Dictionnaire des rimes
Les rimes en : pasquinade
Que signifie "pasquinade" ?
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- (Histoire) Placards satiriques qu’on attachait à la statue de Pasquin à Rome.
- Des images découpées dans des encyclopédies, de vieilles coupures de journaux, des portraits et des pasquinades jalousement gardés depuis des décennies. — (Víctor del Árbol, Toutes les vagues de l’océan, Babel Noir, 2014)
- (Par extension) Railleries bouffonnes et triviales.
- Je n’aurais pas pardonné aux Excellences leurs pasquinades diplomatiques, si elles avaient dérangé ma vie. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Pour comble de malheur, un jeune homme ayant composé, à la mode de province, un impromptu sur les danseurs, on attribua cette pasquinade à Tchitchikov. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1925, page 199)
- Freemantle, homme grossier et sans grande imagination, a recours à la lamentable pasquinade que vous connaissez pour arriver à ses fins. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- Faire des pasquinades.
- Un faiseur de pasquinades.
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "pasquinade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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anspessade
- Dans l'infanterie de l'Ancien Régime, sous-officier moins gradé que le caporal.
- Joseph Galès en tant qu'anspessade recevait un supplément annuel de 36 livres, pour un total de 144 livres par années.
- — Croyez-vous, sire, que je vais emmener un anspessade avec moi ? Arrêter M. Fouquet, mais c’est si facile qu’un enfant le ferait. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, Folio classique, t. 3, 1997, p. 412)
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cavalcade
- Défilé festif de gens à cheval ou de chars dans une fête publique.
- À dix heures, on entendit sonner les trompettes : les portes du château s’ouvrirent, et une riche cavalcade en sortit ; …. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- De Chantilly, de Compiègne et de Senlis accouraient de joyeuses cavalcades qui prenaient place dans le cortège rustique des compagnies de l’arc. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- (Vieilli) Promenade que plusieurs personnes réunies font à cheval.
- Nous fîmes une cavalcade au bois de Boulogne.
- (Par métonymie) Ces personnes.
- […] deux moines de son ordre, d’une position inférieure, chevauchaient ensemble à l’arrière en riant et conversant, sans paraître se soucier aucunement des autres membres de la cavalcade. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Dès l'aube, tout le monde était prêt, et la petite cavalcade se mettait en route. — (Alphone Allais, À se tordre, 1891)
- Chevauchée, généralement animée ; course bruyante.
- On a couru pour leur échapper, quelle cavalcade!
- Il alla prévenir tous les patriotes de la localité et des environs qu'il avait chez lui, le général de division Marbot. Puis ce monsieur revint, triomphant, dans son castel, où nous vîmes arriver une heure après une cavalcade composée des plus chauds patriotes de Cavaillon. — (Marcellin Marbot, Mémoires, tome 1, chapitre 7, Paris, chez Plon & Nourrit, 1891, page 54)
- (Sens figuré) Déplacement rapide.
- […], et ce qui sauvait du désespoir, c’était seulement la farouche splendeur des aubes et des couchants, des torrents tourbillonnants, de la cavalcade des nuages, et de l’infinie solitude. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
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bourgade
- Petit bourg, village dont les maisons disséminées occupent un assez grand espace.
- Après Mondragon, qui est la dernière bourgade, comme on dit en Espagne, le dernier pueblo de la province de Guipuscoa, nous entrâmes dans la province d’Alava, et nous ne tardâmes pas à nous trouver au bas de la montagne de Salinas. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Quelles causes profondes, quelles turpitudes amenèrent donc l’annihilation de ce qui est une riante bourgade ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Or, nous devons tout essayer pour maintenir peuplés ces plateaux de sol ingrat et non chercher à éloigner la population, l’obligeant […] à périr de la poitrine dans des bourgades industrielles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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brandade
- (Languedoc-Roussillon) (Provence) (Cuisine) Plat cuisiné à base de poisson, principalement de la morue ou de merluche, qui consiste à l’émincer et à la faire cuire avec de l’ail haché, et de l’huile.
- Des messieurs congestionnés, comblés d’olives noires, de brandade et de safran, y parlent littérature avec autorité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- […] dans la cuisine nîmoise […] une mention spéciale à la brandade. L’histoire fait naître ce plat au XVIe siècle, d’un mélange d’huile d’olive, d’herbes parfumées de la garrigue et surtout de filets de morue, abondants sur les marchés de l’époque ; ils servaient aux Malouins de monnaie d’échange contre le précieux sel d’Aigues-Mortes. — (Véronique Mure, Jardins de garrigue, Édisud, 2007, page 81)
- (Péjoratif) Injure inexplicable.
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estrapade
- Supplice qu’on faisait subir à un condamné, en l’élevant en haut d’une longue pièce de bois, les mains liées derrière le dos avec une corde qui soutenait tout le poids du corps, puis en le faisant tomber avec force jusqu’à quelques décimètres du sol, dans l’eau, parfois dans un bucher. Cela lui disloquait les bras.
- Le monde venait de subir le supplice de l’estrapade : soulevé par de grands espoirs au sortir de la guerre froide, il était tombé de très haut.— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, Grasset, 2018, page 67)
- L’estrapade, ou les baptêmes de feu consistaient à suspendre un protestant au-dessus d'un bûcher, à le plonger à différentes reprises dans la flamme en abaissant et en relevant la corde. — (François-René de Chateaubriand, Études historiques, 1831)
- (Sexualité) — Notre étreinte fut foudroyante. Il me gougnotta le cul, en fit ce que l’estrapade avait omis de commettre, et je plantai moi-même les ongles dans ses cicatrices qui versèrent à nouveau leur nectar. — (Céline W. Barney, Guillotine !, collection Gore, n° 95, Fleuve Noir, 1989, chapitre 10)
- (Par métonymie) Potence.
- Ah! te voilà enfin, gibier d’estrapade ! s’écria le capitaine en frappant du poing sur la table. — (George Sand, Les Beaux Messieurs de bois-doré, 1868, page 140)
- (Gymnastique) Action de se suspendre par les mains à une corde et de faire passer le corps entre les deux bras écartés.
- Les écarts et les estrapades gymnastiques de mon avocat. — (Charles Nodier, Fée Miettes, 1831)
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alcade
- (Droit) (Vieilli) Juge ou magistrat d’Espagne, dont l’attribut distinctif est une longue batte blanche.
- DON CARLOS. Je te fais alcade du palais. — (Victor Hugo, Hernani ou l’Honneur castillan, 1830)
- Nous y rencontrâmes quelques alcades des environs, dont la physionomie eût paru suspecte au coin d’un bois, et qui auraient bien fait de se demander leurs papiers à eux-mêmes avant de se laisser circuler librement. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Maire en Espagne.
- L’on a vu des taureaux de muchas piernas (de beaucoup de jambes), comme on les appelle techniquement, franchir la seconde enceinte, comme en fait foi une gravure de la Tauromaquia de Goya, le célèbre auteur des Caprices', gravure qui représente la mort de l’alcade de Torrezon, misérablement embroché par un taureau sauteur. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Mais, sire, nous étions mariés devant l‘alcade et devant le prêtre. Elle a juré sur l’Évangile… — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
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dorcades
- Pluriel de dorcade.
- cheylade
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terrade
- (Désuet) Boue des rues qu’on porte sur les terres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- varioloide
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façade
- (Architecture) Un des côtés d’un bâtiment, d’un édifice, lorsqu’il se présente au spectateur.
- Manuelle Gautrand, elle, propose des structures en verre massif, conçues à partir de façades vitrées recyclées. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 4)
- La façade qui regarde la rivière.
- (En particulier) (Architecture) Le côté où se trouve l'entrée principale.
- Sur la rue, la maison présentait cette façade de moellons ravalée en plâtre, ondée par le temps et rayée par le crochet du maçon de manière à figurer des pierres de taille. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- De style ogival flamboyant, à ornementation très fouillée, surtout dans la façade et les tours, ses arcs-boutants, ses clochetons, ses pinacles gothiques sont remarquables. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Sa maison était propre, bien tenue; elle tranchait avec la blancheur gaie de sa façade et le luisant de ses meubles, sur les taudis immondes où, d’ordinaire, croupissent dans la fange et dans la vermine, les marins bretons. — (Octave Mirbeau, Les Eaux muettes )
- Mon hôtel, en façade sur l’une des principales voies, a vraiment noble allure : des portiers corrects gardent son huis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […], et une peinture sous verre, fixée sur la façade, représentait une femme appétissante aux yeux noirs qui, frileusement, s’emmitouflait de fourrures. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, […]. — (Marcelle Gay, Profil perdu, L’Âge d’Homme, 1984, page 38)
- Aussi, je me cachai derrière la première, à l’angle de la rue, dotée d’un gazon envahi par les mauvaises herbes et d’un grand lantana aux fleurs rouge et jaune couvertes de poussière qui luttait sur la façade contre un chèvrefeuille. — (Raymond Chandler, L’Homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c’est mon problème, 2009)
- (Maçonnerie) Face des murs en contact avec l’extérieur.
- Isolation des façades d’une maison.
- (Sens figuré) Apparence qui trompe sur la réalité.
- Talent qui n’est qu’en façade.
- Cet homme est tout en façade.
- Derrière une satisfaction de façade, voter cette motion dut être pénible à beaucoup de sénateurs à une époque où l’avènement de Claude demeurait une blessure ouverte. — (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 273)
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dérade
- (Poétique) (Hapax) Fait de dérader.
- J’aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants,Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
- (Par citation) (Littéraire) (Sens figuré) (Extrêmement rare) Dérive.
- Et tout l’avait laissé, le laissait. Son nez qui semblait une péninsule en dérade et sa négritude même qui se décolorait sous l’action d'une inlassable mégie. — (Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence africaine, 1956, page 65)
- Mon esprit en dérade s’exerçait autrement. Je mangeais à peine, et je pouvais passer des heures sans rechercher de l’eau. — (Patrick Chamoiseau, Les Neuf consciences du Malfini, Gallimard, 2009, page 110)
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bravade
- Action de braver ; paroles ou gestes de défi envers un individu ou un groupe.
- Vous les avez vus, vous les voyez quotidiennement, en guise de bravade contre l’application de la loi des associations aux ordres religieux, ouvrir avec fracas les chaires de nos églises aux membres des congrégations dissoutes, qui n’ont jamais eu le droit d’y monter. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, 4 septembre 1904)
- L’agent voyer partit, sans vouloir dire adieu, presque décidé, par bravade, à payer sa bière. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 154)
- Et puis, je tiens à manger ma côtelette, en ce jour de pénitence, non par bravade, mais pour vous signifier que j’ai gardé ma volonté intacte et que je ne céderai sur aucun point. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- Ils agissaient ainsi par bravade sans doute, mais nous savons que la bravade et le cynisme sont toujours une défense, plus ou moins consciente, contre le jugement d’autrui, le masque d’une honte secrète, une manière d’aller au devant d’un affront possible, de rendre terreur pour mépris. — (Georges Bernanos, La France contre les robots, Robert Laffont, 1947)
- Il avait perdu ses cheveux mais, par bravade ou coquetterie, ne portait pas de perruque. — (Antoine Bello, Les Falsificateurs, deuxième partie, chapitre 3)
- (Par extension) (Péjoratif) Feinte bravoure.
- Votre cartel recevrait une prompte réponse, dit le pèlerin, si votre antagoniste était là ; mais, la chose étant comme elle est, ne troublez pas la paix de cette salle avec des bravades sur l’issue d’un combat qui, vous le savez bien, ne peut avoir lieu. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ces Gascons, dit Mazarin en riant, valent presque les Italiens pour la bravade. — (Alexandre Dumas, Vingt ans après, “Gascon et Italien”, chapitre V)
- Au milieu de la catastrophe, Trump pérore tous les jours à la télévision, enfilant mensonges, approximations et bravades autosatisfaites, l’œil rivé sur son propre audimat et sur l’audience qu’il recueille sur les réseaux sociaux. — (La lettre politique de Laurent Joffrin, « États-Unis : la faillite populiste », dans Libération du 8 avril 2020)
- (Histoire) Fête provençale.
- Il existe en vérité beaucoup de modèles de « fête traditionnelle » : du pèlerinage à la fête baladoire, de la bravade provençale à la kermesse flamande. — (Les Fêtes de la révolution, sous la direction de Jean Ehrard et Paul Viallaneix, Colloque de Clermont-Ferrand, du 24 au 26 juin 1974, Société des études robespierristes, Paris, 2002)
- coulade
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esplanade
- Espace uni et découvert au-devant d’un édifice, d’une place fortifiée.
- Les jeunes gens prennent l'habitude de « giberner » ensemble dans un restaurant de la rue Faber près de l’esplanade des Invalides. — (Pierre Gosa, Franchet d'Esperey: un maréchal méconnu : le vainqueur des Balkans, 1918, page 30, Nouvelles Éditions Latines, 1999)
- Il y a une esplanade en face du château.
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tremblade
- (Rare) Synonyme de tremblote, de tremblement dû à la peur ou à une autre cause, notamment en créole de la Réunion et de la Guyane.
- Figurez-vous que vers les 7 heures du matin je suis pris d’une tremblade telle que je suis forcé de me mettre au lit, et malgré la clôture des ouvertures, six couvertures et une grosse capote, j’ai été plus d’une heure à me réchauffer. — (Louis Bouton, Plantes médicinales de Maurice, Port-Louis 1864)
- Au contraire, il avait été pris d'une tremblade irrépressible car il se savait désormais une cible, toute désignée pour les malandrins, assassineurs et autres zobops qui hantaient Cité Soleil et y faisaient régner, en concurrence avec les macoutes censés représenter l’ordre public, une manière de terreur » — (Raphaël Confiant, Les ténèbres extérieures, éditions Écritures, 2008)
- Une tremblade de contentement s’empara de son corps quand, dans sa bouche gourmande, s’écoula une douce sanguinolance. — (Jean-Louis Robert, A l’angle malang : les maux d’ici. Le roman de l'Océan Indien, éditions Grand océan, 2004)
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fade
- Qui est sans saveur ou de peu de goût.
- J’ajouterai qu’afin d’éviter que l’omelette soufflée ne soit un peu fade, un grain de sel dans les jaunes lui donne de la qualité. — (Gustave Garlin, Le petit cuisinier moderne, 1890, page 547)
- (Sens figuré) Qui n’a rien de piquant ni de vif.
- Si les pièces qu'on y insère n'ont pas toutes le même mérite, au moins est-on sûr de n'y jamais rencontrer de ces fades et plattes rimailles qui, tant de fois ont servi de prétexte à calomnier la Poésie. — (Journal de Paris, n° 1, 1er janvier 1777, page 1)
- Une couleur fade.
- Un teint fade.
- Une beauté fade.
- Un blond fade.
- C’est un fade complimenteur.
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glissade
- Action de glisser involontairement ; effet qui en résulte.
- N’ayez pas de distraction et comptez, en cas de glissade, sur vos mains plus que sur vos pieds. — (George Sand, La Confession d’une jeune fille, L. Toinon, 1865, tome 2, page 66)
- Dans son trouble, il prit un tel élan qu’une glissade l’amena jusqu’au trou du souffleur et que, sans un heureux rétablissement, il serait tombé au plein milieu de l’orchestre. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, Librairie Ollendorf, 1913, chap. 11)
- La glissade de Bertara était visible sur la terre jaune humide, et, en bas, on voyait distinctement les traînées de ses mains et la trace de ses ongles incrustés dans le sol, dans les efforts qu’il avait dû faire pour arrêter sa chute. — (Jules Mary, La Marquise Gabrielle, J. Rouff, 1914, page 221)
- Et brusquement, je tourne à gauche... Le 4x4 part en glissade et s'arrête au milieu d'une petite place toute choupinou... — (David Duranteau, Le jour où mon pénis est tombé, Éditions Librinova, 2017)
- Action de s’élancer sur une surface lisse ; jeu auquel on s’amuse ainsi.
- Une glissade en « toboggan » ne s’oublie plus : c’est l’enivrement des espaces que l’on sent se dérober sous soi ; la sensation, pendant une minute, de la fuite irrévocable par delà les limites du connu... — (Sylva Clapin, Le Canada : la France transatlantique, E. Plon, Nourrit et Cie, 1885, page 118)
- Elle se surprit esquissant une glissade, sur un petit coin de glace bleue. — (André Maurois, Ni ange, ni bête, Grasset, 1919, 2e partie, chap. 7)
- Le reste de la place était couvert de petits pavés luisants, sur lesquels les enfants, sautant du tram, s’élançaient en de longues glissades vers la rue Bab-Azoun qui les menait en cinq minutes au lycée. — (Albert Camus, Le Premier Homme, Gallimard, 1994, page 197)
- (Par extension) Pente glissante ; glissoire.
- Deux grosses roches émergeaient du milieu de cette glissade, et des pins arrachés formaient de périlleux barrages contre lesquels l’écume se déchirait en réseau de dentelle. — (Léo Claretie, Vallée fumante, A. Mame et fils, 1900, p. 176)
- […] on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. […] Mais la plus belle était celle de devant la cour où, selon une coutume immémoriale, on allait « luger » à toutes les sorties. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Laisser-aller, relâchement, succession de fautes qui conduit à la chute.
- On voit aussi l’indigne imprévoyance des gens d’en haut, leur affreuse glissade en plein abîme, et leur air effaré, leur fausse audace de peureux qui tremblotent en fredonnant. — (Jules Michelet, Histoire de France : Louis XV, tome quinzième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 308)
- Nos systèmes de retraites actuels pavent de bonnes intentions un enfer, la glissade vers la société grisonnante, vers le ralentissement économique, vers l’impasse. — (David Cosandey, La Faillite coupable des retraites. : comment nos assurances vieillesse font chuter la natalité, Harmattan, 2003, page 174)
- Seul l’euro nous protège, pour un moment encore, d’une glissade vers l’abîme — (Jacques Attali, « Soyons sérieux ! » dans L’Express, 27 avril 2011)
- (Danse) Pas de danse que l’on fait en glissant [1].
- Oh ! vous appelez cela danser : faire trois pas en avant, avec les pieds en dedans, le corps penché et les épaules arrondies ; puis hasarder une glissade à droite sans quitter terre, et comme si vous étiez fixée au parquet ; puis, peu satisfaite de ce que vous trouvez à droite, essayer à gauche une glissade parallèle ; puis, n’ayant pu encore trouver ce que vous semblez chercher, vous décider tout à coup à traverser pour aller voir ce qui se passe en face de vous ; là, recommencer le même manège, un pas à droite, un pas à gauche, le même, toujours le même ; car, si vous faisiez un pas différent, on vous prendrait pour une femme de quarante ans. — (Delphine de Girardin, Œuvres complètes, tome 4, Lettres parisiennes : 1836-1840, H. Plon, 1861, page 61, 8 février 1837)
- (Aéronautique) Manœuvre d’accélération en descente.
- D’une brusque glissade sur l’aile, l’aéroplane échappait au tir des mitrailleuses boches. — (Arnould Galopin, Les Aventures d’un apprenti parisien : le tour du monde en hydroaéroplane, A. Michel, 1928, page 1572)
- (Québec) (Familier) Appellatiion enfantine pour désigner un toboggan d’un parc de jeux, d’une piscine, d’un plan d’eau…
- L’échelle de la glissade, c’est pas une place pour jouer.
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canonnade
- Tir simultané de plusieurs canons.
- La canonnade de Valmy retentissait encore à l’heure où se réunissait la Convention nationale, le 21 septembre 1792. — (Ch. Rémond, Les trois Républiques et les trois Carnot Paris : chez Georges Maurice, 1881, page 32)
- Vers huit heures, la canonnade est si violente que la brume se lève. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Les Français qui étaient sortis de l'Argonne, avaient occupé la colline de Valmy d'où ils canonnèrent les Prussiens. Brunswick dut livrer contre eux une bataille à front renversé ; il fut surpris par l'allant des Français et la vigueur de leur canonnade. — (Guy Cabourdin, Yves Burnand, Encyclopédie illustrée de la Lorraine: Histoire de la Lorraine, vol.2, 1992, page 30)
- (Sens figuré) Suite d'éléments servant à faire une attaque.
- Un moment désarçonnés par une attaque aussi inattendue, ils répliquent par une canonnade de cinq articles signés « Un ultramontain ». — (Patrice Groulx, François-Xavier Garneau – Poète, historien et patriote, Montréal, Boréal, 2020, p. 155)
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aiguade
- (Marine) Provision d’eau que l’on va prendre à terre pour les bâtiments, lorsqu’ils en manquent dans le cours de leur voyage.
- Faire aiguade. — C’est un lieu où il y a bonne aiguade.
- Ils mouillèrent en face d’une côte au relief marqué où l’on pouvait espérer découvrir des ruisseaux convenables pour l’aiguade. — (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, partie I (« Des enfants pour les cannibales »), chapitre 8, page 92, éditions Gallimard, 2001)
- (Par extension) Endroit où l’on peut faire provision d'eau.
- À nous trois, ajouta-t-il, nous serons bien maladroits si nous ne découvrons pas quelque aiguade fraîche et limpide. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- Jan-Mayen n'offre aucun abri sûr ni aucune aiguade pratique. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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triade
- Ensemble composé de trois unités, ou trio.
- Il y a des triades de divers genres ; une triade est formée par les trois vertus principales, une autre par les trois vices qui leur répondent, une autre par les trois plus anciens rois, une autre par le ciel, la terre et l’homme, etc. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- La Chine et l’Inde formaient bientôt avec l’Égypte une triade menaçante, un cauchemar complexe, aux angoisses variées. — (Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, 1860, p. 429)
- Lors de l’intoxication aiguë, la présentation classique initiale est la triade : céphalées, nausées, vomissements et sensations vertigineuses. — (« Pathologies toxiques non tumorales », chap. 8 de Toxicologie, ouvrage collectif sous la direction de Xavier Coumoul, Éditions Dunod, 2017, rééd. 2019, page 192)
- (Stéréochimie) Séquence configurationnelle ou séquence constitutive comprenant trois unités configurationnelles.
- (Police) (Illégalité) Association criminelle de la mafia chinoise.
- Après la fondation du Mandchoukuo, Fu Ziheng, membre de l'ordre Tong du Gang Vert, prend le commandement de la 1re brigade de l'armée pronipponne stationnée à Fengtian. Dans les casernes de Fengtian, beaucoup d'officiers se rallient à lui et forment un groupe local du Gang Vert. Cette alliance entre triades et autorités d'occupation japonaises aura des conséquences décisives sur les évolutions criminelles des 10 années à venir. — (He Bingsong, Le Crime organisé en Chine: Des triades aux mafias contemporaines, traduit du mandarin sous la direction d'Albane Lahlou, texte corrigé et annoté par Pierre Barroux, Emmanuelle de Bongain & Xavier Raufer, Paris : CNRS Éditions, 2012)
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rémoulade
- de l’italien ramolaccio (« radis, raifort »)[1] qui donne l’espagnol remolacha, et ce via le picard remola (« raifort gris », « radis noir ») et ramolos (« raifort ») ; le suffixe -ade, fréquent en cuisine (→ voir salade et orangeade) ayant été substitué à -asse. Le mot aurait pénétré en France via la Belgique et les Pays-bas espagnols ;
- selon Joseph Favre[2], qui l’écrit remoulade, il viendrait de remoudre, remoulu parce que les ingrédients étaient pilés dans un mortier.
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roucoulade
- Bruit que font les pigeons et les tourterelles en roucoulant.
- Un pigeon ne passe pas inaperçu [...] ; mais je ne perçois pas plus de roucoulades que de symphonie de Beethoven dans les couloirs du métro. En fait de volaille, je ne perçois qu’un rossignol qui s’égosille sous les frais ombrages... — (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 79)
- Il nous fait signe de rester immobiles, arrondit les lèvres, puis imite la roucoulade d’un oiseau chanteur. — (Jean Rolland, Une mission pour Florian, 1992)
- (Sens figuré) Parole douce, souvent répétitive ou peu nuancée.
- Est-ce sa faute ou celle de l’auteur ? comment passer si vite d’une diction large et sentie à une roucoulade sans expression ? — (Revue de Rouen et de Normandie, Société des émules, 1833)
- Enfin, depuis les Maures, la musique copte ou égyptienne s’est rangée au niveau de celle des races sémitiques et tatares : ce n’est plus qu’une sorte de roucoulade incertaine de motif, chargée de fioritures, sans modulation régulière, mais semée d’intonation dystoniques, qui, roulant au hasard sur une basse invariable, ressemble à part l’exagération des termes, aux divers bruits de la foudre, mêlés au sourd mugissement des vents. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, tome 13, 1834)
- Vous comprenez, ma petite vieille, je vous ai fait des roucoulades comme ça, mais au fond je n’en pense pas un mot. C’était pour mon coup. — (Jean Anouilh, Le Bal des voleurs, 1938)
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rebuffade
- Attitude de refus brutal d’une demande ou d’une attente.
- Il m’a dit les larmes aux yeux que son assuidité au presbytère lui valait beaucoup de rebuffades, de railleries. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 87)
- J’aime à trouver, quand je rentre, quelqu’un qui me connaît, qui a subi mes rebuffades et ne me pose pas de questions. — (Paul Lévy, Ouragans, 1959, page 106)
- La décision de Barack Obama de renoncer à un sommet prévu entre l’Union européenne et les États-Unis, au printemps, constitue une rebuffade de plus pour les Européens. — (Ouest France n° 19897, 3 février 2010, page 2)
- Je subis notamment quelques rebuffades de retraités anglais (ce qui n’était pas très grave, on ne peut jamais être bien accueilli par l’Anglais, l’Anglais est presque aussi raciste que le Japonais dont il constitue en quelque sorte une version allégée). — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, pages 33-34.)
- Je lui ai tendu une perche en lui demandant directement, et j'ai essuyé une rebuffade, puis une pirouette. — (site forum.psychologies.com)
- acchroide
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.