Dictionnaire des rimes
Les rimes en : orientalisme
Que signifie "orientalisme" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Ensemble des études relatives à l’Orient.
- (Art, Littérature) Courant artistique occidental inspiré par la découverte des arts orientaux.
- Vue occidentale préjugée ou impérialiste du monde non occidental.
- Envers curieux ! Mme Besant, qui pontifie en Occident au nom d'un vague et prestigieux orientalisme, passe en Orient, avec ses quelques centaines d'adhérents occidentaux ou occidentalisés pour une batteuse d’estrade et la pire aventurière. Elle est traitée, dans les journaux hindous, de « menteuse » et d'« hypocrite ». Les plus polis parlent d’elle, comme M. W. T. Stead , comme d'une femme « sans conviction stable ». — (René Johannet, Un agent de l'impérialisme anglais : Le théosophisme, dans La Revue universelle, du 1er mars 1922, tome 8, no 23, p. 655)
- Depuis la fin de la guerre froide, comme au temps des colonies, l’orientalisme connaît de beaux jours. La rhétorique du “conflit des civilisations”, dont l’intellectuel américain Samuel Huntington s’est fait le héraut en 1993, inspire aujourd’hui notre ministre de l’intérieur : selon Claude Guéant, “toutes les civilisations ne se valent pas”. — (Eric Fassin, « Pour un féminisme sans orientalisme », Le Monde, 9 mars 2012)
- De la même manière que Edward Saïd a soutenu que l’Orient n’existait qu’à travers l’orientalisme occidental, ils pensent que l’Afrique est la grande hétérotopie de l’Occident, son fantasme pour loger l’alter ego irrémédiablement autre.— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, 278 pages, Grasset, 2018, p. 101)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "orientalisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
-
grégarisme
- Comportement grégaire.
- Cette impression de « vide » social induit alors en partie deux formes de réaction : d’un côté, ce sont les crispations autour de ce qui fondait traditionnellement le modèle familial (le mariage), des appartenances religieuses, des identifications ethniques ou des grégarismes nationalistes. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- (Biogéographie, Écologie, Phytosociologie) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)…
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
eudémonisme
- (Philosophie) Doctrine qui pose comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine.
- Mais c’est aussi celui par lequel le plaisir ne s’affiche plus comme honteux. L’eudémonisme est le pari évident de son ouvrage : il n’a de cesse de convaincre de l’excellence de la jouissance, il en fait la théorie, la logique et la poétique. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
-
optimisme
- (Didactique) Doctrine philosophique qui soutient que tout ce qui existe est le mieux possible.
- (Ordinairement) Une certaine disposition à voir les choses en beau, à ne pas s’inquiéter des embarras présents et à bien augurer de l’avenir.
- Ses ouvrages […] contiennent nombre de pensées inspirées par ce vaillant optimisme matérialiste et orientées contre l’agnosticisme, le relativisme et d'autres variétés d'idéalisme. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 147, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- (Par extension) Impression qu’on a, dans une circonstance particulière, de voir les choses prendre bonne tournure.
- Je sens mes intestins qui ronronnent légèrement. La digestion sans heurts est le plus grand facteur d’activité. Le cerveau s’emplit avec le ventre et l’optimisme a sa source dans la béatitude des tripes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
-
barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
-
dimorphisme
- (Biologie) Existence de deux formes distinctes pour une même espèce animale ou végétale.
- Les abeilles femelles présentent un dimorphisme entre la classe des ouvrières et celle des reines.
- Dimorphisme sexuel, ensemble des caractères qui distinguent le mâle de la femelle dans une même espèce animale.
- (Minéralogie) Possibilité pour une substance de se cristalliser sous deux aspects différents.
-
mérycisme
- (Nosologie) Trouble du comportement alimentaire caractérisé par la régurgitation et remastication des aliments.
- Le naïb était un vieillard frappé de paralysie et de mérycisme, au point de ne pouvoir parler que difficilement; il vivait constamment étendu sur sa couche. — (Arnauld d’Abbadie; « Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie », 1868)
-
gallicisme
- (Linguistique) Construction ou emploi propre à la langue française.
- « Il vient de mourir, Il va venir, Si j’étais que de vous » sont des gallicismes.
- Il n’était même pas possesseur d’un anglais correct. Ses gallicismes, son accent le désigneraient chaque jour aux risées de sa femme… — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 86)
- (Linguistique) Emprunt fait au français par une autre langue.
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
-
monisme
- (Philosophie) Doctrine qui explique tout l’univers, choses et êtres, par les transformations d’un élément unique.
- Toute la métaphysique d'Aristote est conditionnée par la nécessité d'échapper au monisme du Père des Métaphysiciens, de Parménide. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Le monisme va à l’encontre des doctrines qui opposent deux principes contraires, comme l’âme et le corps.
-
panslavisme
- Doctrine politique, culturelle et sociale qui valorise l’identité commune que partageraient les différents peuples slaves (qu’ils soient russes, polonais, tchèques, slovaques, slovènes, croates, serbes, monténégrins, macédoniens, bosniaques, bulgares, biélorusses, ukrainiens, kachoubes, sorabes ou ruthènes) et qui préconise leur union, en général sous l’égide de la Russie.
- Il resituait l’idéologie de cette société secrète dans la mouvance plus générale du panslavisme et distinguait, dans la Confrérie, un mouvement prorusse et un mouvement pro-ukrainien. — (Julie Grandhaye, Les décembristes, 2020, page 233)
- Le panslavisme a été défini par un idéologue croate Vinko Pribojević au XVe siècle, repris par un missionnaire croate Juraj Križanić (Yuri Krijanich) au XVIIe siècle et surtout développé par le philosophe russe N. I. Danilevski (1822-1885).
- épiphénoménisme
-
oenilisme
- Orthographe par contrainte typographique d’œnilisme.
-
antipatriotisme
- Sentiments, actes opposés au patriotisme.
- Ainsi on ne pourrait plus contester qu’il y ait une opposition absolue entre le syndicalisme révolutionnaire et l’État ; cette opposition prend en France la forme particulièrement âpre de l’antipatriotisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 152)
-
fidéisme
- Doctrine philosophique qui fonde la certitude des vérités essentielles de l’ordre moral, non seulement surnaturel, mais même naturel, sur la révélation et sur la foi.
- Ceux-ci, allant du rationalisme de saint Anselme au fidéisme des Ockhamistes, chercheront à délimiter la juridiction réciproque de la raison det de la foi et le concours mutuel qu’elles peuvent se prêter. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Fidéisme temporisateur, soumission zélée au prestige de l'Empire, traditionnalisme têtu, tous ces traits de caractère de l'élite gouvernante canadienne, qui recruta son lot de serviteurs canadiens-français britannisés attirés par les largesses du pouvoir, ne l'ont guère prédisposée à embrasser les idées radicales ou à emprunter les sentiers hasardeux de la révolution et de la rénovation démocratique, dont ses voisins du sud, de la guerre d'indépendance à la guerre de sécession, avaient fourni de redoutables exemples. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, volume 19, n° 2, printemps-été 2017, page 122)
-
éthylisme
- (Médecine) Consommation régulière et excessive de boissons alcoolisées, résultats de cette consommation. → voir alcoolisme
- Du point de vue criminologique, l’éthylisme doit être envisagé d’abord sur le plan de l’éthylisme héréditaire ou chronique, ensuite sur le plan du passage à l’acte à l’occasion d’une crise d’éthylisme aigu. — (René Resten, Caractérologie du criminel, 1959)
- Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l’absinthe à l’abstinence, du péquet au piquet, de l’éthylisme à l’ascétisme. — (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
-
bilinguisme
- Situation sociale dans laquelle deux langues sont utilisées.
- Une telle situation rend la survie du sarde plus difficile que jamais et condamne les sardophones a un statut de diglossie, loin du bilinguisme souhaité, dans lequel leur langue apparait cantonnée, plus que jamais, à des situations de communication limitées. — (Michel Contini, « Un sarde unitaire ? La parole est aux isophones… » dans Јужнословенски филолог, LVI/1-2, Belgrade, 2000, page 530)
- Le bilinguisme n’est pas simplement une juxtaposition de deux compétences linguistiques, c’est un état particulier de compétence langagière qui ne peut être évalué avec les termes de la norme monolingue. — (Barbara Abdelilah-Bauer, Le défi des enfants bilingues, 2006)
- Pour un individu, fait d’être bilingue, de maîtriser deux langues.
-
consonantisme
- (Grammaire) Système des consonnes d’une langue.
- Le consonantisme des deux langues de la Péninsule offrait dès le moyen âge des divergences foncières qui ont été s'accusant à l'époque moderne. — (Édouard Bourciez, Éléments de linguistique romane, 5e éd. révisée par l'auteur & par les soins de Jean Bourciez, 1910, Paris : Librairie C. Klincksieck, 1967, p.404)
- Le consonantisme français contient, en particulier, la nasale palatale, la fricative ou vibrante uvulaire, l'articulation dentale des [t d n]. L'anglais a des fricatives dentales, la nasale vélaire, les affriquées, les [p t k] aspirés sous accent, l'assibilation des [s z t d]. — (Rostislav Kocourek, Essais de linguistique française et anglaise: mots et termes, sens et textes, Louvain & Paris : Éditions Peeters, 2001, page 162)
-
féminisme
- Mouvement revendicatif ayant pour objet la reconnaissance ou l’extension des droits des femmes dans la société.
- Le féminisme est pensée et action. — (Nicole Pellegrin, Écrits féministes de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir, sous la dir. de Nicole Pellegrin, « Introduction », Flammarion, collection « Champs classiques », Paris, 2010, ISBN 978-2081231641)
- La nouveauté ici est synonyme de « progrès », et le progrès est la seule route qui mène à la perfection. Le Féminisme ne doit donc pas être représenté comme une révolution qui bouleverse, mais comme une évolution naturelle dans l’ordre providentiel des événements. — (Joséphine Dandurand, Nos Travers, 1901)
- Qu’on y applaudisse ou qu’on le regrette, la marche en avant du féminisme est un fait que nul ne peut nier, un mouvement qu’aucune force ne pourra enrayer désormais. La femme, dédaignée et inutilisée dans le passé en tant qu’élément social et politique, devient, par sa volonté d’être, un facteur avec lequel il faudra compter et dont la puissance morale ira grandissant au fur et à mesure que se développera en elle, par l’instruction, le sentiment de sa personnalité. — (Avril de Sainte-Croix, Le Féminisme, 1907)
- Avec Fredrika Bremer et Rosalie Roos, Sophie Adlersparre a ouvert la voie à la féminisation de la société suédoise. Elle rend légitime le travail journalistique des femmes, au travers de son activité de rédactrice en chef de plusieurs journaux et revues. C’est elle qui fonde le premier magazine féminin de Scandinavie, Home Review, qui permet d’offrir un support papier autour des débats sur le féminisme en Suède. — (Hugo Messina, 20 femmes ayant marqué la Suède sur Le Petit Journal.com, 8 mars 2021. Consulté le 8 mars 2021)
- L’avènement du féminisme, mais d’un féminisme sérieux et familial, sera de toute manière indispensable à la rénovation de nos manières de vivre. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pierre Lemaître est invité pour Le Silence et la colère, Michelle Perrot, pour Le Temps des féminismes, Philippe Claudel pour Crépuscule et Aurélien Bellanger pour Le Vingtième siècle. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 9)
- (Médecine) Aspect d’un individu mâle qui présente certains caractères secondaires du sexe féminin.
- À l’étude de l’infantilisme on a récemment joint celle du puérilisme, du féminisme, du masculinisme. — (Anatomie & anatomie descriptive et comparée, anthropologie, embryologie, histologie, actes du XVe Congrès International de Médecine, Lisbonne, 19-26 avril 1906, imp. A. de Mendonca, 1908, page 127)
-
eustatisme
- (Climatologie, Géologie) Variation du niveau des mers due notamment au changement du terrain des bassins ou du volume des glaciers continentaux.
- En effet, « l’eustatisme » ne semble pouvoir s’appliquer, dit-il, à la fin de la période pliocène, la transgression pliocène sur nos côtes françaises n'a pas dépassé 200 mètres, tandis qu'en Calabre elle est de 1000 mètres et qu’en Algérie elle atteint 500 mètres. Des mouvements propres du sol ont donc dû intervenir. — (W. Kilian et J. Révil, Études sur la période pléistocène du bassin du Rhône, Annales de l’Université de Grenoble, 1917, page 208)
- Les variations à long terme de la position du niveau marin dépendent des interactions complexes de nombreux phénomènes d’origine astronomique, climatique, géophysique et géodynamique. Lorsque ces variations sont en rapport avec des phénomènes qui affectent le niveau général des océans et des mers, on parle d’eustatisme. — (Roland Paskoff, Les littoraux - Impact des aménagements sur leur évolution, Armand Colin, 2006, chapitre 1)
-
calvinisme
- (Christianisme) Doctrine de Jean Calvin.
- Cette porte, assez souvent répétée dans les petites églises du moyen âge que le hasard a préservées des ravages du calvinisme, est couronnée par un triglyphe au-dessus duquel s’élève une Vierge sculptée tenant l’Enfant Jésus. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre premier)
- Ils se sentirent au contraire, fort peu d’estime pour les quarante ou cinquante systèmes qui n’étaient bons, comme le jansénisme ou le calvinisme, qu’à troubler l’obéissance et la soumission des esprits. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Ainsi, ceux qui s’étaient séparés de l’Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- Le calvinisme du XVIe siècle nous offre un spectacle qui est peut-être encore plus instructif ; mais il faut bien faire attention à ne pas le confondre, comme font beaucoup d’auteurs, avec le protestantisme contemporain ; ces deux doctrines sont placées aux antipodes l’une de l’autre […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 16)
- (Par extension) Église réformée qui suit cette doctrine.
-
nominalisme
- (Philosophie) Doctrine qui s’est développée au Moyen Âge, d’après laquelle les idées n’ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale.
- On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église […]. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- (Par analogie) Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain.
- mithracisme
-
monolinguisme
- Fait d’être monolingue, de ne parler qu’une seule langue.
- La logique du monolinguisme, qui fonde le modèle scolaire français, est la conséquence de ce processus d’unification nationale et de construction de la nation française. — (Christine Hélot, Du bilinguisme en famille au plurilinguisme à l’école, 2007)
-
humanisme
- Mouvement intellectuel apparu au cours de la Renaissance qui puise de textes antiques des modèles de vie, d’écriture et de pensée, culture des belles-lettres, des humanités.
- Du XVIe au XVIIIe siècle, elle [Raguse] vit fleurir dans ses murs toute une école de poëtes élégants qui développèrent leur génie sous la double influence de l'humanisme et de la renaissance italienne. — (Louis Léger, Rev. historique, tome II, page 229)
- Le mot le plus honni de cette époque, je le rappelle, était le mot humanisme, et quand nous invitâmes Fernand Dumont à donner une conférence au printemps 1971, on dut presque le protéger du chahut des marxistes. — (Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, page 151)
- (Philosophie) Doctrine centrée sur l’intérêt des hommes et de l’humanité, qui valorise l’humain avant tout.
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, automne 2005, page 17)
-
aphorisme
- (Rhétorique) Courte phrase exprimant un principe ou un concept de pensée, souvent par un assemblage d’idées paradoxal, surprenant, voire comique.
- Par où, en généralisant, nous arrivons à cette conclusion inattendue : « la société perd la valeur des objets inutilement détruits, » — et à cet aphorisme qui fera dresser les cheveux sur la tête des protectionnistes : « Casser, briser, dissiper, ce n’est pas encourager le travail national, » ou plus brièvement : « destruction n’est pas profit. » — (Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, 1850)
- Il émit quelques aphorismes indiscutables, tels que : « Il y a plus de goût à un grain de sel qu’à un muid de chaux, » ou : « Nécessité est de raison moitié. » — (Paul et Victor Margueritte, Les tronçons du glaive, 1900)
- « Le mouvement perpétuel est impossible : il faut se tenir loin de ceux qui le trouvent. »Cet aphorisme incisif et précis est de Joseph Bertrand ; il devrait être écrit sur les murs des bureaux de brevets, car il détournerait peut-être certains inventeurs de la poursuite d’une vaine chimère. — (Aimé Witz, Le mouvement perpétuel de deuxième espèce, dans La Revue scientifique, 2e sem. 1910)
- Un jour, en rentrant chez lui, il trouva sur la table une lettre, […]. Elle commençait d’un ton très décidé : […]. Suivaient quelques aphorismes d’une si frappante justesse que nous croyons devoir les reproduire : « Qu’est ce que la vie, Une vallée d’amertume. - Le monde, Un ramas d’êtres insensibles. » — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- Quelque citation latine banale de ci, de là, un aphorisme philosophique ou pédagogique, une ironie forcée mais acerbe, rehaussent son prestige. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Parfois, certes, un aphorisme se réduit à un cliché ou à une vérité générale facilement « retournable », ou d’une application si large qu’il ne résiste pas à l’analyse. — (Maurice Hambursin, Textes en archipels : anthologie, 2000, page 53)
- L'aphorisme se rapproche de l'énigme et de l'oracle : à maints égard Apollon le patronne. — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, p. 144)
-
anthropocentrisme
- (Philosophie) Doctrine qui considère que l’homme est au centre de toute chose.
- Le darwinisme, on le sait, est affiché par Freud comme un moment capital de la pensée humaine, comme une des trois grandes révolutions détrônant l'homme de son anthropocentrisme, entre la révolution copernicienne qui détrône la terre de sa place centrale et la révolution freudienne qui détrône même l'âme humaine de sa centration puisqu'elle se trouve excentrée par rapport à son propre inconscient. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 37)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.