Dictionnaire des rimes
Les rimes en : obsolète
Que signifie "obsolète" ?
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- (Grammaire) Qui n’est plus utilisé, en parlant d’un mot, d’une locution.
- « Écornifleur » se compose du verbe « écorner » (dévaluer l’intégrité de) et du verbe obsolète « nifler », certes moins connu que son dérivé « renifler », mais de même sens. — (Bernie de Tours, Le Mauvais Tour de Babel : Pérégrinations ludiques au royaume des mots, Scali, 2007, page 263)
- (Par extension) Ancien ou suranné ; qui n’est plus utilisé, qui n’a plus cours.
- Les entreprises, en particulier, risquent aujourd’hui de conserver une organisation obsolète si elles n’investissent pas sur la capacité de chacun à se poser comme porteur à part entière des projets qu’elles défendent. — (Denis Pansu, « Les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs, nouveau modèle de communication en France ? », dans L’Idiot du village mondial : les citoyens de la planète face à l’explosion des outils de communication : subir ou maîtriser ?, Paris: Charles Léopold Mayer & Bruxelles : Luc Pire, 2004, page 191)
- Et elle repose, selon le père Émile Shoufani, grec catholique, sur un concept erroné ou tout au moins obsolète : les chrétiens de Terre sainte. Un mythe. — (Catherine Dupeyron, Chrétiens en Terre sainte : Disparition ou mutation, chap. 2, Albin Michel, 2007)
- Il est toujours possible, aujourd’hui, de dessiner et de produire des plans corrects avec une version 2000, c’est plus l’évolution de l’informatique (matériels et systèmes d’exploitation) qui rend le logiciel obsolète. — (Patrick Diver, Les Secrets du dessinateur AutoCAD, Paris : Pearson Education France, 2010, page 294)
- Formé sur le participe présent du latin obsolescere, le substantif obsolescence et son dérivé adjectival obsolescent sont des néologismes créés d’après l’anglais. Ils désignent tout ce qui est tombé en désuétude. Leur emprunt s’explique par le fait que l’adjectif obsolète, ayant le même sens et venu lui aussi de l’anglais d’après le latin obsoletus, a un champ d’application sémantique limité. Terme littéraire et vieilli, il se dit, non exclusivement mais surtout, de ce qui se rapporte à la langue, au vocabulaire, à la grammaire. Est obsolète ce qui est dépassé, suranné, désuet, vieillot, bref, ce qui ne fait plus partie des normes actuelles du langage. — (« obsolescence / obsolescent, ente / obsolète », Juridictionnaire, Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton & Bureau de la traduction du Gouvernement du Canada, 2015)
- (Histoire naturelle) Peu apparent ; presque effacé.
- Sur ces sillons descendent obliquement de petites côtes longitudinales obsolètes, presque effacées, et dont plusieurs individus manquent tout-à-fait. — (Gérard Paul Deshayes, Description des coquilles fossiles des environs de Paris, vol. 2 : Mollusques, Paris : Béchet jeune, Baudouin frères & Treuttel et Wurtz, 1824, p. 652)
- Dessous des inférieures d’un jaune-ochracé plus ou moins pâle, avec la bordure d’un brun pâle, précédée de deux raies maculaires plus ou moins obsolètes, de la même couleur […] — (Jean-Baptiste Alphonse Dechauffour de Boisduval, Species Général des Lépidoptères, volume 1 (volume 9 de l’Histoire naturelle des insectes), Paris : Roret, 1836, page 496)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "obsolète".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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aigrette
- Faisceau de plumes effilées et droites qui orne la tête de quelques oiseaux.
- Arrivé au héron, il arracha de son cou ces plumes fines et élégantes qui forment une aigrette naturelle, et les attacha à son bonnet. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Bouquet de plumes effilées et droites qui sert d’ornement de tête pour les personnes et pour les animaux et dont on décore aussi les dais et les lits de parade.
- Ce chapeau de paille noire haut de forme, est garni d'un bord de plumes rouleautées, touffe de plumes noires de côté et lyre de plumes vertes posée en aigrette au milieu des plumes noires. — (Louise de Taillac, « Revue des magasins », dans Le Moniteur de la mode: journal du grand monde, Paris : chez Adolphe Goubaud & fils, 2e n° d'avril 1870, page 122)
- Le radjah était un homme assez jeune, svelte et jaune, doté d’une moustache noire et d’un turban à aigrette. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 29)
- (Par extension) Sorte de pompon de crin en forme d’aigrette, qui sert d’ornement à une coiffure militaire.
- L’aigrette d’un shako. Aigrette blanche, rouge.
- Bouquet de diamants, de perles, etc., disposés en forme d’aigrette.
- Leurs cheveux, relevés sur le sommet de la tête, à une hauteur démesurée, étaient surmontés d’une aigrette de diamans, d’un nuage de plumes, ou d’une corbeille de fleurs : …. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- Sorte d’ornement composé de fils de verre droits et fins.
- Aigrette de verre,
- Petit jet d’eau divergent qui affecte la forme d’une aigrette.
- Aigrette d’eau.
- À chaque palier, des jets abondants partent du milieu de petits bassins et poussent leur aigrette de cristal jusque dans l’épais feuillage du bois de lauriers, dont les branches se croisent au-dessus d’eux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Physique) Faisceaux de rayons lumineux, divergents, qu’on aperçoit aux pointes et aux extrémités anguleuses des corps électrisés.
- Les rayons naissants sèment des aigrettes de feu à la cime des dattiers et les coupoles d'argent des marabouts semblent en or massif. — (Isabelle Eberhardt, Pleurs d’amandiers, 1903)
- (Botanique) Sorte de pinceau de poils ou filets déliés qui surmonte les graines de certaines familles de plantes telles que les astéracées ou les apocynacées.
- Aigrette pédiculée. Aigrette sessile. Aigrette plumeuse. Aigrette simple.
- Ainsi, les Asteraceae sont de grandes voyageuses et parmi les mieux représentées dans les îles océaniques. Leur fruits, des akènes, sont souvent munis d’aigrettes ou pappus, qui leur donnent le profil d'un volant de badminton ou de véritables parachutes.— (Philippe Danton, Les îles : réflexions sur l'isolement et l'endémisme, in Aux origines des plantes: Des plantes anciennes à la botanique du XXIe siècle, 2008, page 575)
- (Ornithologie)
- Nom vernaculaire qui désigne plusieurs espèces d’oiseaux pélécaniformes. Ce mot s’applique principalement aux oiseaux du genre Egretta aussi pour désigner quelques espèces du genre Ardea.
- Des aigrettes, perchées en foule pour le sommeil, couvraient les arbres noirs de merveilleux manteaux blancs. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 313)
- (En particulier) Espèce de héron blanc qui porte une aigrette ; variante de grande aigrette.
- Des oiseaux qui parent encore agréablement les rives du Nil sont les hérons. Dans le nombre, on en distingue des espèces blanches, parmi lesquelles sont le garde-bœuf et l’aigrette. — (Léon de Joannis, Campagne pittoresque du Luxor, Paris : Mme Huzard, 1835, page 153)
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jaquette
- (Vieilli) (Habillement) Robe que portaient les petits garçons.
- (Habillement) Sorte d’habillement d’homme, serré à la taille, fendu dans le bas du dos, et qui descend généralement jusqu’aux genoux. Vêtement de jour, il est porté dans les mariages et les grandes courses hippiques.
- Il ne portait sur lui qu'une fine jaquette et, comme un croc de lumière, attendait dans l'ombre qu'un de ces garçonnets, dont toute volupté passait par la candeur et qu'on voyait errer à la morsure du soir, vint se perdre à sa portée ; là, le Marquis l'empoignait et beaucoup disparurent ainsi. — (Anonyme, Une autre histoire, 1703)
- Son costume se composait d’une tunique verte, […] ; cette jaquette pendait sans être boutonnée par-dessus un pourpoint collant et de couleur écarlate, serrant le corps. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il avait une cravache à la main, des houseaux aux jambes ; une jaquette courte faisait saillir son torse vigoureux. — (Jules Mary, La Pocharde, 1898, chap. 1, Paris : chez H. Geoffroy, 1904-1905, page 5)
- Il avait mis, dans sa désolation, des bottines vernies, le gilet de velours, et il hésitait maintenant à s’asseoir sur le coussin, ne sachant s’il devait user de préférence le fond de son pantalon ou les basques de sa jaquette. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 177)
- Chaque matin, elle lui aidait encore à passer sa jaquette et à nouer sa cravate. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Par analogie) (Habillement) Veste de femme ajustée à la taille.
- Elle a achevé de s’habiller. Elle a mis une jaquette de la couleur de sa jupe, laissant voir largement son corsage de lingerie dont le haut est transparent et rosé. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (En particulier) (Histoire) (Habillement) Jaque rembourrée portée sous la cotte de mailles ; gambison. [2]
- Cent-vingt archers de guet […] portant la jaquette à longs plis — (Victor Hugo)
- Le duc alors revêtit sa jaquette, qui était en chaînons de mailles si souples que la trame d’acier n’était guère plus épaisse que du velours : puis il passa par-dessus son jacques des chausses et un pourpoint gris et argent, qui étaient ses couleurs favorites. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Couverture protégeant un livre relié ou broché [2], un CD, DVD ou blu-ray. Note : Elle ne doit pas être confondue avec la couverture rempliée.
- Non seulement le livre d’art envahit la montre avec sa « jaquette » illustrée, mais les autres publications prennent exemple sur lui. — (René Huyghe)
- Sur cette jaquette, on voit une fille attachée à un arbre, et un garçon doit la sauver.
- Homosexualité masculine [2].
- Henri III […] était de la jaquette flottante. — (San-Antonio).
- (Canada) (Habillement) Chemise de nuit.
- C’est l’heure de mettre votre jaquette et d’aller vous coucher.
- Dis-moi que je suis beau, que ma jaquette bleue fait ressortir mes yeux dans le bon sens du mot. — (Les Trois Accords, Le bureau du médecin - Dans mon corps, 2009)
- (Suisse) (Habillement) Vêtement à manches longues couvrant le torse, souvent en tricot, fermé sur le devant à l’aide de boutons ou d’une fermeture éclair, généralement ajouté par-dessus un autre habit pour porter chaud. Cardigan. Veste. Gilet [3].
- Elle a mis une jaquette de Jersey gris perle sur son chemisier, chaleur sèche dans son appartement ripoliné. — (Anne-Lise Grobéty, Zéro positif, Bertil Galland, Vevey, 1975)
- (Ornithologie) Nom vulgaire de la pie.
- (Armement) Manchon d’acier renforçant la partie antérieure du tube d’un canon.
- On a augmenté de trois pieds sa longueur d’âme et renforcé sa frette de culasse ou jaquette. — (Journal officiel 17 mars 1874, page 2063, 3e colonne)
- Le tube et la jaquette (du canon allemand de 77) sont en acier nickel.
- Enveloppe extérieure en tôle d’une chaudière évitant toute déperdition de chaleur.
- Jaquette thermostatique.
- (Dentisterie) Variante orthographique de jacket.
- (Industrie pétrolière) (Forage) Structure métallique fixée par des piles au fond de la mer, qui sert de support aux installations de surface d’une plateforme pétrolière.
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mauviette
- (Ornithologie) Espèce d’alouette : l’alouette commune (Alauda arvensis).
- Ah ! si de cette fenêtre, où grésille une lumière, était seulement tombée dans la corne de mon feutre une mauviette rôtie au lieu de cette fleur fanée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Pâté de mauviette, brochettes de mauviette.
- D’ailleurs, est-ce qu’un homme aurait voulu d’elle, sans un sou, pas plus grosse qu’une mauviette. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- (Sens figuré) (Familier) voire (Péjoratif) Personne grêle, fragile, ou d’un naturel peureux.
- Le fait est que le petit Chose était ridiculement petit ; et puis, l’air si jeune, si mauviette !… — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 37)
- Je suis plutôt pas la mauviette, mais ce truc-là me rend presque malade. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 219)
- « … et tu n’as rien, tu n’es pas malade, tu te laisses aller comme un bébé, une vraie mauviette… à onze ans ne pas pouvoir se dominer à ce point, c’est honteux. C’est la dernière fois que tu as été au cinéma… » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 246)
- — Personne ne me traite de mauviette. — (Retour vers le futur 2, 1989)
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jeannette
- Croix d’or suspendue au cou.
- Madame Magloire avait un bonnet blanc à tuyaux, au cou une jeannette d’or, le seul bijou de femme qu’il y eût dans la maison. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Elle portait des boutons de turquoise aux oreilles, une jeannette au cou, un ruban de velours bleu dans les cheveux. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- Comme la vieille fille s'écartait, outrée, tripotant sa jeannette, elle découvrit la bonne, Anna, en coiffe d'Auray, qui marchait sur son ombre. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 36)
- Sorte de planche à repasser les manches.
- La jeannette est une petite planche qui permet un repassage minutieux des emmanchures, des manches et des poignets. — (Louise Robitaille, Qui aime repasser?, Cahier Week-end du Journal de Montréal, 15 octobre 2022)
- (Botanique) (Familier) Nom vernaculaire ambigu désignant tantôt le narcisse des poètes (Narcissus poeticus), tantôt le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus); ce dernier est d'ailleurs appelé plus spécifiquement "jeannette jaune".
- Elle indiqua, du menton, la fenêtre, le ciel pur, la vallée visible entre les feuilles étroites et les bourgeons aigus … - Je voudrais allez par là … Rapporter des jeannettes jaunes. — (Colette, Duo, 1934)
- (Scoutisme) Jeune scoute féminine âgée de 8 à 12 ans.
- A neuf ans elle avait voulu entrer dans ce mouvement scout, elle avait entendu dire que les jeannettes faisaient leur promesse et ce mot l'avait littéralement transportée. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
- (Belgique) (LGBT) (Injurieux) Insulte homophobe, tapette.
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mouflette
- Moufle, système de plusieurs poulies dans la même chape.
- Mouflettes à poulies inégales et à cordons parallèles. — (Cours de mécanique appliquée aux machines, Jean Victor Poncelet, 1826)
- Crotte de nez.
- Dans le jargon des enfants, on appelle une crotte de nez une mouflette.
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curette
- (Art, Médecine) Nom de divers outils servant à creuser, à gratter ou à nettoyer.
- Ainsi, lors du curetage des tissus mous, on est sûr d’avoir une curette parfaitement affûtée (ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on utilise, sans la réaffûter extemporanément, une curette qui a déjà travaillé sur les tissus durs). — (Jean Fourel, Roger Falabrègues, Parodontologie pratique, 1975)
- Petit outil autrefois utilisé par les laboureurs pour enlever la terre qui collait au soc de la charrue.
- Enfin il y a une curette. C'est un bâton ferré d'un mètre de long, qu'on place dans une boucle et qui s'appuie sur le denteau. On l’appelle curette parce qu'elle sert à curer le soc et le coutre quand ils sont chargés de terres argileuses et humides. — (J.A. Marc, Essai in Mémoires de la société d'agriculture du département de la Seine, tome 13, Éd. Huzard, Paris 1810)
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midinette
- Jeune fille ou jeune femme naïve et sentimentale qui affecte d’être une dame de qualité.
- Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p. 51)
- Chaque jour, avec une savante technique de la bassesse, on s’efforce de donner à la France une âme et une morale de midinette. — (Henry de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, 1938, éd. Biblio. Pléiade, coll. Essais p. 835)
- Déjà les belles crémières, les jeunes charcutières et les petites midinettes l’attendaient à la sortie. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 100)
- Et toi, tu te crois plus wild en allant cruiser des midinettes dans des bars d’homme d’affaires ? — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 62)
- J’y découvre notamment son amour des chanteurs pour midinettes. Je l’attribue d’abord à un savant calcul de politique cherchant à faire proche du peuple, avant de devoir en reconnaître la sincérité. — (Marie de Gandt, Sous la plume : Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 43)
- Papa […] croit encore qu’il existe quelque chose qui s’appelle le devoir et, bien que ce soit à mon avis chimérique, ça le protège de la débilité du cynisme. Je m’explique : il n’y a pas plus midinette que le cynique. C’est parce qu’il croit encore à toute force que le monde a un sens et parce qu’il n'arrive pas à renoncer aux fadaises de l’enfance qu’il adopte l’attitude inverse. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p. 62)
- (XIXe siècle) Jeune ouvrière ou vendeuse dans la couture parisienne, qui se contentait à midi d’une dinette, c’est-à-dire d’un repas sommaire.
- Il est midi. De toutes les maisons de modes et de couture du quartier, les midinettes prennent leur vol. Et c'est un spectacle des plus « parisiens » que de les voir s'en aller deux par deux ou en groupes dans la rue des Petits-Champs et dans les rues avoisinantes. La langue parisienne a le secret des mots jolis et expressifs. Ce nom de Midinettes, tintant et clair, où l'on trouve tout de suite Midi et dinette, désigne les ouvrières des maisons de modes et de couture qui, ne pouvant rentrer chez elle à midi, prennent leur déjeuner aux alentours du quartier de la Paix. On parle beaucoup d'elles en ce moment, car il est question de leur créer une société de secours mutuels : l'Œuvre des Midinettes.— (« Les Midinettes », Femina (magazine français), 1er octobre 1902.)
- Un cortège pailleté, capricieux, ondoyant se déroule. Ce sont les midinettes parisiennes, dont les ateliers viennent de s’ouvrir comme des cages d’oiseaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 341.)
- La folle rumeur, colportée depuis le front, des Annamites utilisés à Paris comme force de police, derrière les mitrailleuses, contre les midinettes en grève, servit, dans les villes où ils étaient affectés en nombre, à justifier les rancœurs accumulées vis-à-vis d’étrangers qui étaient des concurrents directs dans le travail : à Bourges, Saint-Médard, Bergerac, Toulouse, les soulèvements se multipliaient gagnant souvent la population toute entière. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, page 126)
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guillerette
- Féminin singulier de guilleret.
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biquette
- (Familier) (Zoologie) Chèvre. — Note : Dans ce sens, le diminutif donne un sens plus affectueux que bique.
- Fin de pause, la route nous attend. Les biquettes me narguent tout le long du chemin, sont-elles des amies de celle que j’avais percutée lors du dernier voyage ? — (Dominique Demange, TOUBABOUS : 2 ans au Mali, chez l'auteur/Lulu.com, 2011, p. 229)
- Nourries au foin, les biquettes ne donnaient pas un lait aussi savoureux et parfumé. Rien ne valait les pâtures gourmandes du printemps et de l'été. — (Jérôme Deliry, L'Héritage de Terrefondrée, Éditions Calmann-Lévy, 2013, chap. 6)
- Dès le printemps, Julien, accompagné de son chien Fax, emmène les chèvres gambader sur le terril. C'est la transhumance. Les biquettes se nourrissent des broussailles. Elles permettent l'entretien de la végétation de cette réserve naturelle. — (« Chevrettes du terril » dans le Dictionnaire amoureux du Nord, de Jean-Louis Fournier, Éditions Plon, 2018)
- (En particulier) Chevreau ou chevrelle.
- Les biquettes sont parfois un peu brusques dans leurs jeux, un peu folles dans leurs caprices. Tu penses ce qui advenait parfois du baby encore mal assuré sur ses bonnes petites jambes maladroites. — (« Les Sœurs de lait », nouvelle anonyme, dans Le Magasin pittoresque, 39e année, Paris, 1871, p. 196)
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esthète
- Celui, celle qui professe le culte du beau, qui aime la beauté. — Note : S'emploie parfois de manière péjorative.
- "Tu es un esthète et un anarchiste, me dit Médéric, et je lui rétorque : "Tu es un militaire et un prêtre". Nous devons avoir raison tous les deux. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Il avait deux raisons de mépriser la foule : d’abord comme aristocrate, ensuite comme esthète. — (Henryk Sienkiewicz, Quo vadis, Chapitre II)
- Ce fut une époque de beuveries à décarcasser un veau, parmi les vapeurs des pipes et les proclamations d’esthètes crasseux, toutes lavallières dehors. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 28)
- Il fallait voir, le jeudi 10 décembre 1896, tous ces pauvres petits bonhommes et toutes ces pauvres petites bonnes femmes, esthètes infortunés des deux sexes qui, l’œil noyé, tendaient le cou et ouvraient à demi la bouche pour communier en l'honneur d’Ubu. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.34)
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aigrelette
- Féminin singulier de aigrelet.
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collette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de colleter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de colleter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de colleter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de colleter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de colleter.
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grassouillette
- Féminin singulier de grassouillet.
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guète
- (Vieilli) Action de guetter.
- (Vieilli) Personne chargée de faire le guet.
- Tourelle de guetteur dans un château fort.
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paulette
- Nom d’un droit que le roi faisait lever sur les charges de finance et de magistrature, et qui était la soixantième partie du prix d’un office.
- Tous les magistrats du royaume devaient de neuf ans en neuf ans payer ce droit de paulette, qui assurait la possession de leurs charges à leurs familles. — (Voltaire, Histoire du parlement de Paris, chapitre 55)
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motocyclette
- (Vieilli) Véhicule à deux roues, disposé comme une bicyclette et actionné par un moteur.
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- Il s'agissait de gants, de pompes à vélo, de sacs ou d'écharpes. Jamais encore on n'avait découvert deux motocyclettes. — (Frédéric Dard, Quelqu'un marchait sur ma tombe, Paris : Fleuve noir, 1983)
- Sans doute étonné par l'absence de nouvelles de Ned, George Brough, le constructeur de motocyclettes, lui a proposé, il y a quelques semaines, la dernière-née de ses ateliers : une nouvelle version du modèle Brough SS 100. — (Julien Jean Loup, Lawrence d'Arabie, Éditions Chronique/Dargaud, 2006)
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arbalète
- Arme de trait, arc (généralement d’acier) monté sur un fût et qui se bande à la main ou à l’aide de divers mécanismes selon sa force.
- Il avait la ceinture pleine de dagues et de poignards, une grande épée au flanc, une arbalète rouillée à sa gauche, et un vaste broc de vin devant lui. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Ce ne fut, dit Hallam, ni la noblesse d’Angleterre, ni ses vassaux qui gagnèrent les batailles de Crécy, de Poitiers et d’Azincourt : […] ; mais ce furent les yeomans qui tiraient l’arbalète d’un bras sûr et nerveux, […]. — (Alexandre de La Fons de Mélicocq, Une cité picarde au Moyen-Age, ou Noyon et le noyonnais aux XIVe et XVe siècles, Noyon : Soulas-Amoudry, 1841, page 13)
- Tantôt il attache un pétard à un poil de ma barbe, tantôt il me décoche de son arbalète un trait de feu dans mon manteau. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cette muraille est à portée d’arbalète des tours 11, 12 et 40 et est commandée par celles-ci. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Il devait se défendre contre les assauts d’une imposante armée d’un seigneur du royaume voisin. Grâce à l’arbalète magique offerte par un génie de tortue, il arriva à la défaire. — (Le Courrier du Vietnam, L’arbalète magique, lecourrier.vn, 25 avril 2020)
- (Par analogie) (Art) Divers instruments en forme d’arc.
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée en pal, fût vers la pointe.
- D’azur à la barque à l’antique d’argent naviguant sur une rivière du même mouvant de la pointe, au chef de gueules chargé d’une arbalète en pal, accostée de deux dauphins, celui de dextre contourné, le tout d’argent, qui est de Villeneuve-la-Garenne → voir illustration « armoiries avec une arbalète »
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toilette
- (Désuet) À l'origine, petite nappe en toile qui une fois étendue sur une table servait à y poser ce que l'on utilisait pour la parure.
- Une toilette en dentelle.
- (Par extension) Flacons, boites, ustensiles, etc, servant à se parer, se maquiller.
- C'est en ce sens que Visconti a pris le mot niello, dans sa description de la toilette en argent, d'une dame romaine, appelée Projetta. — (Duchesne, Essaisur les nielles, in Revue encyclopédique, 1826, volume 32, page 98)
- (Par extension) Meuble garni de ce qui sert pour se laver, se coiffer, se parer.
- Leur chambre […] n’était meublée que de vieilles choses ternes, avec […] dans un coin, un paravent qui cachait la toilette et le bidet. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitre 5)
- Le miroir d’une toilette.
- Action de se laver.
- Après avoir fait une toilette soignée, c’est-à-dire une toilette de propreté, la seule que nous pussions nous permettre puisque nous n’avions pas d’autres vêtements que ceux que nous portions sur notre dos, nous prîmes nos instruments, Mattia son violon, moi ma harpe, et nous nous mîmes en route pour nous rendre chez M. Espinassous. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Tout en procédant à sa toilette, elle parle toute seule, bavarde, gaie, animée, à cause qu’on est encore au printemps de la journée. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Pour fabriquer le savon proprement dit utilisé dans la toilette et en blanchisserie, on traite une huile ou une graisse par la soude ou la potasse. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 157)
- Après une toilette sommaire et difficultueuse, je monte sur le pont. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 12)
- Déjà, autour du cadavre, les voisins s’affairaient pour sa dernière toilette. À terre, une bassine d’eau rougie, ses vêtements maculés. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Ensemble des vêtements et accessoires d’une femme.
- Si je n’ai jamais vu de femme plus hideuse, jamais, jamais je ne vis de plus coquette personne. Une toilette, un bijou aperçu à travers des vitrines éblouissantes, la faisaient tomber en pâmoison. — (Octave Mirbeau, La Tête coupée)
- Quelque matinale que fût cette heure, plusieurs femmes, qui toutes avaient voulu se montrer en toilette, revenaient du château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Sous une toilette criarde, ton corps mouvant laisse derrière lui flotter un sillage embaumé. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- L’adoption des toilettes portées dans les villes, c’est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Belgique) (Canada) (Suisse) Appareil sanitaire servant à recueillir et à évacuer les besoins naturels.
- Sur place, Mme Stevens a senti le besoin de soulager et s’est rendue à la toilette extérieure, à une cinquantaine de mètres de la yourte. — (Radio-Canada, Un ours attaque une femme par le trou d’une toilette extérieure, site radio-canada.ca, 21 février 2021)
- (Belgique) (Canada) (Suisse) (Construction) (souvent pluriel) Pièce où se trouvent des installations sanitaires pour faire ses besoins naturels.
- Il entra dans un bistrot, commanda un café, descendit à la toilette. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitre 2)
- En moi-même, j’étais tourmenté par deux besoins pressants : visiter derechef une “toilette” suisse et lire longuement un journal local. — (Henri Calet, Rêver en suisse, Éditions de Flore, Paris, 1948)
- Morceau de toile dont les marchands d’étoffes, les tailleurs, les libraires, etc., enveloppent les marchandises pour les livrer.
- Il portait sous son bras une toilette verte qu’il posa sur une chaise ; puis, défaisant les quatre oreilles de la toilette, il découvrit un tas de petits livres jaunes. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, 1881 ; réédition Le Livre de Poche, page 9)
- Dans son sac d’orateur, il a de la fantaisie et du solide, de même qu’il porte, dans sa « toilette » de serge, des mules de marquise et des socques de maçon. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Son plaisir à elle, quand le travail ne pressait pas, c’était, sur le pas de la porte, d’entendre une voisine lui raconter, le panier ou la « toilette » au bras, de belles misères, et de pleurer de compagnie. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 63)
- Le Planteur de Caïffa, coiffé d’une magnifique casquette marron, passait à jour fixe. Sa voiturette ressemblait à un grand coffre monté sur trois roues. Elle renfermait une foule d’articles d’alimentation et de ménage. Son café était excellent. À la manière des colporteurs, il emplissait une toilette de quelques-uns de ses produits et montait les proposer dans les étages. Ma mère était une cliente fidèle. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, pages 22-23)
- (Par analogie) (Cuisine) Crépine ; péritoine de porc dont on entoure les pâtés, pieds de porc, etc., avant de les cuire au four.
- Préparer également une pâte faite de farine et d’eau pour le lutage des couvercles et découper les surfaces carrées de 20 cm sur 20 cm dans la toilette de porc. — (Albin Marty, Fourmiguetto : Souvenirs, contes et recettes du Languedoc, 2003, page 44)
- Toilette marseillaise : Sorte de vanity case en osier, destiné à transporter les produits.
- Beaux habits, habits du dimanche.
- Ma mère me contemple avec plus de pitié que de colère.« Tu n’es pas fait pour porter la toilette, mon pauvre garçon ! »Elle en parle comme d’une infirmité et elle a l’air d’un médecin qui abandonne un malade. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
-
bourrette
- (Soierie) Soie grossière ou étoffe faite avec cette soie.
- L'autre côté est disposé pour mèches de laine cardée, bourrettes et déchets de coton. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature, 1re partie, Encyclopédie Roret, 1914)
-
lorette
- (Vieilli) Nom qu’on donne à certaines femmes de plaisir, qui tiennent le milieu entre la grisette et la femme entretenue, n’ayant pas un état comme la grisette, et n’étant pas attachées à un homme comme la femme entretenue.
- — Le tiers des lorettes, le quart des hommes d’État, la moitié des artistes consulte madame Fontaine, et l’on connaît un ministre à qui elle sert d’Egérie. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- Quant à elle, elle engraisse tous les jours ; elle est devenue une beauté grasse, propre, lustrée et rusée, une espèce de lorette ministérielle. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; réédition Gallimard, 2012, collection Folio, pages 71-72)
- Cette toilette, cette lorgnette, tout cela m’inquiète. Il n’a regardé que les lorettes dans la salle. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre XVIII, page 69 de l'édition Garnier)
- Phryné, riche du bien de plus de vingt amants,Et le cou ruisselant d’or et de diamants,S’irrite à tout propos du luxe des lorettes,Et demande un décret qui borne leurs toilettes. — (Auguste Barbier, Revue des Deux-Mondes, mai 1865, page 499)
- Chez P… le soir. Il est depuis quatre ans ici ; sa femme est fine et noble.Leur impression, c’est que le Marseillais est grossier. La première fois qu’ils sont allés sur le Cours, ils ont pris toutes les femmes pour des lorettes. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
-
chambrette
- Petite chambre.
- Laissant toutes les chambres à la disposition des étrangers pour qu'ils s’y emménageassent comme ils l’entendaient, il se retira, seul et sombre, dans une chambrette dans laquelle il se verrouilla tout de suite. — (Revue générale, volume 41, Bruxelles : Comptoir universel d'imprimerie et de librairie, 1885, p. 666)
- Ma chambrette de bois était mignonne, étroite, basse, garnie de quelques meubles fabriqués à Copenhague et d’un grand poêle cylindrique, éclairée par deux toutes petites fenêtres […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 45)
- C’était, t’en souviens-tu, Lison,Dans ta chambrette :Tu enlevais ton petit jupon,Moi ma jaquette. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 64)
-
quête
- Action par laquelle on cherche.
- « Nous sommes d’ailleurs en quête de nouveaux partenaires », souligne l’Angérien. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 18)
- Là-dessus, Capestang se mit en quête d'une auberge pour s'y loger avec Cogolin. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Agressif ou flatteur, impromptu ou acharné, le dragueur égrène tout au long de son infructueuse quête sa concupiscente litanie. On presse alors le pas, tête baissée, découragée et battue, tristement ramenée à son humiliante condition de femme […]. — (Djamila Saadi-Mokrane, « Petit lexique du dragueur algérois », dans La virilité en islam, sous la direction de Nadia Tazi & Fethi Benslama, Éditions de l'Aube & Intersignes, 1998, réédition de poche : Éditions de l'Aube, 2004, p. 261)
- D'une façon intéressante, les néoconservateurs, poursuivant une quête digne de Moby Dick pour trouver un monstre à occire — […] — sont, de par leur tempérament et leur point de vue philosophique, bien plus « fondamentalistes » que ceux qu'ils perçoivent comme leurs ennemis. — (Anjum Anwar & Chris Chivers, Autorités locales et dialogue interreligieux, une perspective britanique - Une occasion manquée, chap. 6 de Des dieux dans la ville : le dialogue interculturel et interreligieux au niveau local, édité par le Conseil de l'Europe, 2007, p. 174)
- Action de demander et de recueillir des aumônes pour les pauvres ou pour une œuvre de charité.
- Les capucines étaient non-seulement confessées et dirigées par les capucins, mais nourries par eux et du produit de leurs quêtes. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.92)
- Faire la quête dans l’église, à domicile, pour les œuvres de la paroisse, pour les pauvres.
- (Chasse) Action d’un valet de limier qui va détourner une bête pour la lancer.
- Aller en quête.
- (Chasse) Action du chien qui démêle la voie d’un gibier qu’on veut détourner.
- Un épagneul bon pour la quête.
- Ce chien est trop vif, trop ardent, il n’est pas bon pour la quête.
- (Chasse, Musique) Ton de chasse que l’on sonne pour exciter les chiens à trouver l’animal qu'on veut leur faire chasser.
- Lorsqu’on entre en chasse, il faut sonner la quête à de courts intervalles. Les chiens savent alors qu’il faut travailler. La quête les excite, les encourage, leur rappelle d’heureux souvenirs ; vous les voyez s’animer à l'envi les uns des autres, et déjà quelques uns lancent par-ci par-là des notes graves comme des points d'orgue. — (Elzéar Blaze, La musique de chasse, La France musicale, 1842.)
- Ce livre contient les tons de chasse suivants : la quête, deux tons pour chiens, le laissé courre royal, le forhu, pour remettre les chiens dans la bonne voye et pour le hourvary, le débucher, l’eau, la sortie de l’eau, l’hallali, l’appel, la retraite prise. — (Bon Dunoyer de Noirmont., Histoire de la chasse en France depuis les temps les plus reculés jusqu’à la Révolution, par le baron Dunoyer de Noirmont. Tome 2 , 1867.)
- Lorsqu’on entre en chasse, on sonne la quête pour encourager les chiens.— (Charles Diguet, Le livre du chasseur , 1881.)
- « Tu dis vrai, Nicamor (nom du chien)! » s’écriait-il… et il sonnait la quête et la requête…, l'hourvari, quand le vieux chien tombait à bout de voix…, la vue, alors que, changeant le lieu de sa reposée, le piqueur tentait de se dérober à la meute…, l’hallali, lorsqu'après une heure de chasse, Nicamor, démêlant toutes les ruses de la bête, aboyait au fort devant la nappe du cerf, dont l’honnête serviteur s’était fait un manteau; puis, la fête terminée, le gentilhomme regagnait sa demeure en sonnant de toutes les forces de ses poumons la joyeuse fanfare de la retraite prise. — (Adolphe d'Houdetot, La petite vénerie ou La chasse au chien courant, 1930.)
- (Marine) Inclinaison d’un mât vers l’arrière ou l’avant.
- Il se retira à l’arrière de la dunette et braqua sa longue-vue au-dessus des bastingages. Il voyait deux mâts présentant une forte quête avec deux grandes voiles sombres, pareilles à des ailes. — (Alexander Kent, traduction d'Alain Bories, Capitaine de Sa Majesté, Phébus, coll. Libretto, 1992, p. 238)
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népète
- (Botanique) Plante du genre Nepeta de la famille des Labiées.
- On distingue :1° la népète cataire, dite vulgairement cataire, chataire et herbe aux chats ;2° la népète tubéreuse, dont les racines, crues ou cuites, sont, dit-on, un aliment assez agréable ; Adanson en avait fait son genre Flessera ;3° la népète réticulée, originaire de Barbarie, et qui, cultivée en France, y forme de jolies touffes.
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rasette
- (Agriculture) Pièce aratoire, composée d’un petit soc et d’un petit versoir, montés sur un sep, lui-même fixé à l’age de la charrue, et située entre le coutre et le soc, pour enfouir au fond de la raie les débris et la couche de terre de surface du labour.
- (Agriculture) Instrument tracté, constitué de lames, destiné à aplanir la surface d’un sol, en arasant les mottes de terre.
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asyndète
- (Rhétorique) Suppression des particules de coordination ou des conjonctions, et par extension de toute liaison attendue ou logique, dans l’ordre grammatical ou sémantique.
- Un exemple d’asyndète célèbre est : « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. »
- Les raisons qui ont amené les auteurs à employer l’asyndète doivent être étudiées séparément pour l’oeuvre de chaque auteur. — (Bibliothèque de la Faculté de philosophie et lettres de l’Université de Liège, numéro 258, 1991)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.