Dictionnaire des rimes
Les rimes en : nuire
Que signifie "nuire" ?
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- Causer du tort ; porter dommage à quelque chose ou à quelqu’un.
- […] ; elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni , Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- L’échalassement , s'il est mal soigné , nuit à tous les ceps , mais sur-tout aux jeunes ; ils sont trop foibles pour se soutenir par eux-mêmes, []. — (Jean Antoine Roulet, Recueil des mémoires sur la culture de la vigne, 1808, page 121)
- La nourriture incrassante qu’elles recevaient de la main de leur maître, en les faisant passer peu à peu à l’état de poulardes, nuisait à la régularité de leur pondaison. — (Alexandre Dumas, Histoire de mes Bêtes, Michel Lévy frères, 1867, page 253)
- Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 101)
- Comme les pluies nuisent beaucoup à la dessiccation en plein air, on vient d'inaugurer un séchoir artificiel : […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 32)
- La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l’ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, 1923)
- L’embastillement sanitaire et épidémiologique peut pour autant nuire davantage que l’emmurement volontaire de l’abstraction créative ? Peut-il conduire à un esseulement frisant la déréliction ? — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, pages 7-8)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "nuire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
amoindrir
- Rendre moindre.
- Quand la gloire d'un peuple contraint ses ennemis de la célébrer, il est naturel qu'ils s'efforcent d'en amoindrir l'éclat ou de s'en couvrir eux-mêmes. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d’amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.65)
-
inspire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de inspirer.
- Le réalisateur des deux premiers épisodes, Juan Antonio Bayona, s’inspire de la conception des films de Peter Jackson, elle-même inspirée par les artistes fétiches de Tolkien, John Howe et Alan Lee. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 2 septembre 2022, page 11)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de inspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de inspirer.
-
mollir
- Devenir mou.
- Le fruit nommé cul-de-chien, nèfle d'Allemagne, est astringent avant sa maturité ; lorsqu'il a molli sur la paille c'est un aliment fort agréable ; […]. — (Édouard Adolphe Duchesne, Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Paris, Jules Renouard, 1836, page 249)
- Sur la pente des toits exposés au soleil, la neige commença à mollir, puis elle fondit presque aussitôt et un bruit d'eau dégorgeant des chanlates ou ruisselant des tuiles sur la chaussée, annonça le dégel. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 157)
- (Par analogie) Manquer de force ; faiblir ; fléchir.
- Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chap. 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 184)
- En un tour de main, j'insérai une K7 vierge dans la caméra, attrapai mon voile noir et dévalai l'escalier, me retenant à la rampe tant mes jambes mollissaient. — (Anne-Isabelle Tollet, La mort n'est pas une solution: Asia Bibi condamnée à la pendaison pour blasphème, Éditions du Rocher, 2015)
- Les troupes mollissaient et commençaient à plier.
- (Sens figuré) Céder trop aisément dans une occasion où il faudrait avoir de la fermeté.
- Il ne faut pas mollir dans cette affaire.
- Il se pique de fermeté, mais je l’ai vu mollir dans une occasion importante.
- (Transitif) (Marine) Rendre plus mou ; détendre.
- Dès que la chaîne est rendue à son poste et bien bossée sur l’avant de la bitte : défrapper la caliorne après l’avoir mollie en douceur ; prendre le tour de bitte et terminer l’opération comme il a été dit plus haut. — (M. L. Lewal, Traité pratique d’artillerie navale et tactique des combats de mer, volume 2, 1899, page 209)
-
fouir
- Creuser la terre.
- Fouir une vigne, travailler la terre au pied de la vigne.
- Un chien brun fouissait un tapis de feuilles humides, avec énergie. — (Tito Topin, Shanghai Skipper, Série noire, Gallimard, 1986, page 50)
- Il gravissait des rochers, il tâtait ici et là le terrain avec un bâton à fouir. — (John Crowley, KRA - Dar Duchesne dans les ruines de l'Ymr, L'Atalante, 2020, traduction par Patrick Couton, page 301)
- Fouiller, chercher.
- « Tu n’es même pas sûr de l’origine du premier mot. » Et le voilà en train de fouir dans les étymologies, écartant d’un groin dédaigneux le latin et le grec, reniflant sans indulgence le germanique commun. — (Magnane, Bête à concours, 1941, page 37)
-
mûrir
- Devenir mûr.
- II y a le bigarreau tardif ou de fer, qui mûrit plus tard, & qui n'est pas si sujet aux vers que l'ordinaire : il fait un bel arbre. — (La nouvelle Maison rustique, ou, Économie rurale pratique et générale de tous les biens de la campagne, par Louis Liger, tome 2, Paris : chez les Libraires associés, 1790, p. 152)
- […], mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pour faire mûrir la graine de vers à soie, celle-ci était placée dans un petit sac suspendu autour du cou et reposait entre les seins de la femme, la magnanarelle. La chaleur du corps favorisait l'éclosion des petites larves.(Muller 1874) — (Martine de Lajudie, Un savant au XIXe siècle: Correspondance d'Urbain Dortet de Tessan Ingénieur hydrographe - 1820-1875, note n°517, page 170, 2008)
- Acquérir de la maturité.
- C’est un esprit qui mûrira avec le temps.
- L’âge et l’expérience l’ont mûri !.
- Cet homme ne mûrira jamais.
-
avilir
- Rendre vil, abject, méprisable.
- Abandonnez ce projet de revoir Mlle Chantal, vous vous aviliriez en vain, vous seriez écrasée, piétinée… — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 192)
- Sa conduite l’avilit aux yeux de tout le monde.
- Avilir son caractère.
- Il a laissé avilir sa dignité.
- Rendre de vil prix, déprécier.
- Il ne faut pas avilir la marchandise.
- Chaque pinasse pourrait en rapporter des centaines de mille, mais on préfère rester très au-dessous de ce chiffre pour ne pas avilir les prix, comme cela se produit lorsque la pêche est trop abondante. — (Comment on pêche la sardine, in Pierrot, le journal des jeunes, n° 37, 14e année, Paris, 10 septembre 1939)
- (Pronominal) Devenir vil, abject ou méprisable.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d’une ame élevée, ils en attendent ce qu’ils ne balanceroient pas d’accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré, ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Cet homme s’est avili par ses bassesses.
- S’avilir à ses propres yeux.
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divertir
- Détourner de ce qui préoccupe, fatigue, ennuie en amusant, en récréant.
- Dès que tout fut en ordre, les industrieux animaux [les castors] prirent un moment de récréation, se poursuivant dans l’étang, plongeant au fond de l’eau ou jouant à la surface, en frappant à grand bruit l’eau de leurs queues. […]. Tandis que les premiers se divertissaient ainsi, deux autres membres de la communauté parurent. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Détourner d’une occupation, d’un dessein.
- Divertir quelqu’un de ses travaux. - Il avait formé un projet peu raisonnable, je l’en ai diverti.
- Les larmes d’Yves jaillirent enfin, et Jean-Louis en éprouva du soulagement. Lui, demeurait calme, – diverti de sa douleur. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Faire diversion.
- (Vieilli) Soustraire, dérober, s’approprier illégitimement.
- Il avait diverti plusieurs des effets de la succession. - Divertir des papiers importants. - On l’accuse d’avoir diverti les fonds qui lui étaient confiés.
-
reconvertir
- Faire revenir à l'état antérieur.
- (Par extension) Adapter à des conditions nouvelles.
- Au moment de la crise agricole frappant une partie de l´Europe à la fin du 19e siècle, le pays a pu reconvertir son agriculture fondée sur une production de céréales vers l´industrie laitière. — (Olivier Sigaut & Christophe Premat, La diffusion des universités populaires en France (1898-1914), dans Coloquio « Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterránea », 28-30 octobre 2009)
- (Par extension) Transformer une chose en une autre.
- Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts. — (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
- Je me suis arrêté dans une taverne reconvertie en bar branché pour barbus tatoués. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 96)
- Affecter une personne à un nouvel emploi qui demande une formation appropriée.
- (Pronominal) Changer d'activité, de profession, suivre la formation nécessaire à cette adaptation.
- Reconvertie à la cuisine il y a dix ans, la cheffe tient aujourd’hui son propre restaurant, Au Gré du vin, au Château-d’Oléron. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 8)
- (Mathématiques) Effectuer une nouvelle conversion.
- (Rare) Convertir à nouveau quelqu'un à une religion.
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pourrir
- Se décomposer, fermenter, s'altérer, se corrompre, se gâter sous l’action de bactéries.
- Les fruits pourrissent quand on les garde trop longtemps.
- Il y a eu tant de pluies que le raisin pourrissait sur le cep au lieu de mûrir.
- Le bois de chêne ne pourrit pas dans l’eau aussi rapidement que les autres bois.
- Quelle fin pour notre histoire. Toi, pourrissant dans ce tombeau, lardé de coups de dague de mes barons et moi, tout nu, comme un imbécile, dans les courants d'air, attendant que ces brutes viennent me taper dessus. — (Jean Anouilh, Becket, Éditions de la Table Ronde, 1959, page 7)
- (Sens figuré) (Familier) Rester, croupir ou s'enfoncer dans un état de délabrement avancé.
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Il pourrissait dans l’ordure, dans la misère.
- Pourrir dans le vice : persévérer dans ses habitudes vicieuses, s’y enfoncer de plus en plus.
- Il ne pourrira pas dans cet emploi : il ne gardera pas longtemps cet emploi.
- Une fois en prison, il y pourrira : il n’en sortira jamais.
- (Vulgaire) Subir une situation rappelant le fait de pourrir.
- J’ai pourri en cellule pendant des années. (cf. moisir).
- Bourg pourri : voir à bourg.
- Pot pourri : voir à pot.
- Un temps pourri : un temps humide et malsain.
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alourdir
- Rendre lourd.
- L’eau frangeait les ramures, alourdissait les fils d’araignée, imbibait les écorces gluantes, et des feuilles tombaient, çà et là, en tournant, dans le tranquille égouttement, dans le grand calme profond. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- (Pronominal) Devenir lourd.
- En outre, j'étais fatigué, j'avais mal dormi, je sentis mes paupières s'alourdir et ma tête s'incliner. — (Maurice Leblanc, « Le Mystérieux voyageur », in Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, 1906, éd. Le livre de poche, 1963, page 90)
- (Sens figuré) Rendre moins vif, moins réactif.
- La jeunesse connaît ces privilèges : Qui saurait la confondre ? L'expérience, cette béquille pour éclopés de la vie, ne vient point alourdir le survol de ses certitudes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 26)
- (Sens figuré) Gêner, entraver.
- A la manière dont elle levait ses pieds mignons, il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Sens figuré) Rendre plus prononcé, plus percutant.
- Le directeur général de la Zone d’amélioration commerciale de Wellington Ouest, Dennis Van Staalduinen, affirme qu’au moins 15 commerces dans le secteur ont déjà fermé leur porte pour de bon. Il craint que les 28 jours de confinement alourdissent ce nombre. — (Radio-Canada, Des entreprises de la région craignent que le confinement soit prolongé, radio-canada.ca, 3 janvier 2021)
- Le travail des éducatrices en centre de la petite enfance a bien changé depuis le début de la pandémie. Leur tâche s'est tellement alourdie que des éducatrices abandonnent le navire. — (Dominique Lelièvre, COVID-19: trois nouvelles cliniques de vaccination ouvriront dans la Capitale-Nationale, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
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sertir
- (Bijouterie) Enchâsser une pierre dans un chaton, dont on rabat le rebord autour de la pierre.
- Une bague sertie de plus de 12 000 diamants a établi un nouveau record Guinness pour le plus grand nombre de pierres sur une même bague. — (TVA Nouvelles, Record de la bague avec le plus grand nombre de diamants !, tva nouvelles.ca, 4 janvier 2021)
- Un diamant bien serti, mal serti.
- (Sens figuré)
- Là, il fit une pause brève : c’était pour escompter d’avance la douleur qui allait lui sertir les reins. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Technologie) Assujettir une chose en rabattant les bords, ou par écrasement.
- Sertir une cartouche.
- Sertir une cosse sur un cable.
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assombrir
- Rendre sombre.
- Ces arbres assombrissent notre maison. Les malheurs ont assombri son caractère.
- (Pronominal) Devenir sombre.
- Le ciel, très chargé, s’assombrissait de plus en plus. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Le soleil était couché depuis quelques instants, le ciel perdait peu à peu sa teinte pourprée et s’assombrissait de plus en plus, […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Et il s’engagea dans le couloir, qui allait toujours s’assombrissant. — (Alexandre Dumas , La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
- Partie de la trop aimable idylle florianesque, son histoire d’amour peu à peu s’était assombrie jusqu’à prendre les couleurs arrières du roman flaubertien, qui dit l’universelle maldonne. — (Philippe Berthier, Figures du fantasme: un parcours dix-neuviémiste, Presses Universitaires du Mirail, 1992, p. 164)
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frire
- (Cuisine) Faire cuire dans une poêle avec du beurre, du saindoux ou de l’huile. Note : surtout usité à l’infinitif et au participe passé.
- Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. — (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands: servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, p.12)
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désobéir
- Ne pas obéir, refuser d’obéir à quelqu’un, soit en faisant ce qui est défendu, soit en ne faisant pas ce qui est commandé, refuser de se soumettre à une volonté.
- Désobéir à son supérieur, à ses parents.
- (Par extension) Désobéir à la loi.
- Désobéir d’un commandement, à des ordres.
- (Absolument) Cet enfant a désobéi.
- Il désobéit, mais bêtement, pour des riens et avec une ruse mesquine ; il fait penser à l’employé qui use ses facultés à tromper la vigilance du chef, pour des niaiseries : pour lire son feuilleton, pour s’absenter dix minutes. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Il est ainsi des cas où, non pas d'ailleurs une obligation, mais un droit de désobéir a été, à moins de frais, reconnu. — (René Chapus, Droit administratif général: Volume 2, 2001)
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contredire
- Opposer à ce que quelqu’un vient de dire une affirmation absolument contraire.
- Les théories alternatives n’ont pas à être cohérentes et peuvent même se contredire les unes les autres sur certains points. Elles reposent sur des anomalies, prétendument inexplicables, qui laissent planer un doute sur certains aspects de la version officielle. — (Louis Dubé, « L’Argument déterminant et les théories du complot », dans Le Québec sceptique, n° 67, automne 2008, page 5)
- Le diable soit de la parole de ton grand—père !— Mon grand—père a bien agi, et si je l’avais contredit, j’aurais été une sans-cœur. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, 19e veillée, 1853)
- O.K., elle ne respire pas l'intelligence, et son sex-appeal laisse peut-être à désirer. Mais une brave fille sympatoche comme ça, qui ne vous contredit pas et ne vous coûte pas bonbon en sacs Vuitton, ça ne vous dit pas ? — (Nicolas Carreau, L'amour au temps de Replika, dans Marianne, n° 1351 du 2 au 8 février 2023, p. 79)
- Le complément du verbe, au lieu de désigner la personne en question, peut désigner ce qu’elle affirme.
- Contredire les déclarations, le témoignage de quelqu’un.
- (Vieilli) Contredire à quelqu’un, à quelque chose.
- Les bienfaits de l'industrie, y compris celle des armes à feu, sont devenus un dogme laïque qui aura la vie dure : Jean-Arnould et Pierre-Robert n'y contredisent pas. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 83)
- (Droit) Opposer des pièces à celles de la partie adverse.
- Contredire un moyen.
- Ce moyen ne peut être contredit.
- Prendre communication des pièces et contredire.
- (Par extension) Mettre en état d’opposition. Se dit des choses aussi bien que des personnes.
- Craignez de vous contredire en parlant ainsi.
- Voilà qui contredit ce que vous disiez tout à l’heure.
- Ces deux propositions se contredisent.
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dévernir
- Dégarnir quelque chose de son vernis.
- Dévernir une porte en la ponçant.
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expire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de expirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de expirer.
- Elle possède au plus haut degré cette science de l’existence qui bonifie les moindres parcelles de la matérialité, qui fait que votre pantoufle est la plus exquise pantoufle du monde, qui donne à votre linge une saveur indicible, qui double de cèdre et parfume les commodes ; qui verse à l’heure dite un thé suave, savamment déplié, qui bannit la poussière, cloue des tapis depuis la première marche jusque dans les derniers replis de la maison, brosse les murs des caves, polit le marteau de la porte, assouplit les ressorts du carrosse, qui fait de la matière une pulpe nourrissante et cotonneuse, brillante et propre au sein de laquelle l’âme expire sous la jouissance, qui produit l’affreuse monotonie du bien-être, donne une vie sans opposition, dénuée de spontanéité et qui pour tout dire vous machinise. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836 (en parlant de l’Angleterre))
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de expirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de expirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de expirer.
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étire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de étirer.
- Je m’étire comme un chat, je me nicotine une fois de plus. — (Laurence Emmanuelle Hadjas, Maux en dérives d’amour, 2019)
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de étirer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de étirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de étirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de étirer.
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raidir
- Tendre ou étendre avec force ; rendre raide.
- A peine fûmes-nous à bord que des rafales isolées tombèrent de la montagne ; l'une d'elle fut si violente et soudaine que le bateau raidissant sa chaîne cassa ses bosses ; le frein du guindeau se rompit ; il fallu mouiller le seconde ancre pour pouvoir le réparer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Raidissez le bras. — Raidissez la jambe. — Ses membres se raidissent.
- Il eut bien de la peine à recouvrer l’usage de ses jambes, que le froid avait raidies.
- (Intransitif) Devenir raide.
- Faites raidir les tranches de bacon dans une poêle antiadhésive. Ôtez du feu et laissez refroidir. — (Anne Garnier Carole Dufour, Le nouveau régime booster métabolique : Brûler plus de graisses sans effort, Éditions Leduc.s, 2019)
- Le linge mouillé raidit par la gelée.
- (Pronominal) Se tendre.
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émir
- Chef d’une tribu ou d’un territoire dans les pays musulmans.
- À Dubaï, les émirs rivalisent en construisant des édifices plus prestigieux les uns que les autres.
- — Tu dresseras la tente ! dit Ouroz au saïs. Et que mon lit soit épais et tendre et bien protégé du froid. Je veux une nuit d’émir. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Quant à son père, Jules, il était mort alors qu’il était encore très jeune, des suites d’une blessure reçue au cours d’une escarmouche dans la plaine de la Mitidja en Algérie. Son escadron avait été surpris par les rebelles d’Abd el-Kader, un émir anticolonialiste qui mena la vie dure aux troupes françaises. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- (Noblesse) Titre de dignité que les musulmans donnent à ceux qui descendent de Mahomet par les femmes.
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éconduire
- (Vieilli) Éloigner ; évacuer.
- Le premier essai – Le social et la politique : une articulation stratégique – s'ouvre sur une réflexion concernant les dangers et les impasses de l’électoralisation de la vie politique, laquelle, en éconduisant discrètement la question sociale au profit des logiques d'appareil, contribue à noyer la contestation populaire dans les eaux lénifiantes du consentement (Chomsky). — (Hans Cova, Pour une approche stratégique des espaces politiques : essai de philosophie politique, Éditions L'Harmattan, 2017, page 13)
- Congédier, soit brutalement, soit, le plus souvent, avec des formes, quelqu’un qui demande quelque chose.
- Le cas des politiciens incapables est un peu différent. Les kakistocraties (les plus mauvais gouvernements) prolifèrent dans des systèmes politiques dégradés et chaotiques qui éconduisent les vrais talents et ouvrent la voie aux individus de la pire espèce ou à ceux qui sont le moins outillés pour gouverner. — (Moisés Naím, « Quand les gouvernements cumulent crapulerie et incompétence », traduit par Micha Cziffra, 10 juin 2018, sur Slate (site www.slate.fr))
- Il s’est fait éconduire honteusement. — On m’a poliment éconduit.
- (Par extension) Refuser à quelqu’un avec plus ou moins de ménagements ce qu’il demande.
- Je lui avais fait une prière, mais j’ai été éconduit.
- Mais il ne veut recevoir personne. Il ne souhaite voir que Paul. Pouvez-vous éconduire les fâcheux ? — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 95)
- Mais, depuis quelques jours, plus de son, plus d’images : après avoir reçu la visite surprise d’une équipe de France 2, qu’elle a éconduite, la malheureuse reste terrée chez elle, attendant la convocation des poulets. — (Odile Benyahia-Kouider et Christophe Nobili, Bayrou, garde des sauces béarnaises, Le Canard enchaîné, 14 juin 2017, page 3)
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rosir
- (Intransitif) Devenir rose.
- (Transitif) Rendre rose.
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affadir
- Dégoûter par une sensation de fadeur.
- Une sauce qui affadit.
- (Sens figuré) Des louanges outrées affadissent le cœur.
- Rendre fade.
- Affadir une sauce, un ragoût, en y mêlant quelque chose de trop doux.
- Le feu continuait à embraser le ciel au-dessus du château, affadissant les étoiles, mais il faiblissait lentement. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- Se dit figurément en parlant des ouvrages d’esprit.
- Affadir un discours par des pensées et par des expressions affectées et doucereuses.
- Comment traduire le texte sans en affadir les ressources inventives ? — (Marcelle Saindon, Le Pitrikalpa du Harivamsha: traduction, analyse, interprétation, 1998)
- (Pronominal) Se rendre fade.
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abasourdir
- Assourdir, étourdir par un grand bruit.
- Encore abasourdi par la détonation, il entendit le cri furieux de l’adjudant Morache qui arrivait sur lui en gesticulant … — (Roland DORGELÈS, Les Croix de bois.)
- (Sens figuré) Surprendre à un tel point qu’on en reste coi. Jeter dans la stupeur, consterner, accabler.
- Il a été abasourdi de sa disgrâce, de la perte de son procès.
- Cette nouvelle nous a tous abasourdis.
- M. Hyacinthe roule des yeux effarés. Ce qu’il entend l’abasourdit. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 378.)
- Un claquement de doigts, et ce qui était impossible une semaine plus tôt ne l’est plus aujourd’hui ! De quoi abasourdir un peu les 3 millions de malades prenant ce traitement… — (Isabelle Barré, Un médoc malade de sa com’, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 4)
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munir
- Garnir, pourvoir de ce qui est nécessaire ou utile en vue de tel ou tel objet.
- Le grand air de l'Océan mordait notre visage avec une violence telle que nous avons dû, à plusieurs reprises, étaler sur les joues et le nez de la vaseline, dont nous nous étions munis. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Si la topographie l'exige, le préfet peut imposer sur certaines voies l'obligation de munir tout véhicule d'un frein ou d'un dispositif d’enrayage. — (Article 17, Code de la route, France, 30 octobre 1935)
- On munit chaque boussole d'une carte de déviation qui indique jusqu'à quel point l’aiguille dévie de sa position correcte. — (Encyclopédie Grolier 1947-48, La Société Grolier , 1947, vol.2, page 328)
- (Sens figuré) Se munir de patience, de résolution, de courage. — Se munir d’arguments pour une discussion.
- (Militaire) Pourvoir de tout ce qui est nécessaire pour sa défense, en parlant d'une place forte.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.