Dictionnaire des rimes
Les rimes en : oedémateux
Que signifie "oedémateux" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Orthographe par contrainte typographique d’œdémateux.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "oedémateux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
meut
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de mouvoir.
- Le roc lentement se meut et s’élève, tandis que se continue la lutte ; une peur croissante s’empare des misérables, de qui le courage faiblit ; ils hésitent ; mais toujours brave devant le danger, la jeune fille, d’un assaut terrible, heurte l’un des agresseurs qui perd pied et choit dans l’abîme où il disparaît en hurlant une malédiction aussitôt étouffée. — (Henri Mériot, Les Belles Légendes de Saintonge, La Découvrance éditions, page 126)
-
ligamenteux
- (Anatomie) Qui est de la nature des ligaments.
- (Botanique) Se dit des plantes dont les racines ou les tiges sont grosses et tordues en forme de cordage.
-
luxurieux
- Qui est porté à la luxure, qui peut exciter à la luxure.
- Démétrios, suppliant, tendit la tête… Elle força vivement son regard et prêta ses luxurieuses lèvres… — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Puisque, disait-il, les meilleurs monarques ont été des reines luxurieuses qui laissaient les bureaux tranquilles, j'écarterai de mon esprit par un artifice salutaire toute inspiration éventuelle de gérer les affaires publiques. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Elle lui représenta l’avantage qu’ils trouveraient l’un et l’autre à s’aider mutuellement de leurs mains ; il ne s’agissait, quant à elle, que d’un geste précis, très bref, et par là même qu’il était bref, ne préludant par aucun raffinement luxurieux à leurs légitimes étreintes. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 158)
- « Luxurieux point ne seras. » Hélas ! que de troubles pensées et de désirs, et comment les nommer ? « Faut-il lui parler du dictionnaire de médecine ? Et des dessins que j’ai faits au charbon sur la porte de la grange ? » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 202)
-
butyreux
- Qui a la nature ou l’apparence du beurre.
- […] ces différentes qualités du lait sont relatives à la quantité plus ou moins grande des parties butyreuses, caséeuses et séreuses qui le composent — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 589.)
- Il restait au fond du verre une sorte de crème épaisse et presque butyreuse. — (André Gide, Journal 1889-1939, Gallimard, Pléiade, 1951, p. 163)
- Ces molécules blanchâtres , confondues avec les parties butyreuses, jaunies par la bile qui domine alors sur la matière , composent ensemble la masse des excremens qui ressemble beaucoup à des œufs brouillés. — (François Planque, Bibliothèque choisie de médecine, Paris : Veuve D'Houry, 1761, vol.6, page 319)
-
globuleux
- Qui est composé de globules.
- Matière globuleuse.
- Qui a la forme d’un globule, sphérique.
- Quand on parvient à évulser adroitement, quand on désenchatonne le globe oculaire de dessous la cornée transparente qui l’abrite, on constate que la rétine qui en fait la masse a une forme ovoïde, de globuleuse qu’elle devait être avant l’énucléation. — (Mémoires présentés par divers savants à l’Académie des sciences de l’Institut impérial de France, 1862, page 347)
- Il lut la terreur dans l’œil globuleux des bovins préposés à l'attelage et appuya derechef sur les pédales pour fuir le courroux du cocher à chapeau de paille. — (René Fallet, Le Triporteur, chapitre 11 ; Éditions Denoël, Paris, 1951)
-
raboteux
- Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
- Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
- Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
- Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
- — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.Ils trébuchent sur ces mots raboteux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
- Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
-
feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
-
érythémateux
- Relatif à un érythème.
- Rash érythémateux.
-
odieux
- Qui excite la haine, l’aversion, la réprobation, l’indignation.
- Nous avons dit que l’impôt sera odieux, quel qu’en soit le montant, tant qu’il prendra dans la bourse du contribuable, pour ne rien y rapporter. — (François-Vincent Raspail, Organisation ruineuse ou féconde de la dépense, dans Le Réformateur, 5 fév. 1835)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- (Par hyperbole) Qui a un comportement très désagréable, qui irrite.
- Tu as été odieuse hier soir, tu coupais la parole à tous les invités.
-
boueux
- Plein de boue.
- Source boueuse, source dont l’eau est mêlée de boue minérale, utilisée dans certaines stations thermales.
- Les convois funèbres se succédaient, avec leurs escortes de sous-officiers boueux et de rosses efflanquées. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
- Il contemplait les pousses des palmiers arrosées par de petit canaux d'eau boueuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Le village auvergnat est resté malpropre, boueux, puant, délavé par les purins; il est sans lumières; les conditions d’habitation y sont exécrables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il regardait au bas de la falaise la Morava tenter avec peine de faire pénétrer ses eaux vertes dans les flots boueux du Danube. — (Vercors, La marche à l'étoile, éditions de Minuit, 1943, édition 1946, page 20)
- Par métaphore
- Plus rien, à partir du Charolais, ne fait souvenir de la vallée du Rhône. Des prairies grasses, un ciel boueux, des mœurs, des goûts contraires. — (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
- Semblable à la boue.
- Une boueuse couleur marron-bordeaux. — (Elsa Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945)
- Transformé en boue, détrempé.
- Le sol est boueux.
- (Sens figuré) Grossier, sale, impur.
- Un flot boueux de gros mots monta de la cour des cuisines. — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882)
- Ce n'est qu'avec difficulté que nous parvenons à nous procurer quelques outres d'un liquide boueux épais. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- Les tableaux accrochés au mur étaient inregardables, la peinture était merdique, boueuse et terne, et tous les visages enjoués autour de moi me faisaient penser à des oiseaux de proie, des charognards. — (Michael Gruber, L’Énigme Velasquez, traduit de l’anglais par Charles Bonnot, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
- (Imprimerie) Dont l’encre déborde du trait.
- Écriture boueuse.
- Estampe boueuse, estampe tirée sur une planche mal essuyée et où il est resté du noir entre les hachures.
- Impression boueuse, celle dont l’encre s’écarte et tache le papier au-delà de l’empreinte du caractère.
-
motteux
- (Ornithologie) Traquet motteux.
- On pourrait le reconnaître par les seuls noms qui lui ont été donnés en divers lieux : on l'appelle dans nos provinces motteux, tourne-motte, brise-motte et terrasson, de ses habitudes de se tenir toujours à terre et d'en habiter les trous, de se poser sur les mottes, et de paraître les frapper en secouant sa queue. — (« Le Motteux », dans les Œuvres complètes de Buffon, nouvelle édition annotée et précédée d'une introduction par Jean-Louis de Lanessan, tome 6, Paris : chez A. Le Vasseur, 1884-1885, p. 534)
-
grumeleux
- Qui est composé de grumeaux.
- Sang grumeleux.
- (Par extension) Qui a de petites inégalités dures, au-dehors ou au-dedans.
- Une jeune fille mafflue, qui pesait des carottes à chiques, leur indiqua la maison qu’ils cherchaient, une maison récemment barbouillée d’une couleur grumeleuse et rosâtre. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Deux porteurs, barbouillés de sang jusqu’aux aisselles, finissaient de dépecer une énorme antilope. La toison grumeleuse de la bête gisait à l’écart, tapis poisseux que des plaques de mouches dorées et vertes animaient d’une affreuse vie. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 340)
- On apercevait par-delà les blés, les deux clochers ciselés et rustiques de Saint-André-des-Champs, eux-mêmes effilés, écailleux, imbriqués d’alvéoles, guillochés, jaunissants et grumeleux, comme deux épis. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 144)
- Caillou, bois grumeleux.
- Poires grumeleuses.
-
affectueux
- Qui montre de l’affection, de l’amour.
- C’est un homme très affectueux.
- Un orateur pathétique et affectueux.
- Sentiments affectueux.
- Discours affectueux.
- Toutes ses paroles étaient affectueuses.
- Mouvements affectueux.
- Manières affectueuses.
- Maurice fut aussi affectueux qu’il put pour tout cet ensemble qui, lorsqu’il l’avait sous les yeux, lui inspirait infiniment moins de crainte que lorsqu’il était éloigné. — (Alexandre Dumas, Le chevalier de Maison-Rouge, 1846)
-
bleu
- De la couleur du ciel en plein jour quand il est dégagé. #0000FF
- […] sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
- (Par extension) D’une couleur appartenant au champ chromatique du bleu, c’est-à-dire légèrement différente de la couleur originelle mais liée à celle-ci. #DFF2FF #77B5FE #2BFAFA #3A8EBA #0000FF #17657D #686F8C
- On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Vers l’est, l’océan nuageux s’étendait bleu sombre à perte de vue, et Bert crut qu’il contemplait l’hémisphère entier du monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 95 de l’édition de 1921)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Au-delà des bois qui cernaient la ville, on apercevait une longue rangée de collines d’un bleu de fumée. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- À mesure que les châteaux de nuages s’éloignaient l’un de l’autre découvrant de plus en plus du ciel, l’azur vira au bleu de gentiane […]. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 274)
- Il n'y avait pas un souffle d'air ni le plus petit mouton dans le ciel, du plus beau bleu ceinture de la Vierge. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 270)
- Gordon portait une veste marron à chevrons, une chemise bleu Oxford et une cravate en tissu de la même couleur que la veste, tachetée de motifs de forme ovale striés de bleu ciel. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- De la couleur que certains épanchements de sang ou certaines contusions font prendre à la peau.
- Quand le sang lui porte à la tête, il devient tout bleu.
- L’endroit de la contusion est encore bleu.
- (Cynologie) D’une couleur de robe de chien gris clair évoquant le bleu.
- Le berger de Brie peut avoir une robe bleue.
- (Cuisine) Très peu cuit, en parlant d’une viande grillée.
- On m’a servi un bifteck bleu.
- Vivement surpris de quelque chose.
- J’en étais complètement bleue.
- (Argot) (Populaire) Complètement ivre.
- Tu aurais vu le Maurice, avec les canons qu’il s’est mis, il était bleu, il divaguait complètement !Note : Dans les cas extrêmes, on dit aussi bleu nuit.
- (Belgique) Passionnément amoureux de quelqu’un.
- Je suis bleu de Stéph.
- L’amour est comme l’oiseau de Twitter : on est bleu de lui seulement pour 48 heures. — (Stromae, « Carmen », Racine carrée, 2013)
-
nécessiteux
- Qui est dans l’indigence, dans le dénuement, qui est réduit à la nécessité.
- De riche, il est devenu nécessiteux.
- Ce sont des gens nécessiteux.
- — Tu as froid, reprit Olivier en se levant pour me quitter, tu as piétiné sous la pluie, tes habits mouillés transpirent les odieuses rigueurs de la vie nécessiteuse et de l’hiver, tu reviens tout imbibé de stoïcisme, de misère et d’orgueil : attendons à demain pour causer plus raisonnablement. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 189-190)
-
dieu
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Sens figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
- (Islam) Être ou objet adoré.
-
plantureux
- Qui est large, copieux, abondant, profus.
- Les habitudes des villes ont envahi les campagnes au grand mécontentement des anciens, qui ont la nostalgie des repas plantureux des noces d'autrefois. — (Jean Cuisenier, Les sources régionales de la Savoie: une approche ethnologique, alimentation, habitat, élevage…, Fayard, 1979, page 218)
- On fit halte chemin faisant dans les dunes de Barham, où l'on avait dressé des pavillons et préparé une plantureuse collation; […]. — (Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre: étude historique suivie de ses lettres inédites, Didier, 1877, page 66)
- Qui est riche, fertile.
- Au milieu du fleuve, nos voyageurs aperçoivent une île boisée, plantureuse, bordée de peupliers qui perçaient un épais brouillard ; elle avait la forme allongée d’une barque dont la proue fend le cours de l’eau. — (Edgar Quinet, Merlin l’Enchanteur, tome I, Michel Lévy frères, Paris, 1860, page 49)
- De son côté, Jean Gottman s'exprimera avec plus de circonspection en 1930 : « À l'état naturel, la Palestine ne semble pas être la plantureuse contrée où coulent le lait et le miel, mais elle n'est pas non plus le pays désespérément aride que l'on a souvent tendance à imaginer. — (Pierre Blanc, Proche-Orient: Le pouvoir, la terre et l'eau, Presses de Sciences Po, 2012)
- Bien en chair.
- Elle avait des formes plantureuses qui avaient déjà dû attirer bien des mains curieuses. — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 116)
- Un homme passe entre deux rangées de femmes mélangées, belles et laides, jeunes et vieilles, maigres et plantureuses. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 228)
- Une plantureuse matrone se coiffe avec majesté d’un tarbouche à glands d’or, orné sur le devant d’un croissant de cuivre. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- […], je n'avais rien vu d'aussi torride depuis un clip d'Enrique Iglesias sur MCM (groupe Lagardère) dans lequel l’Ibère chaudard se frottait le chorizo sur la partie arrière d'une jeune et plantureuse intellectuelle des pays de l'Est. — (Christophe Conte, Cher Arnaud Lagardère, dans les Billets durs, Ipenama Éditions, 2012)
-
crémeux
- Qui contient beaucoup de crème.
- Du lait crémeux.
- Qui a la consistance de la crème
- La noix verte du cocotier donne une eau rafraîchissante, […]; de l'amande râpée on extraie par compression un lait crémeux qui entre dans la préparation des aliments ; […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; t.1, de New-York à Tahiti, 1929)
-
orgueilleux
- Qui a de l’orgueil.
- On la dévasta, comme, au siècle précédent, on avait bombardé d’immenses agglomérations barbares, et parce qu’elle était à la fois trop forte pour être occupée par le vainqueur et trop indisciplinée, trop orgueilleuse pour se rendre dans le but d’échapper à la destruction. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 242 de l’édition de 1921)
- Il est insolent et orgueilleux. - Il est orgueilleux de ses succès.
- (Par extension) — Un esprit orgueilleux. - Une beauté orgueilleuse. - L’orgueilleuse puissance des Romains.
- Qualifie les choses que l’orgueil inspire ou dans lesquelles l’orgueil se montre.
- Pour agir et penser comme je l’ai fait, il a fallu l’amour effréné du plaisir mêlé à une soif ardente de vengeance, et la conscience orgueilleuse de pouvoir la mettre à exécution. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Elle ne devint catastrophe que dans sa troisième phase, quand soudain, au milieu d’un ciel serein, la foudre du krach bancaire de New-York frappa l’édifice orgueilleux de la prospérité du capital américain. — (Carl Steuermann, La Crise mondiale, traduit de l’allemand, Gallimard, 1932, page 65)
- Qui est beau, agréable.
- En même temps, il glissait sa large patte sous la jupe de la fille qui ne broncha point et tapotait délicatement une callipygie orgueilleuse et prévenante. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
-
litigieux
- Qui est ou qui peut être en litige.
- Droit litigieux.
- Affaire litigieuse.
- Point, cas litigieux.
- Qui se plaît dans les litiges.
- Esprit litigieux.
-
grincheux
- (Familier) D’un caractère exécrable, qui trouve à redire à tout.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Familier) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- C’est un bon prix mais il est grincheux ton maillot — (@ashurayaaaaa sur Twitter, 23 juillet 2022 → lire en ligne)
- on dirait son genou il est grincheux ???? — (@yanis_0711 sur Twitter, 21 mai 2020 → lire en ligne)
-
parenchymateux
- (Médecine et anatomie) Relatif au parenchyme, tissu spongieux constitutif de certains viscères tels que le foie, le rein, etc.
- Toutes les causes des phlegmasies parenchymateuses n'agissent pas de la même manière : celles que l'on nomme prédisposantes ou éloignées n'ont aucun effet par elles-mêmes; incapables de produire la maladie, elles ne font jamais que favoriser l'action de celles que l'on appelle prochaines ou occasionnelles, qui peuvent seules lui donner naissance. — (A.-H. Jolly, Essai sur les phlegmasies des organes parenchymateux, considérées seulement dans leur état aigu, thèse présentée et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, Paris : Imprimerie de Didot jeune, 1812, p. 9)
- Dans tous les cas où j'ai appliqué la gaze au stryphnon, l'action styptique de ce produit a été constante et durable pour autant bien entendu qu'il s'agissait d'hémorragies parenchymateuses ou en nappe. — (Revue médicale de la suisse romande, 1930, volume 50, page 138)
- (Botanique) Relatif au parenchyme végétal, tissu tendre et spongieux des feuilles, des tiges et des fruits.
- Dans un grand nombre de végétaux, chez les Composées surtout, le mésophylle parenchymateux du tube ne diminue pas seulement d'épaisseur ; il fait défaut complétement, le tissu cellulaire n'étant plus composé alors que de deux feuillets épidermiques immédiatement appliqués l'un contre l'autre. — (« Sur la structure anatomique des pétales comparée à celle des feuilles ; une conséquence physiologique des faits observés », par M. Ad. Chatin, dans le Bulletin de la Société botanique de France, tome 8, Paris, 1861, p. 22)
-
fiévreux
- Qui cause la fièvre.
- (Sens figuré) — Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L'homme a inventé les dieux et il a crée l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- (Par extension) Où les fièvres sont fréquentes.
- Pays, climat fiévreux.
- La poche mouillée d’un des garçons cachait le caleçon qu’il avait emporté aux étangs fiévreux […] — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, coll. Livre de Poche, 1960, p. 9)
- Qui a tendance à avoir de la fièvre.
- Tempérament fiévreux.
- Fébrile, qui a de la fièvre.
- Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Fébrile, soumis à une agitation intense et désordonnée.
- Les musiciens tirèrent de leurs instruments un air brutal et voluptueux qui, aussitôt, pénétra l’assistance d’une fiévreuse pâmoison. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La nuit s’écoula sans qu’aucun bruit répondît à sa fiévreuse attente.
- Des scènes inouïes… La collision avec une baleine géante, les tempêtes épouvantables, les voiliers qui s’égarent, la recherche fiévreuse du minerai, les rencontres violentes avec les Inuits, dont l’un, que Frobisher kidnappe, par désespoir ou par défi, se mord la langue jusqu’à la sectionner. — (Jean-Luc Porquet, « Tout ce qui brille… », Le Canard Enchaîné, 21 juin 2017, page 6)
-
farineux
- Qui tient de la nature de la farine, qui en a la texture ou le goût.
- Les pois, les haricots, les fèves, le riz, le maïs, etc., sont des substances farineuses.
- Ces pommes de terre sont très farineuses.
- C'est une caractéristique de l'alimentation de tous les peuples industrialisés que de consommer davantage de fruits, mais c'est une originalité japonaise d'être très friand de châtaignes et de considérer réellement celles-ci comme des fruits, alors que leur statut gustatif demeure ambigu en Europe. La consistance farineuse, en effet, n'est pas considérée comme un défaut au Japon. — (Jean-Robert Pitte, La « civilisation » japonaise du châtaignier, publié dans le Bulletin de l'Association de géographes français, 1984, Volume 61 Numéro 505 pp. 341-346)
- Qui est blanc de farine.
- Du pain farineux par-dessous.
- (Par analogie) Se dit de certaines choses que recouvre ou dont il sort une espèce de poussière blanche semblable à de la farine.
- Les feuilles de cette plante sont farineuses.
- Dartre farineuse.
- Avoir la peau farineuse.
- D'un blanc flou qui rappelle la couleur et la texture de la farine.
- La lune farineuse étalait sa blancheur malade au milieu du silence. — (Yann Moix, Verdun, Grasset, 2022, p. 136.)
- (Peinture) …
- Coloris farineux : Le coloris d’un tableau dont les teintes sont fades, dont les carnations sont trop blanches et les ombres trop grises.
- (Sculpture) …
- Figure farineuse : Figure de cire qui n’est pas sortie nette du moule et qui a aspiré une partie du plâtre, ou dont le plâtre a aspiré la cire.
-
respectueux
- Qui témoigne du respect.
- Sous la IIIe république, les techniques d’élevage fabriquent en série de petits robots, respectueux des autorités, sexuellement refoulés, bon soldats, excellents travailleurs, anxieux, très portés au suicide. Mais les Français ont alors le droit compensatoire de faire des plaisanteries « gauloises » alors que les Allemands acceptent officiellement leur puritanisme. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 109)
- Qui marque du respect.
- Je craignais que vous ne vinssiez jamais, répondit Popinot d’un air respectueux. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre deuxième)
- Puis il se releva, croisa les bras sur sa poitrine, et, avec une contenance plutôt respectueuse que craintive, il attendit la réponse de son roi, comme un homme qui sent qu’il peut avoir commis une faute, mais qui se repose sur la droiture de son intention. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.