Dictionnaire des rimes
Les rimes en : persévérer
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "persévérer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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figé
- Devenu solide, en particulier en parlant d’une graisse.
- Qui ne bouge pas du tout, qui reste complètement immobile.
- Qui n’est pas susceptible de modification.
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critiquer
- (Péjoratif) Faire des critiques, des reproches, faire ressortir uniquement les défauts.
- Sur Twitter, le professeur en médecine interne Josh Barocas, dans le Colorado, a critiqué l’attitude dangereuse du chef d’État, qu’il a même qualifiée de « préjudiciable ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 23)
- Faire ressortir, par le discours ou par l’écrit, les défauts ou les qualités des choses ou des personnes.
- Critiquer un ouvrage, un écrivain. - Il critique les actions, la conduite de tout le monde.
- Critiquer un tableau, un édifice. - Critiquer les actes d’un ministre.
- Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l’injuste, en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose qui est soumise à cet examen.
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sauter
- S’élancer en l’air, soit pour retomber au même endroit, soit pour franchir un espace.
- Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
- Le roi, en rocquant, ne doit sauter que deux cases, c'est à-dire, que la tour avec laquelle il rocque, se mettra sur la case attenant immédiatement au roi, et celui-ci, sautant par dessus, se placera de l'autre côté de la tour. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
- Sauter d’un bateau dans un autre.
- Sauter à terre.
- Il sauta dans la rivière.
- Sauter sur un cheval.
- Sauter en selle.
- Sauter en croupe.
- Sauter de joie.
- Un cheval qui saute.
- Faire sauter un cheval.
- Un oiseau qui saute de branche en branche.
- Faire sauter un chien par-dessus un bâton.
- Sauter à bas de son lit : Descendre vivement de son lit.
- Sauter à la corde : Sauter par-dessus une corde qu’on fait tourner en l’air.
- (Billard) Faire tomber, en jouant, hors de la table du billard, en passant par-dessus les bandes.
- Faire sauter une bille.
- La bille a sauté.
- (Jeux) Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l’état où il était avant qu’on l’eût coupé.
- Faire sauter la coupe.
- (Cuisine) Cuire à feu vif en agitant de temps en temps la casserole.
- Les aliments détaillés en menus morceaux sont sautés très rapidement avec très peu de matière grasse dans un récipient hémisphérique placé sur un brûleur très puissant. — (Michel Maincent-Morel, Techno Culinaire — Bac Pro, Éditions BPI , 2011, page 270)
- Exploser, se détruire d'un coup, voler en éclats.
- Tout à coup, comme dans le récit de Violetta, le bruit d'un vitrail qui saute en éclats. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. En l’espace de cinq ans, elle fut entièrement ébranlée et détruite. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Forer des carottes dans le roc, en analyser les teneurs, placer des bâtons de cheddite au fond de la galerie, les faire sauter, faire sauter toute la montagne ... — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Éditions Alban, 2004, page 220)
- Faire sauter la cervelle à quelqu’un : Lui exploser la tête d’un coup de feu.
- Se faire sauter la cervelle.
- (Sens figuré) (Familier) Faire faillite.
- Cette banque a sauté : Elle a fermé ses guichets.
- (Sens figuré) (Familier) Perdre son emploi ou sa place.
- Ainsi suspecté de servir la soupe aux généraux et aux ministres de droite (bien qu'il ait vertement envoyé aux pelotes Alain Peyrefitte lorsque ce dernier prétendit s’inviter lui-même à « Apostrophes »), Pivot eût dû, en bonne logique, « sauter » lorsque advint, en mai 1981, le pouvoir socialiste. — (Édouard Brasey, L’effet Pivot, Editions Ramsay, 1986, chapitre 3, § 2)
- (Sens figuré) (Familier) Être supprimé.
- Je suis déjà rentré, mon prof de physique étant en formation, mon cours a sauté.
- S’élancer avec vivacité sur quelqu’un, sur quelque chose.
- Sauter au collet, à la gorge de quelqu’un.
- Il a sauté sur ses armes pour se défendre.
- Il a sauté sur lui pour le frapper.
- Les gens sautaient sur le radicalisme, sur le cléricalisme, le royalisme ou le général Boulanger, comme ils sautaient sur le prétexte d’une borne mitoyenne, pour affirmer que, dans leurs familles, on s’entendait à faire l’amour d’une certaine façon. Les Messelon se montraient enragés pour l’Alsace-Lorraine, la chasse aux tyrans et aux curés, parce que c’était pour eux une manière de faire l’amour — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Jean saute dans son short, attrape son sac à dos et dévale les escaliers, accompagné de Brigand, son chien. — (Pascale Chollet/Paskapoo, "Ligne de Crêtes" : nouvelles en Beaufortain et en Savoie, Éditions Lulu (Lulu.com), 2010, 2e édition 2011, page 51)
- Sauter au cou de quelqu’un : L’embrasser avec empressement.
- (Sens figuré) Parvenir d’une place inférieure à une place plus élevée, sans passer par les degrés intermédiaires.
- Cet élève a sauté de la troisième à la première.
- Passer subitement, rapidement d’une chose à une autre qui est différente, qui n’a point de liaison avec elle.
- Sauter d’un sujet à un autre.
- Il saute d’une idée à une autre, sans transition.
- Passer d’un chapitre, d’une phrase, d’un paragraphe à un autre, dans un texte sans s’arrêter à ce qui est entre les deux.
- Vous pouvez sans inconvénient sauter tout de suite au chapitre suivant.
- (Marine) Changer brusquement de direction.
- Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Transitif) Franchir en s’élançant en l’air.
- Sauter un fossé.
- Sauter la barrière.
- Ce cheval saute bien les obstacles.
- (Transitif) Omettre, passer quelque chose en récitant, en lisant, en transcrivant, etc.
- Une feuille verte portait en tête : CONFIDENTIEL. Sautez les questions embarrassantes, mais soyez aussi complet que possible.Il me répugnait de sauter. En classe, dans les versions latines, je ne conseillais pas à mes élèves de sauter les difficultés, pour revenir, plus tard, les résoudre.« Ne soyez pas des sauteurs : » leur disais-je. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 66)
- Sauter un passage.
- Il a sauté deux feuillets.
- Le copiste a sauté deux lignes.
- Le pianiste a sauté une mesure.
- (Transitif) (Haras) (Rare) Saillir, couvrir une jument.
- Cet étalon a sauté tant de juments.
- (Transitif) (Vulgaire) Posséder sexuellement.
- Je comprends le type qui saute une vieille mocharde, parce qu’il se dit : – Elle va me filer le chèque dont j’ai besoin si je l’enfouraille comme elle veut. — (Honoré Bostel, Le roman d'un turfiste, Éditions La Table ronde, 1975)
- Les rombières elles ont les seins remontés au maximum par des soutifs de marque, les dents pourries un peu cachées ainsi par la gouache à lèvres, espérant encore se faire sauter par des amis intimes, […]. — (Marc-Édouard Nabe, Zigzags, éditions Barrault, 1986, page 76)
- […]. Frank est pas con au point d'épouser un paillasson pareil. — T'es jaloux, gros porc, de n'avoir jamais pu me sauter. — J'aurais eu trop peur d’attraper la chtouille ! — (F.-H. Ribes, Lecomte, la toile et l’araignée, Paris : Éditions Fleuve noir, 1985)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, p. 157)
- (Transitif) (Argot) Arrêter.
- J’aurais dû le calotter, oui, n’est-ce pas, l’arrêter là-bas, et ce serait fini. […] C’est ainsi, fit le policier. On ne saute pas toujours qui on veut, où l’on veut. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Argot) Avoir faim (expression "la sauter").
- — Rien à boire ni à bouffer. Ils la sautent, comme on ne l’a peut-être jamais sautée. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 37)
- « Et puis quoi, on ne peut pas tout donner pour rien. Est-ce qu’on a même le droit quand, chez vous, on la saute ? » — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 245)
- Au camp, on la sautait, c’est vrai, mais il y avait la démerde. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 25)
- (Transitif) (Argot) Dépasser un véhicule, le doubler à vive allure, en déboitant au dernier moment.
- Quelqu'un a klaxonné derrière nous. [...] - Ta gueule, eh, peau de fesses, a crié Haymann à une Toronado tomate qui nous a sautés en miaulant. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 5, Réédition Quarto Gallimard, page 481)
- (Transitif) (Argot) Passer une ville en la contournant.
- Nous avons sauté Pontoise par la rocade et filé vers Paris. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 15, Réédition Quarto Gallimard, page 527)
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exister
- Être actuellement, ne pas être imaginé mais avoir une réalité.
- Il y a donc eu certainement une époque où ce que nous voyons maintenant autour de nous n’existait pas. Qui l'a donc fait ? Qui ? si ce n'est l’Être Suprême. — (Chanoine Kir, Le problème religieux à la portée de tout le monde, Paris : imp. des Orphelins d'Auteuil, 1923, réédition 1950, page 47)
- Tous les objets avaient la force et la volonté de s’affirmer qu’on remarque dans le trompe-l’œil de certaines chromos. Ils disaient à la mer : Nous existons. Je ne suis qu’une carafe de série, semblable à tant d’autres, mais, même au milieu de la mer, au-dessus du gouffre de Romanche, j’existe, j’existe, j’existe. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, réédition Folio, page 149)
- […] : l’Atlantide. Que cette contrée ait existé, cela est hors de doute. Mais il paraît certain qu'elle avait déjà disparu, bien avant l'apparition de l’homme sur la terre, […]. — (René Thévenin & Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e éd., page 15)
- Sartre a raison : exister, c’est d’abord être de trop, absolument pas nécessaire, gratuit et absurde… — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 98)
- Être, se trouver ou avoir lieu actuellement.
- Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud de l’Europe et le continent africain. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 55)
- Pour accuser avec une telle assurance, il fallait qu’existât la preuve indéniable de la félonie de François. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Dans les vallées de la Meuse et de la Chiers, il existe également de belles prairies qui sont souvent d'une étendue immense. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
- Il existe en France huit stations de radiosondage, dont la plus importante est celle de l'Observatoire Teisserenc de Bort, à Trappes, à 30 kilomètres de Paris. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 341)
- Vivre.
- Vous n’existiez pas encore à cette époque.
- Quand j’aurai cessé d’exister.
- (Sens figuré) (Avec la négation : ne pas exister, au sens figuré) Ne pas avoir l’importance qu’on pense.
- Sans les peaux des agneaux tués chaque été, les ganteries de Millau n’existeraient pas. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Philosophie) Être au monde sous une forme neutre et matérielle.
- Exister, qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire être dehors, sistere ex. Ce qui est l’extérieur existe. Ce qui est à l’intérieur n’existe pas. […] C’est comme une force centrifuge qui pousserait vers le dehors tout ce qui remue en moi, images, rêveries, projets, fantasmes, désirs, obsessions. Ce qui n’ex-siste pas in-siste. Insiste pour exister. — (Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967)
- Elle [la douleur] n'existe pas, puisqu'elle n'a rien de trop : c'est tout le reste qui est de trop par rapport à elle. Elle est. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Exister, c'est devenir dans l'espace et dans le temps. — (Etienne Klein, D'où vient l'efficacité des mathématiques en physique?, 2016 → lire en ligne)
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brouter
- (Sens littéral) Paître, manger les bourgeons, les pousses et les feuilles des arbres.
- La Girafe dans son pays natal, broute la sommité des arbres, préférant les plantes de la famille des mimosa qui y abondent. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- La silva proche des habitats fut totalement modifiée par l'action de l'homme qui traçait ses sentiers, taillait des arbres, bûcheronnait, pendant que ses bêtes broutaient les feuilles et les jeunes pousses. — (Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Éditions du Seuil, 2011)
- (Par extension) Paître l’herbe, pacager.
- Je sais que jamais un vrai grand homme n’a pensé qu’il fût grand homme, et que, quand on broute sa gloire en herbe de son vivant, on ne la récolte pas en épis après sa mort. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 200)
- Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’animal était certainement occupé à brouter de la laîche, cette herbe qui pousse au bord de l’eau, ou à grignoter quelque racine de nénuphar. — (Michelle Paver, Chroniques des temps obscurs, volume 4 : Le banni, Hachette Jeunesse, 2008, chapitre 17)
- Ses moutons broutaient dans mon pré.
- L’endroit où les moutons ont brouté.
- La chèvre peut brouter quatre à cinq heures de suite.
- (Proverbial) Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute, on doit se résoudre à vivre dans l’état où l’on se trouve engagé, dans le lieu où l’on est établi.
- (Par analogie)
- Par une entaille dans le talus, un troupeau coulait comme du lait sale et paraissait brouter le sable. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Fonctionner de façon saccadée et irrégulière.
- (Intransitif) (Sens figuré) Sautiller en parlant de la scie ou du rabot.
- (Intransitif) (Par extension) Avancer en sautillant en parlant d’un véhicule à moteur.
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effet
- Ce qui est produit par quelque cause.
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- Les Abenomics, ces solutions proposées par Shinzo Abe pour sortir le pays de l’atonie (croissance autour de 0 % depuis 1992), n’ont pas l’effet attendu. — (Hugo Billard, Mon Atlas de prépa. 80 thèmes pour réussir les concours (Siences Po, Écoles de commerce, ENS), 2018)
- Parmi les fléaux qui s’abattent sur la vigne, le plus terrible, dans ses effets, est évidemment la grêle. Le vignoble est beau, et plein de promesses, et cinq minutes plus tard il n’en reste rien […] — (Sachez soigner vos vignes grêlées, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 59)
- À titre d’exemple, la réaction simplifiée (3) résume la transformation de phosphate tricalcique insoluble en phosphate monocalcique nettement plus soluble sous l’effet d’un acide carboxylique […] — (INRA, coordonné par Pierre Stengel et S. Gelin, Sol : interface fragile, Éditions Quae, 1998, page 85)
- (Billard, Sport) Sorte de rotation imprimée à l’objet que l’on lance (boule de pétanque, boule de quilles, …) ou que l’on frappe (ballon de football, balle de tennis, bille de billard, …) afin de modifier son mouvement ultérieur.
- Faire des effets.
- Penché sur le billard, il est en train de combiner un magnifique effet de recul ; c’est son fort, à lui, les effets de recul !… — (Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18)
- Joli coup de deux… Par un effet sur la rouge, il touche la blanche et gagne la partie. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 214)
- (Mécanique) Effort transmis par un mécanisme.
- (Art) (Littéraire) Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards ou l’attention.
- Ces arbrisseaux font aussi un très bel effet dans les bosquets et les boulingrins à cause de l’aspect de leurs fruits. — (Th. W. Forsyth, Traité de la culture des arbres fruitiers, 1803, page 197)
- Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau.
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Ce qui est destiné ou ce qui vise à produire de l’effet.
- Le malheureux petit Chose, arraché à son rêve, tombé du ciel, promenait autour de lui de grands yeux étonnés où se peignait un effarement si naturel, si comique, que toute la salle partait d’un gros éclat de rire. En argot de théâtre, c’est ce qu’on appelle un effet. Sans le vouloir, il avait trouvé un effet. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- Eh ! malheureux ! il y a là, à côté de toi, un pauvre diable qui en passant ses trois sous avec les tiens, au conducteur, vient de laisser tomber des bouts de notes sur lesquels il avait inscrit les deux premières phrases qu’il va prononcer contre ton favori ; plus, quatre ou cinq effets, criards comme des images d’Épinal et qui doivent colorier sa harangue.Tu es peut-être assis dessus — tu as le derrière sur mon éloquence ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- J’aime les phrases courtes, dépassionnées. Je déteste les « effets » si chers aux avocats et, il faut croire, si efficaces. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 239)
- « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l'on s'attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éd. L'Archipel, 2012)
- Exécution d’une chose.
- En venir à l’effet.
- Des paroles ils en vinrent aux effets.
- Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet.
- Il faut que l’effet s’ensuive.
- Il faut en voir l’effet.
- La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.
- (Commerce) Billet à ordre, lettre de change, papier de crédit.
- Un effet de commerce.
- Il a beaucoup d’effets en portefeuille.
- Souscrire un effet.
- Effet payable au porteur, ou, simplement, Effet au porteur.
- (Au pluriel) (Spécialement) Les biens, les objets meubles, ou censés tels d’après la loi.
- Les effets d’une succession.
- Mais, Monsieur, je suis chargé de la garde de cette maison […] et je ne connais pas les objets qui sont à vous. Je ne veux pas risquer de voir enlever des effets dont je suis responsable et qui appartiennent à ces gens-là. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange Gardien, 1888)
- (Au pluriel) (Spécialement) Objets meubles qui sont à l’usage d’une personne, il s’agit presque exclusivement aujourd’hui du linge et des vêtements.
- Mon cheval, sellé et bridé, ronge son frein et piaffe à ma porte; mes effets encombrent le patio, ficelés et prêts à être chargés. — (FrédéricWeisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 26)
- Les chemises de mon mari avaient besoin de boutons et le raccommodage de ses effets m’incombait, naturellement ! — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- liré
-
léger
- Dont le poids est faible, qui ne pèse guère.
- Avant d’être envoyé au moulin, le blé est préalablement soumis chez les cultivateurs à un vannage qui en sépare une partie des corps les plus légers. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- Dressé sur l’échelle légère et tremblante, en saule de marais, il cueillait sans relâche, leste comme un écureuil, promptement quoique sans se hâter, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 35)
- C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.— (Philippe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, Éditions Stock, 2005, page 9, ISBN 9782253115540)
- L’État a choisi le dossier Cofiroute et son tunnel de dix kilomètres à deux niveaux de circulation superposés réservé aux seuls véhicules légers : les poids lourds n’emprunteront pas l'ouvrage, ils auront le leur. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 181)
- Qui pèse le poids d’une petite chose.
- Ce louis d’or est léger d’un grain, de deux grains.
- Qui se manie facilement, meuble, malléable.
- Dans les sols légers et perméables la potasse sera fournie sous forme de kaïnite. Dans les sols argileux, il faut éviter de l'employer. — (René Lafon, La culture du blé dans l'arrondissement de Barbezieux avec une étude de sols de l'arrondissement, Barbezieux : Imprimerie Émile Venthenat, 1913, page 28)
- (Militaire) Qui se déplace facilement.
- Troupes légères, troupes qu’on emploie hors de ligne pour reconnaître, harceler, poursuivre l’ennemi.
- Dont la densité est faible.
- Ce gaz est léger.
- Dont l’épaisseur est faible.
- Ce tissu est léger.
- (Par extension) Transparent, par opposition à opaque.
- Une vapeur légère.
- Dont le goût est faible.
- Des bières légères. Il faut placer dans cette division la plus grande partie des bières blanches légères et peu colorées, de Paris et des départemens du nord de la France, l’uytzet légère de Wotteren , les petites bières de toute la Belgique, et la plupart des ailes des Anglais : […]. — (Dictionaire des sciences medicales, vol.3 (Ban—Can), Paris : Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1812, page 115)
- Les marcs ou aines, sont souvent retaillés, humectés d’un peu d’eau et repressés ; ils donnent ainsi un cidre léger, dit retaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- Qui est facile à digérer, en parlant des aliments.
- Prendre un léger repas, un repas léger, prendre un repas frugal, où l’on mange peu.
- Allégé, dont on a enlevé totalement ou partiellement la graisse ou le sucre.
- J’ai trouvé une nouvelle recette de gâteau au yogourt léger.
- Libre de soucis.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il a le cœur léger.
- Qui est dispos et agile.
- Marcher d’un pied léger, d’un pas léger.
- Qui manque de réflexion, de prudence.
- Quand la belle comprend qu’elle a fait une démarche un peu légère, après avoir présidé au souper, elle « fait la morte », et les trois cavaliers sont assez naïfs pour se prendre à cette feinte. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Agréable et facile.
- Cet auteur a le style léger.
- (Art) Qui porte un caractère de délicatesse et de facilité.
- Cette broderie est légère, est d’un dessin léger.
- (Art) Dont les sujets sont menus et dont le principal caractère est la facilité, l’abandon. Par opposition à grossier, grand, grandiose.
- Poésie légère.
- (Sens figuré) Qui est peu important, peu considérable.
- Une peine, une pénitence légère.
- Elle avait un léger problème de lange.
- Qui est superficiel.
- Une légère blessure.
- Vague, imprécis.
- N’avoir qu’une légère notion de quelque chose.
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Qui est volage, inconstant dans ses sentiments ou dans ses opinions.
- C’est un homme léger, une femme de mœurs légères.
- De mœurs faciles, libertin.
- On a réuni en un volume toutes ses poésies légères.
-
clavier
- Anneau ou chaîne de métal, servant à réunir des clefs.
- Dans son second testament, (6 mars 1589), elle donna […] à Marguerite, 1000 livres, deux robes cote de damas rouge et cote camelot, une chaîne et une bague d’or, une chaîne avec clavier d’argent […] — (Prosper Falgairolle, La Famille de La Farelle au bas Languedoc et en Picardie. Notes historiques et généalogiques d’après les documents originaux inédits, page 50. Imprimerie J. Martin, J. Brabo, 1896)
- Puis viennent les gras majordomes, les pages, les piqueurs, les intendants, dame Barbe, toutes ses clefs pendues sur le côté à un clavier d’argent fin. — (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 198)
- (Musique) Rangée des touches d’un piano, d’une épinette, d’un clavecin, d’un jeu d’orgues.
- Clavier d’ébène, d’ivoire.
- Cet instrument a un clavier fort étendu : il a beaucoup de touches et fournit beaucoup d’accords
- (Musique) (Par métonymie) Instrument à clavier, en particulier synthétiseur ou orgue électronique.
- “Keith était une bonne âme dont l'amour de la musique et la passion pour les performances au clavier resteront inégalées pendant encore des années”, a indiqué Carl Palmer, ancien percussionniste du groupe, dans un communiqué. — (Emerson, Lake and Palmer perd Keith Emerson, pionnier du synthétiseur sur Franceinfo:, 2016-03-12. Consulté le 2023-02-14)
- (Musique) (Par métonymie) Instrumentiste jouant d’un instrument à clavier.
- Ensemble des touches d'une machine à écrire sur lesquelles on appuie avec les doigts pour écrire.
- (En particulier) (Informatique) Périphérique principal d’entrée constitué de touches et qui permet d’interagir avec un ordinateur.
- Les claviers jouent désormais la carte séduction : outre l’aspect design du clavier, compact, plat ou ultra-plat, la disposition des touches droite ou incurvée, en arc de cercle ou en forme de vague est totalement une affaire de goût. — (Corinne Bontemps, Le clavier et la souris, 2009, page 9)
- Si l’écran de votre ordinateur est indispensable pour communiquer visuellement avec vous, le clavier est, quant à lui, essentiel : il vous permet de transmettre fidèlement vos écrits et vos instructions. — (Corinne Bontemps, Le clavier et la souris, 2009)
- (En particulier) (Informatique) Représentation d’un clavier, avec touches tactiles, sur une tablette numérique, un smartphone…
- Clavier tactile.
- Gamme, large choix, palette.
- La réduction du large clavier de formes de politesse est, enfin, mal vue, dans la mesure où elle peut contraindre à employer soit des formes insuffisamment polies, comme dans ce dernier cas, soit des formes trop polies, comme avec les membres de la famille, qui requièrent des formes de politesse moyenne. — (Claude Hagège, Dictionnaire amoureux des Langues, Plon/Odile Jacob, 2009, page 575, ISBN 978-2-259-20409-5)
-
écouter
- Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
- – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
- De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
- […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
- À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
- (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
- Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
- Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
- Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
- (Sens figuré)
- C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
- Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
- Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
- Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
- Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
- On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
- S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
- Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
- Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
- Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
- Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
- Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
- Cet enfant ne veut écouter personne.
- Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
- Écouter la raison.
- Écouter la voix de la nature.
- N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
- N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
- (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
- Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
- (Canada) Regarder (un film, la télévision).
- Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
- (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
- C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
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commenter
- Interpréter par un commentaire, par des commentaires.
- (Transitif) — C'est ici qu'intervient le « Sturm-Lokal », la brasserie qui sert d'annexe à chaque « Sturm-Kaserne ». On s'y réunit le soir pour commenter le Coran brun en buvant des chopes. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, p.78)
- Le pire dans tout ça c'est que Coco a posté la vidéo sur le net, la garce, pleins de gens l’ont vue et commentée, il n'y avait que des « lol, mdr, xptdr, lmao... ». — (Carol L. Bing, Madi, un conte de faits : Une comédie romantique déjantée, traduit de l'anglais (Inde), éd. Publishroom, 2016, chap. 7)
- Mon père avait déplié son journal, L'Express de l'Est', dirigé par M. Chatelain, un ex-Kédale. Il commentait les nouvelles. — (Marcel Thomas, L'enfant du siècle se souvient: Mémoires, Éditions Criterion, 2018)
- (Absolument) — Il sait très bien commenter.
- (Intransitif) — Il commente sur tout. - Je ne crains point que l’on commente sur mes actions. - Il n’y a point à commenter là-dessus.
- (Par extension) Ajouter malignement à la vérité de la chose.
- Ces propos seront répétés, déformés, commentés.
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palais
- (Anatomie) Paroi supérieure qui sépare la fosse nasale de la bouche, chez les êtres humains.
- Marcoul ne peut s'abstenir de trinquer avec son sauveur. Il n'aime pourtant guère cet alcool lourd et râpeux, si dur au palais. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- J’avalai une trop grande gorgée de café et me brûlai le palais. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
- (18e et 19e siècles) Cette même paroi, chez les animaux dont l'homme se nourrit.
- Un palais de bœuf, un palais de mouton, un ragout de palais de bœuf, etc. — (Dictionnaire de l’Académie (de 1718 à 1878))
- Goût ; sens du goût.
- Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. — (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Armand Boudreau et Germain Ménard (coordonnateurs), Le Blé: éléments fondamentaux et transformation, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
- Je me demande même si le contrôle de la fermentation malolactique, en atténuant l’acerbité habituelle, n'a pas aidé nos vins à conquérir le palais de nos compagnes. — (Émile Peynaud, Le vin et les jours, Bordas, 1988, Dunod, 2012)
- Le condiment (littéraire) n'a que peu ou point d'action sur le palais de la foule. — (Baudelaire, l'Art romantique, XX, i.)
- Grâce à cette méthode, les cuisiniers peuvent donc créer des recettes surprenantes mais qui ne décevront pas votre palais.— (Jacques Pezet, Le secret de la cuisine indienne percé par un algorithme, L’Obs, 4 juin 2015)
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nommer
- Attribuer, imposer un nom à une personne, une chose ou une collectivité.
- Il fut le premier qui découvrit cette île et il la nomma de son nom.
- Nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 363)
- Christophe Colomb, on le sait, lorsqu'il aborda en Amérique, crut avoir atteint les Indes par une nouvelle route maritime et nomma en conséquence « Indiens » les premiers habitants qu'il rencontra. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 13)
- « Que ces choses ne soient même pas nommées parmi nous », fit une voix ironique.Joseph recula d’un pas et s’assit sur son lit, le cœur battant. De tout ce qu’il venait d’entendre et ne comprenait qu’à moitié, ce verset biblique l’atteignait seul, flamboyait dans sa tête. Il y avait en effet des mots qu’on ne prononçait pas, comme si l’on eût craint d’attirer la colère de Dieu. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 57)
- On peut généralement reconnaître qu'il y a identité collective lorsque les membres d'un groupe humain se nomment, qu'ils s'attribuent un nom qui les désigne comme appartenant à ce groupe. Ce pouvoir de nommer n'est jamais utilisé en vain. C'est bien parce que le besoin est là, parce que le concept existe, qu'il appelle une dénomination. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 31)
- Qualifier, décerner une épithète.
- Louis XII a été nommé le Père du peuple.
- Nommer quelqu’un son protecteur, son maître, son bienfaiteur, le reconnaître comme son protecteur, son maître, son bienfaiteur.
- Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle.
- Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur.
- Je vous nommerai plusieurs personnes.
- Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom.
- Désigner, énumérer.
- Dans son intervention, il a nommé les personnes responsables des fautes.
- Nommer ses complices, les déclarer, les faire connaître.
- Désigner, choisir ou instituer pour une fonction ou un poste.
- A son retour d'Espagne, le général Beurnonville épousa Mlle de Durfort. Le 5 février 1805, il fut nommé sénateur, et bientôt titulaire de la sénatorerie de Limoges. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité, par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , volume 2, Paris : à la Librairie historique, 1821, page 468)
- On a nommé des experts, des arbitres.
- Élire.
- Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple.
- À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics.
- (Pronominal) Appeler, avoir pour nom.
- Je suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès mon enfance, j’aimais les jolies filles. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine, 1798)
- Je me nomme Marie. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Comment se nomme celle place, cette rue ?
- (Pronominal) Déclarer son nom.
- Vous êtes obligé de vous nommer.
-
informer
- Instruire de quelque chose ; faire savoir quelque chose.
- Être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles. — (Georges Bernanos, La France contre les robots, Robert Laffont, 1947)
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n'avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Quand Rabénou Tam fut informé du martyre des juifs de Blois, il ordonna un jeûne, qui fut longtemps observé au jour anniversaire (le 20 Siwan). — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La plupart du temps, les chasseurs faisaient buisson creux, les dénonciateurs ayant été mal informés ou le gibier ayant éventé les chiens et pris le large.Ceux que l'on capturait, on les ramenait en grand arroi à Toulouse, enchaînés comme des criminels. — (Michel Peyramaure, La Passion cathare, tome 2 : Les Citadelles ardentes, Éditions Robert Laffont, 1978, chapitre 2)
- L’opinion publique italienne ne fut pas informée de ces contacts, mais la presse transalpine publia dans les jours précédant l’entrée en guerre de nombreux articles très francophobes. — (Élisabeth du Réau, Edouard Daladier (1884-1970), Fayard, 1993)
- Transmettre ou publier une information.
- L'administration a le devoir d’informer le public.
- (Philosophie) (Rare) Donner forme ou sens à quelque chose.
- (Droit) Procéder à l'instruction d'une affaire.
- Le 3 novembre, à contre-cœur, le général Saussier donne l'ordre d'informer. — (Affaire Dreyfus sur l’encyclopédie Wikipédia )
- (Intransitif) (Droit) (Désuet) Faire une information.
- (Pronominal) Chercher à obtenir des renseignements.
- Une bourgeoise, […], attirée par le désir d'être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’agent sanitaire maritime accoste et grimpe à bord. Après les formalités de l’arraisonnement je m’informe auprès de lui d’un hôtel et du moyen de s’y rendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 14)
- Nom de Dieu ! Feempje, qu’est-ce que tu fous ? s’informa joyeusement un passant en lui bourrant l’épaule d’une tape. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 43)
-
tuer
- Ôter la vie d’une manière violente ; ne se dit pas quand il s’agit d'une euthanasie, ni à la forme pronominale dans le cas d’une mort accidentelle par noyade, étouffement ou empoisonnement : on emploie alors se noyer, s’étouffer, s’empoisonner.
- Le conducteur de la voiture, un homme âgé de 37 ans, a été tué sur le coup.
- Une centaine d’hommes gisent sur le pavé ; les uns sont tués roides, d’autres atteints mortellement. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Sous la première République, au moment même où toute l’Europe nous tombait sur le dos, c’est les curés qui ont excités la guerre civile en Vendée, fanatisant les paysans, les menant au combat, et leur promettant le paradis s’ils étaient tués. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 203)
- Un autre eût quitté une pareille femme, il l’eût tuée peut-être : moi, je me remis à l’aimer. — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si les trois villages se soulevaient et qu’on tuât deux ou trois gendarmes, guillotinerait-on tout le monde ? — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre cinquième)
- Provoquer une mort violente par accident, provoquer une mort naturelle en parlant des maladies.
- Une tuile lui tomba sur la tête et le tua.
- Il a été tué par la foudre.
- (Par extension) Causer la mort.
- C’est vrai qu’aujourd’hui, les inégalités tuent en Seine-Saint-Denis. Ces profondes injustices, que plus personne ne peut choisir d’ignorer, il faudra s’y attaquer de front, avec des actes. — (Collectif, Coronavirus : « Les inégalités tuent aujourd’hui en Seine-Saint-Denis », Le Monde. Mis en ligne le 11 avril 2020)
- (Par hyperbole) Fatiguer excessivement le corps, altérer la santé.
- Le chagrin le tue.
- Vous vous tuez à mener une pareille vie.
- Il se tue à force de travailler.
- (Familier) (Sens figuré) Incommoder, provoquer une forte émotion le plus souvent négative, comme la colère, et parfois positive, comme le rire.
- Ce récit est d’une longueur, d’un ennui qui tue.
- Le grand bruit me tue.
- Mettre en vente un produit qui ne marche pas, ça me tue !
- Elle m'a tué avec sa réplique au policier !
- Duchotel. — Oh ! figure-toi, un chevreuil à gauche qui filait comme ça et qui, en passant, fait lever un coq de bruyère… pan, pan, v’lan !… Ah !… j’ai tué Cassagne !Léontine, appuyant. — Tu as tué Cassagne ?Duchotel. — Hein !… Oui… enfin, je l’ai stupéfié !Léontine. — Ah, bon !… Et le gibier ? est-ce que tu l’as tué aussi ? — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Sens figuré) Faire disparaitre ; anéantir.
- Des usines s'élevèrent sur tous les points du territoire, tuant lentement mais sûrement l'artisanat des campagnes. Le premier coup lui fut porté par la création des bateaux à vapeur, qui anéantit l'industrie, si florissante des toiles à voiles. — (Marie Soraye-Racapé, Janzé, ses origines, son histoire, Janzé : chez l'auteur, 1968, page 116)
- (Sens figuré) Détruire l’effet d’une chose.
- Cela tue l’effet du spectacle.
- Le voisinage de ce tableau-là tue celui-ci.
- On peut tuer un poème, comme on peut lui donner des ailes, rien qu'en le lisant. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, page 95)
- Dissiper, occuper, en parlant du temps, de la durée.
- Les gens se donnent beaucoup de mal pour tuer leur vie heure à heure. Encore n'en sont-ils pas capables tout seuls, il faut qu'on les dirige. Une revue a été créée dans ce but : signaler aux Parisiens, de façon méthodique, les occasions qui leur sont offertes de perdre leur temps. — (Henry de Montherlant, Les lépreuses, 1939, chapitre 5)
- Nous tuons les longues heures comme nous le pouvons, chacun y mettant du sien — toujours pour les autres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Et il y avait près de deux heures à tuer. Il hésita entre rester assis sur son banc ou reprendre le métro, mais où aller ? — (Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin Michel, Paris, 2013, page 285)
- (Pronominal) Se suicider.
- — Soyez convaincu que mourir et se tuer sont deux verbes qu’on emploie surtout au futur ; au moins pour moi je ne les ai jamais vu conjuguer qu’à ce temps. « Si vous me trompiez, si vous m’oubliiez, je me tuerais. » — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Un jeune homme que je connaissais à Evian s’est tué sous la fenêtre d’une de mes amies qui avait été coquette avec lui. — (Maurice Rostand, La Solitude passionnée, 1925)
- La motivation qui pousse à se tuer et donc à tuer ses propres divinités est plus grave, karmiquement, que la motivation qui conduit à tuer une autre personne […]. — (Louis-Vincent Thomas, Mélanges thanatiques: deux essais pour une anthropologie de la transversalité, L’Harmattan, 1993, page 193)
- Marat vint à la Convention, monta à la tribune, et pistolet sur la tempe menaça de se tuer si la calomnie l’accusant de la « septembrisade » ne cessait pas. Danton écourta la tragi-comédie. — (Isabelle Siac, Le Talent ou la Vertu, Place Des Éditeurs, 2016)
- (Pronominal) (Par hyperbole) (Suivi de la préposition à et d'un infinitif) Se donner beaucoup de peine.
- Je me tue à vous répéter toujours la même chose.
- Et enfin les autres se tuent à remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu'ils en connaissent la vanité [...]. — (Blaise Pascal, Pensées)
- (Centre-Ouest) Éteindre en parlant d'une bougie, d'une chandelle. (Note : ne s'emploie plus guère que dans tue la chandelle, qui s'utilise encore à la campagne pour signifier éteins la lumière
- [...] il regarde ce ravage, il croit que c'est le chat; il tue la chandelle et se met dans son lit,[...]. — (Giuliana Colajanni, Les scénarios franco-italiens, Edizioni di storia e litteratura, Rome 1970)
-
savais
- Première personne du singulier de l’imparfait de savoir.
- Après tout, je n’étais qu’un ethnologue de hasard tandis que je savais écouter, transcrire et analyser la musique. — (Simha Arom, La fanfare de Bangui, 2013)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de savoir.
-
recadrez
- Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de recadrer.
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif de recadrer.
-
transporter
- Porter d’un lieu dans un autre.
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu’à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l’y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Ce sont d’abord les saints ayant foi en la révélation qui, prochainement et du jour au lendemain, disparaîtront tous de ce monde pour être transportés au ciel, sans laisser ici-bas aucune dépouille mortelle. — (Une station sur les côtes d’Amérique — II. New-York et la société américaine, dans La revue des deux mondes, 1862, page 197)
- On écrivit au maire d’Allemant qui répondit qu'en effet le capitaine Bordes-Pagès avait été transporté le 9 Septembre à Allemant et que de là on l'avait dirigé sur Linthes. — (Joseph Ageorges, Une famille française au XIXe siècle (les Pagès et les Bordes-Pagès), J. Duvivier, 1920, page 442)
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le bureau d’Halifax de Atlas Shipping était chargé de noliser les bateaux par vingt ou quarante à la fois. La contrebande était transportée, sur ces navires, de Saint-Pierre au Canada et aux États-Unis. — (Jean-Pierre Andrieux, La Prohibition... Cap sur Saint-Pierre et Miquelon, traduit de l'anglais par Georges Poulet, Ottawa : Éditions Leméac, 1983, page 171)
- (Sens figuré) Implanter dans un endroit ce qui vient d’un autre lieu.
- La véritable foi transporte les montagnes, mais, à cause de cela, elle ne saurait être transportée elle-même, par simple décret administratif, dans l’âme de l’incroyant... — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Déplacer.
- Et les deux hommes, s’étant enquis cordialement de leur santé respective, parlèrent de la pluie et du beau temps, puis transportèrent la conversation sur divers autres sujets d’un intérêt tout aussi palpitant ; […]. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Constantin transporta le siège de l’empire romain à Constantinople.
- Transporter la guerre dans un autre pays. — Transporter un événement, une action sur la scène.
- (Spécialement) (Histoire de France) Déporter hors du pays, en parlant de personnes.
- L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Si quelques-uns de ces fils de famille sont, demain, massacrés ou transportés, c’est de la graine d’insurrection jetée dans le champ des bourgeois. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- La réhabilitation mémorielle concerne en premier lieu les victimes d'une politique coloniale de peuplement, par laquelle des condamnés de droit commun ont été transportés en Nouvelle-Calédonie pour des faits parfois mineurs. — (Benoît Carteron, Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie, L'Harmattan, 2008, page 67)
- (Droit) Céder, transférer à quelqu’un le droit qu’on a sur quelque chose.
- Il m’a transporté tous les droits qu’il avait sur cette terre, sur ce domaine.
- Transporter une rente, une dette, une créance.
- Mettre hors de soi, agiter violemment.
- La fureur le transporte à un tel point qu’il ne se connaît plus.
- La joie l’a tout transporté.
-
liberté
- Pouvoir inaliénable de l’individu, droit qu’il a de disposer de sa personne ; capacité des individus et des organisations qu’ils forment à agir sans restrictions, autre que celles imposées par la loi. Note : Ce sens est souvent écrit avec une majuscule, Liberté, pour lui donner un caractère allégorique ou emphatique.
- En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour borne les droits d’autrui. — (Robespierre, Propositions d’articles additionnels à la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le 24 avril 1793 à la Convention.)
- La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : « Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. » — (Article 6. de la Constitution française du 24 juin 1793)
- Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits. — (Henri-Dominique Lacordaire, 52e Conférence de Notre-Dame, 1848)
- …tel était le coin de vie personnelle où se réfugiaient ces hommes qui, pour la sécurité du pain et de la paillasse, vendaient leur liberté, la dernière des libertés humaines : aller où l’on veut, choisir le fossé où l’on subira les affres de la faim, la morsure du froid… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- « Liberté », un de ces mots qui s’écrivent avec une majuscule, parce qu’ils renferment un monde d’émotions. — (Rose-Marie Mossé-Bastide, La liberté, 1966, introduction)
- Le vrai sentiment de liberté vient autant de ce qu’on pourrait faire que de ce qu’on fait effectivement. La liberté est bien plus grande que le désir, bien plus grande que l’envie, bien plus grande que les capacités humaines, bien plus grande que nos forces et que le temps qui nous est donné. — (Paul Fournel, Paul Fournel : « Ma chère petite-fille, veille à te protéger de ceux qui en voulant te protéger entravent ta vraie liberté », Le Monde. Mis en ligne le 14 juin 2020)
- Chacun des droits qu’un tel pouvoir implique.
- Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, volume 56, 1818, page 243)
- La liberté, parlons d’elle avant que cela ne devienne subversif, car la liberté de dire et d’écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin. — (Julien Green, Liberté, Julliard, collection Idée fixe, Paris, 1974, page 9)
- Possibilité qu’a en pratique une personne, un animal, ou parfois une chose, de penser sans contraintes, d’agir selon son bon vouloir, de se mouvoir sans contrainte.
- Othon s’était élancé dans le fleuve, non pas pour y chercher la mort, mais la liberté. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- C’est un phénomène remarquable que la grande liberté d’esprit qui a pu coexister en France avec la plus grande soumission politique, et rien n’est pourtant plus explicable. — (Émile Montégut,Du génie français dans La Revue des deux mondes, T.9, 1857, page 141)
- La liberté de penser devait donc se compléter par la liberté d’agir. La première liberté avait été conquise sur la théocratie ayant pour chef visible le pape : la seconde fut conquise sur l’aristocratie ayant pour représentant suprême le roi.La liberté d’agir contenait en elle-même une foule de libertés, liberté d’aller et de venir, liberté de se vêtir, liberté de produire, liberté d’échanger, liberté d’aimer. — (François-Victor Hugo, La Normandie inconnue, 1857, §.13, page 279)
- Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e éd., page 131)
- Qu’on y ajoute une liberté extrême laissée aux enfants qui sortent sans solliciter la permission, se déplacent dans la classe à leur gré, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Permission.
- Je prends la liberté de vous rappeler votre promesse.
- J’ai pris la liberté de vous écrire.
- Je prends la liberté de n’être pas de votre avis.
-
frissonner
- Avoir le frisson, un tremblement causé par le froid ou la fièvre.
- Ce matin-là, dans le petit jour d’un hiver pluvieux, cinglé d’une bise aigre, à Chartres, Durtal, frissonnant, mal à l’aise, quitta la terrasse, se réfugia dans des allées mieux abritées. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Plus loin, une mère frissonnant de fièvre sur sa couche, des bébés hurlant et des puanteurs cruelles, des échos excrémentitiels, imposant sur tout cela leur dictature. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Frémir soudainement à la suite d’une émotion très vive.
- Le peu de forme humaine qu’on entrevoyait sous cette enveloppe de deuil faisait frissonner. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- C'était au lendemain du prix Goncourt. La gauche germanopratine frissonnait d'aise. Elle avait trouvé un nouveau héros. Une nouvelle héroïne, plutôt. — (Alexis Liebaert, Y a-t-il encore des écrivains engagés, dans Marianne,n°667 du 30 janvier 2010)
- Trembler, frémir, en parlant des objets.
- La feuille frissonne.
- Le théâtre, à découvert sous le ciel, a pour muraille la toile grise qui frissonne au vent et s’en irait sans les pieux qui la retiennent. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 199, 2012)
-
accepter
- Agréer ce qui est offert.
- A Rouen, les autorités firent savoir que ceux qui n’accepteraient pas le baptême seraient considérés comme hors-la-loi. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p.32-33)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais cette même classe allait accepter, au lendemain de la guerre du Pacifique, durant la même décennie 1880-1890, de se livrer à l’impérialisme britannique, plus puissant et doté d’une plus forte hégémonie : […]. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Un jour il se présente au Colonel avant un départ en mission : « Mon Colonel, je venais vous prier déféremment d’accepter mes respects ». L'adverbe était si bien dans la note professionnelle que tous les assistants, dont le Colonel, ont éclaté de rire, sans que le type comprenne leur hilarité. — (Daniel Gallois, Inédits, Association des amis de Daniel Gallois, 1979, page 87)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Absolument) — 4 avril 1871. Ils n’ont encore rien compris. De toute façon les vaincus, ça n’a pas besoin de comprendre. Ça doit accepter. — (Jean-Pierre Brésillon, Le père Leuleu Troglodyte, Avallon : éd. de Civry, 1981, page 11)
- Approuver une chose, la considérer comme juste.
- Accepter une théorie.
- Faire rentrer une personne dans un groupe.
- Henri s’était rapidement familiarisé avec la plupart de ces messieurs. Grâce à Tacherot, il était accepté ; il appartenait maintenant à leur monde. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 89)
- Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. — (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d’économie-gestion à la fac, page 20, Éditions l’Étudiant, 2007)
- (Droit) S’engager à payer un effet de commerce à son l’échéance.
- Pour accepter une lettre de change, le tiré inscrit à l’emplacement prévu la mention « accepté », suivie de sa signature. — (H. Bloch, M. Bordenave-Guillou, J. Abourachid, Correspondance commerciale 1ère G 1, G 2, G 3, B.E.P, Éditeur Sirey, 1980)
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popularité
- Faveur publique ; crédit parmi le peuple.
- Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
- Néanmoins, à l'occasion d'une pétition qui réclamait le rappel des bannis indistinctement, il s'exprima en des termes violemment improbatifs, qui lui valurent un jour de popularité à la cour ; mais il paraît qu'en cette occasion, le Maréchal n'avait pas suffisamment pesé ses paroles, […]. — (Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, page 100)
- Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. C’était l’homme des petites menées ; il rabaissait à sa taille les choses dont il s’occupait. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Mais sa popularité ne survit pas à son mariage avec Marina, Polonaise et catholique, qui amène à la Cour une suite de gentilshommes de son pays dont l’attitude conquérante irrite les Moscovites. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Je ne serai jamais populaire. La popularité, c'est pour les filles qui portent des serre-têtes assortis à leurs robes et traînent avec des filles qui portent aussi des serre-têtes assortis à leurs robes. — (Felicia Day, On n'est jamais bizarre sur Internet (ou presque), traduit de l'américain par Marie-Aude Matignon, éd. Bragelonne, 2016)
- Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- La bourgeoisie, les commerçants retirés, les avocats, les notaires, tout le petit monde aisé et ambitieux qui peuple la ville neuve, tâche de donner quelque vie à Plassans. Ceux-là vont aux soirées de M. le sous-préfet et rêvent de rendre des fêtes pareilles. Ils font volontiers de la popularité, appellent un ouvrier « mon brave », parlent des récoltes aux paysans, lisent les journaux, se promènent le dimanche avec leurs dames. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, pages 45-46)
-
remet
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de remettre.
- La limande qui mouillait pour sa correspondance respire, elle glose et reglose sur les contrôleurs qui blablabla et remet une couche de sale satisfaction de vieille morue recrépie sûre de son « bon droit » - et une bonne droite dans ta gueule de bourgeoise, vieillasse ?… — (Michel Kessler, Joséphine, 2002)
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parfait
- Qui réunit toutes les qualités, sans nul mélange de défauts.
- La télévision retransmettait en boucle la performance parfaite de Nadia Comaneci aux barres asymétriques. [...] La perfection, répétait le commentateur éberlué, qui paraissait à bout de souffle. J'avais presque envie de lui dire : Calmez-vous, mon vieux! Des tas de choses sont parfaites : les aurores boréales, les fjords de la baie d'Ungava, l'obscurité polaire, le moindre flocon de neige est parfait! [...] — (Serge Lamothe, Mektoub, éditions Alto, Québec, 2016, pp. 19-20)
- Deux épéistes se sont livrés à un duel devant un superbe fond de pleine lune. Une initiative qui a permis à un photographe italien, Francesco Fanti, de capturer deux silhouettes parfaites. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 22)
- Qui n’a que des qualités ; qui est accompli dans son genre ; qui est au plus haut de l’échelle des valeurs.
- La porcelaine, cette matière céramique la plus parfaite, résulte de la liaison à une température très élevée, de l’infusible kaolin et du fusible feldspath, en une masse homogène. — (Le Siècle du rococo: art et civilisation du XVIIIème siècle, Residenzmuseum München, H. Rinn, 1858, page 223)
- Rosebud se cherche toujours. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut, mais elle sait très bien ce qu’elle refuse : retourner à Aix et devenir la parfaite épouse d'un pinardier. — (Michel Lebrun, Les ogres, French Pulp éditions, 2014, chap. 21)
- Qui est complet, total.
- Dans cette chambre noire, l’obscurité n’est pas parfaite.
- Une solitude parfaite.
- Un repos parfait.
- Sa guérison n’est pas parfaite.
- Un parfait imbécile.
- Un parfait coquin.
- Et le Christ a dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Et parfait ne veut pas dire seulement exempt de péchés, mais de défauts, de manques, c'est-à-dire terminé. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 38)
- Qui répond exactement, strictement à un concept.
- Carré parfait, nombre parfait, consonance parfaite, ensemble parfait, gaz parfait.
- (Topologie) Se dit d’une partie fermée sans points isolés.
-
fumer
- Jeter de la fumée.
- Eh bien, Long, c’est exactement la même chose pour les volcans. Ils ne fument pas toujours. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Exhaler de la vapeur, en parlant d’un corps très chaud.
- Un potage qui fume.
- Un plat qui fume.
- Ce cheval a couru, il s’est échauffé, il fume.
- Les carcasses de tôle fumaient, les plaies des corps aussi. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (collection Folio), 2009, page 29)
- (Sens figuré) (Populaire) Avoir de la colère, du dépit, de l’impatience, etc.
- Il fume, mais il n’ose rien dire.
- Mais quand ce pauvre type malade retrouve assez de sens pour s’apercevoir qu’il a été refait sur tous les tableaux, j’ai idée qu’elle doit fumer un brin. Après ça, elle se met à haïr ce type comme son plus mauvais souvenir. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 227)
- (Transitif) Soumettre des viandes à l’action de la fumée plus ou moins longtemps, pour les sécher et les conserver.
- Les chasseurs abattirent un grand nombre de ces animaux, […]. C’est par centaines qu’on les prépara en les fumant, […]. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- En 2007, il s’est installé dans les murs de l’une des plus illustres saurisseries de Boulogne-sur-Mer pour fumer ses harengs dans des coresses, ces fours à bois qui ressemblent à de hautes armoires et où le poisson prend cette saveur et cet aspect inimitables que procure le lent fumage à l’ancienne-vingt-quatre à quarante-huit heures). — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
- Forcer un animal dans son terrier qu’on remplit de fumée; enfumer.
- Fumer un renard.
- (Vieilli) Donner une teinte d’or à de l’argent, en l’exposant à la fumée de certaines substances.
- Faire brûler du tabac ou une autre substance, en aspirant par la bouche.
- Connaissez-vous Turinaz ? me demanda […] le père Milot, le cordonnier de Longeverne, tandis que je fumais une pipe près de sa banchette en le regardant tirer le ligneul. — (Louis Pergaud, Un point d’Histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921) Fumer une cigarette. (7)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) — Les chasseurs, après avoir soupé de bon appétit, allumèrent leurs pipes, et […] ils fumèrent avec cette béatitude de gens qui après une longue et pénible journée savourent un instant de repos, […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- (Absolument) — Ah ! les missionnaires, bien sûr. J’en ai eu un aussi dans ma famille. Il était allé jusqu’en Chine, c’est vous dire. Mais il s’était mis à fumer, à fumer ! Que de fois je lui ai dit : « Auguste, est-ce que tu donnes un bon exemple ! » Il riait. Il riait, mais il est mort de cela ; un mal dans la gorge. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, pages 205-206)
- (Absolument) — « Tu veux une cigarette ? me dit-il changeant brusquement de tactique.— Non, je ne fume pas et je vous demande de me vouvoyer. » — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Sens figuré) (Familier) Passer à tabac, frapper.
- Je vais te fumer derrière les cyprès. — (IAM, Je danse le Mia, 1993)
- (Sens figuré) (Familier) Battre quelqu'un de manière très nette.
- À la course, je t’ai fumé ! Tu étais cent mètres derrière moi.
- (Sens figuré) (Familier) Ruiner.
- On se fait un petit poker ? J’ai une folle envie de te fumer !
- (Argot) Tuer avec une arme à feu.
- Donne juste un pascal pour fumer Jean-Pascal — (Seth Gueko feat. Sefyu, Patate de forain, sur le street album Barillet plein, 2005.)
- Se dit en parlant d’une cheminée lorsque la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la pièce où se trouve le foyer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.