Dictionnaire des rimes
Les rimes en : noircir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "noircir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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aboutir
- Toucher par un bout.
- Art. CCLXI - Les propriétaires ou fermiers des héritages assis sur le chemin herdal sont tenus de les fermer depuis le dix Mars lorsqu'ils aboutissent sur des prés, & depuis le quinze Avril au regard des autres héritages jusqu'à la récolte , […]. — (« Des parcours, pâturages & police champêtre », titre 15 des Coutumes générales de la ville de Verdun, et pays verdunois, homologuées & autorisées par lettres patentes du 30 septembre 1747, Metz : chez François Antoine, non daté (1747 ?), page 95)
- Ces groupes étaient surtout nombreux aux extrémités de la rue, qui, de part et d'autre, aboutissait à la grande route, […]. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- L'autre rue, qui s'appelle la rue Haute ou Adalstraeti, coupe la première à angle droit et aboutit à un bâtiment en bois dont la façade porte en grandes lettres blanches peintes sur fond bleu le mot « hospital » . — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- […], les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Arriver au bout.
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Avoir pour résultat, en parlant d'une affaire, d’un raisonnement, d’une entreprise.
- L'adoption des toilettes portées dans les villes, c'est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La misère, quoi qu’on en pense, n'incite pas au crime : elle engendre tout au plus […] d'aigres et soudaines criailleries, aboutissant parfois à un simulacre de bagarre que l'ombre du premier flic venu suffit à réprimer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- Avoir un résultat, réussir.
- Cette affaire a abouti.
- Crever, en parlant d’un abcès.
- Faire aboutir un abcès. - Un abcès qui aboutit.
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cachemire
- (Textile) Relatif aux poils de la chèvre du Cachemire.
- a) Chèvre Cachemire. Elle fournit ce qu'on appelle la laine cachemire. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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choisir
- Action de faire un choix ; prendre une personne ou une chose de préférence à une autre ou à plusieurs autres.
- On ne s'étonnera donc pas que l'astronome de Greenwich eût été choisi pour opérer dans la circonstance suivante qui intéressait au plus haut point la science sélénographique. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Dans le pays de production ou d’élève, tout le monde est à peu près apte à choisir un cheval. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- J’allai dans la sellerie où je choisis des courroies solides dont j’éprouvai la force de résistance... […]. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- Ensuite il accompagna le médecin du Zeppelin dans une rue voisine, et força la porte d’une pharmacie où le major choisit les médicaments dont il avait besoin. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Notons que le terme association a été très mal choisi. Il n'implique pas que les plantes se prêtent une aide quelconque. En général, elles sont concurrentes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.114)
- On préfère construire un roman, qu'on déroule à sa guise, au rythme que l'on choisit, on l'illustre d'images d'Épinal aux coloriages grossiers, aux violentes couleurs. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n°58, p.17, automne 2005)
- Personne ne vous engage pour être votre ami. Les gens vous engagent pour concevoir des solutions à des problèmes. Mais s'ils peuvent obtenir la même solution auprès d'un chic type et d'un personnage imbuvable, ils choisiront le premier. — (Mike Monteiro , Métier web designer, adapté de l'anglais par Charles Robert, Editions Eyrolles, 2012, page 14)
- (Absolument) — Il y a chez ce marchand de quoi choisir.
- (Intransitif) — Nous choisirons parmi ces objets.
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assouplir
- Rendre souple.
- Ces caboches ne sont pas perdues, mais utilisées pour la fabrication du tabac à priser. On fait un premier mouillage des feuilles, destiné à les assouplir. Puis on examine chaque feuille une à une, c'est ce qu'on appelle l’époulardage. — (Aimé Riant, L'alcool et le tabac, Paris : Librairie Hachette, 1879, p. 143)
- Assouplir une étoffe, un ressort. — Le cuir s’assouplit à l’eau.
- (Manège) Habituer un cheval à se mouvoir avec souplesse.
- Tout en les fortifiant, ces exercices les assouplissaient, les habituaient au travail et leur donnaient du fonds ; c'était un véritable entraînement pour la haute école. Ces leçons étaient suivies des airs du manège les plus faciles, […]. — (Victor Franconi, L'écuyer: cours d'équitation pratique, Paris : Michel Lévy frères, 1860, p. 30)
- (Sens figuré) Donner de la souplesse dans les manières.
- Pour en triompher, pour ravir à la cause victorieuse ses plus forts arguments et ses plus spécieux prétextes, il fallait que cette politique s’épurât et s’assouplît , qu'en effaçant la rouille des préjugés révolutionnaires, elle achevât de se réconcilier avec l'humanité, la justice, la sagesse. — (Charles de Rémusat, De l'Esprit littéraire sous la Restauration et depuis 1830, Revue des deux mondes, tome 2, Bruxelles : chez Meline, Cans & Cie, 1847, p. 374)
- Assouplir le caractère de quelqu’un. — Assouplir une langue rude et grossière.
- (Pronominal) Devenir souple.
- Le massage fut pratiqué de bas en haut en refoulant les liquides ; peu à peu les membres s’assouplirent, l’enfant commença à crier de plus en plus fort, la coloration devint rosée, la respiration était plus forte, les mouvements plus libres. — (« Du sclérème œdémateux des enfants nouveau-nés ; son traitement par le massage et l'excitation musculaire », Extrait de la Gazette des Hôpitaux, dans L'Abeille médicale : revue des journaux et des ouvrages de médecine, de chirurgie, de pharmacie , rédigée par le docteur Comet, tome 13, Paris, 1856, p. 264)
- Les entrainements lui ont permis de s’assouplir.
- Son caractère altier n’a pu s’assouplir.
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aspire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe aspirer.
- Les commerçants en gros et leurs garçons, les employés, les gens de la petite banque et de grande probité, les fripons, les âmes damnées, les premiers et les derniers commis, les clercs de l’huissier, de l’avoué, du notaire, enfin les membres agissants, pensants, spéculants de cette petite bourgeoisie qui triture les intérêts de Paris et veille à son grain, accapare les denrées, emmagasine les produits fabriqués par les prolétaires, encaque les fruits du Midi, les poissons de l’Océan, les vins de toute côte aimée du soleil ; qui étend les mains sur l’Orient, y prend les châles dédaignés par les Turcs et les Russes ; va récolter jusque dans les Indes, se couche pour attendre la vente, aspire après le bénéfice, escompte les effets, roule et encaisse toutes les valeurs ; emballe en détail Paris tout entier, le voiture, guette les fantaisies de l’enfance, épie les caprices et les vices de l’âge mûr, en pressure les maladies ; hé bien, sans boire de l’eau de vie comme l’ouvrier, ni sans aller se vautrer dans la fange des barrières, tous excèdent aussi leurs forces ; tendant outre mesure leur corps et leur moral, l’un par l’autre ; se dessèchent de désirs, s’abîment de courses précipitées. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe aspirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe aspirer.
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mégir
- Mettre en mégie.
- Façonner par la mégie.
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mire
- Sorte de bouton placé vers l’extrémité d’une arme à feu, d'un jalon, etc., et qui sert à mirer.
- Chaque piquet avait été muni à son sommet d’une mire qui devait faciliter le placement des règles métalliques. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- (Télévision) Image fixe permettant les réglages de l’écran.
- À l’époque où il y avait une mire entre les programmes de la télévision, Mathieu et Thomas étaient capables de rester des heures devant l’écran à la regarder. — (Jean-Louis Fournier, Où on va, papa, Stock, page 127)
- Seuls les faits montrés à la télé accédaient à la réalité. Tout le monde avait un poste en couleur. Les vieux l’allumaient le midi au début des émissions et s’endormaient le soir devant l’écran fixe de la mire. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 138.)
- (Topographie) Règle graduée qui permet, avec un niveau, de mesurer des niveaux, c’est-à-dire des différences d’altitude.
- Le géomètre, sortez votre mire de ma bouche! — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke 21 — Les Collines noires, 1969, page 16)
- Avec une mire, on peut également mesurer des distances à l’aide d’un télémètre stadimétrique intégré au niveau optique, ou par méthodes trigonométriques avec un théodolite. Sur les mires destinées à être utilisées avec des niveaux électroniques, les graduations sont remplacées par un code-barres.
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dédire
- (Pronominal) Ne pas tenir sa parole, se délier d’un engagement verbal.
- Il nous avait promis cela, il s’est dédit. - Il avait offert mille francs, il s’en est dédit.
- « Mais bon Dieu, marie-toi donc avec ton Jean-Foutre ! moi, je te donne mon consentement. Tu l’as, c’est promis et parole donnée. Il n’y a plus à s’en dédire. Allons, marie-toi ! marie-toi vite ! » — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 170)
- (Pronominal) Se rétracter, dire le contraire de ce qu’on a dit, désavouer ce qu’on a dit.
- Les témoins se sont dédits. - Vous avez dit du mal d’un tel, vous êtes obligé de vous dédire.
- Lucienne. — Et je ne m’en dédis pas ! Ah ! je vous ferai voir que je n’ai qu’une parole ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Vieilli) Désavouer quelqu’un de ce qu’il a dit ou fait en notre nom.
- Je ne vous en dédirai pas. - N’allez pas me dédire.
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enorgueillir
- Rendre orgueilleux.
- Alors les bas et les étoffes de soie enorgueillissaient l’industrie de cette ville. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Pronominal) Devenir orgueilleux ; s’emplir d’orgueil.
- La Sapho de M. Daudet n’a pas été lue et achetée par cette clientèle, mais par la bourgeoisie frottée de littérature et qui s’enorgueillit d’aimer les études psychologiques. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- J’avais laissé Reykjavik, un grand village ; les maisons en bois étaient toiturées de tôle ondulée ; les plus importantes s’enorgueillissaient d’un étage surmontant l’entresol ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, mais le métier a du bon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
- Le monde musulman put alors s’enorgueillir de quatre États célèbres : L’Égypte des Mamelouks, la Turquie ottomane, la Perse séfévide et l’Inde moghole. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.37)
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loisir
- Temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations habituelles (emploi, gestion de la maison, éducation des enfants, etc.) et des contraintes qu’elles imposent (transports par exemple).
- « Le loisir ? fit-il. Mais, ma petite demoiselle, c’est l’état naturel de l’homme ; c’est l’instant des jours fuyants où il ne travaille point pour les autres, où il a le temps devant lui, l’espace autour de lui et pour seul souci le choix du plaisir qu’il va prendre. » — (Maurice Bedel, La nouvelle Arcadie, 1934)
- Ces éminentes personnalités ont toutes été d’accord pour admettre que, dans vingt ans, l’homme consacrera le tiers de sa vie à son éducation, un deuxième tiers à travailler, et le troisième à profiter des fruits de son travail. D’où l’avertissement tiré des conclusions : « Les loisirs vont s’abattre sur l’homme non préparé comme une peste morale. Notre civilisation doit faire face à trois dangers graves : la guerre nucléaire, la surpopulation et le loisir. » — (André Brincourt, André Malraux ou le temps du silence, 1966)
- Espace de temps suffisant pour faire quelque chose commodément.
- Le manque de loisir nous prive de parler plus au long de cet excellent écrit; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des deux Mondes, 1830, tome 1)
- Pour être cultivé, il fallait des loisirs : une classe de gens peinait pour permettre à un très petit nombre de jouir de la vie, de s’instruire, et le jardin de la culture, des belles-lettres et des arts, restait une propriété privée où seuls pouvaient avoir accès non les plus intelligents, les plus aptes, mais ceux qui, depuis leur enfance, s’étaient trouvés à l’abri du besoin. — (André Gide, Discours sur Maxime Gorki, en annexe de Retour de l’U.R.S.S. -1936)
- Seuls les professionnels ont tout loisir, du prime matin au soir tombant, d’inspecter cinq mille — voire dix mille crins. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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rugir
- (Zoologie) Pousser son cri, en parlant du lion, du tigre, de la panthère et de plusieurs autres animaux féroces.
- En même temps, le ministre des jeux s'avança pour demander s'il fallait lâcher contre le bestiaire un lion ou un taureau furieux, qu'on entendait rugir dans leurs cages. — (Alexandre Guiraud, Flavien ou de Rome au désert, Paris : chez Levavasseur, 1835, vol. 3, page 185)
- Rugir comme un lion, se dit d’un homme qui pousse des cris de fureur, de colère.
- (Par analogie) Hurler, crier.
- Rugir de colère.
- (Sens figuré) Émettre un son ressemblant à un rugissement.
- Seul témoin de cette époque révolue où la forge de Vendresse sortait 3 tonnes de fonte par jour, rugissant jour et nuit, où la sidérurgie ardennaise battait son plein, son haut-fourneau est d'ailleurs un lieu incontournable. — (Le Petit Futé Champagne-Ardenne 2018)
- (Transitif)
- Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 143)
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resservir
- (Transitif) Servir (quelque chose) à nouveau.
- Le Père resservit le punch. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 108)
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir et inviter le sommelier à ne jamais laisser les verres vides. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) Servir à nouveau, être à nouveau utilisé.
- Ne jette pas cet emballage, il pourra resservir.
- (Pronominal) Reprendre (de la nourriture ou de la boisson).
- Il se resservit des légumes, reposa son assiette, s’essuya la bouche d'un grand revers de serviette et se tourna vers le photographe tout en saisissant son verre. — (Didier Cornaille, Le vol de la buse)
- La femme du couple usé buvait, et chaque fois qu’elle se resservait un verre, toute la salle éclatait de rire. — (Christine Angot, Les Désaxés, éditions Stock)
- Elle se resservit et ne laissa rien dans son assiette. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
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traduire
- Faire la traduction d’un texte ou de paroles ou de tout document depuis une langue vers une autre langue.
- Elle était illettrée, et Jacques ne pouvait lui écrire, car elle n’eût osé montrer à qui que ce soit les lettres de l’officier pour se les faire traduire. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Lorsque l’interprète me traduisit le sens général du discours, je fus émerveillé. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Ce n'est pas pour ta pomme, Boutros, déclara-t-elle sur un ton de mépris et en traduisant son prénom en arabe. — (Stefanàkis Dimitris, Jours d'Alexandrie, Éditions La Martinière, 2013)
- Je suis convaincu qu’il faut tout traduire, tout, mais que rien ne peut être traduit… pour des raisons simples : les mots n’ont pas les mêmes sens dans deux langues différentes. — (Brice Matthieussent et Adèle Van Reeth, Brice Matthieussent, traducteur, France Culture,Les Chemins de la philosophie, 29 avril 2022)
- (Justice) (Vieilli) Transférer d’un lieu à un autre.
- Quelques mois après la mort du Cardinal Mazarin, on envoya, dans le plus grand secret, au Château de l’Isle Sainte-Marguerite, un prisonnier inconnu. Il portoit dans la route un masque, […]; ce qui lui a fait donner le nom de l’Homme au Masque de Fer. On avoit ordre de le tuer, s'il se découvroit. En 1690 , il fut traduit à la Bastille. — (Essai sur l'histoire de Provence, suivi d'une notice des Provençaux célèbres, tome 2, Marseille : chez Jean Mossy, 1785, page 243)
- Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis, qu’il étoit défendu de payer les droits de champart; […]. Ce Margnelot a été traduit au châtelet, comme ayant commis un crime de leze-nation; et, depuis treize mois, il est en état de captivité. — (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd’hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, page 131)
- (Justice) (Par extension) Envoyer quelqu'un devant la justice, afin qu'il soit jugé.
- Je demande que les individus de la famille d’Orléans dite Égalité, soient traduits devant le tribunal révolutionnaire, […]. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Un jour, il « chroniqua » si fort que le Parquet lui réclama des comptes. Traduit en justice pour avoir injurié les « armées de terre et de mer » et prêché la guerre civile, il s’en tira avec deux mois de prison et quelques francs d’amende. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 28-29)
- (Par extension) Expliquer ; interpréter ; exprimer.
- Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 32)
- Il s’interrompit net et nous fit un sourire plutôt torve et en coin, comme s’il désespérait d’arriver à traduire en mots sa pensée. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- J’éduquais mon oreille à traduire des multitudes de sons infimes, petits trots de souris et grincements de bois, […]. — (Claude Collignon, L’œil de la chouette, Éditions du Seuil, 1988, page 41)
- (Pronominal) Découler d’un fait.
- […] le mécontentement qui devait se traduire, quelques années plus tard, sous la forme du boulangisme, était déjà très marqué ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 281)
- La renaissance d’un certain patriotisme de clocher se traduisit par la prolifération des sectes manichéennes et millénaristes. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, Éditions G.T.I., 1997, page 129)
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conquérir
- Acquérir par les armes.
- Si vous l’eussiez voulu, pour vous, j’aurais pu conquérir des royaumes. — (Honoré de Balzac, Les Marana, 1834)
- La ferme Navarin, les buttes de Souain, du mont Muret, de Tahure et du Mesnil, les villages de Tahure, Ripont, Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servon-Melzicourt, organisés en points d'appui et opiniâtrement défendus par l'ennemi, ont été conquis de haute lutte dans la première journée de la bataille. — (L'Économiste français: journal hebdomadaire, publié par Paul Leroy-Beaulieu, tome 46, n° 2, Impr. Centrale des chemins de fer, 1918, page 425)
- Le Roi des Rois est enfin revenu dans sa capitale. Il a conquis le monde jusqu’aux rives de la mer Rouge, jusqu’aux monts arides du Caucase, jusqu’aux terres inviolées où la neige tombe même en été. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- (Sens figuré) Gagner par la persuasion, l'exemple, le charme etc.
- Tu vois : je te livre les secrets de l'état, Capestang, tu as du premier coup conquis ma confiance. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Or, cette année-là, comme les élections étaient fixées au 1er mai, il y eut dès le 1er avril, une propagande active et des menées sourdes de part et d’autre pour conquérir les douteux. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Au musée des Arts Anciens du Namurois, la dame du guichet fut instantanément conquise par notre petite fille. « Comme elle est mignonne ! Une vraie arsouille ! » roucoulait-elle. — (Harry Pearson, Un géant au Plat Pays: Séjour chez les Belges, traduit de l'anglais par Sylvain Gilmont & Laure Harmegnies, Avin/Hannut : Editions Luce Wilquin, 2003)
- Un sandwich enroulé (wrap en anglais) dans une tortilla de blé, voilà l'idée toute simple née en Californie dans les années 1990. Digne descendant du burrito, le wrap n'a pas tardé à conquérir le monde, tant il se prête à toutes les variations. — (Estérelle Payany, Wraps, éd. Variations gourmandes/Solar éditions, 2012, introduction)
- (Sens figuré) (Rare) Acquérir par l’effort.
- L’air pur et vivifiant de cette île perdue au milieu de l’océan du Nord m’a paru éminemment favorable au déploiement de l’activité humaine ; j’ai été souvent étonné de la vigueur physique que l’on conquiert sous un rude climat et de la somme de travail qu’on y peut accomplir. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 18)
- Mais si, clamai-je triomphalement, j’ai de l’argent !… Nous avons de quoi vivre deux mois, trois mois, en attendant que je conquière une fortune ! — (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1886, IX)
- Il n'est point pressé de conquérir les sommets. Si le temps menace, il n'attend pas l’averse, il redescend à l'auberge où il se met à la chotte. — (La Semaine littéraire, 1908, volume 16, page 254)
- Conquérir sur quelque chose : gagner sur quelque chose par une action comparée à une conquête.
- – Tout ce que j’ai compris, c’est que ses deux petits enfants sont dans cette chambre au second, où bientôt vont atteindre les flammes ; elles ont conquis l’escalier. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- L’arbre qu’on a planté pousse pendant qu'on dort,Et planter, n’est-ce pas conquérir sur la mort ? — (Léonce Mazuyer, Rimes et raison, III: Poésies d’un vieux rural, Planter (second quatrain) ; Victor Palmé - éditeur des bollandistes, Paris, 1887, page 258)
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proscrire
- (Histoire romaine) Condamner à mort sans forme judiciaire et en publiant simplement par une affiche le nom des condamnés.
- Sylla proscrivit trois ou quatre mille citoyens romains. Les triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis.
- (Par extension) Prendre certaines mesures violentes contre les personnes dans les temps de troubles civils, et spécialement, condamner au bannissement.
- (Familier) Éloigner, chasser, bannir.
- Un grand nombre d’écrivains vertueux ont cherché à faire proscrire cette abomination, et l’espèce de tolérance accordée à ces êtres corrompus indigne les citoyens honnêtes. — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- Le pape Urbain VIII proscrivit, en 1649, l’Augustinus de Corneille Jansénius, comme renouvelant les erreurs du bayanisme. — (« Jansénisme », dans le Dictionnaire encyclopédique , réédité dans les Œuvres complètes de Diderot: revues sur les éditions originales, tome 15, Paris : chez Garnier frères, 1876, page 257)
- Elles n’étaient pas de ces désœuvrées qui proscrivent, comme déshonorant, le saint calus du travail, et n’en rougissaient point. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, p. 5)
- (Sens figuré) Rejeter, abolir, supprimer.
- À qui pouvait-elle dire : Je souffre ! Ses larmes auraient offensé son mari, cause première de la catastrophe. Les lois, les mœurs proscrivaient ses plaintes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les jésuites excitèrent la Sorbonne contre Descartes, et l'on demanda la proscription de sa philosophie, d'abord au parlement, qui refusa d'intervenir; ensuite au conseil du roi, qui la proscrivit en effet. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Le balayage est impitoyablement proscrit, les poussières pouvant être mortelles pour les vers à soie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Enfin, pour conserver les berges et la ripisylve en bon état, les plantations à moins de 5 mètres de la rivière sont à proscrire. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations., dans La France agricole, n° 3361 du 26 novembre 2010)
-
introduire
- Faire entrer une chose dans une autre.
- Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
- Il plia la feuille, l’introduisit dans une enveloppe sur laquelle il gribouilla le nom et l'adresse de son ami. — (Valère Staraselski, Dans la folie d'une colère très juste, L'Harmattan, 1996, page 81)
- En voilà une installation, dit le pompiste après avoir introduit le pistolet dans le réservoir. — (Antoine Choplin, La nuit tombée, Lyon : La Fosse aux ours, 2012)
- L’air qui s’introduit dans les poumons.
- Faire entrer, conduire quelqu’un dans un lieu.
- Un jour pourtant, il revint tout heureux. Il avait trouvé une entremetteuse qui l’introduirait auprès de sa bien-aimée. Il se déguiserait en femme, et pénétrerait ainsi dans le harem. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Il m'introduisit ensuite dans le bureau où siégeait son supérieur, monsieur Omochi, qui était énorme et effrayant, ce qui prouvait qu'il était le vice-président. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, p. 9)
- Profitant de ce que mon père et ma belle-mère occupent l’étage supérieur et de ce que, comme tous les vieux, ils s’écroulent de sommeil à vingt-trois heures, j'ai introduit Mehdi. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 102)
- (Par extension) Pénétrer.
- Je descends sur le quai, et me voici rôdant autour du fourgon. Ce serait courir trop de risques que de chercher à m’y introduire. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Un sacristain s’introduisit par une petite porte ouverte dans l’autre aile du transept, alluma les cierges du maître-autel. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Il poussa la jument au galop. Elle franchit l'angle de plaine, passa le fossé, et devant la lisière hésita, ne voyant aucune sente où s'introduire. Il la mit dans le chemin creusé d'ornières sous les cornouillers en voûte. — (Robert Marteau, Des chevaux parmi les arbres, Champ Vallon, 1992, p.42)
- (Économie) Importer.
- Des objets d’art ont été introduits en fraude sur le territoire.
- (En particulier) Intégrer dans un lieu, dans une société, faire admettre auprès de quelqu’un.
- Il vous a introduit chez un tel.
- Qui a introduit cet homme dans notre société?
- Il s’est adressé à moi pour l’introduire auprès de vous.
- Cet homme s’introduit partout, s’introduit dans toutes les sociétés.
- (Par analogie) (Écologie) Implanter une espèce dans un biotope, dans une région, où elle n’était pas encore présente.
- L’autécologie des mélèzes est assez mal connue, tout du moins dans les zones où ils ont été et sont introduits comme essence de reboisement. — (Philippe Riou-Nivert, Le mélèze, 2001, page 52)
- Faire paraitre, faire figurer un personnage dans un dialogue, dans une pièce de théâtre, etc.
- Il a introduit dans sa pièce un nouveau personnage.
- Les interlocuteurs que l’on introduit dans un roman.
- (Sens figuré) Établir ; faire adopter ; donner cours.
- L'usage des moulins pour la transformation du blé en farine paraît avoir été introduit en Europe par les Romains après la conquête de l'Asie ; auparavant on se servait probablement de pilons et de mortiers, ou même simplement de pierres. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 107)
- À Marseille, les juifs eurent droit de cité jusqu’au XVIe siècle, et il ne semble pas que la ville ait eu à le regretter, car c’est un des leurs, Crescas Davin, qui introduisit chez elle, en 1371, la fabrication du savon. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
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prescrire
- Ordonner, recommander ou marquer précisément ce qu’on veut qui soit fait.
- Une ordonnance de Charles IV, dit le Bel, de novembre 1323, concernant le Trésor, prescrit qu’aucun clerc ou receveur ne soit employé au Trésor s'il n'est pas Français. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860, sous la direction de Jérôme Mavidal & de Émile Laurent, 2e série (1800-1860), tome 25, Paris : chez Paul Dupont, 1874, note 2 de la page 266)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- le 1er octobre 326, Constantin prescrivit de commuer en travaux forcés ad metalla les condamnations ad bestias et tarit de sa principale ressource le recrutement de la gladiature. — (Jérôme Carcopino, La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, p.286.)
- (Spécialement) (Médecine) Ordonner la prise de remèdes.
- Au ministère, tout le monde déplorait qu'un chirurgien de son envergure en fût réduit à prescrire des cachets d'aspirine dans un dispensaire de banlieue. — (Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, Folio, page 274)
- En prescrivant des antibiotiques sophistiqués ou à large spectre, il cherche à « écraser une mouche avec un marteau », enrichit les laboratoires et contribue au pillage de la Sécurité sociale. — (Fabien Gruhier, Onze docteurs au « banc d'essai », dans Le Nouvel observateur, n° 686 à 698, 1978, p. 66)
- Mais ça c'est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso', je n'ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. — (Stanislas Petrosky, Je m'appelle requiem et je t'..., Éditions Lajouanie, vol. 1, chap. 27)
- (Droit) Acquérir par prescription.
- Prescrire un héritage
- Prescrire une dette
- On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont pas dans le commerce. — (Code Nap. art 2226.)
- Il est aussi intransitif en ce sens.
- On ne prescrit pas contre les mineurs.
- Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais. — (Code Nap. art. 2236.)
- (Sens figuré) L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, etc., L’usage ne saurait anéantir les droits de la vérité, de la justice, etc.
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amortir
- Rendre moins ardent.
- Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l’eau pour l’amortir.
- Amortir le feu, la chaleur d’un érésipèle par des lotions émollientes.
- Lorsque la chaleur semblait diminuer, la mère Chapdelaine disait d’un ton inquiet :— Ne laissez pas amortir le feu, les enfants ! — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Rendre un coup moins fort en affaiblissant son effet.
- Très heureusement, la neige, en s'amoncelant autour de ses murs, amortissait le coup des rafales. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Soumettre à une macération.
- Amortir une viande, le cuir. (Par extension) Amortir la chaux vive.
- Rendre moins vifs, moins éclatants, des couleurs, des sons, …
- Ces couleurs sont un peu trop vives et trop dures, il faut les amortir par des nuances plus douces.
- Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse.
- Amortir le bruit de la rue par une double fenêtre.
- (Sens figuré) Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse.
- Amortir les passions.
- Cette découverte amortit son amour.
- (Architecture) Couronner un élément architectural par un motif, une statue, un fleuron, que l'on nomme alors amortissement.
- Un jeu d'ombre ôte à la construction sa sécheresse. Des considérations analogues ont conduit les architectes à amortir la partie sommitale des goutterots par une retraite. — (Jean Ache, Jean Adhémar, Robert Auzelle, Urbanisme et architecture, Éd. H. Laurens, 1954)
- (Finance) Constater dans les comptes la dégradation dans le temps, de la valeur d'une immobilisation.
- Amortir une dette, un emprunt.
- Le chagrin que ne manquerait pas de me causer sa perte était déjà réparti sur plusieurs années de mon enfance, et par conséquent presque « amorti », comme un vieil immeuble. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 33)
- (En parlant d’une somme due) Éteindre en remboursant le capital, en désintéressant le créancier.
- (Intransitif) (Didactique) (Physique) Atténuer les effets de la chute ou de la vibration d'un corps.
- Comment diminuer les effets sur le corps humain d'une chute ou d'une collision? En amortissant; ce qui signifie une immobilisation rapide, mais pas trop. — (Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik, La physique buissonnière, Éditions Belin – Pour la science, Paris, 2010, page 44)
- (Pronominal) Être atténué dans sa vigueur.
- On voyait ses yeux noirs briller puis, tout à coup, à la suite d'une dilatation volontaire des pupilles, cet éclat s'amortissait pour se noyer dans la chaude et trouble aimantation des prunelles. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Rien n'est plus malaisé que l'exploitation méthodique d'un évènement du cœur, rien ne s'amortit plus vite que les ondes d'un coup de foudre. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- (Pronominal) Devenir moins vif, moins éclatant.
- Ces couleurs se sont amorties avec le temps.
- (Pronominal) Être atténué par la rencontre d'une surface molle.
- Le coup s’est amorti contre la cuirasse.
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martyr
- (Christianisme) Personne qui se laisse tuer (et souvent torturer) pour porter témoignage d'une foi chrétienne inébranlable.
- Les saints martyrs canadiens.
- Or, ce qui fait le martyr, ce n'est pas sa mort, mais la cause pour laquelle il offre sa vie, le sens qu'il donne à son supplice. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 438.)
- Telle que les anciens martyrs, elle accusait au fond du cœur les Indiens de perdre un temps précieux en cérémonies inutiles. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- S’il y eut des saintes et des martyres, en revanche point de papesses ou seulement de clergeonnes. La messe est purement virile. — (Roger Judrin, Goûts et couleurs : portrait abécédaire, Plon, 1966, p. 108)
- (Par extension) Personne qui est tuée ou torturée à cause de son appartenance à une religion ou de son adhésion à une doctrine qu'elle ne veut pas renier.
- Aucune classe d’hommes n’alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d’Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. — (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol. 2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 — éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p. 65)
- (Par extension) Personne ayant involontairement subi un sort tragique dû à la méchanceté d'autres hommes.
- Du mur des fusillés de mai 71, j’aurais voulu saluer les morts des hécatombes nouvelles, les martyrs de Montjuich, les égorgés d’Arménie, les foules écrasées d’Espagne, […]. — (Louise Michel, La Commune, Paris : P.-V. Stock, 1898, à la suite du frontispice)
- (Sens figuré) Personne subissant une situation présentée comme insupportable.
- Modeste, impitoyable pour les dix martyrs qu’elle faisait, pria Canalis de lire une de ses pièces de vers. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Par analogie) Morceau de matériau destiné à être usé ou abîmé.
- (Technologie) Plateau ou cale fait d’un matériau assez tendre destiné à supporter les dépassements d’usinage, notamment les perçages ou les fraisages ; il est placé au contact (et généralement en dessous) de la pièce à usiner au moment où l’on installe dans l’étau la pièce à usiner.
- (Menuiserie) Cale dont on se sert lorsque l’on utilise une scie.
- La lame de scie, qui dépasse forcément un peu sous la pièce, entame le martyr sur quelques millimètres mais épargne le plan de travail. — (Dico Bois+ Le Bouvet → lire en ligne)
- (Marine) Pièce de métal ou de bois mise là où certains frottements ou ragages useraient le bateau.
- Les martyrs sont en général de forme plane et arrondie, et doivent adopter la forme de l’emplacement à protéger.
- (Marine) (Spécialement) Pièce en métal ou bois (en général barre ou tige) placée au centre d’un nœud afin qu’une fois souqué, il ne puisse plus être défait, et qu'on peut retirer ensuite pour donner le mou nécessaire au desserrage.
- Avant de serrer un nœud de plein poing qui permettra de haler un objet lourd, on s’avisera d’y glisser un martyr.
- Un tournevis peut servir momentanément de martyr.
- (Agriculture) Morceau de bois posé sur l’enclumette à battre les faux qui sert à être martelé par la massette à la place de cette première quand on l’enfonce dans le sol[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Taille de pierre) Pièce que l’on utilise pour séparer les blocs, en les frappant pour les enfoncer.
- Les martyrs servent à décoller les bandes de pierre, placés dans les fentes et calés avec des cales plates (utilisation des crémones), sur lequel on frappe. — (Guy Prigent, Témoignage sonore enregistré de Augustin Rault, Erquy : 2004, Témoignage oral de Augustin Rault, ancien artisan carrier d’Erquy)
-
embellir
- (Transitif) Rendre plus beau.
- Le maquignon de bas étage […] travaille les oreilles, souffle les salières, burine les dents, place une queue postiche, taille les sabots, mastique les seimes, donne un coup de pinceau, refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Et puis, je continuais à embellir ma maison : je remplissais des jardinières et j'exposais des potées de couleurs vives. Les lilas plantés par Sam étaient en fleur à présent et, l'un dans l'autre, la vie était belle. — (Kristan Higgins, Un grand amour peut en cacher un autre, traduit par Karine Xaragai, éditions Harper Collins & Mosaïc, 2014)
- (Sens figuré) Rendre plus agréable.
- Les lèvres douces pénétraient Raoul d’une langueur infinie. Toute la volupté et tout le désir embellissaient cette compassion dangereuse qui amollit la volonté des hommes. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Il y a là une forme subtile de ce à quoi les militantes féministes ont donné le nom de « phallocratie », comme si le mâle avait acquis la créature qu'il exhibe dans une vente aux enchères et désirait qu'on le congratulât pour cette bonne affaire grâce à laquelle son existence va être tout embellie. — (Jean Dutourd, Portraits de femmes, éditions Flammarion, 1991, 2010)
- (Intransitif) ou (Pronominal) (Réfléchi) Devenir plus beau.
- Au milieu de ces études si attachantes, le champ du travail s'ouvrait, s’embellissait tous les jours devant moi. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- (Par antiphrase) — En Chaouïa, dès 1904, Settat, puis Dar Ber-Rechid avaient été mis à sac par les tribus, et, depuis lors, l'insécurité n'avait fait que croître et embellir. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 157)
-
rétablir
- Remettre une personne ou une chose en son état antérieur.
- Rétablir un homme dans son emploi, dans tous ses droits.
- Le Concile de Trente a rétabli la discipline de l’Église.
- Rétablir un passage d’un auteur, Le restituer, le remettre dans l’état où il était avant d’avoir été altéré par les copistes.
- Ce philologue a rétabli beaucoup de passages des auteurs anciens.
- Rétablir des faits, Les présenter sous leur jour véritable.
- Remettre en vigueur ; faire exister de nouveau.
- L'Islande a son parti de Home Rulers qui veulent affranchir leur pays de la tutelle du Danemark et rétablir l'ancienne république islandaise. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 3)
- En 1096, le pape Urbain II vint à Carcassonne pour rétablir la paix entre Bernard Aton et les bourgeois qui s’étaient révoltés contre lui et il bénit l’église cathédrale (Saint-Nazaire),[…]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Admettre cette préséance, c’est léser l’esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871, c’est accepter de voir rétablir les iniquités qu’ils ont combattues au prix de leur sang ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- […]; les taxes impopulaires, abolies en juin 1908 en don de joyeux avènement, avaient été rétablies et considérablement renforcées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 194)
- Remettre en bon état ou en meilleur état.
- Il a rétabli ses forces. Il a bien rétabli ses affaires, son crédit, son commerce, sa réputation, son honneur.
- On rétablit le commerce par cette mesure. — Il est parvenu à se rétablir dans l’esprit de ses chefs. — La confiance commence à se rétablir.
- (En particulier) Remettre dans une situation de stabilité.
- La deudeuche fit une embardée, partit brouter quelques mètres de sillon du champ labouré, se cabra, se rétablit en grognant de toute la puissance chevrotante de son moteur, reprit enfin sa danse sur le chemin. — (Gilles Laporte, Sous le regard du loup, Terres de France/Presses de la Cité, 2016, chapitre 1)
- (En particulier) (Pronominal) Recouvrer la santé.
- Le vieux von Winterfeld entra bientôt dans le coma ; parmi les blessés, trois se rétablissaient assez rapidement, alors que l’état des autres empirait, par suite du manque de bonne nourriture. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- Il en arrivait à négliger Geneviève qui se rétablissait lentement des suites de son opération […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 89)
- Depuis ce moment, je fus traité avec un intérêt et des attentions infinis; j’eus cependant beaucoup de peine à me rétablir, et l’on dut me transporter à une annexe de l’hospice, dans l’intérieur de l'île, au quartier de Flic-en—Flac, pour y achever ma longue convalescence. — (Joseph de Villèle, Mémoires et correspondance, volume 1, Paris : chez Perrin, 1888, page 104)
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ennoblir
- Donner de la noblesse, de l’élévation, de la dignité, du lustre. Cela s’applique aux personnes et aux choses.
- Pour ennoblir davantage la langue russe, elles proscrivaient la moitié des mots, les remplaçant par des locutions françaises…, d’ailleurs beaucoup plus risquées. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- […] ne trouvez-vous pas que l’aspect de la nature grandiose et sublime qui nous environne a quelque chose de saisissant qui ennoblit les idées, élève l’âme et rend l’homme meilleur ? — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Tout compte fait, quand je vois que nos Nîmois, pleins d’esprit et fier à juste titre des ruines majestueuses qui ennoblissent leur ville, se donnent des gants d’être presque des Romains, je ne puis m’empêcher de sourire à mon tour. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Donner industriellement des façons aux tissus (impression, satinage, effet duveteux…) pour augmenter leur beauté et leur valeur marchande.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Ancien sens) Anoblir noble, pourvoir d’un titre de noblesse.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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entrouvrir
- Ouvrir en partie.
- […] il rentra dans sa chambre avec Godefroy, et, entrouvrant la fenêtre qui donnait sur le jardin, il attendit avec anxiété cette dernière preuve qui devait amener chez lui une décision encore incertaine […] — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Je n’en perdais pas une broquille de toute cette bidoche exposée, de ces mamelles volumineuses, de ces cuisses grasses, vergeturées, s’entrouvrant sur des paysages insoupçonnés. — (Serge Loupien, Sexties, Grasset, 1993)
- Pour prévenir toute intervention intempestive du service d'ordre, Kimdall utilisa le langage universel pour se débarrasser des chieurs : elle entrouvrit son manteau et montra son colt. Les plantons la laissèrent passer sans moufter. — (Nathan Pym, Carnage propre, LaLyrEdition, 2015)
- Le vin délie la langue, il entrouvre le cœurIl donnera ce soir le ton et la couleurRouge ardent de la braise et cristal du désirÀ notre nuit d’amour, buvons pour le plaisir ! — (Juliette Noureddine, Petite Messe solennelle, 2008)
- (Médecine vétérinaire) Écarter les jambes dans un mouvement violent qui provoque l’entrouverture.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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intervertir
- Renverser en dérangeant l’ordre.
- Pour qu’Uthacalthing pût parvenir à ses fins – jouer aux envahisseurs un mauvais tour de son cru – il lui faudrait effacer quelques mégafichiers spécifiques et en intervertir quelques autres, un acte que seul le chaos actuel permettrait d’accomplir de façon discrète. — (David Brin, La Guerre de l’Élévation: Élévation, Tome 3, 1987)
- Intervertir l’ordre des facteurs dans une multiplication.
- Intervertir l’arrangement des mots d’une phrase.
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divertir
- Détourner de ce qui préoccupe, fatigue, ennuie en amusant, en récréant.
- Dès que tout fut en ordre, les industrieux animaux [les castors] prirent un moment de récréation, se poursuivant dans l’étang, plongeant au fond de l’eau ou jouant à la surface, en frappant à grand bruit l’eau de leurs queues. […]. Tandis que les premiers se divertissaient ainsi, deux autres membres de la communauté parurent. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Détourner d’une occupation, d’un dessein.
- Divertir quelqu’un de ses travaux. - Il avait formé un projet peu raisonnable, je l’en ai diverti.
- Les larmes d’Yves jaillirent enfin, et Jean-Louis en éprouva du soulagement. Lui, demeurait calme, – diverti de sa douleur. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Faire diversion.
- (Vieilli) Soustraire, dérober, s’approprier illégitimement.
- Il avait diverti plusieurs des effets de la succession. - Divertir des papiers importants. - On l’accuse d’avoir diverti les fonds qui lui étaient confiés.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.