Dictionnaire des rimes
Les rimes en : percuter
Que signifie "percuter" ?
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- Frapper, avec l’idée d’un choc violent.
- Par un manque de chance pervers, il apparut à l'autre bout du couloir à l’instant où elle s’y précipitait, et il s'en fallut de peu qu'elle le percutât. — (Kathryn Ross, Dans les bras d’Alexi Demetri, traduit de l'anglais, Éditions Harlequin, 2010, chap. 5)
- Fin de pause, la route nous attend. Les biquettes me narguent tout le long du chemin, sont-elles des amies de celle que j’avais percutée lors du dernier voyage ? — (Dominique Demange, TOUBABOUS : 2 ans au Mali, chez l'auteur/Lulu.com, 2011, page 229)
- Le chauffard qui a mortellement percuté une femme sur le parking d'un restaurant de Béziers (Hérault) dans la nuit de samedi à dimanche a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire — («Femme percutée mortellement à Béziers : le chauffard mis en examen pour assassinat», Le Figaro avec AFP, 26 décembre 2021)
- Deux voitures se sont percutées sur le Quai national
- Alors, lorsqu'elle se fait percuter à scooter à l'âge de 18 ans par un conducteur alcoolisé, la première interrogation qu'elle formule à ses parents est de savoir si elle pourra surfer à nouveau un jour. — (Cédric Cousseau, Après un accident de la route, Laurie Phipps s'est donnée comme objectif de surfer à nouveau... jusqu'à devenir championne du monde, France TV Info, 12 juin 2024)
- (Par extension) Affronter ; s’opposer.
- Bien que la forte personnalité de mon père et celle de ma grand-mère se percutassent parfois, l’entente régna, et quand mon oncle Juan, le fils de ma grand-mère, disparut pendant la guerre civile, mon père fut d'un grand soutien pour ma grand-mère. — (Paul Alvarez, Combat en sourdine, Société des Écrivains, 2010, page 38)
- (Médecine) Frapper, selon certaines règles, telle ou telle partie du corps pour en reconnaître l’élasticité ou la sonorité ou pour apprécier les réflexes que l’on provoque ainsi.
- D'ailleurs, s'il arrivait qu'ils percutassent ensuite, comme ils n'employaient pas la plessimétrie avec toute l'exactitude qu'elle comporte et avec toute l'habitude qu'elle exige , ils supposaient que ceux qui se livraient avec zèle à la pratique de la percussion s'en exagéraient de beaucoup l'importance. — (Pierre-Adolphe Piorry, Traité de pathologie iatrique ou médicale et de médecine pratique, Paris : chez Pourchet & chez J.-B. Baillière, 1841, p. 279)
- Cette sensation se produisait, soit que l'on percutât sur les doigts de cette main, soit, mieux encore lorsqu'une autre personne pratiquait la percussion, sur un point quelconque de la région hépatique, en avant. — (Dr T. Gallard, « Traitement des kystes et des abcès du foie », dans le Journal de thérapeutique no 13 du 10 juillet 1877, en recueil : tome 4 - 1877, Paris : chez G. Masson, p. 502)
- (Familier) (Sens figuré) Comprendre ; se rendre compte.
- Le cerveau de Looger ne percuta pas, comme si un voile le séparait du carnage qui se déroulait à quelques mètres de lui. Il était sonné, ébranlé, incapable de mettre des mots sur ce que ses yeux captaient. — (Yves Puechavy, Pas d’ailleurs pour nulle part, Mon Petit Éditeur, 2010, page 325)
- « Si tu veux savoir, c’est pas ma jambe dont j’ai besoin qu’elle s’occupe. Et ça tombe bien parce qu’elle n’est pas infirmière, justement, si tu vois ce que je veux dire ! » L’autre resta encore quelques secondes avant de percuter puis explosa de rire. — (Ian Manook, Yeruldelgger, chapitre 45, éditions Albin Michel, 2013 → lire en ligne)
- Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
- Les cerveaux percutent enfin, et les regards ne nous quittent plus. — (Maud Mayeras, Reflex, Anne Carrière, 2013)
- Activer ou déclencher par une action manuelle assez violente un mécanisme.
- — Je suis chez moi, je fais ce que je veux et là, j'arrose mes plantes, rétorqua Josh sur le même ton. Il percuta l’extincteur, l'aspergeant d'une giclée glaciale. — (Pauline Libersart, Pari entre amants, Hachette Livres, 2015, chap. 7)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "percuter".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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voyager
- Faire un ou des voyages, se déplacer selon un itinéraire d’une certaine longueur à destination d’une autre ville, d’un autre pays.
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- L’exploit dont on désespérait était accompli ! Un homme voyageait dans les airs, à son gré et en toute sécurité ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 30 de l’édition de 1921)
- À voir ces étrangers courir vers la poste, égarer leurs valises, confondre bureau de tabac et épicerie, photographier un tombereau attelé d’une vache, les habitants de Beaume sentaient plus nettement combien l’on perd de sa dignité à voyager et combien le pays qu’on habite est supérieur à tous les autres. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- En parlant d'un objet, être transporté d’un lieu à un autre.
- Ce paquet a beaucoup voyagé avant d’arriver à destination.
- Ce vin ne peut pas voyager.
- (Transitif) Transporter pour un voyage.
- Elle a été voyagée en transport adapté, dans une chaise roulante. — (site pages.videotron.com)
- La peinture était la chasse la plus célèbre et le travail réussi et a été voyagée autour du monde. — (site www.worldlingo.com)
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superficialité
- État de ce qui est superficiel.
- Dans la légèreté et même la superficialité de ce garçon, il y avait quelque chose qui plaisait à Violaine. Après tout, elle aussi vivait au jour le jour, avec son fardeau sur le cœur. — (Madeleine Chapsal, Une saison de feuilles, Fayard, 1988)
- Mais, après tout, sans parler de nos penseurs médiatiques arguant de la profondeur de leur réflexion pour rivaliser de superficialité ... — (Alain Rémond - En profondeur - Journal La Croix, page 28, 28 avril 2015)
- La superficialité de l'existence au sein du monde contemporain se manifeste dans la vie professionnelle avec la disparition progressive de l'artisanat, qui était à la fois un mode d'expression et une voie de croissance intérieure. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 260)
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comparer
- Examiner les rapports de ressemblance et de différence entre une chose et une autre, entre une personne et une autre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, p.11)
- Mais on n'en finira pas, en revanche, de « comparer » : comparer est inexhaustible. On n'en finira pas d'enfiler les recoupements, d'aller chercher plus loin, ailleurs, des rapprochements. — (François Jullien, Entrer dans une pensée ou des possibles de l'esprit, Éditions Gallimard, 2014, chap. 10)
- Nora Blume fixait ses ongles, absorbée. Elle les comparait à ceux parsemés de brillants de Madame Hermani. Elle se demanda si Maria les soignait seule ou si elle était cliente de l'une des nombreuses ongleries de la ville. — (Claudia Quadri, Joue, Nora Blume, traduit de l'italien (Suisse) par Danielle Benzonelli, Éditions Plaisir de Lire, 2018, chap. 6)
- Rapprocher, avec la pensée d’égaler.
- D’obséquieux flatteurs le comparaient au prince Noir,à Alcibiade, à César. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- Gardez-vous de comparer Lucain à Virgile.
- Il n’y a point d’église qu’on puisse comparer à Pierre de Rome.
- On est forcé d’être modeste, quand on se compare avec lui.
- Osez-vous bien vous comparer à un si grand homme ?
- Rien ne peut se comparer au bonheur d’une conscience tranquille.
- Marquer les rapports de ressemblance entre des choses ou des personnes qui sont de nature ou d’espèce différente.
- Marx comparait le changement d'ère historique à une succession civile ; les temps nouveaux héritent des acquisitions antérieures. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Anatomie comparée, science qui établit les rapports et les différences qu’on découvre dans la structure des hommes et celle des animaux.
- Philologie comparée, science du langage fondée sur la comparaison des langues.
- Homère compare Diomède, au milieu des Troyens, à un lion au milieu d’une bergerie.
- On compare les conquérants à des torrents impétueux.
- Confronter et examiner si deux choses sont de la même main.
- Comparer des écritures.
- Comparez ma feuille avec la sienne et vous verrez qu’il a triché.
- (Rhétorique) Assimiler deux idées.
- (En particulier) (Mathématiques) Déterminer le classement relatif de plusieurs éléments (typiquement des nombres) dans une relation d’ordre.
- Comparer deux nombres, c'est dire s'ils sont égaux ou si l'un est supérieur ou inférieur à l'autre. . — (Comparer des nombres entiers, maxicours.com → lire en ligne)
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allongé
- Ce qui est long, par opposition aux choses de même espèce qui ont une forme plus ramassée.
- Ce poisson a une tête allongée.
- Un fruit de forme allongée.
- En position horizontale.
- Elle est allongée sur le sol.
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métadonnées
- Pluriel de métadonnée.
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crier
- Jeter un ou plusieurs cris.
- Ne faites pas crier cet enfant. Si, laissez-le crier.
- Il crie de toute sa force. — Un chien qui crie parce qu’on le bat.
- On entendait crier les hiboux.
- Élever très haut la voix dans la conversation, dans une discussion, dans un blâme, dans une gronderie, etc.
- L’épouse devient rouge et le poète devient pâle. Ils crient très fort. Le visage rouge devient pâle, la face pâle passe au rouge. Avec les mots, on en voit de toutes les couleurs. — (Amand Vereecke, La tête qui tourne, éd. André de Rache, 1969)
- Il est tellement sourd qu’il faut crier pour se faire entendre de lui. — Il crie comme un sourd. — Il ne saurait discuter sans crier.
- (Péjoratif) Forcer trop sa voix en chantant.
- Cette femme ne chante pas, elle crie.
- (Par analogie) Grincer ; produire un bruit aigre, en se frottant rudement contre d’autres ou en se cassant, en parlant des choses.
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Proclamer, annoncer une chose au nom de l’autorité.
- On a crié à son de trompe que chacun eût à rendre ses armes.
- Avertir souvent quelqu’un d’une chose, la lui conseiller fortement.
- Il y a longtemps que je lui crie d’être sage, de prendre garde à lui.
- La conscience, une voix intérieure nous crie qu’une telle action ne saurait être juste.
- Prononcer, à propos d’une personne ou d’une chose, un ou plusieurs mots d’un ton de voix très élevé avec le même effort que si l’on poussait un cri.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- « J’ai eu la cholérine comme tout le monde, dit l’homme. On pose culotte deux ou trois fois au lieu d’une : un point c’est tout. De celle-ci on en meurt un peu, paraît-il. C’est simplement le temps qui met les bouchées doubles. Il n’y a pas de quoi crier au voleur. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 359)
- J’ai beau lui crier de se détourner, il ne m’entend pas.
- Crier aux armes.— Crier à l’aide, au secours, à la garde. — Crier au meurtre, au voleur, au feu.
- Crier gare. — Crier miséricorde. — Crier merci.
- Exprimer fortement, même sous forme écrite, un avis, une opinion, souvent sous forme de protestation. Note : Le verbe est souvent construit avec la préposition à.
- Bien sûr, le « Vatican » égyptien (la mosquée et université Al-Azhar) a dit non, crié à l’atteinte aux valeurs, à l’insulte faite à Dieu, à la mécréance qui autorise qu’on vous tue. — (Kamel Daoud, « Fin de l’esclavage confessionnel », Le Point, no 2350, 21 septembre 2017)
- Sur son compte Instagram, l’ancien Niçois a crié à l’injustice concernant cette mise à l’écart, en reprenant une célèbre citation de Martin Luther King. — (Nicolas Laurent, « Écarté de la tournée du PSG, Ben Arfa crie à « l'injustice » », sport24.lefigaro.fr, 14 juillet 2017)
- Crier au génie.
- Mettre à l’enchère des biens, inviter à les enchérir.
- Crier des meubles, etc.
- (Vieilli) (Commerce) Attirer le chaland par ses cris ; vendre à la criée.
- Bellegarde tirait de la poche veston un étui en argent, dont il allait extirper une savoureuse abdullah, lorsqu’il se vit tout à coup environné par une bande de camelots qui criaient la troisième édition d’un journal du soir. — (Arthur Bernède, Belphégor, 1927)
- On criait les journaux étrangers. […] un homme qui, disait-on, avait crié les journaux dans les rues — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitres 7, 8)
- (Sens figuré) Dire une chose hautement ou la répéter avec importunité.
- Il ira crier cela partout. — Il ne cesse de crier que tout est perdu.
- Il crie aux oreilles de tout le monde qu’on lui a fait une injustice. — Ils m’ont trompé, je le crierai sur les toits.
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parler
- User de la faculté du langage ; proférer, prononcer, articuler des mots.
- Tout en procédant à sa toilette, elle parle toute seule, bavarde, gaie, animée, à cause qu’on est encore au printemps de la journée. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les deux travailleurs essuyèrent leurs visages trempés, […], puis se parlèrent et se comportèrent comme des hommes qui se congratulent d’une matinée bien employée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- Le café quasi désert ne comptait que son Guy de propriétaire plus un vieux pousse-mégot qui parlait à voix basse au fond de la pièce adjacente, […]. — (Pierre Saha, Le porteur de mauvaises nouvelles: Liancourt, avril 1972, une tragédie ordinaire, Éditions Ravet-Anceau, 2017)
- Parler du nez, de la gorge. Parler à l’oreille de quelqu’un. Parler avec peine. Il parle toujours entre ses dents.
- (Par analogie) Imiter le langage de l’homme, en parlant de certains oiseaux comme les perroquets, les sansonnets, les geais, les pies, etc.
- Apprendre à parler à un perroquet.
- Exprimer sa pensée en articulant les mots d’une langue.
- La population de Saint-David m’intéressait fort par ses mœurs simples et naïves et parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le philosophe doit éviter les ambiguïtés ou les plurivocités, et décider du langage qu'il entend au juste parler. Dans le cas contraire, les portes sont grandes ouvertes aux malentendus. — (Robert Zimmer, Petites distractions philosophiques: Comment apprendre à penser sans jamais s'ennuyer, Librairie Vuibert, 2017, chapitre 1)
- S’exprimer sur certains sujets.
- Comme tous ceux qui écrivent beaucoup, Balzac parlait peu... Mais, dès qu’il parlait, le charme opérait. Il y avait, dans sa parole, une telle autorité, une telle séduction, qu’on oubliait très vite ses disgrâces physiques. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je n’ai jamais entendu parler de cette affaire. Toute la ville en parle.
- Après le dîner, pendant lequel on n’avoit parlé que de politique, il fit la lecture de ses extraits. — (Madame de Genlis, Nouveau contes moraux et nouvelles historiques, Imprimerie de Crapelet, 1802, pages 1-47)
- Adresser la parole, avoir un entretien, converser.
- Parler avec quelqu’un. Parler à quelqu’un. Moi qui vous parle. C’est à vous que je parle.
- S’entretenir de.
- De quoi parlez-vous tous les deux ? Nous parlons de vos affaires. Nous en parlerons tantôt ensemble.
- Je vous parlerai de quelque chose qui vous regarde. Parlez de moi au ministre. Je les ai laissés qui parlaient d’affaires.
- (Absolument) Révéler, dévoiler quelque chose.
- […] il me touchait presque et hurlait: « Tu vas parler ! Tout le monde doit parler ici ! On a fait la guerre en Indochine, ça nous a servi pour vous connaître. Ici, c’est la Gestapo ! Tu connais la Gestapo ? » — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Expliquer ses sentiments, sa pensée, déclarer son intention, sa volonté.
- Une peste de psychologue, que mes parents m’avaient emmené voir sur le conseil d’une prof complètement tarée, avait parlé de « nonchaloir oriental » pour expliquer ces accès de paresse. — (Bernard Du Boucheron, Long-courrier, Éditions Gallimard, 2013)
- C’est un homme qui ne veut pas parler nettement. On a fait ce qu’on a pu pour le faire parler, mais il n’y a pas eu moyen d’en venir à bout.
- Je saurai bien le faire parler. Expliquez-vous mieux, ce n’est pas là parler. Parler au nom de quelqu’un.
- Intervenir, prendre la parole pour ou contre quelqu’un ou quelque chose.
- Ce député a parlé contre le projet de loi.
- Prononcer un discours, prendre la parole en public.
- L’art de parler. Parler à son tour. Quand ce fut à lui de parler…. Parler sans préparation, sans être préparé.
- (Par extension) Expliquer sa pensée par écrit.
- Cette terrible histoire des Vaudois, dois-je en parler ou m’en taire ? En parler ? Elle est trop cruelle ; personne ne la racontera sans que la plume n’hésite, et que l’encre, en écrivant, ne blanchisse de larmes. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e édition), page 23)
- La loi est formelle là-dessus et parle très clairement. Le contrat ne parle point de cette clause.
- (Sens figuré) Manifester ses sentiments, ses pensées par un autre moyen que celui de la parole.
- Les muets parlent par signes. Il me parlait des yeux et du geste. Chaque mouvement de cet habile pantomime parlait aux yeux des spectateurs.
- (Sens figuré) Provoquer des émotions, des sentiments en parlant des choses qui ont ou qui semblent avoir une sorte de langage.
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
- La peinture parle aux yeux. Ses yeux parlent. Son visage parle.
- La nature, le sang a parlé, quand il a revu son fils malheureux. En votre absence, tout ici nous parlait de vous.
- (Sens figuré) (Par analogie) Démontrer ou confirmer ses qualités.
- Pas de surprise lors du dernier tiercé : le favori l’a emporté de dix longueurs, sa classe a parlé.
- Lors du championnat du monde des mi-lourds à mi-combat le champion en titre mène largement aux points, c’est le métier qui parle.
- (Transitif) Se servir d’un langage.
- Parler une langue. Parler français, italien, allemand, etc. La langue française se parle, est parlée dans tous les pays du monde.
- Il parle plusieurs langues. Le langage que parlaient nos pères.
- Ce poète dramatique, ce romancier fait parler à chacun son langage.
- (Transitif) S’entretenir de quelque chose, en raisonner, en discourir. Note : dans ce cas on ne met jamais l’article devant le nom.
- Parler géométrie, musique, peinture, politique, etc. Parler affaires.
- (Transitif) (Péjoratif) Être sceptique sur le sujet. Note : forme transitive de tu parles.
- « En vingt minutes à peine, ils nous ont dit : “Merci vous pouvez rentrer chez vous” », lance dans un calme paradoxal, Frédéric, vingt-deux ans d’ancienneté sur le site de La Roche-sur-Yon. « Vous parlez d’un modèle social ! » — (Pierre-Yves Bulteau, A La Roche-sur-Yon, les « Michelins » sonnés par l’annonce de fermeture de leur usine, Le Monde. Mis en ligne le 10 octobre 2019)
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tablier
- (Habillement) Pièce de toile, de serge, de cuir, etc., que les domestiques, les artisans, etc., mettent sur leurs habits pour les préserver tout en travaillant.
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- […]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu’à l'épaule, tenait le cheval par la bride, […]. — (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, E. Droz, 1958, page 43)
- Ses rasoirs, à manche d’agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n’aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
- (Habillement) Vêtement de toile que les enseignants et les écoliers portent sur leurs habits pour préserver ceux-ci pendant la classe.
- Elle porte un tablier noir d’institutrice, avec des poches où il y a des bons points, des crayons d’ardoise, de la craie ; ce vêtement à lui seul caractérise mademoiselle et il est comme une partie d’elle-même. — (Léon Frapié, Le tablier, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 69)
- Un peu engoncée dans mon épais tablier noir à longues manches fermé dans le dos, pas commode à boutonner, je me penche sur mon pupitre avec toutes les autres filles de ma classe, à peu près de la même taille et du même âge que moi… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 166)
- Morceau de cuir attaché sur le devant d’une voiture découverte, pour garantir de la pluie et des éclaboussures.
- Panneau rigide.
- Dehors les dernières gerbes montent sur le tablier de la batteuse et disparaissent à jamais. — (Charles Briand, La Batteuse, Le Cherche Midi, 1996, éditions De borée, 2005, page 117)
- (Art) Rideau composé de plusieurs plaques de tôle qu’on lève ou qu’on baisse devant le foyer d’une cheminée.
- (Art) Ornement sculpté sur la face d’un piédestal.
- (Militaire) Partie d’un pont-levis qui s’abaisse pour donner passage sur le fossé.
- Un châtelet, qui peut être isolé de la barbacane, la précède, à cheval sur le pont qui était composé de deux tabliers mobiles en bois, dont les tourillons sont encore à leur place. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Mobilier) Abattant d’un meuble.
- En haut, dans sa chambre, devant elles, il abattit triomphalement le tablier du secrétaire. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- (Construction) Plate-forme, plancher d’un pont.
- Ali et moi déambulons sous le tablier du métro aérien qui abrite, entre les étals du marché, les bicraves, les petits trafics du trabendo, […]. — (Jack-Alain Léger, Tartuffe fait ramadan, Denoël, 2003, page 30)
- Avant 1789, l'hôtel de ville était situé sur le tablier de ce pont. — (Jean-Luc Kourilenko, Mémoire en Images, Caen, éditions Alan Sutton, 1995, p.36)
- (Transport) (Vieilli) Plancher d’un scooter.
- Sur une Vespa ces fictions s’effondraient. Juliette serait assise, les deux pieds posés à plat sur le tablier de sa machine. De toute la surface de ses semelles elle affirmerait sa prééminence. Moi je serais à califourchon, derrière. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 186)
- (Marine) Doublure que l’on met à certaines voiles pour les garantir du frottement des hunes et des barres.
- (Jeux) (Vieilli) Support de jeu de société sur lequel on dispose des éléments du jeu comme les pions (ce tablier peut avoir un nom spécifique : échiquier pour les échecs, damier pour les dames, othellier pour Othello, goban pour le go…) ; et plus particulièrement, planche du jeu (médiéval) des « tables » (trictrac). C’est sans doute le premier sens du mot. On remplace fréquemment ce mot par le terme plateau.
- Le tablier est disposé, et les pièces bougent — (JRR Tolkien, Le Retour du Roi, 1955)
- (Sénégal) (Rare) Marchand tablier.
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dépenser
- (Commerce) Employer telle ou telle somme à l’achat de telle ou telle chose.
- Ai-je besoin de vous dire, après cela, que tout notre argent était dépensé en fantaisies inutiles de toilettes ? — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- On ne voit pas que, puisque notre bourgeois a dépensé six francs à une chose, il ne pourra plus les dépenser à une autre. On ne voit pas que s’il n’eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque. Bref, il aurait fait de ses six francs un emploi quelconque qu’il ne fera pas. — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
- […] en Angleterre, c’est une aristocratie puissante qui élève le cheval de course, et elle est bien libre de dépenser son argent comme bon lui semble, personne, que nous sachions, ne s’est encore avisé de lui contester ce droit. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- (Absolument) — Il aime à dépenser. — Il dépense follement en habits, en chevaux.
- (Sens figuré) Employer, prodiguer, consumer ses efforts, son temps, etc.
- Eufrosinia raisonne comme Ivan, comme Staline. On dira qu'elle s'affaire cupidement pour elle et pour son parentage quand Ivan et Staline se dépensent héroïquement pour la nation. La fin justifie les moyens mais ce ne sont pas les mêmes fins. — (Barthélemy Amengual, Que viva Eisenstein!, Éditions de L’Âge d’Homme, 1980, page 358)
- Il a dépensé ses forces pour rien. — Il s’est dépensé en pure perte. — Il se dépense trop, il ruinera sa santé.
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conserver
- Maintenir en bon état ; apporter le soin nécessaire pour empêcher qu’une chose ne se gâte ou ne dépérisse.
- Un nouveau réservoir d’eau claire de 200 litres conservera l’eau, mieux que des barils de chêne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Cueillie avant sa complète maturité, la baie s’y conservera sans moisir, […], affinant la saveur de sa pulpe qui affriande merles et grives mieux que cenelles d’épine blanche, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les « chons » permettent de faire de bonnes quiches et les pots de saindoux de conserver des saucisses, des morceaux de volailles pour tout l’été. — (Annales de géographie: bulletin de la Société de géographie, vol.80, A. Colin, 1971, page 18)
- Le monastère avait donc conservé son église médiévale, qui faisait également office de paroissiale. — (Philippe Bonnet, Les constructions de l'ordre de Prémontré en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Genève : Droz, 1983, p.165)
- Les yaourts se font de préférence avec du lait de vache entier ou bio. […]. S'il s'agit de lait UHT, vous pourrez conserver vos yaourts faits maison pendant une semaine. — (Caroline Wietzel, Mes yaourts faits maison, Éditions First, 2014, page 5)
- (Simplement) Maintenir dans un certain état. — Note : Le complément est alors accompagné d’un adjectif qui exprime cet état.
- A. Comte avait fabriqué une caricature du catholicisme, dans laquelle il n’avait conservé que la défroque administrative, policière et hiérarchique de cette Église ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.194)
- Son ouïe, très fine ainsi que la conservent certains vieillards, lui laissa percevoir, […], le bruit particulier, sorte de grincement aigu […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Toute la rue, pour peu qu’on regardât au-dessus des boutiques, conservait son aspect ancien. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Ne pas perdre, empêcher qu’une personne ou qu’une chose ne périsse.
- Encore aujourd’hui, quand le vieux papa Eyssette (que Dieu me le conserve !) sent venir son accès de goutte, il s’étend péniblement sur sa chaise longue, et nous l’entendons dire : « Oh ! ces révolutionnaires !… » — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 9)
- Ceux-là le croiront qui admettent que Guibour, femme de Guillaume d'Orange, a pu entrer dans la légende sans le concours des moines de Gellone, lesquels conservaient son nom dans leur cartulaire; […]. — (Joseph Bédier, La légende de Raoul de Cambrai, 1926, dans Revue historique, Vol.97, Librairie G. Baillière, 1965, p.10)
- Il a conservé tous ses enfants. - Les secours de l’art n’ont pu le conserver à sa famille. - Tout ce qui contribue à conserver notre vie.
- Aucune partie de ce bel édifice ne put être conservée. - C’est un dépôt que je dois défendre et conserver au prix de mon sang.
- (Pour les choses morales) — L’histoire conserve la mémoire des grandes actions.
- (En particulier) Assurer sa longévité en prenant beaucoup de soin de sa santé.
- C’est un homme qui se conservera longtemps, qui sait se conserver, qui a soin de se conserver.
- Garder quelque chose, ne pas s’en défaire, ne pas y renoncer.
- L’eau de mer, solidifiée par la congélation, se libère du chlorure de sodium, mais conserve les sulfates ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- — Qu’adviendrons-nous demain ? se demandait à haute voix le vieux banquier dont le parler conservait les mauvaises tournures de ses origines plébéiennes. — (Camille Pascal, L'Été des quatre rois : Juillet-août 1830, Éditions Plon, 2018)
- À la paix, on ne conserva que tant de régiments. - Il a conservé ses anciens domestiques. - Il n’a conservé de ses livres, de ses meubles que ceux qui lui étaient absolument nécessaires.
- Je conserve cela pour vous. - Je vous conserve cela. - Ils ont toujours conservé cet usage. - Conservez-moi votre amitié, votre protection, vos bonnes grâces, etc.
- Je conserve encore un peu d’espoir. - Je conserverai toujours la mémoire de ce bienfait. - Ils conservent encore le souvenir de ce grand jour.
- Ne pas perdre ce qu’on a ; ne pas en être dépossédé ou privé.
- La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l'ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Le projet était hardi, mais le fait de l'entreprendre prouvait que le Danemark entendait conserver son hégémonie sur tout le Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Dans le même souci de protection du lignage, le père pouvait cependant, s’il se méfiait de ses enfants, les obliger à conserver le patrimoine pour leurs propres enfants : […]. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.205)
- Les seuls marchés qui aient conservé quelque importance sont ceux de Formerie, de Gournay et de Songeons. Le premier dépasse de beaucoup tous les autres, même celui de Gournay. — (Th Leroux & M. Lenglen, L'agriculture dans le département de l'Oise, J.B. Baillière, 1909, page 379)
- Conserver sa tranquillité. - Conserver son sang-froid, toute sa présence d’esprit. - Conserver le jugement. - Conserver son innocence, son honneur, sa réputation.
- (Absolument) — Ce n’est pas tout que d’acquérir, il faut savoir conserver.
- (Soutenu) Conserver l’écoute : rester en ligne (au téléphone) ; quelques fois utilisé de manière intransitive. Note : la locution verbale « conserver l’écoute » est principalement utilisée par les standardistes.
- Veuilez conserver l’écoute, je vais rechercher votre correspondant.
- Veuillez conserver, s’il vous plaît.
-
contourner
- (Désuet) Déformer ; faire qu’une chose soit de travers.
- Ses deux douzaines de cheveux demeurés fidèles se tournaient, se contournaient et se recontournaient sur son crâne pour donner, à une portée de fusil, l’illusion d’un système pileux follement développé. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- Je n’admire que médiocrement ceux qui ne supportent point qu'on les contourne, ceux qu'on déforme à les regarder de biais. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 287)
- Sa signature se contourna en arabesques maniaques et embrouillées. — (Alain Demouzon, Le retour de Luis, 1977, chapitre 1)
- (Par extension) Faire le tour de quelque chose.
- […] il accompagna jusqu’en 1853 le capitaine Mac Clure dans l’expédition qui contourna le continent américain du détroit de Behring au cap Farewel. — (Jules Verne; Cinq Semaines en ballon)
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Notre cap au compas étant le 70°, à 5h.53, nous nous déroutons jusqu’au 345° pour essayer de contourner un véritable mur de nuages […] — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 133)
- La vallée de la Lanterne […] occupe […] une longue dépression creusée à travers les formations triasiques et liasiques dont les bandes circulaires plus ou moins sinueuses contournent la croupe méridionale des Vosges. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 1)
- (Par extension) (Usinage) Suivre, à l’aide d’une fraise, la forme d’une pièce ; usiner son contour.
- Or en ce temps là, les modeleurs de cires de Prague avaient instauré une pratique parfaitement indigne, qui consistait à contourner des figurines habillées d’un petit manteau rouge à l’effigie du voleur et assassin Babinski. — (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 222)
- Dans cette phase, la fraise a contourné la pièce.
- (Sens figuré) Éviter de respecter en exploitant un biais.
- Ultracompétente et plutôt aimable (pour peu que vous respectiez son statut), elle sait contourner le règlement pour sauver la peau d’un malade : en l'occurrence, bibi. — (Gilles Bertin, Trente ans de cavale, 2019)
- (Pronominal) Sinuer, faire des contours.
- De Saint-Pipoy à Maraucourt le chemin bordé de saules se contourne au milieu des tourbières, cherchant pour passer un sol qui ne soit pas trop mouvant plutôt que la ligne droite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
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totalité
- Total ; tout.
- Aucun dealeur local ne peut satisfaire la totalité de la nouvelle demande de cannabis et les jeunes les plus téméraires s’aventurent dans les cités des environs pour s'approvisionner, […]. — (Thomas Sauvadet, Jeunes de rues et trafic de stups, dans Agora : Débats/jeunesse n° 48, L'Harmattan, octobre 2008, page 94)
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chap. 8)
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fichier
- Collection de fiches ayant trait à un même sujet.
- Une base de données spécifique au hooliganisme recense les actes violents et racistes et mettent régulièrement à jour les fichiers concernant leurs perpétrateurs. — (Agnès-Catherine Poirier, Grande-Bretagne : Les nouveaux hooloigans, dans Marianne, n°932, du 27 février 2015)
- (Par extension) Meuble ou boîte spéciaux destinés au rangement et au classement de ces fiches.
- (Informatique) Contenant électronique auquel est assigné un nom unique, permettant de stocker dans une même entité un ensemble de données, situé dans un système de fichiers, et dont le contenu est souvent structuré en suivant un certain format.
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essayer
- Mettre à l’essai ; vérifier le bon fonctionnement.
- J’ai dix arquebuses dans cette chambre, reprit Charles IX, avec lesquelles je touche un écu d’or à cent cinquante pas. Voulez-vous en essayer une ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Porter un vêtement ou un accessoire pour vérifier s’il convient, s’il est à la bonne taille.
- Essayer un chapeau, des chaussures, etc., un habit à quelqu’un.
- (Minéralogie) Vérifier la composition et le titre de certains produits.
- Essayer de l’or, de l’argent.
- Tenter ; oser.
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- Il vente très fort, des goélands passent, emportés par la tempête, et essaient vainement de remonter le vent. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Or, nous devons tout essayer pour maintenir peuplés ces plateaux de sol ingrat et non chercher à éloigner la population, l’obligeant […] à périr de la poitrine dans des bourgades industrielles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- — Tes parents m'ont appris que tu ne passais pas les fêtes chez eux, ils m’ont invité, j’ai dit non, ils essaieraient encore de me faire exorciser. A la place, c’est la fête du slip à Mykonos. — (Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café, Éditions Michel Lafon, 2013, chapitre 5)
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transporter
- Porter d’un lieu dans un autre.
- Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu’à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l’y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Ce sont d’abord les saints ayant foi en la révélation qui, prochainement et du jour au lendemain, disparaîtront tous de ce monde pour être transportés au ciel, sans laisser ici-bas aucune dépouille mortelle. — (Une station sur les côtes d’Amérique — II. New-York et la société américaine, dans La revue des deux mondes, 1862, page 197)
- On écrivit au maire d’Allemant qui répondit qu'en effet le capitaine Bordes-Pagès avait été transporté le 9 Septembre à Allemant et que de là on l'avait dirigé sur Linthes. — (Joseph Ageorges, Une famille française au XIXe siècle (les Pagès et les Bordes-Pagès), J. Duvivier, 1920, page 442)
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le bureau d’Halifax de Atlas Shipping était chargé de noliser les bateaux par vingt ou quarante à la fois. La contrebande était transportée, sur ces navires, de Saint-Pierre au Canada et aux États-Unis. — (Jean-Pierre Andrieux, La Prohibition... Cap sur Saint-Pierre et Miquelon, traduit de l'anglais par Georges Poulet, Ottawa : Éditions Leméac, 1983, page 171)
- (Sens figuré) Implanter dans un endroit ce qui vient d’un autre lieu.
- La véritable foi transporte les montagnes, mais, à cause de cela, elle ne saurait être transportée elle-même, par simple décret administratif, dans l’âme de l’incroyant... — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Déplacer.
- Et les deux hommes, s’étant enquis cordialement de leur santé respective, parlèrent de la pluie et du beau temps, puis transportèrent la conversation sur divers autres sujets d’un intérêt tout aussi palpitant ; […]. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Constantin transporta le siège de l’empire romain à Constantinople.
- Transporter la guerre dans un autre pays. — Transporter un événement, une action sur la scène.
- (Spécialement) (Histoire de France) Déporter hors du pays, en parlant de personnes.
- L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Si quelques-uns de ces fils de famille sont, demain, massacrés ou transportés, c’est de la graine d’insurrection jetée dans le champ des bourgeois. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- La réhabilitation mémorielle concerne en premier lieu les victimes d'une politique coloniale de peuplement, par laquelle des condamnés de droit commun ont été transportés en Nouvelle-Calédonie pour des faits parfois mineurs. — (Benoît Carteron, Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie, L'Harmattan, 2008, page 67)
- (Droit) Céder, transférer à quelqu’un le droit qu’on a sur quelque chose.
- Il m’a transporté tous les droits qu’il avait sur cette terre, sur ce domaine.
- Transporter une rente, une dette, une créance.
- Mettre hors de soi, agiter violemment.
- La fureur le transporte à un tel point qu’il ne se connaît plus.
- La joie l’a tout transporté.
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avancer
- Pousser en avant ; porter en avant.
- La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, sans arbres et presque sans reliefs, qui s'élève insensiblement à fur et à mesure que nous avançons. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t'échapper en avançant […]. Tu t'enfonces davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Bien qu’il connût la route, il s’avançait avec précaution, dans cette avenue que bordaient d’énormes arbres dont les cimes se perdaient dans l’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La masse des véhicules s'avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
- Rapprocher un objet de quelqu’un ou de quelque chose.
- Avancez cette table vers moi, vers le feu.
- Avancez-moi un fauteuil.
- Porter à un moment antérieur dans le temps.
- Avancer son départ.
- Les chagrins ont avancé sa mort.
- La chaleur avance la végétation.
- Avancer une montre, une pendule, une horloge. Pousser les aiguilles en avant pour qu’elles marquent un moment de la durée en avance sur celui qu’elles marquaient.
- Faire progresser quelque chose.
- Avancer un ouvrage.
- Il a bien avancé ses affaires en peu de temps.
- Cela n’avancera pas les affaires.
- (Vieilli) Faire progresser quelqu'un dans sa carrière, procurer de l'avancement.
- Il envoya chercher le brigand Arbogad, auquel il donna un grade honorable dans son armée, avec promesse de l'avancer aux premières dignités s'il se comportait en vrai guerrier, et de le faire pendre s'il faisait le métier de brigand. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIX. Les énigmes, 1748)
- Quelques très rares Annamites frayaient avec les Français. Un fonctionnaire annamitophile était en principe condamné à ne jamais « avancer ». Nous étions, du fait de la condition de ma mère, au dernier échelon de l'échelle des fonctionnaires. — (Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, POL Éditeur, 2006)
- Payer par avance, payer avant que l’argent soit dû.
- Avancer un terme à son propriétaire.
- Avancer la moitié d’une somme convenue.
- Payer une somme pour le compte de quelqu’un, fournir aux frais de quelque entreprise.
- Comme il était absent, j’ai avancé cet argent pour lui.
- Il est juste qu’on lui rende ce qu’il a avancé.
- (Sens figuré) Mettre en avant ; proposer une chose comme véritable.
- Elles sont confuses et mêlées de légendes ; plusieurs de ces dernières avancent que Joseph d'Arimathée, possédant des mines d'étain en Cornouailles (les Cassitérides des Phéniciens), était venu s'installer à Glastonbury. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
- Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éd. Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- (Intransitif) Faire des progrès dans un travail, dans une carrière.
- Il avance rapidement dans son œuvre.
- Il a trop de protecteurs pour ne pas avancer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Faire saillie.
- Les rochers qui avançaient (ou s'avançaient) sur nos têtes.
- Ce promontoire avance (ou s'avance) trop loin dans la mer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Aller, se porter en avant.
- J’ai donc repris la file des passants qui s’engageaient dans une des rues aboutissantes et nous avançâmes par saccades. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition mars 1942, page 154)
- Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, p. 100)
- (Intransitif) ou (Pronominal) (Par extension) Aller plus tard dans l’écoulement du temps.
- La nuit avance (ou s'avance).
- La saison avance (ou s'avance).
- Il était arrivé à un âge fort avancé.
- (Intransitif) Prendre de l'avance, aller trop vite (en parlant d'une montre, d'une horloge etc.).
- — Monsieur, dit Cogolin, il s'en faut d'une bonne demi-heure. Seulement, quand il s'agit du dîner ou du souper, mon estomac avance toujours. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Sens figuré) Faire des progrès, en parlant des personnes ou des choses.
- Un travail qui n’avance (ou ne s'avance) pas.
- L’enquête avance (ou s'avance).
- Mais à présent il faut parler raison ; c’est un langage étranger pour Madame ; elle l’apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. — (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
- (Ironique) S’être donné une peine inutile ou que l’on a compromis ses intérêts par de fausses démarches, par une conduite maladroite.
- Vous êtes bien avancé, vous voilà bien avancé,
- Tout mon ouvrage est à refaire, me voilà bien avancé!
- Il a voulu faire l’insolent, on l’a mis à la porte ; le voilà bien avancé!
- (Pronominal) En matière d’affaires et de négociations, mettre en avant quelque chose qui fait contracter une sorte d’engagement.
- Je me suis avancé jusqu’à lui offrir telle somme.
- Cet ambassadeur s’est trop avancé.
- liré
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reflet
- Réflexion affaiblie de la lumière, de la couleur, de l’image d’un corps sur un autre.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, p.238)
- […]; de temps en temps seulement un éclair livide illuminait les appartements sombres d’un reflet bleuâtre qui disparaissait aussitôt. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Les reflets du couchant, le vent de la mer nous viennent aussi ce soir de chez nos ennemis, de l’Est, du Rhin. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- L’eau sombre, au bas du parapet, s'étalait silencieuse avec le reflet immobile des lumières, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Un peu plus tard j’aperçus dans le sud un merveilleux reflet vert qui était la réflexion dans le ciel du peu profond lagon de l’atoll d’Anaa, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; t.1, de New-York à Tahiti, 1929)
- Je me suis dirigée vers le miroir de la coiffeuse et je me suis penchée en avant, les mains posées entre les produits de maquillage. Mon reflet m'a retourné mon regard. — (Gena Showalter, Chroniques de Zombieland , tome 2 :Alice et le miroir des Maléfices, traduit de l'anglais, éd. Mosaïc, 2015, chap. 6)
- Apparence furtive ou affaiblie.
- […]; on eût dit que son regard, triste et lointain comme le regard des hommes qui ont longtemps vécu sur la mer ou dans les solitudes immenses, gardait comme un reflet de l’infini. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Il riait de plus en plus fort, férocement joyeux, guettant les reflets de la stupéfaction sur la physionomie du journaliste. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 20)
- (Sens figuré) Image affaiblie d'une chose morale.
- Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. Elle chatoyait, dans la fin du jour, comme un reflet de beauté, de jeunesse, de plaisir ; […]. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.331, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Sa réputation est un reflet, un pâle reflet de la gloire de son père.
- (Sens figuré) Produit de l’influence.
- Cet homme est le reflet de son entourage.
-
commencez
- Deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent de commencer.
- C’est déjà une marque sûre que vous commencez à thomistiser spontanément d’interpréter comme vous le faites Ia, CXII, 1, in corp. — (Victor-Alain Berto, Notre-Dame-de-Joie (correspondance), 1974)
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif de commencer.
- Ne commencez pas, vous non plus, à pleurnicher, je ne connais que trop bien cette larme enjôleuse qui vous vient perloter au coin des yeux. — (Victor Hatar, Pépito et Pépita, 1963, page 26)
-
entendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de entendre.
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de entendre.
-
tomber
- Être entraîné en bas par son poids.
- Le ciel était nuageux, l’humidité pénétrante. Entre des éclaircies de soleil, des averses tombaient. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 255)
- Les tuiles, soulevées, roulent sur le toit, tombent sur le sol détrempé ; dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Par cette matinée glaciale d’octobre, où tombait un mélange de pluie et de neige fondue, les deux enfants, faute de places dans l’intérieur et la rotonde, durent se blottir sous la bâche, derrière le conducteur. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 16)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […] L’hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d’angoisse. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- Compte tenu de la pluie qui était tombée, Misty avait sûrement laissé des dizaines de traces qui nous permettraient de remonter jusqu’à elle si on se grouillait un peu. — (Andrée A. Michaud, Lazy Bird, Québec Amérique, 2009, page 121)
- (Impersonnel) — La pluie se remet à tomber, drue et froide, et la nuit s’approche à grands pas. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 28)
- (Sens figuré) Descendre rapidement.
- Nous atteignons bientôt la région des nuages, et la température tombe si bas, que le froid nous mord horriblement les mains et les pieds. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- À de grandes altitudes planaient les frégates et les phaétons, qui tombaient souvent avec une rapidité vertigineuse pour arracher en l’air leur proie aux oiseaux de mer plongeurs. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mon père était dans le bureau de Rempart Street quand le baromètre est tombé. Il dit que c’était incroyable, terrifiant. — (J. M. G. Le Clézio, Le Chercheur d’or, Gallimard, 1985)
- Perdre son équilibre ; être renversé ou abattu.
- Tomber à terre, par terre ; tomber dans l’eau ; tomber dans un fossé.
- Tomber de son haut, de toute sa hauteur ; tomber tout à plat, tout de son long.
- Tomber sur les genoux ; tomber à la renverse.
- Tomber d’une fenêtre, par la fenêtre.
- Tomber de cheval.
- Il tomba percé de coups.
- Il a failli tomber ; il a voulu courir et il est tombé.
- Elle releva son enfant qui était tombé.
- Cet homme est tombé les quatre fers en l’air : Il est tombé à la renverse.
- La chaise tomba par terre.
- Tomber aux pieds, aux genoux de quelqu’un : S’y jeter. (Sens figuré) S’abaisser devant lui aux plus humbles supplications.
- Tendre vers le bas, de l’autre côté.
- La salle des fêtes était habillée pour une grande cérémonie, de somptueux rideaux blancs et pourpres qui tombaient du haut plafond jusqu’au bas des portes et des fenêtres. — (Maboa Bebe, Ewande Amours, peurs, espoir, L’Harmattan Cameroun, 2014, page 7)
- Sa robe tombe bien.
- (Sens figuré) Laisser tomber sur quelqu’un un regard de pitié, de dédain, etc. : Le regarder avec pitié, avec dédain, etc.
- (Sens figuré) Surprendre, être extrêmement surpris de quelque chose, dans les expressions :
- Tomber de haut.
- Quand je vois cela, je tombe de mon haut.
- Les bras m’en tombent, m’en sont tombés : Ma surprise fut si grande que je demeurai comme paralysé.
- Tomber du ciel : Survenir à l’improviste.
- Cet homme est tombé du ciel pour nous venir en aide.
- Ce secours nous est tombé du ciel.
- Tomber des nues.
- Se détacher.
- Toutes ses dents sont tombées ; ses cheveux tombent.
- Ce fruit est tombé ; les feuilles commencent à tomber.
- (Sens figuré) Mes illusions sont tombées une à une.
- Faire tomber la tête de quelqu’un : Le décapiter ; sa tête tomba sur l’échafaud.
- (Sens figuré) Faire tomber les armes des mains : Fléchir quelqu’un, l’apaiser.
- Les soumissions de ses ennemis lui firent tomber les armes des mains.
- (Sens figuré) Faire tomber la plume des mains : Décourager quelqu’un, le dégoûter d’écrire, faire qu’il s’interrompe tandis qu’il écrit.
- Cette funeste nouvelle m’a fait tomber la plume des mains.
- (Sens figuré) Se jeter, se précipiter, fondre sur quelqu’un, sur quelque chose, le charger, l’attaquer vigoureusement.
- Il tomba sur lui avec fureur et le frappa.
- Ils sont tombés l’un sur l’autre avec impétuosité, à bras raccourcis.
- Les ennemis, qui étaient en embuscade, tombèrent sur la patrouille.
- Six vaisseaux de guerre tombèrent tout à coup sur une flotte de navires marchands.
- (Sens figuré) Tomber sur quelqu’un : Dire de quelqu’un des choses dures et désobligeantes.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? Cette pensée le terrifia. Il perdit son équilibre, et, comme il arrive souvent, il tomba sur les conservateurs avec plus de rage, pour se venger de son aveuglement. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- (Sens figuré) Découvrir par hasard, fortuitement (toujours suivi de sur).
- Près de Maidstone, ils tombèrent sur une rangée de onze canons automobiles de construction spéciale, autour desquels des artilleurs affairés surveillaient avec des jumelles une sorte de retranchement qu’on établissait sur la crête de la colline. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- […] à ce moment mes yeux tombèrent sur le baromètre enregistreur qui marquait une chute subite de 1 mm. 8. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Il y a une grande ironie : on cherche la perle rare et on tombe sur quelqu’un de banal. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l’impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo no 1240 du 27 avril 2016, page 15)
- Arriver inopinément.
- Cela m’est tombé sous les yeux : Je l’ai vu par hasard.
- Tomber bien : Arriver au bon moment, rencontrer heureusement.
- Vous tombez bien : j’ai justement quelque chose à vous dire.
- Tomber sur les bras de quelqu’un : Se trouver inopinément à sa charge.
- Si, en rangeant votre bibliothèque, ce volume vous tombe sous la main, je vous prie de le mettre à part.
- Se trouver fortuitement, subitement dans une situation désavantageuse, dans une position fâcheuse.
- Ce coin de campagne agricole était tombé au pouvoir d’une bande de malandrins que commandait un certain Bill Gore, […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 428 de l’édition de 1921)
- Tomber entre les mains des ennemis, au pouvoir de l’ennemi.
- Tomber dans une embuscade, dans un piège. — Ces navires marchands tombèrent dans une flotte de vaisseaux ennemis.
- Il tomba au milieu de gens qui lui étaient inconnus.
- (Sens figuré) Tomber sous la main de quelqu’un : Se trouver sous sa dépendance, à portée de sa colère, de son ressentiment.
- S’il tombe jamais sous ma main, il se repentira de m’avoir offensé.
- Devenir, en parlant d’un état physique ou moral, le plus souvent fâcheux, où l’on se trouve plus ou moins brusquement.
- Tomber en défaillance, en démence, en syncope.
- Tomber en pâmoison, en langueur, en enfance, en léthargie.
- Tomber dans l’erreur, dans la contradiction, dans le ridicule.
- Tomber amoureux, enceinte, malade.
- Tomber du haut mal, avoir une crise d’épilepsie.
- Tomber de faiblesse, d’inanition : Être dans une extrême faiblesse, être près de se trouver mal, faute de nourriture.
- Tomber dans la misère, dans le malheur : Devenir pauvre, malheureux.
- Tomber dans le mépris : Devenir un objet de mépris.
- Tomber en disgrâce : N’être plus dans les bonnes grâces de quelqu’un, n’avoir plus de part à sa bienveillance, à sa faveur.
- Faire tomber quelqu’un en confusion : Lui faire éprouver, lui causer une grande confusion.
- Tomber dans la dévotion : Devenir dévot.
- Tomber dans l’aveuglement, dans l’endurcissement : Devenir insensible aux vérités de la religion.
- (Religion) Pécher.
- Tomber dans le péché : Commettre une faute, céder au péché.
- Le juste tombe sept fois le jour.
- Dégénérer, descendre, se laisser aller à quelque chose de blâmable.
- Ce Comté est tombé en décadence sous le règne précédent mais la Reine aujourd’hui régnante accorda la permission en 1747 au Comte Ladislas Vagay Baron de Vis cap de gouverner ce Comté […] — (Jean Hubner, La géographie universelle, où l’on donne une idée abrégée des quatres parties du monde, 1756)
- Le christianisme est tombé dans l’idolâtrie avec la théorie de la Trinité, l’invocation des saints, la mariolâtrie, et surtout la démonophobie. — (Charles Hacks et Imbert, Le Diable au XIXe siècle, ou les Mystères du Spiritisme, Delhomme et Briguet, 1892, page 216)
- Cet auteur prétend au sublime et tombe souvent dans le galimatias.
- Passer d’un état positif à un état défavorable.
- Tomber en désuétude.
- Cela est tombé dans l’oubli.
- Tomber à rien : se réduire à très peu de chose.
- Toute sa fortune est tombée à rien.
- Cette maison est tombée en quenouille : Il n’en reste que des filles.
- Cette couronne, cette souveraineté tombe en quenouille : Les filles en peuvent hériter au défaut des mâles.
- Tomber en putréfaction, en pourriture : Pourrir.
- Tomber en poussière : Se réduire en poussière.
- Les choses y marchaient de mal en pis, car les salines ne rapportaient presque plus rien, et le pays tombait à une grande misère. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, G. Charpentier, 1879)
- Déchoir de réputation, de crédit, perdre de sa vogue.
- Ce livre a eu d’abord quelque succès, mais il est tombé.
- Cet homme n’a pas été longtemps en crédit, il est bientôt tombé.
- Ces fabriques, ces manufactures sont tombées.
- Cette mode commence à tomber.
- Ces études sont tombées : On les néglige beaucoup aujourd’hui.
- Son goût pour les tableaux, pour la musique est bien tombé : Il s’est bien affaibli.
- Succomber ; périr ; s’anéantir.
- Toutes les parties idéologiques des traités locarniens sont tombées l’une après l’autre. Et le résidu constitue l’alliance. — (André Géraud, L’assistance mutuelle franco-britannique, dans la revue Politique étrangère, 1937, volume 2, n° 2, page 111)
- Tomber raide mort, tomber mort : Mourir tout d’un coup en tombant.
- Il est tombé sur le champ de bataille.
- On vit ces empires tomber les uns après les autres.
- Le ministère est tombé : Il a été mis en minorité, il est obligé de quitter le pouvoir.
- Ne pas réussir.
- Cette pièce est tombée à la première représentation.
- C’est tombé à plat.
- (Argot) Être arrêté ou se faire prendre, en parlant d’un acte de délinquance.
- Cette fois, les douanes ont été mystérieusement informées… A-t-on voulu faire tomber Sofiane Hambli ? — (L’ex-chef des stups lié à un vaste trafic ?, Vosges Matin, 23 mai 2016)
- Quelques mois plus tard, on lui avait conseillé de prendre sa retraite puisqu'il était persona non grata et comme il avait réussi à faire tomber les ripous, il ne s'était pas fait prier. — (Patrick Florès, Dernier tango à Kaboul, Mon Petit Éditeur, 2014, page 197)
- Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. À chaque fois qu'ils tombent, ils analysent en détail le dossier judiciaire pour connaître ce qui leur a été fatal, apprenant de leurs maladresses. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Éditions Favre, 2019)
- Cesser ; discontinuer.
- Comme le vent tombe, les deux galères voguent à quartier, puis avant tout jusqu’à Sète, où elles entrent à l’aube… et n’en sortent pas de sitôt, […]. — (André Zysberg, Les Galériens : vies et destins de 60 000 forçats sur les galères de France 1680-1748, Éditions du Seuil, 1991, page 361)
- Les illusions tombent l’une après l’autre, comme les écorces d’un fruit, et le fruit, c’est l’expérience. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Elle soutint presque à elle seule le poids d’une conversation qui menaçait à chaque instant de tomber et de nous laisser béants. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 181)
- […] la discussion ne paraissant point épuisée, ils continuèrent, dans le crépuscule qui tombait, à marcher en devisant […] — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le vent est tombé graduellement pendant la journée du 22. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)'
- La fièvre est tombée.
- Le jour tombe : La nuit approche.
- Il faut laisser tomber cela : Il faut, pour empêcher qu’on n’y fasse attention, paraître n’y pas faire attention soi-même.
- Laisser tomber la conversation : Ne pas l’entretenir, ne pas l’alimenter.
- Sa voix tombe : Sa voix faiblit.
- Il ne faut pas laisser tomber sa voix à la fin des phrases.
- Cette approche conduit, lorsqu’un amendement est adopté, à faire « tomber » (c’est-à-dire à rendre sans objet) tous les amendements qui portaient sur un élément plus précis au sein de la disposition en discussion. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Se porter sur ; atteindre ; frapper.
- Le bruit du bombardement au-dessus de l’abri devient formidable. Les obus tombent sur la Chancellerie avec une précision inquiétante. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 319)
- Pourquoi faut-il que ce genre de situation chiante et délicate tombe sur moi ? — (Katell Curcio, Lorsque le bandeau tombe…, éditions Librinova, 2017)
- Les coups tombaient sur lui.
- Le soupçon tomba sur lui.
- Il cherchait à faire tomber les soupçons sur cette personne.
- Un grand malheur est tombé sur elle.
- Sa colère tomba sur ceux qui l’entouraient.
- Faire tomber la conversation sur quelque sujet : L’y amener.
- L’entretien tomba sur un tel.
- Échoir.
- Cette terre est tombée en partage au cadet.
- Cela est tombé dans son lot.
- Cela est tombé en de bonnes mains, en bonnes mains.
- Cet ouvrage est tombé dans le domaine public : Il a cessé d’être une propriété privée.
- Ce document, cet écrit est tombé entre mes mains, le hasard l’a fait tomber entre mes mains : C’est à une circonstance fortuite que je dois la possession, la connaissance de ce document, de cet écrit.
- Il m’est tombé entre les mains une pièce fort curieuse.
- Les biens de cette maison sont tombés dans telle autre par un mariage : Ils y sont passés.
- Le sort tomba sur lui : Ce fut lui que le sort désigna.
- Joindre, coïncider, aboutir, tant au sens physique qu’au sens moral.
- Ce chemin tombe dans tel autre, cette rivière tombe dans telle autre.
- La rue Saint-Benoît tombe dans la rue Jacob.
- (Familier) Avoir lieu, se dérouler.
- Cette fête tombe un jeudi.
- Faire tomber les pages les unes sur les autres en imprimant : Faire que les pages imprimées sur l’un des côtés d’une feuille répondent exactement à celles qui sont imprimées sur l’autre côté.
- (Impersonnel) (Moins courant) (Courant) Utilisé pour donner une menace de correction, de châtiment.
- Séli : Et vous, c’est pas parce que vous êtes reine que ça peut pas tomber aussi ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Dîner dansant)
- Zehirmann : Trichelieu, ça va tomber ! — (JBX, Reflets d’Acide, épisode Le Mont Mucus)
- (Populaire) (Transitif) Ôter ; enlever.
- Alors qu’il fait encore lui-même l’objet de contrôles d’identité réguliers lorsqu’il tombe l’uniforme, Ali, policier en banlieue et natif d’un quartier, est bien placé pour comprendre le ressenti des jeunes. — (Camille Bordenet, Le difficile dialogue sur les contrôles policiers : « J’ai vite capté qu’il fallait que j’aie le moins de contact possible avec le bleu-blanc-rouge », Le Monde. Mis en ligne le 26 juin 2020)
- Les habitants de la capitale qui le souhaitent peuvent ainsi signaler des cas de femmes tombant leur voile en voiture, ou de personnes organisant des « soirées dansantes mixtes », ou encore ceux qui « publient du contenu immoral sur Instagram », a ajouté M. Hajmohammadi. — (Le Monde avec AFP, A Téhéran, la police ferme des centaines de restaurants « portant atteinte à la morale islamique », Le Monde. Mis en ligne le 9 juin 2019)
- Je n’ai pas le temps de continuer mon laïus : H. tombe le froc et je me retrouve à bouffer de la tarte aux poils, tandis qu’elle m’agace le gland du bout de la langue. — (Jérôme Fansten, L’amour viendra, petite !, Flamant Noir Éditions, 2014, page 114)
- (Sport) Vaincre, l’emporter sur quelqu’un.
- Il fallait cependant le prendre et le tomber réglementairement, ou s’exposer aux moqueries lancinantes de la foule, qui grommelait encore sur les gradins.
- (Familier) (Transitif) Séduire.
- Tomber une fille.
- Il n’était pas comme Miles le dandy, qui tombait toutes les poules, ou Bird le génie qui laissait derrière lui une traînée de bouches béantes et de regards humides. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 131)
-
flatter
- Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire, d’exploiter.
- Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les hommes aiment ordinairement ceux qui les flattent.
- Elle aime à s’entendre flatter.
- (Absolument) Il ne sait point flatter.
- Complaire aux passions, aux caprices, aux goûts de quelqu’un, leur donner son approbation, des louanges.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- Cet orateur flattait les passions de la multitude.
- Il flatte jusqu’aux caprices du prince.
- Il flatte tous ses goûts.
- (Par analogie) Dépeindre, représenter une personne plus belle qu’elle n’est.
- Le peintre l’a un peu flattée.
- Portrait flatté, portrait où la personne est peinte en beau.
- Flatter une personne, en faire de vive voix ou par écrit un portrait flatté, en dire plus de bien qu’elle ne mérite.
- Vous nous l’avez représenté comme un homme de beaucoup d’esprit, ne l’avez-vous point flatté ?
- Il a fait de ce ministre un portrait qui n’est point flatté.
- Caresser.
- Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l’un flattant l’encolure du mulet, notre héros, l’autre exagérant les mérites du conducteur bédouin, […]. — (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, Éd. du Cerf,, 1992, page 184)
- Une musique qui flatte l’oreille.
- Un spectacle qui flatte les yeux.
- Ils voudraient que la société ressemble à un gros Justinland, un royaume pastel peuplé de licornes gentilles qui suintent des étoiles quand on les flatte. — (Richard Martineau, Français : les lapins s’en tapent, Le Journal de Montréal, 17 novembre 2020)
- Entrer dans les vues, partager les sentiments de quelqu’un.
- Flatter la peine, les ennuis, la douleur, le chagrin de quelqu’un.
- Flatter les manies, la folie de quelqu’un.
- Flatter quelqu’un de quelque chose, Lui faire espérer quelque chose, l’amuser de l’espérance de quelque chose.
- Il y a longtemps qu’on le flatte de cette espérance.
- Causer un vif plaisir, une grande satisfaction.
- Voilà qui est bien capable de flatter le cœur d’une mère.
- Une telle préférence me flatte et m’honore.
- Flatter l’orgueil, la vanité, l’ambition, les désirs, les espérances.
- Ce petit succès a flatté son amour-propre.
- Tout flatte vos désirs, votre ambition.
- Voici un événement qui flatte mes espérances.
- (Pronominal) Avoir ou vouloir donner une trop haute idée de soi-même, de son habileté, de ses ressources, etc.
- C’est un homme vain qui se flatte toujours.
- Il est ridicule de se flatter.
- Je ne me flatte point, je connais mes défauts.
- Je puis dire, sans me flatter, que j’ai raison.
- (Pronominal) S’entretenir dans l’espérance, s’amuser de l’espérance de quelque chose, prétendre, espérer à tort ou à raison.
- D’abord Mme Brochard fit quelque résistance. Elle s’était flattée qu’Hélène épouserait un avocat, ou un notaire, ou un officier de cavalerie, car son éducation avait été soignée par les demoiselles Hermeline qui tenaient une pension très bien. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 23)
- Il se flattait de ne croire à Dieu ni diable. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 178)
- Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Elle s’était flattée de réussir.
- Il se flatte qu’on aura besoin de lui.
- J’y parviendrai, je m’en flatte.
- Il se flatte que vous approuverez sa conduite.
- Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentiments.
-
popularité
- Faveur publique ; crédit parmi le peuple.
- Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
- Néanmoins, à l'occasion d'une pétition qui réclamait le rappel des bannis indistinctement, il s'exprima en des termes violemment improbatifs, qui lui valurent un jour de popularité à la cour ; mais il paraît qu'en cette occasion, le Maréchal n'avait pas suffisamment pesé ses paroles, […]. — (Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, page 100)
- Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. C’était l’homme des petites menées ; il rabaissait à sa taille les choses dont il s’occupait. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Mais sa popularité ne survit pas à son mariage avec Marina, Polonaise et catholique, qui amène à la Cour une suite de gentilshommes de son pays dont l’attitude conquérante irrite les Moscovites. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Je ne serai jamais populaire. La popularité, c'est pour les filles qui portent des serre-têtes assortis à leurs robes et traînent avec des filles qui portent aussi des serre-têtes assortis à leurs robes. — (Felicia Day, On n'est jamais bizarre sur Internet (ou presque), traduit de l'américain par Marie-Aude Matignon, éd. Bragelonne, 2016)
- Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- La bourgeoisie, les commerçants retirés, les avocats, les notaires, tout le petit monde aisé et ambitieux qui peuple la ville neuve, tâche de donner quelque vie à Plassans. Ceux-là vont aux soirées de M. le sous-préfet et rêvent de rendre des fêtes pareilles. Ils font volontiers de la popularité, appellent un ouvrier « mon brave », parlent des récoltes aux paysans, lisent les journaux, se promènent le dimanche avec leurs dames. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, pages 45-46)
-
effet
- Ce qui est produit par quelque cause.
- La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- Les Abenomics, ces solutions proposées par Shinzo Abe pour sortir le pays de l’atonie (croissance autour de 0 % depuis 1992), n’ont pas l’effet attendu. — (Hugo Billard, Mon Atlas de prépa. 80 thèmes pour réussir les concours (Siences Po, Écoles de commerce, ENS), 2018)
- Parmi les fléaux qui s’abattent sur la vigne, le plus terrible, dans ses effets, est évidemment la grêle. Le vignoble est beau, et plein de promesses, et cinq minutes plus tard il n’en reste rien […] — (Sachez soigner vos vignes grêlées, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 59)
- À titre d’exemple, la réaction simplifiée (3) résume la transformation de phosphate tricalcique insoluble en phosphate monocalcique nettement plus soluble sous l’effet d’un acide carboxylique […] — (INRA, coordonné par Pierre Stengel et S. Gelin, Sol : interface fragile, Éditions Quae, 1998, page 85)
- (Billard, Sport) Sorte de rotation imprimée à l’objet que l’on lance (boule de pétanque, boule de quilles, …) ou que l’on frappe (ballon de football, balle de tennis, bille de billard, …) afin de modifier son mouvement ultérieur.
- Faire des effets.
- Penché sur le billard, il est en train de combiner un magnifique effet de recul ; c’est son fort, à lui, les effets de recul !… — (Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18)
- Joli coup de deux… Par un effet sur la rouge, il touche la blanche et gagne la partie. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 214)
- (Mécanique) Effort transmis par un mécanisme.
- (Art) (Littéraire) Ce qui frappe, de ce qui attire ou captive les regards ou l’attention.
- Ces arbrisseaux font aussi un très bel effet dans les bosquets et les boulingrins à cause de l’aspect de leurs fruits. — (Th. W. Forsyth, Traité de la culture des arbres fruitiers, 1803, page 197)
- Il y a de beaux effets de lumière, de clair-obscur dans ce tableau.
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- Ce qui est destiné ou ce qui vise à produire de l’effet.
- Le malheureux petit Chose, arraché à son rêve, tombé du ciel, promenait autour de lui de grands yeux étonnés où se peignait un effarement si naturel, si comique, que toute la salle partait d’un gros éclat de rire. En argot de théâtre, c’est ce qu’on appelle un effet. Sans le vouloir, il avait trouvé un effet. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- Eh ! malheureux ! il y a là, à côté de toi, un pauvre diable qui en passant ses trois sous avec les tiens, au conducteur, vient de laisser tomber des bouts de notes sur lesquels il avait inscrit les deux premières phrases qu’il va prononcer contre ton favori ; plus, quatre ou cinq effets, criards comme des images d’Épinal et qui doivent colorier sa harangue.Tu es peut-être assis dessus — tu as le derrière sur mon éloquence ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- J’aime les phrases courtes, dépassionnées. Je déteste les « effets » si chers aux avocats et, il faut croire, si efficaces. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 239)
- « Johnny se donne à Bercy » pendant trois semaines, à guichets fermés. Dans ce lieu gigantesque où l'on s'attend à une débauche de lumières et d’effets, le spectacle surprend par sa sobriété, […]. — (Frédéric Quinonero, Johnny live : 50 ans de scènes, éd. L'Archipel, 2012)
- Exécution d’une chose.
- En venir à l’effet.
- Des paroles ils en vinrent aux effets.
- Voilà de belles propositions, mais il faut les mettre à effet.
- Il faut que l’effet s’ensuive.
- Il faut en voir l’effet.
- La chose a eu son effet, son plein et entier effet, est demeurée sans effet.
- (Commerce) Billet à ordre, lettre de change, papier de crédit.
- Un effet de commerce.
- Il a beaucoup d’effets en portefeuille.
- Souscrire un effet.
- Effet payable au porteur, ou, simplement, Effet au porteur.
- (Au pluriel) (Spécialement) Les biens, les objets meubles, ou censés tels d’après la loi.
- Les effets d’une succession.
- Mais, Monsieur, je suis chargé de la garde de cette maison […] et je ne connais pas les objets qui sont à vous. Je ne veux pas risquer de voir enlever des effets dont je suis responsable et qui appartiennent à ces gens-là. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange Gardien, 1888)
- (Au pluriel) (Spécialement) Objets meubles qui sont à l’usage d’une personne, il s’agit presque exclusivement aujourd’hui du linge et des vêtements.
- Mon cheval, sellé et bridé, ronge son frein et piaffe à ma porte; mes effets encombrent le patio, ficelés et prêts à être chargés. — (FrédéricWeisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 26)
- Les chemises de mon mari avaient besoin de boutons et le raccommodage de ses effets m’incombait, naturellement ! — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
-
inactivité
- Disposition à ne rien faire.
- Son inactivité m’impatiente.
- Il entend à peine Slobodan qui entre, ses reproches devant son inactivité, sa colère qui monte. — (Roland Rossero, Corps à corps, 2015)
- (Administration) État d’un fonctionnaire qui n’exerce pas ses fonctions.
- Traitement d’inactivité.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.