Dictionnaire des rimes
Les rimes en : nomadisme
Que signifie "nomadisme" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Mode de vie nomade
- Le principe du nomadisme historique recommande de ne jamais penser à l’étape finale. — (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 179)
- 5) la situation de protection assurée par l’existence de mers sur trois côtés et de forêts et marais sur le quatrième, protégeant les sociétés européennes des attaques de nomades – et du nomadisme, ravalé au rang d’un signe de sauvagerie. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
- Mode de production basé sur le déplacement régulier et permanent des populations.
- Par extension Déplacements répétés dus à une organisation du travail (par exemple sur les chantiers) ou de l’économie.
- Ils (les capitalistes) pratiquent une sorte de nomadisme fiscal, social et environnemental, afin de trouver dans tous les cas les coûts de production les plus bas. — (Alain Hayot, Face au FN la contre offensive)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "nomadisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
-
apragmatisme
- (Médecine) Symptôme psychiatrique qui se traduit par une incapacité à entreprendre des actions.
- L’apragmatisme s’observe au cours de la schizophrénie, mais aussi lors des dépressions sévères et de certains troubles névrotiques comme la psychasthénie.
- C’est l’apragmatisme des couches sociales les plus modestes, de ceux qui ont quitté l’école dès la fin de la durée légale, voire même, un peu avant. — (Homo, volumes 14 à 17, 1975)
-
paléomagnétisme
- (Magnétisme) Champ magnétique terrestre passé
- (Par extension) Discipline scientifique d’étude de ses propriétés.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
défaitisme
- Fatalisme, pessimisme qui tient la défaite pour certaine et préfère rendre les armes —et être défait— plutôt que d’engager le combat et tenter la victoire.
- L’Union européenne, cédant au défaitisme, estime qu’il n’est plus possible de l’empêcher la Corée du Nord d’acquérir la bombe atomique dans les années à venir.
- Le défaitisme est une forme de vanité parce qu’en étant défaitiste, on se positionne en tant que Général en chef, mais d’une armée vaincue ! — (Jorge Mario Bergoglio Pape François, Amour, Service et Humilité: L’Église selon le cœur du pape François, 2013)
- Et que dire du gouvernement qui a fustigé par le biais de la ministre du Travail Muriel Pénicaud le "défaitisme" du secteur de bâtiment, parlant même de manque de "civisme" lorsqu’entreprises et salariés du BTP avaient appelé à l’unisson à stopper l’activité après l’annonce du confinement par Emmanuel Macron… — (Mathias Thépot, « "On veut protéger nos gars" : dans le BTP, la reprise des activités entraîne malaise et incompréhension », article paru sur marianne.net le 10 avril 2020 ; consulté le 14 avril 2020)
-
dogmatisme
- (Philosophie) Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
- La doctrine médicale de l’Ayurvéda est un pur dogmatisme ; elle est toute entière en théories, dont le dogmes, clairs et précis, se tiennent et se relient, et par leur solidarité composent un corps aussi nettement circonscrit que celui de la systématisation galénique. — (Augustin Cabanès, « Médecine », dans La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, par une société de savants et de gens de lettres, tome 23, Paris : Société anonyme de "La Grande encyclopédie", s.d. (vers 1900), p. 513)
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- La rigidité du corps auquel il appartenait, se mariant avec une sévérité innée, l’emprisonnait dans un carcan de dogmatisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires : (I) Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.
- Ce que nous reprochons au bon sens, c’est son dogmatisme, c’est d’être celui qui affirme toujours : — C’est ceci ! ou : c’est cela ! — et d’être celui qui a toujours, qui veut toujours avoir raison. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
-
héliotropisme
- (Biogéographie, Morphologie végétale, Physiologie végétale) Attraction vers le soleil d’une plante ou d’une partie de cette plante, afin de favoriser l’apport de lumière à ses parties aériennes.
- Pour préciser les effets de cet héliotropisme, Stacey Harmer et ses collègues ont effectué plusieurs expériences. Ils ont attaché certains tournesols à des tuteurs, pour empêcher leur mouvement, et en ont retourné d’autres au crépuscule, de manière à ce qu’ils soient orientés vers l’ouest à l’aube. — (William Rowe-Pirra, « La ronde des tournesols est réglée par une horloge interne », in Pour la Science, 27 août 2016)
- (Géographie) Phénomène d’attirance des populations d’un pays vers une région plus ensoleillée.
- L’héliotropisme et surtout le vieillissement deviennent, dans ce cas, une cause de migration, d’autant plus que, l’âge venant, certains pays offrent des résidences médicalisées où la main d’œuvre est meilleur marché que chez soi, comme dans le sud du Portugal, par exemple. — (Sylviane de Wangen, Pedro Vianna, Méditerranée : Mare nostrum pour les migrants ?, 2013, page 27)
-
néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
-
civisme
- Dévouement et attachement du citoyen à la Cité, tels qu'il assume ses devoirs avant de réclamer ses droits.
- Probité, civisme, instruction sont des qualités indispensables dans les commissaires qui en seront chargés. — (Diplomatique-pratique ou, Traité de l'arrangement des archives et trésors des chartes, Pierre Camille Le Moine, 1765)
-
euphémisme
- Atténuation de faits ou d’idées désagréables, tristes ou choquantes en les exprimant de façon plus douce, plus indulgente, plus décente.
- ‘S veschtami po gorodou !… »J’avais appris au cours de mon dîner avec l’hôtelier, le sens de cette phrase fatidique : « Vos affaires pour aller en ville ! » C’est l’horrible euphémisme qu’on adresse aux condamnés qui vont être exécutés. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 159)
- Très à son aise, en bras de chemise, Peloteux flirtait avec une jeune bergère dont le troupeau paissait non loin de là, inconscient des turpitudes de sa maîtresse.Quand je dis que Peloteux flirtait, je prie le lecteur de ne voir dans ce terme qu’un euphémisme dû à mon extrême réserve, car si le prince de Galles flirtait de la sorte avec lady Namitt dans les salons de Windsor, je vois d’ici la tête de l’impératrice des Indes. — (Alphonse Allais, « L'École des tambours », Vive la vie !, in Œuvres anthumes, Robert Laffont, « Bouquins », 1989, page 153)
- Au qualificatif un peu cru de « trav », ils cherchent à substituer un euphémisme qui leur paraisse plus aimable et parlent d’éonisme. À cause du chevalier d’Éon. — (Pauline Pascal, Traveland : la dame et le travesti : témoignage, 1997, page 113)
- Ils avaient d'ailleurs le don de jeter un voile pudique sur les réalités qui les gênaient. La tuberculose, cette maladie de pauvres, n'était qu'une mauvaise pleurésie (mais en est-il de bonnes?); un avortement, une petite intervention chirurgicale; la fugue d'une jeune fille, quelques jours de repos à la campagne, une faillite, de mauvaises affaires; une maladie mentale, une légère dépression due au surmenage. Un moribond allait tout doucement ou, pis encore, tout doucettement… Mais tu m'avais de bonne heure appris à traduire en clair ces hypocrites euphémismes. — (Pierre Gérin, Comme un vol de corbeaux, MFR éditeur, 2000, pages 85-86)
- Son quotidien n'est pas facile, c'est un euphémisme. « J'ai les genoux en compote, je marche avec un déambulateur. En plus, j'ai de l'arthrose. »— (Sébastien Bourcier, « Près de deux Tourangeaux sur dix sont obèses », La Nouvelle République, 7 décembre 2016)
- L'euphémisme sans doute le plus connu est celui de « solution finale » pour désigner une extermination de masse. — (Argument, vol. XXIV, n° 1, automne-hiver 2021-2022, page 163)
- Quant à moi (la petite Eléna), ma mère m’avait envoyée vivre chez les Chèvreloup, à partir de Noël 1994, le temps que les « ennuis » de mon père prennent fin (c’était l’euphémisme pour « mise en examen »). — (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 32)
-
islamisme
- (Vieilli) Islam.
- Le bouddhisme lui prépare le terrain et le féconde, tandis que le brahmanisme ou l’islamisme le sèche et le brûle. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Mon cher ami, avez-vous aussi l’intention d’embrasser l’islamisme ? — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Les légendes nartes baignent dans le monde de croyances, mi-religion, mi-folklore, où les Ossètes du début du XXe siècle vivaient encore. Sous l’islamisme des uns, sous l’orthodoxie des autres, on y reconnaît les survivances du plus ancien paganisme, les traces du christianisme byzantin que la Géorgie médiévale avait apporté et qui s’est tôt perdu comme Église et comme doctrine, et aussi la sorte de paganisme second qui s’est constitué entre la ruine de Byzance et l’offensive relativement récente des deux grandes religions. — (Georges Dumézil, Le Livre des Héros – Légendes sur les Nartes, Gallimard/Unesco, “Caucase”, “Collection UNESCO d’œuvres représentatives”, 1965, p. 13)
- (Vieilli) Ensemble des pays, des régions où l’Islam est la religion dominante, de même que la chrétienté est l’ensemble des pays où le christianisme domine.
- Viennent les croisades, c’est à dire la lutte de l’Islamisme et de la chrétienté ; ici un vaste champ est ouvert : la parole évangélique reprend toute son énergie pour pousser deux mondes l’un contre l’autre. — (Eugène Géruzez, Cours dvéloquence française, professé à la faculté de Paris)
- (Aujourd'hui) Islam politique.
- Au début des années 1980, un tournant majeur se produit dans les études sur l’islam, quand les spécialistes en science politique s’emparent du fait musulman avec les outils de la sociologie. Ils forgent alors le terme d’« islamisme ». — (Xavier Ternisien, Intégrisme, fondamentalisme et fanatisme : la guerre des mots, Le Monde, 8 octobre 2001)
-
apolitisme
- (Politique) Absence d’engagement politique.
- On a trop tendance a concevoir l’apolitisme comme un manque, l'effet d'un délitement, d'un déficit accidentel ou structurel de la démocratie gestionnaire, fonctionnaire, consensuelle. — (Alain Brossat, La Paix barbare, 2001)
- Comme l’explique Gilbert Collard, celle-ci a pour but de « défendre l’indépendance et l’apolitisme de la justice. » — (Mur des cons : Collard passe à l’action », LePoint.fr, 1er mai 2013)
- L’apolitisme du mouvement se doublait d’un antipolitisme, où les conflits personnels se mêlaient aux considérations tactiques. — (Mots, n° 8, 1984, page 29)
- Doctrine préconisant au citoyen de ne pas exercer son droit civique.
-
embolisme
- Intercalation d'un mois lunaire supplémentaire dans le calendrier athénien, les années 3, 5 et 8 d'un cycle de 18 ans, pour faire coïncider l'année lunaire et l'année solaire.
-
fascisme
- Régime politique qui s’appuie sur un pouvoir fort, un État sécuritaire, l’exaltation du nationalisme et une politique réactionnaire.
- Ce qui menace la culture ce sont les fascismes, les nationalismes étroits et artificiels qui n’ont rien de commun avec le vrai patriotisme, l’amour profond de son pays. Ce qui menace la culture c'est la guerre à laquelle fatalement, nécessairement, ces nationalismes haineux conduisent. — (André Gide, Discours sur Maxime Gorki, en annexe de Retour de l’U.R.S.S., 1936)
-
isochronisme
- (Mécanique) Égalité de durée dans les mouvements d’un corps.
- L’isochronisme des vibrations du pendule.
- Le cercle ne possède une telle propriété, qui est l’isochronisme rigoureux , que dans la mesure où l’amplitude est « très petite ». — (Fabien Chareix, La philosophie naturelle de Christiaan Huygens, 2006)
-
antiparlementarisme
- (Politique) Opposition au régime parlementaire et aux hommes politiques qui le composent.
- À la station Chambre des députés, le « dé » a été gratté : Chambre des putes. Signe d’antiparlementarisme. On dit en ce moment que cela conduit fatalement au fascisme. Mais l’individu qui a enlevé le « dé » voulait peut-être seulement s’amuser et amuser les gens. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 529)
- En trois ans et demi, le débat au Royaume-Uni s’est envenimé au point de nourrir l’antiparlementarisme. — (« Brexit : en finir avec un mauvais feuilleton », Le Monde.fr, 21 octobre 2019)
- Quel audacieux réformateur, quel tenant de l’antiparlementarisme a écrit ces lignes, propres à hérisser un Gérard Larcher, un Bruno Retailleau ou un Christian Jacob ? — (Les girouettes du Sénat, Le Canard Enchaîné, 7 mars 2018, page 2)
-
irrationalisme
- (Philosophie) Doctrine ou comportement qui s'établit sur le refus de la raison scientifique.
- C’est désormais une idée acquise dans l’analyse du fascisme : ce phénomène fut une manifestation d’irrationalisme politique. — (Stéphane Courtois, Les logiques totalitaires en Europe, 2006)
- Dans tous les cas, en Occident comme ailleurs, on observe aisément que le médiévalisme est corollaire de poussées d’irrationalismes identitaires, qui se cristallisent sur le nationalisme et sur les formes religieuses les plus traditionnelles (culte des saints…). — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
-
formalisme
- Attachement excessif aux formes, aux formalités.
- Ce n’est pas entièrement sa faute, si son système a dégénéré en un pur formalisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Le Christianisme romain tend alors à n’être qu’un formalisme rituel, pour lequel l’idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Quand nous arrivâmes en U.R.S.S., l’opinion était mal ressuyée de la grande querelle du Formalisme. Je cherchai à comprendre ce que l’on entendait par ce mot et voici ce qu’il me sembla : tombait sous l’accusation de formalisme, tout artiste coupable d’accorder moins d’intérêt au fond qu’à la forme. Ajoutons aussitôt que n’est jugé digne d’intérêt (ou plus exactement n’est toléré) le fond que lorsque incliné dans un certain sens. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Dans cette structure bureaucratique, voire bureaupathologique (Thompson, 1969), la domination de la rationalité légale fait primer le formalisme juridique sur le contenu des productions ou services, autrement dit, systématiquement la forme sur le fond. — (Christophe Bounamous, « La pratique de la psychodynamique du travail en institution, entre domination et résistance », dans Travailler 2019/1, n° 41, pp. 97 à 109)
- (Mathématiques, Philosophie) Présentation systématique d’un ensemble de propositions et de raisonnements, dans une langue de symboles abstraits qui vise à mettre en évidence les relations structurelles permanentes entre les éléments du système, à l’exclusion de toute référence à des contenus intuitifs ou sensibles déterminés.
- Le formalisme algorithmique (la syntaxe du langage algorithmique ou pseudo-code) reprend celui couramment utilisé dans les écoles d’informatique et dans les formations comme les BTS, DUT, premières années d’ingénierie, à qui ce livre est en partie destiné et conseillé. — (Franck Ebel, Sébastien Rohaut, Algorithmique : Techniques fondamentales de programmation – Exemples en Python, Saint Herblain, Éditions ENI, février 2018, collection « Ressources Informatiques », 2e édition, Avant-propos)
-
anticommunisme
- Doctrine politique ou idéologie qui s'oppose au communisme.
- A tout seigneur tout honneur, commençons par citer Sartre. Lui du moins n'est pas soupçonnable d’anticommunisme primaire. — (Étienne Barilier, Albert Camus: philosophie et littérature, page 104, L’Âge d'Homme, 1977)
-
immatérialisme
- (Philosophie) Doctrine qui nie l’existence de la matière.
- L’immatérialisme est un mot forgé par Berkeley en 1713 à la fin de Trois dialogues entre Hylas et Philonous. — (Thomas Michaud, Télécommunications et science-fiction, 2008)
-
dualisme
- (Religion) Système qui suppose la coexistence, dans l’univers, dans l’homme ou dans les choses, de deux principes, de deux parties, de deux éléments.
- Le dualisme manichéen expliquait le monde par le concours et l’antagonisme de deux principes divins, le principe du Bien et le principe du Mal.
- (Politique) État politique ou social, dans lequel deux éléments différents coexistent.
- La guerre de 1914 a mis fin au dualisme de l’Autriche-Hongrie.
- (Droit constitutionnel) Régime parlementaire où le gouvernement est responsable politiquement à la fois devant le Parlement et devant le chef de l’État.
- (Par extension) Position qui se situe entre deux éléments opposés.
- Ce dualisme de Freud ne se construit pas sur une opposition entre la matière et le mental, mais entre la réalité objective, dont il ne conteste pas un instant l’existence, et la réalité fictionnelle […] — (Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient : Freud, le Christophe Colomb des neurosciences, Odile Jacob, 2009, page 420)
-
conformisme
- Tendance à se conformer aux idées, aux modes, aux mœurs, au langage du milieu dans lequel on vit, du groupe auquel on appartient.
- L’art qui se soumet à une orthodoxie, fût-elle celle de la plus saine des doctrines, est perdu. Il sombre dans le conformisme. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Loin des réalités du front, les civils se laissaient plus facilement bourrer le crâne, selon l'expression familière aux combattants. À moins qu'ils n'aient adopté, par conformisme, le langage imposé par la société. — (Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Presses universitaires du Mirail, 2003, page 21)
- L’homme, libre de se soumettre au conformisme ambiant, bombe le torse, étale ses décorations sur sa poitrine, fait le beau et peut ainsi satisfaire l’image idéale de lui qu'il s’est faite en regardant son reflet. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 76)
-
gérontisme
- Sénilité.
- Cette image prédit encore le recul dʼhorreur de Candide devant le gérontisme de Cunégonde à la fin du conte. — (Ghislain Chaufour, Candide Antérot : Voltaire commenté à partir des vingt-six images à Candide de Paul Klee, 2009)
- Gérontocratie.
- En Casamance, lʼactivité politique, qui fut conforme au gérontisme, a toujours rimé avec lʼinfluence et la sollicitation de ces sociétés secrètes. — (Mohamed Lamine Manga, La Casamance dans lʼhistoire contemporaine du Sénégal, 2012)
- (Médecine) Sénilisme.
-
panthéisme
- (Philosophie) Système philosophicoreligieux qui affirme l’identité substantielle de Dieu et du monde et n’admet d’autre Dieu qu’une substance infinie dont tous les êtres sont des modes.
- Le panthéisme est l'idée fondamentale de la doctrine de Bouddha, mais c'est un panthéisme raffiné. Or, le panthéisme, quand on le raffine, mène loin : s'il n'y a qu'une substance absolue dont toutes les existences particulières sont des manifestations, on sera facilement conduit à nier que ces existences soient autre chose que de purs phénomènes, c'est-à-dire des apparences, […]. — (Jean-Jacques Ampère, « La Chine et les travaux d'Abel Rémusat », Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- La réalité à donner aux substances finies pour échapper à l'éléatisme ou au panthéisme a gêné à l'excès tous les philosophes ; […]. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Les babys conservent le Coran, mais en l’altérant sensiblement sur plusieurs points; ainsi ils croient à la métempsycose, ils veulent l’émancipation de la femme, ils remplacent le théisme par un véritable panthéisme, […]. — (J. Chantrel, Statistique religieuse dans le monde, dans Le Catholique du 7 août 1869, page 94)
- Et puis, de mes contemplations continuelles des choses de la nature, de mes méditations devant les fossiles venus des montagnes ou des falaises et entassés dans mon musée, naissait déjà, au fin fond de moi-même, un vague panthéisme inconscient. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
-
mithriacisme
- Culte de Mithra, caractère mithriaque.
- Le mithriacisme est arrivé de Perse jusqu’à Rome, grâce à Pompée, vers 78 avant Jésus Christ, poursuivit Raymond. — (Jean-Luc Aubarbier, Le fils du dragon, 2023)
-
ostracisme
- (Antiquité) Vote par lequel certaines cités grecques bannissaient pour dix ans les citoyens qui avaient encouru la défaveur publique.
- Mais par la suite l’ostracisme devait constituer une arme redoutable entre les mains du démos, et les nombreux ostraka qui sont parvenus jusqu’à nous montrent qu’aucun homme politique athénien n’échappa à la méfiance populaire. — (Claude Mossé, Histoire d’une démocratie : Athènes, Éditions du Seuil, coll. « Points/Histoire », 1997 (1971), pages 29-30)
- (Par analogie) Parti pris d’exclusion à l’égard d’une personne ou d’un groupement.
- Si Gobineau a été l'objet du dégoût, de la crainte, de l’ostracisme de nos « rationalistes », c'est qu'il s'est élevé à la fois contre leurs faux raisonnements et contre leur absurde principe de la primauté de la raison : […]. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 33)
-
bilinguisme
- Situation sociale dans laquelle deux langues sont utilisées.
- Une telle situation rend la survie du sarde plus difficile que jamais et condamne les sardophones a un statut de diglossie, loin du bilinguisme souhaité, dans lequel leur langue apparait cantonnée, plus que jamais, à des situations de communication limitées. — (Michel Contini, « Un sarde unitaire ? La parole est aux isophones… » dans Јужнословенски филолог, LVI/1-2, Belgrade, 2000, page 530)
- Le bilinguisme n’est pas simplement une juxtaposition de deux compétences linguistiques, c’est un état particulier de compétence langagière qui ne peut être évalué avec les termes de la norme monolingue. — (Barbara Abdelilah-Bauer, Le défi des enfants bilingues, 2006)
- Pour un individu, fait d’être bilingue, de maîtriser deux langues.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.