Dictionnaire des rimes
Les rimes en : paralogisme
Que signifie "paralogisme" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Faux raisonnement fait de bonne foi, raisonnement qui porte à faux.
- De ces glissements, de ces paralogismes, de ces recouvrements ou confusions de champs, Freud n’est pas exempt. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 61)
- Elle m’a dit qu’il s’agissait d’une erreur logique qui a pour nom « paralogisme naturaliste ». Elle m’a dit que le constat d’un fait n’implique en rien la validité d’un jugement moral. — (Rémi Hélénea, Animal Vindicte, Librinova, 2019, page 276)
- C'est comme si on disait : telle pomme pourrie dans un panier non seulement contamine toutes les autres, mais fait de « la » pomme un fruit malsain. Paralogisme – le sophisme de généralisation. — (Sabine Prokhoris, Le mirage #MeToo, le cherche-midi, Paris, 2021, p. 120)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "paralogisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
-
métabolisme
- (Biologie, Médecine) Ensemble des transformations moléculaires et des transferts d’énergie qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l’organisme vivant. C’est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme).
- Ainsi, le dicofol altère le métabolisme lipidique des crevettes, et inhibe la succinate déshydrogénase et la cytochrome c oxydase (Surendranath, 1991). — (Michel Bounias Traité de toxicologie générale: du niveau moléculaire à l'échelle planétaire, page 412, Springer, 1999)
- Le rein est le principal organe excréteur de l’organisme et il élimine les déchets d'origine métabolique. Le plus important déchet du métabolisme des protéines est l'urée. — (Suzanne C. Smeltzer & Doris Smith Suddarth, Soins infirmiers en médecine et en chirurgie, partie 4 : Fonctions rénale et reproductrice, De Boeck Supérieur, 2006, chap.45)
- (Par extension) Ensemble des transformations et mouvements dans un environnement urbain.
- J’ai créé ce site internet pour référencer toutes les recherches et les réalisations sur le système urbain dans son ensemble, pour comprendre son métabolisme avec ses flux de matières et de voyageurs et savoir comment combiner les contraintes et les opportunités du zéro carbone pour en faire un puissant levier d’innovation. — (Christian Brodhag interrogé par Lionel Favrot, Grand Entretien : « Je crois à l’hyperloop Lyon–Saint–Étienne ! », Mag2 Lyon, juillet-août 2017, page 17)
-
infantilisme
- (Physiologie) Persistance chez l’adulte de certains caractères de l’enfance.
- À l’étude de l’infantilisme on a récemment joint celle du puérilisme, du féminisme, du masculinisme. — (Anatomie & anatomie descriptive et comparée, anthropologie, embryologie, histologie, actes du XVe Congrès International de Médecine, Lisbonne, 19-26 Avril 1906, imp. A. de Mendonca, 1908, p. 127)
- (Sens figuré) Nature infantile.
- Un écrivain de second ordre peut faire un scénariste génial, alors qu'un Bunuel, un Eisenstein ou un Walt Disney, dans la littérature, ne feraient pas illusion une minute : leur infantilisme éclaterait aussitôt. — (Pierre Gripari, Frère Gaucher, ou, Le voyage en Chine, 1991, p.134)
-
barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
-
monisme
- (Philosophie) Doctrine qui explique tout l’univers, choses et êtres, par les transformations d’un élément unique.
- Toute la métaphysique d'Aristote est conditionnée par la nécessité d'échapper au monisme du Père des Métaphysiciens, de Parménide. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Le monisme va à l’encontre des doctrines qui opposent deux principes contraires, comme l’âme et le corps.
-
cubisme
- Mouvement artistique qui utilise les formes géométriques de base (cube, prisme, cylindre, sphère, cône, etc.) comme moyen d'expression.
- Objets et corps sont pétrifiés, « cubes », formes fuselées ou ovoïdes, denses et dures. Cette définition du cubisme par l’angle droit, la sphère ou toute autre géométrie dans l’espace, que Braque et Picasso inventent en 1908 et explorent jusqu’à l’hiver 1909-1910, est celle qui est reprise et systématisée par ceux qui se réclament du cubisme à partir de 1910. — (Philippe Dagen, Exposition : le cubisme, mouvement pluriel, Le Monde. Mis en ligne le 24 octobre 2018)
- Mais le cubisme n’était pas la modernité même; il était un prélude à l’abstraction, à la non-figuration. — (Claude-Henri Rocquet, Edward Hopper, le dissident, 2012)
- Le mot « cubisme » viendrait des paroles qu’auraient prononcées Henri Matisse au sujet d’une toile de 1908 de Georges Braque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 1er février 2023, page 10)
-
dimorphisme
- (Biologie) Existence de deux formes distinctes pour une même espèce animale ou végétale.
- Les abeilles femelles présentent un dimorphisme entre la classe des ouvrières et celle des reines.
- Dimorphisme sexuel, ensemble des caractères qui distinguent le mâle de la femelle dans une même espèce animale.
- (Minéralogie) Possibilité pour une substance de se cristalliser sous deux aspects différents.
-
objectivisme
- État de ce qui est objectif.
- (Philosophie) Concept essentiellement ontologique défini par deux acceptions :
- Posture dans le rapport au monde qui privilégie l'objectivité sur la subjectivité - ne s'appuyant que sur ce qui se présente comme la réalité, écartant tout jugement comme produit de l'esprit.
- Doctrine philosophique qui postule que certains phénomènes, certaines choses, existent en dehors du sujet pensant, tandis que le subjectivisme les poserait comme état du sujet et le constructivisme les verrait comme construit par le sujet.
-
illogisme
- Caractère d’une proposition, d’une action, d’un sentiment contraire à la logique.
- L’illogisme d’une argumentation, d’une conduite.
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- Avec cet illogisme qui n’est pas particulier à maman, qui est le fait de toutes les femmes, selon Donzac, elle protesta que c’était le tort que j’avais, et que mon devoir eût été de m’en mêler. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 13)
-
nomadisme
- Mode de vie nomade, mais aussi mode de production basé sur le déplacement régulier et permanent des populations.
- 5) la situation de protection assurée par l’existence de mers sur trois côtés et de forêts et marais sur le quatrième, protégeant les sociétés européennes des attaques de nomades – et du nomadisme, ravalé au rang d’un signe de sauvagerie. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- Par extension Déplacements répétés dus à une organisation du travail (par exemple sur les chantiers) ou de l’économie.
- Ils (les capitalistes) pratiquent une sorte de nomadisme fiscal, social et environnemental, afin de trouver dans tous les cas les coûts de production les plus bas. — (Alain Hayot, Face au FN la contre offensive)
-
panthéisme
- (Philosophie) Système philosophicoreligieux qui affirme l’identité substantielle de Dieu et du monde et n’admet d’autre Dieu qu’une substance infinie dont tous les êtres sont des modes.
- Le panthéisme est l'idée fondamentale de la doctrine de Bouddha, mais c'est un panthéisme raffiné. Or, le panthéisme, quand on le raffine, mène loin : s'il n'y a qu'une substance absolue dont toutes les existences particulières sont des manifestations, on sera facilement conduit à nier que ces existences soient autre chose que de purs phénomènes, c'est-à-dire des apparences, […]. — (Jean-Jacques Ampère, « La Chine et les travaux d'Abel Rémusat », Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- La réalité à donner aux substances finies pour échapper à l'éléatisme ou au panthéisme a gêné à l'excès tous les philosophes ; […]. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Les babys conservent le Coran, mais en l’altérant sensiblement sur plusieurs points; ainsi ils croient à la métempsycose, ils veulent l’émancipation de la femme, ils remplacent le théisme par un véritable panthéisme, […]. — (J. Chantrel, Statistique religieuse dans le monde, dans Le Catholique du 7 août 1869, page 94)
- Et puis, de mes contemplations continuelles des choses de la nature, de mes méditations devant les fossiles venus des montagnes ou des falaises et entassés dans mon musée, naissait déjà, au fin fond de moi-même, un vague panthéisme inconscient. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
-
barbiturisme
- Toxicomanie aux barbituriques.
- Le barbiturisme a pu être assimilé à une toxicomanie bien que les effets et les conséquences de l’abus de ces drogues soient assez éloignés de ceux des véritables stupéfiants. — (Jean Delphaut, Les Hypnotiques, 1963)
-
expansionnisme
- Doctrine qui préconise l’expansion d’un pays au-delà de ses frontières.
- L’expansionnisme israélien en Palestine.
- Sur le temps long, la Russie a en réalité une histoire marquée par l’expansionnisme, comme le résumait en 2015 l’historien militaire Claude Franc : « La politique constamment poursuivie par la Russie a consisté d’abord à atteindre les mers depuis Moscou, puis à s’assurer des débouchés vers les mers libres de glace durant toute l’année. Cela s’est traduit par une expansion vers le sud et vers l’est, selon quatre axes : Finlande, mer Noire, Asie centrale et Extrême-Orient. L’histoire russe s’apparente à celle d’une colonisation continue. » — (Le Monde, « Est-il vrai, comme le dit Zemmour, que « dans l’histoire, les Russes n’ont pas souvent attaqué » ? », Le Monde, 1er février 2022 → lire en ligne)
- (Par extension) Tout effort pour répandre une idée, une doctrine, une entreprise ou ses produits, etc.
- L’expansionnisme de Gazprom est un défi, pas une menace. — (Le Monde, 10 janvier 2008)
-
bonapartisme
- (Politique) Attachement au gouvernement impérial fondé par Napoléon, et à sa dynastie.
- Il parlait à son père du prince Louis Bonaparte comme de l’homme nécessaire et fatal qui seul pouvait dénouer la situation. Il avait cru en lui avant même son retour en France, lorsque le bonapartisme était traité de chimère ridicule. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Les premières formes du nationalisme à la française, le bonapartisme et le boulangisme, doivent aussi composer avec l’individualisme égalitaire du fond anthropologique. — (Daniel Azuélos, L’entrée en bourgeoisie des Juifs allemands ou le paradigme libéral (1800-1933), 2005)
- Autrement dit, en toute société démocratique, et bien plus encore dans les bonapartismes, on ne peut que constater un décalage entre le mode de légitimité du pouvoir et la vérité effective de son fonctionnement. — (Serge Audier, Machiavel, conflit et liberté, 2005)
-
iodisme
- (Médecine) Intoxication due à une absorption excessive d'iode.
- Il peut engendrer un œdème pulmonaire, et chez les personnes qui y sont sensibles, l'iodisme (irritation des muqueuses, toux, bronchite, asthme, maux de tête et éruption due à la fièvre). — (Ann Aerts, Dorine Nevelsteen, Françoise Renard, Soins de plaies, 1997)
-
anilisme
- Intoxication par l’aniline.
-
néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
-
centralisme
- Doctrine qui prône la prééminence du centre sur la périphérie.
- (En particulier) Forme d’organisation d’un État où les décisions sont prises au centre (capitale, assemblée, parlement) d’un pays dont les sous-ensembles (régions, départements, provinces, localités, etc.) sont dépendantes financièrement et décisionnellement du niveau national et qui sont quant à eux de simples relais ascendants de l’information (ou de votes) d’une organisation générale descendante.
- Le centralisme représente ainsi le mal absolu à tel point qu'en 1939, Gonzague de Reynold place sur le même plan nazisme et Révolution française, dont les Anschluss avaient été l'annexion de l’évêché de Bâle, de la Valteline et de Genève. — (Alain-Jacques Csouz-Tornare & Évelyne Maradan, « Les résistances suisses à l'Europe jacobine », dans L’identité culturelle, laboratoire de la conscience européenne : Actes du colloque de Besançon, 2-5 novembre 1994, textes réunis et édités par Marita Gilli, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1995, page 223)
-
antialcoolisme
- Ensemble des mesures de lutte contre la consommation abusive de l’alcool.
- On ne saurait trop encourager l’antialcoolisme.
- Hormis l’épisode de la Première Guerre mondiale, symbolisé par l’interdiction de l’absinthe, l’antialcoolisme semble avoir été une préoccupation mineure des pouvoirs publics sous la Troisième République. — (Thierry Fillaut, Histoire et alcool, volume 2, 1990)
-
lapinisme
- Fécondité excessive
- Le lapinisme est encouragé par la droite nataliste. Mais se multiplier, n'est pas forcément prospérer.
- Le terme « lapinisme » qu’il a choisi pour désigner la fécondité excessive est d’ailleurs des plus élégants et prouve, si besoin en était, en quelle estime ce monsieur portait les mortels qui n’étaient pas de sa condition. — (Gérard-Fernand Bianchi, Chronique des mots morts, 2018)
-
évolutionnisme
- (Philosophie) Système fondé exclusivement sur l’idée de l’évolution.
- L’évolutionnisme donne une interprétation purement physique de tous les phénomènes de l’univers.
- J’avais fourré le progrès continu des bourgeois dans mon âme et j’en faisais un moteur à explosion ; j’abaissai le passé devant le présent et celui-ci devant l’avenir, je transformai un évolutionnisme tranquille en un catastrophisme révolutionnaire et discontinu. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 199)
- (Biologie) Théorie d’après laquelle toutes les espèces vivantes dérivent les unes des autres par transformation naturelle.
- S’il est pour la science un péril à se reposer dans la doctrine de l’évolutionnisme, ce n’est tout de même point par paresse que Darwin l’aura formulée. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 303)
- (Sociologie) Conceptions d’après lesquelles le développement des sociétés et des institutions a suivi une certaine orientation et franchi des étapes selon une loi que l’on peut dégager.
-
indépendantisme
- Option politique visant l’indépendance politique d’un peuple ou d’un territoire par rapport à une entité politique (pays, fédération) à laquelle il est rattaché.
- Ayant tourné la page de l'indépendantisme pur et dur (« Nous préférons parler de souveraineté partagée et de prise de responsabilité »), le Mouvement guadeloupéen et ses compagnons de route ont donc choisi un « homme neuf », de 53 ans lui aussi, ouvert et maire… — (L'Express, 15 mars 2004)
- (Spécialement) (Québec) Option politique visant l’indépendance politique du Québec par rapport à la fédération canadienne.
- Il y a près de dix ans, Pierre Trudeau devenait premier ministre, avec quelques buts bien précis : rendre le Canada bilingue, assurer la participation des francophones à l’administration du pays, bloquer la montée de l’indépendantisme québécois, réorienter certaines grandes options en politique étrangère, en économie… — (L'actualité, janvier 1977)
- Le jour des Patriotes nous offre l’occasion parfaite de rappeler l’historique de l'indépendantisme québécois et des jalons de ce combat pour la démocratie. — (Le Devoir, jeudi 26 mai 2005)
-
européanisme
- Caractère, goût de ce qui est européen.
- Je penchais pour vous par européanisme. — (Napoléon Ier)
- L’européanisme, terme qu’il empruntait sans lui donner la signification commune, avait pour lui une acception non politique, strictement culturelle : il s’agissait uniquement de relations individuelles entre écrivains et intellectuels. — (Sébastien Laurent, Daniel Halévy, 2001)
- Mot ou locution emprunté à une langue européenne et utilisé dans une autre langue non européenne, sans être encore bien intégré dans le vocabulaire de celle-ci.
- Les traducteurs d’ouvrages européens se garantissent difficilement des européanismes.
- Européisme, position politique favorable à l’unification de l’Europe.
-
jaïnisme
- Religion qui insiste sur les concepts d’ahimsa (non-violence) et de karma, et met l’accent sur l’ascétisme.
- Le caractère peu missionnaire du jaïnisme est frappant et sa doctrine est fondamentalement aristocratique. — (Éric Paul Meyer, Une histoire de l'Inde: Les Indiens face à leur passé, 2007)
-
flandricisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue flamande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue flamande et transportées dans une autre langue.
- Cet ouvrage est plein de flandricismes.
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Flamands.
- (Politique) Nationalisme flamand.
-
hospitalisme
- État dépressif se manifestant chez certains enfants séparés précocément de leur mère.
- Le phénomène de l’hospitalisme décrit par René Arpad Spitz démontre que l’être humain, pour pouvoir vivre, « demande » plus que manger et se désaltérer. — (Évelyne Caralp, Alain Gallo, Dictionnaire de la psychanalyse et de la psychologie, 2004, p. 36)
- Dans le syndrome d’hospitalisme, on peut observer un brusque arrêt dans le développement moteur et psychologique. — (Catherine Audibert, L’incapacité d’être seul, Payot & Rivages, 2011, page 38)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.