Dictionnaire des rimes
Les rimes en : parfaitement
Que signifie "parfaitement" ?
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- D’une manière parfaite.
- Comme je vous aime parfaitement, je pense être aimé de vous de la même sorte. — (Jean-Louis Guez de Balzac, liv. IV, lett. 12)
- Cette Alerac est aimable de me regretter comme elle fait ; mais ne me souhaitez jamais rien que vous ; vous êtes pour moi toutes choses, et jamais on n’a été aimée si parfaitement d’une fille bien-aimée que je le suis de vous. — (Madame de Sévigné, Lettres choisies, De Mme de Sévigné à Mme de Grignan, À Angers, ce mercredi 20 septembre 1681)
- Il ne faut rien exagérer, ni dire des cours le mal qui n’y est point : l’on n’y attente rien de pis contre le vrai mérite que de le laisser quelquefois sans récompense ; on ne l’y méprise pas toujours, quand on a pu une fois le discerner ; on l’oublie, et c’est là où l’on sait parfaitement ne faire rien, ou faire très peu de chose, pour ceux que l’on estime beaucoup. — (Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688, De la Cour (édition de 1880))
- D’une manière exacte.
- Paolo m’attend déjà devant les portes tournantes pour la pause-déjeuner. Il a son regard agacé des jours où je ne suis pas parfaitement à l’heure. — (Viola Veloce, Meurtres à la pause-déjeuner, traduit de l’italien par Fanchita Gonzalez Battle, Éditions Liana Levi, Paris, 2015)
- D’une manière complète ou totale.
- En outre, la conception de l’autodéschisteur doit être telle que le blocage des dispositifs d’évacuation par la matière à éliminer soit impossible. Il doit être parfaitement automatique. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, chez Dunod, Paris, 1938, page 71)
- Depuis des mois on savait parfaitement à Paris que la dénonciation par Hitler des accords de Locarno et la remilitarisation de la Rhénanie pouvaient survenir d'un moment à l'autre. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 162)
- Le diaspore, de structure analogue (l'aluminium remplaçant le fer), se présente en cristaux lamellaires parfaitement clivables (parfois taillés pour la bijouterie, malgré leur fragilité) donnant des lamelles flexibles, et en agrégats écailleux. — (Jean-Paul Poirot, Minéralia: les minéraux & les pierres précieuses du monde, Éditions Artemis, 2004, page 68)
- Elle [Mme de Longueval] haïssait bien parfaitement notre Montataire. — (Marquise de Sévigné, 25 octobre 1688.)
- Aussi impossible, lui répliqua l’autre, que d’être parfaitement habile, parfaitement fort, parfaitement puissant, parfaitement heureux. — (Voltaire, Memnon ou la sagesse humaine, 1750)
- (Absolument) Oui. — Note : Se dit comme réponse affirmative, en insistant sur l’affirmation.
- La proposition vous convient-elle ? — Parfaitement.
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "parfaitement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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terminant
- Participe présent de terminer.
- Et lorsque, peu après, la Maison des Sciences organisa un cycle de conférences sur le transformisme, Jean Rostand, qui n’était pourtant pas le plus anti-darwinien des orateurs proposa, en terminant son exposé, de « dédarwiniser ». — (Raison présente, 1983, n° 65 à 68, page 5)
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accrochant
- Participe présent du verbe accrocher.
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accourant
- Participe présent de accourir.
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acquérant
- Participe présent de acquérir.
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affairement
- Action de s'affairer.
- Un affairement continu l’essouflait. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 34)
- Surtout que c’est, en plus, un important nœud ferroviaire, qu’il y a du passage, de l’affairement, un roulement d’argent… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 306)
- Pendant plusieurs jours, ce ne fut pour Nazira et sa mêre, qu’affairement parmi les boutiques, discussions de prix, …. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- J’aimais l’affairement de mes soldats, ces grosses faces plébéiennes où le sourire effaçait l’inquiétude. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 212)
- Traversant les convulsions de notre époque - hystérie de l'actualité, affairements, diktat de la communication - que dit le roman contemporain ?
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tristan
- Papillon diurne de la famille des Nymphalidae, de nom scientifique Aphantopus hyperantus.
- Les premiers tristans chocolat voletaient déjà au-dessus de l’herbe en un mouvement instable et sautillant, et de pâles microlépidoptères s’en élevaient et retombaient immédiatement. — (Nabokov, Le Don, in Œuvres romanesques complètes, traduction de Raymond Girard, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2010, tome II, p. 143)
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accotement
- (Ponts et chaussées) Espace compris entre la chaussée et le fossé, entre le ruisseau et la maison.
- Un cantinier qui se rase sur l'accotement, sa glace pendue à un cerisier, attend avec nervosité, la figure débordant de mousse, que nous ayons fini de faire trembler la route. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Les amoureux seuls et les malades s’asseyent sur l’accotement et se plaisent à nommer par leur nom les avoines, les noisettes, les parties du soir, tout ce que l’on pourrait aimer, au fond, sans l’amour ou la maladie. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 122)
- Vint un moment où le vieillard sentit ses jambes fléchir ; elle le conduisit donc sur l’accotement de la route où elle le fit asseoir. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 82)
- 250 tonnes de déchets ont été ramassés sur les aires de repos ou sur les accotements du réseau routier meurthe-et-mosellan en 2014. — (Pas moins de 250 tonnes de déchets ramassés, Vosges Matin, 23 mai 2016)
- Dans près de 10 % des cas, le piéton tué se trouve sur le trottoir ou sur un accotement, dans 20 % des cas, il se trouve en train de traverser à un passage protégé ou un feu tricolore.— (Savinien de Rivet, Julien Guillot et Alice Clair, Sur les réseaux sociaux, la sécurité routière blâme les victimes, Libération, 7 septembre 2021)
- Partie du ballast de chaque côté d’une voie ferrée.
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abdiquant
- Celui qui abdique.
- ABDIQUANT. s.m. Celui qui abdique. Çe mot est omis dans tous les dictionnaires. Si celui en faveur duquel l’abdication a été faite vient à mourir, ou s’il n’accepte pas l’abdication, les droits de l’abdiquant restent entiers. (Dict. de la conv.) — (Louis-Nicolas Bescherelle (dit Bescherelle aîné), Dictionnaire national, ou dictionnaire universel de la langue française, tome 1, 1845, première édition → consulter cet ouvrage)
-
temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
-
abrogeant
- Participe présent du verbe abroger.
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adroitement
- D’une manière adroite ; avec adresse, dextérité ou souplesse de corps ou d’esprit.
- L’abbé de Sponde, questionné fort adroitement quand il sortit de Saint-Léonard pour aller se promener au Cours avec l’abbé Couturier, répondit bonifacement qu’il attendait le vicomte de Troisville, gentilhomme au service de Russie pendant l’émigration, et qui revenait habiter Alençon. — (Honoré de Balzac, La Vieille fille, 1844)
- Souvent aussi, l’infatigable Mrs. Paulina Barnett les accompagnait, ayant à la main un fusil qu’elle maniait adroitement, […]. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- … cette prompte ruse Divise adroitement trois frères qu’elle abuse — (Pierre Corneille, Hor. IV, 2.)
- Elle prévient ma plainte et cherche adroitement à la faire passer pour un ressentiment — (Amyot, Nic. III, 4.)
- Je savais bien que vous aviez une manière particulière de raisonner et d'envelopper adroitement ceux à qui vous aviez affaire — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Mont. et Socrate.)
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nécessairement
- D’une façon nécessaire ; par un besoin absolu.
- Il faut nécessairement manger pour vivre.
- Infailliblement ; forcément ; inévitablement.
- Sur une exoplanète, même avec les mêmes éléments de base, l’environnement (atmosphère, eau, température, etc.) diffère nécessairement de celui de notre planète. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n° 70, page 33, automne 2009)
- Si je ne suis le temps, je me perds, parce que ma vie demeure arrêtée ; et d’autre part, si je suis le temps, qui se perd et coule toujours, je me perds nécessairement avec lui. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Yolande de Monterby. — cité par Littré)
- A mesure que l’élasticité des vapeurs diminue, les matières sont projetées à une moindre distance, et les rapilli noirs qui sortent les premiers, lorsque la lave a cessé de couler, doivent nécessairement parvenir plus loin que les rapilli blancs. — (Alexander von Humboldt, Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, F. Schoell, 1814, volume 1, page 165)
- Mais il y a une grande différence entre se représenter une chose comme existant nécessairement, et se la représenter nécessairement comme existante. — (Louis Auguste Gruyer, Métaphysique de Descartes, 1829)
- (Philosophie, Théologie) Il s’emploie par opposition à librement.
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fan
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du fang.
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accueillant
- Qui fait bon accueil.
- Les îliens sont aussi très accueillants. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 31 juillet 2022, page 3)
- Il la reportait au contraire, en pleine connaissance de cause, dans le château si accueillant de la vallée du Rhône. — (Georges Lambin, Voyages de Shakespeare en France et en Italie, 1962)
- Et quelle que soit votre méthode, tâchez de vous faire accueillant dès la salutation. Pas hypocrite, niais ou fleur bleue : accueillant, simplement. — (Vincent Thibault, Un texto à la fois, Québec, 2016, p 33)
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accordement
- Action d’accorder des personnes.
- L’accordement, c’est, en somme, la formule suprême des réalisations juridiques ; la contrainte n’en est peut-être que le substitut. — (Bulletin thomiste, volumes 8 à 10, 1931)
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préférant
- (Botanique) Qualifie une plante ou une association végétale qui croît dans des conditions préférentielles.
- Si l’on admet que, pour végéter, la plante doive retirer du sol les principes minéraux qui lui sont nécessaires, il n'y a plus d’espèces préférantes ni indifférentes, mais uniquement des espèces propres à tel ou tel sol. — (Bulletin de la Société Botanique de France, vol.5, p.73, 1858)
- Les listes de plantes exclusives, préférantes pour un milieu ont une généralité que n'ont pas les listes de caractéristiques d'associations. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.121)
- Notons que Corrigiola littoralis n'est pas une espèce exclusive des graviers fluviatiles, mais seulement une élective ou une préférante de ces stations. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 38)
-
préalablement
- Avant toute autre chose.
- Ce n'est rien d'ordonner des actes, si préalablement on n'est pas maître des pensées ; pour gouverner le monde des corps, il faut dominer celui des esprits. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.262)
- J’en ai pris une portion avec un bouchon de liége neuf légèrement humecté par la respiration, et j’en ai frotté la surface de la pièce d’argent que je désirais vermeiller après l’avoir préalablement décapée. — (Bulletin du Musée de l’Industrie, volume 17, 1850, page 100)
- Tout homme est chargé de sa conservation sous peine de souffrance, et il souffre seul quand il manque à ce devoir envers lui même, ce qui l’oblige à le remplir préalablement à tout autre. — (François Quesnay, Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société, 1765)
- Le diamètre a été mesuré à l’aide d’un microscope muni d'un micromètre oculaire qui avait été comparé préalablement à un micromètre étalon placé dans l'objectif. — (Pierre Curie, Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de Chimie & de Physique, 7e série, t.V, Juillet 1895)
- Avant d'être envoyé au moulin, le blé est préalablement soumis chez les cultivateurs à un vannage qui en sépare une partie des corps les plus légers. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- Les prises d’échantillons de litière et de terre ont été effectuées avec l'aide d'un programme de casualisation préalablement établi : […]. — (Pierre Arpin, Gérard Kilbertus, Jean-François Ponge & Guy Vannier, Importance de la microflore et de la microfaune en milieu forestier, Actualités d’écologie forestière: sol, flore, faune, éd. Gauthier-Villars, 1980, p. 90.)
-
abaissement
- Action d’abaisser, de s’abaisser, ou résultat de cette action.
- Plus tard, par une méthode déjà plus délicate, j’inscrivais les phases d’élévation et d’abaissement des ailes d’un oiseau qui vole, la trajectoire décrite dans l’espace par la pointe de l’aile, les changements du plan alaire, les oscillations du corps dans leurs rapports avec les mouvements du vol. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, 1882, page 326)
- L’abaissement du mercure dans le baromètre.
- L’abaissement de la voix.
- (Sens figuré) Diminution ; affaiblissement.
- […], et, généralement, sous toutes les zones boréales, c’est dans le mois de février que s’observent les plus extrêmes abaissements de température. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Un abaissement des prix a été annoncé.
- Abaissement des caractères.
- Louis XI travailla beaucoup à l’abaissement de la maison de Bourgogne.
- L’abaissement de la natalité.
- L’abaissement des revenus, du taux de l’intérêt.
- (Sens figuré) Humiliation ; état de bassesse.
- L’esclavage n'entraînait pas du reste un abaissement irrémédiable, et on voyait au makhzen des affranchis parvenir aux fonctions les plus élevées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 34)
- Un tel abaissement ! Il ne pense plus qu’à la boisson !
- (Sens figuré) Humilité, état qui mêle crainte et respect.
- Le vassal se tient dans l’abaissement devant son seigneur.
- Se tenir dans l’abaissement devant Dieu.
- (Sens figuré) Déclin, dégénérescence d'une personne, d'une institution ou de la société.
- Nous vivions alors dans une époque étrange, comme celles qui d'ordinaire succèdent aux révolutions ou aux abaissements des grands règnes. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Chaque génération plus incertaine qui succède à des générations déjà fatiguées, chaque grand esprit qui meurt sans descendance, sont des signes auxquels on reconnaît, dit-on, un abaissement dans la température morale d’un pays. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 238)
- L’abaissement du prince inquiète son entourage.
- L’abaissement de l’administration russe a provoqué la résurgence de volontés indépendantistes.
- L’émergence de la civilisation romaine accentua l’abaissement de la civilisation grecque.
- (Médecine) Descente d'un organe à la suite d'un problème de ses supports naturels.
- On a procédé à un abaissement du foie.
- Abaissement de la cataracte, opération par laquelle on fait descendre au-dessous du niveau de la pupille le cristallin devenu opaque.
- Abaissement d’un astre : quantité dont on doit diminuer la hauteur apparente d’un astre pour avoir sa hauteur vraie.
- Abaissement d’une équation : réduction d’une équation à un degré moindre.
- Abaissement pour un blason : addition dans un écu de quelque pièce qui en abaisse la valeur.
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accablement
- État d’une personne accablée par la maladie, par l’affliction, ou par des charges morales pesantes.
- Sous le grand ciel du printemps, limpide encore et lumineux, sous l’accablement lourd de l’été, les dunes du Souf s’étendaient […] — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Je m’arrêtai un instant sur un banc ruisselant de pluie, et tel était mon accablement que je ne sentais point l’humidité froide. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- L’accablement particulier qui l’oppressait ne provenait pas tant d’une anxiété patriotique que de la faim ; évidemment, il se sentait très affamé. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 326 de l’édition de 1921)
- À mon tour, je leur serrai la main et j’éprouvai une sorte de nausée en présence de Reynolde. Ce feutre gris, cette moustache, cette voix chaude et ce parfum d’eau de toilette m’avaient toujours causé un vif accablement. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 63)
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aérant
- Participe présent du verbe aérer.
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adjectivant
- Qui transforme en adjectif.
- La désinence adjectivante -able.
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enseignement
- Action de transmettre des connaissances à un élève.
- Louis Pasteur alla d'abord à l’école primaire qui occupait une des salles-annexes du collège d'Arbois. L’enseignement mutuel était alors de mode. Les élèves étaient divisés par séries. Un camarade apprenait à lire aux autres qui épelaient ensuite à haute et assourdissante voix. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 11)
- L’importance d’Hippocrate et du Corpus hippocratique ne saurait être surestimée car l’œuvre du Maître de Cos fut objet d’enseignement médical jusqu’au milieu du XIXème siècle avant de devenir objet d’histoire. — (Simon Byl, Hippocrate: De la médecine magique et religieuse à la médecine relationnelle, L’Harmattan, 2011)
- C’est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Connaissance nouvelle ou savoir, qu’on retire d’une expérience.
- Ce voyage nous a fourni de nombreux enseignements.
- Corps des maîtres chargés d’enseigner.
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
- […] ; jadis, on croyait que la férule était l’outil le plus nécessaire pour le maître d’école ; aujourd’hui, les peines corporelles ont disparu de notre enseignement public. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.266)
- (Par extension) Savoir transmis.
- Ce nouvel enseignement me semble d’autant plus grave qu’il s’adresse à une humanité qui, de son propre chef, se pose aujourd’hui dans le temporel avec une décision inconnue jusqu’à ce jour. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
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pouvant
- Participe présent de pouvoir.
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sentiment
- (Vieilli) Action ou faculté de sentir, de recevoir des impressions.
- Perdre le sentiment.
- Il semble qu’il soit mort, il n’a plus de mouvement ni de sentiment.
- Faculté que nous avons de connaître, de comprendre, d’apprécier, de sentir directement certaines choses sans le secours du raisonnement, de l’observation ou de l’expérience.
- […], tout ce désordre fantastique et grimaçant au milieu des ténèbres et de l'humidité froide qui tombe comme un suaire, laisse dans le cœur et dans les nerfs un long sentiment d'horreur. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Nous aurions pu discuter à l'infini sans tomber d'accord sur la nécessité qu'évoquait l'inspecteur. C'était, en effet, plus au sentiment qu'à la raison qu'il appartenait, somme toute, de nous départager. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- J'ignorais […] quelles abominations pouvaient s'y perpétrer et jusqu'où se dégradaient les sentiments les plus sacrés.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- J'étais alors d'une candeur stupéfiante et d'une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j'avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quelqu’une des affections, des passions, des émotions ; et généralement de tout phénomène de la vie affective.
- Mais la raison est toujours mesquine auprès du sentiment ; l'une est naturellement bornée, comme tout ce qui est positif, et l'autre est infini. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Dans Thomas l’imposteur, il avait combiné à une apparence de psychologie « rudimentaire » des aperçus ou constats très fins et pénétrants, dépatinant les sentiments les plus convenus (amour, plaisir, ambition), les sortant du lieu commun. — (Pierre-Marie Héron, Cocteau, 2010, page 138)
- La musique exprime les sentiments, mais elle serait bien empêchée de les définir, et, sans le commentaire des paroles, absent de la musique instrumentale, l’auditeur reste toujours dans un certain vague quant à la nature et à l'objet du sentiment dont s'est inspiré le musicien. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, page 50)
- […]; j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s'imposait sincèrement et définitivement, sans arrière pensée, à tous les esprits européens, alors nous n'aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. L'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- être capable de sentiment, se piquer de sentiment, Avoir l’âme sensible, délicate, se piquer de sensibilité, de délicatesse d’âme.
- Sentiments naturels, mouvements qui sont inspirés par la nature.
- La tendresse des pères envers leurs enfants et celle des enfants envers leurs pères sont des sentiments naturels.
- Disposition à être facilement ému, touché ou attendri.
- Feindre, jouer le sentiment.
- Il agit trop par sentiment et trop peu par raison.
- — Quand j’étais à Strasbourg, disait-il, j’avais pour secrétaire particulier un garçon charmant, qui eût fait un beau chemin dans la politique s’il n’avait point été attaqué au cœur par une maladie qui ne pardonne pas : le sentiment. Malgré toute son intelligence, il avait eu la sottise de mettre sa vie dans l’amour. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Opinion qu’on a de quelque chose ; ce qu’on en pense ; ce qu’on en pressent.
- Jusqu’ici, il s’était promené avec son fusil sous le bras, plein d’un sentiment d’altière sécurité, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Pavlov ne s'est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d'hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n'a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 78, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chapitre 5)
- (Chasse) Traces et odeurs laissées par un gibier.
- […] ses ruses et ses détours sont inutiles ; il n'a d'autre ressource que de fuir la terre qui le trahit, et de se jeter à l'eau pour dérober son sentiment aux chiens. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Cerf », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 712)
-
approfondissant
- Participe présent de approfondir.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.