Dictionnaire des rimes
Les rimes en : occasion
Que signifie "occasion" ?
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- Rencontre, conjoncture ou concours fortuit et éphémère de circonstances qui favorise temporairement une entreprise, un dessein, etc.
- Il régnait, en fait, depuis la maladie de son père (1179) et n’avait négligé aucune occasion d’affirmer son autorité, en prenant le contrepied des décisions paternelles. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l’odeur de l’encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il lui représenta donc charitablement qu’il aurait grand tort de ne pas profiter de l’occasion qui lui était offerte pour faire marcher un salaud de richard qui jetait sans scrupules le déshonneur et la misère dans les familles pauvres, mais honorables. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] dans le cas où une circulaire modifie le contenu de circulaires applicables, il y a lieu de privilégier la solution consistant à abroger ces dernières et réécrire l’ensemble du dispositif plutôt que de laisser au lecteur la charge d’en assurer la combinaison. Cette méthode est l’occasion de vérifier l’actualité du contenu des circulaires applicables dans le domaine considéré. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- À la première occasion, j'aurais été chercher des armes, prêt à bondir. — (Netflix, Breaking Bad, ep 2)
- Ce qui donne lieu à une chose.
- Et pourquoi cela, Madame ? demanda Charles IX en fixant sur sa mère son œil vitreux qui, dans certaines occasions, devenait si pénétrant. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- A la bride et au mors arabe on ajoute, aux grandes occasions, une large bande frontale ornée de franges et un gros gland pendant au cou du cheval. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 85)
- Le cadeau ou objet publicitaire de faible valeur est largement utilisé en de nombreuses occasions.[…]. Les classiques sont les stylos à bille, les briquets, les calendriers, les porte-clefs, les sacs, les pochettes d’allumettes, les cartes à jouer. — (Rémi-Pierre Heude, Guide de la communication pour l'entreprise, page 60, Éditions Maxima, 2005)
- Objet d’un prix moins élevé que celui des objets de même espèce, soit parce qu’il a déjà servi, soit pour toute autre raison.
- Suzanne, en minaudant, me parle d’un manteau de fourrure, véritable occasion pour cet hiver et qu’il ne faudrait pas laisser passer ! — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 230)
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "occasion".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
-
interruption
- Action d’interrompre ou état de ce qui est interrompu.
- 8 m a r s. — Il a plu sans interruption depuis près de vingt heures, et le terrain où nous campons est complètement détrempé. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 138)
- L’atmosphère avait été lourde pendant toute la journée, et le soir un orage terrible se déclara. Les coups de tonnerre se succédaient sans interruption ; la pluie tombait, torrentielle. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- […], et une fontaine qui ne jaillissait, de mémoire d’homme, qu’à la fonte des neiges, avait coulé sans interruption depuis. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- En réalité, au delà de l'octroi, sans interruption perceptible, s'étale une zone de grosses communes industrielles où la population est de 65 000 âmes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La corporation des férons est donc une des plus ancienne qui soit, et elle s'est probablement continuée sans aucune interruption depuis le « faber » romain jusqu'à la réforme de Turgot. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Travailler, parler sans interruption.
- (En particulier) Action d’interrompre une personne qui parle.
- La moindre interruption peut troubler un orateur.
- Cette interruption est venue fort mal à propos.
- bruyante interruption.
- De fréquentes interruptions.
- (En particulier) (Architecture des ordinateurs) Évènement survenant dans un microprocesseur, pouvant stopper l'exécution de processus.
- (Rhétorique) Action d’interrompre le fil de son discours, pour se livrer à d’autres idées.
- Il y a un tour de Fiction, au moyen duquel la pensée ne doit pas être entendue littéralement comme elle est énoncée, mais qui laisse apercevoir le véritable point de vûe en le rendant ſeulement plus sensible & plus intéressant par la Fiction même. De là naissent l’Hyperbole, la Litote, l’Interrogation, la Dubitation, la Prétérition, la Réticence, l’Interruption, le Dialogisme, l’Épanorthoſse, l’Épitrope, & l’Ironie ; celle-ci se soudivise, à raison des points de vûe ou des tons, en six espèces ; savoir, la Mimèse, le Chleuasme ou Persifflage, l’Astéisme, le Charientisme, le Diasirme, & le Sarcasme. — (Encyclopédie méthodique : Grammaire et Littérature, tome second, Panckoucke / Plomteux, Paris / Liège, 1784)
-
façon
- Action de faire ; usité en ce sens seulement avec la préposition de, dans le style familier, et signifiant « par le fait de quelqu’un, par son œuvre ».
- Il doit lancer contre elle un trait de ma façon. — (François Tristan L’Hermite, La Mariane, II, 3)
- Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie […] — (Pierre Corneille, Examen de Nicomède)
- Je disais, en voyant des vers de sa façon […] — (Molière, Le Misanthrope, I, 2)
- Les uns ne voulaient point de Dieu ; les autres nous en donnaient un de leur façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi après les Cendres sur la vérité de la religion, 3)
- […] mais les œuvres de notre choix, nous nous y prêtons avec complaisance ; c’est un joug de notre façon, qui ne nous blesse jamais […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le mercredi de la troisième semaine de Carême : Du véritable culte, 2)
- Ce n’est pas là une imagination qui se joue, et qui substitue à la véritable idée des choses un fantôme de sa façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Oraison funèbre de messire de Villeroy, archevêque de Lyon, 1)
- Oui, mon père est comme tous les pères, ce que je n’avais pas su voir jusqu’ici ; avec infiniment plus d’esprit et même de sentiment qu’un autre, il n’en veut pas moins me rendre heureux à sa façon et non à la mienne. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Il ne put pas résister à l’envie de leur jouer une comédie de sa façon qui lui donnerait quelques instants d’agrément. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Manière ; sorte.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- […] au lieu que, revenant à examiner l’idée que j’avais d’un Être parfait, je trouvais que l’existence y était comprise en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou […] — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 5)
- […] et qu’ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible. — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 6)
- Et de quelle façon punissez-vous l’offense,si vous traitez ainsi les vœux de l’innocence ? — (Pierre Corneille, Horace, III, 1)
- […] sans dessein de justifier la façon dont je l’ai fait parler [Chimène] français. — (Pierre Corneille, Le Cid, Avertissement)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. — (Pierre Corneille, Le Menteur, I, 1)
- Et, de quelque façon que l’on me considère. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 2)
- De la façon enfin qu’avec toi j’ai vécu. — (Pierre Corneille, Cinna, V, 1)
- Et de quelle façon est-ce écouter des vœuxQu’obliger un amant à travailler contre eux ? — (Pierre Corneille, Pertharite II, 2)
- Monsieur le mort, laissez-nous faire ; on vous en donnera de toutes les façons ; il ne s’agit que du salaire. — (Jean de la Fontaine, Fables, livre VII, 11 (Le Curé et le mort))
- On obtient tout de moi quand on s’y prend de la bonne façon. — (Molière, Les Précieuses ridicules, 8)
- […] Et qu’enfin tout le mal, quoique le monde glose,n’est que dans la façon de recevoir la chose […] — (Molière, L’École des femmes, IV, 8)
- La vilaine façon de parler que voilà ! — (Molière, Le Mariage forcé, 16)
- Hélas ! De la façon qu’il parle, serait-il bien possible qu’il ne dît pas vrai ? — (Molière, Le Malade imaginaire, I, 4)
- Il semble, de la façon que vous parlez, que la vérité dépende de notre volonté. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 8 (Maximes corrompues des casuistes…), 28 mai 1656)
- Ma santé est détestable, mais je suis heureux autant qu’un vieux malade peut l’être. Votre façon d’être heureux est d’une espèce toute différente. — (Voltaire, Correspondance, année 1767 : À M. de Chabanon, 20 novembre)
- […] car, quand il s’agit de faire parler les passions, tous les hommes ont presque les mêmes idées ; mais la façon de les exprimer distingue l’homme d’esprit d’avec celui qui n’en a point […] — (Voltaire, Marianne, Préface)
- Si c’était pour négocier la paix, il viendrait ici faire une bonne œuvre ; car nous en avons grand besoin, à la façon dont nous faisons la guerre. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance de Frédéric [le Grand] avec d’Alembert, 30 juillet 1781)
- Que tous ces impôts qu’on lève sur nous en tant de façons vont en leur poche [des courtisans] et non pas dans celle du roi. — (Paul-Louis Courier, Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne : (Proverbial) On ajoute au prix de ce qu’on donne par l’amabilité avec laquelle on le donne.
- C’était une façon de parler : Ce que je dis, ce qu’il dit ne doit pas être pris à la lettre, à la rigueur.
- Travail de l’artisan qui a fait quelque chose.
- Il peut y ajouter [à une matière] des couleurs et de la façon par le dessus, mais non pas lui donner aucune bonté intérieure. — (Jean-Louis Guez de Balzac, De la cour, 2e discours)
- Tout montre combien la façon de l’ouvrier surpasse la vile matière qu’il a mise en œuvre […] — (Fénelon, Démonstration de l’existence de Dieu, 1712, page 29)
- […] il finit en m’assurant qu’il en connaissait un [tailleur] qui avait des mœurs, qui se contentait de ses façons, sans escamoter le moindre morceau de drap, et qui me servirait bien. — (Alain René Lesage, Histoire de Guzman d’Alfarache, VI, 1)
- Nos têtes seraient mal de la façon de l’Auteur de notre être : il nous les faut façonner au dehors par les sages-femmes, et au dedans par les philosophes. — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, I)
- Venu à sa dernière façon : Achevé.
- Un livre parvenu à sa dernière façon. — (Desfontaines, Mémoires de Trévoux)
- Manière propre d’un écrivain, d’un artiste.
- La seconde façon d’un auteur est la critique de la première […] — (Olivet, Histoire de l’Académie françoise, tome II, XIV (Olivier Patru))
- On dit dans le même sens façon de faire.
- Eh bien ! Un jeune-homme doit-il être le copiste de la façon de faire de ces Auteurs ? — (Pierre de Marivaux, Le Spectateur françois, VII)
- (Familier) Air, mine, maintien, port d’une personne.
- Un homme, une femme de bonne façon.
- Avoir bonne façon, mauvaise façon.
- Monsieur un tel a fort bonne façon.
- Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire, qui son plus grand honneur de tes palmes attend, est aux bords de Charente en son habit de gloire pour te rendre content ; que sa façon est brave et sa mine assurée ! — (François de Malherbe, II, 12)
- Comme il continuoit cette vieille chanson,Voici venir quelqu’un d’assez pauvre façon. — (Mathurin Régnier, Satires, VIII (L’Importun, ou le Fâcheux))
- Sa mine, ses façons, tout me le rend suspect. — (Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité, IV, 9)
- Bien fait et beau, d’agréable façon. — (Jean de la Fontaine, Aveux)
- Étonné d’un tel discours, selon lequel tous les péchés de surprise, et ceux qu’on fait dans un entier oubli de Dieu, ne pourraient être imputés, je me tournai vers mon janséniste, et je connus bien, à sa façon, qu’il n’en croyait rien. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 4 (De la grâce actuelle))
- (En particulier) Pour manière cérémonieuse et gênante de témoigner ses égards, sa politesse, sa circonspection, sa retenue.
- Recevoir, traiter quelqu’un sans façon.
- J’en use sans façon avec vous.
- Il m’a accordé cela sans façons.
- Assieds-toi, Camille. Tu sais bien qu'il n'est pas besoin de façons entre nous ... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
- À force de façons il assomme le monde. — (Molière, Le Misanthrope, II, 5)
- Mon Dieu, que de façons ! Gardez la bague puisque monsieur le veut. — (Molière, L’Avare, III, 12)
- Familièrement.
- Ne faites point tant de façons, ou, simplement, point tant de façons : Faites, sans plus de cérémonies, la chose dont il s’agit.
- Point de façon, je vous conjure ;Entrons vite dans la maison. — (Molière, Amphitryon, III, 6)
- (Au pluriel) Manières propres à une personne, de ses actions, de ses procédés.
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu’en vérité c’est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- Cette femme a des façons fort engageantes.
- Vos façons ne me conviennent point.
- Peu d’amis la regrettèrent, ses façons étant d’une hauteur qui éloignait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Avec vos façons de juges et de tortionnaires, et malgré l’intérêt que chacun de vous peut avoir dans la réussite de l’entreprise commune, vous êtes au fond des braves gens qui n’oseriez jamais me faire mourir. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Au pluriel) Manières affectées ; ton.
- C’est une femme pleine de façons.
- Croyez-moi, celles qui font tant de façons n’en sont pas estimées plus femmes de bien […] — (Molière, La Critique de l’École des femmes, 3)
- Je pourrais vous demander encore si ce ne sont pas ici les façons du rang et de la naissance, plutôt que des besoins réels et effectifs ? — (Jean-Baptiste Massillon, Premier sermon pour le mercredi des Cendres : Sur le jeûne)
- Se dit également quelquefois des difficultés qu’une personne fait de se déterminer à quelque chose.
- Il fait des façons pour accepter ce présent.
- Il y fit d’abord quelques façons, puis il céda.
- Que signifient toutes ces façons ?
- Qu’elle y fait de façons ! — (Pierre Corneille, Le Menteur IV, 6)
- Votre plus court sera, madame la mutine,D’accepter sans façon l’époux qu’on vous destine. — (Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, 1)
- Ah ! Je vous entends, voilà l’affaire, que diable, pourquoi tant de façons ? Monsieur, le mystère est découvert, et… — (Molière, L’Amour médecin, I, 3)
- Que de sottes façons et que de badinages ! — (Molière, Mélicerte, I, 3)
- Sa femme fit quelque peu de façons,N’ayant le temps d’en faire davantage. — (Jean de la Fontaine, Contes, III, 3 (Les Rémois))
- Ils ne font point tant de façons pour se marier. — (Marquise de Sévigné, 126)
- On dit que cette dernière [une dame] est repoussée [n’est pas faite dame d’honneur de la Dauphine], parce qu’elle a fait trop de façons et trop de propositions. — (Marquise de Sévigné, 397)
- Hé ! Faut-il tant tourner autour du pot ? […] Pour moi, je ne sais point tant faire de façon […] — (Jean Racine, Les Plaideurs, III, 3)
- Ce ne fut pas sans beaucoup de façons qu’il y consentit […] — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont, 3)
- Mon cher capitaine, vous qui êtes jeune, riez des barbons qui font des façons à la porte du néant. — (Voltaire, Lettres en vers et en prose, 160 (À M. Dupuits), 23 décembre 1768)
- (Au pluriel) Se dit des manières, des procédés dont on use.
- Madame de Monaco mène cette affaire ; est est très bien chez Monsieur et chez Madame, dont elle est également aimée ; on est seulement un peu fâché de lui voir faire quelquefois à cette Madame-ci les mêmes petites façons qu’elle faisait à l’autre : il y a encore eu quelque petite chose, mais cela ne s’écrit point. — (Marquise de Sévigné, Lettre 163, À la même, 21 octobre 1673)
- On dit que voilà comme il faudrait vivre dans le monde et non pas comme tels et telles à qui la dévotion a gâté l’esprit, et qui décrient la véritable piété par des façons sauvages et des singularités indiscrètes. — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême: Le Mauvais Riche)
- J’avais des grâces et de petites façons qui n’étaient point ordinaires. — (Pierre de Marivaux, Marianne, 1ère part)
- […] Thaïs, vous êtes un insolent, je ne suis point faite à ces façons-là. — (Claude Henri de Fusée, abbé de Voisenon, Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine : Histoire de la sultane Grisemine)
- Soin, attention, circonspection.
- Cela ne mérite pas qu’on apporte tant de façons.
- J’en savais assez déjà pour juger qu’on ne fait pas tant de façons à la réception d’un laquais. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre III)
- La comtesse : Quoi ! Suzon, il voulait te séduire ? - Suzanne : Oh que non ; monseigneur n’y met pas tant de façon avec sa servante ; il voulait m’acheter. — (Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 1)
- (Par analogie) Apparence de certaines choses.
- Pour le faumage façon « ricotta », mixez les ingrédients jusqu'à obtenir une consistance relativement lisse. Goûtez afin d'ajuster l'assaisonnement. — (Lloyd Lang, Une journée dans mon assiette Vegan, Éditions Hachette Cuisine, 2019, page 170)
- Ce rôti, cet habit a bonne façon, mauvaise façon.
- C’est une façon de bel esprit, c’est une façon de brave, etc. : (Familier) Se dit de quelqu’un qui a quelque chose du bel esprit, du brave, etc., et qui n’en a guère que l’apparence.
- (Droit, Histoire) Travail d’un greffier pour dresser un arrêt.
- La façon d’un arrêt.
- (Économie, Politique) Chacune des opérations destinées à créer ou à accroître l’utilité d’un produit ; ou chaque degré d’élaboration d’un produit accompli par un producteur différent.
- Toutes les fois qu’une façon ne contribue pas à créer, ou bien à augmenter la valeur d’un produit, elle n’est pas productive. — (Jean-Baptiste Say, Épitome des principes fondamentaux de l’économie politique : façons productives)
- Toutes ces différentes ventes, tous ces achats […] ont été nécessaires pour que le coton du Brésil fût porté en robes de toile peinte ; ce sont autant de façons productives données à ce produit ; et plus ces façons auront été rapides, plus cette production se sera faite avec avantage ; mais si, dans une même ville, on achetait et vendait, plusieurs fois, une année durant, la même marchandise sans lui donner une nouvelle façon, cette circulation serait funeste au lieu d’être avantageuse, et augmenterait les frais au lieu de les épargner. — (Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique, livre I, chapitre 16, 1819)
- (Agriculture) Opération qui a pour but le travail, l’ameublissement de la terre.
- […] ce qui le portera non seulement à bien cultiver ses possessions et à les mettre en état de rendre tout ce qu’on en peut attendre quand elles ont eu toutes les façons nécessaires […] — (Vauban, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban : Projet de dîme royale)
- Après le déchaussage, il a été créé une cuvette de la profondeur du labour ou du sillon de même profondeur sur toute la ligne. Cette façon est donnée à la main, à la sape (houe pleine) ou à la picole (houe triangulaire), ou avec des râteaux spéciaux à dents courtes et triangulaires. — (Le Progrès agricole et viticole, volume 119, n° 1-26, 1943, page 28)
- Donner une façon à la vigne du Seigneur : (Sens figuré) Travailler à la propagation de doctrines qu’on juge bonnes.
- Il [le patriarche de Ferney : Voltaire] est mieux, et j’espère qu’il pourra encore, comme il le dit, donner quelque façon à la vigne du Seigneur. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance avec le roi de Prusse, 9 avril 1773)
- (Désuet) L’enfant fait à une femme. — Note : on utilisait la forme de la façon de.
- Mais, monsieur, entre nous, quand de votre façon,Vous aurez, s’il se peut encor, garçon ou fille […] — (Jean-François Regnard, Le Distrait, I, 4)
- […] la princesse Honoria, sœur de Valentinien III, lui proposa de l’épouser. Elle lui envoya son anneau pour gage de sa foi ; mais avant qu’elle eût réponse d’Attila, elle était déjà grosse de la façon d’un de ses domestiques. — (Voltaire, Essai sur les mœurs, 11)
- (Désuet) (Bijouterie) Ornement broché à l’extrémité des coins d’une paire de bas.
- (Au pluriel) Les apprêts que l’on fait subir à certains objets pour les employer.
- Les mets seraient servis sans ordre, l’appétit dispenserait des façons […] — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, IV)
- […] la moitié des équipages reste à terre pour donner à la Morue les façons dont elle a besoin. L’autre moitié s’embarque sur les bateaux. — (Abbé Raynal, Histoire philosophique et politique des établissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, XVII, 13)
- (Au pluriel) (Marine) Les courbes données à la carène, à l’avant, à l’arrière d’un bâtiment.
- Les façons d’un bâtiment.
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affermirons
- Première personne du pluriel du futur du verbe affermir.
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mettrons
- Première personne du pluriel du futur de mettre.
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abrogeront
- Troisième personne du pluriel du futur du verbe abroger.
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afféageons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe afféager.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe afféager.
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trahison
- Action d’une personne qui trahit.
- Gaubertin crut à quelque trahison de Soudry, comme Lupin et Soudry se crurent joués par Gaubertin ; mais la déclaration de command les réconcilia. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre sixième)
- Cette trahison se colore de grands mots. Aimer son pays c’est toujours, selon l’opinion régnante, aimer la gloire, la richesse, et le pouvoir. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 236)
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acagnarderions
- Première personne du pluriel du conditionnel présent du verbe acagnarder.
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entamons
- Première personne du pluriel du présent de l’indicatif de entamer.
- Première personne du pluriel de l’impératif de entamer.
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additionnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe additionner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe additionner.
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abrogerons
- Première personne du pluriel du futur du verbe abroger.
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acisèleront
- Troisième personne du pluriel du futur du verbe aciseler.
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abstinssions
- Première personne du pluriel de l’imparfait du subjonctif du verbe s’abstenir.
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abolirons
- Première personne du pluriel du futur du verbe abolir.
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garçon
- Enfant ou adolescent mâle, par opposition à fille.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
- Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner de garçon : tant pis pour elles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunes garçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé. — (Kazuo Ishiguro, Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
- Madame, les garçons sont les soucis des mères. — (Victor Hugo)
- (Par extension) Jeune homme.
- Pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras et refusait de danser avec les autres garçons du village. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- (Par extension) Homme de genre masculin.
- Je me rappelai la soirée et la nuit. Il y avait donc un garçon dans le lit. Quelle stratégie adopter ? — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 61)
- Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de... GARÇONS ! — (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
- (Par extension) Homme célibataire.
- — Ainsi, vous êtes encore garçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Si ce grand seigneur restait encore garçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 252 de l’édition Houssiaux de 1855)
- […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
- Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suis garçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- Être vieux garçon, ça a ses avantages et ses inconvénients. — (Jo Barnais , Mort aux ténors, ch. XIII, Série noire, Gallimard, 1956, page 113)
- (Travail) Employé subalterne affecté à un service particulier. Celui qui travaille sous les ordres d’un maître, d’un patron ou d’un chef.
- Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin, garçon de pharmacie, apprenti plombier. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
- (En particulier) Serveur d’un café, d’un restaurant ou d’un hôtel.
- Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte au garçon : mes convives parurent contents. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Garçon!… garçon!… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement. — (J. Gabriel et Charles Dupeuty, Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dans La France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
- Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
- Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieux garçon, et les emplit de café tiède. — (Colette, Le toutounier, 1939)
-
accouons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accouer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accouer.
-
acquiescions
- Première personne du pluriel de l’indicatif imparfait du verbe acquiescer.
- Première personne du pluriel du subjonctif présent du verbe acquiescer.
-
sortons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de sortir.
- Nous sortons du cas où l’article défini reste au substantif désapposé, avec ce texte-ci : « lorsque vous étiez à Mouffetard (1)… (1) Caserne d’infanterie située dans la rue qui porte ce nom », Mémoires d’un Forçat, 1829, t. II, p. 155. — (Le Français moderne, 1950, volumes 18 à 19, page 262)
- Première personne du pluriel de l’impératif de sortir.
-
raison
- (Au singulier) Faculté intellectuelle par laquelle l’homme connaît, juge et se conduit, entendement.
- Ce principe de la philosophie cartésienne, je pense, donc je suis, est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance; et cela se conçoit, car ce principe admis, l'autorité de la conscience et de la raison s'ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Nous aurions pu discuter à l'infini sans tomber d'accord sur la nécessité qu'évoquait l'inspecteur. C'était, en effet, plus au sentiment qu'à la raison qu'il appartenait, somme toute, de nous départager. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- L’esprit de l’islam n'est pas rationnel, au sens grec du terme, puisque Dieu était au-delà de la raison et que « Son ordonnance de l'univers » devait être acceptée et non expliquée. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Souvent, l'instance pour connaître le monde et prendre le contrôle de soi-même a été désignée sous le nom de « raison ». Celle-ci s'inscrit dans une structure hiérarchique où elle se trouve à représenter le plus haut de l'esprit, alors que les autres instances, imagination, mémoire, perception, sensation, se situent de l'autre côté, en direction du corps. — (Pierre Bertrand, Éloge de la fragilité, éditions Liber, Montréal, 2000, page 121)
- Sa raison s’affaiblit. — Sa raison s’égare. — Un être privé de raison. — Il a recouvré la raison.
- (Au singulier) (En particulier) (Philosophie) Ensemble de principes philosophiques de la connaissance ou de l'action
- L'âme de Wesley avait besoin d'un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.600)
- Si Gobineau a été l'objet du dégoût, de la crainte, de l’ostracisme de nos « rationalistes », c'est qu'il s'est élevé à la fois contre leurs faux raisonnements et contre leur absurde principe de la primauté de la raison : […]. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 33)
- Martin Luther était un défenseur acharné de la foi, […]. Luther blâmait la raison d'être « une belle putain » et la « fiancée du diable ». Il écrivait : « Il n'existe sur Terre, parmi tous les périls, rien de plus dangereux qu'une raison adroite et bien pourvue, surtout si elle s'occupe de questions spirituelles qui touchent à l'âme et à Dieu ». — (David E. Walker, La pauvreté de la foi, dans Le Québec sceptique, n°21, p.32, hiver 1992)
- (Au singulier) Faculté de raisonner, d’établir des démonstrations, d’administrer des preuves.
- La raison discursive.
- La raison géométrique.
- (Au singulier) Le bon sens, le bon usage de la raison, la sagesse, la justesse d’esprit.
- La parfaite raison fuit toute extrémité,Et veut que l’on soit sage avec sobriété. — (Molière, Le Misanthrope, Philinte, acte I, scène I, 1667)
- Il faut que la raison domine tous nos actes. Or, que nous dit la raison : c’est que si le colonel Everest et ses compagnons, harassés par un voyage pénible, manquant peut-être du nécessaire, perdus dans cette solitaire contrée, ne nous trouvaient pas au lieu de rendez-vous, nous serions blâmables à tous égards. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- (Au singulier) Ce qui est de devoir, de droit, d’équité, de justice.
- Se rendre à la raison.
- Réduire quelqu’un à la raison, le ranger, l’amener, le mettre à la raison.
- La droite raison le veut.
- C’est la raison même.
- C’est raison, c’est bien raison que chacun soit maître chez soi.
- Cela est contre tout droit et raison, contre toute raison.
- Mettre la raison de son côté.
- Mettre quelqu’un à la raison signifie réduire quelqu’un par la force.
- Un homme politique ne doit pas devancer les circonstances. C’est un tort que d’avoir raison trop tôt. On ne fait pas les affaires avec des penseurs. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 327)
- Avoir raison, être fondé dans ce qu’on dit, dans ce qu’on fait.
- Vous avez tort, c’est lui qui a raison.
- Il a raison contre vous.
- C’est un homme qui veut toujours avoir raison.
- Ils prétendent tous deux avoir raison.
- Il a eu raison de congédier ce domestique.
- Il a eu raison en cela.
- Vous n’avez pas eu raison de vous emporter ainsi contre lui.
- (Au singulier) Réparation d’un outrage, d’un affront.
- Demander, tirer raison d’une offense.
- Demander raison à quelqu’un.
- Tirer raison de quelqu’un.
- Faire raison à quelqu’un.
- Preuve par discours, par argument.
- Forte, puissante raison.
- Raison démonstrative, décisive, péremptoire.
- Raison valable.
- Faible raison.
- Raison plausible, spécieuse.
- Donnez-nous de meilleures raisons.
- Je suis frappé, touché de vos raisons.
- Je me rends à vos raisons.
- Il m’a payé de mauvaises raisons.
- Sujet ; cause ; motif.
- C’est pourquoi José n’avait pas compris grand-chose aux raisons fournies par Esprit et qui voulaient qu’on épargnât Castagnier, meurtrier de ses copains, ses copains qui avaient eu confiance en lui. — (Exbrayat, Les Menteuses, Librairie des Champs-Élysées, 1970, chapitre IV)
- Il était question dans la complainte d’un assassin qui expose aux juges les raisons qui l’ont poussé à tuer sa maîtresse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Catherine Guillouard, la PDG de la RATP, va quitter ses fonctions, « pour raisons personnelles », ont annoncé, jeudi, le gouvernement et l’entreprise publique. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 2)
- (Droit) Titres et prétentions qu’une personne peut avoir. On l’emploie principalement dans ces phrases :
- Céder ses droits, noms, raisons et actions; être subrogé aux droits, noms, raisons et actions de quelqu’un.
- (Droit) Dénomination d’une société par les noms des associés, énoncés de la manière prévue par l’acte d’association pour signer toutes les pièces commerciales.
- Cette maison de banque est sous la raison, sous la raison sociale Gautier, Lefèvre et compagnie.
- (Désuet) La part d’un associé dans le fonds d’une société de commerce.
- Sa raison est d’un tiers, d’un cinquième. En ce sens il a vieilli; on dit : Son intérêt, sa part est de tant.
- (Mathématiques) Différence ou quotient de deux termes consécutifs, dans une progression, suivant qu’il s’agit d’une progression arithmétique ou d’une progression géométrique.
- Dans le deuxième cas, montrer que le mouvement est uniformément accéléré en vérifiant que la vitesse varie linéairement avec le temps (v = at + b) ou, ce qui est équivalent, en vérifiant que les intervalles entre les points forment une progression arithmétique de raison r = a(Δt)2. — (Roger Duffait, Expériences de physique: CAPES de sciences physiques, Éditions Bréal, 2e édition, 1996, page 213)
-
affectionnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe affectionner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe affectionner.
-
abrogions
- Première personne du pluriel de l’indicatif imparfait du verbe abroger.
- Première personne du pluriel du subjonctif présent du verbe abroger.
-
communication
- Action de communiquer ou résultat de cette action.
- La communication du mouvement.
- La communication de l’aimant, de l’électricité.
- La communication d’une maladie.
- (En particulier) Informations, renseignements que l’on donne.
- Si nous pouvions relever ici nos communications transmises sur de petites feuilles blanches de bloc-notes, on serait étonné de la fréquence de nos relations. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- L'absence de réaction après ses recherches des derniers jours prouvait que son intuition initiale était juste : la sécurité intérieure de l'Entité fliquait ses communications via ses login et mot de passe personnels, […]. — (Cédric Bannel, L'Homme de Kaboul, Robert Laffont, 2011, chapitre 16)
- Il a reçu des communications d’un haut intérêt.
- (En particulier) Conférence.
- Appel à communications : journées d'études, les 40 ans du jeu de rôle […] Les communications pourront ainsi aborder les problématiques suivantes (liste non exhaustive) : […] — (Claire Cornillon, Appel à communications : journées d'études, les 40 ans du jeu de rôle, 2015 → lire en ligne)
- (Droit) Exhibition qu’une partie fait à l’autre des pièces sur lesquelles elle fonde sa demande.
- communication de pièces.
- La communication se fait entre avoués.
- Le délai de la communication.
- Communication d’office.
- Donner, recevoir en communication.
- (Droit) Remise que l’on fait au parquet de toutes les pièces du procès, dans les causes où le ministère public doit ou veu] être entendu.
- Ordonner la communication au ministère public.
- Relation ; commerce ; correspondance.
- Mais vous savez mieux que moi comme il convient d'agir... seulement ne craignez pas qu'il y ait aucune communication ce soir entre ce M. de la Morinière et Lopès; et si demain, au jour, le gentilhomme se plaignait du voisinage, on s'excuserait sur la nécessité et on le conduirait ailleurs. — (Élie Berthet, « Le Gentilhomme verrier », dans L'Écho des feuilletons: recueil de nouvelles, légendes, anecdotes, épisodes, etc., 27e année, Paris : chez les éditeurs, 1866)
- La première zone, je la situe dans la montagne : là, jusqu’à présent, l’éloignement, la difficulté des communications, le retard de ce qu’on appelle le progrès et, il faut le dire loyalement, une persistance plus grande du sentiment religieux ont perpétué les mœurs de bon vieux temps. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Intercepter les communications. — Établir des communications entre deux personnes, entre deux villes.
- Moyen par lequel deux choses communiquent ; passage.
- Des communications fréquentes, sinon continues, existaient à l’Éocène entre les contrées du Sud de l’Europe et le continent africain. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 55)
- La communication d’une chambre, d’un appartement, d’un corps de logis à l’autre.
- Porte ou escalier de communication.
- La communication des deux mers.
- Ouvrir des communications d’un lieu à un autre.
- Canal de communication.
- (Télécommunications) Relation entre deux ou plusieurs personnes par le téléphone, la vidéoconférence, etc.
- Notre esprit est toujours comme à la merci d’un téléphoniste farceur […] qui lui branche la communication avec n’importe qui, n’importe quoi, se plaisant aux pires confusions, aux imbroglios les plus fâcheux, les plus déraisonnables. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Le téléphone d’où est passé l’appel est immédiatement localisé. La communication a été émise depuis une cabine téléphonique située au lieu-dit La Commodité, sur la RN 7 à Solterre dans le Loiret. — (Élise Galand et Romain Icard, Suzy contre mon gros loup, Privé, 2005, page 67)
- Ils sortirent le matériel, branchèrent la gégène que René enfourcha pour pédaler. Le courant passait. L'opérateur radio pouvait émettre le message que lui avait donné Gaëtan. La communication était mauvaise et le radio dut changer de fréquence. — (Joseph Farnel, Canou, éditions De Borée, 2017)
- (Militaire) Ensemble des tranchées ou galeries que l’on pratique afin que deux quartiers de l’armée, deux attaques puissent correspondre à couvert et se secourir mutuellement.
- La veille même du combat de Zouafques, le prince Thomas avait emporté plusieurs redoutes à la faveur desquelles il rétablit aussitôt ses communications avec les assiégés […] — (Mémoires authentiques du duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, volume 1, Paris, 1843, page C)
- Lignes de communication.
- (Marketing) Discipline ou ensemble des activités qui consistent à produire et à encadrer un message dans le but de protéger son image et d'influencer l'interprétation d'une situation ou d'un événement,
- Certaines célébrités, notamment politiques ou artistiques, ont tendance à confondre information et communication.
- Le terme communication a pris du galon depuis quelques années, tout dépend désormais de « la communication »! Les gouvernements en abusent, les entreprises s'en servent pour cacher leurs turpitudes. — (Jacques Godbout, De l'avantage d'être né, Boréal, 2018, « 2007 », page 252)
- (Union européenne) Document interne ou externe des institutions de l'Union européenne afin de faire part d'une décision ou d'une modification de son fonctionnement.
-
combattrons
- Première personne du pluriel du futur de combattre.
-
adjurons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe adjurer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe adjurer.
-
action
- Opération par laquelle se produit un effet ; influence de l’être qui agit.
- L’action des herbivores peut être efficace par leur influence sur le chimisme du sol ; le cas est très net dans les pâturages de montagne. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 29)
- L’écoulement turbulent déplacera non seulement presque toute la boue circulable, mais détruira aussi les couches tendres de cake par une action décapante. — (Pierre Motard, Forage Rotary: Tubage & cimentation, Technip, 1973, pages 4-52)
- […], les chevaux s’arrêtent net, ployant sur leurs jarrets et rejetant la tête en arrière sous l’action brutale du mors arabe. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
- Soit qu’on vogue au large, soit qu’on pénètre dans les fjords tortueux, partout on reconnaît les traces évidentes de l’action combinée des glaces et des volcans. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 60)
- Occupation plus ou moins active ; exercice de la faculté d’agir.
- C’est un homme d’action.
- La morale en action.
- L’action de marcher, de courir.
- 1926, - L’Action ? dit-il, mais ce n’est qu’une échappatoire où nous pousse notre paresse fuyant devant l’effort que demande le Rêve. — (Jacques Spitz, La Croisière indécise)
- Tout ce qu’on fait.
- Le dogme de la réincarnation […] a malheureusement l’effet pervers de contraindre les déshérités à la résignation, puisque leur lamentable sort présent dépend de mauvaises actions d’une vie antérieure. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, été 2008, page 5)
- Combat ou engagement entre des troupes.
- Les deux armées étaient si près l’une de l’autre qu’elles ne pouvaient se séparer sans qu’il y eût quelque action.
- Véhémence à dire ou à faire quelque chose.
- Parler avec action.
- Ce qu’il fait, il le fait avec action.
- Mettre de l’action dans tout ce qu’on fait.
- Tout ce qui regarde la contenance, le mouvement du corps, les gestes de l’orateur, de l’acteur.
- Cet acteur a l’action froide, contrainte.
- Il a l’action belle, noble, libre, aisée.
- (Vieilli) Discours public, tel qu’un sermon, une harangue, un plaidoyer.
- Une action publique.
- (Droit) Demande, poursuite en justice.
- Intenter une action en justice.
- L’action en adultère appartint au mari contre sa femme & non à la femme contre son mari. — (Emmanuel de Pastoret, Moyse, considéré comme législateur et comme moraliste, Buisson, Paris, 1788, page 423)
- Lorsque l’action en concurrence déloyale oppose deux commerçants, elle relève de la compétence du tribunal de commerce (article L721-3 du Code de commerce). — (Action en concurrence déloyale : quel tribunal est compétent ?, lappelexpert.fr, 2018)
- Droit qu’on a de former une demande en justice.
- Avoir action contre quelqu’un.
- Il l’a subrogé en tous ses droits, noms et actions.
- Évènement ou série d'événements qui est le sujet d’une œuvre de fiction : roman, film, pièce de théâtre, poème épique…
- Il faut dans un poème dramatique qu’il y ait unité d’action.
- L’action est bien ménagée, est conduite avec art.
- Il y a beaucoup d’action dans cette tragédie, dans cette comédie, la plupart des évènements s’y passent en action et non en récit.
- Un Roman policier, mon premier long métrage, est né du désir de retravailler avec les comédiens de mon deuxième court métrage (Hymne à la gazelle), Abdelhafid Metalsi et Marie-Laure Descoureaux, et de l'envie de raconter une histoire avec de l’action. — (La distribution vue par une réalisatrice : Stéphanie Duvivier, dans Cinéma guérilla - mode d'emploi, par Jérôme Genevray, Dunod, 2012, page 174)
- Titre représentant une participation dans le capital d’une société.
- […], ils achetèrent aussi ses actions du canal de Suez au khédive Isma’il, afin de contrôler la nouvelle voie d’eau reliant la mer Rouge et l’océan Indien à la Méditerranée et à l’Atlantique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 166)
- Action libérée. Action nominative. Action au porteur.
- (Physique) Grandeur dont la considération simplifie parfois l’étude mathématique d’un problème de mécanique.
- (Football) Percée rapide dans la défense adverse avec le ballon, menée individuellement ou collectivement, qui amène une situation dangereuse devant les buts.
- À la conclusion d’une superbe action collective de Manchester United initiée par Morgan Schneiderlin, Anthony Martial a encore endossé son costume de sauveur ce dimanche. — (Sined, Anthony Martial sauve Manchester United, L’Équipe, 03 avril 2016)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.