Dictionnaire des rimes
Les rimes en : nymphette
Que signifie "nymphette" ?
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- Petite nymphe.
- Petite Nymphe folastre,Nymphette que j'idolatre,Ma mignonne dont les yeulxLogent mon pis et mon mieux ;Ma doucette, ma sucrée,Ma Grace, ma Cytherée,Tu me doibs pour m'apaiserMille fois le jour baiser. — (Pierre de Ronsard, « Amourette », Œuvres complètes, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, p. 1222)
- Pré-adolescente sexualisée par le regard d’un homme mûr, le nympholepte.
- Il advient parfois que de jeunes vierges, entre les âges limites de neuf et quatorze ans, révèlent à certains voyageurs ensorcelés, qui comptent le double ou le quintuple de leur âge, leur nature véritable. Non pas humaine, mais nymphique, c’est à dire démoniaque ; ce sont des créatures élues que je me propose de désigner sous le nom générique de « nymphettes ». — (Nabokov, traduction de E. H. Kahane, Lolita, Gallimard, « Du monde entier », 1959, chap. V, page 21)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "nymphette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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chevrette
- (Zoologie) (Élevage) Petite chèvre, chevreau femelle[1].
- Oui, j’ai vu les chevrettes de la montagne d’Occone ; j’ai entendu les propos des hommes rassasiés de jours ; mais la douceur des chevreaux et la sagesse des vieillards sont moins plaisantes et moins fortes que tes paroles. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Ah ! la brave chevrette, comme elle y allait de bon cœur ! Plus de dix fois, je ne mens pas, Gringoire, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La chèvre de monsieur Seguin)
- (Zoologie) Femelle du chevreuil.
- Il aimait aussi voir passer les chevrettes, derrière les cépées, et bondir les écureuils, la queue en l’air, au bout des pins... — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- (Carcinologie) (Familier) (Vieilli) ou (Régionalisme) (Antilles Françaises, Guyane), (Océanie française, Vendée), (Louisiane), (Canada) Nom vulgaire de la crevette (animal crustacé) ; on désigne également du nom de chevrettes d’autres petits arthropodes, notamment les gamarres (genre Gammarus spp.).
- Rousret. C'est le nom qu'on donne à Calais aux folles ou bouteux qui servent à prendre des chevrettes & des sauterelles. — (« Table des matières » de la Descriptions des arts et métiers faites ou approuvées par messieurs de l'Académie royale des sciences de Paris, nouvelle édition, publiées par J. E. Bertrand, tome 5, Neuchatel : Imprimerie de la Société Typographique, 1776, page 747)
- Pendant ce temps, les jeunes filles promènent leurs filets en forme de poches dans les mares que la mer a laissées en se retirant, et récoltent la chevrette ou font prisonnier quelque homard, quel que crabe tourteau, quelque poisson de rivage attardé loin de sa retraite. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Sur leur passage, les crabes effarés se sauvent, s’embusquent, s’aplatissent, tendent leurs pinces, et les chevrettes transparentes se perdent dans la couleur de l’eau troublée. — (Alphonse Daudet, La moisson au bord de la mer, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 215.)
- Et puis, tous les matins je vous porterai des chevrettes ou des homards, […]. — (Octave Mirbeau, Notes de voyage, dans La vache tachetée, 1918)
- […] j’apprenais à goûter l’exquise saveur des chevrettes d’eau douce enveloppées dans des feuilles d’hibiscus et rôties sur des pierres rougies au feu, un mets digne des dieux. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Vieilli) (Désuet) Petit chenet sans branche, trépied.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Vieilli) (Désuet) Petite machine pour soulever.
- Les 4 Servans de l’affût s’y portent alors : ils ôtent la chevrette et la mettent sur le traîneau avec le reste des armemens ; […]. — (Aide-mémoire a l’usage des officiers d'artillerie de France, attachés au service de terre, 4e éd., tome 1, Paris : chez Magimel, 1809, p. 350)
- (Vieilli) (Désuet) Outil de cirier, de paumier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Apothicaire) (Vieilli) Vaisseau à bec, pour les sirops.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Petit sac en peau de chèvre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Entomologie) Nom vulgaire du lucane.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Musique) Instrument proche de la cornemuse, cabrette.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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épinglette
- (Art) Tige de cuivre fine et longue servant à maintenir la mèche de la cartouche d’un fourneau de mine pendant son bourrage.
- (Armement)(Vieilli) Aiguille destinée à percer les gargousses lesquelles furent utilisées jusqu'au XIXème siècle.
- Broche, épingle de parure.
- Elle avait, dans une boîte, quelques rubans, une bague, une épinglette et un petit collier d’argent. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Mais voici que les musiques s’approchent. Un suisse doré, chamarré d’épinglettes, ouvre le cortège. Il a une hallebarde sur l’épaule et une canne au pommeau énorme dans la main droite. Il tend fièrement ses faux mollets en bas blancs. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 237-238)
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liquette
- (Populaire) Chemise.
- Le tango c’est très beauMais on sait pas les pasPour mouiller nos liquettesOn a un plan extra ! Hop là ! — (Richard Gotainer, Le Sampa, 1981)
- Type de lingerie de nuit.
- Sa belle liquette chauffe auprès du feu ; mais la batiste en restera froide par places. Et cela, tout à l’heure, la fera frissonner ; comme un étang où soudain l’on s’écrie à rencontrer, sous l’eau dormante, une eau plus froide, et qui court. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Cet homme rigoureux n’aurait jamais ouvert en pleine nuit et en liquette. — (Michel Anglade, L’énigme du Carré de Sator, Éditions du Mont, Cazouls-les-Béziers, 2014, page 179)
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gloriette
- (Construction) Pavillon en pierre situé dans un parc, pouvant être ouvert ou cloisonné.
- Au centre d’un grand parc qui descendait en pente douce vers une plage de sable fin, une construction ancienne, de style local, assez petite, sans étages, s’était développée d’année en année, était devenue le soleil d’une constellation de pavillons de toutes grandeurs et de tous styles, gloriettes, marabouts, bungalows, entourés de vérandas, disséminés à travers le parc et reliés entre eux par des galeries à claire-voie. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 145)
- (Construction) Berceau de treillage en fer ou en bois le long duquel peuvent grimper des plantes.
- Elle revit la cour d’auberge, plantée d’arbres mal venus, ceinte, de gloriettes où, toutes en sueur, les fillettes buvaient des sirops entre les quadrilles. — (Paul Adam, Chair molle, 1885)
- Ce jardin est petit, mais des allées sinueuses, des plis de terrain en allongent la promenade. Des saules trempent le bout de leurs branches dans un bassin où nagent des canards. À l’angle de la rue, sur un tertre, s’élève une gloriette légère et une pelouse fraîche s’étend devant la maison. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 189)
- Petit retranchement derrière le four d’une boulangerie.
- C’est la boulangerie du quartier. Marius et quelques autres y conduisent celle qui voulait mourir. Ils descendent par l'échelle de bois jusqu'à la gloriette, et là, devant la gueule béante du four, dans la pièce chaude, déposent l’inanimée .— (L’Action nationale, Volume 18, Québec, 1922, page 243)
- Cage à oiseau en forme de maison.
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piquette
- Boisson que l’on fait avec de l’eau mise dans un tonneau où il y a du marc de raisin, quelquefois des prunelles, etc.
- La piquette se prépare en introduisant du marc de raisin dans des tonneaux que l’on achève de remplir avec de l’eau. Cette boisson peut être consommée huit ou dix jours après sa fabrication ; chaque litre de piquette, soutiré par la cannelle, est immédiatement remplacé par un même volume d’eau. Il en résulte que la piquette s’affaiblit de jour en jour eu acquérant de l’ascescence et finit par ne plus être potable. — (Théophile Jules Pelouze et Edmond Fremy, Traité de chimie générale, 1856)
- On fait quelquefois de la piquette avec le marc définitif qu’on délaye dans un peu d’eau et qu’on soumet à une nouvelle pression. C’est un vin très-faible et qui s’aigrit facilement. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
- (Par extension) Petit vin de qualité inférieure, aigrelet, sans bouquet et sans corps ; pinard ; picrate.
- « Je ne déteste pas les marchands de mort subite. Allons boire un coup de piquette » et il frappa sur l’épaule d’Angelo avec une main bien solide.Cette fameuse piquette était un vin clairet mais assez bon. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 20)
- L’été, verdure et fruit abondent en bas comme en haut ; puis vient la vendange et la confection d’une piquette à laquelle Monsieur préfère le bourgogne. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 89)
- En fait de saint-émilion, Marthe achète sa piquette à Anselme. […]. Le vin vaut ce qu'il vaut, mais Marthe le touche à bon prix et comme la clientèle est soiffarde,tout le monde est content. — (Olivier Deck, L'Auberge des Charmilles, éd. Albin Michel, 2014)
- La bourrée fait sauter les fillettes,Bacchus, l’œil allumé, leur verse une piquetteEt dans la vigne au vin, dans le creux d’un sillon,L’entonnoir à la main, il trousse leur cotillon. — (Ricet Barrier, « Bacchus bourré »)
- Les vignes elles courent dans la forêtLe vin ne sera plus tiréC’était une horrible piquette. — (Jean Ferrat, La Montagne, 1964)
- (Familier) Défaite cuisante ; raclée.
- Mon père au téléphone : – Faut pas se faire des illusions, la gauche va prendre une sacrée piquette, qu’en penses-tu ? — (Pascal Sevran, Lentement, place de l’église, Albin Michel, 2003)
- En filant une sacrée piquette au Brésil, qui n'est pas la première équipe venue ! Pour une première réalisation de la nouvelle France, ce n'est déjà pas si mal ! — (François Parent, Black-blanc-beur, éd. Bartavelle, 1999, page 200)
- (Normandie) (Désuet) Partie la plus dense du lait caillé.
- La partie la plus dense du lait caillé […] est appelée en Normandie piquette et constitue, en été, un vrai régal pour les paysans. — (Kaisar Dapontés, Livre Ephémérides Daces ou chronique de la guerre de quatre ans (1736-1739))
- (Familier) Chose aisée ; petite bière.
- Miracles de Salette Et de tant d’autres saints lieux, Vous serez de la piquette Près de l’œuvre à Langénieux. — (Étienne Pédron, Notre-Dame-de-l’Usine, dans Chansons socialistes, Lille : à l’Imprimerie ouvrière, 1906, réédition Dijon : Éditions Raisons & Passions, mars 2011, page 50)
- (Normandie) Morceau de pain (souvent grillé) que l’on trempe dans un œuf à la coque.
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fauvette
- (Ornithologie) Petit oiseau passereau insectivore et chanteur à bec court, tête souvent bombée et queue étroite, parfois redressée. Au sens strict, les fauvettes sont les 18 espèces du genre Sylvia.
- Soit pour des mésanges, des fauvettes, des becs fins comme les hirondelles : ça détruit la vermine! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Comme pour tous les passereaux insectivores, la migration des fauvettes se déroule de nuit, avec un départ environ une heure après le coucher du soleil et s’arrête peu avant l’aube, vers 5-6 heures du matin. — (LPO, La migration des fauvettes bat son plein ! [1])
- Avec elles, je me fais l'effet d'être dans une ménagerie, sauf que mes fauves sont des vieilles fauvettes ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 37)
- (Ornithologie) (Canada) Nom sous lequel ont été longtemps mais erronément désignées les parulines à cause de la ressemblance de leurs moeurs et de leur apparence générale, en dépit de leur appartenance à une famille complètement différente (i.e. celle des parulidés).
- Comme élément générique, paruline est attesté depuis Ouellet et Gosselin (1983), où il a été introduit pour remplacer fauvette dans la désignation de tous les Embérizidés de la sous-famille néarctique des Parulinés. — (Christiane Hageman. 2000. Histoire des noms techniques des oiseaux du Québec de l'ordre des passériformes évolution des éléments génériques (1861-1993), Mémoire présenté pour l'obtention de la maîtrise en études françaises, Université de Sherbrooke, Bibliothèque Nationale du Canada, page 131)
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diète
- (Médecine) Manière d’employer régulièrement tout ce qui est nécessaire pour conserver la vie, soit dans la santé soit dans la maladie.
- La diète est une partie essentielle de la médecine.
- Je ne laisse pourtant pas d’aller et venir, et les médecins m’assurent que tout ira bien, pourvu que je sois exact à la diète qu’ils m’ont ordonnée, et je l’observe avec une attention incroyable. — (Jean Racine, Lettre à son fils, 52)
- Il [Théodose] entretenait sa santé par un exercice modéré et par la diète. — (Esprit Fléchier, Historique de Théod. IV, 80.)
- Régime nutritionnel.
- Diète lactée.
- Diète hydrique.
- Diète végétale.
- Privation de nourriture qui s’applique particulièrement aux malades.
- Il fut mis à la diète. Une diète rigoureuse. Il ne faut pas prolonger la diète au delà de ce qui est nécessaire.
- Quoique voraces, les loups supportent aisément la diète. — (Georges Louis Leclerc, Loup)
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prophète
- (Bible, Religion) Personnage qui, par inspiration divine, prédit l’avenir, ou révèle aux hommes une vérité importante.
- Les deux voies naturelles pour entrer au cabinet des Dieux et y prévoir le cours des destinées sont la fureur et le sommeil. Ceci est plaisant à considérer : par la dislocation que les passions apportent à notre raison, nous devenons vertueux; par son extirpation que la fureur ou l’image de la mort apporte, nous devenons prophètes et divins. — (Montaigne,Essais,II, 12 Apologie de Raymond Sebond, 1595)
- Nous sommes obligés logiquement parlant, de considérer Nostradamus comme un excellent prophète, puisque tous les événements prédits dans ses Centuries se sont aussi parfaitement réalisés. — (Eugène Bareste, Nostradamus, 1840, page 79)
- La Moussotte ne se connaissait plus; elle en oublia de se peigner, cassa de la vaisselle et se répandit par tout le village en imprécations dont l’énergie ne cédait en rien à celle des prophètes de la Bible. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous ne savons rien du prophète lui-même, sinon le contenu et les circonstances concrètes de son intervention dans la vie de son peuple. — (Marc Girard, Aggée, prophète d’aujourd’hui : tout est à rebâtir !, 1994)
- (Par extension) Celui qui, par conjecture ou par hasard, annonce ce qui doit arriver.
- Les araignées, les araignées sont les véritables prophètes de la nature, les véritables aiguilles de l’horloge atmosphérique. — (Heinrich Zschokke, Le fugitif du Jura, ou le Grison : simple épisode des troubles de la Suisse en 1799, t.2, traduit de l'allemand par Adolphe Loève-Veimars, Paris, Charles Gosselin, 1829, page 103)
- Le monde musulman est un grand corps malade qui fait quelques progrès, mais je ne suis pas prophète, on ne sait pas dans quelle direction ça va basculer. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
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alouette
- (Ornithologie) Petit oiseau passereau terrestre brunâtre et au bec mince qui vit de grain et qui fait son nid dans les plaines.
- Le soleil, vif et chaud, faisait chanter les alouettes et semblait les attirer plus près du ciel, tant elles pointaient en ligne droite et volaient haut. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
- C’est l’heure charmante où l’alouette s’élève dans le ciel, salue de ses trilles et de ses roulades le matin jeune, virginal et triomphant. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- En Sologne, on attrape les alouettes à l’hameçon ; autre part, on les fusille au miroir. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Pernette était comme l’alouette que fascine le miroir et, pour Gilles, l'église, en cette nuit de Noël, était le plus beau des théâtres. — (Jacqueline Mirande, Le cavalier, Nathan, 1990, Univers Poche, 1999)
- On disait qu'elle s’élevait vers les nuées sept fois par jour pour chanter les louanges du Créateur. Aussi, quelques étymologistes de fantaisie ont prétendu que alouette, du nom gaulois alauda, venait du latin a lauda, qui signifie louange. — (Gérard Oberlé, chronique du 18 mars 2004 sur France Musique, reproduite dans La vie est ainsi fête, Grasset, 2007, page 252)
- La gentille alouette avec son tire-lireTire l’ire à l'iré, et tire lirant tireVers la voûte du Ciel ; puis son vol vers ce lieuVire et désire dire : adieu Dieu, adieu Dieu. — (Guillaume de Salluste, seigneur du Bartas)
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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zuchette
- Variété ou espèce de concombre.
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levrette
- (Cynologie) Femelle du lévrier.
- Je me retrouvais moi-même, quand j’avais revu mon haut clocher, la nef aiguë, le cloître et les tombes du XVe siècle qui y sont couchées ; je n’étais à l’aise que dans la compagnie des morts, près de ces chevaliers, de ces nobles dames, dormant d’un sommeil calme, avec leur levrette à leurs pieds et un grand flambeau de pierre à la main. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 16.)
- Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Une petite levrette, avec une patte déhanchée et des yeux tristes, […], boitait d’un tapis sur l’autre. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- (Sexualité) Position sexuelle proche de celle de la cuillère où un des partenaires se présente de dos, tandis que l’autre le pénètre par derrière.
- Il courut derrière, l’empoigna et lui mit en levrette un vit de taille respectable. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges)
- Cette intervention, aussi énergique que partie d'un bon fond, impressionna favorablement le rural qui consentit alors à expliquer qu'il besognait parfois la vieille en levrette, façon que lui avaient enseignée des camarades de régiment et, aussi, à la paresseuse, méthode favorite du cantonnier. — (René Varin, L'érotisme dans le roman français contemporain, vol. 1, Éditions de la Pensée moderne, 1954, p. 303)
- Vous comprendrez aisément pourquoi la position du missionnaire, qui laisse bien peu de latitude à la femme pour accéder à son clitoris ou pour moduler son rythme durant le rapport, s’avère moins payante que la levrette, la position « animale » par excellence qui apporte le confort, la liberté de mouvement et l’accès direct à l’entre-jambe. — (Catherine Sandner, Un prince charmant, s'il vous plaît !… et pour toujours, Hachette Pratique, 2011)
- (Technique) Outil proche du chemin de fer et destiné à tailler la pierre.
- Levrette lisse à manche 70/120/250 · € 40.41 · Levrette plate dentée de 70mm · € 32.92 … Lame de chemin de fer rigide à dents · € 5.07 … — (Extrait d'un catalogue d'outillage en ligne, 2017).
- (Héraldique) Meuble représentant la femelle du lévrier dans les armoiries. Elle se différencie du lévrier par le manque de vilenie. À rapprocher de chien, goupil, lévrier, loup et renard.
- De gueules, à la levrette courant d’argent colletée d’or, au chef cousu d’azur chargé de trois étoiles d’or, qui est de la famille d’Ysarn de Valady → voir illustration « armoiries avec une levrette »
- (Confiserie) Spécialité culinaire de la ville de Charmes, dans les Vosges, composée d’une nougatine enrobée de chocolat amer et fourrée d’une ganache au parfum de framboise.
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moyette
- (Agriculture) (Régionalisme) (Normandie) Petite meule de blé ou de seigle.
- Dans les étés excessivement pluvieux de 1828 et 1829, je me suis très bien trouvé de l’adoption d’une méthode usitée dans quelques cantons de la Normandie, et qui consiste à mettre le blé, après le faucillage, en meulons ou moyettes, qui se font de la manière suivante : on place sur un endroit sec et élevé des champs une javelle, que l’on replie sur elle-même vers le milieu de la longueur de la paille, en sorte que les épis ne posent pas à terre, mais viennent s'appuyer sur l’extrémité opposée de la javelle. (Calendrier du bon cultivateur,ou Manuel de l’agriculteur praticien -1830)
- Pour établir une moyette, on pose d'abord à terre une javelle, dans un lieu élevé du billon ; on replie cette javelle sur elle-même, en soulevant les épis d’une main que l’on passe par dessous, pendant que l’on appuie l’autre bras sur le milieu de la javelle, et l’on ramène ainsi les épis sur l’extrémité opposée de la javelle ; [...]. — (Christophe Mathieu de Dombasle, Moisson dans les saisons pluvieuses, in Le Cultivateur, journal des progrès agricoles, juillet 1830, page 8)
- Ah ! la moyette, c’est encore elle, dans cette saison assurément, qui a sauvé notre récolte ! Sans la moyette, qu’aurions-nous fait par ces temps exceptionnellement humides ? Tout aurait germé, ou à peu près ! — (E. Cassé, Sur l’ensilage, in Journal de l’agriculture, année 1882, tome IV : octobre à décembre, page 138)
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gaufrette
- Petite gaufre, souvent fourrée d'une crème ou d'une confiture.
- Et les petits gâteaux qu’on se servait soi-même dans les boîtes en fer, nougats-gaufrettes, cartes à jouer, poissons fourrés de confiture, macarons fendillés, gaufrettes à textes : « Qui veut m’aimer ? – Plus tard ! – Viendrez-vous ? – Pour l’éternité. – Avec grand plaisir ! » — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 34.)
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femmelette
- (Familier) (Par dénigrement) Femme d’une grande faiblesse physique et morale.
- Madame Grandet fit bien de ne pas continuer à faire des phrases ; M. Leuwen, qui était bien plus un homme de plaisir et d’humeur qu’un homme d’affaires et surtout qu’un ambitieux, trouvait déjà ridicule de faire dépendre ses plans des caprices d’une femmelette, et cherchait dans sa tête quelque autre arrangement pour mettre Lucien en évidence. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Me trouver mal, moi ! Me prenez-vous pour une femmelette ? Quand on m’insulte, je ne me trouve pas mal, je me venge ! entendez-vous ! — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, édition de 1849, page 294)
- (Sens figuré) Homme faible, sans énergie.
- Cet homme-là n’est qu’une femmelette.
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fusette
- Petit tube de carton ou de plastique pour enrouler le fil à coudre et former une bobine de fil.
- La forme est élémentaire, enfantine même, allant de la fusette, la traditionnelle bobine de fil, au boisseau plus large. — (Centre national des arts plastiques (France): Des designers à Vallauris, 1998-2002: œuvres de la collection du Fonds national d’art contemporain, 2003)
- (Viticulture) Synonyme de maclon.
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fenouillette
- (Vieilli) Variante de fenouillet (variété de pomme).
- Eau de vie de graine de fenouil.
- Les dévotes ne prenaient jamais de fenouillette, dit Mme de Sévigné. — (Jean-Luc Hennig, Le topinambour & autres merveilles, 2000)
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moquette
- Étoffe à chaîne et à trame de fil, veloutée en laine, dont on fait des tapis.
- Elle trouva une pile de plats d’argent qu’elle donna à La Corbinière, et, comme elle voulait en prendre d’autres, il lui dit : "N’en tirez plus dehors, car le sac de moquette est plein." — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Moquette unie, à dessins.
- Moquette rouge.
- Tapis de moquette.
- (Par extension) Revêtement décoratif en moquette qui a pour but de recouvrir les surfaces, généralement les sols.
- Puis il remarqua que le coin de la moquette rebiquait légèrement. Il s’agenouilla, tira et la moquette céda facilement. — (Peter James, Comme une tombe, Pocket-Univers Poche, 2012)
- Je pose les pieds sur la moquette tuftée bleu canard à la texture de plastique recyclé et me traîne jusqu'à la salle de bains. — (Élisabeth Elo, En eaux profondes, Place des Éditeurs, 2015, chap.16)
- (Familier) (Sens figuré) Pilosité fournie sur le torse de certains hommes.
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gosette
- (Belgique) (Boulangerie) Chausson (spécialité pâtissière faite d’une feuille de pâte à tarte repliée sur des fruits cuits : pommes, abricots, cerises).
- Elle adore sa grand-mère qui lui prépare des gosettes aux pommes.
- Votre rissole doit avoir la forme d’un chausson ou d’une gosette, mais en plus petit. — (Myriam Esser-Simons, Balade culinaire à travers les siècles illustrée de nombreuses recettes: Depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Volume 2 (deuxième partie) – Les entrées (suite), 2019)
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follette
- (Habillement) Fichu en usage au XVIIIe siècle.
- (Médecine) (Désuet) Catarrhe épidémique.
- (Botanique) Nom vulgaire de l'arroche des jardins ou Atriplex hortensis.
- Petite folle.
- « Arrête, follette, je suis pas un surhomme », avait dû protester Dylan. — (Jean-Pierre Andrevon et René Durand, Le pays des hommes au visage mort, in Compagnons en terre étrangère, tome 1, éditions Denoël, 1979)
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bluette
- (Sens propre) Faible étincelle.
- C'est proprement la bluette que vous voyez, pâle et faible, luire, et s'évanouir presque aussitôt, sans produire ordinairement d'autre effet, sans laisser aucune trace sensible d'elle-même, lorsque vous cherchez du feu sous la cendre pour le rallumer; […]. — (François Guizot, Dictionnaire universel des synonymes de la langue française, Paris : Didier & Cie, 1863, 6e éd., p.108)
- Et le grillon s’était endormi, dès que la dernière bluette avait éteint sa dernière lueur dans la cendre de la cheminée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Le froid avait repris, un froid sec qui faisait pétiller et crépiter les bûches enflammées avec de capricieuses étincelles et des bluettes qui tombaient sur le plancher où les écrasait une botte indolente. — (William Faulkner, Sartoris, trad. René-Noël Raimbault & Henri Delgove, éd. Gallimard, 1937, rééd. Folio, p. 416)
- (Sens figuré) (Par extension) Trait d’esprit plus brillant que juste.
- Nous avons des Pièces modernes qui n'empruntent point leur mérite des bluettes d'esprit, mais de la justesse de l’intrigue & de la vérité des caractères , qui forment un vrai comique digne de Molière. — (L'esprit des journalistes de Trévoux ou Morceaux précieux de Littérature, Paris : De Hansy le jeune, 1771, vol.2, page 457)
- (Sens figuré) Petit ouvrage ; ouvrage sans prétention ; badinage d’esprit.
- Cette comédie n'est qu'une bluette ; mais elle est très-agréable, & a eu du succès; le but moral en est bon, & plus d'une bourgeoise pourroit profiter de la leçon qu'elle renferme. — (L'Esprit des journaux, françois et étrangers, novembre 1786, page 341)
- L'histoire remontait à plusieurs années, mais tous continuaient de me brocarder à propos de bluettes que j'avais écrites avant de la rencontrer. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- Sentiment amoureux sans durée.
- Ne faites pas attention à toutes ces bluettes et toutes ces vapeurs. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- C'était une bluette du jeune temps. Une amourette bien innocente que la nôtre. Voilà le maximum de l'étreinte pédérastique auquel nous sommes parvenus : Un piano pour l'accompagnement. Un violoncelle. Et le susurrement d'un violon. — (Alexandre Lacroix, Quand j'étais nietzschéen, Éditions Flammarion, 2014, §.30)
- Chanson légère qui fait rêver.
- Je crus reconnaître Over the Rainbow, la chanson qu'interprétait Judy Gardland dans Le Magicien d'Oz. Jusqu'alors, je ne m'étais jamais vraiment penché sur cette bluette qui parlait d'espoir, de renaissance, d'amour, d'un certain idéal auquel on aspire tous au sortir de l'adolescence. — (Jean-Pierre Alaux, Une dernière nuit avec Jimmy, Calmann-Lévy, 2010, p. 137)
- Sous le cerisier le plus proche, Rinri me chanta des bluettes. Je ris, il prit la mouche : — Je pense ce que je chante. — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 73)
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pipelette
- (Péjoratif) Personne bavarde voire indiscrète.
- Il/Elle n’arrête jamais de parler, c’est une véritable pipelette.
- Caroline et Éric sont de véritables pipelettes avec un grand P.
- Les enfants, on sait ce que c’est, n’est-ce pas ! On peut le répéter : des braillards, des insolents, des crève-culotte, côté garçons ; des sournoises, des mijaurées, de petites pipelettes, côté filles. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 141)
- (Populaire) Concierge.
- Il s’rend aux endroits en question et passe la loge d’la cloporte, une serviette sous le bras. « Eh bien ! crie la pip'lette, où qu’vous aller ? » — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Contrairement à la tradition qui représente les pipelettes sous des traits carabosses, c'est une aimable dame, jeune et tuberculeuse, qui nous ouvre. — (Frédéric Dard, Viva Bertaga ! , 1968)
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linaigrette
- (Botanique) Plante de la famille des Cypéracées, du genre Eriophorum, qui croît dans les marais.
- Au bord des petits lacs des Alpes, plus ou moins comblés, se forment des tourbières appelées fagnes ; pour le touriste elles se signalent par les élégantes houppes blanches des Linaigrettes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 169)
- L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes. — (Line Hesser, « La souche bavarde », dans Nouvelles d'autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)
- (Par extension) (Plus rare) Son inflorescence à maturité.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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galipette
- Cabriole, pirouette.
- [...], et hop, d’une galipette j’étais dans mes draps qui sentaient bon la lessive, [...]. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Le Livre de Poche, page 85)
- (Danse, Sport) Roulade.
- (Par analogie) Ébat amoureux. — Note : il est souvent employé au pluriel dans l’expression faire des galipettes.
- Ma parole, s’ils se mariaient, leurs nanas ne l’auraient pas belle. Ce serait ou la grosse crise de neurasthénie, ou les galipettes avec un rigolo du quartier. — (Frédéric Dard, Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 97)
- A propos de con, à propos de cul… Venons-en au "SEX" ! Autrefois, on appelait ça le "café du pauvre", la partie de galipette. Même quand on tirait le diable par la queue, il y avait toujours un petit morceau de tarte aux poils ou de jambes en l'air à se mettre sous la dent. Ben au jour du jour d'aujourd'hui, aussi ça, y a même plus. — (Yan Lindingre, « L'Édito : Sea, Sex and Sun », dans Fluide glacial, n° 446, août 2013)
- (Cuisine) (Rare) (Anjou) Gros champignon souvent cuisiné farci. (Note : ce champignon était ramassé le lundi, il était gros car avait poussé pendant tout le dimanche où personne ne cueillait de champignons, son nom vient du fait qu'a cause de sa taille, sa tête avait culbuté sur le côté, par la suite nom donné aux champignons malformés)).
- Sur ce poids, il y a toujours 10 p.100 qui présentent toujours quelques altérations; c'est la galipette, payée moitié prix, soit 0 fr 50 au lieu de 1 fr le kilogramme. — (Bulletin: Documents officiels, statistique, rapports, comptes rendus de missions en France et à l'étranger, volume 17, Imprimerie nationale, 1898)
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époussette
- (Vieilli) Brosse dont on se sert pour nettoyer des habits, des étoffes, etc. En ce sens, il s’emploie presque toujours au pluriel, comme une sorte de nom collectif.
- Morceau d’étoffe avec lequel on nettoie un cheval après l’avoir étrillé.
- Il y a en Turquie des chevaux arabes, des chevaux tartares, des chevaux hongrois et des chevaux de race du pays ; ceux-ci sont beaux et très fins, ils ont beaucoup de feu, de vitesse, et même d'agrément, mais ils sont trop délicats, ils ne peuvent supporter la fatigue, ils mangent peu, ils s'échauffent aisément, et ont la peau si sensible, qu'ils ne peuvent supporter le frottement de l'étrille ; on se contente de les frotter avec l'époussette et de les laver. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 544.)
- Chez lui, il enlevait les quinze centimètres de vertèbres pour les remplacer par un manche de bois sur quoi la peau était clouée et se fabriquait ainsi une époussette de crins pour ôter la poussière sur les chevaux après les avoir étrillés puis brossés, car il était essentiel que tous les chevaux fussent tenus propres, le commis de ferme s’y employait tôt le matin. — (Jean-Loup Trassard, Neige sur la forge, 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.