Dictionnaire des rimes
Les rimes en : orphisme
Que signifie "orphisme" ?
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- (Religion) Ensemble des doctrines et des mystères orphiques.
- L’orphisme, qui rappelle le poète Orphée et ses voyages, était au VIe siècle avant J.C. une philosophie ayant pour corps de doctrine et d’enseignement l’immortalité de l’âme et ses pérégrinations dans des cycles de réincarnations. — (Robert Bourdiu, L’If, Actes Sud, Le Nom de l’arbre, 1997, 96 pp., page 14)
- Nous pouvons ici songer à l’orphisme et au pythagorisme, dont les disciples prônent la diète sans viande. — (Alexia Renard et Virginie Simoneau-Gilbert, Que veulent les véganes?, Fides, 2021, p. 58)
- (Par extension) Toute démarche intellectuelle ou processus artistique évoquant la descente aux Enfers d’Orphée.
- Aucune poésie, décidément, n’échappe à l’orphisme, dans la mesure où elle creuse sa secrète différence à l’écart des modes et des faveurs – en totale solitude ; mais aussi en constante recherche de l’autre sans quoi, sans qui « cette femme qui dort dans l’homme » (et inversement) restera perdue d’oubli ou de négation, et l’écriture se retournant sur elle-même se perdra dans ses miroitements narcissiques. — (Jacques Brault, « Une poésie chercheuse », préface à Marie Uguay, Poèmes, Éditions du Boréal, coll. « Compact », Montréal, 2005 (2015), pages 12-13)
- (Art) Branche du cubisme, opposée au cubisme dit scientifique, nommée par Guillaume Apollinaire en référence à son propre poème Orphée, et qui atteindrait une abstraction pure et lyrique comparable à l’art musical.
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "orphisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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mesmérisme
- Hypnotisme.
- Le comité formé par les enquêteurs déclara que l’effet du mesmérisme était fort probablement dû à la croyance et à l’imagination plutôt qu’à une énergie invisible, tout en admettant de mauvaise grâce que les patients traités au moyen du magnétisme animal allaient mieux. — (Valerie Austin, Le pouvoir de l’auto-hypnose, 2018)
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baptisme
- (Religion) Doctrine d’une confession chrétienne protestante, d’après laquelle le baptême ne doit être administré qu’à des adultes ou à des personnes en âge de raison et par immersion complète du néophyte. Le terme grec "baptizo" signifie "immersion".
- En Finlande, la première communauté ecclésiale libre qui put prendre pied fut le baptisme. — (Université catholique de Louvain, Revue d’histoire ecclésiastique, Volume 60, Numéros 3 à 4, 1965)
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monogénisme
- (Anthropologie) Système d’après lequel on admet que toutes les races humaines dérivent d’un seul couple, ou du moins d’une seule origine.
- Blumenbach est le champion du monogénisme contre certains de ses contemporains, en particulier l’anatomiste Samuel Thomas Sömmerring et l’historien et essayiste Christoph Meiners.
- Quoiqu’il en soit, ces points -polygénisme ou monogénisme ; fécondité des métissages ou métissages eugénésiques – faisaient débat au sein de la société d’anthropologie. — (Jean-Marc Bernardini, Le darwinisme social en France (1859-1918): Fascination et rejet d’une idéologie, 1997)
- (Linguistique) Théorie selon laquelle toutes les langues humaines dériveraient d’une langue commune, la langue originelle.
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exclusivisme
- Manière d’être d’un état d’esprit, d’un caractère exclusif.
- C’est un parti pris d’exclusivisme. Elle est l’âme d’une seule amitié et de ces gens qui déshéritent leurs propres enfants pour combler quelque étranger, ami de la dernière heure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 463)
- À noter l’insistance mise par Nadvi sur la supériorité et l’exclusivisme de l’islam vis-à-vis de toutes les autres religions et de tous les autres systèmes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.130)
- Souvent, au long de son histoire, le particularisme d’Israël né de son élection et de son souci de garder la loi a été ressenti comme un exclusivisme... — (Nicolas Senèze ,- L’élection du peuple d’Israël - Journal La Croix, page 14, 2-3 mai 2015)
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animisme
- (Religion) Doctrine philosophique qui fait de l’âme le principe de tous les phénomènes vitaux.
- Dès lors, plus d'hypothèses inutiles sur des forces vitales, sur un animisme distinct ou indistinct ; plus de disquisitions oiseuses sur les causes premières, inaccessibles à notre curiosité, autant qu'éloignées de notre but pratique : […]. — (Eugène Bourdet, Principes d'éducation positive, Paris : chez Germer-Bailliére, 1863, page VII)
- S’il existe un certain nombre de religions traditionnelles, l’animisme en est la forme la plus importante. — (Sophie Chautard, Géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, 2005)
- (Anthropologie) Perception d’une identité commune à tous les êtres vivants en même temps que d’une différenciation nette entre les différentes formes de manifestation de ce vivant. Prêter des intentions à des choses.
- L’animisme est la propension à détecter chez les non-humains — animés ou non-animés, c’est-à-dire les oiseaux comme les arbres — une présence, une « âme » si vous voulez, qui permet dans certaines circonstances de communiquer avec eux. […] À ceci s’ajoute que chaque catégorie d’être, dans l’animisme, compose son monde en fonction de ses dispositions corporelles : un poisson n’aura pas le même genre de vie qu’un oiseau, un insecte ou un humain. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama no 3392, janvier 2015)
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nanisme
- (Médecine) Insuffisance de croissance conférant à celui ou celle qui en est atteint(e) une taille limitée à l’âge adulte.
- De plus, ces populations montagnardes n’avaient pas accès au sel de mer en raison de son prix, et les cas de difformité et de nanisme étaient fréquents. — (Daniel Justens, Gérer les carences ou les excès en taux d’iode, Bibliothèque Tangente no 58, décembre 2016, page 93)
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janotisme
- Construction fautive d’une phrase, maladroite et équivoque, via une dissociation interne des éléments significatifs. Grotesque, parfois surréaliste, ce type de construction est le plus souvent utilisé par plaisanterie. Des hyperbates et des ellipses, utilisées à outrance ou de manière inappropriée, peuvent notamment conduire à des janotismes.
- La phrase « Je viens chercher du bouillon pour ma mère qui est malade dans un petit pot. » peut être considérée comme un janotisme.
- Romain Gary a semé quelques janotismes dans son roman La Vie devant soi, dont: « des danseuses blanches sur le dos de chevaux en tutu » et « j’ai tué [...] une heure [...] en regardant des mecs jouer au foot à l’intérieur d’un bistrot ».
- On notera au passage un léger janotisme dans la formulation, qui laisse penser que l’auteure a la syntaxe aussi dure que la dent. — (Benoît Hopkin, « Un avis sur tout », Le Monde, 3 novembre 2015, p. 20)
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comparatisme
- Étude comparée des grammaires ou des littératures de langues différentes.
- — (Jean-Fernand Bédia, Les Écritures africaines face à la logique actuelle du comparatisme, L’Harmattan, Paris, 2012)
- (Par extension) Étude comparée de plusieurs domaines.
- Sans perdre de vue cette singularité, Weber, érudit de l’Antiquité et des grandes civilisations, souligne la pluralité des formes de rationalisation au sein des grandes civilisations en recourant à un comparatisme historique et culturel. — (Laurent Fleury, Max Weber, Presses Universitaires de France, 2016 (première édition 2001), page 33)
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apolitisme
- (Politique) Absence d’engagement politique.
- On a trop tendance a concevoir l’apolitisme comme un manque, l'effet d'un délitement, d'un déficit accidentel ou structurel de la démocratie gestionnaire, fonctionnaire, consensuelle. — (Alain Brossat, La Paix barbare, 2001)
- Comme l’explique Gilbert Collard, celle-ci a pour but de « défendre l’indépendance et l’apolitisme de la justice. » — (Mur des cons : Collard passe à l’action », LePoint.fr, 1er mai 2013)
- L’apolitisme du mouvement se doublait d’un antipolitisme, où les conflits personnels se mêlaient aux considérations tactiques. — (Mots, n° 8, 1984, page 29)
- Doctrine préconisant au citoyen de ne pas exercer son droit civique.
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équinisme
- (Anatomie) Synonyme de pied équin.
- Les pieds équins sont les plus communs des pieds bots accidentels, et les plus rares des pieds bots congénitaux. Je parle de l’équinisme pur ou dominant, et non de l’équinisme accessoire qui accompagne presque tous les varus de naissance. — (« Du pied bot », article V, 2e année (1856), dans le Leçons cliniques sur les maladies chroniques de l'appareil locomoteur, professées à l'hôpital des Enfants malades pendant les années 1855, 1856 et 1857 par M. le Henri Bouvier, Paris : J.-B. Baillière et fils, 1858, p. 205)
- L’équinisme est dû au déséquilibre entre la force, le tonus du triceps, accessoirement des fléchisseurs des orteils, et la force, le tonus des antagonistes, c’est-à-dire entre les abaisseurs et les releveurs du pied. — (Annales de chirurgie infantile - Volume 18, 1977)
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climatisme
- (Médecine) Traitement des maladies infectieuses, principalement et historiquement, la tuberculose, par les bienfaits du climat (air pur, ensoleillement).
- Le climatisme et le thermalisme.
- Tout ce qui concerne l’organisation, l’aménagement et l’exploitation des stations climatiques.
- La législation de 1919 convenait spécialement bien aux stations thermales, la qualité des eaux et leurs propriétés médicales étant des éléments suffisamment mesurables pour justifier une procédure minutieuse de reconnaissance et un régime juridique d’exception. La notion de climatisme est déjà plus floue, et il serait difficile de trouver dans les textes une définition précise des avantages climatiques. — (L.-M. Jocard, Le Tourisme et l’action de l’État, 1966, page 52)
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obscurantisme
- (Péjoratif) Attitude des penseurs et des prédicateurs à qui l'on reproche de s'opposer au progrès de la raison et des lumières, dans le domaine scientifique, dans les questions de morale, et dans la vie de tous les jours, parce qu'ils prétendent maintenir et imposer coûte que coûte des préjugés et des croyances d'un autre âge.
- L’obscurantisme est un péché, non pas peut-être envers l’esprit saint, mais envers l’esprit humain, c’est-à-dire un péché dont, loin d'accorder jamais le pardon, on doit garder toujours et partout une rancune implacable à celui qui s’en est rendu coupable, pour lui en témoigner son mépris en toute occasion, tout le temps qu’il vit, et même jusqu’après la mort. — (Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Supp. au Livre 2, ch. 43, 1859, trad. Burdeau, 1912)
- On sait qu'au programme de l'école primaire, la Révolution tient une place capitale. On s'attache surtout à persuader aux enfants que la période qui précéda cette époque mémorable fut un temps de barbarie, d'obscurantisme et de souffrance où le peuple se composait de faibles agneaux dévorés par les bêtes féroces de la noblesse et du clergé.Il serait donc logique que les faits marquants de la Révolution demeurassent gravés dans la mémoire de ceux à qui on les fit apprendre avec tant de parti pris. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, 1913)
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d’un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation ? Non ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. Ethnicisme, racisme biologique ou social, retour de la charité publique : […]. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
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gasconnisme
- Variante de gasconisme.
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hispanisme
- (Linguistique) Locution propre à la langue espagnole, ou mot espagnol emprunté par une autre langue tel quel ou sous une forme adaptée.
- La mode des hispanismes, qui était venue, dans les années 1620-1630, équilibrer tant soit peu les anciens « italianismes », est la dernière grande vague d'emprunts à l'étranger, avant les anglicismes de la fin du XVIIIe siècle. — (Mille ans de langue française, Perrin, 2007)
- Étude de la culture de l'Espagne et de l'espace hispanique.
- Caractère propre à cette culture.
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maximalisme
- Doctrine ou comportement qui consiste à revendiquer le maximum.
- Leurs revendications font preuve d'un maximalisme inacceptable.
- (Politique) Courant politique au sein du Parti socialiste italien créé par Giacinto Menotti Serrati en 1919, cherche à réaliser les objectifs anticapitalistes et révolutionnaires du socialisme.
- Bolchevisme et maximalisme formaient deux courants différents, mais par la suite, ils se sont souvent confondus. — (Stéphane Courtois, Quand tombe la nuit: Origines et émergence des régimes totalitaires en Europe, 1900-1934, 2001)
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conservatisme
- (Politique) Philosophie ou idéologie politique qui prône le statu quo social, culturel et religieux.
- Mettre le conservatisme en bouteille et l’étiqueter est comme essayer de liquéfier l’atmosphère… La difficulté vient de la nature de la chose. Le conservatisme est moins une doctrine politique qu’une habitude de l’esprit, un manière de ressentir, un mode de vie.
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analphabétisme
- Incapacité complète à lire et à écrire, le plus souvent par manque d’apprentissage.
- Si la fameuse liquidation de l’analphabétisme, tant admirée, tarde tant à s’accomplir, c’est aussi que les malheureux instituteurs, travailleurs isolés, n’arrivent souvent pas à toucher leur maigre traitement […]. De sorte que l’on se demande comment les instituteurs vivent encore et si, avant la liquidation de l’analphabétisme, on n’assiste pas à celle du professorat. — (André Gide, Retouches à mon "Retour de l'U.R.S.S.", 1937)
- L’analphabétisme est en constante régression dans le monde, même si, aujourd’hui encore, trop d’enfants n’ont pas accès à l'école. — (Sophie Chautard, Comprendre la géopolitique, 2006)
- Parfois, est réputé alphabète celui qui sait lire et écrire son nom. Ces critères assez simplistes se reflètent encore parfois, de nos jours, soit dans les programmes d’alphabétisation, soit dans la détermination des dimensions du problème de l’analphabétisme. — (Fathi El-Rashidi, Aspects humains du développement, Institut international des Sciences administratives, 1970, page 65)
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hermaphrodisme
- (Didactique) Réunion de certains caractères des deux sexes dans un seul individu.
- (Botanique, Zoologie) Réunion des deux sexes chez certains animaux des classes inférieures et dans certaines plantes.
- Cependant les faits exceptionnels observés jusque chez l’homme, peut-être les fables mêmes des anciens, avaient depuis longtemps préparé les naturalistes à voir certains animaux réunir les attributs du mâle et de la femelle. L’idée de l’hermaphrodisme, acceptée facilement par eux, avait été de bonne heure reconnue vraie pour quelques-unes des espèces inférieures qui vivent dans notre voisinage immédiat, pour les vers de terre et les limaces par exemple. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
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euphuisme
- (Littérature) Style précieux qui était à la mode en Angleterre à la cour d’Élisabeth Ire.
- Le faux esprit régnait alors presque partout, – en Angleterre en Italie, en Espagne, en France, – sous différents noms. En Italie, c’étaient les concetti, ou le Marinisme ; en Espagne, les conceptos, ou agudezas (les pointes), ou le Gongorisme, ou le cultisme ; en Angleterre, l’euphuïsme ; en France, l’esprit précieux. — (Émile Deschanel, Boileau, Charles Perrault, Calmann Lévy, 1888, p. 140)
- (Par extension) (Littéraire) Style affecté.
- Plût à Dieu ! madame, nous ne serions pas obligés, quelques beaux esprits de mes amis et moi, de réveiller dans cette pauvre France, engourdie aux bas-fonds de la vulgarité roturière, la politesse des siècles monarchiques et chrétiens, la prudhomie du goût, les grâces de l’euphuisme et les allures fringantes du style gentilhomme. — (Hippolyte Rigault, Conversations littéraires et morales, Charpentier, 1859, p. 260)
- Ces mots s’appellent les uns les autres, éveillés par la consonance, et, sur ces sonorités, ils rebondissent en se multipliant. Ce sont les arabesques de style, les préciosités, les mignardises, l’euphuisme des époques entêtées de recherches. — (Gustave Larroumet, Petits Portraits et Notes d’Art, 1re série, Hachette, 1897, p. 285)
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nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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panslavisme
- Doctrine politique, culturelle et sociale qui valorise l’identité commune que partageraient les différents peuples slaves (qu’ils soient russes, polonais, tchèques, slovaques, slovènes, croates, serbes, monténégrins, macédoniens, bosniaques, bulgares, biélorusses, ukrainiens, kachoubes, sorabes ou ruthènes) et qui préconise leur union, en général sous l’égide de la Russie.
- Il resituait l’idéologie de cette société secrète dans la mouvance plus générale du panslavisme et distinguait, dans la Confrérie, un mouvement prorusse et un mouvement pro-ukrainien. — (Julie Grandhaye, Les décembristes, 2020, page 233)
- Le panslavisme a été défini par un idéologue croate Vinko Pribojević au XVe siècle, repris par un missionnaire croate Juraj Križanić (Yuri Krijanich) au XVIIe siècle et surtout développé par le philosophe russe N. I. Danilevski (1822-1885).
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naturisme
- Une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en commun, ayant pour conséquence de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement. (FFN - Agde 1974)
- Mouvement qui prône la proximité avec la nature, le retour à un état naturel et, incidemment, la nudité, pour assurer une bonne hygiène du corps et de l'esprit.
- Le naturisme est né en France, sous la plume et dans l’entourage du géographe Élisée Reclus, (deuxième moitié du XIXe siècle).
- (Désuet) Désignait le naturalisme.
- Jean-Louis exultait, s'exaltait au point de convergence de ses tendresses essentielles : son naturisme et son christianisme. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
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incivisme
- Défaut de civisme.
- En 1980, l’Italie est d'ailleurs déjà celui des pays du Marché commun qui a les plus graves problèmes d'environnement : des égouts de Naples aux pollutions chimiques de la plaine du Pô, la péninsule exprime son incivisme glorieux. Dans une civilisation industrielle avancée, le chacun pour sa peau se paye au prix fort. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 158)
- Mais est-ce sa faute à elle si Gobee.bike, le chinois de Hongkong, qui proposait 2 000 vélos en libre-service à Paris, a aussi plié les gaules ? Il n’a pas résisté à l’incivisme parisien. — (Jean-Michel Thénard, Hidalgo à la peine capitale, Le Canard Enchaîné, 7 mars 2018, page 8)
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fatalisme
- Doctrine exposant que la situation et les événements (désagréables) sont à mettre au compte de la fatalité, ou de la volonté divine. Négation du libre arbitre.
- Bêtises, bêtises ! je voudrais bien que vous vous donnassiez la peine d’étudier le fatalisme, religion de l'empereur Napoléon. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- [À propos de] l’indiscrète manière d’attribuer à la providence les sottises ou les fautes des individus, et de trouver bien, les événements quels qu’ils soient, par le seul fait qu’ils sont accomplis, et par conséquent permis, ou voulus de Dieu. Ce charabia de piété mal entendue, en glorifiant tout abusivement, ressemble fort au fatalisme musulman. — (Amiel, Journal intime,1866)
- Claude Bernard explique très bien les deux termes : « Nous avons donné le nom de déterminisme à la cause prochaine ou déterminante des phénomènes. Nous n’agissons jamais sur l’essence des phénomènes de la nature, mais seulement sur leur déterminisme, et par cela seul que nous agissons sur lui, le déterminisme diffère du fatalisme sur lequel on ne saurait agir. Le fatalisme suppose la manifestation nécessaire d’un phénomène indépendant de ses conditions, tandis que le déterminisme est la condition nécessaire d’un phénomène dont la manifestation n’est pas forcée. Une fois que la recherche du déterminisme des phénomènes est posée comme le principe fondamental de la méthode expérimentale, il n’y a plus ni matérialisme, ni spiritualisme, ni matière brute, ni matière vivante ; il n’y a que des phénomènes dont il faut déterminer les conditions, c’est à dire les circonstances qui jouent par rapport à ces phénomènes le rôle de cause prochaine. » […] Comme le dit très bien Claude Bernard, du moment où nous pouvons agir, et où nous agissons sur le déterminisme des phénomènes, en modifiant les milieux par exemple, nous ne sommes pas des fatalistes. — (Émile Zola, Le Roman expérimental, 1880)
- (par extension) (Familier) Résignation devant le cours des choses, sur lequel on s’abstient d’agir.
- […] le fatalisme n’opposant aucune précaution contre la peste, ce terrible fléau y enlève très souvent une partie très considérable de la population. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Et Yasmina essayait de le consoler, de lui inculquer son tranquille fatalisme.- Mektoub, disait-elle. Nous sommes tous sous la main de Dieu et tous nous mourrons, pour retourner à Lui… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais comment y parvenir, ajoutent-ils, considérant l’apathie formidable et le fatalisme de nos classes dirigeantes ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (par extension) Enchaînement fatal, inévitable, logique.
- Suis-je une brute inconsciente, livrée au despotisme de l’instinct, vouée au fatalisme de la perversité ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
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bipartisme
- (Politique) Système organisé autour de deux partis politiques.
- Le bipartisme est un système politique né en Angleterre. Il traduit l’émergence de deux forces politiques majeures, les Tories et les Whigs alternant au pouvoir. — (Doudou Sidibé, Démocratie et alternance politique au Sénégal, 2006)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.