Dictionnaire des rimes
Les rimes en : ombreux
Que signifie "ombreux" ?
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- Où il y a de l’ombre.
- Proserpine et le lieutenant marchaient les premiers, immédiatement suivis des cinq Polonais, choisissant avec soin les endroits les plus ombreux, les contrebas et les plis du sol pour y faire passer leur monde, préoccupés avant tout de n’être pas aperçus. — (Léon Bloy, Le grand Polaque, dans Sueur de sang, 1893)
- Son nom, ses cris, son babillage se perdent l'été dans l’immensité des avenues ombreuses et des pelouses ; ils égayent, l'hiver, les corridors et les pièces sonores du château. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 35)
- La forêt de Hêtre-Sapin à humus abondant sous sa forme la plus « climacique », abrite dans les endroits ombreux une flore assez pauvre à Aspérule odorante, Luzule blanche, Scille fausse Jacinthe, Fougères et Mousses. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 160)
- Pendant qu'on décharge mes bêtes, je me précipite vers la grotte fraîche et ombreuse où jaillit la source et j'en prends possession pour le reste de la journée. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 256)
- Le temps avait particulièrement soigné, cette année-là, les parties ombreuses de notre territoire. — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
- Dans cette région ombreuse se succèdent de petites montagnes aux épaisses forêts de conifères, dont le vert profond contraste avec celui, pâle, des vaporeux bambous du fond des vallées, où grondent des torrents et s’échelonnent des rizières en terrasses. — (Philippe Pons, Japon : le shinto, au service de l’Etat, Le Monde le 4 novembre 2016)
- Qui donne ou fait de l’ombre.
- Les forêts ombreuses.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "ombreux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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nitreux
- (Chimie) Qualifie les dérivés oxygénés de l’azote au degré d’oxydation +1 ou +3.
- Si l'on plonge la soie dans une solution diluée d'acide nitreux, elle se colore en jaune paille après vingt-quatre heures et peut prendre ensuite des teintes variables …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Une fumée lourde et nitreuse flottait dans l'air. — (Jean Ray, Harry Dickson, L’Étoile à sept branches, 1935)
- (Agriculture, Biologie) Qualifie les bactéries (nitrospira, nitrosomonas et nitrosococcus) qui synthétisent des nitrites à partir de l'ammoniaque.
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piteux
- Qui est digne de pitié, de compassion ; qui est propre à exciter la pitié, la compassion.
- Il est dans un piteux état.
- Que tesmoins en soient ces piteux et tristes vers. — (Antoine de La Molère, Œuvres, Toulouse, Guyon Boudeville, 1562, pièce liminaire)
- (Péjoratif) Qui manque de dignité.
- Et sa voix fut si drôle, son attitude si piteuse, si suppliante, eût-on dit, que lady Makinson éclata d'un rire nerveux. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Il est là, debout, piteux, le teint terreux : une vraie tronche à caler les roues de corbillard ! — (Jean-Paul Sermonte, La tombe buissonnière de Georges Brassens, Editions Du Moment, 2016, chap.6)
- (Péjoratif) Mauvais, sans valeur.
- Faire piteuse chère.
- Un second passage, […], me réservait des surprises. À peu près sur toute la longueur, et des deux côtés, il était flanqué d'hôtels meublés au piteux éclairage. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il vous a qualifié d’un mot qui est peut-être dur, mais qui n’est que juste : vous avez été piteux ! Le général le saura. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 221.)
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lamineux
- Formé de lames, de feuillets.
- Tissu lamineux, tissu conjonctif lâche, disposé en lames parallèles entre des tissus plus importants.
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milieu
- Endroit qui, dans un lieu ou un objet, est également distant de la périphérie ou des extrémités.
- On a mis le monument au milieu de la place.
- Couper un fruit par le milieu.
- (Géométrie) Point situé à égale distance des extrémités du segment.
- (Plus courant) Tout endroit qui est à une distance plus ou moins égale des extrémités, de la périphérie, sans que cela fût rigoureusement exact.
- Au milieu du chemin, au milieu du bois.
- La rivière passe au milieu de la ville.
- Il prit son adversaire par le milieu du corps.
- Point qui est également éloigné des deux termes d’un espace de temps.
- Vers le milieu de la nuit.
- Sur le milieu du jour.
- Être au milieu de l’été, de l’hiver.
- (Poétique) Le soleil était au milieu de sa course, la nuit était au milieu de son cours.
- (Par analogie) Partie centrale des écrits ou des discours, par rapport à leur commencement et à leur fin.
- Il fut interrompu, il demeura court au milieu de sa harangue.
- Il se leva au milieu du sermon.
- Ce passage se trouve vers le milieu du livre.
- (Sens figuré) Ce qui est également éloigné de tout ce qui est extrême, exagéré, de ce qui dépasse la mesure.
- La sagesse se trouve dans un juste milieu.
- La libéralité tient le milieu entre la prodigalité et l’avarice.
- Il faut savoir en tout garder le milieu, le juste milieu, un juste milieu.
- Trouver, saisir, prendre le milieu entre les extrêmes.
- Esprit de juste milieu.
- Opinion de juste milieu.
- Il n’y a point de milieu.
- Ne hasardez jamais votre estime trop tôt,Et soyez pour cela dans le milieu qu'il faut.— (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur, acte V, scène 1, in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, pages 161 et 162)
- (Physique) Substance dans laquelle un corps est placé, ou qui est traversée par un corps ou une radiation.
- Un gaz est un milieu produisant sur les projectiles une déviation d’autant plus grande qu’il est plus dense.
- Un rayon lumineux est réfracté quand il passe d’un milieu dans un autre.
- (Écologie) Ensemble des conditions où vivent les animaux et les végétaux.
- Les traités de phytogéographie étudient en général l’action du milieu sur la répartition des plantes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 5)
- Le terme «soudanien» désigne couramment un milieu climatique et végétal de l’Afrique intertropicale. Se rapportant plus habituellement au nord de l’Équateur, il comporte cependant un homologue dans l'hémisphère sud, dénommé «zambézien». — (Jean Boutrais, L'élevage soudanien: des parcours de savanes aux ranchs (Cameroun-Nigeria), IRD Editions, 1983, page 9)
- (Biologie) Élément propre à la vie d’un être.
- Nous avons donc fait germer aseptiquement des spores de Funaires sur des milieux additionnés d’acide naphtyl-acétique à des concentrations de 10-9, 10-7, 10-5. Le même milieu, sans acide naphtyl-acétique, a été pris comme témoin. — (Colloques internationaux du Centre national de la recherche scientifique, N°28, Morphogenèse; CNRS, 1951, page 272)
- L’actinobacille préfère donc de beaucoup les milieux légèrement alcalins et redoute les milieux acides. — (XIVe Congrès international de médecine, Madrid, avril 23-30, 1903: Section de physiologie, physique et chimie biologiques, Imprenta de J. Sastre y ca., 1904, page 279)
- (Sens figuré) Société où nous vivons.
- Les troubles tout récents de Russie ont contribué à populariser l’idée de grève générale dans les milieux des professionnels de la politique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 215)
- Malgré certaine curiosité professionnelle et la flatteuse illusion que rien d’humain ne lui devait demeurer étranger, Julius était peu descendu jusqu’à présent hors des coutumes de sa classe et n’avait guère eu de rapports qu’avec des gens de son milieu. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- J’ai ouï-dire qu’en mars dernier il fut sérieusement question, dans les milieux maritimes, d’envoyer une brigade aux Dardanelles ; […]. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 90)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- La ploutocratie chilienne s’était appuyée sur deux forces : les milieux réactionnaires de la Marine et les intérêts impérialistes britanniques. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Fin février, on se rendait compte dans tous les milieux français et indigènes qu'il fallait faire une fois de plus son deuil des espérances que l'on avait caressées. — (R.-A. Lortat-Jacob, Sauvons l'Indo-Chine ! Politique & Vérité, Paris : Éditions de La Griffe, sans date (fin 1926-début 1927), chapitre 4, page 30)
- (Journalisme, Littérature) (Spécialement) Pègre, l’ensemble des délinquants et des criminels.
- Il s’agissait d’un authentique drame du « milieu » ou, plutôt, […], d’une histoire de « peaux rouges », de « truands ». — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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adieu
- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
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queux
- (Vieilli) Cuisinier.
- Un hasteur, un potager, un saussier, un queux, un sommelier d’armures, deux valets de sommiers à raison de dix livres par mois chaque ! — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, Librairie Ollendorff, 1904 (1re édition 1832), page 364)
- Parce que j’entends que ton mari, que l’on dit être un queux recommandable, se lève, crevé ou non, et mette la main à la pâte. — (George Sand, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, Calmann Lévy, 1879 (1re édition 1854), page 131)
- Et de geindre, voilà que, par milliers surgis,Marmitons, queux, servants, avec des pals rougis,Des fourches, des tridents et des pieux et des piques,À la file embrochaient les moines hydropiques,Et jetaient, toute chaude et vive, dans l’enfer,La Goinfrerie, ayant pour abbé Lucifer ! — (Charles Marie René Leconte de Lisle, Les Paraboles de dom Guy, Librairie Alphonse Lemerre, 1879 (1re édition 1862), page 345)
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parenchymateux
- (Médecine et anatomie) Relatif au parenchyme, tissu spongieux constitutif de certains viscères tels que le foie, le rein, etc.
- Toutes les causes des phlegmasies parenchymateuses n'agissent pas de la même manière : celles que l'on nomme prédisposantes ou éloignées n'ont aucun effet par elles-mêmes; incapables de produire la maladie, elles ne font jamais que favoriser l'action de celles que l'on appelle prochaines ou occasionnelles, qui peuvent seules lui donner naissance. — (A.-H. Jolly, Essai sur les phlegmasies des organes parenchymateux, considérées seulement dans leur état aigu, thèse présentée et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, Paris : Imprimerie de Didot jeune, 1812, p. 9)
- Dans tous les cas où j'ai appliqué la gaze au stryphnon, l'action styptique de ce produit a été constante et durable pour autant bien entendu qu'il s'agissait d'hémorragies parenchymateuses ou en nappe. — (Revue médicale de la suisse romande, 1930, volume 50, page 138)
- (Botanique) Relatif au parenchyme végétal, tissu tendre et spongieux des feuilles, des tiges et des fruits.
- Dans un grand nombre de végétaux, chez les Composées surtout, le mésophylle parenchymateux du tube ne diminue pas seulement d'épaisseur ; il fait défaut complétement, le tissu cellulaire n'étant plus composé alors que de deux feuillets épidermiques immédiatement appliqués l'un contre l'autre. — (« Sur la structure anatomique des pétales comparée à celle des feuilles ; une conséquence physiologique des faits observés », par M. Ad. Chatin, dans le Bulletin de la Société botanique de France, tome 8, Paris, 1861, p. 22)
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molletonneux
- Qui est de la nature du molleton.
- Étoffe molletonneuse.
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pyroligneux
- (Chimie) Se dit du vinaigre de bois.
- Acide pyroligneux : Acide acétique produit par la distillation du bois.
- L’acide pyroligneux, condensat brut obtenu par carbonisation du bois, se compose d’eau, d’acide acétique, de méthanol, d’acétone et de goudrons solubles et insolubles.
- Goudrons pyroligneux, produits pyroligneux.
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affectueux
- Qui montre de l’affection, de l’amour.
- C’est un homme très affectueux.
- Un orateur pathétique et affectueux.
- Sentiments affectueux.
- Discours affectueux.
- Toutes ses paroles étaient affectueuses.
- Mouvements affectueux.
- Manières affectueuses.
- Maurice fut aussi affectueux qu’il put pour tout cet ensemble qui, lorsqu’il l’avait sous les yeux, lui inspirait infiniment moins de crainte que lorsqu’il était éloigné. — (Alexandre Dumas, Le chevalier de Maison-Rouge, 1846)
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miséreux
- (Vieilli) Qui donne l’impression d’une extrême pauvreté.
- Elle se vit plus tard, miséreuse sans doute, vendant des oranges rue Saint-Denis, ou des crayons sur la Canebière, à l'âge où l'un et l'autre sexe, après s'être entendu longtemps pour la trouver digne de désir, continuerait à s'accorder pour la laisser mourir de faim. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
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érysipélateux
- relatif à l’érysipèle ou l’érésipèle
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désastreux
- Qui constitue un désastre.
- Événement désastreux. — Mort désastreuse.
- Qui cause des désastres.
- Je suis une maîtresse de maison désastreuse, mais je rattrape le coup en mettant tout en place à la one again. — (Adama Mané, Rêveuse... en sursis, Les Éditions Numeriklivres, 2012)
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révérencieux
- (Familier) (Par plaisanterie) Qui affecte de faire quantité de révérences.
- Il était impossible de ne pas remarquer la tonalité révérencieuse que prit la fin de la péroraison, ce qui éveilla un écho réceptif dans le cœur de chacun. — (Forster, La machine s’arrête, 1909 ; traduit de l’anglais britannique par Laurie Duhamel, 2014, pages 71-72)
- Voilà un homme bien révérencieux.
- (Sens figuré) Qui est humble et cérémonieux.
- L’étranger assistait à chaque convoi, suivant le corps d’un air révérencieux, et donnant les marques d’une affliction telle que ses gémissements et ses sanglots l’empêchaient de mêler sa voix aux cantiques religieux. — (E.T.A. Hoffmann, Le Diable à Berlin, 1820, Traduit par Henry Egmont)
- N’est-il pas plus convenable, dit le grand maître, de voir ce Damien, […], se tenant dans un silence révérencieux devant son supérieur, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le rapporteur conseiller d’État Laubardemont, qui les avait dirigés en tout, était à leur tête. Joseph leur parla souvent à l’oreille avec une politesse révérencieuse, tout en regardant en dessous Laubardemont avec une ironie féroce. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXV, 1826)
- Un soir, à la description révérencieuse de la maison de campagne des Aldobrandi, je m’emportai plus que de coutume et quittai brusquement la salle, presque les larmes aux yeux. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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présomptueux
- Qui a une trop grande opinion de soi-même.
- C’est donc de ce jeu extravagant et ridicule auquel je préside, que proviennent ces philosophes présomptueux, auxquels ont succédé ces gens que le vulgaire appelle « moines ». — (Érasme; Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre , et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus ; et nous sommes si vains, que l'estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. — (Blaise Pascal, Pensées, 1re partie, article 5 : Vanité de l'homme ; effets de l'amour-propre , §. 5, avant 1662, dans Lettres provinciales et Pensées, nouvelle édition, tome 2, Paris : chez Lefèvre, 1821, p. 88)
- […], tu as pris là beaucoup sur toi ; tu es par trop présomptueux de faire sonner de la trompette ou lever la bannière, dans une ville où nous nous trouvons, sans commandement exprès. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Qualifie les choses qui annoncent de la présomption.
- Désirs présomptueux. - Projets présomptueux.
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faramineux
- Extraordinaire, énorme.
- Le menu est copieux, et l’addition faramineuse pour faire intimiste. Si vous n’êtes pas blanc de col et de patte, aucune chance d’être admis. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 38)
- Au Vietnam, les américains envoyèrent un millier de drones sur le terrain et en perdirent la moitié… Cela ne les a pas empêché de poursuivre. Les premiers drones Predator avaient un taux de panne faramineux. — (Mais où va le Web ?, Mais pourquoi veut-on automatiser la guerre avec des robots tueurs ?, 6 novembre 2018 → lire en ligne)
- monnayeux
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laborieux
- Qui travaille beaucoup, qui aime le travail.
- Le P. du Han était fort laborieux, et l'on peut dire qu'il consomma autant d'huile que de vin pendant le cours de sa vie. — (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais, Paris, 1830, vol.2, p. 13)
- C’est aussi l’époque où les écureuils laborieux courent et bondissent partout désespérément, essayant de récolter le maximum de provisions pour tenir durant l’hiver.— (Haruki Murakami, Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, 2007)
- Qui est pénible, qui oblige à beaucoup de travail, de fatigue, d’efforts.
- L'hôpital est, en effet, dans l'esprit de la solide bourgeoisie, le « couronnement » naturel d'une vie désintéressée de poète et d'une vie laborieuse de pauvre homme. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d'idées, Mercure de France, 1902, éd. 1911, p. 299)
- Cette existence, si laborieuse et si monotone, du marcaire vosgien, au début du XVIIIe siècle, était cependant moins pénible que celle de ses émules de certaines régions des Alpes. — (Pierre Boyé, Les hautes-chaumes des Vosges : étude de géographie et d'économie historiques, Berger-Levrault, 1903, p. 369)
- Certaines thèses avancées par les théoriciens du complot font appel à de nombreux faits troublants que seules de laborieuses analyses poussées pourraient clairement réfuter. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, p. 5)
- (Politique) Relatif à la classe sociale des travailleurs.
- C'est ainsi que pour Sheila Delany (1987), La Cité des Dames serait l'œuvre d’une misogyne, d’une réactionnaire pudibonde pro censura et d'une exploitante éhontée de la classe laborieuse. — (Thérèse Moreau, « Promenade en Féminie: Christine de Pizan, un imaginaire au féminin », dans Nouvelles Questions féministes, vol. 22, n°2, Éditions Antipode, 2003, p. 16)
- (Péjoratif) Qualifie les productions de l’esprit où l’effort paraît.
- Style laborieux.
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désaveu
- Parole ou acte par lequel on désavoue quelque chose ou quelqu’un.
- On prétendait qu’il avait tenu ce propos ; mais il a fait un désaveu formel.
- Désaveu de paternité.
- Former une demande en désaveu contre un avoué.
- Sa vie entière est un désaveu des principes qu’on lui suppose.
- En outre, ce désaveu n’arrangeait pas la réputation du jeune lord depuis longtemps compromise aux yeux des nobles du pays. — (Terri Brisbin, L’hôte du donjon, 2014)
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gueux
- (Vieilli) ou (Ironique) Qui est indigent, nécessiteux.
- C’est une famille fort gueuse.
- (Sens figuré) (Architecture) Trop dénué d’ornements.
- Cette corniche est gueuse.
- (Vieilli) Qui n’a pas de quoi vivre selon son état, selon ses désirs.
- C’est un hobereau fort gueux.
- (Proverbial) Un avare est toujours gueux, un avare se refuse jusqu’au nécessaire.
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rigoureux
- Qui fait preuve de rigueur, qui est d’une sévérité inflexible.
- C’est un homme rigoureux qui n'excuse rien, ne pardonne rien.
- Vous ne relâchez rien de vos droits, vous êtes trop rigoureux.
- C’est un créancier rigoureux.
- Un juge, un magistrat rigoureux.
- Qui est sévère, dur, difficile à supporter, en parlant des choses.
- Il est donc conseillé de pratiquer immédiatement un nettoyage rigoureux de la plaie avec un virucide puissant (eau de Javel diluée au 1/10ème par exemple). — (Pharmacologie clinique, page 45, Éditions INSERM, 1989)
- Un arrêt rigoureux. — Une sentence rigoureuse.
- Faire une rigoureuse pénitence. — Subir un châtiment rigoureux.
- (En particulier) Qui est rude, âpre, dur à supporter, en parlant de la température.
- L'hiver arrivait visiblement, mais il n'était ni prompt, ni rigoureux. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Qui est rigide, austère, qui demande ou qui dénote une exactitude inflexible.
- Et celle-ci, soumise, obéissant aux files rigides et aux quinconces rigoureux, nourrit la proportion immuablement consacrée de 4400 ceps à l'hectare. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Incontestable.
- Preuves rigoureuses.
- (En particulier) Qualifie une diète, un régime sévère, une abstinence presque entière.
- (En particulier) Qualifie une démonstration sans réplique.
- fâcheu
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glorieux
- Qui donne de la gloire.
- Combat glorieux. - De glorieuses fatigues. - De glorieux travaux. - Je ne vois dans cette action rien de glorieux.
- Il a fait une fin glorieuse. - Préférer une mort glorieuse à une longue vie. - Une journée glorieuse.
- Qui s’est acquis de la gloire.
- Cette allusion à de glorieuses journées historiques guatémaltèques que les Européens n’ont jamais consenti à prendre au sérieux, il y en aurait trop, n’impressionna pas Hernandez. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
- (Religion) Qui possède la gloire céleste.
- […]; - le chrétien, déjà régénéré par le baptême […] attend le retour glorieux du Christ qui brisera la fatalité satanique et appellera ses compagnons de lutte dans la Jérusalem céleste. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page16)
- La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, et, comme tout pèlerin de Bari peut le voir de ses yeux, la « manne » ou liqueur miraculeuse continue à découler de ses ossements. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
- (Par extension) Qui se fait honneur, qui tire vanité de quelque chose.
- Il se rappelait les traits des jeunes femmes qui avaient cédé, à son charme, ou à ses cadeaux; il souriait, dans le noir, glorieux et vain. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Des hauteurs de Bon-Secours on distingue, dans la brume, la glorieuse cathédrale comme un dreadnought à l'ancre, comme une caravelle fantastique dominant une flotte enfumée. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Bernard sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle de mauvais goût, m'offrit une cigarette. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Vieilli) (Péjoratif) Qui est vaniteux ; qui est imbu de lui-même.
- Mon père me demande : Lequel veux-tu des deux ?Je n'en veux point de riches, ils sont trop glorieux.Je veux mon amant Pierre, son cœur est généreux. — (Misère et Bonheur, chanson traditionnelle champenoise, recueillie et titrée ainsi par Prosper Tarbé dans les Romancero de Champagne, tome 2, Reims : chez P. Dubois, 1863-1864)
- Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, page 93)
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libidineux
- Qui est dissolu, lascif.
- Appétits libidineux. — Vieillard libidineux.
- La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand ils ne jouaient pas au bilboquet ; pendant ce temps, leurs « suppôts » percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 22)
- Qui manifeste des désirs sensuels.
- Il avait beaucoup d’esprit et du plus fin, une imagination drolatique, fraîche, comme celle d’un enfant, ou libidineuse comme celle d’un vieux magistrat. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 202)
- Et lorsqu’il est libidineux, le harcèlement sexuel ne vise pas uniquement le comportement hétérosexuel. — (Jean-Philippe Cordier, Paul Brasseur, Le bien-être psychosocial au travail : harcèlement moral et sexuel, violence, stress, conflits…, 2009)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chapitre 5, §. 5)
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morbilleux
- (Médecine) Relatif à la rougeole.
- La supposition d'un virus morbilleux et de la contagion de la rougeole conduisit un Anglais célèbre , le docteur Home, à tenter l’inoculation de cette maladie. — (Dictionaire des Sciences médicales, Paris : C.-L.-F. Panckoucke, 1820, vol.49, page 162)
- Il en est d’autres chez lesquels les taches morbilleuses ont continué de pousser durant huit jours, sans que ces sortes de rougeoles anomales offrissent plus de danger que les autres. — (M. Ramel, Mémoire sur la rougeole qui a régné à la Ciotat durant l’été de 1789, dans le Journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie, 1790, volume 83, page 26)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.