont appelés pour mettre fin à une empoignade entre un chauffeur de taxi et sa cliente. — (Macroniste très mordante, Le Canard Enchaîné, 5 juillet 2017, page 4)
- C'étaient alors de terribles empoignades, des discussions sans fin.
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camarade
- Celui ou celle qui, en partageant les occupations, la vie d’une ou de plusieurs personnes, contracte avec elles une sorte d’amitié et une communauté d’intérêts.
- Un seul oignon frit à l'huile un seul oignon nous change en lions. Au pas camarades, au pas camarades, au pas, au pas, au pas. — (anonyme, Le chant de l'oignon, chant militaire français, Révolution et Premier Empire)
- Les ouvriers vaincus sont persuadés que leur insuccès tient à la vilenie de quelques camarades qui n'ont pas fait tout ce qu'on avait le droit d'attendre d'eux; de nombreuses accusations de trahison se produisent. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 358)
- …et, surprenant un homme qui volait la ration d’un camarade, il l’invectiva et le frappa à la face. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 272 de l’édition de 1921)
- C'est un lieutenant qui me demande. Au temps où il préparait la licence, il a connu, à Louis-le-Grand, mes camarades et désire me parler d'eux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulut que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- À quelque cent mètres en avant, dans le même chemin, les trois vaches et les six bouvillons de sa petite camarade, la Tavie, […], prenaient le pas accéléré, excités par les coups de fouet, et les injures vigoureuses . — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Politique) Appellation que se donnent entre eux les partisans de certains partis de gauche.
- C’est un camarade. En argot politique ça signifie que c’est un anarchiste. On se comprend. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 19, page 30, 27 avril 1901)
- Lorsque, à Paris, prit naissance la Revue Commune sous la direction et grâce à l'initiative hardie du camarade Louis Aragon, celui-ci eut l'idée d'ouvrir une enquête. — (André Gide, Discours aux étudiants de Moscou, en annexe de Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Appel aux camarades socialistes et de toute la gauche:Le capitalisme ultra libéral impose au monde les ravages de son illusion idéologique sans rencontrer d'opposition. Les politiques ne se donnent plus les moyens de l'endiguer, ils s'y soumettent lorsqu'ils ne le favorisent pas. Le Traité pour une Constitution Européenne en est un bel exemple. — (Blog de « Rénovation Socialiste », 2008)
- En mai 1968, comme la majorité de ceux qu'on commençait à appeler, avec une tendresse où perçait déjà la déférence, « les jeunes », j'ai été happé puis porté par la vague. J'ai défilé bruyamment, j'ai vaillamment contesté, j'ai couru à perdre haleine; [...] je me suis mis, d'un seul coup comme tout le monde, à utiliser le mot « camarade », j'ai prêté allégeance à l'époque par ma rébellion même contre les diverses formes d'autorité […] et j'ai, sur ma lancée, poussé le zèle jusqu'à vouloir précéder le mouvement en militant, pendant quelques années, à la gauche du gauchisme. — (Alain Finkielkraut, À la première personne, NRF, 2019, page 15)
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robinsonnade
- Action de robinsonner, de vivre seul.
- Nous autres pour qui une telle robinsonnade demeure une chose virtuellement impossible. — (Littérature de voyage, Le Devoir.com, 5 novembre 2011)
- Récit d’aventures semblables à celles de Robinson.
- Dans Robinson Crusoé comme dans L’Île mystérieuse, les héros récapitulent à eux seuls l’ensemble des savoir-faire humains. Les robinsonnades sont comme le rêve d’un monde oublié. — (Michel Authier, Pierre Lévy, Les arbres de connaissances, La Découverte, Paris, 1996, page 165)
- Car rédiger une nouvelle robinsonnade, aussi merveilleuse et mystérieuse soit-elle, c'est forcément s'inscrire dans une lignée de roman à succès. — (Lionel Dupuy, En relisant Jules Verne, La Clef d’Argent, 2005, page 129)
- En 1711, le puritain Daniel Defoe crée l’aventurier Robinson Crusoé qui devait s’échapper de son gros roman édifiant et ennuyeux et reparaître dans nombre de « robinsonnades » extravagantes. — (Michel Tournier, Il y a quatre siècles, Don Quichotte enfourchait Rossinante, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 33)
- Je lui explique que la « robinsonnade » est devenu une sorte de genre littéraire où nous sommes nombreux à avoir travaillé. — (Michel Tournier, Un écrivain dévoré par les enfants, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, pages 182-183)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.