Dictionnaire des rimes
Les rimes en : oublieux
Que signifie "oublieux" ?
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- Qui a oublié, qui est sujet à oublier.
- Il faut qu’elle nous suive et qu’elle ne se perde pas dans ce grand Paris, qui, dit-on, disperse tant de bons sentiments et rend oublieux les cœurs les plus droits. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 103)
- – Mon Dieu ! que je suis oublieuse, fit-elle… Mon Dieu ! mon Dieu !... j’ai oublié ma prière à saint Joseph ! — (Octave Mirbeau, Contes et nouvelles – Le Pont, réédition Arcadia, 2002, page page 7)
- Elle se dit qu’il fallait montrer aujourd’hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
- L’écoute thérapeutique, comme le dit Levinas, est hospitalité, prévenante et oublieuse de soi. — (Samanta Borzi, La drogue dans mes veines, mes enfants dans la peau, éditions La Boîte à Pandore, 2014)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "oublieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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noeud
- Orthographe par contrainte typographique de nœud.
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pharamineux
- Étonnant ; merveilleux ; impressionnant.
- Aussitôt qu’ils [les convulsionnaires de Saint-Médard] le voyaient arriver [le chevalier de Folard] dans leur cimetière ou dans leur galetas, les cris pharamineux, les bonds, les sauts de carpe et les contorsions y centuplaient d’ardeur et d’activité frénétique. — (Maurice Cousin de Courchamps, Souvenirs de la Marquise de Créquy,1842, II, 11)
- Vous savez, Nana vient d’arriver… Oh ! une entrée, mes enfants ! quelque chose de pharamineux. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Dans la partie ouest, et sur cinq communes (Allons, Boussès, Sauméjan, Pompogne et Houeillès), est lancé le projet pharamineux du plus grand parc photovoltaïque d’Europe : 2 000 hectares, 1 milliard d’euros d’investissements, 1 000 emplois espérés, des retombées fiscales inédites, et une production d’électricité à peu près équivalente à une tranche de centrale nucléaire, soit environ 1 gigawatt. — (Philippe Gagnebet, Dans le Lot-et-Garonne, un projet photovoltaïque géant suscite des doutes, Le Monde. Mis en ligne le 26 novembre 2018)
- Le millionnaire Omar Sy — celui qui, vivant en Californie, donne des leçons de déontologie à la police française — était ainsi descendu en jet privé pour conclure un contrat pharamineux avec la plateforme HBO. — (Jean Beaumont, “Cannes : quand le Wokisme prend le pouvoir”, RIVAROL, no 3521, 1er juin 2022, p. 6)
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moyenâgeux
- (Moyen Âge) Qui se rapporte au Moyen Âge, médiéval.
- L’ingéniosité des guerriers moyen-âgeux à se verser des huiles bouillantes sur la tête par le mâchicoulis. — (Barrès, Jard. Bérén., 1891, page 64)
- Elle parla une fois à Swann d’une amie qui l’avait invitée et chez qui tout était « de l’époque ». Mais Swann ne put arriver à lui faire dire quelle était cette époque. Pourtant, après avoir réfléchi, elle répondit que c’était « moyenâgeux ». Elle entendait par là qu’il y avait des boiseries. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 76)
- On maintiendra également scrupuleusement la distinction entre « médiéval(e) » et « moyenâgeux(se) », le premier renvoyant à ce qui relève proprement du Moyen Âge et sur quoi travaillent les spécialistes du Moyen Âge (les médiévistes), tandis que le second correspond systématiquement à un jugement de valeur, soit positif (telle « rue moyenâgeuse » signalée par un Office du Tourisme – bref du pittoresque), soit le plus souvent négatif (synonyme de barbare, inculte, tyrannique, anarchique). — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- (Par hyperbole) (Péjoratif) Vieux, arriéré, obscurantiste ; relatif à des pratiques ou à des violences qui rappellent le pire du Moyen Âge.
- Pourtant, après avoir réfléchi, elle répondit que c’était « moyenâgeux ». Elle entendait par là qu’il y avait des boiseries. — (Proust, Swann, 1913, page 244)
- Drumont comptait sans doute sur la victoire du boulangisme pour faire triompher sa doctrine et imposer aux juifs une législation moyenâgeuse ? — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Au début, je le détestais avec sa fixette sur la mariologie, sa morale moyenâgeuse et ses prises de position rétrogrades sur la contraception. Et puis je suis tombée amoureuse de lui. — (Roland Brunnier, Rome Sweet Rome, Société des Écrivains, 2008, page 50)
- Ma dernière parole soit Quelques vers de maître François. Pardonnez-moi, Prince, si je Suis foutrement moyenâgeux. — (Georges Brassens, Le Moyenâgeux, album Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
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juteux
- Qui a beaucoup de jus.
- Melon juteux.
- Pêche juteuse.
- Il semblait avoir deviné quelque succession à déguster […] aussi juteuse que le filet tremblant dans lequel l’amphitryon plongeait alors son couteau. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- (Sens figuré) Qui réjouit en mauvaise part.
- Des révélations juteuses.
- (Sens figuré) Qui dénote une grande abondance, spécialement en argent.
- Se disant convaincu que la syndicalisation de son usine ferait fuir vers d’autres États toutes les autres entreprises du secteur, le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Haslam […] est allé jusqu’à menacer la compagnie allemande de lui retirer ses juteuses subventions. — (Le Devoir, 22 février 2014)
- L’idée : gonfler la part d’audience de sa maison, bien sûr, et avec elle ses juteuses recettes publicitaires. — (Christophe Nobili, « La guerre des radios provoque un sérieux dégât des ondes », Le Canard Enchaîné, 27 septembre 2017, page 4)
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gypseux
- Qui est de la nature du gypse.
- Pierre gypseuse.
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amoureux
- Qui aime d’amour.
- Modeste n’est pas seulement amoureuse, elle aime quelqu’un ! répondit obstinément la mère. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les deux frères devinrent amoureux de moi, chacun avec les nuances de son caractère. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Dès le lendemain du crime, je devins éperdument amoureux de Rosalie. Je songeai aussitôt à en faire ma maîtresse, […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- – « Je me marie parce que je suis… amoureux », fit David un peu gêné.Joseph rougit fortement et baissa les yeux. Il eût préféré que David ne se servît pas de ce mot suspect qui semblait couvrir un péché. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, pages 182-183)
- Qui est enclin à l’amour.
- Être d’un tempérament amoureux, de complexion amoureuse.
- Qui exprime, qui marque de l’amour, qui est plein de sentiments d’amour, ou qui tend, qui est propre à inspirer de l’amour.
- Bon vin, bons mots, gaillardes chansonnettes ;Sont aiguillons aux amoureux désirs,En toute porte entr’ouverte aux plaisirsL’adroit Amour aisément s’insinue. — (Jean de la Fontaine, Le Sassenage -1691- Conte, dans Contes et nouvelles en vers, Vol. 3, 1762, page 185)
- (Par extension) Qui a une grande passion pour quelque chose.
- Être amoureux de la gloire, de la liberté. - Il est amoureux de la peinture. - Il est amoureux de tableaux.
- Il ne pouvait croire que je fusse amoureux de ses vers. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)
- Qui est relatif à l’amour.
- Et ce fut sans plus tarder, parmi la paille, préparée d’avance bien sûr, la culbute amoureuse, l’éclair des cuisses sans pantalon, l’étreinte farouche et brutale. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les excès amoureux donnent plus d’entraînement que de lassitude et sont moins difficiles à recommencer le lendemain que la semaine suivante. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre VIII)
- La jeune fille arabe est toujours un enfant, et c’est par là qu’elle donne le ton (de même que la vierge hellène) à la poésie amoureuse toute naïve qui refleurit depuis trois mille ans autour des mers levantines. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, 1901, dans Archipel, 1932)
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bourbeux
- Qui est plein de bourbe.
- Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- Jean Blin n’est point un mauvais sujet, mais il aime à boire en compagnie et il lui est arrivé plus d’une fois d’attendre dans un fossé bourbeux l’aube du lundi. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 127)
- Nous recommençâmes à descendre dans le brouillard et le noir. D’autres chefs nous pressaient ; le terrain était inégal et bourbeux ; les chevaux se faisaient tirer. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 16)
- (Par extension) Sale, comme souillé de bourbe.
- La marquise mit à profit cette lâcheté soudaine et jeta avec adresse, en plein nez du gamin, son éponge humectée d’une eau malodorante et bourbeuse. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 60)
- (Par extension) Difficile, délicat, où on s’empêtre facilement.
- Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain bourbeux, je craindrais qu’on se dispute.
- Il était tombé dans cet amour comme on tombe dans un trou bourbeux. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 232)
- L’impression qui se dégageait de cette prose comme à dessein bourbeuse, et qui tenait moins à son sens général mal appréciable qu’à l’ennui poli et compact qu’elle exprimait éloquemment, était qu’il s’agissait moins de m’aiguiller sur ce sujet précis que de se couvrir, par une allusion de pure forme, contre le risque encouru d’une omission. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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pouilleux
- Qui a des poux.
- Un enfant pouilleux.
- Une tête pouilleuse.
- (Sens figuré) (Familier) (Péjoratif) Sale ; misérable.
- A les lire, il n’y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedis de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Il appartient à cette sous-humanité qui a réussi sans pour autant se défaire de son origine pouilleuse. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 51)
- (Vieilli) Qualifie un sol ou une terre peu fertile.
- Néanmoins, si elle a quelques terres pouilleuses et stériles, elle a aussi d’excellentes prairies et des fonds de première qualité. — (Améric-Jean-Marie Gautier, Statistique du département de la Charente-Inférieure, page 288, 1839)
- (Régionalisme) Qui est planté de menthe pouliot (Mentha pulegium L., 1753) ou de serpolet (Thymus serpyllum L., 1753).
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camaïeu
- un étymon latin *chamaephaeus (lapis) (« pierre précieuse à fond sombre »), composé de chamae- (grec χαμαί « à terre, au sol » → voir cama) et phaeus (grec φαιός « gris, sombre »), proposé pour « coller » avec les formes hispaniques en -f-, manque de fondement.
- un étymon l’arabe قمعة, qama’at « relief, bosse » (« bourgeon ») avec le développement sémantique de « bourgeon » à « pierre précieuse » parallèle à gemma (« gemme »)[1][2][3].
- un étymon germanique est aussi avancé mais le moyen haut-allemand gâmahiu est un emprunt au français.
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queux
- (Vieilli) Cuisinier.
- Un hasteur, un potager, un saussier, un queux, un sommelier d’armures, deux valets de sommiers à raison de dix livres par mois chaque ! — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 364)
- Parce que j’entends que ton mari, que l’on dit être un queux recommandable, se lève, crevé ou non, et mette la main à la pâte. — (George Sand, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, Calmann Lévy, 1879 (1re édition 1854), page 131)
- Et de geindre, voilà que, par milliers surgis,Marmitons, queux, servants, avec des pals rougis,Des fourches, des tridents et des pieux et des piques,À la file embrochaient les moines hydropiques,Et jetaient, toute chaude et vive, dans l’enfer,La Goinfrerie, ayant pour abbé Lucifer ! — (Charles Marie René Leconte de Lisle, Les Paraboles de dom Guy, Librairie Alphonse Lemerre, 1879 (1re édition 1862), page 345)
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
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sérieux
- Qui est grave ; qui agit avec réflexion.
- C’est un homme très sérieux.
- Visage sérieux.
- Air, maintien sérieux.
- Mine sérieuse.
- Conversation sérieuse.
- Vous n’êtes pas sérieux.
- Qui ne plaisante pas ; qui ne fait pas d’écart de conduite ; qui reste sage.
- Une jeune fille sérieuse.
- Qui est solide ou important.
- En 1240, ce jeune vicomte Raymond de Trincavel, […] s’empare, sans se heurter à une sérieuse résistance, des châteaux de Montréal, des villes de Montolieu, de Saissac, de Limoux, d’Azillan, de Laurens et se présente devant Carcassonne. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Cet homme n’a rien de sérieux dans le caractère.
- Faire des propositions sérieuses.
- L’affaire dont il s’agit est sérieuse.
- Avoir avec quelqu’un une explication sérieuse.
- Qui est crédible ou digne de confiance.
- Nous souhaitons que vous trouviez un fournisseur sérieux pouvant fabriquer dans les délais voulus et à des conditions avantageuses pour l’État. — (Annie Moulin, Guerre et industrie: Clermont-Ferrand, 1912-1922 : la victoire du pneu, Comptoir des Presses d'université, 1997, page 347)
- […] : à leurs procédés s'applique le terme : « Fuite des capitaux ». Mais aucun industriel sérieux n'a voulu recourir à ces moyens. S'il a des capitaux à l'étranger, c'est pour couvrir ses achats de matières premières; […]. — (Max Hoschiller, Une enquête en Allemagne, F. Alcan, 1922, page 16)
- Je me suis amusé à rechercher comment, tel journaliste sérieux et compétent, tel historien, tel psychologue, avaient pu reprendre à leur compte la fable du 80%; chacun en fait la répétait pour l'avoir trop souvent lue. — (Albert Jacquard, Inventer l'homme, éditions Complexe, 1991, p.139)
- Qui est sincère ou vrai.
- Ce que je vous dis là est sérieux.
- Les protestations d’amitié qu’il vous fait sont sérieuses.
- Qui peut avoir des suites fâcheuses ou de graves conséquences.
- Ce combat semblait n’être qu’une escarmouche, mais l’affaire devint sérieuse.
- C'est une affaire sérieuse.
- Maladie sérieuse.
- Qui est fait sérieusement.
- Toute réparation sérieuse était impossible, mais on gréa une sorte de gouvernail utilisable par beau temps. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le repas était, comme toujours en Polynésie, une affaire très sérieuse et tout le monde mangeait en silence. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
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rocheux
- (Géologie) Qui est couvert de rochers ; qui est formé de rochers.
- L’oued En-Nedja coule à nos pieds dans un ravin verdoyant et se perd dans un paysage rocheux au Sud-Ouest. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 111)
- C’étaient de hautes falaises rocheuses, des cascades et de larges fleuves bouillonnants et désolés, des bouquets d’arbres et des fourrés de plus en plus rabougris. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910s 265–266)
- Les espèces plus haut citées se retrouvent encore sur des aires réduites qui, sans être rocheuses, présentent une très faible couverture de terre végétale formant autant de petites unités topographiquement et floristiquement bien définies. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 103)
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cahoteux
- Qui provoque des cahots.
- Une route cahoteuse.
- À Chartres, un fiacre cahoteux, un tape-cul invraisemblable, nous conduisit au champ d’aviation. — (Blaise Cendrars, Moravagine, 1926, page 311)
- Échappant à la contagion du sommeil où s’abîmait la ville, nous roulions dans de petits trains cahoteux, imprégnés du parfum sauvage de l’huile, vers un village recroquevillé sur un trésor. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 105)
- « Le Parisien » (4/9) revient sur l’aventure cahoteuse des scooters Peugeot, dont le dernier-né s’est encore planté. — (Le Canard enchaîné, “Vite dit”, nº 4898, mercredi 10 septembre 2014, page 8, colonne 1)
- (Sens figuré) (Québec) Semé d’embuches provoquant des hauts et des bas.
- Sachant cela, et voyant comment le dossier du tramway évolue de façon cahoteuse, il y a fort à parier que M. Labeaume ait le goût de solliciter un cinquième mandat, et qu’il ait de bonnes chances d’être réélu. — (Karine Gagnon, Tramway: condamnés à s’entendre, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
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luxurieux
- Qui est porté à la luxure, qui peut exciter à la luxure.
- Démétrios, suppliant, tendit la tête… Elle força vivement son regard et prêta ses luxurieuses lèvres… — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Puisque, disait-il, les meilleurs monarques ont été des reines luxurieuses qui laissaient les bureaux tranquilles, j'écarterai de mon esprit par un artifice salutaire toute inspiration éventuelle de gérer les affaires publiques. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Elle lui représenta l’avantage qu’ils trouveraient l’un et l’autre à s’aider mutuellement de leurs mains ; il ne s’agissait, quant à elle, que d’un geste précis, très bref, et par là même qu’il était bref, ne préludant par aucun raffinement luxurieux à leurs légitimes étreintes. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 158)
- « Luxurieux point ne seras. » Hélas ! que de troubles pensées et de désirs, et comment les nommer ? « Faut-il lui parler du dictionnaire de médecine ? Et des dessins que j’ai faits au charbon sur la porte de la grange ? » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 202)
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fangeux
- Qui est plein de fange.
- La lueur blafarde, vacillante, des réverbères agités par la bise, se reflétait dans le ruisseau d’eau noirâtre qui coulait au milieu des pavés fangeux. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, première partie, chapitre I, 1842)
- Au bout d’une demi-heure de galop le long de l’Eyafjord, nous arrivons à l’extrémité méridionale de ce noble bras de mer qui dégénère ici en un marais fangeux. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 79)
- Des cabanes croulantes, des trous, des flaques fangeuses, des terrains vagues semés de cubes de ciment épars, de la boue, des mares croupissantes en pleine rue. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Ils foulèrent un sol fangeux, maigrement défendu par des graviers et des pierres. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Eaux infernales, 1934)
- (Sens figuré) Abject.
- On se haussait sur le bout des pieds afin de mieux voir, et lui restait interdit sous cette pluie d’injures fangeuses. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 231)
- La Pauvreté, ah ! la garce ! Elle va dans un cortège d’humiliations, de basses rancunes, de fangeuses abdications. Elle traîne, derrière elle, sa sœur la Misère, au rire édenté, aux orbites desséchées, aux doigts mous. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 34)
- À force d’être plus astucieux, plus morbides, plus pervers que les persécutés les plus détraqués de nos Asiles, de nous vautrer avec une sorte de nouvel orgueil fangeux dans toutes les insanités qu’ils nous présentent, où allons-nous ?… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 519)
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moyeux
- Terme présent dans la locution « pierre moyeuse ».
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adieux
- Pluriel de adieu.
- Son séjour se termina à Beauté-sur-Marne ; Charles IV en fut si enchanté qu’il s’y déclara guéri de sa goutte ; on y fit de somptueux échanges de cadeaux : coupes d’or garnies de pierreries et d’émaux champlevés, flacons, aiguières, hanaps d’or et gobelets ; jusqu’au moment où, à la veille de se faire leurs adieux, l’empereur donne au roi un rubis et un diamant tandis que le roi lui-même lui offre un diamant qu’il portait « et devant tous s’entraccolèrent et baisèrent à grands remerciements ». — (Régine Pernoud, Christine de Pisan, 2015)
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affreux
- Qui cause ou qui est propre à causer de la frayeur, de l’effroi.
- Le divorce entre la production et les producteurs va créer une économie abstraite, entièrement inconnue au Moyen Âge, et qui favorisera le développement de la plus affreuse pauvreté. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p. 590)
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le temps se modère un peu; la mer toujours affreuse; le navire se comporte toujours très-bien, la mâture ne bouge pas quoique le navire tangue beaucoup , […]. — (Les feux flottants, dans le Magasin pittoresque, 1868, vol.36, p.118)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844, 2e édition, page 106)
- (Par hyperbole) Qualifie une personne d’une grande laideur ou une chose très désagréable.
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Tête coupée)
- Avant la paix d’Amiens, cet Anglais avait résolu le problème de couvrir le buste sans assommer le corps de cet affreux carrick qui finit aujourd’hui sur le dos des vieux cochers de fiacre ; mais comme les fines tailles sont en minorité, la mode du spencer pour homme n’eut en France qu’un succès passager, quoique ce fût une invention anglaise. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Sens figuré) Qualifie une personne fort dépravée, capable des actions les plus noires, les plus viles. — Note : Se dit souvent au sens moral.
- Leur sort est affreux.
- C’est affreux à voir, à dire.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui peut susciter une grande pénibilité ou une extrême douleur.
- Dès le début du XXe siècle, un avocat de Rocroi, François Cazin, constatait : « Souvent, j’ai vu la brigade de service sortir de Rocroi pour aller se mettre en embuscade dans les lieux les plus cachés et les plus difficiles et par les temps les plus affreux. […] » — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- C’est une ingratitude affreuse, une affreuse calomnie. — Il est affreux de calomnier cet homme. — Il était dans une affreuse misère.
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rebouteux
- (Populaire) Variante de rebouteur.
- Les rebouteux et les rebouteuses étaient également tolérés et même protégés, pourvu dit un arrêt de 1732, qu'ils exercent leur profession gratuitement ce qu'il était, même à cette époque, bien difficile de croire. — (Eugène Bimbenet, « Examen de deux registres concernant le Collège de Médecine d'Orléans », dans les Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, tome 15, 1873, p. 200)
- Un rebouteux de village était, à son avis, bien au-dessus d’un brigadier ou d’un maréchal de France. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Il y avait, parmi les gens de batterie, un vieux rebouteux assez adroit et qui ne manquait pas d’expérience. Ayant palpé les reins et la jambe douloureuse, il trouva bien le mal du premier coup. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 142)
- Les Groenlandais danois sont devenus de bons chrétiens ; ils persistent toutefois, à témoigner leur confiance à l'« Angakok ». Ce personnage important peut être comparé au rebouteux ou sorcier de nos campagnes. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Une sève médiévale irriguait nos terres et nos sangs mêlés s’accommodaient depuis toujours de généalogistes aux ordonnances de rebouteux. — (Pol Vandromme, Belgique - La descente au tombeau, 2008)
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factieux
- Qui cherche à provoquer des troubles politiques ou civils.
- La diligence de Madrid à Séville, dans laquelle nous devions partir, et où il n’y avait plus de place, fut arrêtée dans la Manche par une bande de factieux ou de voleurs, ce qui est la même chose. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- C’était un cri jeté contre un bourreau, cri dont on pouvait être l’organe honorablement, et non pas ces hurlements de l’hypocrisie factieuse et d’un amas de gens sans aveu, sortis de la boue de Paris et vomis par ses égouts. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, page 104)
- Il a pour adversaire un aventurier mégalomane fou, quasiment factieux, habité par un fantasme de toute-puissance, qui entretient dans la moitié du pays qui le suit un état d’esprit insurrectionnel, je parle évidemment de Donald Trump. — (Mathieu Bock-Côté, Une nouvelle guerre de sécession américaine, Le Journal de Québec, 8 novembre 2022)
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élogieux
- Qui est rempli d’éloges.
- Les affiches des manifestants sont d’ailleurs peu élogieuses à l’égard du gouvernement. — (Jean-François Racine, Le maire de Saint-Bernard à une manifestation de complotistes antivaccins, Le Journal de Québec, 11 février 2021)
- Discours élogieux.
- Parler de quelqu’un en termes élogieux.
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saigneux
- (Vieilli) Tâché de sang.
- je laisse pourtant aux cuisiniers , les andoüilliers saigneux, de cet animal, parce qu'étant secs ils ne valent pas mieux que le sang desseché au tems du rhut [...] — (Daniel Ludovic, Traité du bon choix des médicamens, Éd. A. Boudet, Lyon 1710)
- (Vieilli) Qui saigne.
- Comme un ours montagnard qui sur les rocs se traîne,Saigneux, frappé de mort, ils voudraient dévorer,Étouffer sous leurs brus, et broyer sur l'arène,Tout ce qui gît debout avant que d'expirer. — (Petrus Borel, Rhapsodies)
- Première Érinnye: (...) Allons, mes sœurs, mes sœurs les mouches, tirons les coupables du sommeil par notre chant. Chœur des Érinnyes: Bzz, bzz, bzz, bzz. Nous nous poserons sur ton cœur pourri comme des mouches sur une tartine, cœur pourri, cœur saigneux, cœur délectable. — (Sartre, Mouches, 1943, III, 1, page 88)
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gélatineux
- Qui est de la nature de la gélatine.
- Thunherg présume que cette dernière en tire les matériaux d'espèces de fucus, notamment du fucus bursa, qui, suivant lui, est aussi gélatineux que la substance même des nids d'hirondelle. — (Jöns Jacob Berzelius, Traité de chimie, t.3, édition refondue par Jean-Benoit Valerius, Bruxelles, Adolphe Wahlen & Cie 1839, p.804)
- Vers le mois de mars ou d'avril, on procède au collage avec du blanc d'œuf ; cette substance a la propriété de former, avec le tannin et une partie des principes colorants, un composé gélatineux qui entraîne, en se coagulant, les matières en suspension dans le vin. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
- On emploie comme matière première soit les déchets de soie naturelle […], soit la substance gélatineuse contenue dans le gros intestin du ver à soie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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neveu
- (Désuet) ou (Littéraire) Petit-fils.
- (Désuet) (Par extension) Descendant.
- Nos neveux, nos derniers neveux, nos arrière-neveux.
- Et j'espère que nos neveux me sauront gré, non seulement des choses que j'ai ici expliquées, mais aussi de celles que j'ai omises volontairement, afin de leur laisser le plaisir de les inventer.— (René Descartes, La géométrie, 1637)
- (Désuet) (Par analogie) Héritier d’une tradition spirituelle, littéraire, artistique.
- Vous m’avez comblé d’honneur en m’appelant à vous ; mais la gloire n’est un bien qu’autant qu’on en est digne, et je ne me persuade pas que quelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature soient des titres suffisants pour oser prendre place parmi les maîtres de l’art, parmi les hommes éminents qui représentent ici la splendeur littéraire de la France, et dont les noms, célébrés aujourd’hui par la voix des nations, retentiront encore avec éclat dans la bouche de nos derniers neveux. — (Georges Louis Leclerc Buffon, Traité du style).
- (Courant) Fils du frère ou de la sœur.
- Peut-être donnerait-elle au Maître un garçon. Eh bien ! tant mieux ! la fortune, du moins, n’irait pas aux neveux et aux cousins du Cheikh qui la convoitaient déjà. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Mon nom est Bond. James Bond junior. Je suis le neveu du plus célèbre agent secret du monde. Vous savez. 007. — (James Bond Junior, 1991)
- (Par extension) Fils du cousin ou de la cousine.
- Époux de la nièce.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.